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Le Premier ministre annonce trois chantiers au lendemain de l’assassinat de la surveillante à Nogent par un adolescent de 14 ans : l’interdiction de la vente de couteaux à des mineurs, un travail sur la santé mentale des adolescents et la question de l’accessibilité des réseaux sociaux aux moins de 15 ans.

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Transcription
00:00Hier matin, une jeune femme, surveillante au collège Françoise Zolto à Neugent, a été assassinée,
00:06poignardée par un adolescent de 14 ans. Elle s'appelait Mélanie, avait 31 ans, était maman d'un jeune garçon de 4 ans.
00:13Le président Larcher, en notre nom à tous, rendu hommage, évidemment, à travers cette question.
00:18Je me soins aussi à cet hommage.
00:21Le meurtre de Mélanie n'est malheureusement pas un cas isolé.
00:25On ne compte plus, hélas, les homicides à l'arme blanche commis par des adolescents ou des jeunes adultes.
00:32On ne compte plus, hélas, leurs victimes.
00:34Elias, Lorraine, Thomas, Sekou, Inès, Mélanie, Enzo, ma crainte est d'en oublier.
00:39La multiplication de ces homicides montre que ce n'est pas un fait divers isolé, mais un fait de société,
00:46une vague qui n'en finit pas de monter, de nous submerger.
00:49Songeons que l'auteur du meurtre était inconnu des services de police et des justices,
00:55n'était pas suivi apparemment par des services sociaux ou médicaux,
00:59qu'il est passé en l'espace de quelques semaines d'une violence, j'allais dire, classique ou ordinaire entre adolescents,
01:05au meurtre d'un adulte.
01:07Monsieur le Premier ministre, personne ici ne vous dira qu'il est facile de résoudre le défi qui nous est collectivement posé.
01:13Celui d'une violence débridée qui touche une partie de notre jeunesse pour laquelle le monde virtuel des jeux vidéo et d'Internet
01:22se confond avec le monde réel faisant sauter tous les verrous entre la violence imaginée et le passage à l'acte,
01:29entre la violence verbale et la violence physique la plus extrême.
01:32Mais Monsieur le Premier ministre, nous ne pouvons rester inactifs.
01:35Vous avez hier dressé quelques mesures.
01:39Pourriez-vous revenir cet après-midi sur deux questions que nous sommes nombreux à nous poser dans cet hémicycle ?
01:45Peut-on aller jusqu'à limiter voire interdire les réseaux sociaux aux plus jeunes ?
01:50Comment responsabiliser davantage les parents ?
01:54Pour vous répondre la parole, c'est à Monsieur le Premier ministre.
01:58Merci Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les sénateurs, Monsieur le Président Laurent Laffont.
02:09Le Président du Sénat a dit il y a une minute à quel point l'événement qui est intervenu hier nous avait tous remplis d'effroi.
02:19Et la ministre d'État, Elisabeth Borne, était hier avec les éducateurs et les parents de ce collège de Nogent, en Haute-Marne.
02:35Ce collège, c'est celui d'une petite ville de 3500 habitants.
02:41Et c'est un collège à taille familiale qui a 320 élèves.
02:45C'est dire que les clichés habituellement répandus sur la concentration de ces violences dans certains milieux urbains et sociaux sont là inopérants.
02:59Et vous avez eu tout à fait raison de dire qu'il y avait un débordement qui se traduit dans les chiffres,
03:08puisque l'augmentation des homicides par des enfants mineurs a augmenté peut-être de trois ou quatre fois sur la dernière décennie.
03:22Et c'est un souci qu'en effet, je suis d'accord avec vous, nous ne pouvons pas éluder.
03:28On ne peut pas se contenter de déplorer.
03:30Alors, il y a trois directions à suivre.
03:34La première, c'est s'intéresser aux armes.
03:37Il n'est pas normal qu'une vague se développe de possession et de détention et de port d'armes de la part d'enfants mineurs et d'adolescents.
03:51Donc, nous allons interdire la vente de ces armes.
03:54Ça n'empêchera pas d'un drame comme hier.
03:57Et nous allons multiplier les contrôles sur les ports d'armes.
04:02Je rappelle qu'hier, c'était précisément un contrôle de gendarmerie.
04:07Nous en avons suscité 6 500 sur les trois derniers mois qui ont permis la saisie de près de 200 couteaux
04:15et de plus de 200 autres armes par destination.
04:20Mais nous allons interdire la vente par des procédés assez simples.
04:25Le plus important, c'est qu'on ne pourra plus, par Internet, livrer des collègues qui contiennent ce type d'armes sans la signature d'un adulte,
04:36de manière qu'il n'y ait plus de difficultés sur le contrôle de l'achat.
04:40Ça, c'est le premier point.
04:42Lutter contre la multiplication, la détention et le port d'armes.
04:46Deuxième question que nous avons à traiter, les auteurs.
04:52Pas seulement l'arme, mais la main qui tient l'arme.
04:57Nous avons un énorme travail à construire sur la protection de la santé mentale des jeunes et des jeunes collégiens en particulier.
05:06Ces moments où tout dérive, où l'adolescence bascule.
05:11Parfois, comme vous le disiez en quelques jours, ce garçon était référent harcèlement dans son collège.
05:17C'est-à-dire qu'il était investi de confiance de manière à lutter contre le harcèlement.
05:23Et ça n'était pas un enfant considéré comme un problème.
05:26Et donc, tous les signes doivent être identifiés.
05:33Et un travail de formation de tous les enseignants et même des élèves pour qu'on voit basculer
05:41un enfant qui se referme sur lui-même, qui ne parle plus.
05:46Et il y a risque et danger.
05:49Ça, c'est la deuxième orientation.
05:51Il y a une troisième orientation, enfin, une troisième question, qui est les réseaux sociaux.
05:57Comme vous le savez, nous avons réussi à imposer aux sites pornographiques de vérifier l'âge des consommateurs.
06:09Ça n'est pas facile à faire.
06:11Et comme vous le savez, il y a une épreuve de force entre le gouvernement français et les producteurs de ces sites pour faire respecter la loi.
06:20La question est de savoir si on peut aller plus loin.
06:22Le président de la République s'est exprimé plusieurs fois sur l'interdiction des réseaux sociaux au moins de 15 ans.
06:28Vous savez que c'est une question qui est de la compétence de l'Union européenne.
06:34Mais vous avez hier soir entendu le président de la République dire que si l'Union européenne ne nous suit pas,
06:40nous prendrons nos responsabilités en ouvrant ce chemin pour la France.
06:44Je vous remercie.
06:45Quelques secondes, M. Laffont.
06:52En quelques secondes.
06:53Merci, M. le Premier ministre, pour votre réponse.
06:54Je voulais vous signaler aussi une proposition de loi qui a été votée ici à l'unanimité.
06:59Elle n'a pas prétention à résoudre tous les problèmes,
07:01mais envoyer un certain nombre de messages à ceux qui sont le plus affectés par la situation,
07:06le personnel éducatif au sein de nos établissements scolaires.
07:08La proposition de loi vise à protéger nos écoles.
07:12Et bien sûr, elle n'attend que son passage à l'Assemblée nationale.
07:15Sous-titrage Société Radio-Canada
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