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  • 02/06/2025
Regardez "On refait le monde" avec Catherine Tricot, directrice de la revue "Regards", Jonathan Bouchet-Petersen, éditorialiste politique à "Libération", Matthieu Valet, eurodéputé et porte-parole du Rassemblement National" et Sophie Neymayer, journaliste au service police/justice de RTL.
Regardez On refait le monde avec Yves Calvi du 02 juin 2025.

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Transcription
00:00Yves Galvi, on refait le monde jusqu'à 20h sur RTL.
00:04Il est 19h17, deux morts, 563 interpellations des dizaines de commerces pillés,
00:10ainsi que 9 policiers blessés dans tout le pays.
00:12Les images de violence et de dégradation après la victoire du Paris Saint-Germain ont fait le tour du monde,
00:17malgré un dispositif policier particulièrement conséquent.
00:20Le bilan sécuritaire de la soirée de samedi est lourd.
00:23Au cœur des critiques, le ministre de l'Intérieur Bruno Rotaillot persiste et signe.
00:27Pour lui, les responsables de ces débordements sont, je cite, des barbares.
00:30Pourquoi ces violences ? Qui sont les auteurs de ces actes en très large majorité des jeunes hommes ?
00:35Et comment comprendre leur motivation ?
00:37La fête populaire n'est-elle vraiment plus possible dans notre pays ?
00:41C'est ce dont nous allons débattre avec Catherine Tricot, qui est directrice de la revue Regard.
00:45Bienvenue et bonsoir Catherine.
00:47Jonathan Boucher-Pétersen, éditorialiste politique et libération.
00:50Bienvenue Jonathan, merci de nous rejoindre.
00:52Et Mathieu Vallet, eurodéputé et porte-parole du Rassemblement National.
00:55Merci de nous rejoindre, M. Vallet.
00:56Merci, M. Calvi, d'autres invitations.
00:57On refait le monde dans RTL Soir.
01:01Le bilan global, en termes d'interpellations, il est très élevé, il est totalement inédit.
01:05Rien que pour la nuit de samedi à dimanche, c'est 491 interpellations sur la plaque parisienne.
01:09Et on est sur 323 gardes à vue, dont un certain nombre sont encore en cours.
01:13Voilà, on n'est pas du tout satisfait.
01:15C'est un échec dans la mesure où, moi, je m'étais fixé comme objectif qu'on évite les pillages.
01:19Il y en a eu.
01:19Mais je ne veux pas que l'on considère que c'est qu'une question de dispositif de sécurité.
01:23Le préfet de police de Paris, Laurent Nouniès, ce matin sur RTL, qui reconnaît donc un échec, malgré un dispositif conséquent.
01:31C'était couru d'avance, non ?
01:32Jonathan Boucher-Peterson, j'ai envie de vous dire, on s'est habitué d'une certaine façon à ces soirées de violence ?
01:38Alors, on s'est habitué, juste, j'entendais dans votre lancement que vous associez les deux morts directement aux célébrations.
01:43J'ai l'impression qu'autant c'est la photographie qu'on a eue ce week-end, autant les éléments qui viennent compléter un peu la...
01:47Si ce n'était pas clair, vous faites bien de le poser.
01:49Le regard, on est sur une personne qui est morte parce qu'elle a été renversée, une jeune femme, par une voiture, elle était sur son scooter.
01:55Et à Dax, une altercation au couteau.
01:58Ce qui enlèverait en fait que ces personnes sont mortes, mais après, de là à en faire la photo globale des célébrations...
02:03Non, mais ça fait partie de ce climat.
02:05Après, des morts, malheureusement, il y en a tous les week-ends.
02:07Bien sûr.
02:08Donc, ce n'était pas pour les argoter, mais c'est juste là, parce que j'avais eu le sentiment que ça avait un petit peu bougé.
02:11C'est bien de le préciser.
02:12Après, oui, d'une certaine manière, on s'y attendait.
02:14Il y a, pour beaucoup de raisons d'ailleurs, je pense que ce n'est pas tant les supporters parisiens et les gens qui venaient assister au match,
02:21parce que les 55 000 ou les 50 000 qui étaient au Parc des Princes, on n'a pas vu le début d'une violence.
02:26Entre les supporters qui étaient à Munich et de part et d'autre, on n'a pas eu de scènes dites de hooligans ou de ce genre de choses.
02:33Ça, c'est assez absent.
02:34Après, il y a les grands événements populaires, effectivement, qui posent de plus en plus questions.
02:41Alors, je ne pense pas que ce soit une question de dispositif.
02:43Moi, je ne suis pas un spécialiste de ces questions-là.
02:45Il y a des questions qui se posent dans le maintien de l'ordre, dans la façon dont on essaie de coaguler,
02:49plutôt d'arriver à gérer des foules.
02:52Donc ça, il y a clairement un sujet.
02:54Après, moi, ça me gêne quand j'entends barbare ou quand j'entends sauvage,
02:56parce que j'ai l'impression qu'on déshumanise et qu'on se déresponsabilise.
03:01Ce sont des êtres humains, ce sont des jeunes.
03:03On se rassure avec des mots violents qu'ils ne font pas évoluer les choses ?
03:06Je ne crois pas.
03:06Non, je pense qu'il y a des questionnements légitimes à avoir parce que ce genre de scène se reproduit dans différentes circonstances.
03:12Ça n'arrive pas quand c'est l'équipe de France.
03:13Ça n'arrive pas quand c'est les JO.
03:15Ça arrive quand c'est le foot un peu plus souvent.
03:17Je pense qu'il n'y a pas de recette absolument miracle sur ce genre de situation.
03:22J'ai l'impression que quand les gilets jaunes se donnaient lieu à aussi des violences importantes,
03:26on n'allait pas dans ce vocabulaire-là du sauvage ou du barbare.
03:30Donc ça, je pense que ce n'est pas du tout un glissement qui pose d'autres questions,
03:34mais qui ne répond pas vraiment aux problèmes.
03:36Donc oui, pour répondre en un mot, on pouvait s'y attendre.
03:39Je pense que le nombre d'interpellations montre aussi que, pour le coup, la force publique était présente.
03:44Après, il y a beaucoup d'interpellations.
03:45Quand on bloque le périph' à plusieurs centaines, ça donne très vite lieu à plusieurs dizaines d'interpellations.
03:50Alors, Mathieu Vallée, vous qui êtes un ancien policier,
03:54563 interpellations, une nuit, 79 la suivante, la première nuit.
03:59Vous considérez que c'est un succès policier ou vous aussi vous parlez d'échec ?
04:03Non, mais le problème, ce n'est pas les policiers et les gendarmes.
04:05Le problème, c'est le ministre de l'Intérieur qui est responsable des policiers et des gendarmes et du préfet de police.
04:09Moi, M. Nunez, je reconnais une compétence, une appétence et une expérience dans la police nationale,
04:13donc ce n'est pas le sujet.
04:14Simplement, si on peut aller dans le technique, puisque j'ai écouté le moins attentivement ce qui a été dit,
04:19vous savez qu'en France, il y a 116 escadrons de gendarmerie mobile,
04:22et il y a 61 CRS, j'enlève la une, qui s'occupe de votre personnalité,
04:25et il y a 5 nouvelles compagnies CRS qui ont été créées par M. Darmanac,
04:28qu'on a votées lors de la LOPMI, la loi de rentation du ministère intérieur,
04:30qui donne des sous aux policiers et aux gendarmes pour pouvoir nous protéger.
04:33Il y en a 5, la 81, la 82, la 83, la 84, pour vos auditeurs, ça veut dire Marseille,
04:38ça veut dire Nantes, ça veut dire Motoban, ça veut dire Lyon, ça veut dire Bièvre,
04:41la CRS suite.
04:41Que voulez-vous nous dire ?
04:42J'avais eu Laurent Nunez au téléphone, je lui avais demandé s'il pouvait l'engager,
04:47parce que ce sont des policiers qui en veulent, ce sont des policiers expérimentés,
04:50qui sont projetables, qui s'adaptent aux racailles et aux voyous,
04:52qui ont transformé Paris en véritable supermarché à victimes,
04:54et qui ont cassé, qui ont pillé, qui ont chargé même les forces de l'ordre.
04:57Et j'avais demandé, j'en termine là, que ces 4 compagnies,
05:01ces 4 compagnies restantes, à Montauban, à Lyon, à Nantes et à Marseille,
05:05puissent monter tous venant de toute la France à Paris,
05:07et ça nous aurait fait, chaque compagnie fait 180 effectifs,
05:09ça nous aurait fait près d'un millier d'hommes supplémentaires.
05:12Et quand on sait que ça a manqué finalement d'avoir un peu plus d'effectifs
05:15sur les rues adjacentes, sur les rues perpendiculaires,
05:17de pouvoir éviter des pillages, pour éviter des blessés,
05:19pour éviter des casses, pour éviter des agressions,
05:21je pense que ça aurait été utile de faire, je l'avais fait la proposition,
05:23M. Rétaillot, sur d'autres antennes, avant ce final.
05:26Et vous pensez, on n'a pas été écouté...
05:29Allons au bout de votre idée, avec 1000 intervenants supplémentaires,
05:34dans ce cadre, vous pensez qu'on tenait la boutique, d'une certaine façon ?
05:37Mais je pense qu'on n'est jamais assez de frères d'armes sur le terrain,
05:39pour pouvoir faire face à des racailles, et à des individus,
05:42ne vous en déplaisez, qui sont sauvages,
05:44parce qu'ils sont complètement décivilisés.
05:45Quand vous agressez un sapeur-pompier, autre qu'à dire,
05:47gratuitement, qui vient éteindre un incendie, vous n'êtes pas civilisé.
05:49Quand vous percutez une femme à vélo,
05:51parce que vous faites le kéké, et le voyou à bord d'un véhicule,
05:54vous n'êtes pas civilisé. Quand à Grenoble, vous percutez toute une famille,
05:574 personnes qui n'ont rien demandé, parce que vous faites des burns
05:59sur les voies de tramway à contresens, vous n'êtes pas civilisé.
06:01Donc moi, je vous dis simplement, oui,
06:03plus de frères d'armes, plus de policiers de gendarmes
06:05auraient aidé. Moi, j'ai beaucoup de policiers de gendarmes
06:07avec qui j'ai échangé ce week-end.
06:08Moi, je me bats pour eux, et avant tout pour eux,
06:10parce que ce sont eux qui permettent que la République chienne debout.
06:12Et ils m'ont tous dit, on manquait de monde sur le terrain.
06:15Mais ils en veulent. Moi, je préfère des policiers
06:17plutôt motivés, et qui en veulent, et qui faillent
06:20simplement dire tel objectif de la stratégie,
06:22plutôt que des policiers qu'on doit finalement pousser.
06:24Catherine Tricot, finalement, une célébration
06:26sous violence était possible ?
06:28Moi, j'ai l'impression qu'on s'y attendait
06:30tous par avance.
06:31Oui, vous avez raison.
06:32Et le fait qu'on s'y attendait par avance
06:33fait que ça conduit
06:36aussi à ce genre de choses.
06:38C'est-à-dire qu'en fait, ceux qui ont envie de casser
06:40ou de piller,
06:41se disent que ça va être leur jour.
06:44Et qu'ils ne sont pas des supporters.
06:45Non, qu'ils ne sont pas des supporters, c'est des casseurs et des pilleurs.
06:48Ils se disent que ça va être l'occasion.
06:52Il y a de l'opportunisme
06:53de la part de gens
06:55qui ont envie de venir casser et piller.
06:57Et je crois qu'il y a un problème
06:59à se dire par avance
07:00qu'on sait que ça va mal se passer.
07:03C'est-à-dire qu'il y a quelque chose
07:04qui s'installe dans notre pays
07:05et qui alimente
07:06de ce fait la violence.
07:08Vous nous dites que ça devient une forme d'acceptation
07:11psychologique et du coup sociale ?
07:13Oui, c'est-à-dire que
07:14ceux qui ont envie de venir se faire un sac,
07:17dans un grand magasin des Champs-Elysées,
07:21savent que ce sera le moment de le faire.
07:23Ils savent que ça va mal se passer.
07:25Et moi, je crois qu'on a un problème.
07:27J'entendais M. Nunez tout à l'heure
07:29sur votre antenne
07:30qui disait que c'était un échec.
07:32Moi, je crois qu'il y a un vrai problème
07:33de logique de maintien de l'ordre.
07:36En Allemagne,
07:38on a aussi une culture du foot
07:40très ancrée
07:41et des gens
07:42qui ont les mêmes envies,
07:44les mêmes frustrations sociales
07:46et on n'a pas ce genre de problème.
07:48La politique des forces de l'ordre,
07:50c'est d'aller vers la désescalade.
07:52Ce n'est pas le cas en France
07:53et toutes les manifestations maintenant,
07:56qu'elles soient festives
07:57ou qu'elles soient revendicatives,
07:58se terminent mal.
07:59Il y a un problème.
08:00Alors, je vous donne la parole
08:01tout de suite après.
08:02Je voudrais accueillir ma camarade
08:04et consoeur Sophie Neumayer
08:05du service police-justice d'RTL.
08:07Sophie, le risque de débordement
08:09avait clairement été identifié.
08:10Nous sommes d'accord.
08:11Le dispositif policier
08:12était classique
08:13pour ce type d'événement ?
08:14Alors, on peut même dire
08:15qu'il était quand même
08:16assez conséquent
08:17même si pour certains
08:17ce n'était pas assez
08:18puisque 5400 policiers
08:20et gendarmes
08:21c'était déjà plus du double
08:23que ce qui avait été mis en place
08:25pour la demi-finale
08:26avec 2000 forces de sécurité intérieure
08:28et pour le 1er mai par exemple
08:29assez classiquement
08:30c'est 5000 membres
08:32des forces de l'ordre
08:33qui sont mobilisés
08:34sur Paris
08:35et voilà, on peut rappeler
08:37que dans les rangs
08:38de ce dispositif
08:40il y avait des forces mobiles
08:41des policiers de la BRAVEM
08:42de la brigade de répression
08:43de l'action violente motorisée
08:45des forces qui ont l'habitude
08:46d'intervenir en cas
08:48de violences urbaines
08:49donc un dispositif
08:50somme toute assez classique
08:51pour ce type d'événement.
08:53Et Sophie, on parle
08:54d'un peu plus de 600 personnes
08:56interpellées sur toute la France
08:58dans tout le pays
08:58sur les deux nuits
08:59de samedi et dimanche
09:00qu'est-ce qu'on sait
09:01de ces personnes ?
09:03Alors pour le moment
09:04on n'a pas encore eu
09:05le bilan précis
09:06sur les profils
09:07de ces personnes
09:08qui ont été interpellées
09:09ce qu'on sait
09:09c'est ce qu'on nous en a dit
09:10déjà ce matin
09:11le préfet de police de Paris
09:12sur notre antenne
09:13c'est qu'effectivement
09:14pour lui
09:14il s'agissait
09:15de délinquants
09:16il a fait le distinguo
09:19comme on le fait ici
09:20sur le plateau
09:21avec les supporters
09:22venus regarder le match
09:23puisque précisément
09:24ceux qui ont commencé
09:26à s'en prendre
09:28aux forces de l'ordre
09:29place de l'étoile
09:29et bien le coup de sifflet
09:31final n'avait pas encore
09:31été sifflé justement
09:33et le match
09:34était encore en cours
09:35et ces jeunes-là
09:36ne le regardaient pas
09:37ce sont des jeunes majeurs
09:38et des mineurs
09:40nous a dit aussi
09:41le préfet de police
09:42de Paris
09:43et ce qu'on sait
09:43c'est que cet après-midi
09:44il y a eu des premières
09:45comparations immédiates
09:46trois jeunes
09:47Aurélien, Bayot et Brainc
09:48aucun des trois
09:49n'avait de casier judiciaire
09:51Merci beaucoup Sophie Le Mailleur
09:53on marque une première pause
09:54dans cette émission
09:55et on retrouve nos invités
09:56dans un instant
09:56Les titres de l'actualité
10:13avec Nathalie Michel
10:13Le dossier de l'A69
10:15enterré pour mieux ressusciter
10:17à l'Assemblée Nationale
10:18cet après-midi
10:19les députés
10:19de la coalition gouvernementale
10:21et du RN
10:21ont approuvé
10:22une motion de rejet
10:23déposée pourtant
10:24par les Insoumis
10:25contre la proposition
10:26de loi
10:26qui devait empêcher
10:27tout nouvel arrêt
10:28des travaux sur le chantier
10:29Les pros A69
10:31espèrent ainsi
10:32contourner les amendements
10:33et accélérer
10:34en commission mixte paritaire
10:36Bruno Retailleau
10:37dénonce
10:38un acte raciste
10:39et prémédité
10:40après l'assassinat
10:41d'un ressortissant tunisien
10:42samedi soir dans le Var
10:43Pour le ministre de l'Intérieur
10:45le racisme est un poison
10:46un racisme qui tue
10:47Il précise avoir eu
10:48un entretien téléphonique
10:49avec l'ambassadeur
10:50de Tunisie en France
10:51après ce meurtre
10:52commis à Pugé sur Argent
10:53le suspect est toujours
10:55en garde à vue
10:56Direction la terre battue
10:57de Roland-Garros
10:58avec vous
10:59Isabelle Langer
11:00et Henri Lecomte
11:01avec une folle journée
11:02pour les huitièmes de finale
11:03Non j'ai laissé partir Henri
11:04mais effectivement
11:05vous donnez quand même
11:06des résultats de la journée
11:07outre notre Loïse Boisson nationale
11:09qui a sorti l'américaine Pegula
11:12numéro 3 mondial
11:13et qui se retrouve donc
11:14en quart de finale
11:15face à la Russe Andréva
11:16ce sera mercredi
11:17et bien sachez que
11:18Novak Djokovic a effectué
11:20une petite promenade de santé
11:21il s'est imposé 6-2
11:236-3
11:246-2
11:25face au Britannique
11:27Cameron Nori
11:28et il retrouvera
11:29en quart de finale mercredi
11:30ce sera explosif
11:31Zverev
11:32le russe Zverev
11:36je vais y arriver
11:37ce soir
11:38Oh bon oui
11:38il est russe
11:39Non il est allemand
11:40je l'ai rebaptisé
11:41l'allemand Sacha Zverev
11:42C'est bien parce que
11:43je suis d'un niveau
11:45catastrophique
11:46C'est ça
11:46J'essaie de vous soutenir
11:47et en fait j'en ai rajouté
11:48C'était pour vous tester
11:49Yves
11:50et lui il a gagné
11:51après l'abandon de Griegsport
11:53et vient de se qualifier
11:54à l'instant même
11:54Boublik
11:55le Kazakh
11:56face à l'américain
11:58drapeur
11:58belle performance de Boublik
12:00qui l'emporte en 4-7
12:00face au numéro 5 mondial
12:02C'est pas possible
12:02ils viennent du monde entier
12:03mais merci beaucoup
12:05pour ces dernières informations
12:07de Roland Garros
12:08Dans une demi-heure
12:09on retrouve Faustine Bollard
12:10Oui en effet
12:11pendant près de 20 ans
12:12Patrick a été le chauffeur
12:14et le garde du corps
12:14de Johnny Hallyday
12:15concert, tournage, soirée, voyage
12:18il a été de toutes les aventures
12:20de l'icône du rock
12:21et ce soir il se confie
12:22dans Héros
12:23avec une foultitude d'anecdotes
12:25rendez-vous à 20h
12:26Merci Nathalie Michel
12:27à tout à l'heure
12:28Yves Calvi jusqu'à 20h
12:30On refait le monde sur RTL
12:32Avant de retrouver nos invités
12:34nous allons revenir
12:35sur cette première audience
12:36Sophie Nemaillère
12:37qui a eu lieu aujourd'hui
12:38en comparution immédiate
12:39et qui s'est tenue cet après-midi
12:41que risquent ces personnes
12:42d'ailleurs
12:42qui ont été arrêtées ?
12:43Alors les deux premières personnes
12:45à avoir été jugées
12:46et même condamnées
12:47étaient poursuivies
12:48pour violences volontaires
12:49sans interruption
12:50temporaire de travail
12:51donc c'est des violences légères
12:53et il n'y avait pas
12:54de partie civile
12:55présente à l'audience
12:57et ils étaient donc
12:59aussi poursuivies
13:00pour détention
13:01de mortiers d'artifice
13:03on en a vu beaucoup
13:04pendant
13:05ces deux soirs
13:06ce week-end
13:07pour ces faits
13:09ils encouraient jusqu'à
13:101500 euros d'amende
13:11ou 6 mois d'emprisonnement
13:12et 7500 euros d'amende
13:14et donc pour les premières
13:14condamnations
13:15qui sont tombées
13:16aujourd'hui
13:173 mois de sursis simple
13:18et 500 euros d'amende
13:19pour le premier
13:204 mois sursis simple
13:21et 750 euros d'amende
13:23pour le deuxième
13:23Merci beaucoup
13:24Sophie Nomaillère
13:25nous sommes donc avec
13:26Catherine Tricot
13:27directrice de la revue
13:27Regards
13:28Mathieu Vallet
13:29eurodéputé
13:29porte-parole
13:30du Rassemblement National
13:31et Jonathan Boucher-Pétersen
13:32éditorialiste politique
13:34à Libération
13:34sur le profil
13:36des individus
13:37ce sont des hommes
13:37souvent jeunes
13:38j'ai envie de vous dire
13:40est-ce qu'on a
13:40la moindre explication
13:42de cette violence
13:43est-ce qu'il y a
13:44des notions de motivation
13:46qui apparaissent
13:46d'une quelconque façon
13:47j'en attends
13:47Boucher-Pétersen
13:48je sais que c'est pas facile
13:50de répondre à ça
13:50évidemment que c'est pas facile
13:51parce que je pense
13:52que c'est plurifactoriel
13:53évidemment
13:54entre le
13:54on s'est beaucoup
13:57posé la question
13:57évidemment
13:58personne ne veut cautionner
13:59il est normal
13:59qu'on se t'impose
14:00on essaye de complexifier
14:02pour essayer d'expliquer
14:03ou d'apporter des éléments
14:04de l'explication
14:05je le rappelle
14:06si il s'agit juste
14:07de dire que c'est des barbares
14:08on apporte des réponses
14:09qui ne sont pas à la hauteur
14:10donc je pense qu'il y a
14:12cette espèce
14:13de délinquance
14:14d'opportunité
14:15ça clairement
14:15parce qu'on sait
14:16que noyer
14:17dans des effets de foule
14:17dans des effets de masse
14:18c'est quand même plus facile
14:20d'aller faire
14:21un petit pillage de magasin
14:22et de récupérer
14:23deux portables
14:24trois sacs
14:24qu'en plein jour
14:25sur les Champs-Elysées
14:26et quand on voit les profils
14:28on n'est pas dans
14:28la grande délinquance
14:29si les gens n'ont pas
14:30de casier
14:30ne sont pas identifiés
14:31par les services
14:32n'ont pas de condamnation
14:33c'est qu'il y a un côté
14:34presque
14:35une absence
14:37de sens des réalités
14:38je pense qu'il y a quelque chose
14:39on n'est pas dans
14:40la grande délinquance
14:41qui va aller
14:41s'attaquer à des policiers
14:43de façon quotidienne
14:44ou ce genre de questionnement
14:45je pense qu'il y a quelque chose
14:46d'un effet de foule
14:47d'un effet de masse
14:47d'un effet d'euphorie
14:49qui est délétère
14:50et qui pousse à faire des faits
14:51qui ont vocation
14:52à être condamnés
14:53je pense qu'il y a
14:53encore une fois
14:55ça a été fait par tout le monde
14:56donc une distinction
14:57entre les gens
14:58qui supportaient le match
14:59et qui étaient dans la dimension festive
15:00et des gens qui viennent se greffer
15:01mais c'est vrai pour le 14 juillet
15:03c'est vrai pour en fait
15:04toutes les fêtes
15:04qui ont une vocation
15:06quand on est pris
15:09il y a des dynamiques
15:10qui se font
15:12je me posais la question
15:13alors c'est pas du tout
15:14pour excuser
15:15mais c'est vrai
15:15qu'on est essentiellement
15:16sur des gens
15:17qui sont ici
15:17de quartier défavorisé
15:19pour lesquels la capitale
15:20est un lieu
15:20un territoire distinct
15:22en tout cas quelque chose
15:22d'une mise à distance
15:23par les transports
15:24qui ont l'impression
15:26d'aller à Paris
15:26avec une forme de gourmandise
15:28que ce soit sur les Champs-Elysées
15:29ou que ce soit dans le 16ème
15:31aux abords du Parc des Princes
15:32donc je pense qu'il y a
15:33quelque chose
15:34d'un choc des mondes aussi
15:35donc c'est pas
15:36encore une fois
15:36j'essaye de le dire
15:37parce que je veux pas passer
15:38pour le laxisme de service
15:39c'est pas excusé
15:40mais c'est important
15:41dans des sujets
15:42qui sont complexes
15:43et c'est tellement facile
15:44d'avoir des paroles
15:45claires et nettes
15:46en disant
15:46il faut du flic motivé
15:48musclé
15:48et tout sera réglé
15:49honnêtement
15:50si c'était si simple
15:51entre Manuel Valls
15:52Bruno Retailleau
15:52j'attendais
15:53la petite clive
15:53la petite clive
15:54de monsieur
15:54c'est même pas contre vous spécialement
15:56mais c'est le discours
15:57de Gérald Darmanin
15:58depuis longtemps
15:58c'est le discours
15:59de Bruno Retailleau
16:00c'était le discours
16:00de Manuel Valls
16:01je parle des gens
16:03qui ont été aux responsabilités
16:04c'est quand même
16:05plus intéressant à questionner
16:06qui ont toujours été
16:09des ministres de l'intérieur
16:10qui posaient cette question
16:11d'une forme de réponse ferme
16:13avec des dispositifs importants
16:15Gérald Darmanin
16:15a été en échec
16:16au Stade de France
16:17il y a deux ans
16:17avec cette finale
16:18Liverpool-Réal
16:19avec pour le coup
16:21des actes de violence
16:21qui étaient autrement plus graves
16:23s'il faut faire des hiérarchies
16:24dont il a reconnu récemment
16:25d'ailleurs
16:25dont il a fini par reconnaître
16:27qu'il y avait un problème
16:30on s'est dit
16:32c'était en Seine-Saint-Denis
16:33il va y avoir les JO
16:33en Seine-Saint-Denis
16:34ça va être le même bordel
16:35ben non
16:35il s'est passé autre chose
16:37et hier
16:37on est confronté
16:38à des choses
16:38qu'on voit pas souvent
16:40et pourtant
16:40qu'on voyait venir
16:41je peux répondre
16:42à M. Boucher-Pétersen
16:43mais bien sûr
16:43je rappelle que vous êtes
16:44eurodéputé
16:44porte-parle du Rassemblement National
16:46et par ailleurs
16:47ancien policier
16:47oui puis on a déjà eu
16:48des débats
16:48on va pas le cacher
16:49avec M. Boucher-Pétersen
16:50toujours d'une grande qualité
16:51en tout cas
16:51je l'ai essayé vous aussi
16:52simplement
16:53si les policiers
16:55par exemple
16:55parce que moi j'aime être concret
16:56par exemple
16:57de la brigade de répression
16:58d'accès violente à motos
16:59on appelle les braves mailles
16:59dans le jargon policier
17:00moi je voudrais
17:01qu'on en recrute plus
17:02qu'on en forme plus
17:03et qu'on en projette plus
17:03sur le terrain
17:04parce que vous avez vu
17:04par exemple
17:05sur cette bretale d'accès
17:06du périphérique
17:07lorsqu'on a des voyous
17:08des sauvages
17:09qui ont voulu envahir
17:10au péril de leur vie
17:11d'ailleurs
17:11et celle des autres
17:12de périphériques
17:12ils sont rapidement arrivés
17:14mis sur pied
17:15ils ont fait des interpellations
17:16ils ont été la cible
17:17de projectiles
17:18d'agressions
17:18de contact physique
17:19de la part de ces voyous
17:20qui doivent aller en prison
17:21dès qu'on touche
17:21à un policier
17:22on doit aller en prison
17:22et je veux simplement dire
17:23que moi j'ai adoré ces images
17:25parce que c'est propre
17:26c'est du bon rétablissement d'ordre
17:27c'est des violences urbaines
17:28qui peuvent rapidement être contenues
17:29et donc je leur tiens mon chapeau
17:30juste une changement qu'on fera
17:32vous parlez des gauchistes
17:33à cause des gauchistes
17:34on a supprimé des munitions
17:35dans les lanceurs de balles de défense
17:36qui est souvent la sœur même de secours
17:37de ces policiers
17:38pour in extremis sauver leur peau
17:39de donner des cartouches nerfs
17:41des cartouches en carton
17:42avec nous
17:42ils auront des vraies cartouches
17:43qui percutent
17:44tu veux te faire tomber un flic
17:45et bien tu risques d'être impacté
17:46par un LBD
17:47tu touches pas un flic
17:48tu ne te seras pas percuté
17:49par un LBD
17:50il faut qu'en face
17:51les voyous savent
17:53l'usage du LBD
17:54a été légitimement questionné
17:56il y a des enquêtes
17:58qui sont encore en cours
17:58donc respectez la justice
18:00que vous appelez de vos voeux
18:00pour les voyous
18:01quand on a perdu sa main
18:01il n'y a pas tellement besoin d'enquête
18:02ceux qui perdent leur main
18:03c'est les hijoux qui ramassent des grenades
18:05on ne ramasse pas une grenade
18:06quand on a été correctement
18:07il y a une trentaine d'ébornés
18:08mais s'il y a zéro question
18:09vous expliquez que les policiers
18:11c'est des éborneurs fous
18:12ou vous expliquez que dans des contextes
18:14d'exaction politique
18:14je vous dis qu'on ne doit pas avoir de LBD
18:16ils ont tenu la république à bout de bras
18:17je vous dis qu'il ne faut pas de LBD
18:18ah bon donc face à un cocktail Molotov
18:21un policier ne doit pas faire un LBD
18:22il doit être brûlé vif
18:23madame répondez-moi s'il vous plaît
18:24le LBD évite le cocktail Molotov
18:27oui bien sûr
18:27vous n'avez pas que l'individu
18:28avant qu'il lance le cocktail Molotov
18:29venez avec mes côtés sur un autre public
18:30et vous verrez que vous saurez
18:31quand vous parlez
18:32alors Catherine
18:33pardonnez-moi je vais vous frustrer
18:34on marque une pause
18:35et je vous redonne la parole
18:36c'est promis
18:36à tout de suite
18:37avec nos invités
18:47Catherine Tricot
18:48qui est directrice de la revue Regards
18:49Mathieu Vallée
18:50eurodéputé
18:51porte-parole du Rassemblement National
18:52et lui-même ancien
18:53vous étiez commissaire vous ?
18:55je me souviens
18:55j'ai été gardien
18:56un peu officier commissaire
18:57et j'ai eu l'occasion
18:58de faire et des événements publics
18:59et des événements urbains
18:59je vais vous parler sur un autre ton
19:01et Jonathan Boucher
19:02je vais vous parler sur un autre ton
19:03ah non
19:04on va garder le même ton
19:04celui d'un présentateur sympa
19:06et
19:07Jonathan Boucher-Pétersen
19:09éditorialiste politique
19:10chez nos confrères de Libération
19:11alors on était en train
19:13de débattre tout à l'heure
19:14pas encore de se battre
19:15Catherine Tricot
19:16et vous vouliez intervenir
19:17je voulais bien rebondir
19:19sur ce que vient de dire
19:20monsieur Boucher-Pétersen
19:22parce que
19:22ce qu'on t'y dit
19:23en fait il y a un côté
19:25extraordinaire
19:28d'aller à Paris
19:28c'est-à-dire qu'on a
19:29une jeunesse
19:30qui n'est pas habituée
19:32et dans laquelle
19:33la capitale
19:34ne leur est pas offerte
19:36et le fait par exemple
19:37qu'on ait
19:38à ce point
19:38barricadé
19:39les Champs-Elysées
19:40au lieu d'en faire
19:41comme par exemple
19:42à Barcelone
19:43il y a 15 jours
19:44quand ils ont gagné
19:45le match
19:46la finale
19:48de la Coupe d'Espagne
19:49il y a eu
19:49600 000 Barcelonais
19:51qui ont défilé
19:52sur les Ramblas
19:52et les Ramblas
19:53c'est ouvert à tous
19:55et là
19:55ils ne sont pas
19:56bienvenus
19:57la population
19:59de l'agglomération
20:00parisienne
20:01n'est pas bienvenue
20:02on avait barricadé
20:03on avait mis
20:04des protections
20:05tout autour
20:06et ce que je veux dire
20:07parce que c'est le fruit
20:07d'une expérience aussi
20:08oui mais ce que je vous disais
20:10tout à l'heure
20:10c'est qu'en fait
20:10c'est le fruit
20:11de cette expérience
20:12on est en train
20:13de construire
20:14une culture
20:15de l'affrontement
20:17permanent
20:17c'est-à-dire que
20:18les gens
20:19qui n'habitent pas Paris
20:20ne sont pas
20:21les bienvenus à Paris
20:22et donc
20:23quand ils viennent à Paris
20:24ça crée une tension
20:25ça
20:26que voulez-vous dire
20:29allons au bout
20:30de votre pensée
20:31parce qu'elle me paraît
20:32intéressante
20:32ce que je veux dire
20:34c'est qu'il faut
20:35qu'on arrive à faire
20:36en sorte
20:36non pas de reculer
20:37de barricader
20:39plus Paris
20:40et de se protéger
20:41des dits barbares
20:43mais de faire en sorte
20:44que nous vivions ensemble
20:45et que par exemple
20:46les grandes fêtes du sport
20:48quand bien même
20:49c'est une fête du foot
20:50quand bien même
20:50ça se passe le soir
20:51il faut que ces fêtes-là
20:53puissent être vécues
20:54tous ensemble
20:54on a besoin
20:55de moments
20:56où on est ensemble
20:57toute génération
20:59les hommes et les femmes
21:01ensemble
21:01dans l'espace public
21:03et ça c'est une super occasion
21:04c'est très dommage
21:05que ce soit passé
21:07ce qu'il s'est passé
21:07je pense qu'il ne faut pas
21:08non plus l'exagérer
21:09il reste des beaux souvenirs
21:11pour tout le monde
21:12un moment partagé
21:13et ce que je veux dire
21:15par là
21:15c'est qu'il faut
21:15une autre logique
21:17urbaine
21:18une autre logique
21:19de la sécurité publique
21:21qui fasse qu'on se sente
21:22bienvenue
21:23aux Champs-Elysées
21:24quand on vient
21:25fêter une fête
21:26quand on vient fêter
21:27une victoire
21:28comme en 98
21:29comme en 98
21:30il n'y a pas de barrière
21:30voilà
21:31il y a encore plus de monde
21:32voilà
21:32attention
21:33est-ce que vous êtes
21:34en train de me dire
21:34tous les deux
21:35que ce sont les barrières
21:36d'une certaine façon
21:36je pense que c'est
21:39inaudible
21:41c'est pour ça qu'on a dit
21:43d'autres choses avant
21:44et qu'on range
21:44au bout de 25 minutes
21:45d'émission
21:45on interroge un peu
21:47plus largement
21:47la logique de territoire
21:49et de dire que c'est quand même
21:50on le sait très bien
21:50dans le rapport Paris-Banlieue
21:52on ne peut pas dire
21:53qu'on soit tous
21:53dans une grande île de France
21:54qui fonctionne
21:55où on va d'un endroit à l'autre
21:57si vous voulez dire que ce n'est pas le grand forum de l'amour
21:58j'entends bien
21:59non mais il y a quelque chose
22:00qui est intéressant
22:00qui pose d'autres
22:02après il y a plusieurs débats
22:03qui cohabitent en fait
22:04il y a la dimension territoire
22:05la dimension identité
22:06de comment on se sent bienvenu
22:08pas bienvenu
22:08à sa plage
22:09chez soi
22:09c'est des choses qu'on ne fait pas chez soi
22:11d'aller péter
22:11comment c'est possible
22:12qu'on se fasse traiter de barbare
22:14enfin je veux dire
22:14le tweet de Retailleau
22:17de Bruno Retailleau
22:18intervient avant la fin du match
22:20et traite déjà
22:21les jeunes de barbares
22:22ce n'est pas possible ça
22:23je veux dire
22:24on ne peut pas avoir
22:25un ministre de l'intérieur
22:26qui monte en épingle
22:28les conflits
22:29au lieu de les apaiser
22:30depuis qu'il est là
22:32depuis que Bruno Retailleau est là
22:33il ne fait que exacerber les tensions
22:36on va l'écouter Bruno Retailleau
22:37et je vous donne la parole ensuite
22:38ceux qui ont gâché cette belle fête
22:41ce sont des barbares
22:43oui ce sont des barbares
22:44comme le dit le dictionnaire
22:46c'est quand on est décivilisé
22:48c'est un manque de civilisation
22:49cette fabrique de barbares
22:51a été engendrée par une société
22:52qui pendant des décennies
22:54a déconstruit
22:55tous les cadres communs
22:56qui permettent à une société
22:57de tenir debout
22:58et tout cela débouche
22:59sur cette hyper-violence
23:01et sur cette barbarie
23:03un manque de civilisation
23:04une société
23:05qui a déconstruit
23:06tous les cadres communs
23:07vous partagez le constat
23:08Mathieu Vallée
23:09ah oui
23:10absolument
23:11c'est des barbares
23:12quand vous avez
23:13à Rennes
23:14un policier de la brigade canine
23:15qui prend un tir de mortier
23:16dans le visage
23:16et qui est plongé
23:17dans un coma artificiel
23:18et dont la famille
23:18prit tous les jours
23:19avec ses frères d'âme
23:20qui sont à se chever
23:21pour qu'ils restent parmi nous
23:22et qu'ils restent en vie
23:22oui j'estime que vous êtes décivilisés
23:24parce qu'il ne faut pas
23:26être à grand clair
23:26pour savoir qu'on tire
23:27des mortiers sur personne
23:28encore moins ceux
23:28qui portent l'uniforme de la France
23:29voilà c'est ce que je dis
23:31mais madame
23:31samedi soir je ne sais pas
23:32où vous étiez
23:33moi j'étais sur Paris
23:33c'était la jungle
23:34vous avez des individus
23:35qui prennent des tractopelles
23:36pour casser des véhicules
23:37vous avez des individus
23:38qui vont dans le footlocker
23:39pour piquer des chaussures
23:41de luxe
23:41qui ne peuvent pas s'acheter
23:42par le travail légal
23:43il y a aussi un problème
23:43d'éducation
23:44moi par respect
23:45par fierté de ma mère
23:46qui s'est toujours levé le matin
23:47qui s'est sorti les doigts
23:48et qui a toujours obtenu
23:49par le dur labeur de son travail
23:51la sueur de son front
23:51l'argent qui rentrait dans la maison
23:53j'estime que
23:54je la salirais
23:55je la souillerais
23:56si je faisais ça
23:56sur Paris
23:57et à Paris je termine sur ça
23:58vous avez les RER
23:59vous avez les Transignas
24:00vous avez les puces
24:01vous avez les métros
24:01vous avez le grand Paris Express
24:02arrêtez de faire croire
24:03que ces voyous
24:05ces racailles en fait
24:06n'ont rien chez eux
24:06et qu'à Paris
24:07ça serait le grand luxe
24:08dans des cités
24:08par exemple
24:09ils ont plus d'investissements
24:10en termes d'écoles
24:11de commissariat
24:12d'hôpital
24:12d'éducation de la deuxième chance
24:13d'école de la seconde chance
24:14toutes des choses
24:15que les gens en ruralité
24:16n'ont pas
24:16ben écoutez moi madame
24:17je fais tout le territoire national
24:18samedi j'étais encore
24:19en Haute-Marne
24:19et dans l'Aume
24:21et je peux vous dire
24:22pardon et à Troyes
24:23je peux vous dire
24:23que c'est des gens
24:24qui n'ont pas les transports en commun
24:26qui n'ont pas les services publics
24:27qui n'ont pas les facilités
24:28dans les grands ensembles
24:28et pour autant
24:29et ben
24:29ils ne cassent pas
24:30ils ne bruitent pas
24:31ils n'agressent pas
24:31ils essayent de s'en sortir
24:32nos agriculteurs
24:33vous êtes un édu de la nation
24:35oui bien sûr madame
24:36l'objectif ça devrait être
24:37de rassembler
24:38ce que
24:39excusez-moi
24:40attendez excusez-moi
24:41ce que j'entends
24:43aussi bien dans la bouche
24:44de Bruno Retailleau
24:44que dans la vôtre
24:45c'est une explication
24:47d'une société
24:48qui tomberait par terre
24:49qui n'aurait plus de cadre
24:51et qui aurait des barbares
24:52qu'il faudrait
24:53mettre à l'écart
24:54tenir à l'écart
24:55c'est une
24:56c'est véritablement
24:57un langage
24:58pratiquement de guerre civile
25:01que l'on tend
25:02que l'on renvoie
25:04le miroir
25:05que l'on renvoie
25:05à ces jeunes là
25:06je suis désolée
25:07on ne va pas s'en sortir
25:08comme ça monsieur
25:08vous vous rendez compte
25:08qu'on débat depuis 10 minutes
25:10sur finalement
25:10qui est le responsable
25:11de cette guerre civile
25:12que d'une façon ou d'une autre
25:13vous êtes en train de
25:14on est en train de
25:15moi je suis en train de dire
25:16qu'il ne faut pas
25:17il ne faut pas
25:18d'un esprit de guerre civile
25:19je m'oppose
25:21à cet esprit là
25:22c'est plutôt le problème
25:23mon problème
25:23c'est un esprit de guerre civile
25:25c'est-à-dire le fait
25:26qu'on rejette
25:27une jeunesse
25:28qu'on rejette
25:28une population
25:29à tout de suite
25:29avec nos invités
25:30jusqu'à 20h
25:32Yves Calvi
25:33refait le monde
25:36Yves Calvi
25:37on refait le monde
25:38jusqu'à 20h sur RTL
25:40les Jeux Olympiques de Paris
25:41se sont déroulés
25:42dans une ambiance
25:43que tout le monde
25:43a reconnue
25:44comme excellente
25:45ça veut donc dire
25:46qu'on peut y arriver
25:47enfin je ne sais pas
25:48en préparant cette émission
25:50on s'est tous fait
25:51cette réflexion
25:51avec nos équipes
25:53Jonathan Boucher-Pétersen
25:54on devrait être interpellé
25:56par ça non ?
25:57oui on devrait être interpellé
25:58mais sur le fait
25:59que la configuration
26:00n'est pas la même
26:01à plein de niveaux
26:02ça se passe en journée
26:04quand même essentiellement
26:05même s'il y a eu
26:06des épreuves le soir
26:07mais ça se passe
26:08de façon beaucoup
26:08plus familiale aussi
26:09on n'est pas dans cette
26:10comment le dire
26:13je pense que
26:14les mêmes enfants
26:15ou les mêmes ados
26:16qui hier
26:17peuvent
26:17je ne dis pas
26:18les cas les plus extrêmes
26:19évidemment qu'il y a
26:19un certain nombre
26:20de violences
26:21mais c'est très difficile
26:23de serrier les sujets
26:24parce qu'on a
26:25des dizaines de milliers
26:25de personnes
26:26qui sont dans la rue
26:26on a des milliers
26:28ou des centaines de personnes
26:29qui de foutent le bordel
26:30s'attaquent aux forces de l'ordre
26:31il y a toute une gradation
26:32que tout ça est mis
26:33dans le même pot
26:34de sauvage
26:35barbare
26:36on va mettre des mecs
26:37encore plus militarisés
26:39en face
26:39et tout sera réglé
26:40donc je pense qu'il faut
26:41malheureusement
26:42aller dans la subtilité
26:42ce qui n'est pas facile
26:43dans le temps
26:44qui est imparti
26:45parce qu'il faut aller
26:45droit au but
26:46mais oui
26:47il y a le fait
26:47que plus les épreuves
26:49sont familiales
26:50plus les événements
26:52ont lieu en journée
26:53moins on a de problèmes
26:54quand même
26:54le foot
26:55il y a quand même
26:55une espèce de culture
26:56très masculine
26:57très viriliste
26:58là on était en gros
26:5990% de mecs
27:00dans la rue
27:01c'est des mecs
27:01avec des mecs
27:02contre des mecs
27:02donc c'est vrai que ça
27:03ça doit poser des questions
27:05un peu plus larges
27:05non mais je ne sais pas
27:06ça ne manquait pas
27:07mais je pense que la question
27:08de la masculinité du foot
27:10se posait dans les stades
27:12a été réglée par différents plans
27:13dans plein de pays
27:14ce n'est pas juste
27:15une question française
27:16mais je pense que oui
27:17les Jeux Olympiques
27:17ont été quelque chose
27:18qui a permis de
27:19parce qu'aussi
27:20il y avait beaucoup de touristes
27:21les épreuves n'étaient pas toutes
27:23à portée de main
27:24donc voilà
27:24il y a moins eu de célébrations
27:26aussi
27:26un peu tous azimuts
27:28dans des villes
27:28tout était beaucoup plus cadré
27:30des passes
27:30vous avez raison
27:31mais je trouvais intéressant
27:32de vous rappeler là-dessus
27:33parce que c'est un fait
27:34qu'on ne peut pas partager
27:36un match qui se tient
27:37l'après-midi
27:37si on revient sur le foot
27:38un match qui se tient
27:39l'après-midi
27:40alors qu'ils ont longtemps
27:42été désignés
27:43comme le pays
27:43quand on parle du blocage
27:44du périph
27:44qu'évoquait Mathieu Vallée
27:45c'est des faits
27:46qui se passent
27:46à une heure et demie
27:47du matin
27:47en tout cas
27:48tel que c'est raconté
27:49c'est à une heure et demie
27:50du matin
27:50et ça finit par être déblayé
27:51à trois heures et demie
27:52je réponds rapidement
27:53M. Boucher-Bettersen
27:54très rapidement
27:54M. Cadiou m'avait invité
27:55avant les Jeux Olympiques
27:56quand j'exerçais d'autres fonctions
27:58combien il y avait de policiers
27:59et de gendarmes engagés
28:00sur la capitale chaque jour
28:0145 000
28:0245 000 policiers et gendarmes
28:04engagés chaque jour
28:04sur le dispositif
28:05des Jeux Olympiques
28:06quelles dispositions particulières
28:07ont été mis en place
28:08par le préfet de police
28:09qui était celui au manette
28:09d'ailleurs ce week-end
28:10j'ai jamais vu autant de flics
28:11dans ma vie
28:11ça a coûté très cher en prime
28:13ça a coûté beaucoup d'argent en prime
28:16visiblement on n'avait pas les moyens
28:17il le méritait
28:18je pense
28:18mais c'est pas qu'il ne le mérite pas
28:20mais en tout cas
28:21et la deuxième chose
28:21c'était la loi CILT
28:23la loi qui vise
28:24à nous préserver du terrorisme
28:25et qui donne des pouvoirs
28:26aux préfets
28:27permettant d'exclure certaines zones
28:28rappelez-vous qu'il y avait
28:29des grillages
28:29rappelez-vous qu'il y avait
28:30des sectorisations
28:30avec des laissés-passer
28:31et des autorisations préalables
28:33pour aller à son habitation
28:34pour aller à son commerce
28:35pour aller à tel endroit
28:36c'est juste
28:36et ça se passait au même moment
28:37dans 10 endroits différents
28:38et puis la dernière chose
28:39et vous voyez M. Boucher-Bettersen
28:40nous on va se retrouver sur ça
28:41effectivement
28:42que moi je trouve
28:43en tout cas je suis partisan comme ça
28:44que les femmes
28:45adoucissent les mœurs
28:46et sont plus intelligentes
28:47que les hommes en meute
28:49lorsque ils sont
28:50complètement en groupe
28:51ils deviennent débiles
28:51et vous avez des femmes
28:52qui effectivement
28:53n'ont pas finalement
28:54cette testostérone
28:55et cette simplicité
28:56enfin cette simplicité
28:57dans le sens d'être simple
28:58sauf que heureusement
28:59aujourd'hui Mathieu Vallée
29:00les femmes sont au stade
29:01je ne parle pas du stade
29:03moi je vous parle dans la rue
29:03au stade
29:04j'ai remarqué hier
29:05lors des célébrations
29:06au Paris Saint-Germain
29:06qu'il y avait beaucoup de femmes
29:07et c'est tant mieux
29:08mais je vous dis simplement
29:09que et puis vous avez dit
29:10aux Anglais
29:11les Anglais c'était le oligalisme
29:12le problème qu'ils rencontraient
29:13il y a 20 ans
29:13mais ils ont augmenté
29:15les prix des places de foot
29:16et ils ont changé
29:17de stratégie en termes de sécurité
29:19donc voilà
29:20donc j'estime que oui
29:21je suis d'accord
29:21avec ce Boucher-Peterson
29:22la surreprésentation masculine
29:23dans la rue
29:24avec des profils
29:25qui sont des profils aguerrés
29:26qui sont absolument pas des supporters
29:27j'en termine là
29:28les casseurs c'est simple
29:29si vous regardez les images
29:30même pour madame
29:31qui est en face de moi
29:32c'est que vous avez des gens
29:34gantés
29:34cagoulés
29:35il suffit de voir
29:36et de se dissimuler le visage
29:37c'est des casseurs professionnels
29:38qui ciblent
29:39des parfumeries
29:40des magasins de luxe
29:41des débits de tabac
29:41où il y a des plats grattés
29:43et des objets de luxe
29:44qui se revendent facilement
29:45sur les réseaux sociaux
29:46sur les plateformes numériques
29:47et c'est j'espère
29:48des enquêtes judiciaires
29:49qui permettront aussi
29:49à posteriori de les identifier
29:50et les traduire dans la justice
29:52Catherine Tricot
29:52moi je pense
29:53Anne Tricot pardon
29:54j'avais oublié votre nom
29:54aucun problème
29:55je pense qu'il est important
29:57qu'il puisse y avoir
29:58des moments de fête collective
29:59et qu'en l'occurrence
30:01je trouve qu'on en a trop peu
30:03et que par exemple
30:04l'accord qui a été donné au PSG
30:06ils ont dû le demander
30:08à plusieurs reprises
30:08de pouvoir faire leur manifestation
30:10la descente des Champs-Elysées
30:11ça leur a été accordé
30:12seulement deux jours auparavant
30:14c'est-à-dire qu'en fait
30:14tout l'effort a été mis
30:16sur la sécurité
30:17c'est-à-dire la protection des sites
30:19et pas sur l'organisation
30:21d'endroits festifs bienveillants
30:24c'est-à-dire d'avoir des fanzones
30:25d'avoir des...
30:27de mobiliser des...
30:29comment dire...
30:30des amateurs
30:30qui puissent venir participer
30:32à l'organisation
30:33de cette fête
30:34et de ce moment
30:35on a fait comme si c'était
30:36une énorme surprise
30:37et on n'a pas du tout donné
30:39les moyens
30:40pour que ce moment-là
30:42puisse
30:42à Paris
30:44en centre-ville
30:45mais également
30:46dans toutes les villes
30:47de être partagé
30:49par tout le monde
30:49et toutes les générations
30:50et moi je trouve...
30:51vous avez raison
30:52au GIO
30:52il y avait des fanzones
30:53et je pense que...
30:54exactement...
30:55on n'organise pas
30:59on ne considère pas
31:00puisque vous parliez
31:01tout à l'heure
31:02des cadres
31:02moi je crois
31:03que le cadre
31:04les cadres collectifs
31:05dans lesquels on partage
31:06des moments
31:06qui font des souvenirs
31:07heureux
31:08dans lesquels on est
31:09tous ensemble
31:09encore une fois
31:10toute génération
31:11toute classe sociale
31:13toutes origines
31:14et qu'on vit
31:14et qu'on partage
31:15un truc super
31:16c'est fondamental
31:17et ça n'a pas l'air
31:19d'être totalement
31:19la préoccupation
31:20de notre ministre de l'Intérieur
31:21et nous allons nous séparer
31:22sur cette dernière notion
31:23merci infiniment
31:24Catherine Tricot
31:25Mathieu Vallée
31:26Jonathan Boucher
31:26Pétersen
31:27je vous indique
31:28que demain
31:29c'est notre ancien
31:29premier ministre
31:30Michel Barnier
31:30qui sera l'invité
31:31de la matinale d'RTL
31:32à 7h40
31:33dans un instant
31:34vous retrouvez Faustine Bollard
31:36pour son émission
31:36héros
31:37bonsoir Faustine
31:38qui est votre invitée
31:39ce soir
31:39bonsoir à tous
31:40bonsoir Yves
31:41ce soir je vous propose
31:42d'écouter
31:42le garde du corps
31:44de Johnny Hallyday
31:45pendant 16 ans
31:46il a été dans ses pas
31:47aujourd'hui
31:48il vient nous raconter
31:49comment il a vécu
31:50dans l'ombre
31:51légende à tous
31:52avec des anecdotes
31:53que vous n'imaginez pas
31:55vraiment
31:56à tout de suite
31:57sur RTL
31:57donc avec Patrick Roussel
31:58qui est notre héros
31:59ce soir
32:00merci Faustine RTL

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