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  • 02/06/2025
Des heures et des heures passées à découper un corps. A glisser des morceaux dans des sacs poubelles pour les disséminer au fil de l'eau, dans la Canal du Midi. Au printemps 2016, ce découverte macabre suffit à sidérer les policiers de la brigade criminelle de Toulouse. On se demande qui a pu imaginer et perpétrer une telle horreur. On pense évidemment à un sadique, un déséquilibré ou plutôt à un pervers qui prendrait un malin plaisir à exhiber son œuvre. Comme si son crime méritait d'être vu. Une pièce du puzzle est manquante : la tête.
Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.

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Transcription
00:0014h15 c'est l'heure du crime sur rtl avec jean-alphonse richard on voyait dépasser en
00:08partie un sac poubelle de couleur grise et en essayant d'ouvrir quelque peu le sac poubelle
00:13j'ai une odeur mais d'un coup nauséabande qui s'est révélée et là je me suis dit bon
00:19je pense que on est sur un membre et j'ai pu voir en partie une main bonjour des heures et
00:27des heures passer à découper un corps à glisser les morceaux dans des sacs poubelle pour les
00:32disséminer au fil de l'eau dans le canal du midi au printemps 2016 cette découverte macabre suffit
00:39à sidérer les policiers de la brigade criminelle de toulouse on se demande qui a pu imaginer perpétrer
00:45une telle horreur on pense évidemment un sadique un déséquilibré et même un pervers qui prendrait
00:51plaisir à exhiber son oeuvre criminelle la teste reste introuvable mais les enquêteurs vont
00:57toutefois identifier la victime marilyn planche 52 ans employé de bureau modèle célibataire
01:04tranquille la dernière personne qui aurait dû connaître une fin aussi terrible une autre
01:09femme va se profiler alors dans le décor sophie massala une collègue de travail mariée mère de
01:16deux enfants mais pourquoi aurait-elle voulu effacer la victime est il possible qu'elle
01:21soit le diable en personne question posée aux invités de l'heure du crime la seule émission
01:26radio 100% fait divers sophie massala la dépeceuse du canal c'est tout de suite sur rtl
01:32mardi 24 mai 2016 thierry de laveau profite de cette belle après midi de printemps pour marcher
01:44le long du canal du midi quartier sous long au sud de toulouse le prof de musique va retrouver des
01:52élèves pour donner un cours d'accordéon quand il est abordé par une promeneuse elle lui dit qu'il
01:58y a un pied humain qui porte une chaussette près de la rive thierry de laveau s'approche il pense à une
02:06mauvaise blague sûrement un bout de mannequin démentibulé qui sort de ce sac poubelle gris mais
02:12c'est bien un pied humain les pompiers extrait du sac toute une jambe gauche la peau épilée et la
02:20petite pointure 35 37 désigne une femme le légiste exclut tout de suite une amputation due à une hélice de
02:27bateau le membre a été volontairement découpé après la mort de la victime mercredi 25 mai lendemain
02:34de la découverte les policiers toulousains sont à la recherche du reste du corps en fin d'après-midi
02:39200 mètres en aval un autre sac gris est repéré il renferme un bras gauche démembré de la même
02:47façon jeudi 26 mai une commandante de la brigade criminelle trouve un bras droit dans un sac dans la
02:53benne du bateau de nettoyage du canal vont suivre un tronc humain dans une valise puis une jambe droite
03:00dans un sac poubelle sous un sapin le corps d'une femme de forte corpulence est reconstituée il ne
03:07manque alors que la tête les autopsies exclut une découpe professionnelle de la victime l'opération a
03:13sans doute pris plusieurs heures effectué avec une scie à main à dents courtes et une autre à métaux la découpe
03:20présente plusieurs faux départs la scie mal positionnée ou mal tenue à riper sur la chair la
03:27malheureuse porte encore de profondes entailles au poignet elle aussi pratiquée post mortem la mort
03:33est survenue il ya plus de 48 heures impossible de déterminer les causes du décès la présence de
03:39sang dans l'estomac peut témoigner d'un traumatisme facial violent indique alors le légiste la brigade
03:46criminelle se renseigne sur les signalements récents de disparition la bpf la brigade de
03:51protection de la famille communique un dossier tout récent dimanche 22 mai une femme est venue
03:58signaler l'absence de sa soeur marilyn planche 52 ans célibataire conseillère au sein de l'association
04:04d'aide à l'emploi pour les handicapés plus de nouvelles depuis une quinzaine de jours marilyn
04:11était en congé maladie après une opération à l'oeil droit la soeur précise que marilyn avait déjà perdu le
04:17gauche juste après le signalement les policiers se sont rendus chez elle rue maurice font vieille
04:24résidence moderne près de la place du capitole mais la locataire n'était pas là l'appartement
04:29était certes en désordre mal rangé mais aucune trace de lutte ou de violence l'adn confirme que
04:37marilyn planche est bien la victime des membres et du canal ses collègues sont les premiers stupéfaits
04:42marilyn est depuis 20 ans un pilier de l'association elle est souriante elle est bavarde première
04:48arrivée et dernière partie au bureau la soeur révèle qu'à compter du 15 mai marilyn a envoyé des sms
04:56bizarre elle appelait sa mère par son prénom rennes alors qu'elle lui dit toujours maman des textos
05:02comportent des fautes d'orthographe elle n'en faisait jamais une femme découpée en morceaux
05:09rapidement identifiée une femme tranquille certes solitaire et un peu secrète mais impossible de
05:14croire qu'elle avait des ennemis et pourtant quelqu'un qui la connaissait bien lui voulait du
05:19mal au point de déverser sur elle cette haine insensée tuer certes mais ensuite dépecer et puis
05:26cacher la tête pour éviter sans doute une identification rapide c'est raté puisque cette femme
05:31marilyn planche est effectivement identifiée et ça c'est ça fait ça fait accélérer soudainement
05:39l'enquête alors évidemment ce qui frappe tout de suite les imaginations c'est ce puzzle macabre
05:45bonjour maître pierre dunac bonjour merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui en direct dans l'invité
05:51dans les dans l'heure du crime invité de l'heure du crime vous êtes avocat au barreau de toulouse et
05:58dans cette affaire vous êtes l'avocat de sophie massala alors évidemment on va revenir sur votre
06:03cliente parce qu'à ce stade de l'enquête elle n'est pas encore identifié un mot si vous voulez bien
06:08sur cette scène de crime maître dunac on sait longtemps acharner sur ce corps meurtri
06:15acharné acharné je sais je sais je sais pas elle a eu beaucoup de mal madame massala a expliqué les
06:24conditions dans lesquelles elle a été amenée finalement à découper découper ce corps même si
06:33voilà elle a dit que elle avait fait hors son propre regard en cachant le corps le temps que ça lui a
06:42appris elle n'a pas été en mesure de le définir précisément bien sûr alors évidemment encore une
06:48fois sophie massala on va en parler parce que là effectivement elle va apparaître dans cette enquête
06:51ce qu'on peut dire maître pierre dunac même si on connaît pas à ce moment là l'auteur des
06:55coups mortels et l'auteur de ce découpage il ya beaucoup de haine dans ce crime ça on peut le constater
07:04tout de suite oui je sais pas si on peut si on peut dire qu'il ya beaucoup de haine en tout cas c'est
07:09pas comme ça qu'elle va expliquer les faits et cette manière de tenter de faire disparaître un corps
07:18c'est jamais que la volonté de dissimuler son crime et je crois pas que ce soit vraiment révélateur
07:26d'une haine particulière peut-être peut-être parlera-t-on plus tard mais de la colère qui a pu être la
07:35sienne bien sûr mais je crois pas qu'on soit de conçoit que ce découpage là soit révélateur
07:40d'une haine davantage le fait de la volonté de dissimuler encore et c'est les raisons pour
07:45laquelle d'ailleurs on va retrouver ce corps disséminé tout au long du du du canal du du
07:51canal du midi et oui c'est ça c'est un puzzle macabre alors c'est un peu un cliché en matière
07:55criminelle de dire ça mais là effectivement c'est le cas il ya ces morceaux qui sont disséminés sur le
08:00autour du canal et dans dans les eaux aussi de ce canal pierre dunac on pense à quoi au début au
08:08tout début les enquêteurs ils pensent à quoi un sadique en déséquilibré c'est la première idée qui
08:12vient à l'esprit non oui alors évidemment quand on quand on retrouve ça des morceaux de corps on va
08:21retrouver en trois quatre endroits différents avec une certaine distance entre eux évidemment que
08:29on a dans notre imaginaire collectif le fait que nécessairement il s'agit des agissements ou le
08:37signe des agissements de quelqu'un qui a qui est qui est déséquilibré c'est ça quelqu'un qui va pas
08:45très bien et qui a des gros problèmes psychologiques bonjour david senna bonjour merci beaucoup d'être
08:50avec nous dans le studio aujourd'hui de l'heure du crime vous êtes vous étiez à l'époque avocat
08:54général au procès de sophie massala on va y venir à ce procès on n'est pas encore là pour l'instant
08:59vous êtes aujourd'hui avocat général à versailles et vous publiez cet excellent livre avocat général
09:06porté l'accusation publié aux éditions mareuil alors comme ça évidemment le titre porté l'accusation
09:12on s'entend peut-être en cours de droit mais c'est pas du tout ça parce que vous racontez beaucoup
09:16d'affaires dans ce livre qui vous ont beaucoup marqué et on entre effectivement dans votre métier
09:20c'est passionnant on entre dans votre métier dans les rouages de la justice on comprend mieux comment on se
09:25déroule en procès d'assises on comprend mieux ce qu'il ya dans la tête aussi des magistrats et ça c'est
09:30important il faut lire ce livre avocat général porté l'accusation paru chez mareuil édition david senna
09:36lorsque effectivement on retrouve le corps on en parler avec avec maître pierre dunac déséquilibré
09:43c'est la thèse qui apparaît mais c'est pas banal un corps comme cela découpé il n'y a pas beaucoup
09:48de crimes comme ça où les ou les corps sont totalement disloqués et découpés alors en effet il y a beaucoup
09:56de crimes beaucoup de meurtres pour lesquels le meurtrier tente de faire disparaître le corps le
10:02démembrement ou la dissolution du corps c'est tout de même autre chose c'est à dire que on n'est pas
10:08uniquement dans la volonté de faire disparaître le corps de la victime échapper à ses responsabilités
10:13on est déjà dans une autre perspective qui consiste aussi tout de même à faire disparaître une part de
10:21l'humanité qui est celle d'une personne même qui est tuée même qui est morte il ya une réification
10:29quand même de la personne qui devient un objet découpé ou quasiment un animal que l'on découpe c'est ça
10:36on veut on veut la détruire on veut détruire cette personne et on veut la mettre en pièce pour
10:40qu'elle soit qu'elle n'appartienne plus à la personne humaine ça évidemment on le comprend bien alors
10:45vous allez dire quelque chose vous le dites dans votre livre parce que vous avez il ya toujours un
10:48chapitre qui est consacré à cette affaire l'affaire sophie massala vous allez dire marilyn la victime
10:54c'était une victime parfaite qu'est ce que vous voulez dire par là c'était une jeune femme qui était
11:00particulièrement vulnérable même si quand on entre au procès la qualification juridique n'avait
11:07pas été retenue la particulière vulnérabilité la circonstance aggravante c'était une femme qui
11:12était atteinte de plusieurs handicaps visuel auditif c'est quelqu'un qui avait des difficultés
11:19physiques et qui travaillait dans le monde du handicap et qui était quelqu'un de fragile à priori fragile et
11:27et donc elle a été tué j'allais pas dire facilement mais en tout cas on avait accès à elle on avait accès à
11:33elle facilement et du reste elle est tuée en abusant tout de même de sa vulnérabilité puisque elle est
11:38tuée par surprise elle est victime de ce qui est aujourd'hui un guet-apens on appellera un guet-apens
11:46une suspecte va apparaître dans le décor sophie massala la dépeuseuse du canal c'est malheureux à dire
11:53mais ça m'a fait du bien de taper il fallait qu'elle paye la souffrance que je ressentais
11:58l'enquête de l'heure du crime on se retrouve dans un instant sur rtl 14h15 c'est l'heure du crime sur
12:04rtl avec jean alphonse richard 14h15 jean alphonse richard sur rtl et l'heure du crime au programme
12:15aujourd'hui de l'heure du crime l'affaire sophie massala le nom de cette mère de famille va apparaître
12:20au printemps 2016 derrière une macabre découverte à toulouse le corps démembré d'une célibataire
12:26discrète marilyn planche 52 ans les enquêteurs vont se rapprocher de la suspecte mercredi 25 mai
12:342016 les policiers de la brigade criminelle de toulouse rassemblent les témoignages sur le
12:38meurtre barbare de marilyn planche les enquêteurs savent que le 22 mai la carte bancaire de la victime a
12:45été utilisé pour un retrait refusé de 1500 euros à un distributeur un autre 300 euros a été conclu en
12:51marilyn planche ne faisait jamais aucun retrait supérieur à 70 euros un témoin qui habite la même
12:58résidence que la victime raconte un incident survenu le 12 mai vers 13 heures il rejoignait
13:04son appartement quand il a vu soudain une femme en petites tenues t-shirts culottes chaussettes sortir de
13:10chez elle en criant elle courait vers la cage d'escalier c'était marilyn planche une autre
13:15femme mince visage émacié l'a rattrapé la tirer par les cheveux marilyn planche s'est laissé faire
13:20la femme a dit aux témoins qu'il ne fallait pas s'inquiéter cela me faisait une crise de nerfs
13:25le silence est ensuite retombé les collègues de bureau de marine planche indique qu'elle était en
13:31conflit avec une collègue sophie massala une conseillère soupçonnée d'avoir volé des tickets
13:36restaurants marilyn craignait sophie et sophie n'aimait pas marilyn les policiers se renseignent
13:44sur cette sophie massala 51 ans en poste depuis moins de six mois mariée deux enfants domiciliers
13:50montpellier locataire d'un pied-à-terre à toulouse elle n'est pas inconnue de la justice en 2011 alors
13:56qu'elle était employée à la fac de montpellier elle a été poursuivie pour des vols de documents
14:01condamnés à trois ans de prison dont deux avec sursis jeudi 26 mai sophie massala est interpellé
14:08à l'aéroport de montpellier à la descente d'un vol en provenance de paris dans son sac à main on
14:13découvre la carte bancaire de marilyn planche et un bout de papier sur lequel est inscrit le code la
14:18suspecte est placée en garde à vue les policiers font face à une femme calme ni inquiète ni surexcité
14:24elle indique qu'elle a de l'amitié pour marilyn et même une certaine admiration mais elle est en colère
14:29il y a trois mois marilyn l'a invité chez elle pour prendre un verre les choses se sont mal passées
14:35marilyn lui aurait fait une proposition à caractère sexuel et en plus sophie massala a découvert que
14:41marilyn caché chez elle des documents administratifs confidentiels elle ne sait pas pourquoi elle s'est
14:46mise à la haïr le 12 mai sophie massala s'est rendue chez marilyn pour avoir une explication une
14:52dispute a éclaté sophie s'est saisie d'une bouteille de vin elle a frappé marilyn au crâne c'est malheureux à dire
14:58mais ça m'a fait du bien de taper dit elle elle a laissé le visage en sang quand elle est revenue elle
15:04a trouvé les poignées tailladées à la lame de rasoir morte elle se serait suicidée enquête concluante
15:12deux jours après la découverte du corps de marilyn planche avec l'arrestation et les aveux ou en tout
15:16cas le début des aveux de la suspecte numéro un sophie massala même si malgré beaucoup de détails des
15:24propos parfois confus les enquêteurs ont encore du mal à comprendre ce qui s'est réellement passé
15:31entre les deux femmes enquête qui est loin d'être terminée on va le voir dans la suite de l'heure du
15:35crime avec souvent des propos qui sont évolutifs chez sophie massala david senna vous êtes avec nous
15:42dans cette heure du crime avocat général au procès de sophie massala et vous publiez avocat général porté
15:47l'accusation publié aux éditions mareuil je précise que dans ce livre il ya tout un long chapitre qui
15:52confié qui est qui concerne cette affaire et vous la relatez de a à z effectivement l'affaire massala alors
16:01il ya deux femmes tout le monde le sait qui ne s'aimait pas on l'identifie rapidement cette sophie massala
16:08comment expliquer cette cette colère parce que sophie massala elle n'est là que depuis six mois dans
16:14l'association on a du mal à savoir pourquoi en six mois d'un seul coup elle a fait une fixette sur
16:19sur sa collègue alors ce film à ça là elle voit en la personne marie d'une planche une femme qui a des
16:26à des handicaps à des difficultés et qui les surmontent qui les règle elle a des problèmes d'ouïe
16:32elle a des problèmes de vision elle est néanmoins une employée modèle une employée que l'on cite dans
16:38un exemple qui est quelqu'un qui est véritablement une référence dans cette association qui ont qui
16:45viennent en aide aux personnes en situation de handicap et sam sophie massala ne le supporte pas
16:50parce que elle voit finalement en marie d'une planche et bien celle qu'elle n'est pas sophie
16:56massala quelqu'un qui elle n'a jamais sans doute réussi à surmonter ses difficultés à être apprécié à être
17:03estimé et je pense qu'elle entre dans une une colère qui est une colère sans doute contre elle
17:08même d'ailleurs une veine peut-être qui est dirigée contre elle même à partir d'une figure autre une
17:14figure symbolique parce qu'elle n'a rien subjectivement n'a rien à reprocher à marie d'une planche
17:19strictement rien mais elle voit certainement celle qu'elle aurait peut-être aimé être qu'elle
17:25n'est pas c'est ça c'est le fameux effet miroir un effet miroir un désir mimétique dans le fond
17:31au sens où rené girard l'évoqué c'est à dire quelqu'un qu'on voudrait être dont on voudrait
17:38avoir les qualités mais qu'on n'a désespérément pas maître pierre dunac on vous retrouve dans
17:43cette heure du crime vous êtes avocat au barreau de toulouse et avocat de sophie massala alors
17:46c'est intéressant ce que dit david senna il a été avocat général au procès de sophie massala vous
17:51qui la connaissez très bien sophie massala est ce que vous reconnaissez en elle ce portrait c'est à
17:57dire cette espèce de jalousie qui s'est cristallisée sur cette femme sur sa collègue
18:00non je crois pas vraiment je pense qu'on est en présence de deux personnalités qui au fond
18:06ne finissent pas par se ressembler par les carences que elle porte l'une et l'autre et qui sont d'ailleurs
18:16stigmatisés on trouve au travers de certains de comportements révélateurs de l'une comme de
18:21l'autre marilyn planche c'est quelqu'un qui souffre d'un syndrome de diogène qui a des difficultés physiques
18:27c'est vrai mais qui souffre aussi de comorbidités ce sont c'est quelqu'un qui comme sophie massala a
18:35une forte propension à aussi s'inventer un peu sa vie à s'inventer ben un concubin qui n'existe pas
18:44et sophie massala de son côté elle est un peu dans cette même dynamique de recherche de reconnaissance
18:50où là aussi elle a tendance à s'inventer des situations qui sont des situations dans lesquelles
18:57évidemment elle trouve elle à se faire valoir
19:02Pierre Dunac juste encore un petit mot elle ment beaucoup votre cliente
19:06elle est animée pour le mensonge tous ses proches le disent
19:09oui c'est ce que je vous dis elle est toute sa vie dans une quête de reconnaissance
19:15qu'elle a perdue très jeune lorsqu'elle va perdre son père et lorsqu'elle est sous le joug de sa mère
19:25qui est une mère martyrisante
19:27elle est celle qui va s'occuper de l'ensemble de la fratrie
19:32sans pour autant jamais avoir de reconnaissance
19:34elle est dans cette quête et le mensonge sert cette quête de reconnaissance
19:38David Sénat un mot sur le mensonge c'est important
19:41elle va dire Sophie Massala elle m'a fait des avances d'ordre sexuel
19:45des avances salaces est-ce qu'on peut la croire là-dessus ?
19:48absolument pas
19:49Marie-Lyne Plonge est quelqu'un qui n'avait aucune vie personnelle
19:52aucune vie intime de quelque nature que ce soit
19:55elle vivait seule, elle ne recevait personne
19:57elle n'avait pas d'amis, elle n'avait pas de relation sentimentale connue de qui que ce soit
20:03et ça c'est véritablement l'invention d'un mobile pour justifier encore une fois une agression
20:11et c'est un mensonge quand même qui est particulièrement grave
20:15parce que là c'est salir quand même sa victime
20:19dans des conditions qui ne lui ressemblent absolument pas
20:22Acte 2 de la garde à vue
20:25la victime va livrer une autre vérité
20:27Sophie Massala, la dépeceuse du canal
20:31je n'ai pas lesté les sacs, je voulais qu'on les découvre rapidement
20:35l'enquête de l'heure du crime
20:36et s'il s'agissait d'un simple torrent de haine
20:39va-t-on retrouver la tête de la victime ?
20:43à suivre dans un court instant sur RTL
20:46Et la française Louise Boisson qui est en train d'enflammer ce court central
21:01elle a demandé au public de faire du bruit
21:03quand elle est parvenue à arracher la deuxième manche face à la numéro 3 mondiale
21:08Jessica Pegula, elle avait perdu le premier set 6 jeux à 3
21:13mais elle s'est réveillée dans ce deuxième set pour l'arracher 6 jeux à 4
21:16il y aura donc un troisième set décisif entre ces deux joueuses
21:20elle joue beaucoup mieux la française
21:22elle tape de plus en plus fort en coup droit
21:23elle lâche ses coups alors que l'américaine
21:26elle commet beaucoup plus de fautes
21:28ces troisième sets promets entre les deux joueuses
21:31on va suivre ça évidemment sur RTL
21:33je vous signale d'un mot la qualification dans le tableau masculin de Zverev
21:36finaliste l'an passé
21:37son adversaire Griegsport a abandonné après un 7,5
21:41L'heure du crime
21:46présentée par Jean-Alphonse Richard sur RTL
21:49Elle rêve d'être une autre, très clairement
21:51et donc si elle a des problèmes, elle s'organise pour en avoir moins
21:56elle n'est pas là pour s'embêter Sophie Massala
21:58Retour aujourd'hui dans l'heure du crime sur l'affaire Sophie Massala
22:02en mai 2016, cette mère de famille avoue rapidement avoir dépecé
22:06mais pas tué à Toulouse sa collègue de travail Marilyn Planche
22:09les enquêteurs doutent de ses premières déclarations
22:12elle indique qu'elle va désormais tout dire
22:15Vendredi 27 mai 2016
22:18la garde à vue de Sophie Massala
22:20commencée à Montpellier se poursuit à Toulouse
22:22la suspecte revient sur ses premières déclarations
22:24plus question d'accident ou de suicide
22:27elle reconnaît le meurtre
22:29le 12 mai
22:29elle a frappé à la tête Marilyn Planche
22:32elle a laissé agonisante sur le canapé
22:34elle a rejoint en covoiturage
22:36le domicile familial à Montpellier
22:38elle y a retrouvé son mari, ses enfants
22:404 jours plus tard, elle est retournée
22:42dans l'appartement de Toulouse
22:43Marilyn était morte
22:44elle a tenté de faire croire à son suicide
22:47en lui entaillant les poignets
22:48le lendemain 17 mai
22:50elle est allée à Auchan
22:51acheter une scie à métaux
22:52et un couteau en céramique
22:54et puis de la javel
22:55elle a découpé le corps
22:58elle n'a pas lesté les sacs
23:00elle voulait qu'ils soient découverts rapidement
23:02samedi 28 mai
23:04Sophie Massala est dans le cabinet des juges d'instruction
23:08elle explique qu'elle ne supportait pas la bonne image
23:12que Marilyn Planche renvoyait au travail
23:14elle n'avait cessé d'accumuler de la rancœur et de la haine contre elle
23:18elle confirme avoir tailladé les poignets de sa collègue
23:21pour créer un simulacre de suicide
23:24en fin d'interrogatoire
23:25Sophie Massala déclare spontanément avoir enterré la tête de Marilyn
23:30dans un jardinet
23:31sur le balcon de son studio rue Dassalit
23:34elle a enfoui le crâne dans la terre en creusant avec une cueillère
23:39la tête de la victime est retrouvée à moins de 10 cm de profondeur
23:43le crâne porte une fracture
23:44Sophie Massala indique qu'elle voulait offrir une sépulture à la tête
23:49le mari de la suspecte se déclare abasourdi par l'attitude de son épouse
23:54il n'avait jamais vu Sophie animée par la violence
23:56il décrit une femme à la double personnalité
23:59qui vivait en permanence dans le mensonge
24:03évidemment on se pose beaucoup de questions
24:05parce que Sophie Massala elle ment beaucoup
24:07puis peu à peu elle commence à raconter une vérité
24:10qui cadre avec les constatations des policiers
24:14David Sena vous êtes avec nous dans cette heure du crime
24:16et je vous remercie d'avoir accepté notre invitation
24:18vous êtes avocat général au procès de Sophie Massala
24:21on en parlera dans un moment
24:22et vous êtes toujours avocat général
24:24aujourd'hui à Versailles vous publiez
24:25Avocat général porté l'accusation
24:27qui est publiée aux éditions Mareuil
24:30David Sena il y a quelque chose d'étonnant
24:33on se demande cette femme Sophie Massala
24:36elle n'a jamais tué qui que ce soit
24:38en tout cas évidemment on l'ignore peut-être
24:41mais en tout cas elle n'a jamais tué qui que ce soit
24:42et dans ce coup il y a cette explosion
24:44alors c'est pas simplement tuer
24:46c'est-à-dire mais il y a aussi dépecé
24:49on est très surpris par ce déferlement de violence
24:52on est extrêmement surpris
24:55elle n'a pas de passé meurtrier évidemment
24:58elle a tout de même connu des épisodes de transgression
25:01évidemment bien moins grave
25:04que celui qui consiste à tuer et surtout à dépecer
25:07mais symboliquement la transgression fait partie de sa vie
25:10quelqu'un qui a expérimenté une sexualité transgressive
25:16parfaitement consentie mais transgressive
25:19elle s'est adonnée à la prostitution
25:21pendant un temps pour régler les difficultés économiques du couple
25:24elle a détourné, elle a volé
25:27à la faculté de médecine de Montpellier de l'argent
25:30elle a été condamnée
25:32trois ans d'emprisonnement dont deux avec sursis
25:34elle n'en est pas tout de même à son coup d'essai
25:37en termes de transgression
25:39alors elle a passé un cap, on est bien d'accord
25:41mais tout de même ça n'est pas quelqu'un qui est
25:44sans passer de rupture par rapport à la force symbolique de la loi
25:49il faut aller au bout de son expérience, c'est ça ?
25:52sans doute
25:53on a ce sentiment
25:53elle n'a sans doute jamais été arrêtée par quoi que ce soit ou qui que ce soit
25:58la loi lui a été rappelée notamment quand elle est condamnée à Montpellier
26:01mais on sent qu'il y a quand même chez elle une volonté d'aller encore plus loin
26:07dans la volonté encore une fois de transgresser
26:12de porter atteinte à un ordre public
26:16parce que dépecer c'est pas simplement tuer
26:19c'est autre chose
26:20oui c'est symboliquement et pas que symboliquement d'ailleurs
26:22mais c'est tout à fait autre chose
26:24on est dans une autre dimension
26:25Maître Pierre Dunac, vous êtes avec nous dans cette heure du crime
26:27en direct depuis Toulouse
26:29vous êtes avocat et avocat de Sophie Massala
26:32elle aurait pu s'arrêter après avoir peut-être tué sa victime
26:38mais sa collègue
26:39mais elle a continué
26:40qu'est-ce qu'elle raconte là-dessus votre cliente Maître Pierre Dunac ?
26:43si elle l'avait fait et si elle s'était dénoncée
26:47son récit aurait pu permettre peut-être pour elle de plaider la légitime défense
26:52le cadre de ce qu'elle a expliqué à un moment donné
26:55une querelle qui dégénère
26:58où d'ailleurs elle se place comme étant l'agressée
27:01elle ne l'a pas fait
27:03elle a tenté de dissimuler par un certain nombre de moyens
27:07notamment le suicide
27:11le fait d'entailler les veines de sa victime
27:15elle tente d'effacer ce crime
27:18d'effacer son geste
27:20je ne suis pas tout à fait d'accord avec l'idée
27:22que ce serait révélateur d'une volonté
27:26ou de la manifestation de la haine
27:29la manière dont on fait disparaître le corps
27:31ne signe pas nécessairement une personnalité
27:34en réalité c'est une vision très pragmatique
27:38mais dont il faut tenir compte
27:40elle est incapable physiquement de déplacer ce corps
27:42et finalement la seule solution qui lui semble
27:46qui lui apparaît
27:47c'est nécessairement la dislocation
27:50parce que ce corps elle ne pourra pas le sortir
27:51parce qu'il est deux fois plus lourd qu'elle-même
27:54elle est dans l'incapacité de le sortir de cet appartement
27:57et ça ne va pas au-delà dans son raisonnement
28:02même si ensuite évidemment dans notre inconscient collectif
28:05tout ceci nous paraît monstrueux
28:09mais pour autant
28:10pour elle on est dans cette volonté
28:14d'effacer ce qui n'aurait jamais dû exister
28:17et donc on veut faire disparaître un corps
28:20mais au-delà de ça
28:21sur la violence et la transgression
28:24dont parle David Senna
28:27bien sûr qu'elle transgresse
28:29mais elle transgresse de manière systématique
28:31dans ce qui est un phénomène de soumission
28:35elle transgresse pour des conditions financières
28:39bien sûr
28:40parce que dans son couple
28:42parce que dans son couple
28:43elle est comme elle l'était avec sa mère
28:45elle est soumise
28:48et contrainte de
28:49contrainte de voler pour avoir un petit peu plus d'argent
28:54parce que le couple est en situation financière
28:56contrainte de se prostituer
28:57pour avoir de l'argent
28:58parce que le couple est en situation financière
29:00et quand on voit
29:01le témoignage de ses enfants
29:04alors on est dans un contraste énorme
29:07avec ce qu'elle a fait
29:09et ce qu'elle lit
29:10bien sûr
29:11tant ils en disent la douceur
29:14oui oui c'est ça
29:14c'est effectivement
29:15ses enfants la soutiennent
29:17David Senna
29:18un mot là-dessus
29:19un mot quand même quelque chose
29:19dans le dossier
29:20j'ai pas vu beaucoup de déclarations
29:21de psychiatres sur elle
29:22Sophie Massala
29:24ils ont vraiment rien à dire
29:26les psychiatres et psychologues
29:28sont en effet relativement sobres
29:31sur une personnalité
29:32qui est décrite
29:33comme étant exempte
29:35de troubles psychiatriques
29:37même de troubles de la personnalité
29:39ils parlent dans le fond
29:40de traits
29:42qui sont des traits de déni
29:44de falsification
29:45de narcissisme
29:47en lien d'ailleurs
29:49avec une image maternelle
29:50en effet extrêmement dégradée
29:51mais ils ne font apparaître
29:53rien de plus
29:54la mère de famille
29:55va comparaitre aux assises
29:57Sophie Massala
29:58la dépeceuse du canal
29:59la tête c'était son âme
30:01il fallait que Marie-Lyne
30:02soit à côté de moi
30:03l'enquête de l'heure du crime
30:04on se retrouve dans un instant
30:05sur RTL
30:06Jean-Alphonse Richard
30:08sur RTL
30:09L'heure du crime
30:10jusqu'à 15h
30:11L'heure du crime
30:13présentée par
30:14Jean-Alphonse Richard
30:15sur RTL
30:16Au programme aujourd'hui
30:18de l'heure du crime
30:18l'affaire Sophie Massala
30:19en mai 2016
30:20cette mère de famille
30:21a avoué avoir tué
30:22dépecé, dispersé
30:24le corps de sa collègue
30:25de travail
30:26Marie-Lyne Planche
30:27la haine pure
30:28apparaît comme le seul mobile
30:29trois ans plus tard
30:30elle est jugée
30:31Lundi 21 octobre 2019
30:34Sophie Massala
30:3555 ans
30:36est devant la cour d'assises
30:37de la Haute-Garonne
30:38à Toulouse
30:39la salle est comble
30:40pour voir à quoi ressemble
30:41la démembreuse
30:42une grande femme
30:43aux cheveux roux
30:44très mince
30:45vêtue d'un tailleur
30:46pantalon noir
30:47qui cherche à se faire
30:48la plus discrète possible
30:49elle adresse un sourire
30:50à ses deux grands enfants
30:52les avocats
30:53de la famille
30:54de la victime
30:54maître Laurent Boguet
30:56Georges Catala
30:56disent de l'accuser
30:57qu'elle a une personnalité
30:58glaçante
30:59c'est le diable
31:00personnifié
31:02responsable
31:03d'une destruction morbide
31:04une enquêtrice
31:05de personnalité
31:06décrit
31:07la trajectoire cabossée
31:08de Sophie Massala
31:10sous l'emprise
31:10du mensonge
31:11et de la kleptomanie
31:13à Toulouse
31:13Sophie Massala
31:14a très vite
31:15détesté sa collègue
31:16l'omniprésente
31:18Marilyn Planche
31:19ça commençait à bouillir
31:21ça montait
31:21ça a fini par craquer
31:23a-t-elle confié
31:24au psychiatre
31:25c'est la colère
31:26qui m'a fait porter
31:27les coups
31:28je suis un monstre
31:29déclare-t-elle
31:29Sophie Massala
31:31raconte
31:32dans une salle
31:32plombée par le silence
31:34le jour fatal
31:34juste avant de découper
31:35le corps
31:36elle a observé
31:37la morte
31:37elle a allumé
31:38une cigarette
31:39puis elle s'est dit
31:40c'est foutu
31:41tu ne peux pas
31:41revenir en arrière
31:42c'est pas moi
31:43qui fait ça
31:44c'est mes mains
31:45affirme-t-elle
31:46on lui demande pourquoi
31:47elle a conservé
31:48la tête de la victime
31:49c'est la partie
31:50que je pouvais transporter
31:51le plus facilement
31:52c'était son âme
31:53il fallait que Marilyn
31:55soit à côté de moi
31:56répond-elle
31:57l'avocat général
31:58David Senna
31:59décrit une femme
32:00envieuse
32:01harceleuse
32:02le magistrat ajoute
32:03le dépeçage
32:04c'est faire comme si Marilyn
32:05n'avait jamais existé
32:07il demande
32:08la perpétuité
32:09et on va voir
32:11ce que vont décider
32:12les jurés
32:13de la cour d'assises
32:14on retrouve l'un de nos invités
32:15c'est maître Pierre Duna
32:16avocat à Toulouse
32:17avocat de Sophie Massala
32:19maître Pierre Duna
32:20qu'on est arrivé
32:20à ce procès
32:22et effectivement
32:23vous l'avez déjà
32:23un petit peu abordé
32:24mais il y a une discordance
32:26il y a vraiment
32:27une disparité
32:28entre l'image
32:29de l'accusé
32:30qui est presque timide
32:32dans son coin
32:33et puis
32:34les faits
32:35qu'elle a commis
32:35qui sont totalement
32:36monstrueux
32:36et extraordinaires
32:38presque
32:38oui
32:40mais c'est souvent
32:41c'est souvent
32:42comme ça
32:43vous savez
32:43le crime
32:44est souvent
32:45la réponse
32:45d'une personnalité
32:46à une situation
32:47mais pour autant
32:49il n'est pas
32:50la personnalité
32:51il n'est pas révélateur
32:52de toute la personnalité
32:54des individus
32:56c'est un instant
32:58d'une vie
32:59un crime
33:01et pour elle
33:02c'est vraiment ça
33:03on a
33:04on a ce qui est
33:05d'un côté
33:06un rapsus agressif
33:09et puis
33:09et puis de l'autre
33:10une personnalité
33:11avec
33:12évidemment
33:13énormément
33:15de souffrance
33:17et donc
33:19de
33:19de
33:22de stigmas
33:23de ses souffrances
33:24notamment
33:24sa propension
33:25au mensonge
33:26la teptomanie
33:27mais pour autant
33:29aussi
33:29une maman
33:30qui est une maman
33:31merveilleuse
33:32et c'est tout ça
33:34la personnalité
33:35de Sophie Massala
33:36alors maman merveilleuse
33:37oui ça
33:38les enfants le diront
33:39sans doute
33:39effectivement
33:40elle est aimée
33:41de ses enfants
33:42David Senna
33:43vous êtes également
33:44avec nous
33:44dans leur document
33:45alors vous êtes
33:45l'avocat général
33:46de ce procès
33:47de Sophie Massala
33:48vous publiez d'ailleurs
33:49un livre
33:50qui s'appelle
33:50l'avocat général
33:50porté l'accusation
33:51publié chez
33:52Mareuil édition
33:53dans lequel un chapitre
33:54est consacré
33:55à cette histoire
33:56David Senna
33:58quel est le moment
33:58fort de ce procès
34:00déjà est-ce que
34:01cette accusée
34:03que vous découvrez
34:04est-ce qu'elle est conforme
34:05à ce que vous imaginiez
34:06ou vous n'imaginez
34:08rien peut-être
34:08on n'imagine jamais
34:11précisément
34:11mais en effet
34:12on est surpris
34:13toujours
34:14entre le décalage
34:16de la personne
34:16qu'on imagine
34:17dans un dossier
34:18à sa lecture
34:18et la personne
34:19qu'on découvre aux assises
34:20et de ce point de vue-là
34:21je suis d'accord
34:22avec Pierre Dunac
34:23on a affaire
34:25on a affaire à quelqu'un
34:25qui est
34:26en effet
34:26une femme
34:27qui se présente bien
34:29qui n'a aucun
34:30aucun
34:31aucun
34:32inquiétant
34:33extérieurement
34:33et qui se présente
34:35dans le fond
34:36de manière
34:36plutôt rassurante
34:37quel est le moment fort
34:38de ce procès
34:39selon vous ?
34:39je garde le souvenir
34:40de Sophie Massala
34:41qui à un moment donné
34:42a plaidé
34:44ou en tout cas
34:44a évoqué
34:45elle-même
34:46la légitime défense
34:47où elle
34:48redit
34:50elle dit
34:50à la cour d'assises
34:51qu'elle a été
34:52agressée
34:52par Marilyn Planche
34:54qui se retrouve
34:55sur elle
34:55à Califourchon
34:57sur elle
34:57et qu'elle est obligée
34:58de se défendre
34:59et je garde un souvenir
35:00très précis
35:01de ce moment
35:02pour lequel
35:03ses avocats
35:04notamment son avocate
35:06Maître Chaurier
35:07a demandé
35:08une suspension immédiate
35:09qu'elle a obtenue
35:10pour faire revenir
35:11sa cliente
35:13avec beaucoup d'apropos
35:14sur dans le fond
35:15une thèse
35:15de la légitime défense
35:16qui était
35:17proprement ruineuse
35:18pour sa propre défense
35:20Juste un petit mot
35:21pourquoi la perpétuité ?
35:22Parce que la perpétuité
35:23était encourue
35:24on entre dans un dossier
35:25qui était un dossier
35:25de meurtre
35:26au cours du procès
35:27nous faisons relever
35:29la particulière vulnérabilité
35:32de la victime
35:32que personne n'avait retenue
35:34au cours de l'instruction
35:35ni le juge d'instruction
35:36ni le parquet
35:37on fait retenir
35:38la particulière vulnérabilité
35:40on aurait pu faire retenir
35:41le guet-tapant
35:41c'est-à-dire
35:42un meurtre aggravé
35:43à hauteur d'un assassinat
35:45Le verdict va tomber
35:46Sophie Massala
35:48la dépeuseuse du canal
35:49vous avez ôté une vie
35:51vous devez cesser
35:52de vous mentir
35:53l'enquête de l'heure du crime
35:54je vous retrouve tout de suite
35:54sur RTL
35:55Jean-Alphonse Richard
35:58sur RTL
35:59L'heure du crime
36:00L'heure du crime
36:02présentée par
36:03Jean-Alphonse Richard
36:04sur RTL
36:05Dans l'heure du crime
36:07aujourd'hui
36:07l'affaire Sophie Massala
36:08cette mère de famille
36:09a reconnu avoir tué
36:10et démembré
36:11une collègue de travail
36:12Marilyn Planche
36:14en 2016
36:15à Toulouse
36:15par haine et colère
36:17jugée trois ans plus tard
36:18elle s'est qualifiée
36:19de monstre
36:20après cinq jours de procès
36:21voici le verdict
36:23vendredi 25 octobre 2019
36:26après plus de trois heures
36:27de délibéré
36:28Sophie Massala
36:29est condamnée
36:30à 27 ans de prison
36:31pour le meurtre
36:32de Marilyn Planche
36:33à l'énoncé du verdict
36:34elle sourit
36:35une dernière fois
36:36à ses enfants
36:37puis disparaît
36:38Avant le verdict
36:40Sophie Massala
36:41avait indiqué
36:42je regrette
36:43ce que j'ai fait
36:43je ne voulais pas ôter
36:45la vie de Marilyn
36:46l'un de ses avocats
36:47Pierre Dunac
36:48avait complété
36:49vous ne l'avez pas voulu
36:51mais vous avez ôté
36:52une vie
36:53vous devez cesser
36:54de vous mentir
36:56Moi j'ai quand même
36:58roulé pas mal ma bosse
36:59j'ai vu
37:00beaucoup de crimes
37:01souvent des crimes
37:03qui étaient
37:03l'expression humaine
37:04et imbécile
37:05d'un malheur
37:06mais ici
37:07on n'a aucune explication
37:08de quelque nature
37:09que ce soit
37:10La voix grave
37:11de maître
37:12Georges Catala
37:13et à ce procès
37:14il était avocat
37:14des partis civils
37:15c'était justement
37:16à l'ouverture
37:17des audiences
37:17en octobre 2019
37:19Pierre Dunac
37:21maître Pierre Dunac
37:22vous êtes avec nous
37:22avocat à Toulouse
37:23avocat de Sophie Massala
37:25la voilà condamnée
37:26Sophie Massala
37:2727 ans de prison
37:29l'avocat général
37:30avait demandé
37:30la perpétuité
37:32vous lui dites
37:32moi j'ai trouvé
37:34cette phrase
37:34très très instructive
37:35vous dites à votre cliente
37:36vous devez cesser
37:37de vous mentir
37:38parce que tout le long
37:40de ce procès
37:40elle n'a pas réalisé
37:42ou elle n'a pas voulu
37:42admettre
37:43ce qu'elle a fait
37:44au fond
37:44c'est ça que vous voulez dire
37:45maître ?
37:46pas seulement
37:48peut-être pas d'ailleurs
37:50surtout le long
37:51de ce procès
37:51mais toute sa vie
37:53est ainsi construite
37:55alors
37:56Bon Cocteau disait
37:58je suis un mensonge
37:59qui dit la vérité
38:00c'est un peu
38:02c'est un peu vrai
38:03la concernant
38:05mais regarder
38:06la vie
38:07et les choses
38:07en face
38:08c'est essentiel
38:09pour elle
38:10et pour sa reconstruction
38:11elle écope
38:13d'une peine
38:14qui est bien moindre
38:15que celle sollicitée
38:16par l'avocat général
38:18et d'ailleurs
38:20elle ne va pas
38:21en faire appel
38:22c'est le début
38:25de la construction
38:26pour elle
38:27d'une vie nouvelle
38:28même si
38:29elle a 55 ans
38:30à la date
38:31à laquelle
38:31elle est condamnée
38:33alors juste encore
38:34un petit mot
38:34on a dit qu'elle mentait
38:36beaucoup
38:36c'était presque
38:37obsessionnel chez elle
38:38le mensonge
38:39le mensonge permanent
38:40quand elle dit
38:41je regrette
38:42on peut la croire
38:43là maître Dunac
38:45enfin la croire
38:46je crois
38:47qu'on peut la croire
38:49évidemment
38:50qu'elle regrette
38:52elle est même
38:52dans l'excès
38:53quand elle se qualifie
38:54elle-même
38:54elle se qualifie
38:55de monstre
38:57elle est simplement humaine
38:59mais oui
39:00je crois
39:01que désormais
39:03et on verra ensuite
39:05dans les conditions
39:07de l'exécution
39:09de sa peine
39:09la manière
39:10dont elle expliquera
39:11elle sera ramenée
39:12à expliquer
39:13les faits
39:14qu'elle reconnaît
39:14désormais pleinement
39:16et vraiment
39:17oui je crois
39:18qu'elle est sincère
39:19quand elle dit
39:19qu'elle regrette
39:20David Senna
39:21vous êtes avec nous
39:22dans l'heure du crime
39:23vous étiez avocat général
39:24au procès de Sophie Massala
39:25vous êtes toujours
39:26avocat général aujourd'hui
39:27et vous publiez
39:28Avocat général
39:29porté l'accusation
39:30livre qui est publié
39:31aux éditions Mareuil
39:32et qui relate
39:33un chapitre entier
39:34consacré
39:35à cette histoire
39:36Sophie Massala
39:37David Senna
39:38c'est maître
39:40Catala
39:42qui dit
39:42j'ai pas compris
39:43ce qui s'était passé
39:44dans la tête
39:45de cette femme
39:45voilà
39:45maître Catala
39:47pour le présenter
39:47c'est un avocat
39:48qui a beaucoup
39:48beaucoup d'expérience
39:49à Toulouse
39:50vous avez compris
39:51vous ce qui s'était passé
39:52dans la tête
39:52de cette femme
39:53j'ai pas plus compris
39:54que maître Catala
39:56que je connais bien
39:57que j'ai bien
39:57bien connu
39:58et qui est un
39:59qui est un maître
40:00d'explications
40:02on n'en a pas
40:03on est forcé
40:03de se caler
40:06un peu
40:06sur des explications
40:07données par des experts
40:08à savoir
40:09dans le fond
40:10une colère
40:10qui naît
40:11en effet
40:11d'un rejet profond
40:13de sa propre personnalité
40:15de la personnalité
40:16maternelle
40:16donc des explications
40:18finalement
40:19très très psychologiques
40:20psychanalytiques
40:21qui renvoient certainement
40:23à des choses
40:23qui sont enfouies
40:24et que le procès
40:25n'a pas particulièrement
40:27mis en lumière
40:27on attend toujours
40:28beaucoup du procès
40:29en termes de vérité révélée
40:31vérité en effet
40:32quasi christique
40:33on ne l'a pas eu
40:35cette vérité
40:35on n'a pas le basculement
40:37lorsqu'elle décide
40:38de dépecer
40:38alors évidemment
40:39elle ne veut pas
40:39se faire remarquer
40:40elle va faire disparaître
40:41le corps
40:42puis tout s'arrangera
40:42on ne saura pas
40:43ce qui s'est passé
40:44c'est très maladroit
40:45tout ça
40:46oui c'est beaucoup
40:47c'est se donner
40:48beaucoup de mal
40:49à la fois physiquement
40:50et psychologiquement
40:51il faut imaginer
40:51ce que c'est
40:52que découper un corps
40:52humain
40:53avec une scie égoïne
40:54de 31 cm
40:56achetée chez Auchan
40:57pour finalement
40:59se débarrasser
41:01d'un corps
41:02s'en débarrasser
41:04elle ne s'en débarrasse pas
41:04elle s'en débarrasse
41:06en 4 ou 5 endroits
41:08différents
41:08elle multiplie
41:10les chances
41:11finalement
41:11d'être identifiée
41:13dans le fond
41:14je pense que
41:15l'explication
41:16est autre
41:16et j'en veux pour preuve
41:17surtout le fait
41:18qu'elle conserve
41:18cette tête
41:19sous sa fenêtre
41:20c'est extraordinaire
41:21son âme
41:22ça ça a une dimension
41:23je dirais
41:24quasi anthropologique
41:27c'est vraiment
41:27c'est auprès de moi
41:29toujours
41:29pourquoi vous avez
41:30dernière question
41:31avec vous David
41:32pourquoi vous avez
41:33décidé de retenir
41:34cette histoire
41:35dans votre ouvrage
41:36avocat général
41:37porter l'accusation
41:38pour trois raisons
41:39d'abord parce que
41:40c'est un crime de femme
41:41il y a des crimes d'hommes
41:42et il y a aussi
41:42des crimes de femmes
41:43ils sont rares
41:44il y en a
41:45sans être un
41:46c'est un crime
41:47qui est suivi
41:47de la disparition
41:48du corps
41:49de la victime
41:51pour faire disparaître
41:51sa responsabilité
41:52et c'est surtout
41:53un crime
41:54qui est une forme
41:54de rupture
41:55anthropologique
41:56avec le dépeçage
41:57c'est une alchimie
41:58à l'envers
41:59et ça
41:59ça désigne
42:00un crime
42:01d'une nature
42:01tout à fait particulière
42:02ça c'est un crime
42:03qui vous a marqué
42:04absolument
42:04c'est un des grands
42:06grands souvenirs
42:06pour cette dernière raison
42:09anthropologique
42:11anthropologique
42:12un crime
42:13anthropologique
42:13merci beaucoup
42:14David Senna
42:15d'avoir accepté
42:16l'invitation
42:16de l'heure du crime
42:17ainsi que
42:18Maître Pierre Dunac
42:19vous étiez tous les deux
42:20les invités
42:21de cette émission
42:21merci à l'équipe
42:22rédactrice en chef
42:23Justine Vigneau
42:24préparation Marie Bossartea
42:25de Turquheim
42:26réalisation en direct
42:27Jonathan Griveaux
42:27de Turquheim

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