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  • 27/06/2025
Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.

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Transcription
00:00L'heure du crime, face aux auditeurs.
00:02Émission spéciale avec Jean-Alphonse Richard, l'affaire Grégory Villemin.
00:07Le corps d'un enfant de 4 ans dont les pieds et les mains étaient ligotés a été retrouvé dans la Vologne, une rivière des Vosges.
00:14Grégory Villemin avait disparu ce soir vers 17h30.
00:17Les gendarmes ont été prévenus par un coup de téléphone anonyme.
00:20Les enquêteurs n'excluent pas l'hypothèse d'une vengeance familiale.
00:25Bonjour à toutes et tous, je suis ravie de vous retrouver dans l'heure du crime.
00:28Une spéciale auditeur, c'est vous qui nous appelez, c'est vous qui faites aujourd'hui cette émission.
00:33Vous nous appelez donc au 3210 et on discute, et vous l'avez compris, de l'affaire Grégory Villemin.
00:37Je le disais il y a un instant, 41 ans, que cette affaire nous préoccupe.
00:42Que vous, comme moi, nous cherchons qui a tué Grégory Villemin, que s'est-il passé ?
00:47Et qu'est-ce qui peut se passer aujourd'hui ? Parce que cette affaire n'a cessé de rebondir.
00:51Et on va parler évidemment des derniers événements qui se sont produits, avec notamment l'avancée de la technique, de la science.
00:57Et voilà, donc on va voir si, effectivement, il y aura peut-être une réponse à l'affaire Grégory.
01:03Il y a beaucoup de choses déjà dans le dossier, vous le savez, parce que vous la connaissez très bien cette affaire.
01:06Il y a beaucoup de choses dans le dossier, mais pas assez.
01:09Pas assez pour donner une vérité, et pas assez pour que les parents de Grégory Villemin soient enfin apaisés.
01:16On va prendre tout de suite une auditrice dans cette heure du crime spéciale, Grégory Villemin.
01:23Et c'est Catherine, bonjour Catherine.
01:25Oui, bonjour Jean-Alfons.
01:26Merci beaucoup d'être avec nous.
01:29Non, c'est moi, c'est un honneur d'échanger avec vous.
01:31Franchement, Jean-Alfons, je vous remercie également de faire vivre tous les dossiers pour les familles des victimes, les enquêtements nésucidés.
01:39Avec votre émission, vous refaites, vive les victimes, et je vous en remercie beaucoup.
01:43Alors, l'heure du crime, oui, c'est toute une équipe, donc effectivement, avec Justine Vigneault, notre rédactrice en chef,
01:48avec Marie Bossard, qui dirige tout le service, en quelque sorte, documentation,
01:52on accorde une grande place aux victimes, et là, il y a une victime aujourd'hui, c'est Grégory Villemin, 41 ans,
01:59que cette victime reste à ce statut, et ça, ce n'est pas admissible.
02:04Alors, pourquoi vous nous avez appelé sur cette affaire ?
02:08Oui, alors tout simplement, moi, je voudrais savoir un petit peu ce que vous pensez du fait d'interroger,
02:13peut-être, des personnes qui étaient jeunes à l'époque.
02:15C'est-à-dire, je m'explique, pour moi, selon moi, ce serait intéressant d'interroger, par exemple,
02:21les Jacob, ils ont une fille, si je ne me trompe pas.
02:24Exact.
02:25Ils sont fâchés avec elle, si je ne me trompe pas non plus.
02:27Je vais parler au conditionnel.
02:30Elle aurait, alors moi, j'ai vu ça, elle aurait surpris des conversations entre ses parents,
02:35peut-être qu'elle aurait vu également ses parents, à un moment donné, épier les villemains.
02:38Alors, je ne m'avance pas trop, mais elle aurait fait des déclarations, en tout cas, aux enquêteurs.
02:43Moi, je pense que c'est important, justement, d'interroger des gens qui étaient jeunes à l'époque,
02:48et qui maintenant sont des adultes, des parents, et qui ont certainement vu des choses.
02:52Et si vous me permettez juste d'élargir, j'élargis également sur les amis de Muriel Bolle à l'époque.
02:57Oui.
02:57Parce que Muriel Bolle, elle était à l'école.
03:00On voit dans le documentaire Netflix sur Grégory, on voit ses copines qui sont interviewées par une télé de l'époque,
03:07et qui disent, ah ben Muriel, elle n'était pas dans le bus le jour où Grégory, il a disparu.
03:13Mais elles ont peut-être entendu des choses, des confidences, sur les années qui se sont passées ensuite.
03:18Alors Catherine, je ne sais pas si vous avez fait une école de police,
03:21mais en tout cas, vous devrez vous inscrire tout de suite.
03:24Je vous écoute beaucoup.
03:24Parce que moi, je vous écoute, et d'un seul coup, je suis captivé.
03:27Il y a une espèce de porte qui s'ouvre, et je me dis, après tout, mais est-ce qu'on a fait ces vérifications ?
03:32Alors oui, il y a des vérifications qui ont beaucoup été faites.
03:36Vous parliez tout à l'heure de la fille du couple Jacob, qui s'appelle Valérie.
03:42Valérie, elle est un peu en guerre contre ses parents, il faut bien le dire.
03:46Elle l'a raconté, ça déjà.
03:48Mais effectivement, elle a vu des choses à la maison.
03:51Elle a vu son père qui épiait les villemains, parce que là, on était rentrés dans une espèce de nid de vipères.
03:57Tout le monde surveillait tout le monde.
03:59Il y avait cette maison des villemains qui est toujours une espèce de butte dans ce village,
04:03l'Épanche-sur-Vologne.
04:04Elle est au sommet d'une butte, avec cette forêt à l'arrière.
04:07À l'époque, elle est seule sur cette butte, cette maison.
04:10Et effectivement, on peut épier, on peut regarder.
04:13Donc ça, elle l'a raconté.
04:14Ensuite, pour les amis de Muriel Bolle, et cet entourage familier, cet entourage amical, scolaire de l'époque,
04:21là, vous avez une formidable idée, Catherine.
04:23Parce que j'espère que ça a été fait.
04:25Moi, je ne l'ai pas beaucoup vu dans le dossier, ça, pour tout vous dire.
04:27Moi, je ne l'ai pas vu.
04:29J'ai juste vu, et ça m'a interloqué quand je les ai vus à la télé de l'époque,
04:34dire que Muriel n'était pas dans le bus,
04:36alors que j'avais cru comprendre qu'on n'était pas sûr si elle était dans le bus, pas dans le bus.
04:40Mais là, ce sont 3-4 dans le documentaire Netflix, à dire ça.
04:42Et en soi, on se dit, il y a peut-être eu des confidences après,
04:47mais c'est extrêmement dur dans cette affaire de se dire,
04:51je vais aller de moi-même voir les policiers pour raconter ce que j'ai vu.
04:55Parce que tout de suite, ça prend une ampleur médiatique, votre vie, elle change,
04:59quelque part, c'est compliqué.
05:01Il faut que ce soit les enquêteurs qui aillent chercher ces personnes-là.
05:03C'est à eux d'aller faire le job de reprendre certainement,
05:09je ne sais pas, un listing des enfants de l'époque qui étaient dans les classes avec Muriel,
05:16ou qui étaient, voilà, c'est pareil, la fille Jacob,
05:20elle a peut-être parlé elle-même à ses amis,
05:23de mes parents avec des jumelles,
05:26il regarde les gens de la famille.
05:28Alors, c'est très intéressant, encore une fois, Catherine,
05:31je ne dis pas ça pour vous faire plaisir, c'est la vérité,
05:34moi je bois vos paroles, là, voyez, vraiment, c'est...
05:37Non, non, mais c'est très, très intéressant, parce que...
05:38Je viens de travailler avec vous, Jean-Marc.
05:39Avec plaisir.
05:41Parce que là, on est un petit peu dans l'archéologie judiciaire,
05:45c'est-à-dire qu'il faut aller chercher des éléments dans le passé.
05:48Aujourd'hui, on le fait beaucoup plus,
05:49c'est une méthode qui est appliquée,
05:52on va regarder avec des arbres généologiques,
05:54avec des schémas, avec, effectivement, des outils informatiques
05:58qui sont très, très puissants,
05:59on va rapprocher les personnes qui étaient à l'époque.
06:02On sait que, par exemple, dans ce car scolaire,
06:05le chauffeur n'a jamais vraiment pu dire
06:07si Muriel Boll était là ou pas, vous voyez ?
06:10Ce qu'on peut comprendre, parce que le chauffeur,
06:12il n'était peut-être pas attentif à tout ça.
06:14Oui, il avait autre chose à faire.
06:17Allez-y, allez-y, Catherine.
06:18On a perdu Catherine.
06:19Oh, c'est bien dommage, Catherine, elle est formidable.
06:21Mais elle va peut-être...
06:22Depuis tout le caméra.
06:23Allez-y, Catherine.
06:25Oui, je dis, elles sont plusieurs à le dire face caméra à l'époque,
06:28mais à l'époque, ce sont des jeunes filles.
06:30Maintenant, elles sont adultes,
06:34elles ont 40-50 ans, elles ont eu des enfants.
06:36Il y a certainement des choses encore à aller chercher.
06:39À aller chercher, effectivement, avec vous, Catherine.
06:41Effectivement, parce que je sens que vous menez l'enquête.
06:44La liaison n'est pas très bonne.
06:46On va s'interrompre un instant, puis vous pouvez nous rappeler.
06:48On va vous reprendre, Catherine, ne vous inquiétez pas.
06:50Parce qu'effectivement, ce que vous dites est tout à fait frappant et instructif.
06:54Je voudrais qu'on parle avec Florian, maintenant.
06:57Bonjour, Florian.
06:59Bonjour, Alphonse.
07:00Comment allez-vous ?
07:00Vous allez bien, Florian.
07:03Ça va très bien.
07:04Je suis heureux de repasser.
07:05Ça me fait vraiment plaisir.
07:06Vous êtes un fidèle, je sais, de l'heure du crime.
07:10Un fidèle de ces émissions.
07:11Alors, vous, vous nous appelez sur Grégory, évidemment.
07:14La France entière pourrait appeler sur Grégory.
07:16Parce que c'est une affaire, c'est sans doute le fait d'hiver le plus connu en France.
07:18Et le fait d'hiver le plus célèbre.
07:20Donc, tout le monde a une idée là-dessus.
07:22Vous voulez nous parler, Florian, c'est une petite fiche devant moi,
07:25mais qui me dit que vous parlez des enregistrements, c'est ça, du corbeau ?
07:29Oui, tout à fait.
07:30Parce qu'en fait, je trouve dommage...
07:32Enfin, maintenant, on s'y colle parce qu'on a la technologie nécessaire.
07:36Mais je trouve qu'il est intéressant d'exploiter ce que j'appellerais la matière.
07:40En fait, ce qu'on a vraiment de cette affaire.
07:44Entre autres, on n'a qu'une seule chose, les écritures et la voix.
07:48Ça fait déjà beaucoup.
07:50C'est ça, voilà.
07:51Et je me demandais, effectivement...
07:52Parce qu'il me semblait que le frère de M. Jacob avait cru reconnaître des rires.
07:56Or, il me semble ne pas avoir entendu de personne rigoler sur les enregistrements.
08:00Et je me demandais si tous les enregistrements qu'ont fait des vides mains,
08:04quand ils étaient harcelés, ont été rendus tous publics, en fin de compte.
08:07Alors, publics, pas vraiment.
08:09Il y a beaucoup de choses qui ont filtré.
08:10Je voudrais peut-être qu'on écoute, d'ailleurs, un petit extrait
08:13pour vous montrer un petit peu la qualité de ces éléments sonores
08:17sur lesquels les spécialistes travaillent aujourd'hui.
08:20Vous allez voir comme ça.
08:21Je ne suis pas sûr que vous entendiez tout, mais on en parle tout de suite.
08:24Il y a pour quelques secondes.
08:26Voilà, donc ça, c'est la voix du corbeau, ou d'un corbeau, en tout cas.
08:36Vous imaginez un petit peu le travail qu'il y a à faire là-dessus, sur ce genre d'éléments.
08:40Alors, au début, les techniques, elles étaient beaucoup moins performantes qu'aujourd'hui.
08:45Aujourd'hui, il y a des techniques de reconnaissance vocale qui sont très, très pointues.
08:50Les Américains sont très pointus sur le sujet.
08:52Les Allemands, le laboratoire du BKA, la police allemande, travaillent beaucoup sur ce genre de technique.
08:58Donc, on arrive à mieux reconnaître, à mieux cerner les voix du corbeau.
09:04Et effectivement, il y a eu...
09:05On a retrouvé, vous dites, je ne les entends pas, mais on a retrouvé derrière des rires.
09:10On a retrouvé aussi des chansons, des chansons paillardes.
09:13Effectivement, donc ça, c'est important.
09:16Alors, ça fait partie, effectivement, des éléments importants de l'enquête.
09:19Les éléments sonores et les éléments écrits, Florian.
09:24C'est ça, tout à fait.
09:25Et puis, c'est vrai qu'on...
09:26Alors, je ne sais pas ce que vous en pensez, Jean-Alfons,
09:27mais on n'arrive vraiment pas à distinguer le sexe de la personne qui parle.
09:31C'est très compliqué.
09:32Alors, c'est très compliqué.
09:33On reconnaît un homme, mais il y a une femme aussi.
09:35Là, les Jacobs sont un peu au cœur du système et au cœur du réacteur,
09:39qu'on peut aussi détecter.
09:41Mais ce n'est pas si facile que ça.
09:42Merci beaucoup, Florian, de votre appel.
09:44On se retrouve avec les auditeurs.
09:45Merci à vous, Jean-Alphonse.
09:46Merci, à bientôt.
09:46Grégory Villemin, que s'est-il vraiment passé ?
09:52Jean-Alphonse Richard répond à toutes vos questions sur RTL.
09:5632 10, 50 centimes la minute.
09:58Grégory Villemin, où en est l'enquête ?
10:00Jean-Alphonse Richard, dans l'heure du crime, répond aux auditeurs.
10:04Avec vous, les auditeurs ont refait l'affaire Villemin,
10:08en tout cas qui n'est pas terminée.
10:0941 ans d'enquête aujourd'hui.
10:11Une enquête qui repart, non pas de plus belle,
10:14mais qui se poursuit avec un espoir au bout,
10:16effectivement, de trouver le ou les assassins de Grégory Villemin
10:21et puis surtout de savoir ce qui s'est passé
10:23et pourquoi ça s'est passé,
10:24même si, encore une fois, on a beaucoup de réponses.
10:27On va retrouver tout de suite Amanda.
10:28Je voulais juste dire un petit coucou à Catherine
10:29et lui dire au revoir et à bientôt, ma chère Catherine,
10:33parce que vous avez éclairé tout de suite cette émission.
10:36Merci.
10:36Vous avez été excellente.
10:39J'aurais voulu aborder avec vous la BD du père de Grégory,
10:43mais je sais qu'il y a beaucoup de monde.
10:45Il y a du monde qui attend, Catherine.
10:47Voilà, je ne vais pas monopoliser.
10:48À la prochaine émission, vous me rappelez, j'ai un peu.
10:50Avec plaisir.
10:51On garde votre téléphone, on vous rappelle.
10:53Merci beaucoup, Catherine, à bientôt.
10:55Amanda, bonjour.
10:56Bonjour, bonjour à vous.
10:58Je suis très émue et touchée d'avoir été contactée
11:01parce que vraiment, j'admire votre travail, l'émission, vraiment tout.
11:04Et c'est vrai que cette enquête nous fascine le petit Grégory.
11:09Moi, au-delà de la fascination, ce qui me rend un petit peu superfaite,
11:15c'est vraiment le juge Lambert.
11:16Son implication malheureuse dans ce dossier.
11:21Je sais qu'il est décédé, mais il est quand même mieux.
11:25Tout à fait.
11:26Amanda, c'est très important ce que vous dites.
11:28Effectivement, on ne va pas dire des choses terrifiantes sur le juge Lambert.
11:35Évidemment, il est décédé, il n'est pas là pour se défendre.
11:37C'est toujours très compliqué de parler de quelqu'un qui n'est plus là.
11:41Le fait est, je vais vous donner mon sentiment le plus profond,
11:44c'est que pour avoir été sur le terrain à l'époque
11:47et avoir couvert une petite partie de cette immense enquête,
11:51manifestement, le juge était trop jeune.
11:54Il n'avait pas les épaules pour mener ce genre d'investigation.
11:59Il s'est fourvoyé dans des certitudes, il était mal conseillé,
12:03il ne savait pas où il allait.
12:05Peut-être un peu manipulé aussi par certaines parties.
12:09Au moins, il écoutait quand même beaucoup des personnes externes.
12:13On a l'impression qu'il a un petit peu perdu sa clairvoyance de son poste.
12:17C'est vrai que c'est compliqué de se dire qu'il y a eu autant d'erreurs médiatiques déjà,
12:22mais aussi des analyses qui n'ont pas été poussées sur la toxicologie.
12:26Est-ce que le petit a été endormi ou pas ?
12:28Il y a beaucoup de choses dans ce que vous racontez, Amanda,
12:33parce qu'effectivement, l'enquête est très compliquée.
12:38Le juge se retrouvait très seul.
12:39Il faut dire que le procureur de l'époque, bravo,
12:42mais il ne l'a pas vraiment aidé.
12:43Le procureur de l'époque, on ne l'a jamais vu dans cette affaire.
12:45Il a disparu complètement des radars.
12:47Donc là, il faut quand même en dire un petit mot.
12:48Ensuite, juste un petit mot sur la scène de crime.
12:53En tout cas, la scène de découverte du corps,
12:55parce qu'on sait que le crime n'a pas eu lieu à cet endroit.
12:58Effectivement, c'est compliqué, parce qu'on est dans une autre époque.
13:00On est 41 ans.
13:04Il y a 41 ans que ça s'est passé.
13:05On est en 1984.
13:08Et cette scène de crime, elle n'est pas traitée comme elle le serait aujourd'hui.
13:11C'est une évidence.
13:12Elle a été piétinée.
13:13Il y a des indices qui ont été détruits.
13:15On ne sait pas aujourd'hui,
13:16on ne sait toujours pas aujourd'hui de quoi est mort Grégory,
13:19avec certitude.
13:20C'est quand même extraordinaire.
13:22Quand on vous écoute, quand on regarde les reportages,
13:25on a l'impression aussi que...
13:27Alors, j'espère que ça a évolué
13:29et qu'encore plus, ça va être la reprise,
13:31enfin, la continualité de l'enquête,
13:33mais qu'il y a eu deux équipes,
13:35c'est-à-dire l'équipe de gendarmerie,
13:37qui, je trouve, a fait vraiment un travail,
13:39justement, pour l'époque incroyable.
13:41Très bon.
13:42Et en fait, de l'autre côté...
13:44Oui, franchement, quand on regarde,
13:45on se dit, entre les tests ADN,
13:47entre les analyses graphologiques,
13:50même si elles n'étaient pas ce qu'elles sont aujourd'hui.
13:53Mais, enfin, il y a eu un travail de fait,
13:54et on a l'impression que Lugelambert était de son côté.
13:57Et je me dis, j'espère qu'aujourd'hui,
13:59ce problème-là,
14:01si au moins l'affaire Grégory
14:02aura pu faire améliorer les choses dans ce domaine-là,
14:05ce serait bien,
14:06parce que c'est vrai qu'on a l'impression
14:07qu'il y a vraiment deux équipes.
14:08Oui, ça a fait progresser, effectivement, les choses.
14:10Moi, je dis toujours que c'est un triple naufrage,
14:12cette affaire médiatique.
14:14On en prend notre part de responsabilité,
14:15les journalistes,
14:16il ne faut pas se voiler la face judiciaire.
14:19Et puis, échec de l'enquête aussi,
14:21et quelque part,
14:22parce qu'il y a eu cette guerre des polices ridicule
14:24entre la PJ et la gendarmerie,
14:26bon, tout ça, c'est antique.
14:28Mais, effectivement,
14:28les gendarmes ont cette puissance
14:30qu'ils ont été les premiers,
14:32avec le capitaine Sesma,
14:34qu'il faut saluer,
14:35ils ont été les premiers à reconnaître que,
14:38enfin, en tout cas,
14:38à indiquer qu'il s'agissait d'un complot familial.
14:42C'est déjà très important.
14:43Et très vite,
14:45on a su que c'était un complot familial.
14:47Donc, ça, effectivement, c'est important.
14:49Voilà.
14:49Mais il y a eu, effectivement,
14:50plein de ratés,
14:51de ratages,
14:52qui ont pollué cette enquête.
14:54Et aujourd'hui,
14:5441 ans après,
14:56on continue à porter le fardeau
14:58de ces erreurs,
14:59et puis,
15:00de ces insuffisances.
15:01Voilà.
15:02On cherche toujours un coupable,
15:03alors qu'on aurait dû,
15:04très, très sincèrement,
15:05on aurait dû trouver
15:06beaucoup,
15:06beaucoup plus vite.
15:07Il y avait matière à trouver
15:08beaucoup,
15:08beaucoup plus vite.
15:10Oui.
15:10Et puis, j'écoutais un reportage
15:11où on entendait le papa,
15:13Jean-Marie,
15:14parler.
15:14Et ça faisait, je crois,
15:15sept jours,
15:16huit jours,
15:17que le crime avait été commis.
15:19Il disait, voilà,
15:19ça fait déjà huit jours,
15:20j'espère qu'il n'y aura pas
15:21huit jours supplémentaires
15:22à attendre.
15:24Et là, on se dit,
15:2541 ans,
15:25c'est beaucoup de frustration,
15:26finalement,
15:27pour...
15:28Enfin,
15:28on nous garde espoir,
15:29mais c'est vrai que c'est
15:30vraiment très frustrant.
15:31Bien sûr, Amanda,
15:32je vais vous faire juste écouter.
15:34Je vous remercie beaucoup
15:34pour votre témoignage.
15:35On reprends un autre auditeur après.
15:37Merci à vous.
15:37Je vous fais écouter
15:38Jean-Marie Villemin
15:39dans une interview
15:40qui est sur Netflix,
15:41d'ailleurs,
15:41excellent documentaire,
15:43interview sur la personnalité
15:44de Grégory, son fils.
15:47De toute façon,
15:47cette personne qui a fait ça,
15:48nous savait être très heureux
15:49tous les trois.
15:50C'est pour ça qu'on nous l'a
15:51enlevé, ce petit.
15:52C'est pour ça.
15:53Et ma femme,
15:54elle disait toujours
15:54ça ne pourra pas durer.
15:56Je ne sais pas
15:56si elle ressentait quelque chose,
15:57mais elle me disait
15:58ça ne pourra pas durer.
15:59On se sentait vraiment bien,
16:00heureux,
16:01tous les deux du travail.
16:02Avoir un petit formidable,
16:03je ne sais pas que je veux
16:04lui jeter des fleurs,
16:04mais c'est un enfant
16:05qui était avancé et tout.
16:08Et on sent toute la tension.
16:10On reconnaît très très bien
16:11Jean-Marie Villemin
16:12dans cette expression
16:13désespérée.
16:15Et non pas désespérante,
16:16mais désespérée
16:17parce que lui aussi
16:18attend une vérité
16:19qui n'est toujours pas venue
16:20aujourd'hui,
16:21même si cette vérité
16:22elle est en filigrane.
16:24Comme disait Catherine,
16:25merci encore
16:25pour redonner vie aux victimes
16:27et surtout aux petites victimes
16:28comme Grégory,
16:30Moufiona, Marina.
16:31Vraiment,
16:32j'espère que ça leur rend
16:34un petit peu hommage
16:35avec ce que vous dites
16:37en les faisant revivre.
16:38Je l'espère.
16:39En tout cas,
16:39on est là pour ça
16:40dans l'heure du crime
16:40et effectivement,
16:41les victimes,
16:42c'est notre priorité.
16:43On continuera évidemment
16:44dans les mois qui viennent
16:45à vous raconter des histoires
16:46et à venir essayer
16:48d'appuyer le travail
16:49des familles
16:50et des associations
16:51qui font un boulot formidable.
16:52Il ne faut pas l'oublier.
16:54Bonjour Anne-Marie.
16:56Oui, bonjour,
16:56monsieur,
16:57et je suis très honorée
16:59de parler avec vous.
17:00Merci.
17:00Je vous admire beaucoup.
17:02Il ne faut pas aller jusque là.
17:03Mais Anne-Marie,
17:05évidemment,
17:06vous connaissez l'affaire
17:07Grégory Villemin
17:08comme tous les Français,
17:09j'ai envie de dire.
17:09Oui, je l'ai suivi
17:11depuis le début.
17:12C'est une affaire universelle.
17:14Quelle est votre question
17:15ou votre sentiment,
17:16Anne-Marie ?
17:16Moi,
17:17si vous voulez,
17:18c'est la question
17:18de la seringue
17:19qu'on a trouvée.
17:20On a trouvé
17:20une seringue d'insuline
17:22dans l'herbe,
17:24à l'endroit
17:25où à peu près
17:26on a trouvé
17:27le corps
17:27qui a été jeté.
17:29Et après,
17:30on n'en a plus jamais
17:30entendu parler
17:31de cette seringue d'insuline.
17:32Or,
17:33d'après ce que j'ai
17:35toujours entendu,
17:36c'est que la maman
17:37de Marie-Ange Laroche
17:39était diabétique
17:40et que c'était
17:41Marie-Ange Laroche
17:42ou même peut-être
17:44Muriel Bolle
17:45parce qu'elle habitait
17:45avec eux
17:46qui faisaient
17:47des piqûres d'insuline
17:48à la mamie.
17:50J'ai fait
17:51des piqûres d'insuline
17:52à ma mère.
17:53Je sais très bien
17:53comment ça se passe.
17:54Si le petit
17:56a été piqué
17:57avec de l'insuline
17:59et qu'ils l'ont mis
17:59dans le coma,
18:00on sait tout de suite
18:01que le gosse
18:02était inconscient
18:03quand il l'ont jeté.
18:04Tout à fait.
18:06C'est très intéressant
18:07ce que vous racontez
18:08évidemment,
18:09Anne-Marie,
18:10parce que cette seringue
18:11c'est un vrai mystère.
18:12On n'a jamais su...
18:14Les analyses
18:14n'étaient pas bonnes
18:16d'entrée.
18:17Ensuite,
18:18ça a été très dégradé.
18:19Et on n'a jamais su
18:20vraiment
18:20ce qui avait été fait
18:23avec cette seringue.
18:24On a même douté
18:25que ce soit peut-être
18:26une seringue
18:26qui avait été apportée
18:27peut-être par quelqu'un d'autre
18:28et qui n'avait rien à voir
18:29avec l'affaire.
18:30Après,
18:30sur l'insuline
18:32qui circulait
18:33dans la famille,
18:34c'est exact,
18:34vous avez raison
18:35de le souligner.
18:36Et effectivement,
18:37c'était aussi
18:37une bonne manière
18:38comme ça
18:39d'assommer
18:40le petit garçon.
18:41dont, encore une fois,
18:43c'est très important
18:44ce qu'on dit,
18:44Anne-Marie,
18:45dont, encore une fois,
18:45on ne sait pas très exactement
18:47comment il est mort.
18:48Oui, c'est vrai.
18:49Parce que l'autopsie
18:50est bien trop fragile
18:51à l'époque.
18:52Oui, c'est ça.
18:53C'est que, franchement,
18:54les analyses,
18:55enfin, je ne sais pas,
18:55n'ont pas été poussées
18:56comme il fallait.
18:58Parce que, je ne sais pas,
18:59on aurait dû pouvoir
19:01voir si l'enfant
19:02avait été drogué,
19:04etc.
19:05Eh bien oui,
19:06mais ça n'a pas été fait
19:07et c'est un peu compliqué.
19:08On se retrouve
19:09dans l'heure du crime spécial auditeur
19:11Grégory Villemin
19:12au 3210.
19:14On vous attend,
19:15évidemment,
19:16pour discuter ensemble.
19:17Merci à tous et toutes.
19:19L'heure du crime
19:20face aux auditeurs.
19:22Émission spéciale
19:22avec Jean-Alphonse Richard,
19:24l'affaire Grégory Villemin.
19:253210, 50 centimes la minute.
19:28Grégory Villemin,
19:29que s'est-il vraiment passé ?
19:31Jean-Alphonse Richard
19:32répond à toutes vos questions
19:33sur RTL.
19:35Grégory Villemin,
19:36c'est le plus célèbre
19:37des faits divers français.
19:38Aujourd'hui encore,
19:3941 ans après,
19:40on cherche une vérité
19:42qui n'est apparue
19:43que par bribes,
19:44en filigrane.
19:44On se demande
19:45qui a tué encore
19:46le petit garçon
19:47ou encore pourquoi
19:48ces faits ont été commis
19:49même si effectivement
19:50tout le monde a une idée
19:51et en premier lieu
19:52les enquêteurs.
19:53Bonjour Louise !
19:54Bonjour !
19:55Bonjour Louise !
19:56Alors,
19:56je ne donne jamais
19:57les âges
19:58de nos auditeurs
19:59et auditrices
20:00mais là,
20:00je suis obligé.
20:01Vous avez 14 ans,
20:03vous êtes l'une
20:03de nos plus jeunes auditrices.
20:06Juste un petit mot
20:06là-dessus, Louise.
20:07Pourquoi vous vous passionnez
20:08comme ça
20:08pour le fait divers ?
20:10Je ne sais pas.
20:12Quand j'ai regardé
20:13la série Netflix,
20:14ça m'a vraiment
20:15très intéressée.
20:18Allez-y,
20:19allez-y Louise !
20:20Et donc,
20:21je me suis documentée
20:23sur l'histoire
20:23et je suis vraiment
20:24très intéressée.
20:25ça, c'est bien
20:27parce qu'il faut toujours
20:27se documenter
20:28pour avoir une bonne histoire.
20:29Il faut aller
20:29aux meilleures sources.
20:31C'est ce qu'on fait
20:31dans l'heure du crime
20:32pour vous le présenter
20:33chaque jour des histoires.
20:34Alors,
20:35vous êtes,
20:35je comprends bien,
20:36intéressée à cette histoire
20:38Grégory Villemin.
20:39Quelle est votre question,
20:40Louise ?
20:42Est-ce que ça serait possible
20:44que la tante
20:44soit reliée
20:45avec des membres
20:46de la famille ?
20:47Car nous savons
20:48que la famille
20:49était très jaloux
20:50du père de Grégory
20:53et qu'ils ont pu
20:56venger du père
20:58de sa réussite
20:59et qu'ils ont tué son fils ?
21:01Alors,
21:01ce que vous dites,
21:02c'est que ça peut être
21:04une vengeance.
21:04C'est ça,
21:05Louise ?
21:05Oui,
21:06voilà.
21:06On est d'accord.
21:07Alors,
21:08ce qu'il faut savoir,
21:08c'est que l'histoire Villemin,
21:10cette haine
21:11contre Jean-Marie Villemin
21:12qui, à l'époque,
21:13on appelle le chef
21:14parce qu'il a réussi,
21:15il est contre-maître
21:15dans une usine.
21:17On l'admire
21:18et on le déteste
21:18à la fois,
21:19Jean-Marie Villemin.
21:20Mais ça ne commence pas
21:21à Jean-Marie Villemin.
21:22C'est une haine
21:23ancestrale
21:24pour faire court
21:25entre le clan Jacob
21:27et le clan Villemin.
21:29On se regarde vraiment
21:30du coin de l'œil
21:31depuis des années
21:32et depuis des générations.
21:33Donc ça,
21:34ce n'est pas nouveau.
21:35Ensuite,
21:36sur la possible implication
21:38de la grand-tante
21:40et du grand-oncle
21:42de Grégory,
21:44les Jacob,
21:44le couple Jacob,
21:46il faut savoir
21:46qu'il y a
21:47492
21:49protagonistes
21:51dans ce dossier.
21:52des 492 personnes
21:53qui ont été
21:54considérées
21:55plus ou moins
21:55comme suspects.
21:56Aujourd'hui,
21:57on n'en retient
21:57que deux,
21:58c'est effectivement
21:59le couple
22:00des Jacob,
22:03Marcel et Jacqueline Jacob.
22:04Donc là,
22:06oui,
22:06on peut dire
22:06qu'effectivement,
22:07il y a beaucoup
22:08de soupçons
22:09sur eux.
22:10Il y a beaucoup
22:10de choses
22:11qui portent,
22:11et notamment
22:12les dernières analyses,
22:13on va en parler,
22:14les dernières analyses
22:15scientifiques
22:16qui relient
22:18notamment
22:19Jacqueline Jacob
22:21à la voix du corbeau
22:22et à l'écriture
22:23du corbeau.
22:24Alors effectivement,
22:24oui,
22:25ça pèse lourd
22:25dans le dossier,
22:26c'est pour ça
22:26que les enquêteurs,
22:28après avoir
22:29tourné autour
22:30pendant des années
22:31autour de ce couple,
22:32sont revenus
22:33aujourd'hui sur eux.
22:36Louise,
22:37vous êtes avec nous ?
22:38Oui.
22:38Je ne vous ai pas perdu.
22:40Écoutez,
22:41je vous remercie
22:42beaucoup Louise.
22:43Merci à vous.
22:44pour votre question,
22:45c'est très gentil,
22:46continuez à écouter
22:46L'Heure du crime,
22:4714 ans,
22:48je rappelle,
22:4814 ans,
22:49que nos auditrices
22:50et nos auditeurs,
22:50ils sont parfois très jeunes.
22:52Et merci beaucoup Louise,
22:53je vous souhaite
22:54un très très bon week-end,
22:55à bientôt.
22:56Merci,
22:57au revoir.
22:58Au revoir.
22:58Florence,
22:59bonjour.
23:00Bonjour monsieur Richard.
23:01Comment allez-vous ?
23:02Je suis très contente
23:03de vous parler,
23:03vous en avez très bien,
23:04je vous remercie.
23:05Et je suis une grande
23:06professionnelle
23:07de l'affaire Grégory,
23:08entre guillemets,
23:10parce que j'ai lu
23:10et j'ai vu
23:11énormément de choses,
23:12de podcasts,
23:13de bouquins,
23:14parce que vraiment,
23:15ça m'a dépassé
23:16depuis le début,
23:17cette histoire-là.
23:18Quand on voit,
23:19même à l'époque,
23:20les erreurs
23:20qui ont été commises,
23:22les erreurs de procédure,
23:24les erreurs médicales,
23:26je n'ai pas entendu
23:27ce que disait la dame
23:28avant moi
23:28par rapport à la fringue
23:30d'insuline.
23:31Est-ce qu'elle a été analysée ?
23:32Alors ça a été analysé,
23:34plus ou moins,
23:35il n'y a pas beaucoup
23:36de choses qui en sont sorties,
23:38ce sont des analyses
23:39qui ont été faites
23:40il y a des années,
23:41et effectivement,
23:42on n'a jamais trouvé exactement,
23:44on n'a jamais pu en fait
23:45relier ces ampoules d'insuline
23:49avec le crime.
23:51Voilà,
23:51donc c'est ça,
23:51c'est un peu compliqué.
23:52Parce que ce n'est pas
23:53très difficile
23:53de savoir
23:54s'il y a eu de l'insuline
23:55ou de la cocaïne
23:57ou de l'héroïne
23:57dans une seringue,
23:59et ce n'est pas très difficile
24:01non plus de savoir
24:02vu que,
24:03attends,
24:03le gamin,
24:04il a été retrouvé
24:05deux heures,
24:05trois heures après.
24:06Oui,
24:06mais vous savez
24:07que l'autopsie
24:08elle est très très vague,
24:10elle n'a pas vraiment été faite,
24:12le corps a été emmené
24:13tout de suite
24:13au funérarium,
24:16enfin voilà,
24:17donc il y a des ratages,
24:18c'est évident,
24:19mais à l'époque
24:19on ne travaille pas
24:20comme aujourd'hui,
24:21il ne faut pas non plus
24:21jeter la pierre.
24:22La biologie,
24:23c'est toujours resté.
24:25On aurait très bien pu
24:26doser le dosage de sucre
24:28dans le sang
24:29du petit garçon,
24:30voir s'il avait eu
24:31une dose infinie,
24:33ça m'a toujours paru
24:34aberrant.
24:36Et autre chose aussi,
24:37j'entendais le colonel Sesma
24:38dans une interview
24:39sur l'invité
24:42dire que,
24:45alors,
24:46tout à fait au début,
24:47enfin tout au début,
24:47je suis très très d'accord
24:48avec lui
24:49pour tout ce qu'il disait,
24:51simplement,
24:51à un moment donné,
24:53il dit,
24:54il n'y a pas pu avoir
24:55de préparation,
24:56tout a été dans l'improvisation,
24:58parce que
24:58s'il y avait plusieurs
25:00personnes
25:01qui étaient impliquées,
25:04elles ne pouvaient pas
25:05communiquer entre elles,
25:06Bernard Laroche
25:07était tout seul
25:08avec Muriel,
25:09parce qu'il n'y avait pas
25:10des téléphones portables.
25:11C'est vrai ?
25:11C'est vrai.
25:12Mais il y avait
25:13des Tokiwoki,
25:15les chasseurs
25:15discutaient par Tokiwoki.
25:17Alors c'est possible.
25:19Ils étaient chasseurs
25:20dans cette famille,
25:21ils avaient tout le dépuisé.
25:22Oui, c'est possible.
25:23Alors effectivement,
25:23moi je n'ai pas
25:24tellement de...
25:25Il y a un petit chien
25:26qui aboie derrière vous
25:27et il est content
25:28parce qu'il écoute
25:28l'heure du crime.
25:29Mais effectivement,
25:31la piste des Tokiwoki,
25:33je vous avoue que moi
25:33je n'ai pas d'éléments
25:34là-dessus.
25:34on peut se demander
25:37on peut se demander
25:37d'ailleurs
25:37comment on pouvait
25:40savoir que Grégory
25:42par exemple
25:42était devant chez lui
25:43en train de jouer
25:44sur le tas de sable
25:45mais on sait
25:47une chose
25:47c'est que ce chalet
25:49il pouvait être observé
25:50de loin
25:50à la jumelle
25:52et que le petit garçon
25:53il n'est pas resté
25:54trois minutes
25:55sur le tas de sable.
25:56Oui, mais s'ils étaient
25:57à la jumelle
25:58chez eux
25:58à regarder
26:02ils ne pouvaient pas
26:03être au bord
26:04de la rivière
26:05Oui, mais c'est sûrement pas...
26:07Oui, évidemment
26:07ce ne sont pas les mêmes personnes
26:08mais voilà
26:10Ils n'étaient pas 50
26:11dans l'histoire
26:11Non, mais après
26:12ça devait être assez restreint
26:14comme groupe malveillant
26:17Oui, oui
26:18et puis il y a autre chose
26:19de très étonnant
26:19qui est rapporté
26:21à ce que vous dites
26:22c'est qu'on n'a pas établi
26:23non plus
26:24on n'a pas établi
26:25avec certitude
26:26qu'il y avait une voiture
26:27qui circulait
26:28dans ce coin
26:30qui est un petit peu
26:31non pas isolé
26:32mais qui est très visible
26:33alors il y a effectivement
26:34il y a la bergère
26:35Madame Claudon
26:35c'est assez connu
26:36Non, la dame
26:37qui a emmené ses vaches
26:38Voilà, c'est ça
26:38qui a emmené ses vaches
26:39qui a fait ce témoignage
26:41Il y a ce couple
26:42qui n'était pas censé être là
26:44qui a vu la voiture aussi
26:46C'est ça
26:46Mais il n'y a plus que
26:48Muriel Bol
26:49qui pourrait dire quoi que ce soit
26:51Mais je pense que la pauvre
26:52elle a dû être tellement traumatisée
26:54par cette histoire
26:55que je la regardais parler
26:57depuis qu'elle est adulte
26:59je pense qu'elle fait un déni
27:01complet
27:01de ce qui s'est passé
27:03Je pense qu'elle est honnête
27:05quand elle dit
27:05qu'elle ne se rappelle plus
27:07ou qu'il ne s'est rien passé
27:08parce que ça a dû être
27:09tellement traumatisant
27:10qu'elle ne peut pas supporter
27:12de vivre avec ça
27:13Et effectivement
27:14il n'y a que elle
27:15qui peut dire
27:16s'il y a passé quelque chose
27:18ou pas
27:18jusqu'à présent
27:18elle a toujours dit
27:19qu'elle a toujours revenu
27:20sur ses aveux
27:21qu'elle avait passés
27:22C'était trop précis
27:23ce qu'elle a dit
27:24c'était trop plausible
27:25c'est corroboré par plein de gens
27:27une jeune fille rousse
27:29avec un monsieur
27:30avec une grosse moustache
27:31dans une voiture verte
27:32Mais il n'était pas seul
27:33à avoir une moustache à l'époque
27:35Merci infiniment Florence
27:38d'avoir appelé
27:39le standard de l'heure du crime
27:41le 3210
27:41et puis on vous retrouve très vite
27:43sur RTL
27:45A tout de suite
27:46toujours l'affaire Grégory
27:47spécial auditeur aujourd'hui
27:48Affaire Grégory Villemin
27:51Où en est l'enquête ?
27:53Jean-Alphonse Richard
27:53dans l'heure du crime
27:54répond aux auditeurs
27:553210
27:5650 centimes la minute
27:58Quand on travaille
27:58L'heure du crime
28:00face aux auditeurs
28:01émission spéciale
28:02avec Jean-Alphonse Richard
28:03l'affaire Grégory Villemin
28:05L'affaire Grégory Villemin
28:07le plus célèbre
28:08des faits divers français
28:09c'est vous
28:10qui nous en parlez aujourd'hui
28:11dans cette heure du crime
28:12spécial auditeur
28:13au 3210
28:14sur RTL
28:15et on est très heureux
28:16de vous avoir
28:16et de vous écouter
28:18parce que finalement
28:19on se parle toute l'année
28:20au fil des émissions
28:21de l'heure du crime
28:21et on est toujours
28:22très très content
28:23de rencontrer les auditeurs
28:24lorsqu'on voit notamment
28:25dans des petites villes
28:27etc
28:27à la rencontre des auditeurs
28:29on est vraiment
28:30très très emballé
28:31par ce que vous pouvez nous dire
28:32et les lumières
28:33que vous apportez
28:33sur les affaires
28:34bonjour Jean-Marc
28:36bonjour monsieur Richard
28:37et bonjour à toute l'équipe
28:39de l'heure du crime
28:40merci beaucoup
28:41de toute la qualité
28:43de vos éditions
28:44et la qualité
28:44de vos intervenants
28:45une fois encore
28:46l'émission est très intéressante
28:48j'espère qu'à la rentrée
28:49on va vous retrouver
28:50à peu près
28:51à ces horaires là
28:52ou pas monsieur Richard ?
28:52exactement
28:5314h 15h
28:54vous ne nous ratez pas
28:55et vous nous retrouvez aussi
28:56en podcast
28:56évidemment
28:58mais voilà
28:58donc vous faites partie
28:59des fidèles de l'émission
29:00mais on essaie de vous apporter
29:01en tout cas
29:01avec toute l'équipe
29:02effectivement
29:03des fidèles de l'émission
29:04j'y serai à la rentrée
29:05voilà
29:05je voulais poser une question
29:07je voulais poser deux questions
29:08vous savez à 15 ans
29:09Muriel Boll
29:10à 15 ans
29:10on a tous
29:11chacun
29:11on a la mémoire
29:12elle sait très bien
29:13aujourd'hui
29:14si elle était dans la voiture
29:15avec Bernard
29:16ou si elle n'y était pas
29:17voilà
29:17là elle pourrait le dire
29:18et est-il possible
29:20est-il envisageable
29:21qu'un jour
29:21quelqu'un
29:22soulage sa
29:24comment on appelle ça
29:25sa conscience
29:26sa conscience
29:28en remettant une lettre fermée
29:29je ne sais pas
29:30chez un notaire
29:31chez un huissier
29:31à ouvrir après la mort
29:32et où elle réciterait
29:33où elle dirait vraiment
29:35toute la vérité
29:36et quels sont devenus
29:37les différents protagonistes
29:38notamment les parents
29:40bref
29:42aujourd'hui
29:43quels sont devenus
29:45tous les différents protagonistes
29:48alors
29:48à votre question numéro 1
29:50c'est-à-dire
29:51laisser une lettre
29:52posthume
29:52en quelque sorte
29:53un témoignage
29:53ça c'est toujours
29:54toujours l'espoir
29:55pas seulement dans l'affaire Grégory
29:56mais c'est toujours l'espoir
29:58des policiers
29:58des enquêteurs
29:59et des familles
30:00d'avoir quelqu'un
30:01qui puisse parler
30:02c'est toujours possible
30:02oui effectivement
30:03moi j'avais
30:04j'ai interrogé
30:05j'ai interrogé ma fille
30:07qui est notaire
30:07et en disant
30:08une personne qui viendrait
30:10donner un testament
30:11ou un pli fermé
30:12mais non
30:12il paraît que c'est impossible
30:13puisqu'ils lisent
30:14la personne
30:15ils vérifient
30:16le testament
30:17pour savoir
30:18la crédibilité
30:19le point de vue légal
30:22de l'écrit
30:23mais une enveloppe fermée
30:24pourquoi pas
30:25quand même
30:25c'est quand même
30:26attendez
30:27une enveloppe fermée
30:28certes
30:29mais en tout cas
30:29il faut lire le contenu
30:30et savoir ce qu'elle peut apporter
30:32et le confronter
30:33au résultat de l'enquête
30:34c'est très important
30:34mais effectivement
30:36ça c'est toujours un espoir
30:37c'est toujours possible
30:38bon c'est pas arrivé
30:39dans l'affaire Grégory Villemin
30:40il faut savoir que
30:41les gens dans l'affaire Grégory Villemin
30:43il faut pas se voiler la face
30:45ils sont très très peu bavards
30:46il y a plus de silence
30:48que de déclarations
30:49donc voilà
30:50donc c'est un peu compliqué
30:52après à votre question numéro 2
30:54effectivement il y a
30:54beaucoup de personnes
30:55qui sont disparues aujourd'hui
30:56et c'est une catastrophe
30:57pour le dossier aussi
30:58parce que la mémoire du dossier
31:00s'évapore
31:01les gens ne sont plus là
31:03on ne peut plus
31:04de toute façon
31:04les réinterroger
31:05par exemple
31:06la mère de Jean-Marie Villemin
31:08est décédée
31:09on aurait peut-être aimé
31:10lui poser encore plus
31:11de questions
31:12il y a un des frères aussi
31:14de Jean-Marie
31:15qui est décédé
31:16là aussi
31:17on aurait aimé poser
31:18beaucoup de questions
31:18les parents
31:20de Grégory
31:21eux ils espèrent
31:22ils continuent
31:23dans leur coin
31:23et en silence
31:24il faut bien le dire
31:25ils ne se manifestent pas
31:28ils ne sont pas là
31:29pour vraiment
31:29qu'on parle d'eux
31:30et on pense à eux
31:32aujourd'hui d'ailleurs
31:32et je sais qu'ils sont
31:34souvent à l'écoute
31:35de l'heure du crime
31:35tout à fait
31:36on pense à eux
31:36moi je me rappelle
31:38la marche du siècle
31:39où ils étaient intervenus
31:40sur France 3
31:41justement
31:42Jean-Marc
31:44ça tombe bien
31:45oui je vous écoute
31:46je vous donne un petit extrait
31:47de la marche du siècle
31:48Christine Villemin
31:49qui était interviewée
31:51sur France 3
31:52c'est tombé ça
31:53sur la tête
31:54comme on pourrait dire
31:55on nous a tué notre enfant
31:56on avait fait
31:58toute notre vie
31:58autour de lui
31:59donc je veux dire
32:00l'amour qu'on avait
32:02l'un pour l'autre
32:02par la douleur
32:03il s'est encore plus soudé
32:05plus on nous donnait
32:07des coups
32:08plus notre amour
32:08automatiquement grandissait
32:10alors c'est un document rare
32:12parce qu'effectivement
32:13Christine Villemin
32:14elle est plus réapparue
32:15dans les médias
32:16c'est une femme
32:17extrêmement intelligente
32:18et qui souffre aussi
32:20avec son mari
32:21de cette absence
32:22de réponse
32:22même si effectivement
32:24au coeur de la famille
32:24on n'a pas beaucoup de doutes
32:26sur qui a pu faire ça
32:27mais encore faut-il le prouver
32:29c'est la loi
32:30c'est la justice
32:30c'est comme ça
32:31merci Jean-Marc
32:32et bien merci à vous
32:33bonne vacances à toute l'équipe
32:34et au plaisir de vous écouter
32:36à la rentrée
32:36bonne vacances à tous
32:40merci beaucoup
32:40on se retrouve à la rentrée
32:41mon cher Jean-Marc
32:42Isabelle
32:44t'es avec nous
32:44bonjour Isabelle
32:45bonjour
32:46alors vous vous intéressez
32:48vous aussi
32:48à l'affaire Grégory
32:50évidemment
32:50comment ne pas s'y intéresser
32:51j'ai envie de dire
32:52c'est difficile
32:52c'est la grande affaire
32:54avec une majuscule
32:55moi j'avais 20 ans
32:56à l'époque
32:57j'étais très jeune
32:58et c'est le premier
32:59chez Diver
32:59qui vraiment m'a interpellé
33:00et qui continue quand même
33:02puisqu'il n'y a toujours
33:03pas de résolution
33:04ça reste un colquais
33:06incroyable
33:06quand même
33:07justement
33:07dans cette optique là
33:09colquais
33:10est-ce que maintenant
33:11les avancées
33:11scientifiques
33:13et technologiques
33:13qu'on peut avoir
33:14qui n'existaient pas
33:15il y a 40 ans
33:16est-ce que ça ne peut pas
33:17servir
33:18je ne sais pas
33:18est-ce qu'il ne reste pas
33:19des scellés quelque part
33:20des trucs qui n'ont pas
33:21été encore exploités
33:22est-ce que la technologie
33:23d'aujourd'hui
33:24ne pourrait pas servir
33:25justement
33:25alors
33:26ça c'est une question clé
33:28parce qu'effectivement
33:29lorsque le témoignage humain
33:31vient à manquer
33:32j'ai dit
33:32je viens de dire
33:33qu'il y a des personnes
33:34beaucoup de personnes
33:34qui sont disparues
33:35dans ce dossier
33:36et puis les scelles
33:37qui restent
33:37elles ne parlent pas
33:38lorsque le matériel humain
33:40n'est pas apporté
33:41il y a le matériel
33:42scientifique qui existe
33:43alors effectivement
33:43il y a eu beaucoup
33:44de progrès
33:44je ne vais pas tout
33:45vous citer
33:45mais entre l'ADN
33:46la stylométrie
33:47c'est-à-dire l'analyse
33:48des styles d'écriture
33:49dans des lettres
33:50là les enquêteurs
33:52ont eu beaucoup de travail
33:54et c'est un travail
33:55qui continue
33:56vous parlez des scellés
33:57ça c'est très intéressant
33:58et important
33:59très honnêtement
34:00il y a eu beaucoup
34:01d'expertises
34:02qui ont été faites
34:02on a la chance
34:04que les scellés
34:05aient été conservés
34:06mais vous savez
34:07les scellés
34:07ils finissent par s'user
34:09même s'ils sont
34:10assez bien conservés
34:12ils finissent par
34:13se détériorer
34:14et puis il faut savoir
34:16un truc aussi
34:16c'est que lorsque vous
34:17faites des expertises ADN
34:18par exemple sur un timbre
34:19on a beaucoup analysé
34:20les timbres dans l'affaire Grégory
34:22en espérant trouver
34:23de la salive
34:23qui serait la salive du corbeau
34:24on n'y est pas arrivé
34:26on fait une analyse
34:28on en fait une deuxième
34:30mais après c'est fini
34:31l'ADN
34:32il n'y a plus de matériel
34:33il est perdu
34:34voilà
34:34il est écrasé
34:35il est écrasé
34:36par les analyses
34:37donc ça
34:37effectivement
34:38on peut toujours rêver
34:39alors c'est de plus en plus pointu
34:40là je sais qu'il y a
34:41des analyses en cours
34:42ADN encore
34:43sur l'affaire Grégory
34:45encore
34:45qui n'ont pas encore
34:47été officialisées
34:48c'est à dire qu'il y a eu
34:49des résultats
34:50on ne les connait pas
34:51mais ces analyses
34:52ne sont toujours pas
34:53officialisées aujourd'hui
34:54parce que ça dépend
34:55des méthodes de travail
34:56etc
34:56il ne faut pas se tromper
34:58évidemment
34:58il ne faut pas accuser
34:59quelqu'un
34:59qui ne serait pas
35:00impliqué
35:02donc voilà
35:03donc effectivement
35:03je réponds à votre question
35:04oui
35:05il y a beaucoup de travail
35:06qui reste à faire
35:07et il y a beaucoup de travail
35:09qui est actuellement fait
35:10même si on attend
35:11beaucoup maintenant
35:12des auditions
35:13effectivement
35:14du côté de Jacqueline Jacob
35:18évidemment
35:18on attend
35:19jusqu'à présent
35:20elle n'a pas dit grand chose
35:21Jacqueline Jacob
35:21non
35:22j'imagine
35:22elle a toujours gardé le silence
35:24donc on verra
35:24c'est ça aussi
35:26dans cette affaire là
35:27c'est le complot familial
35:29mon accord
35:30et puis
35:30des gens qui sont parfois taiseux
35:32qui donnent des infos
35:33vraiment aux congouttes
35:34qui se rétractent
35:35enfin
35:35ça a été un truc
35:36à épisodes épouvantables
35:37moi je pense aux parents
35:39du petit Grégory
35:40c'est quand même
35:41des épisodes épouvantables
35:43à vivre pour eux
35:44oui tout à fait
35:45merci beaucoup
35:47Isabelle
35:47et puis je vous souhaite
35:49si vous en prenez
35:50de très bonnes vacances
35:50et je vous dis à bientôt
35:51merci beaucoup
35:51à bientôt
35:52merci de nous avoir appelé
35:53au 3210
35:54Thierry vous êtes là
35:55avec nous
35:56dans l'heure du crime
35:57bonjour Jean-Alphonse
35:58vous allez bien
35:59très bien
36:00quel plaisir d'échanger avec vous
36:01je vous remercie
36:01d'avoir sélectionné mon appel
36:02et je confirme
36:03tout ce qu'ont dit
36:04des précédentes auditeurs
36:06à votre égard
36:06et celle de votre équipe
36:07c'est sympa
36:09Thierry
36:10je vous remercie beaucoup
36:11alors vous vous êtes
36:12un peu perplexe
36:14non sur ces investigations
36:15oui carrément
36:16alors moi ce qui est marrant
36:17enfin marrant
36:18c'est pas le terme
36:18en 84 j'avais 13 ans
36:21j'avais l'âge
36:21qu'à l'auditrice
36:22qui vous appelait tout à l'heure
36:23d'accord
36:24et cette affaire
36:25je m'en souviens
36:25comme si c'était hier
36:26elle m'a marqué
36:27toute ma vie
36:27je la suis toute ma vie
36:28et on est tous
36:30devenus enquêteurs
36:31spécialistes
36:31on a tous une conclusion
36:32et je pense que malheureusement
36:34ça n'engage que moi
36:35ce que je dis
36:35on ne saura jamais
36:36peut-être que
36:37alors
36:38non non mais attendez
36:40c'est un jugement
36:40qui est avancé
36:42par beaucoup de personnes
36:43effectivement
36:44on ne saura jamais
36:45mais on cherche encore
36:47en tout cas
36:47bien sûr
36:48mais quand vous avez
36:49en face de vous
36:49un cumul de non-dits
36:52une certaine omerta
36:53une famille
36:54hyper complexe
36:57des personnes
36:58qui ne sont plus
36:58de ce monde
36:59qui savaient des choses
37:00d'autres qui sont
37:00de ce monde
37:01qui certainement savent
37:02mais ne diront jamais rien
37:03effectivement
37:04il y a la technique
37:05judiciaire aujourd'hui
37:06qui a énormément
37:07progressé
37:07mais que faire
37:08sur des pièces
37:09à conviction
37:09qui ont été
37:10mal utilisées
37:11qui ont été
37:13souillées
37:14qui ont été
37:14en 2025
37:17peut-on encore
37:18travailler sur des éléments
37:18de 84 ?
37:20je ne sais pas
37:20on peut
37:22oui on peut
37:22je vous dis on peut
37:23parce qu'effectivement
37:24vous savez
37:24je vais vous dire
37:25quelque chose
37:25de très simple
37:26Thierry
37:27on dit souvent
37:29que la justice
37:30ferme trop vite
37:30les dossiers
37:31on les accuse de ça
37:32on leur dit
37:33c'est un nom
37:33lieu etc
37:34ça n'existe pas
37:35circuler
37:35il n'y a rien à voir
37:36alors pour une fois
37:37j'ai envie de dire
37:38que la justice
37:38travaille sur autant d'années
37:40et laisse le dossier ouvert
37:41bah écoutez
37:42laissons faire
37:43il y a un petit espoir
37:45complètement d'accord avec vous
37:47nous ne le gâcherons pas
37:48la justice
37:48puisque vous l'a nommé au départ
37:50ce pauvre juge Lambert
37:51a été de suite dépassé
37:53par les événements
37:53et l'ampleur de cette affaire
37:54complètement
37:54il était jeune
37:56inexpérimenté
37:57certainement
37:58et tout seul
37:58c'est pas des critiques
37:59de la personne
38:00qui n'est plus de ce monde
38:00bien sûr
38:01mais c'est un constat
38:02que j'ai aujourd'hui
38:03et bien sûr
38:05j'espérais qu'un jour
38:05on nous dise
38:06voilà
38:06c'est telle personne
38:08ou telle personne au pluriel
38:09qui sont les auteurs
38:11et je ne peux pas m'empêcher
38:13alors c'est malheureux
38:14ce que je vais dire
38:14mais c'est comme ça
38:15c'est ce que je ressens
38:16je ne peux pas m'empêcher
38:17de faire un parallèle
38:17avec l'affaire récente
38:19du petit Emile
38:20ah bah oui
38:21on peut en parler
38:24d'ailleurs dans cette émission
38:25sur la similitude
38:26avec l'affaire d'Emile
38:27parce que c'est une affaire familiale
38:28voilà
38:29les faits ne sont pas les mêmes
38:30mais c'est une affaire familiale
38:31on se retrouve
38:32spécial Grégory Villemin
38:34avec les auditeurs
38:35au 3210
38:36tout de suite
38:36L'heure du crime
38:38face aux auditeurs
38:39émission spéciale
38:40avec Jean-Alphonse Richard
38:41l'affaire Grégory Villemin
38:433210
38:4450 centimes la minute
38:45affaire Grégory Villemin
38:47où on est l'enquête
38:48Jean-Alphonse Richard
38:49dans l'heure du crime
38:50répond aux auditeurs
38:51et dans l'heure du crime
38:53on parle aujourd'hui
38:54du fait divers
38:54le plus célèbre en France
38:56en tout cas
38:56celui qui est sans doute
38:57le plus commenté
38:58où il y a eu le plus
38:59d'articles de presse
39:00d'émissions de télé
39:01de séries
39:02c'est évidemment
39:03l'affaire Grégory Villemin
39:0441 ans d'enquête
39:06et toujours pas la vérité
39:08même si celle-ci
39:08pointe un petit peu
39:10son nez à la porte
39:11mais on n'a toujours pas
39:12de réponse
39:13bonjour Olivier
39:15bonjour
39:15monsieur Richard
39:16merci beaucoup
39:17d'être avec nous
39:18dans l'heure du crime
39:19aujourd'hui
39:19vous avez fait le 3210
39:21et on vous en remercie
39:22alors vous êtes
39:23psychiatre
39:24expert judiciaire
39:25me dit ma fiche
39:26cette histoire
39:28effectivement
39:28pour un psychiatre
39:29expert judiciaire
39:30je pense qu'elle est
39:31lourde d'enseignement
39:33et qu'elle vous intéresse
39:34exactement
39:35puis appliqué
39:36aux sciences
39:37de la psychocriminologie
39:38c'est vrai qu'entre
39:39experts
39:39on est amené
39:40à évoquer
39:41cette affaire
39:42et en tout cas
39:44ce qui
39:44hop là
39:46voilà
39:46ça arrive
39:47moi maintenant
39:47et qui est
39:48quelque chose d'important
39:49dans la ferme
39:51et qui n'a jamais été relevé
39:52c'est la façon
39:54dont on a retrouvé
39:55le petit
39:55le petit Grégory
39:56c'est-à-dire
39:58ligoté certes
39:59mais emmailloté
39:59emmailloté
40:01dans la Bologne
40:01et ça
40:03quand on reprend
40:04un peu l'histoire
40:05des infanticides
40:05et vous
40:06qui avez couvert
40:06des affaires
40:07de ce genre
40:08c'est l'oeuvre
40:10d'une maman
40:11c'est l'oeuvre
40:11voilà
40:12on sacrifie
40:13on sacrifie son enfant
40:14on l'enmaillote
40:16et puis voilà
40:16on le livre
40:17comme ça à Dieu
40:18alors mon cher Olivier
40:19effectivement ça peut être
40:20une interprétation
40:21je ne vais pas trop
40:21aller sur le terrain
40:22la maman
40:24parce qu'on pense
40:24tout de suite
40:25évidemment à Christine Villemin
40:26elle n'a rien à voir
40:30avec la mort
40:31de son fils
40:32elle a beaucoup souffert
40:33elle continue à souffrir
40:33donc voilà
40:34je ne vais pas aller
40:35sur ce terrain là
40:35après quand vous dites
40:36emmailloté
40:37je ne sais pas
40:37je pense qu'il a son anorak
40:39il y a des liens
40:40effectivement
40:41on peut appeler ça
40:43emmailloté
40:44en quelque sorte
40:44mais le fait est
40:45c'est qu'il a ses vêtements
40:46moi je crois que surtout
40:47on a essayé
40:49voilà
40:50qu'il ne puisse pas bouger
40:51d'une manière
40:52ou d'une autre
40:53pour pouvoir lui donner la mort
40:55est-ce qu'il a été drogué
40:56etc
40:56le problème avec
40:58ces histoires
40:59de liens
40:59d'anorak
41:00de vêtements
41:01c'est que
41:03évidemment
41:03on a perdu
41:04beaucoup de chance
41:05au début
41:05avec les premières constatations
41:08ça n'a pas été fait
41:09comme ça serait aujourd'hui
41:10et donc cette scène
41:12de découverte du corps
41:13je dis bien scène
41:13de découverte du corps
41:14parce que
41:15c'est sûrement
41:15peut-être pas là
41:16que Grégory a été tué
41:18cette scène
41:19de découverte du corps
41:20elle continue
41:21évidemment
41:21à nous étonner
41:22et à poser des questions
41:24mon cher Olivier
41:24oui
41:25ce qui ressort quand même
41:29du constat
41:30quand il y a la scène
41:32c'est qu'on n'a pas non plus
41:34un corps
41:34qui est éparpillé
41:37qui est chaoté
41:38c'est un corps
41:41qu'on aurait pu déposer
41:42complètement
41:43voilà
41:44c'est ça
41:45c'est dans la manière
41:46on n'a pas
41:47on a l'impression
41:49que ça peut être
41:49un sacrif
41:50qu'on a pu trouver
41:51dans d'autres
41:53d'autres affaires
41:55de ce genre
41:55alors quand vous parlez
41:57sacrifice
41:58moi je n'irai pas
41:58jusqu'à employer ce mot
42:00mais par contre
42:01il y a effectivement
42:02il y a une mise en scène
42:03de la vengeance aussi
42:04parce qu'il faut savoir
42:06que derrière
42:06cette mort
42:07il y a un corbeau
42:08qui agit
42:09un corbeau
42:10qui va revendiquer
42:11le crime
42:11dès le lendemain
42:13c'est-à-dire
42:13qu'il a envoyé
42:14la lettre
42:15alors que le petit garçon
42:16était enlevé
42:17était sans doute
42:18en train de mourir
42:19donc là effectivement
42:20il y a une
42:20une volonté
42:22de frapper
42:23les imaginations
42:24et de dire
42:25voilà
42:26ce que tu mérites
42:27en s'adressant
42:29voilà
42:30c'est pour ça
42:30que la thèse
42:30de l'affaire
42:32clanique
42:33c'est-à-dire
42:33un clan
42:34qui est là
42:35pour décider
42:36d'une action
42:37avec
42:38quand je dis
42:39maman
42:40c'est une femme
42:41qui est là
42:41une mère
42:42une mère de famille
42:43qui est là
42:44et qui dit
42:44bon ok
42:45on a décidé ça
42:47mais
42:48effectivement
42:49le gamin
42:50on va quand même
42:51l'offrir
42:52à Dieu
42:52sous une certaine augure
42:54peut-être
42:56pourquoi pas
42:56ça peut être
42:57une interprétation
42:57je ne vais pas
42:58les voix du seigneur
43:00sont impénétrables
43:01je ne crois pas
43:01trop à ça
43:02mais voilà
43:03écoutez
43:03merci beaucoup
43:04mon cher Olivier
43:05c'est nous
43:06qui vous remercions
43:07merci beaucoup
43:08et restez fidèles
43:09à l'heure du crime
43:10bonjour Francis
43:11bonjour
43:12bonjour à tous
43:13Francis
43:14je suis ravi de vous avoir
43:15parce que vous êtes
43:15vosgiens
43:16c'est ça
43:16donc cette affaire
43:18vous la connaissez bien
43:18moi je connais bien
43:19Epinal
43:19je connais bien
43:20cette magnifique région
43:21et cette vallée
43:22de la Vologne
43:23selon vous
43:25là-bas
43:26tout se sait
43:27on sait tout déjà
43:28de ce qui s'est passé
43:29alors c'est une coïncidence
43:31hier je passais
43:32à l'Épanche-sur-Vologne
43:33donc le lieu
43:35le lieu
43:36du crime
43:37et
43:38et je passais ensuite
43:39à Dossel
43:40là où on a retrouvé
43:41le corps du petit Grégory
43:42dans un bras de la Vologne
43:44le barrage de Dossel
43:45voilà
43:46et
43:47ça fait
43:48en 1984
43:51je côtoyais
43:53Jean-Michel Bézina
43:53qui était votre journaliste
43:55chargé de la
43:55correspondante d'RTL
43:57et pas que
43:57de RTL
43:58oui
43:58et donc
44:00c'est une affaire
44:01qui a touché
44:02évidemment
44:02toute la France
44:03mais encore plus
44:04les Vosgiens
44:05que nous étions
44:07à l'époque
44:07et
44:09et
44:09souvent
44:11j'ai entendu
44:12à l'Épanche
44:13alors au cours
44:14de ma carrière
44:15professionnelle
44:15j'ai eu des clients
44:16à l'Épanche
44:17et souvent
44:17j'ai entendu
44:18à l'Épanche
44:18mais tout le monde sait
44:20mais on ne le dira jamais
44:22oui
44:22alors
44:23effectivement
44:24je vais vous dire un truc
44:25Francis
44:25c'est pas propre
44:26aux Vosges
44:27oui
44:28tout le monde sait
44:29on ne le dira jamais
44:31etc
44:32le silence
44:33tombera
44:33une espèce
44:33d'omerta
44:34on a connu ça
44:35dans l'affaire
44:36Dominici
44:36on est loin des Vosges
44:38on est dans
44:38à l'époque
44:39c'était
44:39Bas-Alpes
44:40Alpes de Haute-Provence
44:41aujourd'hui
44:42entre Manos
44:42qui est digne
44:43effectivement
44:43avec cette famille
44:44Dominici
44:44qui ne parlait pas
44:45en cela
44:46effectivement
44:46c'est une affaire
44:47de famille
44:48de secret de famille
44:50de clan familial
44:51de haine familiale
44:53et donc
44:54oui
44:54les gens ne parlent pas
44:55ce que disait
44:57vous avez forcément
44:58connu
44:59et peut-être même
44:59côtoyé
45:00Frédéric Potcher
45:02ah non
45:03il était
45:03je suis antique
45:05mais pas à ce niveau là
45:06mais
45:07on salue
45:09Frédéric Potcher
45:11ça a été un très très grand
45:12chroniqueur judiciaire
45:13exactement
45:14Frédéric Potcher
45:15avait dit un jour
45:16dans une réunion
45:17ici à Nancy
45:17on en est à la troisième
45:19grave affaire criminelle
45:21dans les Vosges
45:21et aucune n'a été
45:22résolu
45:23donc il y a
45:24un espèce de sentiment
45:25de département reculé
45:28de gens un petit peu
45:30renfermés sur eux-mêmes
45:31on dit des tonias
45:33dans les Vosges
45:34voilà
45:35et donc
45:36des gens qui ne parleront pas
45:37mais
45:37un jour
45:38il y a quand même
45:38quelqu'un qui m'a dit
45:39de toute façon
45:40Jean-Marie
45:41donc quelqu'un qui connaissait
45:42la famille Villemin
45:43Jean-Marie n'aurait pas fait
45:45ce qu'il a fait
45:46s'il n'avait pas
45:48su
45:49la vérité
45:49alors ça peut être
45:50une interprétation
45:52on en est là aujourd'hui
45:53mais effectivement
45:54le silence
45:56il est pesant
45:57dans cette affaire
45:58c'est une omerta
45:59et puis il faut savoir
46:00qu'on est là
46:01il y a 41 ans
46:03et que les mentalités
46:04depuis ont évolué
46:05les familles aussi
46:07se sont disloquées
46:08à l'époque
46:08elles sont toujours
46:09très très
46:09entre elles
46:11les clans
46:13sont vraiment
46:13constitués
46:14aujourd'hui
46:15c'est quand même
46:15moins le cas
46:16on n'aurait pas
46:17ce genre sans doute
46:18d'histoire
46:18aujourd'hui
46:19en tout cas
46:19de manière
46:20aussi prégnante
46:22merci beaucoup
46:23Francis
46:24qui nous appelait
46:25des Vosges
46:25pour commenter
46:26évidemment
46:26l'affaire Grégory
46:27l'affaire Grégory
46:27c'était
46:28dans les Vosges
46:29merci
46:30beaucoup à tout le monde
46:32d'abord l'équipe de l'émission
46:33avec les deux piliers
46:35de l'émission
46:36Justine Vigneault
46:37Marie Bossard
46:38Justine Vigneault
46:38la rédactrice en chef
46:39Marie Bossard
46:40qui s'occupe de toute la préparation
46:42et de la documentation
46:42sans elle
46:43cette émission
46:43elle n'existerait pas
46:45comme elle est aujourd'hui
46:46donc on est très fiers
46:47de cette équipe
46:47merci à Théa de Turquheim
46:50Enzo Castaldi
46:51au standard
46:52il était merveilleux
46:53réalisation en direct
46:54Jonathan Grigaud
46:55puis merci à vous
46:56toutes et tous
46:56pour ces appels
46:58je vous souhaite
46:58un très bel été
46:59à l'écoute évidemment
47:01de l'heure du crime
47:01que vous allez pouvoir retrouver
47:03en podcast
47:03ou même à l'antenne
47:04pendant tout l'été
47:05sur RTL
47:06lundi justement
47:08dans la seule émission
47:09radio
47:10100% fait divers
47:11je vous propose
47:11de revenir
47:12sur la disparition mystérieuse
47:13de François Bouteau
47:15Françoise Bouteau
47:17et Marie-Pierre Arfel
47:18en juin 2024
47:19en Grèce
47:20où à une enquête
47:22les disparus
47:22de Sikinos
47:23ce sera lundi
47:24dans un instant
47:24c'est
47:25entrer dans l'histoire
47:27et c'est avec vous
47:27Laurent Deutsch
47:28bonjour
47:28bonjour Jean-Alphonse
47:30alors mon cher Laurent
47:31qu'y a-t-il au programme
47:31aujourd'hui
47:32d'entrer dans l'histoire
47:32c'est bientôt
47:34les grands départs
47:35de l'été
47:35les chassés croisés
47:36entre les vacanciers
47:38mais avant
47:39les embouteillages
47:40que nous attendons
47:41tous avec impatience
47:42et bien
47:43je vais vous faire visiter
47:44juste pour vous
47:45et les auditeurs d'RTL
47:46ce rocher
47:47qu'on appelle
47:48la merveille
47:49le Mont-Saint-Michel
47:51à tout de suite
47:51et bien on reçut
47:52au Mont-Saint-Michel
47:53mon cher Laurent
47:54merci

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