- hier
L'enquête n'a jamais pu établir combien d'heures a agonisé Willy Pomonti. Ce que l'on sait c'est que le cœur de cet homme tranquille, architecte à la retraite, n'a pas résisté à la douleur d'une séance de torture à la perceuse. Au printemps 1996, dans une banlieue résidentielle de Paris, ce crime glace tout de suite les imaginations des enquêteurs. Ils vont se demander qui a pu se livrer à une telle abomination pour ce qui ressemble à un cambriolage. Des empreintes mais pas de témoins, pas assez d'indices pour remonter jusqu'aux auteurs. La famille de l'architecte va voir ses espoirs de vérité s'effilocher.
Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.
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00:0014h15 c'est l'heure du crime sur rtl avec jean alphonse richard c'est terrible pour moi parce
00:08qu'en fait je me dis qu'il ya une seule personne qui détient la vérité c'est michel ambras j'ai
00:14rêvé plusieurs fois lui dire mais écoutez maintenant il n'y a pas de micro expliquez
00:17moi pourquoi ce jour là pourquoi mon père pourquoi lui pourquoi tout ça parce qu'il
00:24y'a que lui qui sait en fait bonjour l'enquête n'a jamais pu établir combien de temps a duré
00:31l'agonie de willie paumonti ce que l'on sait c'est que le coeur de cet homme tranquille architecte à
00:37la retraite n'a pas résisté à la douleur d'une séance de torture à la perceuse au printemps 96 dans une
00:44banlieue résidentielle de paris ce crime glace tout de suite les imaginations les enquêteurs
00:49vont se demander qui a pu se livrer une telle abomination pour ce qui ressemble à un cambriolage
00:55des empreintes mais pas de témoins pas assez d'indices pour remonter jusqu'aux auteurs les
01:01espoirs d'accéder à la vérité vont dès lors s'effilocher dix ans plus tard le dossier était
01:06sur le point d'être classé quand un tout nouveau fichier celui des empreintes génétiques a changé la
01:12donne un nom celui de michel ambras va apparaître mais ce petit escroc bien sous
01:19tout au rapport peut-il être un tortionnaire était-il ce soir là avec un autre homme
01:23question posée aux invités de l'heure du crime la seule émission radio 100% fait d'hiver
01:28willie paumonti meurtre à la perceuse c'est tout de suite sur rtl
01:33mardi 6 avril 1996 9h45 le commissariat de la sel sainclou banlieue cossu de l'ouest parisien à 7 km de
01:47versailles est appelé pour la découverte d'un corps dans une maison l'adresse donnée est celle du 15 allée
01:53horace vernet une petite voix tranquille résidentielle c'est un voisin alerté par la femme de ménage qui a
02:00découvert le corps les policiers se présentent devant une maison contemporaine dont les larges
02:06baies vitrées donne sur une pelouse aucune trace des fractions sur le portail pas davantage sur la
02:12véranda qui donne accès aux pièces il y a du sang sur un petit escalier qui mène au salon une trace de
02:18semelles ensanglanté et bien visible la pièce est en grand désordre les portes les tiroirs des meubles ont été
02:26ouverts la télé a été débranchée posée sur la table comme si on avait voulu l'emporter du matériel ifi a disparu
02:32sur le sol de la cuisine les visiteurs ont abandonné une perceuse électrique couverte de
02:38sang muni d'une mèche à béton de 10 cm en progressant dans un couloir les traces de sang se
02:45multiplient au sol au plafond un homme gît dans une chambre au volet fermé couché sur le côté pied et
02:52poignet lié par un adhésif jaune le crâne fracassé des perforations à un bras et à une jambe une massette
03:00ensanglanté sur place la victime est le propriétaire de la maison où il y pomonti architecte à la
03:08retraite 69 ans la brigade criminelle de versailles opte pour un cambriolage qui a mal tourné sauf qu'ici
03:15il s'agit bien d'un épouvantable massacre le médecin légiste note un nombre record de lésions
03:22des quimoses la victime encore vivante a reçu des coups de masse au genou droit mais aussi au crâne
03:29lequel a fini par être totalement enfoncé le médecin relève des estafilades au couteau au corps
03:35au visage pour torturer la victime on a utilisé la perceuse en position marteau piqueur la machine
03:42a perforé sur six centimètres le poignet droit et la cuisse droite la douleur a été très vive willie
03:50paumonti n'a pas survécu à cette séance son coeur a lâché l'expert légiste évoque une interminable agonie le
03:58médecin écrit que de très longs moments ont été nécessaires pour aboutir à de tels actes de
04:04barbarie les cambrioleurs meurtriers étaient au moins deux ce que l'on croit les empreintes
04:10ensanglantées de deux types de chaussures sont relevés une à crampons saillants l'autre de type
04:16basket de nombreuses empreintes digitales palmaires des traces adn sont présentes sur la scène de crime
04:22mais elles ne permettent pas de remonter jusqu'aux hauteurs du massacre la renault 5 baccarat beige de
04:29willie paumonti a disparu la voisine dit avoir vu l'auto quitter la maison la veille vers 23h15 elle
04:36s'en est étonnée willie paumonti ne sortait jamais à cette heure la voiture retrouvée intacte quinze jours
04:43plus tard porte passagers ouverte garée en position point mort sur un parking proche d'une cité d'ivrisur
04:50scène une empreinte palmaire et des traces rougeâtres sur le volant sont découvertes mais
04:55elle n'apporte rien ceux qui connaissaient willie paumonti ne comprennent pas cette mise à mort la
05:02victime était un homme tranquille il vivait seul dans cette maison qu'il avait lui même dessiné son
05:08épouse résider dans le midi le couple était séparé mais s'entendait très bien willie paumonti n'avait
05:15pas d'ennemis son fils eric sa fille florence à qui les policiers n'ont pas osé révéler les
05:21détails de l'horreur sont stupéfaits et incrédule un meurtre dans une banlieue huppée et protégé mais
05:29pas un meurtre comme les autres la mort de willie paumonti ne peut que susciter une profonde indignation
05:34réprobation tant les conditions de sa mort sont épouvantables même les policiers sont choqués
05:39par ce qu'ils voient parce que effectivement on se demande qui peut se cacher derrière les visages
05:45de ces tortionnaires en quête difficile stérile et pourtant il ya des indices très nombreux retrouvés
05:51dans la maison dix ans après il faudra attendre dix ans pour qu'un suspect apparaisse mais on va
05:56avoir une surprise et on va raconter cette apparition ce rebondissement dans la suite de l'heure du crime
06:02il faut revenir pour l'instant dans la maison de l'allée horace vernet à la selle saint-clou bonjour françois
06:07vignol jean jean alphonse merci infiniment d'être avec nous aujourd'hui dans le studio de l'heure du crime
06:12vous êtes journaliste vous êtes un très très bon excellent même spécialiste des faits divers vous
06:16connaissez très bien cette affaire vous êtes coordinateur des enquêtes police justice pour
06:20m6 on salue d'ailleurs votre équipe qui fait un très bon travail et vous avez suivi françois vignol
06:26toute cette affaire alors on va revenir au début on prend pas dans l'ordre chronologique je le disais
06:32les policiers ils sont abasourdi parce qu'ils voyaient à cette séance de torture vous le savez très
06:37bien c'est rarissime en matière de cambriolage qui aurait échoué c'est même exceptionnel quand
06:43ces policiers qui ont été avertis par un témoin que quelque chose s'était passé ils ne pouvaient pas
06:48imaginer qu'ils allaient entrer finalement dans cette maison de l'horreur et des policiers ont raconté
06:54et bien ce couloir qu'ils ont traversé pour découvrir le corps il disait c'était interminable parce que les
07:02murs étaient souillés de sang et ils imaginaient mais pas assez ce qu'ils allaient découvrir derrière
07:08ce corps supplicié cette plaie géante d'un homme qui a été torturé pendant de longues minutes à la
07:15perceuse il a reçu des coups de couteau enfin bon le légiste y perd un peu il faudra il a du mal même à
07:20comptabiliser le nombre de blessures
07:23françois vignol tout de suite on se dit c'est un cambriolage parce que la maison elle est en dessous dessous
07:29oui c'est ce qu'on appelle aujourd'hui les saucissonnages c'est à dire que on va aller dans un pavillon qui est peut-être plus accessible
07:35qu'une banque et puis on va faire pression sur les habitants
07:40alors on fait pression par des gifles par des coups mais pas comme ça
07:45là on est dans une séance de torture interminable
07:48et donc le premier réflexe des policiers de se dire
07:52eh bien peut-être que les deux
07:54tortionnaires eh bien voulaient un code le code
07:56d'une carte bancaire ou le code d'un coffre-fort il y avait peut-être beaucoup d'argent mais
08:00les deux enfants de willy paumonti diront mais il n'y avait pas de coffre-fort il n'y avait strictement rien dans cette maison
08:06c'est ça il n'y avait strictement rien
08:08effectivement il y a des tortures qui disent que voilà on a voulu leur extorquer extorquer à cet homme peut-être en secret
08:14il n'y a pas de coffre-fort
08:15il n'y a aucun coffre-fort
08:16on confirme
08:16il a de l'argent ou il est pauvre
08:19il a une belle maison
08:20une belle maison c'est un ancien architecte
08:23il a une piscine donc il vit dans une banlieue coquette de la région parisienne
08:29mais non il n'y a pas de lingots d'or il n'y a pas de liasse de billets dans un coffre-fort
08:33bonjour maître Alain Freytag
08:35bonjour monsieur Richard
08:37merci beaucoup d'avoir accepté l'invitation vous aussi de l'heure du crime
08:40vous êtes avocat au barreau de Paris
08:43et dans cette affaire que vous connaissez bien vous avez été l'avocat de la famille de Willy Paumonti
08:48Paumonti la famille qui se demande à ce stade ce qui a pu se passer
08:52c'est invraisemblable c'est quelque chose d'inimaginable ce qui a pu se passer dans cette maison
08:56on en parlait un instant avec François Vignol
09:00vous êtes d'accord la scène de crime elle est surviolente
09:03over over violente comme on dit parfois
09:05ah ben bien sûr oui ça a été ça a dû être épouvantable pour ce pauvre monsieur Paumonti
09:13quand on voit les fractures les cicatrices le sang un peu partout on sait d'ailleurs les experts l'ont dit
09:22c'est qu'il a dû souffrir terriblement puisque même les experts ont dit qu'il est mort de ses souffrances
09:27donc ça a dû être vraiment horrible
09:29on se demande ce qui a pu se passer parce qu'on le disait à l'instant
09:33finalement on est réduit à la thèse du cambriolage
09:38et effectivement on va se demander pourquoi
09:40et bien parce qu'il manquait des objets
09:47parce que la voiture avait disparu
09:49parce que pour eux ça ressemblait à une scène de torture pour faire avouer où était l'argent
09:57ou des choses comme ça
09:58donc ils se sont dit ils ont pensé tout de suite à un cambriolage effectivement
10:03François Vignol
10:05ils sont deux
10:06c'est les hommes qui sont rentrés dans cette maison
10:08alors vous allez m'expliquer parce que
10:10on conclut finalement qu'ils sont deux
10:13on en déduit plutôt qu'ils sont deux
10:14parce qu'il y a plusieurs traces de pas c'est ça ?
10:16Oui alors d'abord parce qu'on se dit qu'un tel mode opératoire
10:19qu'une séance de torture
10:21il faut être au moins deux
10:23et puis vous l'avez dit parce qu'il y a deux traces de semelles
10:27alors semelles striées avec losanges
10:30on pense bien sûr à des chaussures de sport
10:32et une autre paire de chaussures striées
10:35ce qui laisse à penser rapidement aux enquêteurs
10:36que les agresseurs étaient deux dans cette maison
10:39Dix ans plus tard, le visage d'un suspect
10:42Willy Pomonti, meurtre à la perceuse
10:45j'ai frappé plusieurs fois sous l'effet de la peur et de la panique
10:48mais les atrocités, ce n'est pas moi
10:50l'enquête de l'heure du crime
10:52on se retrouve dans un instant sur RTL
10:5314h15
10:55c'est l'heure du crime sur RTL
10:58avec Jean-Alphonse Richard
11:0014h15
11:02Jean-Alphonse Richard sur RTL
11:05l'heure du crime
11:07L'heure du crime consacrée aujourd'hui à l'affaire Willy Pomonti
11:10cet ancien architecte, 69 ans, a été retrouvé mort
11:14torturé chez lui près de Versailles
11:16en avril 1996
11:17les cambrioleurs meurtriers ont laissé beaucoup d'empreintes
11:20il reste pourtant introuvable
11:22enquête qui va s'essouffler au fil des années
11:25mardi 14 mai 1996
11:28un mois et demi après le meurtre de Willy Pomonti à la Selle Saint-Cloud
11:32la police interpelle cinq personnes
11:34quatre jeunes hommes et une jeune femme
11:36dans une cité d'Ivry-sur-Seine
11:38tous habitent à proximité du parking
11:40où la Renault 5 de la victime avait été retrouvée
11:43des témoins avaient vu roder cette bande
11:46connue pour être des toxicomanes autour de l'automobile
11:49les cinq personnes sont placées en garde à vue
11:52disculpées par leurs empreintes et leurs alibis
11:55tout le monde est relâché
11:56les enquêteurs continuent toutefois à travailler
11:59sur les 19 relevés d'empreintes digitales de la scène de crime
12:03sept empreintes restent non identifiées
12:0617 mégots avaient été retrouvés sur place
12:09des Royal Mantol
12:11la marque favorite de Willy Pomonti
12:13gros fumeur
12:14cinq autres de Chesterfield
12:16et un mégot de Marlboro Light
12:18les recherches ADN sont à cette époque balbutiantes
12:21le fichier des empreintes génétiques
12:23le FNAEG
12:24ne sera créé que deux ans après le crime
12:27les investigations restent donc au point mort
12:30lundi 2 janvier 2006
12:3310 ans après la mort de Willy Pomonti
12:35une nouvelle juge d'instruction nommée à Versailles
12:38reprend le dossier
12:39Marie-Odile de Villers
12:41sait que l'affaire est sur le point d'être classée
12:43elle tend toutefois sa chance
12:45demander de nouvelles comparaisons ADN
12:48avec les fichiers existants
12:49cinq mois plus tard
12:519 juin 2006
12:53le FNAEG établit un rapprochement
12:56avec un certain Michel Ambrasse
12:5846 ans
12:59son ADN est présent sur des mégots
13:02retrouvés dans le cendrier de la salle à manger
13:04Michel Ambrasse est fiché pour des escroqueries
13:0710 condamnations à son casier
13:09mais aucune pour violences ou vol à main armée
13:12l'individu est depuis des années rentré dans le rang
13:15il est marié
13:15père de trois enfants
13:17responsable administratif
13:18dans une société qui vend du matériel de chantier
13:21au Blanc-Ménil
13:22mercredi 13 septembre
13:25Michel Ambrasse est interpellé en douceur
13:27chez lui à Aulnay-sous-Bois
13:28en garde à vue
13:30le suspect nie confronté à l'ADN
13:32il finit par admettre sa présence
13:34dans la maison de Willy Pomonti
13:36ce jour-là
13:36il volait de se disputer avec sa future épouse
13:40pour se calmer
13:41réfléchir
13:42il avait pris le temps
13:43jusqu'à Versailles
13:44il est descendu par hasard
13:46à la gare de la Selle-Saint-Cloud
13:47pas très loin de là
13:49il a vu une maison
13:50dont la baie vitrée était entreouverte
13:53il a eu l'idée de la cambrioler
13:55il s'est caché
13:56quand il a aperçu le propriétaire
13:58en train de bricoler
13:59il est resté longtemps
14:01tapis dans le jardin
14:02à un moment il a voulu s'enfuir
14:04mais l'homme l'a rattrapé
14:05et l'a frappé dans le dos
14:06il tenait une perceuse
14:08ils se sont battus
14:09Ambrasse dit avoir saisi la perceuse
14:11j'ai frappé plusieurs fois
14:12sous l'effet de la peur et de la panique
14:14déclare-t-il
14:15il raconte qu'il était dans un état second
14:17il était couvert de sang
14:19il a pris des vêtements dans une armoire
14:21pour se changer
14:21il a volé la voiture de la victime
14:24il l'a laissé
14:25clé sur le contact
14:26porte de Clignancourt
14:27il est allé dormir dans un hôtel
14:30il a appris dans les journaux
14:32que le propriétaire de la maison était mort
14:34il se dit aujourd'hui
14:36avec le recul
14:37horrifié par les sévices
14:39subis par Willy Pomonti
14:41il n'a pas souvenir
14:42d'avoir commis de telles horreurs
14:43mais pourtant il maintient avoir agi seul
14:46à sa sœur
14:47il écrit depuis sa prison
14:49je suis bien étranger aux atrocités
14:51que ce pauvre homme a subi
14:53j'en serai absolument incapable
14:56d'ailleurs
14:57Michel Ambrasse
14:59mise à l'examen pour meurtre
15:00avec actes de torture et de barbarie
15:02évidemment en les dix ans après
15:04c'est une avancée spectaculaire
15:06mais avec cet individu
15:07eh bien on reste un peu dans le flou
15:10parce que les actes qu'il décrit
15:11ne cadrent pas tout à fait
15:12avec ce qui a pu se passer
15:13en tout cas avec les constatations
15:16des légistes
15:16il ajoute qu'il n'a jamais fumé de cigarette
15:19qu'il était seul
15:20etc etc
15:21mais on va voir que ce témoignage
15:22il va être révolutif
15:23il ne va pas en rester là
15:24Michel Ambrasse
15:25et c'est d'ailleurs bien pour lui
15:26mais c'est aussi gênant
15:27pour les enquêteurs
15:28on va se demander
15:28si cet homme dit vraiment la vérité
15:31ça va être au cœur du sujet
15:32mais on va le voir dans la suite
15:33de l'heure du crime
15:34François Vignol
15:35vous êtes avec nous
15:36journaliste spécialiste de faits divers
15:37coordinateur des enquêtes police-justice
15:39pour M6
15:40vous connaissez bien cette affaire
15:42alors là il faut que vous me disiez un mot
15:44parce que l'ADN a fini par matcher
15:46grâce aux fichiers
15:48qui sont tout neufs
15:49et notamment il y a ce FNAEG
15:50le fichier des empreintes génétiques
15:52c'est tout de suite une révolution ce fichier
15:54parce que là tout de suite
15:55on voit apparaître des noms
15:56à l'époque c'est hallucinant
15:57c'est une révolution dans la police
16:01parce qu'avant il y avait certes de l'ADN
16:03mais on travaillait de manière très artisanale
16:05dans la police
16:06c'est à dire qu'on travaillait
16:07en commun accord avec des laboratoires
16:09là on va regrouper tous ces ADN
16:11c'est en fait un peu la conclusion
16:13de l'affaire de Guy Georges
16:15qui était condamné pour 7 meurtres
16:18de 91 à 97
16:20là les enquêteurs, la justice
16:22se sont dit
16:22on ne peut plus travailler comme ça
16:23on ne peut plus laisser passer
16:25des crimes impunis
16:26et donc ils vont créer
16:28ce fameux fichier national
16:30automatisé d'empreintes génétiques
16:32on va avoir quelques centaines
16:34quelques milliers d'empreintes au départ
16:35et puis ensuite avec la loi de la sécurité intérieure
16:38en 2003
16:38on va élargir tout ça
16:40aux crimes et délits
16:41et là
16:42c'est une formidable caverne d'Ali Baba
16:44qui regroupe
16:45tous ces ADN
16:46de potentiel
16:48et bien criminel
16:48et c'est comme ça
16:49que 10 ans après
16:51on donne un nom
16:52au meurtrier présumé
16:53de Willy Pomonti
16:54et ça effectivement
16:55c'est formidable
16:57d'ailleurs pour les enquêteurs
16:58qui ne croyaient plus du tout
16:59et puis pour la famille
17:00il va justement
17:00Maître Alain Frédac
17:01vous êtes avec nous
17:02dans l'heure du crime
17:03avocat Paris
17:04avocat de la famille
17:05de Willy Pomonti
17:06un petit mot déjà
17:07il faut bien saluer
17:08le travail de la juge d'instruction
17:09qui reprend ce dossier
17:11la juge d'instruction de Versailles
17:12parce que le dossier
17:13il allait tout simplement
17:14être frappé dans non-lieu
17:16l'enquête allait s'arrêter
17:18c'est grâce à cette juge
17:19Maître Frédac
17:20que tout bouge
17:21finalement en 2006
17:22Ah ben oui
17:23un nouveau juge d'instruction
17:25est arrivé à ce poste
17:28à Versailles
17:28ce juge d'instruction
17:30en voyant les dossiers
17:32voit celui-là
17:33et se dit
17:34mais un crime aussi horrible
17:35il faut absolument
17:36qu'on essaye
17:37de retrouver le coupable
17:38et c'est là
17:40qu'elle a demandé
17:41une nouvelle analyse
17:43des mégots
17:44de l'ADN
17:45trouvé sur les mégots
17:46et c'est là que
17:47par chance
17:48ils se sont aperçus
17:49que quelqu'un
17:50avait été
17:51fiché
17:52sur le fichier national
17:54le FNAEG
17:55comme vous dites
17:56et on s'est dit
17:57c'est peut-être lui
17:59la suite a prouvé
18:00que c'était vraiment lui
18:01le nommer en brasse
18:02Maître Frédac
18:04cet ADN
18:05qui match avec le FNAEG
18:07alors je parlais
18:08des policiers
18:08qui évidemment sont ravis
18:10ils ont leur travail
18:10il y a une espèce
18:11de début de conclusion
18:13à leur travail
18:13mais pour vos clients
18:14pour la famille
18:16de Willy Pomonti
18:17ça c'est effectivement
18:18très spectaculaire
18:19inattendu
18:21bien sûr
18:22bien sûr
18:23ça a été
18:23je n'ose pas employer
18:25le terme de soulagement
18:26mais au moins
18:27ils se sont dit
18:28on va voir
18:30à quoi ressemble
18:31le coupable
18:32à quoi ressemble
18:33celui qui a
18:33commis quelque chose
18:34de si horrible
18:35alors à quoi ressemble
18:36le coupable
18:37vous dites
18:37Maître Alain Frétag
18:38François Vignol
18:39justement
18:39qui est cet homme
18:41Michel Ambrasse
18:42c'est un homme
18:43assez bonhomme
18:44c'est le voisin
18:46à qui on inviterait
18:47une bière
18:47pour regarder
18:48un match de football
18:48alors certes
18:49il a un petit casier
18:50il est surnommé
18:51le roi du chéquier volé
18:53c'est un peu
18:54un maître
18:55de la petite carambouille
18:56mais il n'est pas connu
18:57pour de fait violent
18:59similaire
19:00à ce qu'on a vécu
19:01dans la maison
19:02de Willy Pomonti
19:03alors c'est tout
19:04le problème finalement
19:05que vous posez là
19:06François Vignol
19:07c'est que cet homme
19:09il n'a pas
19:09la gueule de l'emploi
19:10c'est le moins qu'on puisse dire
19:11Ah pas du tout
19:13du tout
19:13du tout
19:14encore une fois
19:15il est connu
19:16pour de petits larcins
19:17et à aucun moment
19:19au départ de l'enquête
19:21ils vont se dire
19:22ce gars là
19:23a pu être là
19:24et a infligé
19:24ses sévices
19:25à cet homme
19:26d'ailleurs
19:26la juge d'instruction
19:27dont vous avez parlé
19:28tout à l'heure
19:28a dit
19:29mais quand je l'ai vu
19:30j'ai trouvé très agréable
19:31très charmant
19:32cet homme
19:33Oui madame de Villers
19:34qui le voit
19:34elle l'a en face de lui
19:35et effectivement
19:36on ne voit pas du tout
19:37le portrait d'un tortionnaire
19:39qui plus est tortionnaire
19:40particulièrement atroce
19:41avec les faits
19:42qui ont été commis
19:42dans cette maison
19:44alors évidemment
19:44on est en point critique
19:45là François Vignol
19:46parce qu'il y a
19:47ses premières déclarations
19:48elle pèse lourd
19:49parce que là
19:50tout de suite
19:51Ambrasse il dit
19:52bon j'y étais pas
19:52bon ça c'est de bonne guerre
19:53ensuite il dit
19:54j'y étais
19:54mais j'étais seul
19:55et effectivement
19:57je me suis battu
19:58avec cet homme
19:59il avait une perceuse
20:00oulala
20:01là c'est pas très bon
20:02pour lui
20:03pour Ambrasse
20:03non
20:04alors comme souvent
20:06les gens qui sont interpellés
20:07vont minimiser un peu
20:09et donc vont peut-être
20:10créer une légende
20:11et là son récit
20:12d'une bagarre
20:14et puis d'un coup de perceuse
20:15qui part
20:15et puis finalement
20:16Willy Pommon
20:17s'y tombe
20:17ça ne correspond pas du tout
20:20avec les constatations
20:21qui sont cliniques
20:24qui sont froides
20:25d'un homme
20:26et bien qui pendant des minutes
20:28et bien
20:29a supplicié un autre homme
20:30ça ne fonctionne pas
20:32et très très rapidement
20:33et bien les enquêteurs
20:34vont abattre
20:35leur carte majeure
20:36en disant
20:36attendez
20:37là on a de l'ADN
20:39qui est le vôtre
20:40il va quand même falloir
20:41nous expliquer
20:42ce qui s'est réellement passé
20:44d'autant plus
20:44que c'est très étonnant
20:45parce que
20:46quand on met en général
20:47l'ADN devant
20:48quelqu'un
20:49devant un suspect
20:50vous le savez bien mieux que moi
20:51François Vignol
20:52tout de suite
20:52l'interrogateur
20:54il change tout de suite
20:54de nature
20:55lui
20:56non
20:57j'ai pas fumé
20:58je ne suis pas un fumeur
21:00je pense qu'il a dû dire ça
21:01j'étais seul
21:02oui alors
21:03contre toutes les évidences
21:04et bien
21:05il se réfugie
21:06dans cette position
21:07qui est d'ailleurs
21:08un peu
21:08une position extrémiste
21:11on se demande
21:11pourquoi il fait ça
21:12est-ce qu'il cache
21:13quelqu'un
21:13qui ne peut pas balancer
21:15comme on dit dans le milieu
21:16ou est-ce qu'il y a
21:17un secret inavouable
21:18on sait
21:19à ce moment-là
21:20qu'il n'a pas tout dit
21:21ou qu'il n'a pas tout bien dit
21:23et qu'il ne dit pas la vérité
21:24encore une question pour vous
21:25François Vignol
21:26il y a beaucoup d'empreintes
21:27dans cette maison
21:28moi j'ai été frappé par ça
21:29à la perceuse
21:30il y a des empreintes
21:30il y a des empreintes partout
21:31des traces de sang
21:32de l'ADN
21:33empreinte palmaire
21:34empreinte digitale
21:35enfin il y a vraiment
21:36tout ce qu'il faut
21:36et on ne trouve rien
21:37ah oui alors
21:38c'est une moisson
21:39d'empreintes palmaire
21:41d'empreintes génétiques
21:42quand la police technique
21:43et scientifique arrive
21:44elle se dit
21:44ça va être un bonheur
21:45pour nous
21:46en fait cette histoire
21:46on va la régler en 48 heures
21:48sauf que
21:49sauf que
21:49et bien
21:50on ne trouve que
21:51l'ADN de Willy Pomonti
21:53notamment sur
21:54ses cigarettes menthol
21:55qu'il fumait
21:56qu'il fumait
21:56pardon
21:56et puis un autre ADN
21:58finalement
21:59ce qu'on appelle
22:00aujourd'hui
22:01et bien la preuve ultime
22:02celle de la science
22:02ne va pas amener
22:04beaucoup d'éléments
22:04dans cette affaire
22:05le mise en examen
22:06va livrer le nom
22:07du possible
22:08deuxième homme
22:09Willy Pomonti
22:11meurtre à la perceuse
22:12il m'a dit
22:12qu'il avait frappé
22:13jusqu'à ce qu'il se taise
22:14l'enquête de l'heure
22:16du crime
22:16qui est ce deuxième homme
22:18qui serait le tortionnaire
22:19de l'architecte
22:20existe-t-il vraiment
22:21et va-t-on le retrouver
22:22à suivre
22:23dans un court instant
22:24sur RTL
22:2514h15
22:27c'est l'heure du crime
22:29sur RTL
22:30l'heure du crime
22:32présentée par
22:33Jean-Alphonse Richard
22:34sur RTL
22:35le personnage
22:36en basse
22:37il fait pas l'affaire
22:39du tortionnaire
22:39il a vraiment pas
22:41la tête à ça
22:41il a pas le profil à ça
22:43certes il a eu affaire
22:44à la justice
22:44mais jamais de violence
22:46dans sa vie
22:47il est à des années-lumières
22:48de ce type de délinquance
22:50retour aujourd'hui
22:52dans l'heure du crime
22:52sur le meurtre
22:53de Willy Pomonti
22:54ancien architecte
22:55tué chez lui
22:56près de Versailles
22:57en 1996
22:58mort à l'issue
22:59d'épouvantables tortures
23:00dix ans après
23:01un homme arrêté
23:02grâce à l'ADN
23:03quelques mois plus tard
23:04il accuse un complice
23:05d'être le tortionnaire
23:07vendredi 14 septembre 2007
23:10Michel Ambras
23:10poursuivi pour le meurtre
23:12de Willy Pomonti
23:13est dans le cabinet
23:14de la juge d'instruction
23:15il a des choses à lui dire
23:17il déclare
23:18qu'il n'était pas seul
23:19dans la maison de la victime
23:20il était avec un certain
23:21Patrick le petit
23:23c'est lui qui avait eu l'idée
23:24du cambriolage
23:25lui
23:26il devait faire le guet
23:27il communiquait
23:28par Tokiwoki
23:30le petit
23:31était persuadé
23:32qu'il y avait un coffre-fort
23:33dans la maison
23:34il voulait saucissonner
23:35le propriétaire
23:36mais rien
23:36ne s'est passé
23:37comme prévu
23:38au bout de trois quarts d'heure
23:39Ambras
23:40dit avoir reçu
23:41un appel affolé
23:42de le petit
23:43j'ai fait une connerie
23:44j'ai besoin de toi
23:45il était 22h30
23:48Ambras
23:48a découvert le carnage
23:50dans la pénombre
23:50de la maison
23:51je l'ai frappé
23:52jusqu'à ce qu'il se taise
23:54lui aurait dit le petit
23:55il m'a alors menacé
23:57de subir le même sort
23:58si je parlais
23:59précise Michel Ambras
24:00il explique
24:01que c'est pour cela
24:03qu'il a gardé
24:04si longtemps le silence
24:05il a aidé
24:05le petit
24:06à charger le coffre
24:07de la Renault 5
24:08d'objets volés
24:09le petit est reparti seul
24:11Michel Ambras
24:12confie
24:12qu'il était complètement perdu
24:14sous le choc
24:14il est resté un moment
24:16dans le salon
24:17où il a fumé
24:174 cigarettes
24:19il dit être reparti
24:20en taxi
24:21la juge de Villers
24:24lance des recherches
24:25pour retrouver
24:25le mystérieux
24:26Patrick le petit
24:27selon Ambras
24:28l'individu
24:29aurait fait de la prison
24:30il habiterait
24:31Villeneuve-la-Garenne
24:32ou la-Garenne-Colombe
24:33il serait employé
24:35comme vigile
24:35dans une société
24:36de sécurité
24:37Michel Ambras
24:38le reconnaît
24:39formellement
24:40sur une planche photo
24:41le Patrick le petit
24:43en question
24:44est effectivement
24:44connu pour vol
24:45violence
24:46intimidation
24:47en tout genre
24:48fait curieux
24:49les empreintes
24:50de Patrick le petit
24:52ne figurent pas
24:53parmi celles
24:54répertoriées
24:55sur la scène de crime
24:57et dans la Renault 5
24:58de la victime
24:59qui plus est
25:00le petit aurait travaillé
25:02toute la nuit du crime
25:03de permanence
25:04pour la société
25:05de gardiennage
25:06les enquêteurs
25:07se désolent
25:07en apprenant que
25:08Patrick le petit
25:09ne pourra
25:10jamais témoigner
25:11il est décédé
25:12le 15 août 2005
25:14en prison
25:15il était atteint
25:15d'un cancer
25:16Michel Ambras
25:17certifie
25:18qu'il ignorait
25:19le décès
25:19de son complice
25:20il répète
25:20qu'il n'a jamais
25:21évoqué son nom
25:22car il avait peur
25:23de représailles
25:24il insiste
25:25il maintient
25:26que le petit
25:27est bien
25:28le meurtrier
25:29de l'architecte
25:30difficile
25:33effectivement
25:33pour les policiers
25:34et pour la juge
25:35d'instruction
25:36qui semblait
25:37toucher au but
25:37à ce moment là
25:38difficile effectivement
25:39de faire parler
25:40un mort
25:41alors François Vignol
25:43vous nous aidez
25:43à éclairer cette histoire
25:45parce que là
25:45on rentre dans
25:46une autre phase
25:46on tourne
25:47on entre dans
25:48un autre chapitre
25:49de cette histoire
25:49vous êtes journaliste
25:50coordinateur
25:51des enquêtes
25:52police-justice
25:52pour M6
25:53vous connaissez bien
25:53ce dossier
25:54il change de version
25:56alors c'est pas
25:56le premier suspect
25:58qui change de version
25:59mais là il donne
26:00un nom
26:00il est très précis
26:01il donne un nouveau scénario
26:02le tortionnaire
26:04c'est pas lui
26:05mais c'est bien
26:05le petit
26:06c'est le petit
26:06qui a tout fait
26:07et effectivement
26:07le petit
26:08il a un profil
26:08un peu sensible
26:11ah il a la gueule
26:12de l'emploi
26:12pour faire ce genre
26:13de choses
26:13vous l'avez dit
26:14tout à l'heure
26:14intimidation
26:15vol avec violence
26:17il a la carrure
26:18par rapport à Michel Ambrasse
26:19et il arrive
26:20à point nommé
26:21pour Michel Ambrasse
26:22qui était au centre
26:22de cette photo criminelle
26:23et bien le voilà
26:24en second rôle
26:25en assistant
26:27du criminel
26:28c'est plus du tout
26:29le même tarif
26:30aux assises
26:31et peut-être
26:32qu'il joue un peu là-dessus
26:33est-ce qu'on peut le croire ?
26:35parce qu'il donne des détails
26:36alors voilà
26:36il était de toute façon
26:37dans la maison
26:38c'est une certitude
26:39mais là il raconte
26:40par exemple
26:41le fait qu'il ait fumé
26:42des cigarettes
26:43etc
26:43qu'il était pas bien
26:45quand il a découvert
26:46le corps
26:47qu'il a vu dans cette pénombre
26:48il a même pas osé
26:49aller trop près
26:49parce que tellement
26:50il était mal
26:51à l'écoute
26:52de cet interrogatoire
26:54on peut le croire
26:55parce qu'on sent
26:56cet homme
26:57on l'a dit tout à l'heure
26:58qui n'a pas la carrure
26:58qui attend
26:59en guetteur
27:01et qui au bout de 45 minutes
27:02va rejoindre cet homme
27:03qui va lui dire
27:04voilà ce qui s'est passé
27:05tu vas te taire
27:05parce que
27:06tu subiras le même sort
27:07mais à l'épreuve
27:09des vérifications
27:10des ADN
27:11de le petit
27:12qu'on ne trouve pas
27:13sur place
27:14du fait qu'on a eu du mal
27:16à le localiser
27:17ce le petit
27:18du fait qu'il était mort
27:19en 2005
27:20on se dit peut-être
27:21que
27:22Ambrasse a créé
27:23une légende
27:24justement pour minimiser
27:26ses faits
27:26et pour ne plus être
27:28le personnage central
27:29de cette tragique histoire
27:30il veut pas accepter
27:31il veut pas accepter
27:33il dit qu'il est pour rien
27:34mais
27:35vous avez vu le dossier
27:37quand il l'est
27:39on va lui présenter
27:40je crois les photos
27:41ah oui
27:41on lui présente les photos
27:42et
27:42quand il va voir les photos
27:44il va être repris
27:45de nausées
27:46il faut savoir que
27:47quand on va faire
27:47la reconstitution
27:48comme souvent
27:49il y avait des policiers
27:50qui plaisantaient un peu
27:51et va se retourner vers eux
27:53en leur disant
27:53mais taisez-vous
27:54l'heure est trop grave
27:56et il y a cette espèce
27:57de décalage
27:58entre cet homme
27:59et ses faits
28:00comme si on était
28:01dans un déni
28:02il faut presque
28:04convoquer
28:04la psychiatrie
28:05pour ça
28:06mais ça veut dire
28:07que soit c'est un
28:08comédien hors pair
28:10quelqu'un qui joue
28:11la comédie
28:11de manière formidable
28:12ou alors
28:12il est vraiment pour rien
28:14et il avait peur
28:15de cet homme
28:16il a gardé le secret
28:17et puis là
28:18il a fini par craquer
28:19soit cet homme
28:21est un incroyable
28:22menteur
28:23bonimenteur
28:24ou soit
28:25il est la victime
28:27d'une effrayante
28:29méprise
28:29et ça va être
28:30le questionnement
28:30quand même
28:31pendant toutes ces années
28:32sur cette affaire
28:33beaucoup plus complexe
28:34qu'on ne pouvait le penser
28:35tout à fait
28:36maître Alain Frétac
28:37vous êtes avec nous
28:38dans l'heure du crime
28:39vous aussi
28:39vous aidez à nous éclairer
28:41sur cette histoire
28:42qui cache bien des mystères
28:43on pense que c'est un fait
28:44divers classique
28:45très brutal
28:46etc
28:46très spectaculaire
28:48mais on commence
28:49à se poser
28:49beaucoup de questions
28:50maître Alain Frétac
28:51vous êtes avocat
28:52avocat de la famille
28:53de Willy Pomonti
28:54est-ce que les détails
28:56je vous repose
28:56la même question
28:57qu'à François Vignol
28:58est-ce que les détails
28:58que donne cet homme
29:00Michel Ambrasse
29:03sont crédibles
29:04l'enchaînement des faits
29:07pouvait paraître plausible
29:08sauf qu'ils se sont aperçus
29:10qu'à l'époque des faits
29:12ce monsieur le petit
29:12ne travaillait pas du tout
29:14là où il avait dit
29:15monsieur Ambrasse
29:16en plus il était déjà décédé
29:18et surtout
29:19monsieur Ambrasse
29:20pour essayer d'expliquer
29:21pour lui permettre
29:22de localiser
29:23monsieur le petit
29:24avait dit
29:25voilà il a
29:26un véhicule de service
29:28avec l'enseigne
29:30peinte sur les portières
29:31de la voiture
29:32or ils se sont aperçus
29:34que cette voiture
29:36de service
29:36monsieur le petit
29:38l'avait eue
29:38environ un peu plus
29:39de deux ans
29:40après l'assassinat
29:42ça veut dire que
29:43si monsieur Ambrasse
29:44a vraiment rencontré
29:45monsieur le petit
29:46ça ne pouvait être
29:47que longtemps après
29:48et là il s'est servi
29:49de son nom
29:49pour essayer
29:50de s'en sortir lui
29:51alors ça c'est
29:52effectivement
29:52c'est l'explication
29:54en tout cas la famille
29:54le croit
29:55et vous maître Freytag
29:56effectivement c'est
29:57votre explication
29:59là dessus
29:59j'insiste un petit peu
30:01François Vignol
30:01sur les empreintes
30:03vous confirmez
30:04alors il y a
30:04encore une fois
30:05vous l'avez très bien
30:06décrit
30:07il y a beaucoup
30:07d'empreintes
30:07dans cette maison
30:08mais sur l'adhésif
30:11par exemple
30:11l'adhésif c'est un endroit
30:13sensible
30:13en matière de vérification
30:14on vérifie toujours
30:15les vérifications
30:16sur les poignets
30:16sur les chevilles
30:18lorsqu'il y a de l'adhésif
30:19là il n'y a pas
30:20d'ADN
30:21là dessus
30:22alors peut-être
30:23s'ils avaient des gants
30:24c'est possible aussi
30:25c'est un autre
30:26grand mystère
30:26de cette affaire
30:27pourquoi
30:28ces liens
30:29qui sont des liens
30:30où bien sûr
30:31il y a énormément
30:32d'ADN
30:33lors d'agressions
30:34et bien il n'y a
30:34strictement rien
30:35nada
30:36qu'est-ce qui a été fait
30:37est-ce qu'il y a eu
30:37un méticuleux nettoyage
30:39qui a été fait
30:39est-ce que comme vous le dites
30:40et bien on a employé
30:41les gants
30:42mais ça
30:43c'est une question
30:44et bien qui n'a jamais
30:45été résolue
30:46dans ce dossier
30:4714 ans après les faits
30:49Michel Ambrasse
30:49va être jugé
30:50Willy Pomonti
30:52meurtre à la perceuse
30:53c'est un petit escroc
30:54mais pas un tueur
30:55il est à mille lieux
30:56des actes commis
30:57l'enquête de l'heure du crime
30:59on se retrouve dans un instant
31:00sur RTL
31:00Jean-Alphonse Richard
31:02sur RTL
31:03L'heure du crime
31:04jusqu'à 15h
31:06L'heure du crime
31:07présentée par
31:08Jean-Alphonse Richard
31:09sur RTL
31:10Au programme aujourd'hui
31:12de l'heure du crime
31:13le meurtre de
31:13Willy Pomonti
31:14architecte
31:15retraité
31:15à la Selle Saint-Cloud
31:16torturé à mort
31:18chez lui
31:18en avril 96
31:1910 ans plus tard
31:21un suspect arrêté
31:22il aurait participé
31:23au cambriolage
31:24avec un autre homme
31:25mais il n'a pas tué
31:262010
31:27il est jugé
31:28Lundi 13 septembre 2010
31:3214 ans
31:33après la mort atroce
31:34de Willy Pomonti
31:35le seul suspect
31:37Michel Ambrasse
31:3750 ans
31:38est devant la cour d'assises
31:39des Yvelines
31:40à Versailles
31:41la famille de la victime
31:42son épouse
31:43sa fille
31:44son fils
31:44découvre avec surprise
31:46le visage de l'accusé
31:47tout le contraire
31:49d'un criminel barbare
31:50vêtu sobrement
31:51Ambrasse
31:52s'exprime avec calme
31:53courtoisie
31:54intelligence
31:55son portrait
31:56est à des années
31:57lumière
31:58des actes commis
31:59assure l'un de ses avocats
32:01Jean-Yves Liénard
32:02un petit escroc
32:03oui
32:04mais pas un tueur
32:05assure-t-il
32:06Michel Ambrasse
32:07est affirmatif
32:08bien sûr
32:09que je n'ai pas tué
32:10monsieur Pomonti
32:11et je l'ai encore moins
32:13torturé
32:13j'étais chez lui
32:15avec un complice
32:16mais j'ai fait le guet
32:17ses avocats
32:18insistent sur la présence
32:19d'un deuxième homme
32:20selon eux
32:21Ambrasse n'est pas
32:22l'homme universel
32:23il n'a pas pu attaquer
32:25ligoter
32:25torturer
32:26tuer
32:26dérober des objets
32:27et repartir avec la Renault 5
32:29de la victime
32:30qui plus est
32:31la seule empreinte
32:32de Michel Ambrasse
32:33dans la maison
32:33est celle retrouvée
32:34sur les mégots
32:35qu'il reconnaît
32:36avoir fumé
32:37une fois le drame
32:38achevé
32:39ses empreintes
32:40ne figurent ni
32:41sur la perceuse
32:42ni sur la masse
32:43qui a fracassé le crâne
32:45l'avocat général
32:47remarque que l'accusé
32:49présente un complice
32:50qui est en fait
32:51un délinquant mort
32:52et qui donc
32:53peut être balancé
32:55sans aucun risque
32:56vous n'étiez sûrement pas
32:57avec cet homme là
32:58chez monsieur Pomonti
33:00ce Patrick Lepetit
33:02vous l'avez connu
33:03après
33:03insiste le magistrat
33:05le médecin légiste
33:06déclare avoir mené
33:07plus de 6000 autopsies
33:09en 15 ans
33:10mais celle-là
33:11reste selon lui
33:12exceptionnelle
33:12par sa brutalité
33:14et sa barbarie
33:15Michel Ambrasse
33:16persiste
33:16à nier
33:17toute violence
33:17sur la victime
33:18il demande pardon
33:19à la famille
33:19il s'excuse
33:20c'est vrai
33:21j'aurais dû appeler
33:22les secours
33:23va-t-il préciser
33:24selon lui
33:24l'ancien architecte
33:26pouvait peut-être
33:27être sauvé
33:28l'avocat général
33:29demande 30 ans
33:30de prison
33:31assorti de 20 ans
33:32de sûreté
33:32les avocats
33:34de Michel Ambrasse
33:35l'assure
33:35cet homme est coupable
33:36mais vous devez bien
33:38le juger
33:39ou le moins
33:40mal possible
33:42et on va voir
33:43dans le dernier chapitre
33:44de l'heure du crime
33:45quel va être
33:46le verdict
33:46c'est important
33:47parce qu'il y a des actes
33:48de barbarie
33:48c'est une circonstance
33:50aggravante
33:50et là
33:51Michel Ambrasse
33:51il risque très lourd
33:52sur le papier
33:53c'était
33:54la perpétuité
33:55qui était inscrite
33:56l'avocat général
33:57demande
33:5730 ans de prison
33:5920 ans de sûreté
34:00on va voir
34:00quel va être
34:01le verdict
34:02alors François Vignol
34:04on vous retrouve
34:04dans cette heure du crime
34:05journaliste
34:05coordinateur
34:06des enquêtes
34:06police-justice
34:07pour M6
34:08vous connaissez bien
34:09les faits divers
34:10la marche de la police
34:11la marche des enquêtes
34:12et vous nous éclairez
34:12sur celle-là
34:13la question centrale
34:15de ce procès
34:16c'est finalement
34:17le visage
34:18de Michel Ambrasse
34:19parce que
34:20même la famille
34:21est surprise
34:22on s'entendait
34:23à un bourreau
34:24un monstre
34:25un type pas fréquentable
34:27c'est tout le contraire
34:28ah oui
34:29ils l'ont trouvé
34:29très poli
34:30très urbain
34:31je pense même
34:32que par moment
34:33ils ont dû avoir
34:34de l'empathie
34:35il y a juste ce moment
34:36où il y a cette photo
34:38de leur père
34:39qui tombe par terre
34:40ils ne les avaient pas vues
34:42les photos avant
34:43ils ne voulaient pas les voir
34:43ils ne voulaient pas les voir
34:45et là
34:45ils vont comprendre
34:47la gravité
34:48des faits
34:49et
34:50ils vont
34:51se dire que c'est peut-être
34:53cet homme
34:53qui a tué leur père
34:54mais
34:54non non
34:55il est propre
34:57sur lui
34:58comme on dit aujourd'hui
34:58il est très poli
34:59il répond bien
35:00et puis surtout
35:01ses avocats vont faire le boulot
35:03c'est-à-dire qu'ils vont semer le trouble
35:05vous l'avez dit tout à l'heure
35:06en disant
35:07cet homme
35:08ce Michel Ambra
35:08n'est pas un homme universel
35:10il n'a pas pu tout faire
35:11c'est pas possible
35:13et puis il y a ces
35:13ces deux paires de semelles
35:15et puis ces ADN
35:16qui ne sont pas retrouvés
35:17alors il faut nous expliquer ça
35:19et c'est vrai
35:20on peut l'imaginer
35:21en tout cas que pour les jurés
35:22va commencer
35:23à semer le doute
35:25oui c'est vrai
35:25et les avocats
35:26ils font
35:26vous l'avez dit
35:27ils font bien le boulot
35:27il faut les saluer
35:28la mémoire de Jean-Yves Liénard
35:29qui est disparu aujourd'hui
35:31qui a fait un travail extraordinaire
35:32dans ce dossier
35:33et puis Thierry Herzog
35:34qui était avec lui
35:35effectivement
35:35ils ont commencé
35:36à mettre le doute
35:37dans les esprits
35:38un mot François Vignol
35:40parce que
35:40je connais moins bien
35:42le dossier que vous
35:42mais
35:43qu'est-ce qu'ils disent
35:44les experts psychiatres
35:46c'est toujours intéressant
35:46parce que si cet homme
35:47joue la comédie
35:48s'il arrive à se dédoubler
35:49de cette manière
35:50alors là
35:51c'est extraordinaire
35:52oui alors
35:53face à ce portrait
35:54assez flatteur
35:55de Michel Ambrasse
35:56nos experts psychiatres
35:59ils vont amener
35:59quand même
36:00certaines nuances
36:01et même de larges nuances
36:03en disant que
36:03il peut être narcissique
36:06c'est aussi être
36:07manipulateur
36:08c'est plus du tout
36:09le même portrait
36:10qu'on a
36:11dans le box des accusés
36:13c'est un homme
36:13un peu plus calculateur
36:15mais reste quand même
36:17cette question
36:17de basculement
36:18d'un homme
36:19d'un petit escroc
36:20et bien qui va totalement
36:22basculer dans la barbarie
36:24oui c'est ça
36:24qui est le plus frappant
36:26le plus étonnant
36:26on n'a pas la réponse
36:27à ce stade du procès
36:28à ce que vous dites
36:30on se pose beaucoup
36:31de questions
36:32et en premier lieu
36:34évidemment
36:35la famille de la victime
36:36maître Alain Frétag
36:37vous la défendez
36:38vous cette famille
36:39de la victime
36:39vous êtes à ce procès
36:40pour la famille
36:41de Willy Pau-Monti
36:43alors vous le regardez
36:44évidemment
36:45et vos clients aussi
36:46le regardent
36:46cet homme
36:47en se posant
36:48beaucoup de questions
36:48est-il possible
36:49que cet homme
36:50si tranquille
36:51si lisse
36:51si poli
36:52si bien élevé
36:53ait pu commettre
36:54une telle barbarie
36:55quelle attitude
36:56a Michel Ambrasse
36:58lors de ce procès
36:58je suppose
36:59vous vous en souvenez
37:01ah bah oui
37:02il a la même attitude
37:04en permanence
37:05c'est à dire
37:05qu'il est correct
37:07si je puis dire
37:08dans sa façon
37:09de se tenir
37:10et de répondre
37:11aux questions
37:11mais il continue
37:12avec sa version
37:13qui n'a pas triomphé
37:16il a maintenu
37:18jusqu'au bout
37:18la version
37:19de le petit
37:20qui venait lui dire
37:21viens vite
37:22j'ai fait une connerie
37:23oui alors ça
37:24effectivement
37:24il maintient
37:25cette version
37:26François Vignol
37:26ça c'est intéressant
37:27aussi dans la mécanique
37:28du personnage
37:29il ne faut pas l'oublier
37:31il y a deux versions
37:32et là on choisit
37:33un petit peu
37:33ce qu'on veut
37:34on va au marché
37:34et la cour d'assises
37:36elle est là pour ça
37:36et les jurés aussi
37:37ils vont faire leur marché
37:38il y a la première version
37:39j'ai frappé
37:40j'ai tapé
37:40j'ai même frappé
37:41avec la perceuse
37:42il le dit
37:42il le dit
37:43et puis ensuite
37:44c'est pas moi
37:44alors là
37:45il va falloir choisir
37:46c'est compliqué pour lui
37:47là c'est pas la même
37:49s'il était resté
37:50sur la même version
37:51pendant tout le temps
37:52il n'en serait pas là
37:53on sent qu'il y a eu
37:54un rétro-pédalage
37:55de sa part
37:56qu'il a peut-être
37:57mûri en prison
37:58une autre version
37:59qui lui profiterait
38:01davantage
38:01et c'est vrai que
38:02ce changement de braquet
38:04où il devient
38:05un second rôle
38:06du crime
38:06et bien
38:07va laisser un peu
38:09dubitatif
38:09certains jurés
38:10ou en tout cas
38:11l'avocat général
38:12très compliqué
38:13très compliqué
38:14ce procès
38:15parce qu'effectivement
38:16ça c'est à sa charge
38:17le fait qu'il ait changé
38:18de version
38:18c'est jamais bon
38:19devant une cour d'assises
38:21en ayant une réputation
38:23de girouette
38:23mais de l'autre côté
38:25vous l'avez dit
38:26les avocats font le boulot
38:27et là il y a le doute
38:28le doute
38:29parce qu'on se dit
38:30mais
38:30c'est pas possible
38:31qu'il ait fait ça tout seul
38:32et puis il y a ses empreintes
38:33les empreintes
38:34de pas
38:35elles parlent beaucoup
38:37elles sont insistantes
38:37alors on va dire
38:38c'est peut-être des pompiers
38:39etc.
38:39c'est ce qu'on va dire
38:40le doute doit toujours profiter
38:42à l'accusé
38:43il y a
38:44cette empreinte
38:45ces empreintes mystérieuses
38:46sont-elles celles du complice
38:48ou sont-elles
38:49le fruit d'une pollution
38:51d'enquêteurs
38:52de pompiers
38:53ça
38:54on n'a pas de réponse
38:55on n'a pas de réponse
38:56à cette heure du procès
38:57alors est-ce que ces doutes
38:59vont-ils bénéficier
39:00à l'accusé
39:02Willy Pomonti
39:03meurtre à la perceuse
39:04ce que la victime a subi
39:06est indicible
39:07incompréhensible
39:08c'est un vrai massacre
39:09l'enquête de l'heure du crime
39:10je vous retrouve tout de suite
39:11sur RTL
39:12Jean-Alphonse Richard
39:14sur RTL
39:15et l'heure du crime
39:16L'heure du crime
39:19présentée par
39:20Jean-Alphonse Richard
39:21sur RTL
39:22dans l'heure du crime
39:24aujourd'hui
39:24la mort terrifiante
39:25de Willy Pomonti
39:26ancien architecte
39:27torturé à la perceuse
39:29et frappé à la masse
39:30chez lui
39:31en avril 96
39:32à la Selle Saint-Cloud
39:3314 ans plus tard
39:34un seul homme
39:36est jugé
39:36Michel Ambrasse
39:38affirme que
39:38l'auteur du meurtre
39:39est un complice
39:40complice qui est mort
39:42voici le verdict
39:43mercredi 15 septembre 2010
39:46au soir
39:47Michel Ambrasse
39:48est condamné
39:48à 25 ans de prison
39:50avec une peine de sûreté
39:52aux deux tiers
39:53nous devons
39:54être à la hauteur
39:55de cette abominable
39:57atteinte à la vie
39:58ce que monsieur
39:59Pomonti a subi
40:01est indicible
40:02incompréhensible
40:03c'est un vrai massacre
40:05avait averti auparavant
40:07l'avocat général
40:08Michel Ambrasse
40:08fait savoir
40:09qu'il accepte
40:10la condamnation
40:11il ne fera pas appel
40:12la famille de Willy Pomonti
40:16considérera toujours
40:17que la peine infligée
40:19à l'accusé
40:19était plutôt clémente
40:20au regard de ce crime barbare
40:22Michel Ambrasse
40:23est décédé
40:248 ans
40:25après sa condamnation
40:26à l'âge de 58 ans
40:27dans le 17ème
40:29arrondissement de Paris
40:30personnellement
40:32je trouve que
40:33il s'en sort très bien
40:35pour les horreurs
40:36qu'il a commises
40:36quand je pense
40:37à ce que mon mari
40:39a pu souffrir
40:40c'est quelque chose
40:42d'inimaginable
40:42d'horrible
40:43la voix de Jacqueline Pomonti
40:46l'épouse
40:47de Willy Pomonti
40:48c'était
40:48dans un reportage
40:50tourné
40:51par France 3
40:52François Vignol
40:54vous êtes
40:55avec nous
40:56dans cette heure du crime
40:57journaliste
40:57coordinateur
40:58des enquêtes police-justice
40:59pour M6
41:00vous connaissez bien
41:00ce dossier
41:01vous parliez de doute
41:02tout à l'heure
41:03parce que
41:03ce procès
41:04était très incertain
41:0530 ans de prison
41:06avait été réclamé
41:07par l'avocat général
41:0825 ans à la sortie
41:10est-ce que le doute
41:10a vraiment profité
41:12à l'accusé
41:12un petit peu ?
41:13il a partiellement
41:14profité à l'accusé
41:15vous le disiez tout à l'heure
41:16il aurait pu être
41:17condamné à perpétuité
41:19parce qu'il y avait
41:19des faits aggravants
41:21d'actes de torture
41:22donc là
41:23on sent que le travail
41:24de sable des avocats
41:25eh bien
41:25a plutôt bien fonctionné
41:27d'ailleurs
41:28la meilleure preuve
41:29c'est que
41:29Michel Ambrasse
41:30ne va pas faire appel
41:31il n'y avait pas
41:33d'appel à l'époque
41:34mais en tout cas
41:35les avocats
41:36seront plutôt satisfaits
41:38de ce verdict
41:39oui en tout cas
41:40effectivement
41:41il n'y a pas
41:41d'autre procès
41:42il n'y a pas
41:43de pourvoi en cassation
41:44il n'y a pas d'appel
41:46il va rester tranquille
41:47dans son coin
41:48Michel Ambrasse
41:49mais ça aussi
41:50là il est plutôt
41:52conforme au personnage
41:53parce qu'il avait
41:53refait sa vie
41:54il avait une épouse
41:55il avait des enfants
41:56il avait un métier
41:57il avait tourné la page
41:58de la délinquance
42:00et là il est conforme
42:01il dit voilà
42:02j'ai fait une erreur
42:03je paye
42:03comme si ce n'avait été
42:05qu'une parenthèse effrayante
42:07il va reprendre
42:07le train-train
42:08de sa vie
42:09avec son épouse
42:10ils se sont mariés
42:12quelques semaines
42:13après les faits
42:14avec ses deux enfants
42:15de ce mariage
42:16et un troisième
42:17il va reprendre
42:18le cours de sa vie
42:19et mourir
42:20quelques années plus tard
42:22à 59 ans
42:22d'un concert
42:23Maître Alain Frétac
42:24vous êtes également
42:25avec nous
42:25dans cette heure du crime
42:26vous êtes avocat
42:27au barreau de Paris
42:28un petit mot là-dessus
42:29vous défendiez la famille
42:31de Willy Pomonti
42:32à ce procès
42:32alors il y a ce verdict
42:34juste un petit mot
42:35comment vos clients
42:36ont-ils vécu
42:38ce verdict ?
42:40Pour eux
42:40l'essentiel
42:41c'était que le coupable
42:42soit reconnu
42:43comme tel
42:44soit reconnu
42:44comme coupable
42:45pour eux
42:46l'essentiel
42:47c'était de savoir
42:47que enfin
42:48on avait trouvé
42:49et jugé
42:50celui qui avait commis
42:52cette horreur
42:53pas possible
42:54et effectivement
42:55c'est une horreur
42:56pas possible
42:57et c'est ce qui frappe
42:57François Vignol
42:58c'est important
43:00ça on va
43:01il faudrait qu'on en parle
43:02un petit peu
43:02parce que
43:03on a le sentiment
43:04que bon
43:05il y a un homme
43:05qui a été condamné
43:06évidemment
43:07Michel Ambrasse
43:09le seul à avoir été condamné
43:11mais pour autant
43:12il y a toujours le mystère
43:14autour de cette histoire
43:15on n'arrive pas
43:16à dire exactement
43:17ce qui s'est passé
43:18dans cette maison
43:19de la Selle Saint-Cloud
43:2029 ans
43:22après les faits
43:24et après avoir même
43:24traversé cette émission
43:26ensemble
43:26on a ce sentiment
43:28d'insatisfaction
43:29de se dire
43:29finalement on ne la connait pas
43:31à la vraie version
43:32qu'est-ce qui s'est passé
43:33ce jour-là
43:34est-ce qu'ils étaient
43:35à deux
43:36est-ce qu'il était seul
43:38et pourquoi
43:38en quelques minutes
43:40cet homme au profil
43:41si banal
43:42par quel processus chimique
43:44il va basculer
43:46dans cette terreur
43:46et malheureusement
43:48cet homme
43:48qui est décédé
43:49il est parti
43:50avec son secret
43:51oui il n'a pas livré
43:51sa vérité
43:52et ça la famille
43:53évidemment
43:54le regrette
43:56ce qui fait l'affaire
43:57qui est l'exceptionnel
43:59dans cette affaire
43:59c'est effectivement
44:00la nature des faits
44:02les actes de torture
44:04il faut bien le répéter
44:04c'est que
44:05c'est très rare
44:06en matière de
44:07quand vous disiez tout à l'heure
44:08au début de l'émission
44:08vous disiez
44:09c'est exceptionnel
44:10mais effectivement
44:11on ne croise pas
44:13ce genre d'histoire
44:13il y a un acharnement
44:15ce qui fait dire
44:16qu'on en voulait
44:17à cet homme
44:18alors on a essayé
44:20de lui extorter
44:20ce que vous disiez
44:21peut-être des codes
44:22de cartes bancaires
44:23chercher un coffre-fort
44:25qui n'existe pas
44:26mais le fait est
44:27c'est qu'il y a de la haine
44:28qui semble avoir été
44:29transportée sur cette scène
44:31il y a quelque chose
44:32d'irrationnel
44:33dans cette affaire
44:33parce que
44:34torturer quelqu'un
44:36pour un profit
44:37aussi futile
44:39on n'arrive pas
44:40à le rationaliser
44:41il y a quelque chose
44:42même presque
44:43de passionnel
44:44en 20 ans
44:45de faits divers
44:46je n'ai jamais vu
44:47une histoire
44:47avec on va dire
44:48des gens lambda
44:49aussi cruels
44:51c'est totalement effarant
44:54alors ce genre de choses
44:55parfois on le voit
44:55dans la voyoucratie
44:56ou pour faire parler
44:58quelqu'un
44:58et bien on va sortir
44:59comme on disait à l'époque
45:00la chignole dans la cave
45:01on va parler
45:02les chauffeurs
45:03c'est très vieux
45:03même
45:04bien avant
45:05très très vieux
45:06c'est du siècle dernier
45:07mais là pourquoi
45:08juste pour
45:09une partie d'une chaîne IFI
45:10quelques documents administratifs
45:13ça paraît aberrant
45:15totalement invraisemblable
45:16oui au point qu'on s'est demandé
45:18si effectivement
45:19ce cambriolage
45:19il n'avait pas été mis en scène
45:21d'ailleurs Ambrasse le dit
45:23il dit à son complice
45:24maintenant il faut partir
45:25le complice aurait voulu
45:27mettre le feu à la maison
45:28il va dire
45:28non non tu ne mets pas le feu
45:29mais on va faire croire
45:31que c'était un cambriolage
45:32mais si on fait croire
45:33que c'est un cambriolage
45:33parce que ça n'était pas un
45:34en tout cas on venait
45:35chercher quelque chose
45:36là encore il y a beaucoup
45:37de questions qui se posent
45:38François Vignol
45:40évidemment vous connaissez bien
45:41la police actuelle
45:42l'évolution des techniques
45:44scientifiques
45:45de l'ADN
45:46des empreintes
45:47tout ça est en pleine révolution
45:49aujourd'hui
45:49on n'arrête pas d'en parler
45:50aujourd'hui
45:52on aurait peut-être
45:52une autre vision
45:53avec les nouvelles technologies
45:55l'ADN
45:56vous l'avez dit
45:57était une révolution culturelle
45:59pour la police
45:59qui a totalement changé
46:01ces méthodes
46:02puisqu'aujourd'hui
46:03c'est le juge de paix
46:05c'est à dire que
46:05parfois 20-25 ans
46:07après les faits
46:08on frappe à la porte
46:09d'un vieux papy
46:10en disant
46:10veuillez nous suivre
46:11vous êtes poursuivi
46:12pour le meurtre
46:13de madame et de madame
46:14ce qui n'était pas le cas avant
46:16et donc
46:17avec cet outil
46:18très performant
46:19et bien aujourd'hui
46:21sur des traces
46:22qui sont imparfaites
46:23et bien on arrive maintenant
46:25à donner le nom
46:26d'un assassin
46:27dans des affaires
46:28qui à l'époque
46:29et bien auraient sommeillé
46:30dans l'armoire
46:31d'un juge d'instruction
46:32alors bravo l'ADN
46:33au passage
46:34parce que sinon
46:35aujourd'hui cette affaire
46:36d'ailleurs question
46:37s'il n'y a pas l'ADN
46:40ça serait un cold case
46:40aujourd'hui
46:41ce serait un cold case
46:42vraisemblablement abandonné
46:45peut-être par un juge d'instruction
46:46parce qu'il a d'autres
46:48dossiers beaucoup plus chauds
46:50beaucoup plus actuels
46:50il faut encore rendre
46:51hommage à cette juge d'instruction
46:53et bien qu'il l'a ressuscité
46:54et qu'il a pu le résoudre
46:56Maître Alain Frétag
47:00question pour vous
47:00et je vous pose exactement
47:01la même question
47:02qu'à François Vignol
47:03il y a effectivement
47:05cette inachevée
47:06cette histoire
47:06on n'a pas la vérité
47:08et on se pose encore
47:09beaucoup de questions
47:11mais effectivement
47:12sans l'ADN
47:14sur les mégots
47:15l'affaire Willy Pomonti
47:16ben voilà
47:17elle ne serait pas résolue
47:18aujourd'hui
47:19vraisemblablement
47:21je pense que ça aurait pu
47:22effectivement
47:23comme vous le disiez
47:24il y a un instant
47:25faire partie des mystères
47:28jamais résolus
47:29oui
47:29François Vignol
47:32un mot
47:32pourquoi elle vous
47:33elle vous captive
47:35cette histoire
47:35parce que effectivement
47:36vous avez beaucoup
47:37travaillé dessus
47:37et qu'est-ce qui fait
47:39qu'elle est exceptionnelle
47:40eh bien c'est une histoire
47:43de contraste
47:43entre l'auteur des faits
47:46ces faits justement
47:47ce visage si lisse
47:48ce visage si lisse
47:50à qui on donnerait
47:50le bon dieu sans confession
47:52et l'horreur de faits
47:55qui sont difficilement imaginables
47:57merci beaucoup
47:59François Vignol
48:00et maître Alain Frétag
48:02d'avoir été aujourd'hui
48:02les invités de l'Ordre du Crime
48:03merci à l'équipe de l'émission
48:05rédactrice en chef
48:06Justine Vignol
48:07Préparation
48:08Marie Bossart
48:09Théa de Turquay
48:10une réalisation en direct
48:11Jonathan Griveaux
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