- 28/05/2025
A l'été 2010, c'est toute une famille, les Toinon, qui s'est retrouvée sous l'œil suspicieux des gendarmes. Dans l'une des chambres de la ferme familiale, sur les contreforts des Monts du Lyonnais, reposait la mère, Annie Toinon, le crâne fracassé à coups de barre de fer. Dès les premiers jours, les enquêteurs vont écarter l'hypothèse d'un rôdeur qui aurait surgi en pleine campagne. Pour se concentrer sur les fils , la fille et le mari de la victime. A leurs yeux, seul un de ces proches a pu commettre l'irréparable.
Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.
Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:0014h15, c'est l'heure du crime sur RTL, avec Jean-Alphonse Richard.
00:07Certains proches, voisins, amis, à l'annonce du décès et des conditions du décès d'Annie Toinon,
00:14immédiatement ces gens-là vont dire, c'est Aurélien et Johan, ça ne peut pas être autrement, ça devait arriver.
00:19Bonjour, à l'été 2010, Annie Toinon, une agricultrice, 58 ans, est retrouvée le crâne fracassé
00:26à coups de barres de fer dans la ferme familiale de Saint-Galmier.
00:29Dès les premiers jours, les enquêteurs vont écarter l'hypothèse d'un rôdeur qui aurait surgi en pleine campagne.
00:35Pour se concentrer sur les enfants et le mari de la victime, à leurs yeux, seul un de ses proches a pu commettre l'irréparable.
00:43Un des garçons va attirer l'attention, il fait figure de suspect idéal, à moins que ce soit son frère qui ait fait le coup.
00:50Et si tous les deux étaient les auteurs de ce bain de sang, un pacte fraternel pour tuer la maman ?
00:56Mais pour quelle raison ? Que s'est-il donc passé derrière les murs de cette ferme perdue dans la campagne de la Loire ?
01:02Question posée aux invités de l'heure du crime, la seule émission radio 100% fait divers.
01:07Annie Toinon, l'énigme familiale de la vieillère. C'est tout de suite sur RTL.
01:20Jeudi 15 juillet 2010, 9h15 du matin, Marie-Jeanne se présente au hameau de la vieillère, à une poignée de kilomètres de Saint-Galmier, dans la Loire.
01:30Ici, seulement cinq maisons, éloignées les unes des autres, se dressent dans le paysage.
01:36Marie-Jeanne se dirige vers celle de la famille Toinon, une ferme.
01:40Elle vient donner un coup de main à une amie pour l'aider à ramasser des légumes.
01:44Annie Toinon, 56 ans, s'est récemment blessée à un bras.
01:49La ferme est ouverte, mais elle est vide. Marie-Jeanne monte à l'étage, elle a aussitôt un mouvement de recul.
01:56Dans une chambre, Annie Toinon est allongée sur un lit, la tête ensanglantée.
02:01Des éclaboussures de sang sont visibles sur les murs, le plafond.
02:06Les pompiers de Saint-Galmier ne peuvent que constater le décès.
02:10Les gendarmes pensent que la victime a été attaquée dans son sommeil.
02:15Avec sa main droite, l'index est en partie arraché.
02:19L'autopsie indique que la malheureuse a reçu au moins six coups sur le crâne et à la mâchoire, provoquant une hémorragie.
02:27L'heure du crime demeure imprécise. Sur ce point, les experts ne vont jamais réussir à se mettre d'accord.
02:33La plage horaire, 5h15, 7h15, est évoquée.
02:37L'arme qui a servi à tuer Annie est découverte lors de la levée du corps.
02:43Une barre de fer recourbée qui se trouvait sous le cadavre.
02:48Les gendarmes se demandent qui a pu entrer dans la maison au petit matin.
02:52La piste d'un rôdeur est évoquée.
02:54Le sac de la mère de famille a en effet disparu.
02:58Elle ne s'en sépare jamais.
03:00Il contient ses cartes de crédit, ses papiers, son téléphone portable et une jolie somme entre 2000 et 3000 euros.
03:06Le sac ne sera retrouvé que 5 mois plus tard dans un bois, à une dizaine de kilomètres du Hameau.
03:12Seul, l'argent a été volé.
03:14Les habitants du Hameau n'ont rien noté de suspect, pas de visiteurs étrangers aperçus.
03:19D'ailleurs, aucun vagabond n'est jamais venu traîner dans ce coin de campagne.
03:24Le mari, Bernard Toineau, ne comprend pas ce qui est arrivé à sa femme.
03:28La veille, il s'est couché à 22h.
03:31Il fait chambre à part depuis qu'Annie a un bras dans le plâtre.
03:35Mais il n'a aucun problème avec elle.
03:37Il s'est levé à 5h30 au matin.
03:40Il est passé voir son épouse dans la chambre.
03:42Elle dormait.
03:43Il est parti à Belgarde pour s'occuper de ses vaches.
03:46Il était sur l'exploitation à 5h50.
03:49Il est rentré précipitamment à la vieillère quand on lui a appris le drame.
03:54Les enquêteurs se penchent sur la famille Toineau.
03:57Des paysans discrets qui ne reçoivent pas grand monde et qu'on connaît peu.
04:01Bernard, le père, est décrit comme un agriculteur laborieux.
04:04« Un bon gars, un gars honnête », assure un témoin.
04:08Il s'occupe de l'une des plus grandes foires de la région.
04:11Quant à Annie, c'est une femme peu bavarde mais souriante.
04:16On la voit chaque semaine au marché de Saint-Galmier où elle vend ses œufs.
04:20Il se murmure que ces derniers temps, le couple traversait une mauvaise passe.
04:24Annie se laissait aller.
04:26Il avait tendance à boire un peu trop.
04:28La maison était mal tenue, comme ont pu le constater les gendarmes.
04:32En 1993, Bernard et Annie, qui ne pouvaient pas avoir d'enfants,
04:37en ont adopté quatre d'une même fratrie en Pologne.
04:41Trois garçons, une fille.
04:43Johan, 7 ans à l'époque.
04:45Aurélien, 8 ans.
04:46Adeline, 11 ans.
04:47Yannick, l'aîné, 13 ans.
04:49Ils ont depuis bien grandi.
04:51Un seul d'entre eux, Johan le cadet, 23 ans,
04:55habite toujours la ferme.
04:58Et les gendarmes vont bien sûr s'intéresser de plus en plus à cette famille d'agriculture.
05:02Les toits, non, qui ne se lient pas beaucoup avec les gens du coin.
05:05Il va falloir réinterroger sérieusement le père de famille et puis les enfants.
05:10Car finalement, c'est bien la piste familiale qui va être privilégiée.
05:14Cette piste, on va la détailler et la voir ensemble dans l'heure du crime.
05:18Est-ce qu'elle va donner une vérité, cette piste ?
05:21Rien n'est moins sûr car les témoignages vont être pour le moins divergents.
05:27On va revenir au commencement, c'est-à-dire le crime.
05:30Bonjour Maître Marion Vincent Giraud.
05:33Bonjour Monsieur Richard.
05:34Merci infiniment d'être avec nous aujourd'hui dans l'heure du crime.
05:37Vous êtes avocate au Barreau de Lyon et dans cette affaire vous êtes avocate de Johan Toinon.
05:43Vous avez défendu ce garçon, c'est l'un des fils de la fratrie.
05:47Vous l'avez défendu avec votre consoeur Maître Anne Guillemot.
05:51Maître Marion Vincent Giraud, on se demande qui a eu l'idée de commettre un tel meurtre dans cette campagne reculée ?
06:00Parce qu'effectivement, c'est peut-être le dernier endroit où on peut venir.
06:05Il n'y a quasiment personne dans cette campagne.
06:08Oui, tout à fait.
06:09Comme vous l'avez dit, c'est un petit village.
06:12Il y a cinq maisons qui sont à proximité, mais c'est vraiment tout petit.
06:17On ne comprend pas qui aurait pu venir à cet endroit-là dans la famille Toinon ce matin-là.
06:24C'est vrai que ça c'est la première question que se posent les enquêteurs, les gendarmes.
06:28Et ils ont bien raison parce qu'effectivement là, il y a vraiment tout de suite une incertitude.
06:33Alors Maître Marion Vincent Giraud, on s'est acharné sur cette mère de famille.
06:38Il n'y a pas d'autre terme parce qu'elle a été massacrée.
06:41Oui, je pense que le terme acharné, massacré, ce sont les bons termes.
06:45On a une personne qui est dans son lit qui va recevoir cinq, six coups de barre de fer en plein visage.
06:51Alors nous, les avocats, on a eu la chance de voir les photos.
06:56Et c'est vrai qu'on a un visage qui est complètement déformé, qui n'a plus rien d'un visage humain.
07:01On a un crâne qui est enfoncé.
07:04On a une mâchoire qui est complètement abîmée.
07:08On a de nombreuses fractures.
07:10Vous l'avez même rappelé lors de votre appel d'effet qu'on a même un plâtre
07:15où la main est rentrée dedans tellement les coups ont été violents.
07:18On a un doigt en lambeau.
07:20Oui, on s'est acharné sur Madame Anitouanon, ça c'est certain.
07:22Et Anitouanon, on a même essayé de la retenir parce que l'autopsie dit qu'il y a des marques sur le cou.
07:27Alors ce n'est pas des marques d'étranglement, mais ce sont des marques de pression,
07:30comme si quelqu'un avait fait pression pour surtout pas qu'elle ne bouge ou qu'elle essaie de se défendre.
07:36Alors tout à fait, il y a des traces comme si quelqu'un l'avait tenue,
07:39mais ce point-là, il a toujours fait difficulté dans l'enquête parce que,
07:44vu la violence des coups, un expert a clairement dit que ce n'était pas possible pour lui
07:50que l'auteur ou un co-auteur ait pu la tenir par le coup parce qu'il disait
07:54mais si quelqu'un la tenait par le coup, forcément il aurait pu prendre des coups
07:58de barre de fer sur la main et être blessé.
08:00Les experts n'étaient pas vraiment d'accord.
08:02Donc ces traces de coups, ça a toujours été une énigme.
08:04Effectivement, c'est une énigme.
08:05Ce n'est pas la seule.
08:06On va voir qu'effectivement les experts ont parfois du mal à donner certains indices
08:10et ça, ça va être très intéressant.
08:12On va continuer évidemment à le voir avec vous, Maître Vincent Giraud.
08:15Bonjour Jean-Yves Moulin.
08:17Bonjour.
08:18Merci beaucoup d'être avec nous également dans L'Horreur du Crime.
08:21Vous êtes ancien journaliste fait diversier, comme on dit, les faits divers.
08:25Moi aussi, je suis toujours un journaliste fait diversier et j'en suis fier.
08:29Vous avez suivi toute cette affaire pour le journal Le Progrès,
08:32c'est le journal de Lyon, local.
08:34Et vous êtes l'auteur du roman L'Ombre des Sassis,
08:37publié aux éditions du Panthéon.
08:39Effectivement, il raconte vos années de faits diversiers au Progrès.
08:43Jean-Yves Moulin, vous avez suivi cette affaire, je l'ai dit.
08:46Alors dans ce hameau-là, il y a cinq maisons, ce n'est pas très grand,
08:50ça parle beaucoup.
08:51On raconte que chez les Toits-Nombres, finalement, l'ambiance n'était pas terrible.
08:55Ce que je peux vous dire, c'est qu'on a découvert,
08:59moi et mes collègues, on a découvert qu'il y avait des problèmes d'alcool.
09:04Notamment, Mme Toits-Nombre avait des problèmes avec l'alcool et ses fils aussi.
09:08Et ça, on ne le savait pas vraiment.
09:11Après, est-ce qu'il y avait une ambiance délétère dans la famille ?
09:15Ce n'est pas si évident que ça.
09:17Disons que les enfants, déjà, ils étaient un peu partis de la ferme,
09:20ils travaillaient, ils se débrouillaient par eux-mêmes.
09:22Quatre enfants, donc, et il y en a deux qui ne vivaient plus du tout là.
09:26C'était une vie où les gens, ils vivaient leur vie un petit peu à droite, à gauche,
09:30comme des adultes, disons.
09:32Elle avait des ennemis à Nittois, non ?
09:34A priori, non.
09:36C'est une dame qui était souvent sur le marché parce qu'elle vendait ses œufs
09:40et qui avait des relations de voisinage.
09:42Je ne me souviens pas qu'on ait fait état de relations difficiles
09:46avec d'autres personnes du village, des alentours.
09:49Une famille nombreuse, je l'ai dit, il y a quatre enfants adoptés,
09:53des enfants qui sont connus dans le coin,
09:55mais pas toujours favorablement, Jean-Yves Moulin.
09:58Alors, on est à Saint-Gallier, c'est un petit bourg, c'est un petit village,
10:01tout le monde se connaît.
10:03Cette famille avait un peu défrayé la chronique, simplement,
10:06parce qu'ils étaient partis pour récupérer deux enfants, voire un enfant.
10:09Ils reviennent avec quatre enfants,
10:11qui étaient des jeunes gens déracinés, évidemment,
10:14et qui, évidemment, c'était des gars, il y avait trois garçons,
10:18donc, c'est vrai qu'ils vivaient, quoi.
10:21Ils vivaient, ils faisaient un peu la fête,
10:23mais un peu comme tous les gamins de leur âge,
10:25qui, en plus, c'était les petits Polonais, et puis ils étaient costauds.
10:28Mais de là à dire que la réputation, vous savez,
10:31c'est comme dit Brassens, la mauvaise réputation.
10:34Ouais, voilà, ils avaient ça, mais sans aller plus loin, quoi.
10:37Ce n'étaient pas des délinquants.
10:39Maître Vincent Giraud, juste un petit mot là-dessus.
10:42Effectivement, il y a la mauvaise réputation des garçons.
10:45Ils sont très remuants, voire violents, c'est ça ?
10:48Alors, c'est vrai qu'il y avait cette réputation-là de violent,
10:52mais en pratique, dans l'enquête, on a constaté que,
10:55notamment pour Johan, c'était totalement faux.
10:57C'est-à-dire que Johan, lui, lorsque sa mère est décédée,
11:01il avait un casier judiciaire qui était vierge,
11:03on ne lui avait jamais reproché la moindre violence contre quiconque.
11:07Alors, oui, il avait pu être violent envers lui-même,
11:10il avait fait des tentatives de suicide plus jeune,
11:12mais vraiment, jamais il s'était attaqué à qui que ce soit,
11:15même pas une parole ou, on va dire,
11:18une violence quelconque vis-à-vis de ses parents, vis-à-vis de ses frères et soeurs, jamais.
11:22Les hommes de la famille vont être interrogés.
11:25Annie, toi non, l'énigme familiale de la vieillère.
11:28J'ai vu l'horreur, je suis parti comme un lâche,
11:30je ne voulais pas porter le chapeau.
11:32L'enquête de l'heure du crime, on se retrouve dans un instant sur RTL.
11:46Au programme, aujourd'hui, dès l'heure du crime, l'affaire Annie, toi non,
11:49le 15 juillet 2010, dans la Loire.
11:51Cette agricultrice a été tuée dans son sommeil à coups de barre de fer.
11:54Les enquêteurs privilégient la piste familiale.
11:59Les gendarmes se renseignent discrètement sur la famille, toi non.
12:02Un de ses membres aurait-il voulu s'en prendre à Annie ?
12:05Les enfants, notamment les deux derniers,
12:08Johan et Aurélien, sont réputés difficiles,
12:12fugueurs, violents, parfois menaçants.
12:14Un témoin raconte que Bernard Toinon a eu un jour du mal à maîtriser son cadet Johan,
12:19lequel était entré en furie sous l'effet de l'alcool.
12:22La maman, pour sa part, craignait Aurélien.
12:25À l'âge de 14 ans, il était rentré ivre à la maison.
12:28Il avait balancé la télé à la tête de son grand-père maternel, Benoît, 76 ans.
12:33Ce dernier avait eu la mâchoire fracturée.
12:36Il lui avait volé de l'argent.
12:38Le grand-père est mort un mois plus tard d'une crise cardiaque.
12:41Pas de rapport établi entre le décès et l'agression,
12:44mais Aurélien était depuis regardé d'un œil sombre par sa mère.
12:48Elle lui vouait une profonde rancœur.
12:50Des services sociaux avaient été alertés sur le comportement d'Aurélien et de Johan,
12:55mais les parents avaient décliné leur aide.
13:00Les enquêteurs s'intéressent en premier lieu à Johan,
13:02le seul des quatre enfants à vivre encore chez ses parents.
13:05Le matin du crime, il dit s'être levé, comme d'habitude, à 6h45.
13:10Il a quitté la maison dix minutes plus tard, selon lui.
13:13La porte de la chambre de sa mère était close.
13:16Il travaille pour une société de BTP.
13:19Il a pris son poste vers 7h40.
13:22Les gendarmes savent que Johan ne portait pas sa mère dans son cœur.
13:25À un de ses amis, il s'était plaint de brimades.
13:29Elle aurait versé de l'eau dans son lit pour le punir de son énuresie,
13:33à savoir faire pipi au lit.
13:35D'autres témoignages indiquent qu'Annie rabaissait Johan
13:39et était capable de méchanceté gratuite à son égard.
13:44Mercredi 28 juillet 2010, presque deux semaines après le meurtre d'Anitouanon,
13:48les quatre enfants sont placés en garde à vue.
13:50L'aîné, Yannick, décrit comme le préféré de sa mère,
13:54présente celle-ci comme une personne gentille.
13:56Adeline, qui attend un enfant et est en congé maternité,
14:00indique n'avoir aucun problème avec ses parents.
14:04Elle leur rend visite deux fois par mois.
14:07Yannick et Adeline ont des alibis solides,
14:10écartés de la liste des suspects.
14:13Johan confirme qu'il était à la ferme le matin du crime.
14:18Il n'a rien entendu dans la chambre de sa mère,
14:20ni cri ni plainte, malgré la faible épaisseur des cloisons.
14:24En revanche, il raconte avoir entendu des bruits de pneus sur le gravier de la cour.
14:29Il a reconnu la voiture de son frère Aurélien.
14:31Un peu plus tard, toujours en garde à vue,
14:33il déclare avoir quitté la ferme après, cette fois,
14:36avoir entendu les hurlements de sa mère.
14:39Il va dire « Ensuite, avoir vu du sang partout,
14:42dans la pièce, en passant devant.
14:44J'ai vu l'horreur », précise-t-il.
14:45Il a quitté les lieux car il avait peur d'être accusé.
14:48« Je suis parti comme un lâche car je ne voulais pas porter le chapeau.
14:52J'étais le dernier dans la maison », selon lui.
14:54Aurélien avait pu faire le coup car il espérait récupérer l'héritage
14:59si les parents mourraient.
15:03Et voilà donc pour ces témoignages.
15:05Ces enfants qui sont en garde à vue,
15:08les gendarmes ont accéléré la cadence.
15:10Ils estiment que l'auteur du crime se cache dans cette famille.
15:15Johan et Aurélien sont désormais les suspects numéro un.
15:19D'autant plus que Johan vient de dénoncer Aurélien.
15:21L'enquête bascule.
15:22On va voir ce que les frères vont déclarer par la suite
15:25aux gendarmes et aux juges.
15:27On va voir ça dans la suite de l'émission
15:29parce que l'enquête est très loin d'être terminée.
15:33Maître Marion Vincent Giraud,
15:35vous êtes avec nous dans cette heure du crime.
15:37Avocate à Lyon, avocate avec Maître Anne Guillemot
15:41de Johan Toinon.
15:43Johan Toinon à ce stade de l'enquête,
15:45j'ai presque envie de dire que c'est le suspect numéro un
15:48parce qu'il a tout contre lui ce garçon.
15:50Il était dans la ferme et il le dit,
15:52il était dans la ferme quand il a entendu sa mère hurler.
15:56La difficulté pour Johan Toinon,
15:59c'est qu'il a beaucoup varié dans ses déclarations.
16:02Une chose est sûre, c'est qu'il ne s'est jamais accusé lui
16:05et qu'à un moment, il va y avoir un basculement dans l'enquête
16:08où il va accuser son frère.
16:10Il va indiquer tout et son contraire,
16:12qu'il a entendu hurler, qu'il n'a rien entendu,
16:15qu'il a vu son frère et qu'il ne l'a pas vu.
16:17Mais ce qui est le plus important dans ces déclarations-là,
16:19c'est surtout dans quel contexte elles ont été données.
16:22Il ne faut pas oublier que lorsqu'il est mis en garde à vue,
16:25Johan Toinon, on est en 2010,
16:27et qu'il n'y a pas d'avocat en garde à vue.
16:29Il va y avoir de très nombreuses auditions
16:31qui vont être faites en dehors des clous complètement.
16:35Mais heureusement pour nous, tout a été filmé
16:37et nous avons pu voir dans quel contexte
16:39il avait fait ses accusations.
16:41Alors ça maître, évidemment, on va le voir
16:43parce que c'est très important ce que vous racontez.
16:45Ça a beaucoup pesé sur cette enquête.
16:47On va se demander si quelques aveux
16:49n'auraient pas été tout simplement fabriqués.
16:51Mais maître Marion-Vincent Giraud,
16:54pourquoi est-ce qu'il accuse son frère ?
16:56Parce que ça, il n'est pas obligé de le faire.
16:58Il peut avoir entendu des cris, certes,
17:00et raconté n'importe quoi, etc.
17:02Mais là, il accuse son frère et il est plutôt précis d'ailleurs.
17:05Il y a cette voiture, il dit avoir reconnu sa silhouette, etc.
17:08Alors précis en fonction des déclarations qu'il fait,
17:12parce qu'à des moments, il va dire
17:14mais j'ai vu sa silhouette.
17:15Des fois, il va dire j'ai seulement vu sa voiture passer.
17:17Elle était en marche arrière, elle était en marche avant.
17:20Donc il va être précis, mais en fonction des dépositions.
17:22Et chaque déposition va changer
17:24et avoir des détails qui vont être modifiés.
17:27Donc on est loin d'avoir une déclaration qui est similaire.
17:31On a vraiment des points qui sont très différents.
17:35Divergents, oui.
17:36Voilà.
17:37Et pourquoi en gros il a accusé Aurélien ?
17:40Et ça, on l'a découvert quand on a eu le dossier.
17:43Alors peut-être que vous voudriez y revenir dessus après,
17:45mais c'est vraiment dans quel contexte
17:48ces accusations lui ont été arrachées.
17:50Ça, c'est certain.
17:51Alors effectivement, il y a des questions qui se posent.
17:54Mais les gendarmes, ils sont face tout de même à des personnes
17:57qui avouent et qui racontent un scénario qui peut tenir.
18:00On va voir ce que, évidemment, vont dire les experts là-dessus.
18:03Jean-Yves Moulin, vous êtes avec nous dans l'heure du crime.
18:06Journaliste de Faits divers.
18:08Vous avez suivi toute cette affaire pour le journal Le Progrès.
18:11Alors il y a quelque chose qui pèse, je le redis,
18:14contre ces garçons, Johan et Aurélien,
18:16c'est qu'ils sont, Jean-Yves Moulin, réputés violents.
18:21Très exactement, ça se passe comme ça.
18:23Très vite, ça tourne autour d'eux.
18:26D'autant plus que Johan vivait à la ferme.
18:29Donc il était à la ferme au moins la nuit précédente.
18:32Quant à Aurélien, a priori, il y était passé.
18:35Donc évidemment, pour les gendarmes, on se fait polariser là-dessus.
18:39On est parti là-dessus à 200 à l'heure.
18:41Mais tout de même, ce qui peut relier les deux suspects,
18:44c'est qu'ils n'aiment pas beaucoup leur mère.
18:47Alors moi, je n'ai pas souvenir que c'était si évident que ça, cette haine.
18:52Je vous dis, il y avait ce côté petit polonais.
18:55Mais bon, non, non, non, je n'irai pas jusque-là.
18:58Moi, la manière dont j'ai vécu cette affaire, je n'irai pas jusque-là, non.
19:03Une haine contre les enfants est convenant, non.
19:06Alors par contre que le village, parce que c'est un village,
19:10on est dans le forêt, on est loin de Saint-Étienne
19:13et que quelque part, évidemment, on parle des petits polonais,
19:18comme on peut en parler d'une manière un petit peu.
19:21Mais de là à ce que ça les charge pour l'enquête, je ne crois pas.
19:25Annie, toi, non.
19:27Elle n'était pas très aimante avec Johan et Aurélien.
19:31Elle pouvait même peut-être les maltraiter.
19:34Ce n'était pas vraiment une maman poule ?
19:36Voilà, non, ce n'est pas vraiment une maman poule.
19:39Mais c'est une maman, c'est leur maman quand même.
19:42Ça revient souvent dans le procès.
19:44Alors elle avait ses problèmes avec l'alcool qui la rendait parfois difficile.
19:48Mais c'est une maman qui, je crois, aimait ses enfants et était aimée de ses enfants.
19:54Maître Marion Vincent Giraud, je vous repose la même question que Jean-Yves Moulin.
19:58Est-ce que ces deux garçons, Johan et Aurélien, n'aimaient pas leur mère ?
20:03Parce que ça, c'est capital, c'est un point central.
20:06Oui, oui, je suis d'accord avec vous et je suis d'accord avec Jean-Yves Moulin.
20:10Les enquêteurs sont partis du principe qu'ils détestaient leur mère, que les mères leur détestaient.
20:15Mais c'est totalement faux.
20:17C'était vraiment des rumeurs du village qui s'étaient créées sur cette haine.
20:21Mais ce n'était pas le cas.
20:23Même le père, M. Bernard Toinon, qui après a complètement pris partie contre ces deux fils,
20:29lui disait qu'au niveau notamment de Johan, pas du tout.
20:33Ils s'entendaient bien, ils s'entendaient même mieux ces derniers temps.
20:37Depuis qu'elle avait le bras cassé, c'est lui qui s'en occupait.
20:40Il lui lavait les cheveux, il l'aidait dans les tâches ménagères.
20:43Il lui avait même fait un cadeau d'une nappe, je crois, quelques jours avant.
20:46C'était une vraie rumeur qui était complètement fausse de cette haine entre les enfants,
20:51notamment les fils et leur mère.
20:53Mais la mère se méfiait quand même d'Aurélien ?
20:56Est-ce qu'il avait cassé la figure à son père et donc au grand-père ?
21:01Alors, méfier, je ne sais pas si c'était le mot.
21:03Mais c'est vrai qu'il y avait une rancœur de la part de la maman vis-à-vis d'Aurélien
21:06avec ces faits-là qui s'étaient passés.
21:08Il avait eu une quinzaine d'années, je crois.
21:10Il avait été jugé pour ça.
21:12C'est vrai qu'il y avait une rancœur de sa part, mais pas une haine, pas du tout.
21:16Non, on n'était pas dans ce cadre-là.
21:18Deux fils.
21:19Les gendarmes tiennent leurs suspects.
21:22Annie, toi non, l'énigme familiale de la vieillère.
21:25Tu t'occupes du père et je m'occupe de la mère.
21:28L'enquête de l'heure du crime.
21:29Qui a tué la maman ?
21:30La maman ?
21:31Et si les deux frères étaient unis dans un pacte criminel ?
21:34À suivre, dans un court instant, sur RTL.
21:47Et en Roland-Garros, on retrouve tout de suite Sébastien Rouxel.
21:49Où en est-on Sébastien ?
21:51Eh bien, le match opposant le français Quentin Alice aux serbes Kechmanovic
21:55vient de reprendre sur le cours 14 après une petite interruption due à la pluie.
21:59Le serbe a remporté la première manche 6-4.
22:01Le français a remporté la seconde 6-3.
22:04Le français qui a un peu plus de mal à revenir dans ce troisième set.
22:09Mais il vient d'écarter deux balles de break.
22:13Il y a 3-2 pour l'instant dans ce set pour le serbe.
22:17Service en cours pour le français pour tenter de recoller à trois jeux partout.
22:21Sur le cours central, le tenant du titre Carlo Salcaraz est en train de dérouler.
22:24Il a remporté la première manche facilement 6-1 face au hongrois Marozan.
22:28C'est un petit peu plus compliqué pour le norvégien Kasper Rudd sur le cours Suzanne Langlane.
22:32Il a remporté la première manche 6-2 face au portugais Nuno Borges.
22:36Mais le portugais est en train de servir à 5-4 dans le deuxième set pour s'adjuger cette deuxième manche.
22:41Merci Sébastien Rouxel, on vous retrouve à 15h.
22:58On a noté dans la salle, ils m'ont baragé.
23:02Tout ça pour me faire craquer moi, pour me faire craquer mes frères.
23:07Heure du crime, consacrée aujourd'hui au meurtre d'Annie Toinon, cette agricultrice de la Loire.
23:1156 ans, a été tuée à coup de barre de fer chez elle en juillet 2010.
23:16Deux de ses fils mis en examen seraient les co-auteurs.
23:21Mercredi 29 septembre 2010, Johan Toinon confirme devant le juge
23:26que le matin du crime, il a entendu sa mère crier environ une demi-heure après le départ de son père.
23:31Tétanisé, il est resté caché dans sa chambre.
23:33Il confirme aussi avoir vu dans la cour la voiture de son frère Aurélien et crut reconnaître sa grosse tête.
23:40Il précise que trois semaines avant le drame, Aurélien lui avait fait part de ses funestes projets.
23:46Tu t'occupes du père et je m'occupe de la mère, lui aurait-il lancé.
23:50Aurélien nie toute implication, même s'il ne conteste pas de possibles propos sur l'envie de tuer les parents.
23:57Il assure qu'il n'était pas à la ferme ce matin-là.
23:59Les gendarmes doutent de ces déclarations car selon eux, la scène de crime présente des similitudes avec l'attaque du suspect,
24:07disons plutôt, contre son grand-père.
24:10Aurélien ne bronche pas, tout au contraire.
24:12Il présente son père comme un possible coupable.
24:16Il se demande pourquoi son ADN a été retrouvé partout dans la chambre alors que les parents faisaient chambre à part depuis trois semaines.
24:23Qui plus est, Bernard Toinon avait, selon son fils, un mobile.
24:28La ferme appartenait à l'épouse.
24:30En cas de mort, il allait en hériter.
24:33Le juge estime que Johan et Aurélien ne se sont jamais intégrés dans la famille Toinon.
24:39Ils auraient été consumés par une haine croissante envers leur mère.
24:43Ils auraient ainsi fomenté leur crime qui allait leur permettre d'accéder à un héritage et changer de vie.
24:49Le sang d'Annie Toinon est découvert sur un t-shirt de Johan, sur une sacoche qui appartient à Aurélien.
24:55Les enquêteurs assurent que les deux frères étaient bien à la ferme ce matin-là.
24:59L'un aurait frappé avec la barre de fer, l'autre aurait maintenu la victime par le coup, comme l'indiquent certaines traces sur la victime.
25:09Évidemment, les questions s'ajoutent aux questions.
25:12Maître Marion Vincent Giraud, avocate à Lyon, avocate de Johan Toinon, c'est l'un des suspects principaux.
25:19Vous l'avez défendu ce garçon avec Maître Anne Guillemot.
25:23Alors, un mot là-dessus. J'ai deux, trois questions pour vous, elles sont importantes.
25:27Il y a ces propos qui sont prêtés à Aurélien.
25:31Il aurait dit à Johan, et c'est Johan qui les rapporte ces propos,
25:34tu t'occupes du père et je m'occupe de la mère.
25:37Alors là, en matière d'accusation, on ne fait pas mieux, c'est presque signé.
25:41Alors, c'est vrai que Johan a parlé d'un SMS qui n'a jamais été retrouvé, qui au final n'a jamais existé.
25:49Mais Aurélien, lui, il a toujours été droit dans ses bottes.
25:51Il a dit oui, une fois, en gros, où il y avait eu une brimade de la part de Annie Toinon envers Johan.
25:58Et en gros, sur le ton de la rigolade, il l'a reconnu.
26:01Il a dit, moi j'ai dit ça à Johan pour le faire rire et qu'il arrête de pleurer
26:05parce que des fois, il appelait son frère ou sa soeur en pleurant en disant,
26:08maman, elle m'a fait ça en quelque sorte.
26:11Donc oui, il l'a reconnu, il n'a jamais nié d'avoir pu dire ça sur le ton de la rigolade à son frère.
26:16Donc voilà, ce sont des propos, il va dire, j'ai dit ça, mais c'était juste pour rigoler, c'est ce que vous nous dites.
26:22Oui, tout à fait.
26:23Maître Vincent Giraud, autre question.
26:26Alors, les éléments incriminants, on va les appeler comme ça, si je puis dire.
26:29Il y a le sang sur le t-shirt de Johan.
26:33Il y a du sang sur une sacoche qui appartient à Aurélien.
26:36Là aussi, question.
26:38Alors, il y a sang et sang, parce que voilà, on parle d'une tâche de sang.
26:43A chaque fois, ce sont des tâches qui sont minuscules,
26:47où il a été très très compliqué pour les experts de pouvoir en tirer de l'ADN de la mère.
26:53C'était vraiment, il disait, des particules extrêmement faibles.
26:57Et à aucun moment, il y a eu des résultats qui ont été très clairs.
27:00Et c'était évidemment insuffisant, parce qu'il ne faut quand même pas oublier
27:03qu'elle a eu de nombreux croux au niveau du visage.
27:06Il y avait du sang partout dans la pièce.
27:08Et on n'a rien trouvé, que ce soit dans les voitures, que ce soit sur Johan ou Aurélien,
27:14sur les sacs, sur les t-shirts, de sang de la mère, à part une infime goutte.
27:19Et je vous dis, avec seulement quelques allèles minoritaires de Annie Toinon.
27:24Donc, c'était évidemment insuffisant.
27:25Il vivait là-bas quand même, Johan Toinon, il ne faut pas l'oublier.
27:27Il vivait avec sa mère.
27:28Je suis d'accord.
27:29Mais c'est important ce que vous dites.
27:31Effectivement, de préciser qu'il y a du sang, mais il y a sang et sang, ce que vous avez dit.
27:35Ce sont des micro-tâches et elles n'appartiennent pas à la mère.
27:38Donc, on peut évidemment se poser des questions.
27:39Est-ce qu'il y a de l'ADN ou des traces palmaires ou des empreintes digitales précises sur le corps de la mère
27:48ou bien sur cette barre de fer, des traces des deux garçons ?
27:52Alors, sur la barre de fer, non.
27:54Il n'y a pas eu de traces ADN des deux garçons, mais du père.
28:00Après, il s'en est expliqué en disant qu'évidemment, c'était une barre qui avait pu se retrouver sur l'exploitation
28:08parce qu'on a retrouvé des barres qui étaient un peu similaires.
28:10Mais il n'y a pas le moindre ADN des deux garçons sur cette barre de fer.
28:13Et sur le corps de la maman ?
28:15Non plus.
28:17Ils expliquaient qu'il y avait à des moments des allèles minoritaires du père également,
28:24mais ils vivaient aussi ensemble.
28:26Donc, c'est vrai que c'est tout ça qui a été très compliqué.
28:28Il ne faut pas oublier que Joanne et M. Bernard Toinon vivaient avec Mme Annie Toinon.
28:32Donc, ce n'était pas étonnant qu'il y ait un peu d'ADN,
28:36mais rien de très important en faveur de Joanne Toinon.
28:44C'est très éclairant ce que vous dites, M. Marion Vincent Giraud,
28:47parce qu'effectivement, là, on a un tableau à peu près complet des investigations
28:51et on s'aperçoit qu'on est en carrefour.
28:53On a vraiment du mal à savoir ce qui s'est passé dans cette maison.
28:57Jean-Yves Moulin, vous êtes journaliste de Faits Divers,
29:00vous avez suivi toute cette affaire pour le journal Le Progrès.
29:04Alors, un mot sur les déclarations d'Aurélien,
29:07parce que lui, il livre une autre piste et il dit
29:10c'est mon père qui a fait ça, c'est le père de famille qui a fait ça.
29:13Oui, tout à fait.
29:15On a fait un peu porter la suspicion sur le mari d'Annie Toinon.
29:20Alors, ça paraissait quand même un peu gros
29:23et au niveau des charges, il n'y avait pas grand-chose.
29:26Mais c'est vrai qu'il aurait pu, avec quel mobile ?
29:29Bon, mais c'est vrai qu'après, il était avec une autre dame, alors peut-être.
29:33Mais ce n'était pas vraiment évident quand même,
29:36faire porter la charge sur M. Toinon.
29:39Mais ça existait, ça existait.
29:41Vous dites une autre dame ou une maîtresse ?
29:45Non, il n'avait pas une maîtresse.
29:47Je ne suis pas dans le secret des lieux.
29:49Il n'avait pas une maîtresse à ce moment-là.
29:51Mais c'est vrai qu'il se rapprochait d'une voisine.
29:55Et d'ailleurs, je pense qu'ils vivent ensemble maintenant.
29:58Enfin, du moins, ils ont vécu ensemble à un moment.
30:01Mais je ne pense pas qu'il avait une maîtresse.
30:04Johan et Aurélien vont être jugés.
30:07Annie Toinon, l'énigme familiale de la vieillère.
30:10Si tu dénonces pas ton frère, on garde ta sœur.
30:13Elle accouchera en prison.
30:15L'enquête de l'heure du crime, on se retrouve dans un instant sur RTL.
30:29Retour dans l'heure du crime, sur l'affaire Annie Toinon.
30:32Dans la Loire, en 2010, cette agricultrice, 56 ans,
30:35retrouvée tuée à coups de barres de fer dans son lit.
30:38Deux fils suspectés.
30:40Quatre ans plus tard, ils sont jugés.
30:42Vendredi 7 février 2014, Aurélien Toinon, 28 ans.
30:47Cheveux blonds, trapus, athlétique.
30:49Et Johan, 27 ans, qui lui ressemble en dépit de ses cheveux châtains,
30:53sont devant la cour d'assises de la Loire, à Saint-Etienne.
30:55Ils comparaissent libres.
30:57Ils démentent avoir tué leur mère.
30:59Johan dit avoir raconté tout et son contraire sous la pression des gendarmes.
31:03Les vidéos des gardes à vue sont diffusées.
31:05Au lieu de la pause légale, Johan est effectivement questionné hors caméra par les enquêteurs.
31:11C'est juste après cet entretien qu'il aurait accusé son frère.
31:15« On me disait, on sait que c'est ton frère qui l'a fait.
31:18Si tu ne le dénonces pas, on garde ta sœur et elle accouchera en prison », raconte Johan.
31:25Aurélien nie franchement avoir perpétré le meurtre.
31:27S'il a aujourd'hui honte d'avoir frappé un jour son grand-père,
31:31il s'étend sur le mauvais climat qui régnait à la ferme.
31:34Lui et Johan étaient devenus en quelque sorte des têtes de Turcs.
31:38Il s'est alors réfugié dans le travail, son frère dans le cannabis et l'alcool.
31:42Après une semaine de procès, les jurés déplorent le manque de preuves.
31:47Les deux frères sont acquittés.
31:49La salle applaudit.
31:51Bernard Toinon, le père de famille, quitte la salle sans se retourner,
31:55entouré de ses huit frères et sœurs.
32:01Je précise qu'il va y avoir un procès, un appel.
32:03Tout peut se jouer un appel.
32:05L'enjeu est énorme.
32:06Ce sont les deux seuls suspects dans cette affaire.
32:08On n'a pas retrouvé d'autres suspects.
32:10Pas de maraudeurs, pas de voyous qui seraient passés par la ferme.
32:14Ils sont très exposés, Johan et Aurélien.
32:17Maître Marion Vincent Giraud, vous êtes avec nous depuis le début de cette émission.
32:21Avocate à Lyon, avocate avec maître Anne Guillemot de Johan Toinon.
32:25Il va y avoir un procès, un appel.
32:27On va y revenir.
32:28Pourquoi pour l'instant les jurés ont-ils acquitté Johan et Aurélien ?
32:32Parce qu'on peut dire qu'ils reviennent de loin ces deux garçons.
32:35Oui, ils reviennent de loin et ils ont été acquittés
32:38parce qu'il n'y a rien dans ce dossier qui les incrimine directement.
32:42Il y a beaucoup de rumeurs,
32:44beaucoup d'impressions du juge d'instruction et des enquêteurs.
32:48Mais concrètement, nous n'avons rien qui peut les relier au crime de leur mère.
32:53Les experts ne sont pas à la fête à ce procès.
32:56Il n'y a qu'un seul exemple qui m'a frappé,
32:58c'est qu'on n'a jamais réussi à déterminer l'heure du crime.
33:02C'est un moment capital et on ne l'a pas dans le dossier.
33:06Oui, tout à fait.
33:07On a des experts qui n'arrivent pas à se mettre d'accord.
33:10On a une autopsie qui est faite,
33:12qui nous donne en heure de 5h15 à 7h15, ce qui est énorme.
33:16On a eu beaucoup d'erreurs qui ont été faites dans cette enquête.
33:19Par exemple, vous avez pu le souligner,
33:22la barre de fer qui a été retrouvée sous le corps d'Anitouanon
33:25que au moment de la levée du corps.
33:27Vous n'avez même pas essayé de chercher directement au moment des faits.
33:32Il y a eu beaucoup d'erreurs et surtout des experts
33:35qui n'arrivent pas à se mettre d'accord sur pas grand-chose.
33:37Oui, beaucoup de difficultés dans cette enquête.
33:39Et vous avez deux accusés, 28 ans, 27 ans,
33:42qui racontent quand même que le climat familial était oppressant.
33:48Ce n'était pas toujours très rose pour eux.
33:50Ces deux garçons se sentaient très mal dans cette famille.
33:53Oui, c'était compliqué pour eux.
33:56Parce que c'est vrai qu'à la base,
33:58ils ne devaient pas être adoptés par la famille Toinon.
34:00C'était seulement Yannick et Adeline.
34:02Et l'État polonais a indiqué que c'était soit les quatre, soit personne.
34:07La famille Toinon est revenue à six à la place de quatre.
34:10Donc, ça a été un peu compliqué pour Joanne et Aurélien,
34:13qui n'étaient pas désirés, soyons honnêtes, au début.
34:16Mais après, ils ont essayé de faire leur place.
34:19C'était une famille où l'amour n'était pas très démonstratif,
34:23avec un père qui travaillait énormément, qui était très absent,
34:26et une mère qui faisait un peu comme elle pouvait
34:28pour notamment cacher son alcoolisme à tout le monde
34:31et pour gérer les quatre enfants toutes seules.
34:34Ce qu'ils racontent, ces accusés,
34:36parce que ça aussi, je suis sûr que ça a joué sur les jurés,
34:39c'est justement cette existence.
34:40Vous dites qu'ils n'étaient pas désirés.
34:42C'est vrai, on leur fait sentir sans arrêt.
34:44Ce sont les deux derniers, les vilains petits canards,
34:46comme on dit parfois.
34:48Mais ce qu'ils racontent, ces deux garçons,
34:50ce sont des enfants, des adolescentes qui sont en miettes.
34:53Il n'y a pas d'autre terme.
34:55Ah oui, c'est le bon mot.
34:57C'est vrai qu'eux, ils ont quand même été...
35:00Ils étaient nés d'une mère qui était prostituée.
35:04À qui ces enfants avaient été arrachés.
35:06Ils ont fait plusieurs orphelinats.
35:08Je crois que Johan Troinon avait fait trois orphelinats
35:10avant d'arriver en France quand il avait sept ans.
35:12Donc oui, ils avaient une enfance en miettes
35:14et ils sont arrachés à leur pays d'origine
35:16pour arriver en France
35:18où il y avait un vrai racisme
35:20dans le village où ils étaient.
35:22Notamment le grand-père paternel ne se gênait pas
35:24pour leur dire, dégagez, vous êtes des sales Polacks.
35:26Retournez d'où vous venez.
35:28C'est vrai que ça a été très compliqué pour eux.
35:30Ils espéraient arriver dans une famille aimante
35:32et c'était une famille où ça a été
35:34un peu difficile de s'adapter
35:36avec ces quatre enfants qui débarquaient
35:38du jour au lendemain.
35:40C'est un procès qui est dans une plongée
35:42dans cette famille, dans l'univers de cette famille.
35:44C'est souvent comme ça, les procès d'assises.
35:46Et là, on lève le voile sur des existences,
35:48sur des personnes qui se sont croisées,
35:50sur des regrets, sur des hasards.
35:52Jean-Yves Moulin, vous êtes avec nous
35:54dans cette heure du crime, journaliste fédiversier.
35:56Vous avez suivi toute cette affaire
35:58pour le journal Le Progrès, le grand journal de Lyon.
36:00Jean-Yves Moulin,
36:02racontez-nous, selon vous, cette ambiance à ce procès.
36:04Tout le monde est là.
36:06Tous les enfants sont là.
36:08Monsieur Toineau est là.
36:10Déjà, ce que je peux vous dire sur cette affaire,
36:12sur l'ambiance du procès,
36:14c'est déjà un procès contre les gendarmes.
36:16Parce que l'enquête a été tellement mal menée
36:18dans tous les sens du terme.
36:20Le procureur l'a dit,
36:22l'instruction l'a dit aussi.
36:24C'est un peu le procès des gendarmes.
36:26Mais ce n'est pas non plus
36:28complètement électrique.
36:30Il n'y avait pas de cris, il n'y a pas de pleurs.
36:32On reste quand même serein.
36:34On s'explique, on parle.
36:36Alors, il y a Johan et Aurélien,
36:38j'ai dit que c'était compliqué pour eux et qu'ils racontaient
36:40une enfance difficile, mais malgré tout,
36:42on sent ce procès qu'ils défendent leur mère.
36:44Oui, ça restait leur maman.
36:46Même si c'était la maman
36:48adoptive, c'était leur maman.
36:50Et d'ailleurs, il y a le troisième frère qui,
36:52je l'ai revu tout à l'heure aussi,
36:54il dit, arrêtez de dire
36:56que c'est notre maman adoptive.
36:58C'est notre maman.
37:00Deux frères rejugés, deux ans plus tard.
37:02Annie Toinon, l'énigme familiale
37:04de la vieillère. Mon épouse
37:06était adorable. Ce que je n'ai
37:08jamais compris, c'est comment
37:10ses enfants l'ont traité.
37:12L'enquête de l'heure du crime, c'est tout de suite sur RTL.
37:1614h15, c'est l'heure du crime
37:18sur RTL.
37:20L'heure du crime.
37:22Jusqu'à 15h sur RTL.
37:24Dans l'heure du crime, aujourd'hui,
37:26le meurtre d'Annie Toinon en 2010.
37:28Une agricultrice dans la Loire,
37:30massacrée à coups de barres de fer.
37:32Deux de ses fils acquittés aux Assises
37:34en 2014, rejugés en appel
37:36deux ans plus tard.
37:38Jeudi 18 février 2016,
37:40les frères Toinon, Aurélien,
37:4230 ans et Johan, 29 ans,
37:44sont devant la cour d'Assises du Rhône
37:46à Lyon. Leur père, l'agriculteur
37:48Bernard Toinon, les accable.
37:50Mon épouse était adorable.
37:52Ce que je n'ai jamais compris, c'est comment
37:54ses enfants l'a traité, dit-il.
37:56L'enquête est épinglée
37:58pour ses carences.
38:00Après 11 jours d'audience,
38:02les frères sont à nouveau
38:04acquittés.
38:06Aurélien et Johan Toinon,
38:08libres, vont quitter la Loire.
38:10Ils vont alors habiter ensemble
38:12en Bourgogne et se faire oublier
38:14pour la justice. La mort d'Annie
38:16Toinon reste une affaire
38:18non résolue.
38:20Je sais que je suis quelqu'un de très renfermé.
38:22Je ne montre pas mon émotion.
38:24Là, les larmes sont sorties, oui.
38:26Je me suis effondré, oui.
38:28J'ai même presque
38:30fait un petit mal.
38:32Mes jambes se sont coupées, je me suis assis
38:34et je me suis vraiment effondré en larmes.
38:38La voix d'Aurélien Toinon,
38:40le fils, l'un des fils
38:42d'Annie Toinon, pour un épisode de l'émission
38:44Enquête criminelle diffusée sur W9
38:46et il commentait
38:48le moment où il a appris que sa mère
38:50était morte.
38:52Maître Marion Vincent Giraud,
38:54vous nous éclairez depuis le début de cette émission sur cette affaire.
38:56Vous êtes l'une des avocates
38:58de Johann Toinon
39:00dans ce dossier.
39:02Il y a ce deuxième procès
39:04à quitter à nouveau.
39:06Ce n'est pas rien du tout.
39:08Tout était remis en jeu.
39:10Le père des garçons,
39:12Bernard Toinon,
39:14va être très virulent vis-à-vis de ses fils
39:16dans ce procès.
39:18Oui, tout à fait. C'est vrai qu'en première instance
39:20on va dire qu'il était moins virulent
39:22et au deuxième procès, ça a été
39:24un peu plus compliqué. Il a vraiment eu une prise de partie
39:26contre ses fils,
39:28à les attaquer
39:30sur ce décès-là
39:32de leur mère.
39:34On a eu un vrai changement qui a été très compliqué
39:36à vivre pour les deux fils.
39:38Qu'est-ce qu'ils sont devenus ?
39:40Ces ex-accusés ?
39:42Ces ex-condamnés aussi ?
39:44Ces ex-condamnés en première instance,
39:46et puis là voilà, à quitter.
39:48C'est moi qui fais une erreur.
39:50À quitter lors des deux procès.
39:52Qu'est-ce qu'ils deviennent ces deux ex-accusés ?
39:54Aux dernières nouvelles,
39:56c'est vrai que je n'ai plus trop de contacts
39:58avec M. Johan Toinon et je peux comprendre
40:00qu'il veuille tourner la page
40:02de cette phase-là très douloureuse de sa vie.
40:04Aux dernières nouvelles, il avait monté une société
40:06dans les brocantes
40:08et après, il avait trouvé un travail
40:10de salarié dans la manutention.
40:12Il est toujours en contact
40:14avec son frère Aurélien. Je crois même
40:16qu'aux dernières nouvelles, ils vivaient toujours ensemble.
40:18Ils sont toujours ensemble
40:20et ils évoluent. Je ne connais pas leur vie
40:22personnelle, mais d'un point de vue travail,
40:24c'est un peu leur situation.
40:26Qu'est-ce qu'elle raconte finalement cette histoire,
40:28cette enquête
40:30et puis ces procès ?
40:32Ils ont bénéficié,
40:34les accusés à l'époque,
40:36des carences et des abus
40:38peut-être même de l'enquête.
40:40Oui, tout à fait.
40:42Ils ont été désignés très rapidement
40:44à cause des rumeurs du village.
40:46C'était forcément eux, ça ne pouvait être personne d'autre.
40:48Il n'y avait pas vraiment eu de recherche
40:50sur quelqu'un d'autre. On s'est vraiment
40:52focalisé assez rapidement sur ces deux-là.
40:54Alors oui, on a mis en garde à vue
40:56les quatre enfants et le père, mais très rapidement
40:58tout a tourné autour d'Aurélien et Joanne.
41:00On a vérifié qu'il n'y avait pas
41:02un SDF dans le coin qui aurait pu passer,
41:04mais ça ne tenait évidemment pas la route
41:06et on n'a pas vraiment cherché à côté.
41:08Ils ont subi la rumeur
41:10du village et que c'était forcément
41:12eux et personne d'autre.
41:14Jean-Yves Moulin, vous êtes également avec nous,
41:16l'un de nos invités dans l'ordre du crime,
41:18journaliste de Faits Divers. Vous avez suivi toute cette affaire
41:20pour le journal Le Progrès. Je crois que c'est dans
41:22le journal Le Progrès,
41:24je crois qu'il y avait une interview
41:26d'Aurélien.
41:28C'était neuf ans plus tard, neuf ans après
41:30l'acquittement, double acquittement,
41:32il faut bien le préciser.
41:34Aurélien disait ne pas vouloir
41:36dénoncer à Johan
41:38son frère qu'il avait pourtant dénoncé.
41:40Oui,
41:42et puis c'est vrai qu'entre Johan
41:44et Aurélien, il y avait un rapport.
41:46Aurélien, c'était
41:48le ménire, costaud, fort
41:50et il dominait un peu son petit frère
41:52qui le suivait et qui l'appréciait
41:54quelque part.
41:56Il y avait ce rapport entre les deux,
41:58ils étaient différents et Johan était un peu
42:00en dedans. Donc même
42:02quand il y avait des problèmes
42:04liés à l'affaire,
42:06il y avait toujours cet équilibre entre Aurélien
42:08qui était droit dans ses bottes, costaud
42:10et Johan qui était à côté de lui
42:12et qui se reposait un peu sur lui,
42:14il faut le dire.
42:16Maître Marion Vincent Giraud, je vais vous poser
42:18une question très difficile. Ce n'est pas sûr que vous puissiez y répondre
42:20ou que vous vouliez y répondre d'ailleurs.
42:22Est-ce que c'est forcément dans la famille
42:24qu'il y a l'auteur
42:26de ce crime ?
42:28Honnêtement, je n'en ai aucune idée.
42:30Je n'en ai strictement aucune idée.
42:32C'est peut-être le père
42:34avec cette histoire financière.
42:36Parce que c'est vrai qu'il y a eu
42:38une donation au dernier vivant,
42:40les enfants n'allaient avoir
42:42vraiment pas grand-chose. Donc quand on a retenu un mobile
42:44soi-disant financier pour les enfants, évidemment, ça n'a jamais
42:46tenu une seule seconde lorsqu'on a eu accès
42:48au document financier. Mais peut-être pas.
42:50Honnêtement, je n'ai pas la moindre idée.
42:52Je suis persuadée, moi, que
42:54Johan et Aurélien sont innocents.
42:56Par contre, est-ce que ça serait quelqu'un d'autre
42:58dans la famille ? Je l'ignore totalement.
43:00Est-ce que ça serait quelqu'un d'autre, tout simplement,
43:02qui serait passé par là ? C'est une possibilité ?
43:04Vous disiez tout à l'heure que ces pistes
43:06du rôdeur, elles n'ont pas été explorées
43:08comme elles auraient dû l'être.
43:10Alors, peut-être pas un rôdeur,
43:12mais peut-être quelqu'un, je ne sais pas,
43:14de la famille plus éloignée
43:16de M. et Mme Toinon.
43:18Pour une rancœur passée qu'on ignore,
43:20on ne sait pas. Cette piste n'a jamais été
43:22cherchée, elle n'a jamais été
43:24explorée, donc on l'ignore totalement.
43:26On ne saura sans doute jamais.
43:28M. Moulin, effectivement, c'est toujours
43:30en mystère, parce que dans cette affaire, il faut le dire,
43:32il n'y a pas de coupable, c'est un cold case, finalement.
43:36La question reste,
43:38et en reprenant mes notes,
43:40j'ai terminé en me disant
43:42qu'on a écarté la piste du rôdeur.
43:44Et vous voyez, maintenant,
43:46on se dit, mais après tout, pourquoi pas ?
43:48Ce matin-là, il faisait chaud,
43:50c'est des endroits où il y a
43:52peu de gens qui circulent et puis ce n'est pas si
43:54visible. Tout le monde avait quitté la ferme
43:56sauf elle, pourquoi pas un crime de rôdeur ?
43:58Non, mais je vous dis ça maintenant.
44:00Alors, bien sûr, les gendarmes nous ont
44:02dit tout le temps, toutes les portes ont été
44:04fermées, sous-entendu, il n'y avait
44:06pas d'autre piste que celle des deux frères.
44:08On nous a toujours dit ça.
44:10Peut-être qu'il y avait des portes
44:12entreouvertes, je ne sais pas.
44:14Point d'interrogation, donc.
44:16Merci beaucoup Jean-Yves Moulin et Maître Marion
44:18Vincent Giraud d'avoir été les invités
44:20de l'Ordre du Crime. Merci à l'équipe de l'émission,
44:22rédactrice en chef Justine Vignot, préparation
44:24au Sarthea de Turcay,
44:26réalisation en direct.
Recommandations
43:34
|
À suivre
50:05
48:13
49:00
42:54