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  • 30/05/2025
Avec Karine Le Marchand

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##SUD_RADIO_MEDIA-2025-05-30##

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Transcription
00:00Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
00:05Bonjour à toutes et à tous et bonjour Gilles.
00:07Est-ce que vous avez une ambition intime ?
00:09Est-ce que vous voudriez vous présenter à la présidence de la République ?
00:13Direction de Sud Radio peut-être ?
00:16Pourquoi pas ?
00:16Je me confierais sur le canapé.
00:18Voilà, donc une ambition intime, la relève.
00:21Karine Lemarchand sera notre invitée, journaliste productrice.
00:24C'est dimanche prochain, nouvelle salve.
00:27Elle salve quatre nouveaux politiques qui vont passer sur le canapé.
00:33Enfin, ce n'est pas le canapé d'ailleurs, ils sont dans des fauteuils de Karine Lemarchand
00:36avec une émission assez étonnante.
00:38Jordan Bardella, Gérald Darmanin, Sandrine Rousseau et Fabien Roussel.
00:42Elle a un vrai talent de confesseuse.
00:45Moi j'étais très surpris par l'émission.
00:47Vous verrez, il y a des reportages cette année.
00:48Absolument, oui, non, non, c'est très fort.
00:50On va en parler avec elle dans un instant.
00:52Parce que je pensais à la maman de Darmanin, qui est au ministère.
00:57Alors, ça vaut son besoin de cacahuètes, l'empontage.
01:00On va passer tout de suite au zapping.
01:06Vous avez vu, sur les routes et les gares, la France fait le pont.
01:10Puisque les enfants ont le droit de faire le pont ce week-end.
01:14Il n'y a que nous qui sommes sur le vrai pont du travail.
01:17Alors, en zapping, du coup, je vous ai fait un zapping un peu détente.
01:23Parce que tout le monde est en week-end.
01:25Alors, demain, c'est le grand soir.
01:27Demain, tout le monde attend le PSG.
01:29Vous n'êtes pas à Munich ?
01:30Non, je ne suis pas.
01:31On ne m'a pas envoyé là-bas.
01:33On aurait pu faire une émission sur la télévision allemande.
01:36Absolument.
01:36Sur les reportages.
01:38Bon, on demandera à nous envoyer à Munich.
01:42Mais c'est vrai qu'il y a beaucoup de gens qui se sont organisés.
01:44Après, les places se revendent à un prix complètement dingue.
01:47Je vais vous en parler tout à l'heure.
01:49Mais déjà, vous avez des portraits de fans du PSG sur toutes les chaînes.
01:55Tout le monde s'est mis en ordre de marche.
01:56Y compris M6, qui va diffuser demain soir la rencontre avec Canal+.
02:01Ils ont rencontré Kamal.
02:03Alors, Kamal, lui, il a décidé de ne pas aller au mariage de son cousin.
02:06Le final de Ligue des champions, ce n'est pas tout le temps.
02:09Un mariage aussi, mais voilà.
02:10Mon cousin, forcément, il se mariait du coup le week-end de la finale.
02:15C'était prévu depuis janvier.
02:17Mais voilà, quand j'ai vu le PSG en finale, c'était naturel pour moi d'aller l'expliquer
02:22que je ne pourrais pas venir à son mariage, ce qui est quand même fou.
02:26Parce qu'en plus, je m'entends très, très bien avec lui.
02:28On a grandi ensemble à La Réunion.
02:30Mais franchement, il comprend.
02:31Il comprend parce que le PSG, c'est une histoire d'amour.
02:34Il aurait fallu juste que je regarde le match.
02:37Ici, mais non, je ne peux pas.
02:39Je ne peux pas, je ne peux pas.
02:40Je suis obligé d'aller à Paris pour le vivre avec les supporters parisiens.
02:44Voilà un petit coucou à Joseph qui travaille ici, qui a pris sa voiture et qui est en route pour Munich.
02:49Donc peut-être qu'il écoute sur le radio.
02:51Je ne sais pas si on a reçu dans la partie à l'Alsace.
02:53Avec le dap plus, Gilles, enfin.
02:55Donc peut-être un coucou Joseph.
02:59Donc voilà.
03:00Bon, c'est déjà la fin de la première semaine de Roland-Garros, avec de nombreux matchs.
03:05Et puis, on a fêté déjà la semaine dernière.
03:08C'était Rapha, Raphaël Nadal.
03:11Mais les festivités continuent.
03:12Ils ont fait un truc génial.
03:14C'est que dans l'allée centrale de Roland-Garros, ils ont mis un micro.
03:18Et vous pouvez enregistrer un message pour Raphaël Nadal.
03:20Et tous les messages lui seront donnés.
03:23Et Instagram diffuse certains de ses messages sur le site de la Fédération.
03:27où on écoute plusieurs messages qui ont été faits pour Raphaël Nadal.
03:30Rapha, on t'aime.
03:31Souviens-toi que tu es le meilleur joueur de Terre battue.
03:34Et Paris ne t'oubliera pas.
03:35Merci beaucoup, Rapha.
03:37Je te m'en souviens.
03:38Allez.
03:39Oh, Rapha.
03:41Tu es vraiment le meilleur.
03:43Que ce soit en joueur, mais surtout en tant qu'homme.
03:46Ça fait plus de dix ans que je viens ici pour te voir.
03:48Et ça va tellement me manquer.
03:50Hola, Rapha.
03:51Te quiero mucho.
03:52Tu eres le numéro un pour toujours.
03:55Message pour Rapha.
03:56Rafa, j'espère qu'il s'enjie de sa vie rétire.
03:58Et j'espère qu'il puisse être un coach pour quelqu'un d'autre.
04:03Merci, Rapha.
04:04En 2005, étant en situation de handicap, je découvre Raphaël Nadal.
04:08Vingt ans plus tard, en 2025, sorti de l'hôpital,
04:11je suis ici à Roland-Garros pour célébrer une légende.
04:13Merci, Rapha, pour toutes ces émotions.
04:15Merci pour le bonheur que tu nous auras donné pendant toutes ces années.
04:18Je garde tous les meilleurs moments avec moi, particulièrement la finale 2022.
04:22Merci, Rapha.
04:23Merci, Rapha.
04:25Merci pour tout.
04:26Te quiero, Rapha.
04:27Te quiero, Rapha.
04:29C'est une bonne idée, je trouve, de laisser un micro.
04:31On peut aller enregistrer.
04:31C'est fou l'émotion qu'il suscite.
04:35Parce qu'il n'y a pas beaucoup de joueurs.
04:36Il y a fait des rares, mais dans la nouvelle génération, je ne suis pas sûre qu'il y ait...
04:40L'émotion, pas pour tout le monde.
04:41Parce que vous tapez le bon coin, Rapha, et vous pouvez acheter...
04:44Acheter des t-shirts, mais très cher.
04:46Très cher, très cher.
04:47Vous auriez revendu, vous, un t-shirt événementiel comme ça ?
04:50Non, non, non.
04:50Moi, ça me choque que ça soit revendu.
04:52C'est revendu jusqu'à plus de 1 000 euros, 500 euros sur le bon coin.
04:56Alors, vous pouvez en faire fabriquer.
04:58Merci, Rapha.
05:00Et puis voilà.
05:02Alors, ce son va beaucoup vous plaire, Valérie.
05:05C'est notre chouchou.
05:06C'est Christophe Mercier.
05:08Vous savez, notre hygiéniste qu'on avait reçu.
05:11Ici, les auditeurs nous avaient beaucoup écrit.
05:14Alors, on était au Journal de la Santé sur un sujet qui va être d'actualité dans les beaux jours qui viennent.
05:19Voilà, c'est un nid à micro.
05:20Il est super heureux, notre hygiéniste.
05:22La piscine.
05:23Ah oui.
05:23La piscine, c'est un lieu collectif.
05:25On n'est pas tout seul.
05:26Donc, ça veut dire, c'est un lieu où toutes les hygiènes se mélangent.
05:30Et à partir de là, les risques infectieux sont nombreux.
05:32Alors, il y a quand même une obligation, enfin en tout cas théorique.
05:35Je ne sais pas, vous allez nous en dire plus.
05:36C'est de prendre la douche quand on arrive à la piscine avant de rentrer dans le bassin.
05:39La douche va éliminer quoi ?
05:40La sueur, les peaux mortes, les cosmétiques.
05:43Parce que tous ces produits, par exemple, les cosmétiques, les crèmes solaires,
05:48elles peuvent faire des réactions chimiques avec le chlore qu'il y a dans l'eau.
05:50Ça va produire des chloramines.
05:51Et tout ça, ça peut générer des allergies, des irritations cutanées.
05:56Donc, c'est hyper important de passer sous la douche.
05:58C'est incroyable, non ?
06:01Oui, oui, si, si.
06:02Moi, je suis...
06:03Ah oui, ah oui.
06:03Vous lisez son livre, vous ne faites plus rien.
06:06Mais il est incroyable.
06:08Cet homme est incroyable.
06:10Et je ne vois pas beaucoup de gens quand je vais à la piscine qui prennent des douches.
06:13Normalement, on doit passer par la douche quand on va dans les piscines publiques.
06:17Oui, mais même dans les piscines d'hôtels, ils arrivent.
06:20Ça dépend.
06:21Non, pas trop.
06:22Non.
06:22On ne fréquente pas les mêmes sujets.
06:23Non, c'est sale.
06:24Je n'y vais pas.
06:26Avec l'été, il y a Roland-Garros.
06:28Il y a le match du PSG dont on parlait.
06:30De nombreux concerts.
06:32Résultat, vous voyez, on est connecté.
06:34Il n'y a jamais eu autant de fraude de billetterie.
06:37C'est la fraude à la mode.
06:39Et le record a eu lieu la semaine dernière.
06:41Vous savez, il y avait un concert de Juul à Marseille et au Stade de France de Paris.
06:46Alors là, les faux billets ont inondé le marché, mais c'est un vrai marché, la revente de billets.
06:54Reportage sur TF1.
06:55Juliette recherchait trois places pour un concert de Juul.
06:58L'événement affiche complet.
07:00Elle cherche donc une autre solution en ligne.
07:02J'avais vu quelqu'un qui disait « je revends des places pas chères ».
07:06Donc bêtement, j'ai suivi, j'ai envoyé un message et j'avais vraiment toute son identité.
07:11Donc du coup, je me suis dit « jamais de la vie, entre guillemets, je pourrais me faire arnaquer ».
07:16En confiance, elle transfère 150 euros sur le compte de l'escroc qui disparaît quelques heures plus tard, sans envoyer la moindre place.
07:26Ce concert a donné lieu à plus de 500 plaintes pour escroquerie.
07:29Un record en France.
07:31Pour les concerts les plus prisés, les fraudeurs se connectent massivement dès la mise en vente des billets et saturent les sites officiels.
07:38Les files d'attente, trop longues, découragent les clients.
07:42Au profit des sites de revente, créés de toutes pièces par les pirates.
07:46Un des géants de la billetterie en ligne affirme même déjouer jusqu'à 200 millions d'attaques par semaine.
07:52Une fois en possession des billets, les escrocs les revendent sur des sites éphémères, devant les salles de concert ou sur les réseaux sociaux.
07:59Le système permet aux arnaqueurs d'empocher des sommes astronomiques.
08:03Plus de 2 millions d'euros au Royaume-Uni pour une série de concerts d'Oasis en fin d'année dernière.
08:07C'est fou, hein ?
08:09Vous imaginez que la fausse billetterie a rapporté 200 millions d'euros alors que tout ça ne va pas à Oasis et ne va pas aux organisateurs du concert.
08:22C'est très compliqué en plus de s'en prémunir.
08:25Oui, totalement dingue ce sujet de TF1.
08:28Bon, ce soir en prime sur France 5, c'est le grand concert de l'orchestre philharmonique de Villienne.
08:34C'est rare qu'il y ait de la musique classique en prime time.
08:38Du coup, je vous ai mis un extrait de ce grand concert de l'orchestre philharmonique qui a plus de 180 ans.
08:44Mais ils n'ont pas 180 ans, ceux qui jouent ça.
08:46Non, ceux qui jouent n'ont pas 180 ans.
08:48Non, vous l'avez compris.
08:51Et donc, je vous ai mis un petit adagio comme ça si vous êtes dans les bouchons.
08:55Adagio de qui ?
08:56Non, ce n'est pas d'Albinoni, c'est de Barbier.
08:58Je savais que vous alliez me coincer et là, c'est un adagio de Barbier.
09:02Voilà.
09:04Je ne connais pas Barbier.
09:06Non, non, non.
09:16Ça nous met zen pour finir la semaine.
09:18Ben voilà, c'est...
09:20C'est rare que je vous mette de la musique classique.
09:23Oui, c'est très rare.
09:24Donc voilà, ça fait du bien.
09:25On aurait besoin peut-être d'un peu de dynamique pour entamer le week-end.
09:29On va l'avoir avec Karine.
09:29On va l'avoir avec Karine Lemarchand dans un instant.
09:32C'est Samuel Barbeur.
09:33Je ne connaissais pas, ce n'est pas Barbier, c'est Barbeur.
09:36Ah, j'ai dit Barbier, Barbeur.
09:36Oui, mais tout de suite, je me suis dit, mais non, pas Barbier.
09:39Je ne connais pas non plus Samuel Barbeur.
09:41Je suis désolée de cette inculture.
09:42C'est un adagio de Samuel Barbeur.
09:44Vous savez, c'était écrit sous la vidéo.
09:46Voilà.
09:48Karine Lemarchand avec nous dans un instant pour parler d'ambition intime.
09:52Une ambition intime qui revient et qui sera diffusée dimanche soir à 21h sur M6.
09:57A tout de suite.
10:00Sud Radio Média, l'invité du jour.
10:03L'invité du jour, c'est Karine Lemarchand.
10:05Bonjour, Karine.
10:06Bonjour à toutes et à tous.
10:08Voilà, régulièrement, depuis des visites.
10:10Voilà, ce sont des sujets divers et variés.
10:12On vous reverra sur votre documentaire.
10:14Sur l'émigration.
10:16La dernière fois, c'était les paysans, les agriculteurs.
10:19Et l'amour, le sexe.
10:20L'amour, le sexe.
10:21Et cette fois-ci, c'est une ambition intime qui revient.
10:24La relève.
10:25On était en train de vous dire, juste avant que ça commence,
10:27tout le bien qu'on avait pensé de cette émission.
10:29Sans flagornerie, parce que vraiment, on n'a pas eu droit aux émissions en entier.
10:34Mais franchement, moi, je suis assez épatée de plusieurs choses.
10:38C'est-à-dire de votre naturel, de la façon dont vous arrivez à faire parler ces quatre invités.
10:43On va revenir sur leur nom et la façon dont ils se confient.
10:46Donc, on va retrouver Gérald Darmanin, Sandrine Rousseau, Jordan Bardella et Fabien Roussel.
10:54Ils ont tous accepté tout de suite, du premier coup ?
10:56Alors ça, ils acceptent assez facilement, parce que c'est quand même une émission qui plaît.
11:01Mais il y a une chose entre accepter et donner des informations.
11:04C'est ça.
11:05Et après, il y a une espèce de no man's land qui dure plus ou moins quelques semaines avant que je m'énerve.
11:09Où je n'arrive pas à avoir le téléphone de leur mère, de leur soeur.
11:12Moi, j'ai besoin de faire une enquête au départ, en fait.
11:14Tout commence par une enquête de plusieurs mois.
11:17Et si je n'ai pas de téléphone, si je n'ai pas d'infos, ça ne marche pas.
11:19Il n'y a pas d'interdit.
11:21C'est-à-dire que Gérald Darmanin, sa mère est formidable.
11:25C'est un personnage.
11:26Il ne vous dit pas, je ne veux pas qu'il y ait ma mère.
11:28Sa femme, je crois que vous avez dit qu'elle avait longtemps hésité.
11:30Ah oui, là, ça a été difficile de voir sa femme.
11:31Complètement. Je suis allée déjeuner avec elle, je l'ai vue, etc.
11:35Elle avait très peur d'être instrumentalisée.
11:37C'est un couple où ils ne mélangent pas du tout la vie professionnelle et personnelle.
11:42Elle n'en a un peu rien à faire de la politique.
11:44Et elle subit quand même de bon gré, parce qu'il était déjà ministre quand ils se sont mariés.
11:48Mais elle veut vraiment faire la part des choses.
11:51Et elle ne veut pas être Bernadette Chirac avec son petit sac sur les genoux.
11:54Mon mari est formidable.
11:55Donc elle, elle dit quoi ?
11:56Vous voulez que je vous dise quoi ?
11:57Que je ne le vois pas ?
11:58Que j'ai mes enfants tout seul ?
12:00Qu'est-ce qu'il y a ?
12:01Non, vous ne voudrez pas.
12:01Je dis, bah si, dis la vérité, en fait.
12:05Et je dis, moi, ce que je veux, c'est ta vérité.
12:07Je veux te suivre dans la vérité.
12:08Mais moi, je ne serais pas maquillée.
12:09Je dis, tant mieux, il n'y a aucun problème.
12:10Si toi, tu l'assumes, moi, je préfère.
12:12Et en fait, on les a tournées vraies.
12:14Elle est hyper naturelle.
12:15Elle n'est pas maquillée.
12:16Pas du tout.
12:17Très simple.
12:18Mais c'est vrai qu'on rentre dans une intimité assez incroyable.
12:22Vous parlez même de sexualité avec Zandrine Rousseau à un moment.
12:24Oui, parce qu'elle le met dans son dialogue politique.
12:30C'est-à-dire que c'est parce qu'elle considère que la sexualité, notamment des femmes, et l'intimité des femmes, doit faire partie de l'éducation de tous, que je lui ai parlé de ça, en fait.
12:40Oui, c'est vous.
12:41C'est vous qui lui avez offert un petit cadeau qu'on va découvrir dans l'émission.
12:45Dans l'émission Dimanche.
12:46Mais il n'y a pas de tabou, en fait.
12:48Non.
12:49Comment vous les préparez ?
12:50Alors, vous dites que c'est une très longue enquête, mais après, vous n'avez pas de fiche.
12:53Non.
12:54C'est des questions...
12:54J'ai une oreillette, quand même.
12:55Ah, vous avez une oreillette.
12:56D'accord.
12:56J'ai une oreillette.
12:56Je peux rebondir sur des choses.
12:58Ça peut m'échapper.
12:59Je peux me planter sur une date, etc.
13:01C'est important que j'ai une oreillette.
13:02Si je dis, alors, 1997, j'entends.
13:03Et les questions, l'interview en elle-même, vous l'avez dans la tête ?
13:07Oui, oui.
13:08Vous l'avez en tête ?
13:08Je déroule un fil chronologique.
13:09Oui.
13:10Donc, je l'ai en tête.
13:11Vous êtes aidée aussi, vous appuyez sur les images.
13:13Et je ne les enchaîne pas.
13:14J'ai quand même trois semaines entre chaque tournage, parce qu'il faut que je me replonge
13:17dans 300 pages pour savoir exactement ce sur quoi j'ai envie de rebondir.
13:21Et en fait, on ne fait pas forcément l'émission qu'on a imaginée, parce que eux, dans
13:25la narration, nous racontent des choses qui sortent de ce qui était prévu.
13:28Mais par exemple, quand vous avez Jordan Bardella, votre première envie, c'est de lui
13:33faire parler de quoi ?
13:35Quand vous préparez l'émission, justement ?
13:36Comment un gamin, à l'âge de 16 ans, s'investit au Front National, alors qu'il vient d'une
13:43cité ? Comment est-ce qu'il a construit ses opinions politiques, alors que ses parents
13:49ne votent pas aussi peu ? Son père n'avait jamais voté avant de voter pour lui, d'ailleurs.
13:53Et sa mère votait à droite, droite modérée, on va dire, depuis toujours.
13:58Mais la politique ne faisait pas du tout partie de la conversation à table.
14:01comment un petit garçon qui est hyper timide, qui a du mal à parler aux adultes, aux
14:09enfants de son âge, qui n'a pas beaucoup de copains, comment est-ce qu'il arrive à
14:12devenir un tribun incroyable, une star sur les réseaux sociaux, en seulement 10 ans ?
14:18C'est fou !
14:19Vous, vous les connaissiez tous, avant ?
14:21Non.
14:21Gérald Darmanin, vous le disiez ?
14:22Je connaissais Gérald Darmanin, c'est tout.
14:24Je ne connaissais pas les autres.
14:25Non, non.
14:26Pas du tout.
14:26C'est bien de le dire, d'ailleurs.
14:27Je n'aime pas mentir, je n'aime pas faire semblant, je ne fais pas partie de ces
14:30journalistes.
14:31Mais c'est en intime de votre vie ?
14:32Non, non, quand même pas à ce point-là, mais je l'ai vu, maintenant, on va dire
14:38hors émission, je l'avais vu, je ne sais pas, cinq fois quand même.
14:41Donc voilà.
14:42Dans des conditions amicales.
14:44J'avais rencontré un dîner à l'époque, il était au budget, et je pense qu'il s'ennuyait
14:48un peu, il était tout jeune, ministre.
14:50Et donc, il avait un ami commun qui organisait des dîners de temps en temps au ministère
14:54avec des gens complètement différents pour faire aussi son réseau.
14:57Je l'avais rencontré à ce sujet-là.
15:01Après, on s'était revus, on s'était revus deux, trois fois.
15:05Après, quand il était ministre de l'Intérieur, il m'a dit, viens déjeuner au ministère,
15:09j'aimerais bien avoir ton avis.
15:10C'est quelqu'un qui prend toujours le pouls de la population.
15:12Et donc, une de ses phrases chérie quand il va à Tourcoing dans son fief, c'est de
15:18dire à la mère, qu'est-ce qu'ils disent les gens ?
15:20Pour lui, c'est très important de ne pas être hors sol et de toujours être proche
15:23des gens.
15:24Et donc, je pense que régulièrement, il invite à déjeuner ou il prend des verres comme
15:28ça avec des personnes dont l'opinion compte, surtout qu'ils ne mâchent pas leurs mots.
15:34C'est ce qu'il vous dit d'ailleurs au début de l'interview.
15:37Et c'est vrai qu'on découvre un Gérald Darmanin très différent.
15:42Il a un côté très dur parce que, comme il le dit, il vient souvent pour parler d'un
15:48budget, il a un caractère méditerranéen aussi.
15:51Mais qu'à Roubaix, les gens n'ont pas du tout la même image de lui.
15:55À Tourcoing, pardon.
15:56À Tourcoing.
15:58À Tourcoing, ils n'ont pas du tout la même image de lui parce qu'il est au contact de
16:03la population.
16:04Être mère, je pense que c'est la fonction qui est la plus sincère quand même.
16:08Moi, j'aime bien les gens qui sont mères.
16:10J'avoue.
16:10Et puis dimanche, ils vont découvrir la relation avec sa mère à la fois fusionnelle et elle
16:15qui est une mère à la fois possessive, qui lui donne, j'adore cette anecdote, elle
16:21continue à lui donner de l'argent de poche au cas où s'il n'y a pas envie.
16:26Il est fils unique du côté de sa maman, pas du côté de son papa.
16:30Et il a une mère, il dit qu'elle est trop.
16:34Il y a trop d'amour.
16:35Est-ce qu'il y a un point commun à tous ces quatre personnalités que vous en aviez
16:40fait précédemment aussi ? J'ai trouvé que cette séquence-là, ces quatre-là, je
16:45ne sais pas comment dire, étaient plus fluides.
16:46Vous aviez des gens peut-être plus sincères qui donnaient plus.
16:50Alors peut-être que ce sont les sujets, comme le disait tout à l'heure Gilles, hors
16:52antenne.
16:53En tout cas, ce sont des personnes pour qui le parcours personnel est complètement en
16:58phase avec leur investissement politique.
17:01Gérald Darmanin et Jordan Bardella, on sent en commun qu'ils se sont engagés.
17:05à l'âge de 16 ans en politique, vraiment parce qu'ils avaient des convictions très
17:10profondes.
17:11Ce qui est assez intéressant de souligner, c'est que Jordan Bardella s'est engagé auprès
17:16de Marine Le Pen, parce que c'était surtout la personnalité de Marine qui lui plaisait,
17:20suite à un exposé qu'il devait faire en classe où la prof leur a dit, il y a une
17:27présidentielle, faites un exposé sur les partis que vous voulez, je ne vous autorise
17:31à critiquer qu'un seul parti, c'est le Front National.
17:33Du coup, Jordan Bardella, ça l'a intéressé, il ne connaissait rien en politique, donc
17:37il s'est intéressé au Front National par syndrome d'opposition, on va dire.
17:42Il a rencontré Marine Le Pen, son discours, et là il s'est engagé.
17:46Ça veut dire que tout ce système de « il faut diaboliser les personnes pour lesquelles
17:50on ne vote pas », finalement, c'est ça, ça ne fonctionne pas au contraire.
17:53Moi, je pense que ça attire.
17:54Et pour discuter beaucoup avec mes agriculteurs, qui, je ne me le cache pas, sont beaucoup
18:00RN ou FN avant, ils me disent « ils sont comme nous », ce sont les gens qu'on éjecte
18:07de la société politique.
18:08Alors dans cette émission qu'on verra dimanche, il évoque le rapport qu'il a avec Marine Le Pen,
18:15on écoute un extrait.
18:16Il n'a jamais voulu me tutoyer, il préfère me vouvoyer.
18:21Bon, après tout, ça ne me pose pas de difficultés.
18:25Alors il ne m'a jamais présenté à Marine Le Pen.
18:28Moi, j'aimerais bien que Jordan me présente Marine Le Pen, pourquoi pas, après tout.
18:33Pas sa deuxième maman, parce qu'il n'a qu'une maman.
18:35Voilà, il va falloir faire la rencontre, là.
18:39On va organiser ça.
18:40Non, mais c'est vrai que par principe, j'ai toujours cloisonné, mais ça sera.
18:45Partir en vacances avec quelqu'un qu'on vous voit, moi, ça ne m'est jamais arrivé.
18:48Ah bon ?
18:48Ben non.
18:50Ben non, parce que partir en vacances, du coup, c'est vraiment...
18:52Oui, parce que j'ai une différence particulière à son égard, et je pense quand même bien.
18:57C'était cette relation, là, comme ça ?
18:58C'est possible.
18:59Oui.
19:01Moi, ce que j'aime aussi, c'est vos réactions du tac au tac.
19:03Oui, c'est une évidence, d'où on part en vacances avec quelqu'un qu'on vous voit.
19:08C'est bizarre.
19:10Et sa maman est de dos, à Jordan.
19:12Oui, parce que sa maman habite toujours dans la banlieue dans laquelle il est né.
19:15Et dans la banlieue, ils ne savent pas qui elle est.
19:19Enfin, elle n'a pas son nom.
19:22Elle n'a pas son nom, elle ne lui ressemble pas du tout.
19:25Sa grand-mère aussi habite là.
19:28Non, mais elle peut être possiblement en danger, c'est surtout ça.
19:30Oui, bien sûr.
19:31Ce n'est pas qu'elle n'assume pas, c'est qu'elle est possiblement en danger, quand même.
19:34Moi, encore une fois, j'ai été épatée de ce qu'ils vous ont donné.
19:37Ils vous ont donné beaucoup.
19:38Je pense à Gérald Darmanin, en particulier, qui vous évoquait avec sa femme, mais qui
19:43voulait se filmer leur intimité, en fait.
19:46C'est quand même assez étonnant.
19:48C'est le talent de nos réalisateurs aussi.
19:50On a essentiellement des femmes, d'ailleurs, qui filment.
19:54C'est tout leur talent de confiance.
19:56Et puis, c'est vrai que je pense que pour eux, c'est difficile de se livrer.
20:01Mais en même temps, ça leur fait beaucoup de bien.
20:03Et d'ailleurs, j'ai dit après à Gérald, mais dis donc, depuis que tu as fait l'émission,
20:08tu t'exprimes différemment à la télévision.
20:09Maintenant, je les regarde.
20:11C'est comme s'ils avaient lâché quelque chose.
20:12Et ils ont fendu l'armure.
20:17Ils se sont rendus compte que ça pouvait être bien perçu.
20:19Et après, en fait, il n'y a plus de problème à parler de soi.
20:23Oui, mais alors, on va revenir sur les critiques qui vous ont été faites de la pipolisation.
20:27En même temps, la semaine dernière, Fabien Roussel, qui était chez nos confrères d'RTL,
20:31Thomas Soto lui a posé la question de pourquoi est-ce que vous avez accepté de faire cette émission.
20:35Il disait parce qu'on a besoin de montrer qui on est quand on veut se présenter à un poste important
20:42comme celui de la présidence de la République, savoir qui sont les hommes et les femmes qui sont derrière.
20:47Est-ce qu'on a vraiment besoin de savoir qui ils sont ?
20:48Mais plus que n'importe quoi, les programmes mentiraient aussi.
20:53Ah ben non, mais c'est pour ça qu'il faut faire une émission où c'est vraiment leur vérité.
20:57Ce n'est pas le fantasme de leur vérité.
21:00Oui, ce n'est pas la photo posée dans Paris Match ou dans le gala.
21:03Ça, je suis d'accord.
21:06Mais en revanche, comment aujourd'hui peut-on prétendre que le programme est fondamental
21:10alors que le programme n'est pas tenu ?
21:12Quand on voit qu'il y a un Poutine, un Trump, qui décident avec leur trip, avec leur bide,
21:17ils ne réfléchissent pas forcément avec leur tête.
21:19Et je suis désolée, mais le cours du monde va être changé par ses personnalités.
21:23Un Emmanuel Macron, c'est son deuxième mandat.
21:25Vous voyez bien que le premier mandat, mon mandat sera écologiste ou ne sera pas.
21:32Le deuxième, c'est la cause de la défense des violences faites aux femmes.
21:37Je suis désolée.
21:37On a depuis le début un homme jupitérien.
21:39On le voit bien.
21:41Et d'ailleurs, ces fameux journalistes parlent de ça aussi.
21:44On voit bien quelqu'un qui décide seul et qui impose ce qu'il a en tête.
21:51Je ne dis pas qu'il n'est pas sincère dans certaines de ses volontés.
21:54Sauf qu'après, avec l'Assemblée nationale et le Sénat, il y a beaucoup de choses qui ne passent pas.
21:57Donc, avant le programme, je suis désolée, mais c'est la personnalité qu'il faut connaître.
22:03Les gens qui disent que ce n'est pas vrai ont tort.
22:05Il va falloir qu'ils se remettent en question, qu'ils se regardent dans un miroir.
22:07Parce qu'en général, ces mêmes personnalités-là passent un temps fou à vouloir.
22:12Les petits off, les « ah mais non, mais en vrai, il est gay. »
22:15« Ah oui, non, mais en vrai, il paraît que machin. »
22:16« Puis alors, il déteste machine. »
22:18« Et puis alors, il a fait un coup de pute. »
22:19En fait, vous passez votre temps à essayer de décrire la personnalité des gens en off.
22:25Mais vous ne voulez pas qu'en fait, on la connaisse vraiment ?
22:28Et vous, ça influence vos votes quand vous les recevez ?
22:34Oui, quand même.
22:36Alors, au final, je pense qu'on ne change pas forcément.
22:40En tout cas, quand on est aux écrans, on ne changera pas.
22:44Il y a des questions quand même qui se posent.
22:47Quand Sandrine Rousseau, je lui dis « mais pourquoi faut-il un parti écologiste ?
22:50Pourquoi l'écologie ne fait pas partie de tous les partis, finalement ? »
22:52Elle me dit « mais parce qu'il faut le mettre en premier. »
22:54Parce que si l'écologie est le fondement d'un quinquennat,
22:59ça veut dire que les décisions économiques aussi passeront derrière, en fonction de ça.
23:03Et oui, il y a des choses qu'il faut réfléchir.
23:07On marque une pause et on se retrouve avec vous, Karine Lemarchand,
23:09pour le retour d'une ambition intime.
23:11Une ambition intime la relève.
23:13C'est dimanche prochain à 21h10 sur M6.
23:18A tout de suite.
23:18Sud Radio, le supplément média.
23:22Le supplément média, toujours avec Karine Lemarchand, journaliste, productrice,
23:27multi, organisatrice de séance, de séjour de yoga.
23:37C'est extraordinaire.
23:38Oui, vous avez fait ça il y a quelques semaines, dans votre maison, dans le sud.
23:41Et vous êtes zen, maintenant ?
23:42Mais ça vous plaît ?
23:43Parce qu'on a envie...
23:44Enfin, évidemment que ça vous plaît si vous le faites.
23:46Mais quand on fait de la télé, qu'on a le boulot que vous avez,
23:49recevoir des gens, des anonymes comme ça, qui viennent chez vous pour participer.
23:53Ce n'est pas de la pub clandestine.
23:55Mais pour participer à des séances de yoga, vous avez 20 personnes chez vous.
23:58Je me dis, mais...
23:5932 !
24:0032 !
24:01Elle ne dormait pas.
24:02Qu'est-ce qui vous plaît là-dedans ?
24:04Parce que ça rejoint un peu une ambition intime.
24:06C'est quoi ? C'est la curiosité ?
24:08Mais je considère qu'on est une goutte dans l'océan.
24:11Et que, notamment les femmes, on a beaucoup de choses à partager.
24:14Surtout après 50 ans.
24:16On arrive toutes à un stade de nos vies,
24:19où finalement, on s'est beaucoup battues pour obtenir ce qu'on a.
24:22Mais la douceur, le lâcher prise, on ne l'a plus.
24:24Et moi, les gens me donnent autant que je leur donne.
24:29Il ne faut pas croire.
24:30C'est aussi un plaisir assez égoïste.
24:32Les moments partagés le week-end dernier,
24:35je suis encore à 3 mètres au-dessus du sol de ce que j'ai reçu.
24:39On fait de la télévision, mais au final,
24:42vraiment ce que les gens pensent de nous
24:43et en quoi on peut leur être utile, on ne le sait pas.
24:47Il y a quand même un écran.
24:47Vous avez besoin d'être utile.
24:48J'ai besoin d'être utile.
24:49Que ce soit avec les agriculteurs, votre combat pour justement
24:53que les produits soient achetés directement aux agriculteurs à un juste prix.
24:57J'ai besoin de donner du sens à ma vie, en fait.
25:00L'argent, je l'ai fait.
25:01La carrière, elle est faite.
25:03Qu'est-ce qui va me rester dans les 30 ans qui viennent ?
25:05C'est ce que je vais échanger avec les gens.
25:07Et on en a tous cruellement besoin.
25:08Moi, j'en ai besoin.
25:10Les échanges avec les politiques,
25:11donc vous continuez avec cette ambition intime.
25:14Quatre nouveaux numéros.
25:16Jordan Bardella, Gérald Darmanin,
25:17Sandrine Rousseau et Fabien Roussel.
25:20Et les quatre se confient de manière très sincère.
25:24On sent vraiment une sincérité.
25:25On voit qu'il n'y a pas de fabrication, de jeu.
25:28C'est pour ça que les critiques,
25:29et je voudrais qu'on y revienne,
25:29qui vous ont été faites.
25:30Moi, j'ai vu dans une émission,
25:32je trouvais que vous aviez du courage
25:33sur effectivement ces journalistes qui disent
25:35que c'est de la pipolisation.
25:38C'est autre chose.
25:39Je pense qu'ils n'ont pas vu l'émission
25:41parce qu'il y a autre chose derrière.
25:43Il y a de l'humain.
25:44Après, si vous ne faites pas la pub à l'un ou à l'autre,
25:46il y a de l'humain.
25:47Non, mais il y avait une critique de
25:48est-ce que cette émission rend sympathique les politiques ?
25:53Et ça, c'est aussi une vraie question qu'on peut vous poser.
25:56C'est pour ça que la parité, elle est fondamentale
25:57dans cette émission, déjà.
25:59La parité politique.
26:00Oui, c'est pour ça que les quatre ont quatre partis différents.
26:04C'est évident que montrer l'humanité de quelqu'un
26:06le rend sympathique.
26:08Mais croire qu'un politique n'est pas humain
26:11ou qu'il mange le sang des enfants au petit déjeuner
26:14est complètement con.
26:16Mais Jordan Bardella dit « Je n'ai pas besoin de l'émission
26:18pour faire 37% en législative. »
26:20Exactement.
26:21Donc, il voit un lien entre l'émission
26:23qui pourrait me rendre mainstream.
26:25Je pense qu'il n'y a pas besoin de ça
26:26pour que les gens votent RN.
26:28Mais d'autant plus que lui, contrairement à d'autres,
26:31a complètement accaparé les réseaux sociaux.
26:33Complètement.
26:34Il sait très bien s'en servir.
26:35Et de toute façon, là, il mesure en fait sa communication.
26:39C'est lui qui va laisser voir ce qu'il a envie de laisser voir ou pas.
26:45Néanmoins, il montre de lui un visage assez quotidien
26:47à des jeunes qui se sont mis à voter,
26:50se sont mis à le suivre et à l'aimer
26:53parce que c'est presque une rockstar.
26:54Mais en tout cas, il a réussi sur ce coup-là de la communication,
26:58ce que fait très bien Trump,
27:00mais ce que ne savent pas faire les politiques français.
27:02Parce que c'était un peu...
27:03Il se bouche le nez, quoi.
27:04Non, non, non.
27:05Le personnage qui est fort aussi.
27:08Alors, il y a Darmanin qui est très fort avec sa maman.
27:10Tous.
27:10Et puis, il y a Sandrine Rousseau.
27:14Et Sandrine Rousseau, vous démarrez par raconter son enfance.
27:17Et là, on découvre qu'elle a beaucoup souffert durant son enfance.
27:21J'avais des couches qui écartaient les jambes comme ça.
27:24Puis après, j'ai été suivie à l'hôpital des enfants malades à Paris
27:27pendant toute mon enfance.
27:29Enfin, jusqu'à mes 10 ans, je dirais.
27:31Et puis surtout, j'avais des attelles et des chaussures orthopédiques.
27:35C'était un des chaussures.
27:37Des gros trucs noirs, là.
27:38Des gros trucs noirs qui montaient jusqu'à mi-monnaie.
27:41Et dans lequel, il y avait des tiges en fer qui me faisaient extrêmement mal.
27:46Vous ne pouviez pas aller au sport ?
27:47Non.
27:48Pas avec les autres enfants ?
27:50Non.
27:50Si je me souviens de cette période,
27:53c'est cette douleur qui me revient.
27:57Vraiment ce mal permanent.
27:59Cette souffrance, cette douleur permanente.
28:01Avoir mal tout le temps, ça isole, en fait.
28:07Sandrine Rousseau a 10 ans lorsque les médecins décident d'une lourde opération de ses genoux, hanches et chevilles.
28:14Contre l'avis de tous, Sandrine Rousseau refuse catégoriquement
28:17et va plaider seule sa décision devant le collège des médecins de l'hôpital Necker.
28:21En fait, le professeur a assez mal pris ma décision.
28:26Et donc, il a dit, puisque c'est comme ça, je ne veux plus te voir.
28:29Et après, ils ont complètement abandonné.
28:32Donc, il n'y a plus eu de soin.
28:33Non.
28:33Plus rien du tout.
28:35Incroyable.
28:36Ça monte à la fois de son caractère,
28:38et puis à la fois, dès l'enfance, d'être rejetée et critiquée par rapport à ses décisions.
28:43Elle était beaucoup seule avec ses poupées, nous disaient ses parents.
28:45Et c'est quelqu'un que vous ne verrez jamais en jupe, d'ailleurs.
28:47C'est vrai ?
28:48Jamais.
28:49À cause de ça ?
28:50Oui, parce que ses jambes ne sont pas, pour elle, un outil de séduction.
28:55Alors qu'on la voit un peu en photo, elle a des jolies jambes.
28:59Mais pour elle, c'était un peu...
29:01Ça reste quelque chose de très traumatisant.
29:04Son compagnon n'est pas filmé ?
29:06Non.
29:06Il n'a pas voulu apparaître ?
29:08Non, parce qu'il a une responsabilité au sein de l'État.
29:11Oui.
29:14Et que c'était compliqué pour sa carrière.
29:17C'est compliqué aujourd'hui d'être avec Sandrine Donso.
29:19C'est compliqué d'être avec Jordan Bardella.
29:21C'est sans doute moins compliqué d'être avec Gérald Darmanin et Fabien Roussel.
29:24Mais aujourd'hui, la presse est tellement virulente avec des gens qui ne pensent pas comme nous.
29:29Et les réseaux sociaux.
29:30Et les réseaux sociaux.
29:31Par exemple, Jordan Bardella, je n'ai pas pu avoir le témoignage d'amis d'enfance à visage découvert.
29:35C'est trop dangereux pour eux.
29:37Il n'assume pas.
29:37C'est fou quand même.
29:38Mais ça dit des choses.
29:40Mais ça dit des choses de l'intolérance de notre société.
29:42Et maintenant, il va falloir quand même qu'on les y faire.
29:44Mais l'émission s'appelle une ambition intime.
29:46C'est aussi...
29:47Je sais que vous n'aimez pas qu'on dise que c'est une émission people.
29:49Parce que ça va plus loin, encore une fois, ce qu'on disait tout à l'heure, de la photo sur papier glacé.
29:55Où on fait les confitures avec les enfants.
29:57C'est-à-dire qu'on comprend la trajectoire de ces personnalités.
30:00Pourquoi ils en sont arrivés là ?
30:01Et en quoi leur enfance, la façon dont ils ont été élevés, fait qu'ils deviennent des personnalités politiques de premier plan ?
30:09Exactement.
30:10Et par exemple, Sandrine Rousseau, elle vous raconte également quand on dit « elle est folle ».
30:16Comment est-ce que vous vivez toutes ces moqueries ?
30:19Il y a quand même un truc autour de « elle est folle » qui me pose une vraie question.
30:22C'est encore de la fameuse hystérie féminine.
30:24Du début du XXe qui n'a pas évolué.
30:27Moi je veux bien des oppositions sur mon programme politique et sur ce que je porte politiquement, ça j'ai pas de problème.
30:31Vous êtes une des femmes politiques les plus s'y avoir harcelées de France.
30:34Vous êtes menacée de tout, de viol, de meurtre.
30:37Comment est-ce que vous vivez ça ?
30:39Je ne vais pas vous dire que ça me fait plaisir, c'est dur.
30:48Je fais attention parce que je ne me mets jamais au bord du clip.
30:50Vu les menaces que je reçois nombreuses et variées, je ne sais pas s'il n'y a pas une personne qui à mon nez aurait envie de me pousser.
30:59C'est le plus sécure pour moi.
31:00C'est fou, c'est complètement fou.
31:02C'est aussi pour ça que je préserve beaucoup mes enfants et mon conjoint.
31:05Parce que moi j'ai décidé d'aller dans l'arène politique, mais ce n'est pas leur choix à eux et donc il faut respecter ça.
31:11Et je n'ai pas envie qu'ils subissent ne serait-ce qu'un dixième de ce que je subis.
31:15C'est incroyable d'imaginer qu'elle a peur qu'on la pousse sur les rails.
31:18Déjà elle prend le métro, vraiment beaucoup.
31:20Elle n'a pas de garde du corps.
31:22Elle est quand même très courageuse.
31:23En plus elle est toute petite, elle est toute fine.
31:25Je trouve cette femme extrêmement courageuse.
31:27Et pourquoi est-ce qu'elle est menacée de viol et de meurtre ?
31:30Parce qu'elle parle de l'homme déconstruit.
31:34Elle parle de pénaliser les hommes qui ne font pas leur part de tâches ménagères à la maison.
31:39Ou d'arrêter de manger du steak.
31:40On est quand même dans un pays qui devient d'une intolérance extrême.
31:44Et ce n'est pas normal d'être menacée de mort d'une façon générale.
31:47Mais pour ce genre de propos, même si le ton, elle sait qu'elle est virulente.
31:51Elle sait que c'est un argument politique aussi.
31:53Quand elle a fait la primaire d'Europe Écologie Les Verts,
31:56elle a explosé contre Jadot.
31:58Elle est arrivée deuxième parce qu'elle est radicale.
32:03Mais ça n'explique pas les menaces, etc.
32:05C'est un truc de fou en fait.
32:06Mais vous, est-ce que vous avez souffert, Karine Lemarchand,
32:08de reproches qu'on a pu vous faire d'être une femme ?
32:12De ne pas rentrer justement dans ce code des journalistes politiques,
32:16d'être en mini-jupe où vous a reproché ça ?
32:19Est-ce que ça vous a blessée ?
32:21Ça m'a énervée quand ça venait des femmes.
32:26Je sais que c'était trop facile de faire supposer
32:32que j'étais dans une relation de séduction pour obtenir des confidences.
32:37Après, je me dis d'où ça vient.
32:38Quand on sait d'où ça vient, les critiques, ça va.
32:40Et je me dis que c'est intéressant parce que je suis en short ou en jupe
32:42avec des agriculteurs.
32:44Et là, jamais on ne me le reproche.
32:45Ça voudrait dire qu'il faudrait se comporter différemment
32:47avec des politiques qu'avec des agriculteurs.
32:51Ça voudrait dire qu'il y a une hiérarchie finalement humaine
32:53qui devrait générer une attitude différente.
32:57Moi, je tutoie tout le monde.
32:59J'ai la même...
33:00Je n'ai pas le même dress code parce que je fais peut-être un peu plus chic.
33:04Je ne suis pas à la campagne.
33:04Donc, je n'ai pas les mêmes chaussures, etc.
33:06quand je fais les politiques.
33:08Mais j'ai les mêmes questions, j'ai les mêmes fourrières,
33:11j'ai les mêmes questionnements.
33:12Et on ne sait pas pour qui je vote, ça c'est sûr.
33:15Je balaye tout ça d'un revers de la main.
33:19Mais je trouve ça dramatique qu'en 2025,
33:20encore, on présuppose ce pseudo-séduction, etc.
33:23Je trouve ça très misogyne, en fait.
33:24Si un des quatre devient président,
33:26vous aimeriez de temps en temps le conseiller ?
33:29Moi, si on me demande mon avis, je le donne.
33:32Mais le conseiller, officiellement,
33:34j'ai déjà beaucoup de trucs à faire.
33:35C'est quoi votre prochain combat ou prochain engagement ?
33:40Les agriculteurs qui souffrent lourd.
33:41Les agriculteurs, ça continue, ça marche super bien.
33:43Là, on a fait une plateforme pour que tous les agriculteurs en difficulté
33:46puissent aussi bénéficier d'un coup de pouce de la part des distributeurs.
33:51Ça fonctionne super bien.
33:52Les corners, ça existe déjà ?
33:54Vous savez où ils viennent vendre dans les corners des magasins ?
33:57On a les remontées, oui.
33:58Et d'ailleurs, tous ceux qui nous écoutent...
33:59Je peux faire une petite annonce ?
34:01Oui, allez-y.
34:02Parce que là, j'ai une enceinte qui m'a dit
34:03qu'on a du mal à trouver les agriculteurs qui seraient autour de Paris.
34:07On voudrait mettre ce système,
34:10ça s'appelle l'amour est tout près,
34:12dans les supermarchés de Paris.
34:15Mais c'est vrai qu'on ne connaît pas.
34:16Ils ne viennent pas nous voir, en fait.
34:18Donc, je vais faire un appel aux agriculteurs en difficulté.
34:20Vous pouvez vous connecter sur
34:21l'amour-et-tout-près.fr ou .com ?
34:25Avec des tirés.
34:27Donc, c'est l-amour-et-tout-près.com.
34:31L'amour-et-tout-près.com avec des tirés à chaque fois.
34:33Et en fait, vous avez toute une petite plateforme que vous pouvez remplir.
34:36Nous, on les reçoit et on va vous renvoyer sur des hypermarchés
34:39qui vont vous vendre en direct au prix que vous fixez.
34:43Et ça fonctionne bien.
34:44Ça fonctionne super bien.
34:46Une ambition intime, donc dimanche, 21h10.
34:51Une ambition intime, la relève.
34:53Ça commence par Gérald Darmanin ?
34:56Ça commence par Gérald Darmanin.
34:58Très bien.
34:59Merci d'avoir été avec nous, Karine Lemarchand.
35:01Avec plaisir.
35:01Et puis, on vous souhaite bonne chance pour la suite.
35:05Merci à vous.
35:06A tout de suite.
35:06Merci.

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