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  • 29/05/2025
Eliot Deval et ses invités décryptent l’actualité internationale dans #LHeureInter tous les jeudis à 16h

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Transcription
00:00Rebonjour les 16h, je suis très heureux de vous retrouver à nouveau durant 7h, 16h, 17h, c'est l'heure inter, vous connaissez le rendez-vous par coeur, l'actualité internationale décryptée, analysée par nos 4 spécialistes, spécialistes du jour que je vous présente dans quelques instants, mais tout de suite, tradition oblige, on commence par un tour d'horizon de l'information et que vous félicitez, ça fait drôle de vous retrouver un jeudi.
00:24Allez, on commence avec les ZFE, ma chère félicité, ces dites zones à faible émission pourraient être bientôt supprimées, en tous les cas, les députés n'en veulent pas et ils l'ont exprimé.
00:34C'est la décision votée à l'unanimité hier soir à l'Assemblée, les députés ont approuvé la suppression en séance publique des zones à faible émission.
00:43Interrogé par les médias, Nicolas Maillard-Rossignol, candidat au poste du Premier Secrétaire du Parti Socialiste, a exprimé son aversion contre la loi ZFE, on l'écoute.
00:51Est-ce que la loi ZFE est bien fichue ? Non, vous l'avez dit, moi je suis maire à Rouen, il y a une ZFE qui a été imposée parce qu'il y avait des questions de qualité de l'air.
01:00Vous savez, les problèmes de qualité de l'air derrière, c'est des centaines et même des milliers de morts par an, c'est des affections respiratoires chroniques, c'est un coût social très important.
01:09Le problème, c'est que la loi a été très mal faite parce qu'elle a créé des énormes contraintes, contraintes sociales sur les personnes qui ont des voitures anciennes, pour le dire rapidement, c'est extrêmement humiliant aussi.
01:20Et puis les travaux de l'autoroute 69 qui vont reprendre à partir de mi-juin, félicité.
01:25Après trois mois d'arrêt, la justice administrative a tranché, la cour d'appel de Toulouse autorise la reprise du chantier de 53 km, fortement contesté depuis deux ans par les écologistes.
01:36Le ministre des Transports, Philippe Tabarro, a précisé que les travaux reprendraient de manière progressive.
01:41Il était notre invité ce matin, il est satisfait de cette décision, écoutez.
01:46Je suis heureux ce matin, c'est une décision que l'on attendait.
01:49La décision du 27 février dernier avait été une décision qui nous avait marqué, à la fois parce qu'elle risquait de faire jurisprudence sur l'ensemble du pays, et on l'a vu, puisque des recours ont pullulé sur d'autres projets.
02:04Et puis moi j'ai eu une pensée ce matin pour les mille ouvriers du chantier qui ont été mis au chômage du jour au lendemain par l'arrêt de ce chantier.
02:13J'ai eu une pensée pour les élus locaux qui se sont mobilisés depuis des années sur ce projet, qu'ils soient de droite ou de gauche.
02:20J'ai eu une pensée également pour les porteurs de projets sur l'ensemble du territoire national.
02:25Et puis j'ai eu une pensée pour les contribuables, puisque je rappelle que l'arrêt de ce chantier coûtait environ 200 000 euros aux contribuables par jour.
02:34Et puis féliciter la publication du rapport sur les frères musulmans accroît les inquiétudes des Français sur l'entrisme sur notre territoire.
02:41La montée d'un islam radical, un sentiment collectif, mais surtout une inquiétude commune.
02:47Dans un sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD, 81% des Français ont révélé en être inquiets.
02:55Alors d'un point de vue de vos engagements politiques, vous allez le voir, l'inquiétude sur l'entrisme des frères musulmans concerne bien tous les partis,
03:02même à gauche, avec 62% des Français qui se disent inquiets de la montée de l'islam radical.
03:07Et ça augmente à mesure que l'on se positionne vers la droite, de 83% pour la majorité présidentielle à 85% à droite,
03:14pour atteindre enfin les 96% d'inquiétudes pour l'extrême droite.
03:18On parle d'Emmanuel Macron, félicité. Il est arrivé à Singapour pour sa dernière étape de sa tournée en Asie du Sud-Est.
03:25Le chef de l'État doit rencontrer son homologue singapourien, Tharman Shan Mugaranu, ainsi que son Premier ministre, Lawence Wong.
03:33Il prononcera un discours d'ouverture du Shangri-La, le dialogue, le plus grand forum sur la sécurité et la défense en Asie.
03:40Dans un contexte de fortes tensions militaires régionales, il rappellera les ambitions stratégiques de la France en Indo-Pacifique.
03:47C'est fini ? Et c'est déjà tout. Et bien l'heure d'inter, c'est dans quelques secondes. C'est bien ça ? Allez, c'est parti.
04:04Bienvenue dans l'heure inter sur CNews à la Une en ce jeudi.
04:10Quatre mois et puis, oui, quatre mois et puis il s'en va.
04:13Elon Musk confirme la fin de sa mission d'employé spécial du gouvernement Trump.
04:17Le patron de Tesla et de SpaceX s'est dit déçu de la grande loi économique prévue par Donald Trump.
04:23La mission d'Elon Musk est-elle réussie ? On en parle dans un instant avec nos spécialistes.
04:28À la Une également, c'est un autre coup dur pour Donald Trump.
04:31La justice américaine bloque les droits de douane imposés par son administration.
04:35Le gouvernement a décidé de faire appel. Question, oui, question.
04:39Alors aux Etats-Unis, c'est qui le patron ? Oui, c'est qui le patron ? La justice ou le pensionnaire de la Maison Blanche ?
04:44On peut légitimement se poser la question et d'ailleurs on va se poser la question avec nos invités.
04:49Enfin, dernier sujet, cette information que nous allons décrypter, que nous allons analyser.
04:54Volodymyr Zelensky se dit prêt à une première rencontre avec Vladimir Poutine en présence de Donald Trump.
04:59Le Kremlin temporise malgré la pression de l'Occident.
05:03Aujourd'hui, la présidence russe propose un second round de porte-parlée direct entre Russes et Ukrainiens à Istanbul lundi.
05:10Voilà pour notre programme. Prenez place.
05:13Et tout de suite, notre équipe de spécialistes. Je suis ravi de retrouver Xenia Federova, journaliste.
05:20Soyez la bienvenue. Très heureux de vous retrouver, ma chère Xenia.
05:24Patrick Martin-Jeunier, spécialiste des relations internationales. Soyez la bienvenue aussi.
05:29Merci, bonjour.
05:30Karim Avric, toujours un plaisir de vous avoir.
05:32Bonjour Thierry.
05:33Vous allez bien ?
05:34Très bien, merci.
05:35Et nous accueillons avec beaucoup de plaisir Gérald Olivier, journaliste franco-américain, spécialiste des Etats-Unis et auteur du livre qu'on va peut-être voir,
05:41cover-up, Le clan Biden, l'Amérique et l'État profond. Soyez le bienvenu.
05:47Bonjour.
05:48Ravi de vous accueillir également. Ça tombe bien. On va parler des Etats-Unis, sujet qui vous intéresse au combien ?
05:53On va commencer en parlant d'Elon Musk. Je vous le disais, il promettait de couper les dépenses américaines.
05:59La tronçonneuse à la main, toute ressemblance est purement fortuite avec le président argentin, évidemment.
06:04Vous avez l'image. L'objectif, c'était 2000 milliards de dollars d'économie.
06:08Quatre mois plus tard, c'est un bilan, on va le dire, mitigé que laisse Elon Musk derrière lui avant de quitter la Maison Blanche.
06:15On va tout cela avec Valentin Rouillon.
06:21Après la lune de miel, c'est l'heure du divorce.
06:24Elon Musk quitte officiellement l'administration Trump et le département de l'efficacité gouvernementale, le Dodge,
06:31après un bilan mitigé et seulement 170 milliards d'économies, l'équivalent d'un dixième du déficit public américain.
06:39Mais le milliardaire a tenu à remercier Donald Trump.
06:43Alors que mon mandat d'employé spécial du gouvernement touche à sa fin, je voudrais remercier le président Donald Trump
06:49pour l'opportunité qui m'a été donnée de réduire les dépenses inutiles.
06:53Le Dodge ne fera que se renforcer au fil du temps, à mesure que cela deviendra un mode de vie au sein du gouvernement.
06:59Si Elon Musk parle d'un départ prévu, cette décision cache en réalité quelques désaccords.
07:04Lui qui était en charge de couper drastiquement dans les dépenses publiques et de démanteler un certain nombre d'agences fédérales,
07:10a critiqué à la télévision américaine la grande et belle loi de réduction d'impôts, telle que l'a baptisée Donald Trump.
07:16J'ai été déçu de voir ce projet de loi de dépense massive, franchement, qui augmente le déficit budgétaire.
07:22Le patron de Tesla et SpaceX a ré-enchéri une impression de devenir le bouc émissaire pour tout.
07:28Elon Musk est donc de retour aux affaires, 24h sur 24 et 7 jours sur 7.
07:34Roger, vous êtes le spécialiste des Etats-Unis sur ce plateau, je commence avec vous.
07:38Divorce ou pas divorce ? Brouille ? Comment vous analysez cela ?
07:44Deux choses. D'abord, la position d'Elon Musk elle-même n'était pas là pour durer.
07:50Il aurait dû rester jusqu'en juillet.
07:52Il y a plein de bruit qui circule, vous savez.
07:54Lui s'en va, Dodge reste. Ce qui est important, c'est ce département de l'efficacité gouvernementale.
08:01Ce qui est important, c'est ce qu'il a mis en place.
08:03Malgré tout, les Etats-Unis ont un budget colossal.
08:07Ils ont un déficit budgétaire colossal qui a été évoqué dans votre reportage.
08:11On est à 1 600 milliards de dollars tous les ans de déficit budgétaire.
08:15Ce déficit budgétaire n'est pas tenable.
08:17A partir de là, Elon Musk avait une vraie tâche.
08:20Une tâche dont d'autres présidents avant Trump ont reconnu la nécessité.
08:26Vous pouvez remonter 10, 15, 20, 25, 30 ans en arrière.
08:30Tous les présidents se plaignent de dépenses inutiles, de gâchis, de gaspillage et autres.
08:36Donc, il fallait faire quelque chose.
08:38Trump, à son habitude, et Musk encore plus par son comportement, l'ont fait de manière un petit peu brutale.
08:43Vous l'avez dit, avec une tronçonneuse.
08:46Et pas simplement un scalpel comme certains l'auraient souhaité.
08:49Il a bien aimé l'idée du président argentin.
08:51C'est tout ça l'idée.
08:53En fait, c'est aussi la méthode Trump.
08:55On arrive, on rentre, on fait des dégâts.
08:57C'est comme ça qu'on fait changer les choses.
08:59On casse des choses et puis on les reconstruit derrière.
09:01Et Musk est arrivé et il a d'abord trouvé énormément de choses qu'il était nécessaire de couper.
09:07Et bien évidemment, dès que vous coupez quelque chose, vous déplaisez à quelqu'un.
09:11Parce que c'est son budget que vous amputez.
09:13Et au fur et à mesure où il travaillait, Musk s'est opposé, je dirais, à la machine washingtonienne
09:21qui cherche avant tout à se protéger.
09:23Donc, pour moi, il y a un mécanisme qui a été mis en place.
09:26C'est un mécanisme d'économie gouvernementale
09:28qui a déjà débouché sur 160 milliards d'économies, ce qui n'est pas rien.
09:32Et la tâche continue.
09:34Mais Musk, qui a quand même pas mal payé,
09:36et au passage, il a fait ce travail entièrement gratuitement,
09:38il a payé de sa personne.
09:40Il n'a pas besoin d'argent non plus.
09:42L'action Tesla a quand même beaucoup baissé.
09:45Et c'est vrai, votre reportage le disait.
09:47Il est devenu le bouc émissaire.
09:49Parce que c'était la personne sur laquelle il était facile de taper.
09:53Élargé, évidemment.
09:55Mais j'ai oublié de vous donner en image la communication d'Elon Musk.
09:59Que déclarait Elon Musk ?
10:01On va le voir tout de suite pour annoncer son départ.
10:04Est-ce qu'on peut voir cette communication sur X ?
10:07Est-ce qu'on peut la voir à l'écran ?
10:09Oui ? Non ? Elle arrive ?
10:11Voilà. Que disait Elon Musk ?
10:13Alors que mon mandat d'employé spécial du gouvernement touche à sa fin.
10:16C'est ce que vous disiez, évidemment.
10:18Je voudrais remercier le président Donald Trump
10:20pour l'opportunité qui m'a été donnée de réduire les dépenses inutiles.
10:24La mission Dodge ne fera que se renforcer au fil du temps
10:27à mesure qu'elle deviendra un mode de vie au sein du gouvernement.
10:30Petit tour de table rapide.
10:32Karima Brick, que retenir de l'action d'Elon Musk ?
10:35Je pense que sur le fond, c'était nécessaire cette idée de dégraisser l'État.
10:43De voir tout ce qu'il y avait comme des choses qui ne fonctionnaient pas du tout.
10:47Sur le fond, je crois que c'était une bonne idée.
10:49Ensuite, Donald Trump, avec Elon Musk et le Dodge,
10:52ils ont appliqué un peu la méthode de Hiroshima bureaucratique.
10:55Donc, ça a été très, très fort.
10:57Ça a fait des dégâts. On a tourné les coins ronds.
11:00Mais aussi, on a mis effectivement le bouc émissaire.
11:03C'était tout aussi sur Elon Musk.
11:05Et d'ailleurs, il a dit quelque chose d'intéressant.
11:07Il a dit, finalement, la bureaucratie, c'est pire que ce que je pensais.
11:10Et c'est un parcours du combattant pour essayer d'améliorer les choses.
11:13Et ça, on peut le voir aussi dans les différents pays, notamment en France.
11:17On voit à quel point c'est compliqué.
11:19Mais comme ça a été fait, effectivement, de façon assez brutale,
11:22il y a eu des effets qui étaient négatifs aussi.
11:25Ça, il faut en parler.
11:26Mais le Dodge, effectivement, existe.
11:28Ça n'aura pas la même ampleur qu'avec cet élan avec Elon Musk.
11:31Mais il y a quand même cette idée.
11:33Et peut-être juste terminé là-dessus, c'est qu'Elon Musk et Donald Trump
11:36ne s'entendaient pas forcément sur la méthode et sur l'idée,
11:40sur le côté protectionniste de Donald Trump.
11:43On pourra en débattre, mais je crois que c'est quand même quelque chose d'important.
11:46Zénia, votre regard m'intéresse parce que vous faites la transition.
11:49Effectivement, on a senti quand même quelques critiques sur la politique de Trump
11:55de la part de Musk.
11:57Quel regard portez-vous, vous ?
11:58Moi, je pense que c'était évident à un moment, évidemment,
12:01qu'ils ne peuvent pas toujours être d'accord sur la façon comment c'est fait.
12:05En plus, Donald Trump, en tant que président,
12:07il a aussi sa pression du côté des lobbies,
12:09comme les lobbies militaires, industrielles, etc.
12:11Mais je voulais juste dire que, grâce à ce binôme très courageux
12:15Donald Trump et Elon Musk, on a appris des choses extraordinaires.
12:19En fait, les États-Unis étaient exposés dans une façon où vient l'argent.
12:24Si on parle du programme financier USAID,
12:28qui était utilisé un peu partout dans le monde
12:30et financé par plein de projets qui n'avaient rien à faire avec les États-Unis.
12:36C'était même l'insurance étrangère,
12:38c'était le journalisme indépendant.
12:41Il y a eu plein de choses qui étonnaient tout le monde.
12:43Je pense que ça pourrait marcher seulement avec quelqu'un de très courageux,
12:47comme Elon Musk, qui est très spécial.
12:50Mais c'est évident qu'il était un star à un moment.
12:54Un peu moins que Trump, mais quand même.
12:58Mais je pense qu'il a aussi, comme vous l'avez dit,
13:02beaucoup perdu avec Tesla,
13:04qui a été attaqué à cause des arrêts de certains programmes,
13:09même les programmes Vogue, par exemple, qui l'ont arrêté.
13:13Cette haine qu'il a pris, c'était quand même courageux de le faire.
13:16Patrick, quel regard portez-vous ?
13:19Là, on voit...
13:20Vous savez, c'est marrant quand on fait le parallèle avec la situation française,
13:22où on a tendance à dire qu'il faudrait que des patrons s'engagent.
13:25Vous avez vu la petite musique du moment.
13:27Et là, on a un grand patron américain qui s'est engagé.
13:30On voit ce que ça a donné.
13:32Est-ce que vous faites des parallèles ?
13:34Parce que, évidemment, Zélien vient le dire,
13:37Tesla, l'image a été cornée aux quatre coins du monde.
13:41Il n'est pas bon de rouler en Tesla.
13:44Il a pris des risques aussi.
13:46Oui, c'est assez risqué.
13:48Je crois, vous savez, les Américains parlent toujours business.
13:51Le dollar, quand vous allez aux Etats-Unis, c'est le dollar qui compte.
13:54Il a bien vu que les actions de ces entreprises allaient moins.
13:57Il a eu des problèmes avec Starlink.
13:59Il a eu des problèmes avec, effectivement, Tesla.
14:01Certains s'en sont même pris physiquement, matériellement, au véhicule,
14:05ce qui n'est pas acceptable.
14:07Mais, en tout cas, oui, il a bien vu que la chute des Tesla en Europe
14:10était considérable. Pourquoi ?
14:12Parce qu'il ne s'est pas uniquement mêlé de politique,
14:14mais il a également, si vous voulez...
14:16Il l'a incarné aussi.
14:18Il a incarné le néoconservatisme américain.
14:20Rappelez-vous sa prise de position lors des élections législatives en Allemagne,
14:24où j'étais, où il a pris la parole avec la chef de l'AFD, Alice Weidel,
14:29où la prise faisait partie pour l'extrême droite allemande.
14:31Tout ça a été très, très mal vécu en Europe.
14:34Il y a une absence totale de culture, de la culture politique,
14:38précisément européenne.
14:40Et surtout, je crois que, globalement, c'est un échec,
14:42parce qu'en réalité, il ne peut pas y avoir deux chefs à la Maison Blanche.
14:45Voilà, tout simplement.
14:46Il y a un président qui a été élu.
14:48Lui ne l'était pas.
14:49Il avait la confiance du président,
14:51mais ce n'était pas à lui de déterminer la politique économique.
14:53Globalement, c'est aussi un échec,
14:55parce qu'on a oublié une chose, on en parlera peut-être tout à l'heure,
14:58c'est qu'il y a un certain nombre de tribunaux de juges fédéraux
15:00qui sont critiqués aux États-Unis,
15:02mais qui ont aussi entravé le licenciement
15:04de centaines d'employés d'agences fédérales.
15:06Et enfin, la méthode a été extrêmement critiquée,
15:08parce qu'on a vu Elon Musk se rendre au département d'État,
15:11se rendre dans certaines administrations,
15:13réclamant l'identité, les cartes d'identité des militaires
15:16qui recevaient des pensions,
15:18des anciens militaires qui recevaient des pensions, des vétérans.
15:21Tout cela a été extrêmement mal vécu,
15:23et des poursuites judiciaires sont en cours.
15:25On verra bien ce qu'il y en a.
15:26En tout cas, ce n'est pas au bout de 4 mois que l'on peut réussir.
15:28Si l'idée de faire des économies est intéressante,
15:31la méthode me semble avoir été complètement erronée.
15:33– Et vous savez, je ne sais pas quelle image vous a le plus marquée,
15:36mais moi, celle qui m'a marquée, c'est quand on voyait quand même,
15:38et ça c'était totalement surréaliste et lunaire,
15:40d'avoir Elon Musk avec son gamin,
15:43avec Donald Trump qui faisait des grimaces, etc.
15:48Ça a été beaucoup commenté,
15:49mais c'était des images qu'on n'avait pas l'habitude de voir.
15:51– Non, mais c'était le côté un peu Kennedy-esque.
15:53Souvenez-vous, Kennedy faisait venir John John.
15:56– Oui, mais là, c'est le fils de Musk.
15:59– Donald Trump est grand-père,
16:02et il adore les enfants et les petits-enfants,
16:05et il sait jouer avec eux.
16:06Donc ça, c'est une ambiance plutôt bon enfant
16:08que j'ai trouvée, moi, particulièrement plaisante dans ce duo.
16:12C'est ce qu'on voit actuellement à l'écran.
16:14Mais vous avez dit quelque chose de très vrai, Xenia,
16:17c'est que quand même, Elon Musk a mis à jour
16:21des choses que l'on n'osait pas penser.
16:23Pour moi, le moment clé de son intervention,
16:26c'est lorsqu'il a détaillé,
16:28selon les statistiques de la Sécurité sociale américaine,
16:32c'est-à-dire, en fait, la pension de retraite,
16:34le nombre d'Américains qui avaient plus de 100 ans,
16:37et plus de 120 ans, et plus de 130 ans.
16:39Vous avez des dizaines de milliers d'Américains
16:42qui, officiellement, ont plus de 130 ans.
16:44Il y a même un Américain qui aurait 360 ans,
16:46parce qu'ils sont sur les registres
16:48qui reçoivent des pensions.
16:49Donc ça, il l'a mis en avant.
16:51C'est risible, mais ça montre à quel point
16:53l'administration pouvait parfois, je dirais,
16:55être totalement à côté de la plaque,
16:58sans qu'il n'y ait aucune sanction derrière.
17:00Maintenant, sur le rapport avec Donald Trump,
17:02c'est vrai que Musk n'est pas un politique.
17:04Musk, c'est un patron.
17:06Et l'important pour Donald Trump aujourd'hui,
17:08ce n'est plus Doge,
17:10c'est de faire passer cette fameuse loi
17:12qui a été citée, la Big Beautiful Bill.
17:15Donc cette loi où on a tout mis,
17:17parce qu'elle contient son programme fiscal
17:20et que sans ce programme fiscal,
17:22sans le prolongement des baisses d'impôts
17:24actuellement en cours,
17:26il ne pourra pas imposer son programme économique.
17:28Et c'est vrai que dans ce programme,
17:30il y a des dépenses que Musk ne soutenait pas
17:32parce que lui, son travail,
17:34c'est d'être coupé dans la dépense.
17:36Et c'est pour ça qu'il est parti aujourd'hui.
17:38On marque une pause, si vous voulez bien.
17:40On va continuer de parler des Etats-Unis
17:42avec les droits de douane, là aussi.
17:44Petit tacle pour Donald Trump.
17:46Je dis petit tacle parce que j'étais sûr
17:48que vous alliez dire grand, évidemment.
17:50On vous connaît.
17:52Allez, on marque une pause.
17:54Restez-nous fidèles sur CNews,
17:56première chaîne d'information.
17:58Faut-il le rappeler ?
18:00Merci de votre très grande fidélité,
18:02ça nous fait très plaisir.
18:04Et c'est l'heure inter qui se poursuit.
18:06Notre équipe de choc,
18:08notre équipe de spécialistes,
18:10en ce jeudi de l'ascension.
18:12Karim Abrik, Xenia Federova,
18:14on vous propose d'y rester.
18:16On va parler des droits de douane,
18:18les fameux droits de douane,
18:20le sujet qui fait, vous le savez,
18:22trembler le monde entier,
18:24les droits de douane,
18:26quand on est imposé.
18:28Donald Trump, le président américain,
18:30est-il allé trop loin ?
18:32C'est ce que confirme, en tous les cas,
18:34le tribunal de commerce international
18:36des Etats-Unis, qui considère
18:38qu'il est allé d'ailleurs trop loin.
18:40On va voir tout ça avec Félix Pérolaz
18:43Les marchés financiers
18:45sont soulagés ce jeudi.
18:47Les droits de douane dits réciproques,
18:49imposés par Donald Trump,
18:51ont été bloqués par trois juges
18:53du tribunal de commerce international,
18:55provoquant l'ire du président américain.
18:57Des analystes de Wall Street
18:59disent que vous vous dégonflez toujours
19:01avec vos menaces des taxes douanières.
19:03Quelle est votre réponse à cela ?
19:05Il y a six mois, ce pays était complètement mort.
19:07Le pays était mort.
19:09Nous avions un pays dont les gens
19:11ne pouvaient pas vivre.
19:13Et vous posez une question odieuse comme ça,
19:15on appelle ça la négociation.
19:17Cette décision fait suite à deux plaintes
19:19déposées par une alliance de 12 Etats américains
19:21accusant Donald Trump d'outrepasser ses pouvoirs.
19:23Désormais, les droits de douane
19:25réciproques imposés au Canada,
19:27au Mexique et à la Chine sont à l'arrêt.
19:29Les retombées de cette décision
19:31restent incertaines.
19:33Il est très difficile de prévoir
19:35ce qui se passera si, par exemple,
19:37l'administration choisit de ne pas
19:39conformer à la décision de la Cour.
19:43Par le passé, nous avons constaté
19:45des tensions entre les décisions de justice
19:47et l'administration actuelle.
19:51Nous sommes donc à nouveau en terrain inconnu.
19:55Le gouvernement américain
19:57a annoncé faire appel,
19:59mais le temps de la procédure,
20:01les droits restent bloqués.
20:03Échec ?
20:05Ou pas échec ?
20:07Il y a plein de choses à dire sur cette question.
20:09Elle existe à plusieurs niveaux.
20:11Ce que les juges ont condamné,
20:13ce ne sont pas les droits de douane,
20:15c'est la méthode utilisée
20:17par l'administration Trump pour imposer
20:19les droits de douane.
20:21Ils ont fait référence à une loi de 1977
20:23sur une forme d'urgence
20:25justifiant que le président
20:27puisse imposer les droits de douane.
20:29Dans la Constitution américaine,
20:31c'est au Congrès d'imposer les droits de douane.
20:33Si Trump veut imposer ce dont il a parlé,
20:35il doit passer par le Congrès.
20:37Il a voulu aller trop vite.
20:39Il agit toujours dans l'urgence.
20:41La deuxième chose,
20:43et vous l'avez évoquée en introduction
20:45à l'heure interne,
20:47c'est qui dirige, qui est président.
20:49Ce que Donald Trump a fait,
20:51c'est ce qu'il avait dit qu'il ferait.
20:53Il a interrogé les 150 millions d'électeurs américains
20:55pour savoir s'ils voulaient de lui
20:57à la Maison Blanche.
20:59Nous avons un déficit commercial
21:01intolérable,
21:03nous avons besoin de protéger
21:05certaines de nos industries
21:07les plus essentielles,
21:09donc des tarifs douaniers
21:11pourront être nécessaires.
21:13Les électeurs ont dit oui.
21:15Mais dernier point,
21:17et pour moi c'est le plus important,
21:19je pense que l'administration
21:21et les médias n'en font pas assez
21:23pour expliquer ces tarifs douaniers.
21:25Les tarifs douaniers de Trump
21:27ne sont pas une finalité.
21:29Ils sont un instrument de négociation.
21:31Ce qu'il veut, c'est rétablir les termes de l'échange.
21:33Il ne veut pas supprimer l'échange.
21:35Le commerce est bon pour Donald Trump.
21:37Et là, les marchés s'affolent très vite.
21:39Et ça c'est un petit peu malheureusement critiquable.
21:41Demandez à nos producteurs de cognac.
21:43Entre autres.
21:45Toute consommation avec modération,
21:47mais on a une pensée pour eux.
21:49Ce que n'a pas compris Donald Trump,
21:51ou fin de ne pas comprendre,
21:53c'est qu'entre lui et le peuple,
21:55il existe la constitution américaine
21:57et des juges, et notamment des juges fédéraux.
21:59Je suis tout d'accord avec ce que vous avez dit,
22:01à savoir que ce qui est critiqué, c'est la méthode.
22:03On est typiquement dans le cas
22:05d'un abus de pouvoir, d'un excès de pouvoir.
22:07Il ne pouvait pas, par des ordres exécutifs,
22:09des executive orders,
22:11décider d'imposer ces tarifs douaniers.
22:13Et c'est pas l'Europe qui a fait ces recours.
22:15C'est qui ?
22:17Ce sont les petites et moyennes entreprises américaines
22:19et des états américains,
22:21conduits par l'Oregon,
22:23qui ont décidé que cela allait conduire à une catastrophe
22:25sur le commerce et sur l'emploi.
22:27Évidemment, il veut aller très vite.
22:29Il va y avoir un appel devant la cour de Washington
22:31et ça peut aller jusqu'à la Cour suprême
22:33des Etats-Unis. Ça prendra beaucoup de temps.
22:35Mais effectivement, s'il veut en gagner,
22:37il faut qu'il repasse par une loi au Congrès des Etats-Unis.
22:39On va encore parler de Trump et on va changer de sujet.
22:41Xenia, on va parler
22:43évidemment de la guerre en Ukraine
22:45et de ce cessez-le-feu
22:47qui tarde, c'est le moins que l'on puisse dire.
22:49C'est un constat évident. On a attendu la colère de Donald Trump
22:51qui a qualifié de complètement fou
22:53Vladimir Poutine après l'attaque massive
22:55de drones sur l'Ukraine.
22:57Aujourd'hui, le Kremlin se dit prêt à un deuxième round
22:59de négociations à Istanbul.
23:01On va voir et on va écouter
23:03Dmitry Peskov, le porte-parole du Kremlin.
23:09Quand on veut entendre.
23:13On va donc écouter d'abord
23:15le sujet de Michael Dos Santos.
23:17L'Ukraine a exigé
23:19des garanties. La Russie
23:21est prête à en fournir.
23:23Dmitry Peskov va transmettre un écrit
23:25pour exposer sa position
23:27afin de parvenir à une paix durable.
23:29Une condition imposée par Kiev
23:31pour accepter de nouveau pourparler.
23:35Notre délégation est prête
23:37à présenter ce mémorandum
23:39à la délégation ukrainienne
23:41et à apporter les éclaircissements
23:43nécessaires lors du deuxième cycle de reprise
23:45des pourparlers directs
23:47à Istanbul lundi prochain, le 2 juin.
23:49Le contenu de cet écrit
23:51reste pour le moment confidentiel.
23:53La Russie pourrait réclamer
23:55la cession de 5 régions ukrainiennes
23:57mais aussi l'interdiction définitive
23:59pour Kiev de rejoindre l'OTAN.
24:01Malgré ce rapprochement,
24:03Volodymyr Zelensky reste méfiant.
24:05Quelques heures avant la déclaration
24:07du Kremlin, le président ukrainien
24:09accusait la Russie d'entraver les pourparlers.
24:11Ils chercheront
24:13constamment des raisons de ne pas mettre fin
24:15à la guerre, même si, pour être honnête,
24:17cela ne semble pas très sérieux.
24:19Insérieux,
24:21également remis en cause par Donald Trump.
24:23Après avoir qualifié de fou
24:25Vladimir Poutine après des bombardements
24:27massifs, le président américain
24:29a une nouvelle fois mis la pression
24:31sur son homologue russe.
24:33Nous allons savoir s'il nous manipule ou non
24:35et si c'est le cas, nous réagirons
24:37un peu différemment, mais cela prendra environ
24:39une semaine et demie, deux semaines.
24:41A l'heure actuelle, Donald Trump
24:43refuse de sanctionner la Russie comme le souhaite
24:45l'Ukraine. Le président américain
24:47ne veut pas réduire les chances d'un éventuel
24:49accord.
24:51Exénia, avant de vous faire réagir, on va écouter
24:53cette fois Dmitri Peskov qui s'est exprimé
24:55aujourd'hui. C'est le porte-parole du Kremlin.
24:57La Russie a proposé
24:59de se réunir à Istanbul lundi
25:01et de commencer à discuter de ses projets.
25:03Il n'est donc pas constructif d'exiger
25:05quoi que ce soit immédiatement ou lentement.
25:07Ici, vous devez soit confirmer
25:09votre volonté de poursuivre les négociations,
25:11soit faire le contraire.
25:13L'essentiel est maintenant de poursuivre ce processus
25:15de discussion directe entre la Russie
25:17et l'Ukraine. Il a été proposé
25:19de le faire lundi à Istanbul.
25:21Exénia, ce qui est important de dire, c'est que
25:23ces négociations se déroulent dans un contexte
25:25un peu particulier.
25:27Absolument. En fait, le contexte
25:29est particulier
25:31pour plusieurs
25:33raisons. La première, c'est qu'il y a toujours
25:35les échanges
25:37et les frappes. Il y a beaucoup de drons
25:39qui viennent aussi de côté
25:41vers la Russie. Par exemple, chaque jour,
25:43il y a presque une centaine de drons qui sont
25:45lancés des côtés de l'Ukraine. Quand
25:47Vladimir Poutine a visité Koursk,
25:49il était en hélicoptère.
25:51Il y a eu une attaque des drons qui a absolument
25:53été menée avec un résénément
25:55et probablement un résénément qui a été
25:57donné par les partenaires
25:59de l'Ukraine occidentale.
26:01Ce qui est aussi très intéressant,
26:03c'est qu'aujourd'hui, il y a finalement cette
26:05négociation directe entre la Russie
26:07et l'Ukraine. Et le négociateur
26:09Vladimir Medinsky,
26:11on peut dire que
26:13c'est le
26:15grand négociateur.
26:17Vladimir Medinsky
26:19a reçu les menaces
26:21des morts. Sa famille a reçu les menaces des morts.
26:23Ses enfants ont reçu les menaces des morts.
26:25Et en fait,
26:27cette pression
26:29sur
26:31les personnalités qui amènent
26:33cette négociation est quand même extraordinaire.
26:35Dmitry Peskov
26:37réagit aussi sur ces sujets.
26:39C'est inacceptable.
26:41Il y a beaucoup de tentatives de saboter
26:43cette négociation.
26:45Et Donald Trump, on peut
26:47le comprendre parce que lui, il veut
26:49le paix depuis le début. Il a dit qu'il va
26:51finir cette guerre. Mais en fait, aujourd'hui,
26:53il n'arrive pas.
26:55Dans le sujet, je vois
26:57que c'est la Russie qui
26:59ne fait pas assez d'efforts. A mon avis, c'est un peu
27:01l'inverse. C'est Zelensky qui dit que la Russie
27:03ne veut pas le paix. Mais en fait, à mon avis,
27:05c'est l'inverse. Parce que Zelensky fait beaucoup de
27:07communication. Et si on regarde comment
27:09s'est passé à l'époque, quand
27:11les pays, les alliés, les pays
27:13européens ont dit absolument aucune
27:15négociation possible. Il faut
27:17continuer.
27:19Il faut faire tout
27:21pour que la Russie perde cette guerre.
27:23Aujourd'hui, le narratif est changé.
27:25Donc il faut absolument, tout de suite, avoir
27:27un cessez-feu. Et la Russie
27:29doit l'apprendre sans condition.
27:31Et donc, pourquoi la Russie
27:33n'est pas prête à
27:35accepter un cessez-feu sans condition ?
27:37Parce que déjà, à l'époque,
27:39il y a eu des tentatives de cessez-feu.
27:41Et ce temps a été utilisé par l'Ukraine de se réarmer.
27:43Et donc, la Russie, qui veut
27:45un pays durable, est prête à négocier
27:47mais pas prête à accepter les conditions
27:49qui peuvent mener encore pour la continuation de la guerre.
27:51Carrément, on voit
27:53que ça tarde.
27:55Indiscutablement, ça tarde et on ne voit pas comment
27:57les choses peuvent évoluer. Oui, mais
27:59on rappelle quand même que c'est la Russie qui a fait
28:01cette invasion en Ukraine.
28:03Ça fait plus que 3 ans maintenant.
28:05Et je trouve que quand on regarde
28:07le discours de Donald Trump, il est quand même patient.
28:09Parce qu'il a essayé
28:11différentes techniques. Il a essayé
28:13au départ, c'était un petit peu l'affaiblissement
28:15de l'Ukraine, de mettre un peu l'Ukraine
28:17au pied du mur pour accepter tout de suite
28:19les conditions qui étaient
28:21exposées. Ça n'a pas fonctionné.
28:23Ensuite, il a mis un peu la pression sur la Russie.
28:25Ça n'a pas fonctionné. Là, il laisse encore
28:27un peu du temps. Mais on voit qu'ils ne sont pas
28:29du tout sur le même
28:31mode de pensée. C'est-à-dire que
28:33Vladimir Poutine, sur le temps long,
28:35il n'a jamais dérogé de ses objectifs.
28:37Il s'est ajusté à la situation.
28:39Mais ce que souhaite Vladimir
28:41Poutine, au fond, ça reste quand même
28:43de pouvoir gagner des territoires sur
28:45l'Ukraine. Et ce que souhaite
28:47Donald Trump, lui, il est plus
28:49dans le court terme. Il veut effectivement
28:51que ça cesse, les morts des deux
28:53côtés, côté ukrainien, côté russe,
28:55que le bain de sang arrête. Et il veut pouvoir
28:57recommencer à faire du business.
28:59Donc, on est vraiment dans deux temporalités
29:01très, très différentes.
29:03Et on sent quand même, au cours des
29:05dernières semaines, peut-être que ça va changer,
29:07mais au cours des dernières semaines, sur le terrain,
29:09la Russie avait quand même un certain avantage.
29:11Donc, ils étaient peut-être moins pressés
29:13de terminer, disons, d'arriver
29:15à un cessez-le-feu tout de suite et immédiat.
29:17Ce qu'il s'agit de Donald Trump, en fait,
29:19c'est pas quelqu'un qui veut juste le paier
29:21parce que c'est quelqu'un de bien, mais c'est quelqu'un
29:23qui veut faire le business. N'oublions pas
29:25que les Ukrainiens ont d'accord avec l'Ukraine et, en fait,
29:27aujourd'hui, il a le droit à
29:29ressources ukrainiennes. Donc,
29:31c'est une question aussi du business
29:33économique pour Donald Trump
29:35qui est en train d'éminer en guerre commerciale
29:37avec la Chine et ses ressources sont
29:39indispensables pour lui.
29:41Petit message, je vous donne la parole tout de suite
29:43d'Erdogan, également, qu'on va découvrir
29:45tout de suite à l'écran, que nous dit
29:47l'éliseur turc. Regardez.
29:49Tout de suite.
29:51Nous sommes en contact avec la Russie et l'Ukraine.
29:55Nous leur disons qu'il ne faut pas
29:57fermer la porte tant qu'elle est ouverte.
29:59Voilà. Déclaration
30:01d'Erdogan. Gérald.
30:03Néanmoins, du côté de
30:05Donald Trump, il avait fait la promesse de
30:07résoudre cette guerre en 24 heures, souvenez-vous.
30:09Il avait dit que ça irait très vite, que tout
30:11se passerait bien. Et il pensait que
30:13ce serait Zelensky qui serait le plus difficile
30:15à amener à la table des négociations
30:17parce qu'il avait l'intention de lui demander un certain nombre
30:19de concessions, dont la Crimée est peut-être
30:21plus, et il s'est aperçu, malgré tout,
30:23que depuis, c'était plutôt Vladimir
30:25Poutine qu'il était difficile
30:27de convaincre, de venir discuter.
30:29Et moi, ce que je constate aujourd'hui,
30:31c'est que Trump fait preuve d'une certaine patience,
30:33je dirais même au-delà,
30:35parce qu'en fait, ce qui se déroule, c'est
30:37exactement ce qu'il avait dit,
30:39qu'il ne voulait pas voir se dérouler.
30:41A savoir, quand il a pris ses fonctions,
30:43il a dit, on fait un cessez-le-feu
30:45et après on fait des négociations pour la paix.
30:47Mais on ne va pas commencer à négocier
30:49les conditions du cessez-le-feu.
30:51Or, c'est là où nous sommes. Nous sommes là
30:53à négocier les conditions d'un possible cessez-le-feu.
30:55Donc, plutôt que d'aller en avant,
30:57ça recule. Et ce qui est en train de se passer
30:59et ce qui, à mon avis, va se passer
31:01d'ici une semaine ou deux, peut-être
31:0315 jours, comme l'a dit le président Trump,
31:05c'est qu'il va se désengager du dossier.
31:07Parce qu'il est en train de se rendre compte
31:09qu'il est dans une impasse et qu'il ne va pas y arriver.
31:11Et à partir du moment où
31:13lui se désengage personnellement,
31:15ça ne veut pas dire que les États-Unis
31:17se désengagent de l'Ukraine. Parce que derrière,
31:19il y a le Congrès. Au Congrès,
31:21vous avez une loi de sanctions qui est toute rédigée,
31:23qui a 82 voix
31:25au Sénat. Donc, on est
31:27au-delà de la majorité
31:29et du veto présidentiel.
31:31Donc, c'est une loi qui aurait la garantie
31:33d'être votée pour imposer
31:35des sanctions très sévères à la Russie
31:37et continuer de soutenir l'Ukraine.
31:39Donc, on va avoir un désengagement
31:41personnel de Donald Trump
31:43qui va dire exactement, comme il est
31:45en train de le dire, ce n'est pas ma guerre.
31:47– C'est une affirmation ou c'est ce que vous présentez ?
31:49– Comment ? – C'est une affirmation ou c'est ce que vous présentez ?
31:51– C'est ce que je présente. – C'est ce que vous présentez.
31:53– Parce que la loi est prête, qu'il perd patience,
31:55qu'il n'arrête pas de dire que ce n'est pas sa guerre,
31:57c'est celle de Biden, c'est celle d'Obama,
31:59c'est celle de Poutine, c'est celle de Zelensky.
32:01Ce n'est pas nous qui l'avons commencé,
32:03nous n'avons pas d'intérêt direct.
32:05Moi, je suis là pour faire la paix.
32:07Si les acteurs ne veulent pas la faire, j'y peux rien.
32:09Donc je pense qu'il va se désengager.
32:11– Comme vous l'avez justement dit, il l'a dit en 100 jours.
32:13Mais là, on est en échec.
32:15– Oui, par rapport, il l'avait dit en 1 jour,
32:17et puis après on l'a dit en 100, et puis après on l'a dit en 6 mois.
32:19Donc je pense qu'à un moment, il va quitter le dossier.
32:21– Xenia et peut-être Pat.
32:23– C'est très intéressant, même si Donald Trump ne veut plus participer
32:27à la question, est-ce que les États-Unis vont continuer
32:29à fournir les armements ou pas,
32:31parce que ça c'est une question clé dans cette guerre.
32:33Sans les Américains,
32:35l'Europe ne sera pas capable de continuer
32:37à soutenir Zelensky et l'Ukraine.
32:39Mais regardez comment est différente
32:41la position des États-Unis et l'Europe.
32:43Quand les États-Unis
32:45avocat pour la paix,
32:47les pays européens,
32:49par exemple l'Allemagne,
32:51qui a récemment annoncé
32:53qu'elle va créer une armée
32:55hyper forte et puissante,
32:57ce qui déjà inquiète beaucoup de pays européens
32:59et pas seulement en Europe,
33:01mais aussi a donné le droit
33:03de frapper avec les missiles
33:05mi-durée,
33:07mi-range,
33:09sur les territoires russes.
33:11Donc ça c'est une vraie escalation.
33:13On ne peut pas dire que l'Union Européenne
33:15est prête pour rendre paix
33:17quand ils font ça.
33:19– Votre regard Patrick ?
33:21Vous avez du même avis que Gérald ?
33:23Donald Trump va laisser ?
33:25– Je ne suis pas sûr qu'il va laisser,
33:27il peut se fâcher tout rouge aussi,
33:29on sait que c'est quelqu'un…
33:31Il ne veut pas entendre parler
33:33d'un train de sanctions,
33:35je le disais ce matin,
33:37il ne veut pas de sanctions économiques,
33:39pas pour l'instant,
33:41mais il peut se fâcher tout rouge.
33:43Le problème aujourd'hui,
33:45c'est qu'il joue sa crédibilité,
33:47il avait annoncé à l'électeur américain
33:49qu'il mettrait assez rapidement un terme
33:51à cette guerre et il n'y parvient pas.
33:53Et le paradoxe aujourd'hui,
33:55c'est que tous les Européens sont suspendus
33:57à cette négociation directe
33:59avec la Russie en mars cette semaine,
34:01ne veut pas envoyer de taurus en Russie,
34:03pardon en Ukraine,
34:05il veut bien…
34:07– Attention au sourire !
34:09– Je suis encore là parce que c'est assez…
34:11– J'ai regardé Xénia, je me suis dit hop hop hop hop
34:13elle va réagir.
34:15– Vous êtes là à côté de l'autre là !
34:17– Il va monter des usines de production,
34:19il est d'accord, là-bas,
34:21et la difficulté aujourd'hui c'est le mémorandum.
34:23On parle d'un mémorandum de Poutine,
34:25qu'est-ce qu'il y a dans ce mémorandum ?
34:27Il veut reconnaître que la Crimée
34:29appartient à la Russie,
34:31il veut reconnaître que les républiques,
34:33les cinq oblastes conquis,
34:35redeviendraient russes,
34:37et surtout, il veut qu'il y ait
34:39un engagement écrit,
34:41qu'il n'y ait pas d'extension de l'OTAN,
34:43non seulement à l'Ukraine,
34:45mais à tout l'Est de l'Europe,
34:47à savoir la Moldavie, la Géorgie.
34:49Donc c'est ça, ce mémorandum.
34:51– Ça on ne sait pas, c'est ce que les médias disent,
34:53mais on ne sait pas forcément.
34:55– Il y a des candidats à l'Union Européenne
34:57et Vladimir Poutine ne s'opposerait pas
34:59à l'entrée de l'Ukraine dans l'Union Européenne.
35:01On verra bien ce qu'il en est, parce qu'effectivement
35:03on parle beaucoup de ce mémorandum,
35:05mais pour l'instant on ne connaît pas les détails.
35:07– Juste dernièrement,
35:09en fait, ce qu'on sait, c'est que la Russie,
35:11et la Russie dit ça à plusieurs reprises,
35:13besoin que l'Ukraine reste neutre.
35:15Neutre, c'est-à-dire pas un membre de l'OTAN,
35:17et démilitarisée.
35:19C'est ça la condition,
35:21je pense qu'on est sûr de dire que c'est vrai.
35:23Parce que c'était le discours de…
35:25– Mais quelles concessions peut faire la Russie,
35:27ça on n'entend pas par ailleurs.
35:29– Je suis sûre qu'il y a des choses
35:31sur la table qu'ils sont en train de discuter.
35:33– Eh bien on va s'y mettre avec attention.
35:35On vous écoute avec attention.
35:37– Non mais moi je ne sais pas les détails
35:39parce que c'est confidentiel, mais il y a évidemment
35:41les choses qu'ils sont en train de négocier.
35:43– Moi si vous avez des détails, je suis preneur, évidemment.
35:45– Les positions sont assez irréconciliables,
35:47parce qu'on va dire que Vladimir Zelensky
35:49ne peut pas constitutionnellement
35:51accepter la rétrocession d'un certain nombre de territoires.
35:53Donc lui-même va avoir des difficultés politiques
35:55dans son pays pour faire avancer cet accord
35:57si ça devait être le cas.
35:59– Déjà il doit avoir une élection
36:01pour qu'il confirme sa légitimité
36:03parce que depuis longtemps
36:05il n'a pas des élections
36:07et c'est un des discours
36:09de Vladimir Poutine
36:11que la Russie est prête à signer avec l'Ukraine
36:13mais Vladimir Zelensky va avoir sa légitimité
36:15pour le signer.
36:17C'est aussi une grande question.
36:19C'est quand même la personne qu'il a en face de lui
36:21et certains diront aussi
36:23peut-être la légitimité
36:25d'être intervenu sur le territoire ukrainien
36:27aussi, ça se pose.
36:29Donc là il faut faire avec la situation telle qu'elle est
36:31en ce moment, si on veut avancer aussi.
36:33– Allez, on marque une nouvelle pause?
36:35– Mais oui, il y aura des élections.
36:37– Dans tout cas, nous on marque une pause
36:39dans cette heure à terre.
36:41On va respecter la trêve pour le moment
36:43et on se retrouve dans quelques instants
36:45avec d'autres sujets.
36:47– Voilà. – Merci, à tout de suite.
36:49– A très vite.
36:51– Merci de nous accueillir.
36:53C'est l'heure inter.
36:55Nos 4 spécialistes du jour sont à mes côtés
36:57Karima Abrik, Xenia Federova, Gérald Olivier
36:59et Patrick Martin-Jeunier.
37:01On va revenir aux Etats-Unis.
37:03On voyage beaucoup dans cette heure inter
37:05mais c'est le principe même de l'émission que vous connaissez.
37:07Vous êtes de plus en plus nombreux à nous suivre
37:09et ça nous ferait très plaisir.
37:11On va parler de Donald Trump avec l'université américaine d'Harvard.
37:13Ça c'est un sujet intéressant.
37:15La sanction suspendue, suppression des contrats
37:17avec le gouvernement fédéral,
37:19révocation des visas d'étudiants.
37:21Je vous propose d'écouter Donald Trump
37:23et puis on écoutera également ensuite
37:25une étudiante d'Harvard. Mais d'abord Donald Trump.
37:27– Il y a des gens qui veulent aller à Harvard
37:29et dans d'autres écoles
37:31mais qui ne peuvent pas y entrer
37:33parce qu'il y a des étudiants étrangers.
37:35Mais je veux m'assurer que les étudiants étrangers
37:37sont des gens qui peuvent aimer notre pays.
37:39Nous ne voulons pas voir les centres commerciaux exploser.
37:41Nous ne voulons pas voir le genre d'émeute que vous avez connue.
37:43Beaucoup de ces étudiants ne sont allés nulle part.
37:45Nombre d'entre eux étaient des fauteurs de troubles
37:47provoqués par les fous de la gauche radicale
37:49dans ce pays.
37:51– Allez, avant de vous faire agir les uns les autres
37:53et je commencerai avec vous, évidemment,
37:55Gerard Olivier, vous êtes un peu notre spécialiste des Etats-Unis.
37:57On va écouter cette réaction
37:59de cette étudiante américaine. Écoutez bien ce qu'elle dit.
38:01– Je reçois mon diplôme cette semaine.
38:03Donc je pense que non seulement
38:05c'est ma dernière semaine en tant qu'étudiante à Harvard
38:07mais c'est aussi une semaine très importante
38:09car tous mes amis interns
38:11mes pères, mes professeurs
38:13et les chercheurs sont en danger
38:15et menacés d'expulsion.
38:21Je pense que nous sommes tous consternés par cela
38:23et nous nous sentons vraiment affectés.
38:29Je suis vraiment attachée aux étudiants internationaux
38:31et en tant que citoyenne américaine
38:33je pense qu'il est de mon devoir
38:35de m'exprimer pour eux
38:37et de leur dire que je suis à leur côté
38:39même si cela peut faire peur.
38:45– Gerard, question.
38:47Harvard, c'est le symbole même du hawkisme
38:49et le hawkisme de Trump, ça ne fait pas bon ménage.
38:51C'est ça, en gros, l'histoire.
38:53– C'est ça, la vraie question, elle est là.
38:55Et pour une fois, ce n'est pas une promesse de campagne.
38:57Trump n'a jamais dit qu'il allait attaquer Harvard.
38:59Par contre, Harvard,
39:01c'est l'un des campus sur lesquels
39:03il y a eu le plus d'incidents antisémites
39:05depuis le 7 octobre 2023.
39:07– On en a beaucoup parlé.
39:09– C'est un campus privé.
39:11Ce qui est ironique, c'est que l'université
39:13est plus vieille que les États-Unis.
39:15Donc Harvard dit au président,
39:17nous on était là avant vous.
39:19Mais ce qui se passe, c'est une université privée
39:21et elle coûte très très cher.
39:23Et quand vous regardez les professeurs à Harvard,
39:2597% du corps enseignant à Harvard
39:27s'identifie comme démocrate ou de gauche.
39:2997%.
39:3191% des étudiants.
39:33– C'est la suite toute trouvée pour Trump.
39:35– Donc il n'y a aucune diversité
39:37et c'est le symbole
39:39de l'emprise du wokeisme
39:41sur le système universitaire et l'enseignement supplémentaire.
39:43– Alors moi la question que je me pose,
39:45c'est comment ça va se terminer cette histoire ?
39:47– Comment ça va se terminer ?
39:49Ça va se terminer par une victoire du président
39:51parce qu'ils ont besoin d'argent
39:53et ces campus avec des frais de scolarité
39:55qui sont quand même excessivement élevés.
39:57Pourquoi est-ce que Trump a souligné
39:59les 31% d'étudiants étrangers ?
40:01Parce que les 31% d'étudiants étrangers,
40:03ils payent plein pot.
40:05Et la scolarité à Harvard, c'est plus de 150 000 dollars
40:07sur les 4 ans d'études.
40:09Ça représente beaucoup.
40:11La plupart des Américains bénéficient d'une bourse.
40:13Donc ils ne payent pas. Quelqu'un d'autre paye à leur place.
40:15Mais à l'arrivée, vous allez avoir une guerre d'attrition,
40:17une guerre sur la durée
40:19où le président a tout le temps d'attendre
40:21alors que cette université a besoin des fonds
40:23que le président est en train de leur suspendre.
40:25Pas de leur interdire,
40:27mais de leur suspendre jusqu'à ce qu'il y ait une résolution
40:29du conflit entre les deux.
40:31Vous savez, quand j'ai des émissions,
40:33j'aime bien regarder le visage des uns et des autres.
40:35Et lorsque vous disiez, très concrètement,
40:37que c'est Trump qui allait gagner face à Harvard,
40:39il y a Patrick, Martin et Johnny qui disaient ça.
40:41Il ne fallait pas faire ça.
40:43Vous n'êtes pas d'accord ?
40:45Je ne suis pas d'accord.
40:47Je ne suis pas américain, mais je vais souvent aux Etats-Unis
40:49et je sais que c'est le droit qui l'emporte très souvent.
40:51Et que donc l'université d'Harvard
40:53a bien l'intention de défaire une fois de plus
40:55cette injonction devant les tribunaux fédéraux.
40:57Et c'est des centaines
40:59et des centaines de millions de dollars
41:01qui sont en jeu. On fait du business,
41:03les étudiants étrangers. Rendez-vous compte.
41:05Il y a quand même des fils et des filles
41:07de dignitaires étrangers
41:09qui sont là-bas, dans cette université.
41:11Donc je crois la princesse de Belgique
41:13qui pourrait devenir
41:15la souveraine du pays.
41:17Donc vous n'imaginez pas renvoyer
41:19la princesse de Belgique parce qu'elle est étrangère.
41:21Donc ça va se terminer devant les juridictions.
41:23Mais ce n'est pas la question.
41:25Parce qu'il y a quand même un aspect financier.
41:27C'est-à-dire que ce sont des bourses.
41:29Les Américains ont des bourses. Beaucoup n'ont pas de bourses.
41:31Beaucoup s'endettent précisément pour faire ses études.
41:33Donc je crois que c'est une déstabilisation.
41:35Je suis d'accord avec vous.
41:37Il y a eu beaucoup de slogans anti-Israël.
41:39Beaucoup de slogans antisémites. Ce n'était pas acceptable.
41:41Mais il y a un autre aspect.
41:43C'est la survie financière de cette université
41:45qui est de grand niveau.
41:47Par conséquent, ça va mettre en cause
41:49l'équilibre financier de l'université.
41:51Et je ne suis pas sûr qu'un juge fédéral
41:53laisse passer cette affaire.
41:55Encore une fois, ce ne sont pas, à mon avis,
41:57des pouvoirs propres du président américain.
41:59On ne serait pas d'accord.
42:01Je voudrais écouter Xénia.
42:03On va parler de la situation en Israël.
42:05Je voulais juste ajouter qu'il faut
42:07regarder les choses un peu
42:09dans un grand contexte.
42:11Les visas qui étaient annulés, c'était aussi
42:13pour les étudiants chinois.
42:15Pour les domaines des recherches
42:17des technologies
42:19avec ce double sens.
42:21C'est-à-dire
42:23qu'il pourrait être utilisé
42:25dans les domaines militaires.
42:27Je pense qu'il ne s'étonne pas
42:29qu'il ait été fait par Trump,
42:31déjà vis-à-vis la Chine,
42:33pour limiter les Chinois
42:35d'apprendre les choses
42:37parce que c'est une question stratégique.
42:39Et ça fait une partie
42:41de cette grande guerre commerciale,
42:43militaire, et qui sait finalement
42:45peut-être même plus que ça.
42:47Karima, dernier mot sur le sujet.
42:49Donald Trump, c'est un projet
42:51quand même révolutionnaire,
42:53mais sur tous les fronts.
42:55On a parlé de sa guerre économique.
42:57Pourquoi? Il veut réformer
42:59les institutions aussi.
43:01Il veut réformer la façon de faire
43:03pour protéger son industrie localement,
43:05son industrie sur les États-Unis.
43:07Et la même chose pour les universités.
43:09C'est une guerre culturelle aussi.
43:11Toute la question
43:13de l'équité, de la diversité,
43:15ces fameux programmes.
43:17Et sur la question des étrangers,
43:19il faut faire attention à cette politique
43:21mur à mur parce qu'il y avait des vrais enjeux.
43:23Oui, il y a des vrais enjeux dans ces universités
43:25où on a vu
43:27qu'il y avait un climat hostile
43:29envers les étudiants juifs,
43:31des manifestations aussi
43:33d'antisémitisme.
43:35D'ailleurs, il y avait même un rapport
43:37au sein même de Harvard qui a été présenté
43:39sur un climat, disait-on,
43:41antisémite, antimusulman.
43:43Et sur le cas particulier,
43:45on parlait de phénomènes qui étaient alimentés,
43:47pratiqués, non seulement à Harvard
43:49mais aussi plus largement dans le monde universitaire.
43:51Donc, c'était aussi de cibler
43:53certains étudiants
43:55qui venaient sur les campus,
43:57qui criaient qu'ils sont effectivement des agitateurs,
43:59qui entretiennent ce climat
44:01de haine, qui peuvent même faire de l'ingérence.
44:03Ça, là-dessus, je crois qu'il y a un vrai sujet,
44:05un vrai problème. Attention de ne pas
44:07faire du mur à mur et de pénaliser
44:09un tiers des étudiants qui viennent
44:11tout simplement pour étudier et qui, oui,
44:13remplissent, comme on dit, les coffres
44:15de l'université.
44:17Deux mots, Gérald, parce que je vois qu'en avance, c'est qu'on termine.
44:19C'est le département d'État qui délivre les visas d'étudiants.
44:21C'est le département d'État, c'est pas Harvard.
44:23Donc, à partir du moment où vous avez ce type
44:25d'individus qui viennent sur les campus, on peut comprendre
44:27que le département d'État a une raison
44:29de refuser le visa. Il est aussi bête que ça.
44:31Allez, dernier sujet. Et je salue
44:33Pierre Reyhoff qui est avec nous, reporter
44:35et auteur du livre qu'on va montrer à l'antenne.
44:37Bonjour Pierre Reyhoff, merci d'avoir accepté notre invitation.
44:39Bonjour.
44:40Cet octobre, là, Larry Post,
44:42Stéphane Simon, que je salue également.
44:44Notre ami Stéphane Simon va parler de la situation
44:46à Gaza avec cette toute dernière dépêche
44:48qui est tombée. La trêve à Gaza,
44:50le Hamas dit étudier une nouvelle proposition
44:52américaine. Ça, ça vient de tomber.
44:54Je voulais absolument vous avoir, Pierre Reyhoff, parce que
44:56Benjamin Netanyahou a officialisé
44:58la mort de Mohamed Sinouar.
45:00C'est le frère de Yahya Sinouar.
45:02Cerveau, on s'en souvient des attaques
45:04du 7 octobre 2023.
45:06Le Premier ministre israélien
45:08attaqué par l'intensification
45:10de son offensif dans la bande de Gaza.
45:12Justifie ses choix avec l'annonce
45:14de cette mort. Régine Delfour.
45:16Et on ouvre le débat avec vous, Pierre
45:18et avec nos invités.
45:20En plein milieu
45:22d'un débat à la Knesset sur l'échec
45:24du gouvernement à atteindre les objectifs
45:26de guerre, Benjamin Netanyahou
45:28décide de monter à la tribune
45:30pour cette annonce inattendue.
45:32En 600 jours de guerre de renaissance, nous avons
45:34véritablement changé le visage du Moyen-Orient.
45:36Nous avons chassé les terroristes
45:38de notre territoire, pénétrés de force
45:40dans la bande de Gaza,
45:42éliminés des dizaines de milliers de terroristes.
45:44Éliminés Mohamed Deyif,
45:46Ismaël Agnier, Yahya Sinouar
45:48et Mohamed Sinouar.
45:50L'officialisation de la mort
45:52de Mohamed Sinouar,
45:54qui selon les médias israéliens,
45:56aurait été tué le 13 mai dernier
45:58lors d'une frappe de Tsaïle à Ranyounès.
46:00Mohamed Sinouar
46:02était surnommé l'homme de l'ombre
46:04pour la rareté de ses apparitions.
46:06Sur ces images fournies par l'armée israélienne,
46:08il serait au côté de son frère
46:10Yahya Sinouar,
46:12dans un tunnel près d'Erez, dans la bande de Gaza.
46:14Après la mort de son frère
46:16en octobre 2024, considéré
46:18comme le cerveau des attaques du 7 octobre,
46:20Mohamed Sinouar
46:22serait devenu le leader du Hamas
46:24dans la bande de Gaza.
46:26Pierre Eyhove,
46:28quelle est votre réaction à cette annonce ?
46:30Ça ne semble pas confirmer encore la chose,
46:32mais le Premier ministre, lui, l'affirme.
46:34Est-ce que vous avez cette nuance ?
46:36Écoutez,
46:38à partir du moment
46:40où le Premier ministre l'annonce,
46:42on peut peut-être estimer
46:44que c'est une réalité,
46:46d'autant que le bombardement en question
46:48a eu lieu il y a déjà une dizaine de jours
46:50et qu'à l'époque,
46:52des amis que j'ai à l'intérieur de l'armée
46:54m'avaient à moi confirmé que Mohamed Sinouar
46:56était bien mort.
46:58Donc, attendons une confirmation
47:00de Tzahal et aussi du Hamas,
47:02mais selon toute vraisemblance,
47:04il se trouvait là,
47:06sous l'hôpital à Hanounis,
47:08dans un des tunnels construits
47:10sous cet hôpital qui a été bombardé
47:12justement parce que l'hôpital
47:14servait du quartier général au Hamas
47:16et il est vraisemblable que lui
47:18et un certain nombre d'états-majors du Hamas
47:20aient été tués ce jour-là.
47:22Le fait que ce soit confirmé aujourd'hui
47:24par Benjamin Netanyahou ne fait que confirmer
47:26ce que je sais déjà depuis plus d'une semaine.
47:28C'est un tournant, Pierre,
47:30entre le Hamas et un nouveau tournant
47:32dans cette guerre ou pas ?
47:34Non, vous savez, regardez,
47:36au moment de l'intifada,
47:38les leaders du Hamas tombaient déjà comme des mouches,
47:40je parle des années 2000-2005, etc.
47:42Le cher Khéassine,
47:44qui était un des fondateurs du Hamas,
47:46puis ensuite Rantissi,
47:48qui était un des leaders du Hamas.
47:50Au fur et à mesure, vous savez,
47:52le Hamas, ce n'est pas juste une organisation,
47:54c'est une émanation des frères musulmans,
47:56c'est une organisation religieuse, extrémiste
47:58qui, à la fois,
48:00agit par la terreur
48:02et en même temps par la corruption.
48:04C'est la carotte et le bâton.
48:06D'ailleurs, ce qui est important de noter,
48:08c'est que, pardonnez-moi
48:10de m'éloigner un tout petit peu de cette conversation,
48:12c'est que depuis que les Américains
48:14et Israël ont mis en place
48:16un système de distribution
48:18qui empêche le Hamas de voler
48:20l'aide humanitaire,
48:22ce que le Hamas faisait depuis des mois,
48:24en tout en prétextant et en affirmant
48:26que la population de Gaza était affamée
48:28et mourait de faim, n'avait pas de médicaments,
48:30alors qu'il volait systématiquement
48:32au moins les deux tiers
48:34de l'aide humanitaire qui entrait à Gaza.
48:36Et là, depuis qu'Israël,
48:38encore une fois, et les Américains
48:40ont mis en place un système qui les empêche
48:42de voler cette aide humanitaire,
48:44d'un seul coup, Israël affame
48:46la population palestinienne de Gaza
48:48en leur donnant de la nourriture.
48:50C'est un petit peu la contradiction permanente du Hamas
48:52qui trouve toujours un prétexte pour tout mettre sur le dos d'Israël,
48:54alors qu'ils sont les principaux responsables
48:56de la misère, de la faim,
48:58de tous les problèmes
49:00qu'on a dans Gaza aujourd'hui.
49:02Encore une fois, il suffirait... Oui, pardon.
49:04Pierre, j'ai juste une dernière question,
49:06parce qu'on arrive au terme de cette émission,
49:08sur cette information que je donnais,
49:10le Hamas qui dit étudier une nouvelle proposition américaine,
49:12est-ce qu'il peut y avoir potentiellement
49:14un lien, justement, avec cette officialisation
49:16de la mort de Mohamed Sinwar,
49:18ou pas du tout, ou est-ce que ça peut jouer ?
49:20Écoutez,
49:22je ne suis pas sûr que ça puisse jouer,
49:24parce que quelles que soient les leaders du Hamas,
49:26on ne sait pas qui va être le prochain,
49:28on parle d'El Haddad,
49:30qui a été quand même un des chefs
49:32de la brigade des martyrs d'Alexa,
49:34c'est de l'autre côté,
49:36de la brigade d'Al Qassam,
49:38donc c'est un militaire,
49:40c'est un homme de terrain,
49:42si c'est lui qui remplace Mohamed Sinwar,
49:44à mon avis, la situation ne va pas du tout s'améliorer,
49:46elle va au contraire se durcir.
49:48De toute façon, le principal leader se trouve au Qatar,
49:50dans un hôtel 5 étoiles,
49:52a dépensé les milliards qu'il a volés
49:54au peuple palestinien,
49:56et depuis sa sécurité, il donne des ordres
49:58à Gaza, à mon avis,
50:00il ne va pas accepter un cessez-le-feu,
50:02qui pourrait rendre un temps soit peu service
50:04à Israël, et de toute façon, le cessez-le-feu en question,
50:06et le deal autour des otages
50:08n'est pas du tout en conformité
50:10avec ce qu'exige Israël,
50:12il serait question de libérer
50:1410 otages contre 150
50:16terroristes palestiniens enfermés en Israël,
50:18plus 18
50:20otages décédés,
50:22contre 180
50:24terroristes palestiniens
50:26éliminés par Israël, dont Israël a gardé
50:28les corps, on est encore dans ces
50:30disproportions absolument invraisemblables
50:32et ridicules, et aujourd'hui, ce que
50:34veut Israël, c'est la libération
50:36de tous les otages, ce qui me semble normal,
50:38et la réédition du Hamas, pour pouvoir
50:40passer à la phase suivante,
50:42qui est la réhabilitation de Gaza, d'une manière ou d'une autre,
50:44et que le peuple de Gaza puisse à nouveau
50:46avoir une vie normale.
50:48Merci Pierre Réov, je rappelle que vous êtes reporter et
50:50auteur du livre, cet octobre, La Riposte,
50:52un livre écrit avec Stéphane Simon.
50:54Deux mots, très rapidement.
50:56L'objectif, c'était l'élimination des terroristes,
50:58le Hamas est considérablement affaibli
51:00aujourd'hui, la priorité ça reste de la libération
51:02des otages, je pense que...
51:04Oui, on pense à tous ces otages,
51:06aux familles. Aujourd'hui, et bien
51:08évidemment que si ces terroristes du Hamas sont
51:10éliminés, c'est une excellente chose,
51:12et ça permettra de faire avancer la solution
51:14d'après cette guerre, mais encore une fois,
51:16il est urgent que le Hamas, sans
51:18condition, libère l'ensemble des otages israéliens.
51:20Gérald, deux mots. Oui, si je peux
51:22souligner ce qui a été dit dans le reportage,
51:24Mohamed Sinouar a été touché alors
51:26qu'il était dans un quartier général qui se trouvait
51:28sous un hôpital.
51:30La convention de Genève interdit de se protéger
51:32ainsi avec les civils, et quand vous militarisez
51:34ce genre de lieu, c'est pas du tout un crime de guerre.
51:36Parce qu'on sait ce qui va se passer. Israël
51:38va être accusé de crime de guerre, de génocide, à cause
51:40de cette frappe là. Mais ça, on le constate,
51:42on le souligne, mais on le souligne pas assez.
51:44Et c'est important. Les amis, merci,
51:46on arrive au terme de cette émission, merci de m'avoir
51:48accompagné, ça va vite, hein ? Très vite.
51:50On avait beaucoup de sujets à évoquer en ce jeudi,
51:52c'est un plaisir de vous avoir à mes côtés pour décrypter
51:54cette activité internationale.
51:56Merci à l'équipe qui m'a entouré
51:58pour préparer cette émission, Elliot Deval,
52:00que j'ai dû remplacer aujourd'hui,
52:02et qui m'a bien aidé pour préparer cette émission,
52:04que je salue, Déborah Asmadja, Maxime Lavandier,
52:06Benjamin Bouchard, Marco Nodin,
52:08merci à la promotion, Raphaël de Montferrand,
52:10merci aux équipes en régie tout de suite,
52:12c'est Laurence Ferreri avec Punchline, et moi, j'aurai le plaisir de vous retrouver demain
52:14pour Midi News. Bye bye.
52:16Belle soirée. On peut dire bonne soirée ou pas ?
52:18Il est quelle heure ?
52:2017h. Ça commence.
52:22Ouais, c'est l'après-midi. Bye bye.

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