Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • hier
Eliot Deval et ses invités décryptent l’actualité internationale dans #LHeureInter tous les jeudis à 16h

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Il est quasiment 16h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure inter. Dans un instant,
00:04l'émission commence mais avant cela on va faire un point sur l'information et à la une en France,
00:09cet incendie à Boulogne-Billancourt dans les Hauts-de-Seine. Un feu d'appartement s'est
00:14déclaré aujourd'hui. Le bilan serait dramatique puisqu'il y aurait déjà un mort et plusieurs
00:18blessés dont une personne en urgence absolue et une en urgence relative. Plus de 70 sapeurs-pompiers
00:25sont sur place. Le feu n'est pas encore éteint mais il est maîtrisé, annoncent les autorités.
00:31A la une de l'actualité politique, l'ancien Premier ministre Edouard Philippe s'est dit
00:35défavorable et c'est important, à un mode de scrutin proportionnel pour les élections
00:40législatives. Il conduirait selon Edouard Philippe à une absence de majorité et pourrait
00:45distendre, je cite, le lien entre l'électeur et le député. Je rappelle que François Bayrou a
00:51entamé le 30 avril dernier une série de consultations des forces politiques sur l'élection
00:56des députés à la proportionnelle. Je vous propose qu'on écoute ce midi Edouard Philippe
01:01qui a pris la parole.
01:02Nous avons indiqué à François Bayrou que notre position n'était pas favorable. Le
01:08débat est parfaitement estimable. La question peut tout à fait être posée. On n'est pas
01:12du tout dans le blocage ou dans la confrontation mais notre conviction est assez ferme. Notre
01:18pays a besoin d'action, il a besoin de majorités claires et pour cela il a besoin d'un mode
01:25de scrutin qui permet, dans toute la mesure du possible, de laisser ces majorités gouverner.
01:30La mobilisation sociale à présent puisque c'est le quatrième jour pour les chauffeurs
01:36de taxi qui manifestent. Les chauffeurs manifestent contre les nouvelles conditions du transport
01:41sanitaire et la concurrence des VTC qu'ils jugent déloyale. L'intersyndicale des taxis
01:45a entamé cette mobilisation massive lundi et si rien ne bouge, les chauffeurs de taxi
01:50sont prêts à continuer le mouvement. Écoutez la colère des chauffeurs justement.
01:55On va carrément travailler à perte, on ne s'en sortira plus, on ne pourra plus honorer
02:02les demandes de nos clients. L'absurdité de cette loi c'est qu'on nous parle beaucoup
02:08de déserts médicaux mais en fait ça va en créer encore plus parce que les gens ne
02:12trouveront plus de taxi. Nous venons réclamer nos droits et que la loi soit appliquée parce
02:17que ça fait dix ans que l'Etat nous propose et nous vote des lois qui doivent nous protéger
02:23et l'application est complètement différente. Ma place elle est ici, elle est ici pour défendre
02:28mon métier et mes collègues et ceux qui travaillent et qui passent leur journée à travailler
02:32ici et dans toute la province, dans toute la France. Et puis dans l'actualité également
02:36le premier prix Dominique Bernard a été remis ce jeudi à Arras dans le Pas-de-Calais
02:41en présence de son épouse. Le professeur avait été assassiné lors d'une attaque
02:45terroriste islamiste dans son école. Près de 900 élèves ont participé à ce prix
02:50littéraire de nouvelles sur le thème de la tolérance. A expliquer Madame Bernard,
02:55selon elle, c'est une réponse joyeuse et artistique au terrorisme et à la barbarie.
02:59Tout a commencé en décembre quand des collègues m'ont apporté une cagnotte et je ne savais
03:07pas quoi faire de cet argent et puis je voulais l'employer de manière utile. Donc une autre
03:13amie m'a proposé de lancer un prix littéraire. Alors ce qui me semblait un peu curieux au
03:18départ finalement a fait son chemin. C'est un prix qui a pour objectif de faire
03:23penser les élèves, de les faire réfléchir. On passe par l'écriture pour ça, avec cet
03:30objectif-là oui. Et je pense que là on a quand même une réponse à la barbarie puis
03:38qu'il s'agit de maîtriser le langage et le développer.
03:40Voilà pour le point sur l'information à 16h. Un nouveau point sur ces news et sur
03:44l'information à 17h. L'heure inter, c'est maintenant. L'heure inter, c'est parti.
04:00A la une de l'heure inter, le choc. Après l'attaque antisémite à Washington faisant
04:05deux morts, les victimes ont été abattues à bout portant devant le musée juif de la
04:09ville. L'assaillant interpellé après son périple meurtrier aurait motivé son geste
04:13en réaction à la situation à Gaza. Attentat politique, attentat antisémite. Retour sur
04:19les derniers éléments dans cette émission alors que Donald Trump pourrait prendre la
04:23parole dans les prochaines minutes. A la une également la France face aux frères musulmans.
04:28Le rapport choc est au cœur de l'actualité, vous le savez. Mais qu'en est-il en Europe ?
04:32Est-ce que le frérisme s'est implanté chez nos voisins européens ? Et que fait
04:36l'Union Européenne pour contrer cette idéologie ? On en parle dans un instant, notamment avec
04:42Claude Moniquet. Enfin, les coups de téléphone, les discussions entre diplomates ne changent
04:46rien. La guerre en Ukraine se poursuit. L'Europe accuse la Russie de ne pas vouloir mettre
04:50fin au conflit. Donald Trump a fait part de sa lassitude. Et si l'espoir d'une paix
04:56trouvait sa source au Vatican ? Les médiations pourraient s'organiser dans l'église de
05:01Rome, portée par un ban nouveau depuis l'élection de Léon XIV. Pourquoi pas le Vatican comme
05:10épicentre des pourparlers ? Voilà le programme de l'heure inter. On est très heureux de
05:14retrouver Xenia Fedorova, chère Xenia, bonjour. Karima Brick est également avec nous, chère
05:20Karima, bonjour. Arnaud Klarsfeld est présent, ravi de vous retrouver cet après-midi. Et
05:25puis Gérald Dolivier, vous êtes spécialiste des Etats-Unis, vous avez écrit « Cover
05:29up le clan Biden, l'Amérique et l'Etat profond ». On parlera dans cette émission
05:34de ce mensonge d'Etat, direz-vous peut-être ? Oui, plusieurs mensonges d'Etat. Plusieurs
05:39mensonges d'Etat sur la santé du Président Biden qui a été caché en quelque sorte.
05:47Santé mentale, santé physique. Pendant dix ans. Oui, alors on a pu ne pas le savoir depuis
05:51le départ. On a appris qu'il avait un cancer. Oui, on l'a appris pour le cancer, on l'a
05:56appris évidemment cette semaine. On en parlera probablement dans cette émission, mais l'actualité
06:01nous emmène à Washington, ce meurtre horrible antisémite. Cette nuit, un couple a été
06:08tué aux abords du musée juif de Washington. L'assaillant aurait commis cet acte barbare
06:12en disant l'avoir fait pour Gaza. Ce sont les images de la nuit, mais nous avons aussi
06:18les images en direct qui nous parviennent de Washington, parce que vous voyez, le quartier
06:22est toujours bloqué et protégé. Donald Trump qui devrait prendre la parole dans
06:27les prochaines minutes. Il a parlé d'un meurtre évidemment motivé par l'antisémitisme.
06:32Les toutes dernières informations avec Corentin Briot.
06:36Les forces de l'ordre sont restées très tard dans la nuit devant le musée juif de
06:43Washington, là où a eu lieu hier le meurtre de deux employés de l'ambassade israélienne
06:48aux Etats-Unis. Le tireur présumé a rapidement été interpellé. On l'entend crier « libérez
06:56la Palestine ». Un témoin de la scène raconte. Le gardien de sécurité l'a laissé entrer
07:03à l'intérieur, pensant sans doute qu'il s'agissait d'une victime. Il était trempé
07:07par la pluie, il était clairement en état de choc. Les personnes l'ont fait s'asseoir,
07:12lui ont dit « ça va, tu as été touché, que s'est-il passé ? ». Et il a répondu
07:16« appelez la police ». Environ dix minutes plus tard, quand les policiers sont arrivés,
07:20il a dit « c'est moi qui ai fait ça ». Le tireur présumé s'appelle Elias Rodriguez,
07:27âgé de 30 ans et originaire de Chicago, le suspect aurait usé d'une arme de poing
07:31pour tirer sur un groupe de personnes. Selon l'ambassadeur israélien aux Etats-Unis,
07:36les deux victimes étaient en couple. C'était un jeune couple sur le point de se fiancer.
07:41Le jeune homme a acheté une bague cette semaine avec l'intention de demander sa petite amie
07:45en mariage la semaine prochaine à Jérusalem. La maire de la ville a immédiatement condamné
07:51cet acte. « Nous ne tolérons aucun acte de terrorisme
07:56et nous allons nous unir en tant que communauté dans les jours et les semaines à venir pour
08:00envoyer un message clair. Nous ne tolérons pas l'antisémitisme. »
08:06Une enquête pour terrorisme a été ouverte par le FBI pour déterminer les circonstances
08:11et les raisons exactes de cette attaque. « Et l'enquête va déterminer les mobiles
08:16de cet attentat terroriste. Mais très vite, et là j'ai vraiment envie d'avoir votre
08:23regard sur ce sujet alors que vous voyez ces images en direct que Donald Trump pourrait
08:26prendre la parole dans les prochaines minutes, très vite on a parlé de deux employés factuels
08:32de l'ambassade d'Israël qui ont été tués. Mais ce n'est pas aux portes de l'ambassade
08:37d'Israël qu'ils ont été tués. Ou dans l'ambassade d'Israël, on va regarder
08:41avec la carte parce que c'est très important. Il est essentiel de rappeler que le crime
08:45a été commis au musée juif de Washington, à vol d'oiseau, c'est à plusieurs kilomètres
08:52presque. Donc ce qui laisse peu de doute sur le caractère non pas politique mais antisémite
08:58de l'acte qui a été commis. On parle beaucoup en France, Gérald Olivier, de l'antisémitisme
09:04d'atmosphère. Est-ce que cet antisémitisme d'atmosphère on le retrouve aux Etats-Unis ? »
09:09Malheureusement oui, en tout cas depuis quelques années. Là, ce meurtre, cet attentat, il
09:15est illustrateur pour moi de deux dérives. Il y a d'abord une première dérive d'une
09:20forme de tolérance à l'antisémitisme. Tolérance qu'on a observée l'an passé
09:24sur les campus américains et à l'issue de ce qui s'est passé le 7 octobre 2023
09:31et de la réponse d'Israël, on a vu une opposition de plus en plus violente, de plus
09:36en plus ouverte, de plus en plus marquée par le caractère juif des personnes qui
09:40étaient ciblées contre des étudiants. Avec un antisémitisme, je dirais, un petit
09:44peu désinhibé. Ça c'est la première dérive qu'on a observée. La deuxième dérive,
09:48et celle-là on l'observe plus, on l'a déjà observée durant la campagne l'année
09:53dernière, c'est une dérive qui autorise une forme de violence politique. Là vous
09:57avez un crime qui est manifestement motivé, me semble-t-il, par l'antisémitisme parce
10:01qu'avant de tirer, ce personnage, l'assassin résumé, qui d'ailleurs a avoué, s'est
10:08approché de 4 personnes, mais il a tiré que sur 2. Et l'événement qui se déroulait
10:12au musée juif, ce n'était pas un événement qui ne rassemblait que des personnes d'origine
10:18juive ou israélienne, c'était un événement multi-confessionnel. C'était une réunion
10:22justement pour chercher une réponse juive, chrétienne et musulmane à ce qui est en
10:26train de se dérouler à Gaza et de trouver une forme de solution à l'aide humanitaire.
10:30Double ironie de ce qui s'est passé juste après. Donc sur place, vous aviez des personnes
10:34de différentes confessions. Et l'assassin a tiré sur ces 2 jeunes gens quand il a appris
10:38et quand il a été sûr qu'ils étaient juifs. Donc ça c'est la chose. Maintenant,
10:42si vous vous souvenez un tout petit peu, il y a quelques semaines, quelques mois aux Etats-Unis,
10:46il y a eu un autre attentat. Vous avez un patron américain d'une société, d'une
10:52compagnie d'assurance, qui a été tué d'une balle dans le dos par un jeune gauchiste
10:57qui se réclamait, je dirais, ou qui reprochait à ce personnage l'attitude de sa société
11:04vis-à-vis de la couverture sociale d'un certain nombre de malades. Et donc, il se
11:08réclamait d'une certaine gauche radicale et il a été soutenu par la gauche radicale.
11:12Oui, il y a eu une romance autour de ce geste. Exactement, voilà. Il est aujourd'hui,
11:15c'est une sorte de héros culte où son geste, on donne à son geste une valeur politique
11:21et on reconnaît une certaine légitimité à la violence politique. La semaine dernière,
11:25il y a eu un incident totalement bizarre. L'ancien directeur du FBI, un monsieur qui
11:31s'appelle James Comey, a diffusé sur les réseaux sociaux quatre chiffres, 86, 47,
11:39en disant qu'il s'agissait de la photo de coquillage qu'il avait trouvée assemblée
11:43sur la plage lors de sa promenade matinale. 86, en anglais, ça veut dire éliminé, tué
11:49dans un langage mafieux. 47, c'est le numéro du président de Donald Trump. En gros, l'ancien
11:55président du FBI envoie sur les réseaux sociaux un message codé appelant à l'élimination
12:01du président des Etats-Unis. Je vais faire très attention à ce que, évidemment, vous
12:06dites. Je vous laisse mettre de ces propos-là sur la dernière partie. Je n'avais même
12:09pas eu vent de cette information-là et j'ai l'impression quand même qu'on s'écarte
12:13un tout petit peu de notre sujet qui est essentiel, même si j'ai bien compris que vous, le
12:18cœur de votre réflexion, c'est de dire que l'idéologie tue et qu'il y a une
12:21sorte de libération de la parole violente qui se transforme en acte.
12:27On a passé un cap. Et je pense que le personnage qui a agi hier n'aurait pas agi dans un
12:32contexte différent. Moi, je veux revenir sur le climat antisémite
12:36aux Etats-Unis. On va découvrir la déclaration de Donald Trump, ces horribles meurtres à
12:40Washington, évidemment motivés par l'antisémitisme, doivent cesser maintenant. La haine et le
12:47radicalisme n'ont pas leur place aux Etats-Unis. Et là, je me tourne vers vous, Arnaud Klarsfeld,
12:54parce qu'on sait à quel point il y a une contestation aux Etats-Unis du gouvernement
12:58de Benjamin Netanyahou et de leur action du côté de Gaza. Mais là, on passe un cap,
13:05c'est-à-dire qu'on va tuer des civils parce que juifs. Alors, il s'avère qu'ils
13:12sont également employés de l'ambassade d'Israël. Mais j'ai l'impression que
13:16ça doit venir dans un second temps. Or, ça a été présenté médiatiquement ces
13:19dernières heures comme l'élément central. Arnaud.
13:23D'abord, la société israélienne soutient massivement Israël. Il y a l'extrême gauche
13:30qui ne soutient pas Israël, dont est issu sans doute ce tueur. Il faudra avoir des précisions.
13:38Il y a aussi un antisémitisme d'extrême droite qui avait tué des juifs il y a quelques
13:42années dans une synagogue. C'est une société très violente aussi, les Etats-Unis. Donc,
13:47ces choses, malheureusement, arrivent. Mais les Etats-Unis soutiennent Israël, contrairement
13:53au président de la République française qui prend la tête d'une coalition anti-israélienne
13:58et essaye d'entraîner l'Union européenne contre Israël par des soucis à la fois d'égo
14:05et pour exister. Et aussi parce qu'il faut le dire, Israël est une épine dans le pied de
14:13certains dirigeants européens. L'argent est dans les pays arabes. Il y a un vote musulman bien
14:20plus important qu'un vote juif. Mais ce qu'ils ne comprennent pas, c'est que l'islamisme,
14:28qui est représenté par le Hamas, est l'ennemi de l'Occident. Et que si Israël vient à péricliter,
14:37puisque c'est un thème que vous abordez tout à l'heure, c'est l'Occident qui est affaibli.
14:45On dit souvent qu'Israël est la pointe avancée du Hamas. Vous me permettez aussi de modérer un
14:50tout petit peu et de rééquilibrer votre parole en rappelant qu'Emmanuel Macron a très rapidement
14:56réagi. J'ai pas dit qu'il n'avait pas réagi. Vous avez dit qu'il y avait un climat anti-israélien.
15:02Mais ça ne veut pas dire qu'il est anti-juif. En France, au contraire, il est très ami avec mes
15:07parents. Il a décoré mes parents. Il protège les Juifs de France. Mais il y a eu aussi avec
15:13De Gaulle une période de boycott après la guerre de 67 parce que Ben Gurion n'avait pas écouté
15:20De Gaulle. Il y avait eu un boycott. Et ce boycott va se reproduire aujourd'hui parce que
15:26Netanyahou ne veut pas écouter les conseils du président de la République. Mais il suffirait,
15:32et ça c'est pas dit, il demande à Israël de cesser la guerre. Mais la guerre, il devrait dire au Hamas
15:38de se rendre et de rendre les otages. C'est ça qu'il devrait dire. Il devrait dire au Hamas de
15:44cesser de confisquer l'aide humanitaire. C'est ça qu'il devrait dire. Et au lieu de ça, il demande
15:49à Israël de cesser la guerre. Mais cessant la guerre, le Hamas reste toujours en place. Et à
15:56quelques centaines de mètres, il y a des terroristes qui sont des terroristes fanatiques. Et qui a
16:00envie de se réinstaller à la frontière de Gaza ? Quels Israéliens ? On parlera de Gaza dans un instant,
16:06Arnaud Klarsfeld. Simplement, je donne la réaction ce matin d'Emmanuel Macron. Vous dites que c'est
16:10un discours anti-Israël. Des actions anti-israéliennes. Des actions, évidemment. Est-ce que c'est contre
16:18Israël ? Ou c'est contre le gouvernement israélien ? La politique menée par Benjamin Netanyahou ?
16:22C'est une autre question. Deux membres de l'ambassade d'Israël à Washington ont perdu la vie dans une
16:26attaque antisémite devant le musée juif. Au président Isaac Herzog, j'ai adressé nos pensées pour les
16:31familles et les proches des familles. Paris a rejeté comme outrancière, rejette comme outrancière les
16:36accusations d'Israël d'incitation à la haine. Parce qu'aujourd'hui, les autorités israéliennes disent
16:43qu'il y a un climat en Europe, notamment, à travers beaucoup de déclarations ces dernières semaines,
16:48et notamment des chefs d'État, qui participent à cette incitation à la haine et provoquent ces actions.
16:56Mais c'est vrai que si on dit qu'Israël commet un génocide, c'est normal que les gens en veulent
17:01aux Israéliens. Si Israël commet un génocide, la réaction naturelle, si Israël tue 28 000 enfants,
17:08la réaction naturelle des gens, c'est d'en vouloir à Israël. On ne peut pas leur reprocher. Mais
17:13Israël ne commet pas un génocide. Israël se défend. Je le rappelle, ma mère était sous les bombes à
17:18Berlin. Elle était sous les bombes. C'était les Alliés qui bombardaient Berlin. On n'a pas reproché
17:24aux Alliés de commettre un génocide en Allemagne. Vous voyez ce que je veux dire ? Donc quand le
17:28président de la République dit, on lui pose la question, est-ce que vous pensez qu'Israël commet
17:33un génocide ? Et qu'il répond, je ne sais pas, c'est aux historiens de se prononcer sur ce sujet.
17:40Il dit implicitement qu'Israël commet un génocide alors que c'est l'évidence qu'Israël ne commet pas
17:45un génocide. Karim Abrik, je voudrais qu'on revienne sur la question des États-Unis parce que ce qui
17:51s'est passé ce matin était évidemment une étape de plus où vous avez des Américains de confession
17:58juive qui se retrouvent physiquement touchés par l'action qu'il peut y avoir à Gaza puisque
18:06l'assaillant disait qu'il l'avait commis au nom de Gaza en criant Free Palestine.
18:11Oui parce qu'on a entendu les mots du suspect Free Palestine. Il avait comme voulu signer le crime
18:19en évoquant finalement une motivation politique. On verra effectivement, il y a une enquête qui est
18:24en cours et même si on parle, vous savez des fois on a parlé quand il y a eu des attentats
18:29islamistes, il y a des loups solitaires, mais oui il y a un terreau fertile dans certains discours
18:35extrémistes anti-juifs. Moi je fais quand même la nuance entre le fait qu'on peut critiquer des
18:42politiques, que ce soit la France qui a décidé sur la question humanitaire ou le Canada ou le
18:47Royaume-Uni de dire bon sur cette politique-là on n'est pas d'accord, je pense qu'on peut se
18:51permettre de dire des choses et vraiment cet antisémitisme qui est présent, qui est en pleine
18:58expansion, qui est en roue libre un peu partout, cette haine des juifs et justement cette
19:06instrumentalisation du contexte international pour affirmer sa haine des juifs et quand on voit ce
19:14drame qui s'est produit, donc cet assassinat de sang-froid où on a ciblé des juifs parce que
19:21justement ils étaient juifs, on verra est-ce qu'ils connaissaient les personnes, est-ce qu'il les a
19:25suivis parce qu'ils travaillaient à l'ambassade, mais donc devant quand même il y a un symbole,
19:32devant le musée juif, donc on veut, et moi ce qui m'inquiète beaucoup aussi, peut-être je terminerai
19:38là-dessus, c'est qu'on entend peut-être certains vont vouloir se servir de cet événement et vont
19:43traiter cet homme, ce suspect, en martyr alors qu'il a commis un assassinat sauvage.
19:49Et justement on va revenir dans un instant après la publicité sur le profil de l'assaillant, on va
19:56revenir aussi sur les réactions politiques parce qu'il y a eu des réactions en France, alors
20:00habituellement on va sur les réactions internationales mais c'est très intéressant de voir ce qui s'est
20:03passé en France et de faire le lien avec certains partis aux Etats-Unis qui n'ont pas condamné ce
20:10qui s'est passé, qui n'ont pas eu un mot pour les victimes mais qui ont tenté de se désolidariser
20:15en quelque sorte de cet assaillant qui avait une proximité avec un parti radical de gauche. On
20:20revient dans un instant, on parle de tout ça dans l'heure inter, surtout que Donald Trump doit
20:24prendre la parole dans quelques minutes. La suite de l'heure inter, toujours avec Zenia Fedorova,
20:34avec Arnaud Klarsfeld, Gérald Olivier et Carrie Mabry qu'on revenait sur l'horreur à Washington
20:40après le meurtre antisémite cette nuit d'un couple aux abords du musée juif de Washington,
20:44l'assaillant qui aurait commis cet acte barbare en disant l'avoir fait pour Gaza. Je voudrais
20:50justement qu'on revienne sur le profil, le profil de l'assaillant avec la correspondance
20:57depuis Washington pour CNews. Le principal suspect de la fusillade s'appelle donc Elias
21:04Rodriguez, il a 31 ans. Il est actuellement entendu par la police de Washington. Selon
21:09cette dernière, il serait originaire de Chicago, dans l'état de l'Illinois. On ne connaît pas
21:13encore ses motivations exactes, mais on sait qu'avant l'attaque, il faisait les 100 pas depuis
21:17plusieurs minutes devant le musée juif où a eu lieu la fusillade. Selon le FBI, son acte serait
21:22prémédité. Sur des vidéos tournées après qu'il ait été arrêté, on peut distinguer qu'il s'agit
21:27d'un homme barbu, à lunettes, en veste et en chemise blanche. On peut également le voir crier
21:32devant la caméra Free Palestine, c'est-à-dire libérer, libérer la Palestine. Selon les médias
21:37américains, il aurait brièvement milité dans un parti d'extrême gauche américain en 2017,
21:42le Party for Socialism and Liberation, en français le Parti pour le socialisme et la libération. Sur
21:48X, justement ce parti, il a précisé ne pas avoir eu de contact avec Elias Rodriguez depuis plus
21:53de sept ans. Il n'est pas membre de notre parti, nous n'avons rien à voir avec cette fusillade,
21:58a également ajouté le mouvement. Alors c'est très intéressant, je vous demandais,
22:01hors antenne Gérald Olivier, mais on a tendance à tout dire aux téléspectateurs, c'est la
22:05transparence. Est-ce que ce parti est connu ? Je vais citer le parti qui dit nous rejetons
22:11toute tentative d'associer le PSL, le Party for Socialism and Liberation, à la fusillade de
22:15Washington. Elias Rodriguez n'est pas membre de ce parti, il a brièvement collaboré avec une branche
22:21jusqu'en 2017, nous n'avons connaissance d'aucun contact avec lui depuis plus de sept ans, nous
22:25n'avons rien à voir avec cette fusillade et ne la soutenons pas. Je précise aux téléspectateurs,
22:29je suis allé voir sur leur page, il n'y a pas un mot de soutien, pas un mot de soutien ou de
22:34condamnation de cet odieux acte dans la nuit à Washington. Non mais ce que je vous ai dit
22:39hors antenne, je n'ai jamais entendu parler de ce parti, je ne sais pas de qui il s'agit. Alors on
22:44peut deviner leur positionnement vu le nom du parti et quand on va à l'aile très très à gauche,
22:49l'aile radicale de gauche du Parti Démocrate, vous trouvez énormément de petits groupuscules
22:54pseudo révolutionnaires, pseudo violents, pseudo politiques, je pense que ça fait partie d'un de
22:59ceux-là mais le Parti Socialiste de la Libération, je vous l'avoue très honnêtement et très humblement,
23:04je ne sais pas ce que c'est. Alors vous, vous ne savez pas ce que c'est mais Jean-Luc Mélenchon,
23:07il sait ce que c'est puisque Jean-Luc Mélenchon, le 24 avril dernier, il était présent aux côtés
23:13de Carina Garcia qui s'est exprimée aux côtés, c'est comme ça que c'est tweeté avec des photos,
23:18du leader de la gauche française Jean-Luc Mélenchon au Forum du Peuple hier soir exprimant
23:22sa détermination à intensifier la lutte contre le programme de Donald Trump. On a parlé de cet
23:27assaillant mais je voudrais vraiment qu'on revienne sur cet antisémitisme d'atmosphère aux conséquences
23:32dramatiques aux États-Unis. Vous avez parlé du cas des universités et notamment sous l'administration
23:37de Joe Biden, on avait l'impression de voir une administration complètement dépassée par ce
23:42qui se passait dans les universités. Au moment où Donald Trump arrive, Arnaud Glatzfeld, il met la
23:47pression en disant nous on coupe les vivres aux universités si ça continue, on renvoie tous les
23:53étrangers qui tiennent des propos antisémites. Là cet assaillant il est né à Chicago donc c'est
24:00un américain mais factuellement cet antisémitisme d'atmosphère n'a pas réussi à être complètement
24:07rayé, bien au contraire. Donald Trump a pris des mesures qui sont des mesures concrètes qui
24:14étaient nécessaires parce qu'il n'est pas tout à fait anormal que les campus américains soient
24:20gangrenés par l'antisionisme mais derrière un voile diaphane d'antisémitisme, c'est-à-dire
24:26qu'il y a de l'antisémitisme dans cet antisionisme maladif, il ne se mobilise pas pour d'autres
24:33causes, il se manifeste uniquement sur le conflit israélo-palestinien et il ne voit jamais la
24:40position d'Israël donc c'est très important. Et pour passer la parole, je veux dire que Vladimir
24:47Poutine a dit qu'il allait lutter contre l'antisémitisme. C'est une question-là, la lutte
24:52contre l'antisémitisme, Xenia Federova, et c'est intéressant d'avoir votre regard de journaliste
24:58sur ce qui peut se passer dans la lutte contre l'antisémitisme en Russie, une question qui se
25:03pose ? C'est un sujet hyper important, c'est pris au sérieux par le gouvernement russe et Vladimir
25:09Poutine, comme on vient de le dire, dans son discours. Et voilà donc je pense que pour la
25:23Russie c'est hyper important et si on parle globalement aujourd'hui, j'ai peur qu'en fait
25:29la situation qui se passe aujourd'hui en Gaza va donner une raison pour beaucoup, pas beaucoup,
25:37mais quelques-uns des gens, d'être aussi autoradicalisés. C'est-à-dire que, je ne veux
25:44pas dire que les musées et les institutions juives peuvent devenir une cible, mais malheureusement
25:50ça peut être le cas. J'étais petite, j'habitais en Autriche et je me souviens, on est passé à côté
25:58de l'ambassade d'Israël et un Autrichien qui était avec nous, nous a dit attention, on va sur l'autre
26:05côté de la roue parce que c'est dangereux, parce qu'il pourrait y avoir un attentat. Donc en fait
26:10quand il y a un problème géopolitique tendu, évidemment qu'il y a des menaces pour les
26:17institutions juives et pour les juifs. Et vous avez utilisé un mot qui est très important,
26:22vous avez dit évidemment que c'est une menace. Je regardais les autres chaînes Ami et d'Information
26:28qui se posaient la question, la crainte que le conflit ne s'exporte. Mais excusez-moi,
26:33depuis deux ans Gérald Olivier Carimabric, il n'y a plus de crainte, c'est factuel ce conflit
26:38qui se déroule à Gaza, c'est exporté en Europe, c'est exporté aux Etats-Unis et Arnaud disait
26:44à juste titre tout à l'heure qu'Israël était la pointe avancée de l'Occident. Mais c'est d'ailleurs
26:48ce qui explique cette montée de l'antisémitisme, parce que rappelons quand même qu'aux Etats-Unis
26:53l'an passé il y a eu une élection présidentielle et avant cette élection il y a eu une campagne
26:57présidentielle et la question de Gaza a fait partie de cette campagne. Et ce qu'on a observé
27:02dans l'administration Biden, Biden étant lui-même candidat à sa propre réélection jusqu'à ce que
27:07Kamala Harris prenne le relais, on avait ce souci de concilier son aile gauche radicale qui était
27:14pro-palestinienne voire pro-Hamas et de concilier un vote juif qui a été historiquement majoritairement
27:21démocrate et qui là était en train de basculer. Donc la complaisance qu'on a observée au sein
27:26de l'administration vis-à-vis d'un certain nombre d'actes d'antisémitisme, elle était justifiée par
27:31le fait d'essayer de garder ce vote pour l'élection présidentielle de 2024. Et c'est ça qui a permis à
27:36cet antisémitisme de se répandre et je dirais de prospérer parce qu'ils étaient sur un terreau
27:41favorable et que rien n'était fait contre eux.
27:43Ils devaient faire avec l'aile gauche du parti démocrate alors que normalement quand j'étais petit,
27:48quand j'habitais aux Etats-Unis, il n'y avait pas tellement de différence entre le parti démocrate
27:52et le parti républicain. C'était des petites différences économiques mais c'était les mêmes
27:57hommes, les mêmes clubs, il n'y avait pas de grande différence. C'était des différences en gros
28:01d'écurie. Mais avec cette branche woke et antisioniste du parti démocrate, ça a faussé la donne et donc
28:11le parti démocrate a dû faire avec et n'a pas pris les mesures que tout autre président aurait
28:17pris sur les campus américains et que heureusement Donald Trump a pris, c'est-à-dire se débarrasser
28:23de l'antisémitisme, ne plus subventionner les universités américaines qui laissent se propager
28:33sur leur campus un tel antisionisme.
28:36Mais cet antisionisme teinté d'antisémitisme, on peut le retrouver notamment sur les réseaux sociaux.
28:42Il y a des streamers, je le dis aux téléspectateurs, des personnes qui via YouTube, TikTok ou que sais-je
28:50qui font des grandes vidéos où là aussi par exemple un homme plutôt affilié à la gauche radicale
28:57qui a été interrogé et qui a eu un long échange la semaine dernière avec Jean-Luc Mélenchon
29:03toujours, qu'est-ce qu'on découvre ? Que cet homme disait le 11 septembre les Etats-Unis l'ont mérité.
29:09Les viols du 7 octobre, ça ne change pas la dynamique qu'il peut y avoir concernant le Hamas et la situation
29:19à Gaza, on est dans ce climat-là aux Etats-Unis carrément.
29:22Même pire, c'est-à-dire le 7 octobre, on ne veut pas en entendre parler et même dans certains cas
29:27on va même nier ce qui a pu se passer, nier justement toutes les violences sexuelles
29:32parce que là ça serait les mauvaises victimes. Si vous êtes une femme juive et vous avez subi des agressions,
29:38des viols, ça ne faudrait surtout pas en parler. Donc ça c'est un vrai problème et oui, je vous dirais
29:45du côté de l'extrême-gauche, malheureusement, ils deviennent un peu les idiots utiles d'une idéologie qui fait mal.
29:52On a parlé pendant de longues années de cet antisémitisme qui venait de l'extrême-droite
29:59et tant mieux si on pouvait le dénoncer et qu'on le dénonce encore, mais c'est comme s'il y avait une certaine complaisance
30:05et je vous dirais que quand on regarde du côté de l'extrême-gauche et on sait qu'aujourd'hui il y a ses accointances.
30:11Les seuls qui défendent Israël aujourd'hui c'est Marine Le Pen.
30:14En France, mais là on parle des États-Unis.
30:16Je vois à ce que vous voulez dire.
30:17D'ailleurs je suis allée effectivement sur le site, même si cette organisation est le parti de libération,
30:23socialisme et libération dont se réclamait peut-être le suspect, bon eux se détournent,
30:32disent non on n'a rien à voir avec cet homme-là, mais quand même on parle de groupuscules quand même radicaux
30:37qui organisaient des manifestations aussi anti-Israël, des manifestations pro-palestiniennes et tout ça.
30:44Parfait, on peut avoir des manifestations pro-palestiniennes,
30:46mais on a vu à quel point ça a été détourné et à quel point c'est devenu non pas des manifestations pour le peuple palestinien,
30:52mais c'était des manifestations souvent de haine envers Israël et de haine envers les Juifs.
30:58J'entends, mais la société américaine supporte Israël,
31:02sinon les Etats-Unis cesseraient de financer Israël avec les bombes,
31:07enfin c'est Donald Trump qui envoie les bombes, les appareils militaires à Israël.
31:13Si l'opinion publique américaine était contre Israël, l'appui américain cesserait.
31:20Je voudrais juste qu'on s'arrête un instant, non pas sur la réaction d'Eric Coquerel qu'on découvrira dans un instant,
31:25parce qu'effectivement ça s'appelle l'ordre inter,
31:27mais les questions géopolitiques, la situation internationale a des conséquences en France bien sûr,
31:31et c'est très intéressant de voir s'il y a une condamnation unanime,
31:35et les mots qui ont été choisis par Eric Coquerel, qui n'est pas n'importe qui puisque c'est l'un des chefs de la France Insoumise.
31:41Mais avant cela, je voudrais qu'on ait le portrait des deux victimes,
31:45et qu'on s'arrête un instant sur les victimes.
31:46Vous avez dit, Gérald Dolivier, et c'est très important de le rappeler,
31:49ce qui se passait dans ce musée-là était intercommunautaire,
31:54enfin il y avait toutes les communautés qui étaient représentées pour parler, penser, aide humanitaire, paix.
32:00Et Yaron, qui est l'homme qui a été abattu, les deux, situation absolument terrible,
32:06ils devaient partir la semaine prochaine à Jérusalem.
32:09Ils devaient être fiancés.
32:10Exactement, pour célébrer leur fiançaille.
32:12Il s'avère que Yaron est un diplomate visiblement très respecté,
32:16qui a consacré sa vie à établir des ponts entre les pays,
32:21et ils ont été abattus à bout portant.
32:23Mais c'est une information que moi je n'avais pas, par exemple sur la réunion ce matin,
32:28cette nuit, pardon, à Washington, qui était une réunion justement dans un but de trouver des solutions à Gaza.
32:33C'est l'un des témoins, c'est l'un des participants à cette réunion,
32:36qui a dit ça sur différentes télévisions américaines,
32:38où donc c'était un événement qui rassemblait des diplomates
32:41et des gens qui travaillaient dans les milieux diplomatiques pour chercher une solution,
32:45comment amener une aide humanitaire à Gaza,
32:48et comment le faire sur un plan multiconfessionnel.
32:50Donc il y avait des chrétiens, des musulmans et des juifs qui étaient présents au musée hier soir.
32:55Éric Coquerel, je vous le disais donc,
32:56d'abord, avant de l'entendre, je voudrais juste vous montrer son tweet,
32:59parce que c'est très important son tweet.
33:01Que dit-il ?
33:02« Ma réaction à la mort de deux agents de l'ambassade d'Israël, à Washington,
33:07et au massacre en cours à Gaza. »
33:09Donc il est capable de définir ce qui se passe à Gaza.
33:13En revanche, quand vous avez deux victimes de confession juive
33:17qui sont abattues de manière sauvage et barbare à Washington,
33:22là on est à deux morts, deux agents morts.
33:25Il n'a pas dit deux agents barbares de l'État d'Israël.
33:27Non, mais vous vous rendez compte ?
33:29Alors on va l'écouter, Éric Coquerel, parce que, vous savez,
33:31chaque homme politique, quand il y a une telle information qui tombe,
33:35la première chose c'est quelle est votre première réaction.
33:37Alors M. Coquerel, vous étiez sur RTL ce matin,
33:39quelle était votre première réaction ?
33:42Ma réaction c'est qu'il faut très rapidement que s'arrête le génocide en cours à Gaza,
33:46voilà ce que je veux dire.
33:47Parce qu'il est évident qu'à partir du moment où vous avez un tel déchaînement de violence,
33:52de haine, ça développe la haine de tous les côtés.
33:55Voilà, c'est un peu ce que je veux dire.
33:58Hier, je vais faire attention dans les petites phrases qui sont après reprises,
34:01mais hier Jean-Noël Barraud, je lui donne,
34:04expliquait que qui sème la violence récolte la violence.
34:07Qu'est-ce qu'il voulait dire ?
34:08Il voulait dire qu'à partir du moment où vous avez des actes de guerre,
34:12de génocide, etc., à un moment donné ça pouvait se retourner,
34:15y compris contre la population israélienne, ce que je condamne.
34:18Vous vous rendez compte qu'Éric Coquerel maintenant s'appuie sur les déclarations de M. Barraud,
34:22et je crois que le Hamas avait salué il y a quelques heures les positions de la France également.
34:27C'est ce que je vous disais tout à l'heure.
34:29Première réaction, il dit qu'il faut arrêter les génocides.
34:31C'est normal qu'il y ait des réactions.
34:33Et c'est ce qu'a dit Jean-Michel Barraud aussi,
34:35qui sème, et ça m'a beaucoup choqué,
34:37je crois qu'on n'a jamais entendu une phrase aussi hostile au peuple israélien depuis des décennies,
34:43qui sème la violence récolte la violence.
34:46C'est-à-dire que c'est Israël qui sème la violence,
34:49alors que c'est Israël qui a été attaqué,
34:51que des femmes ont été violées, des vieillards tués, des chiens même tués,
34:55en gros parce qu'ils étaient juifs ou israéliens,
34:58et qu'Israël se défend, que le Hamas ne veut pas s'en rendre.
35:03Comment gagner une guerre dans une ville sans qu'il y ait des victimes civiles ?
35:08Ça, je n'arrive pas à comprendre et personne n'arrive à l'expliquer.
35:10Et toutes les guerres qu'ont menées l'Occident dans des villes ont fait des victimes civiles.
35:15Je vais juste citer Yonatan Harfi qui a dit
35:17« Il y a mille manières de cultiver l'antisémitisme ».
35:19Je précise qu'Éric Coquerel a dit « Je compte à ne ce qui s'est passé dans cet entretien d'RTL »,
35:25mais il n'a pas eu un mot de compassion pour les victimes.
35:27La plus surnoise est sans doute celle d'employé par Éric Coquerel ce matin.
35:31Au lieu d'exprimer sa compassion après l'attaque antisémitique de Washington,
35:34il choisit de trouver une justification à la mort d'innocents
35:37par un conflit à des milliers de kilomètres.
35:39Non, Éric Coquerel, rien ne justifie l'antisémitisme,
35:41pas même votre obsession sur Gaza dénoncer l'antisémitisme,
35:45au lieu de lui trouver des excuses.
35:47La pause, on est très en retard,
35:49on a encore beaucoup de choses à traiter puisqu'on reviendra sur le conflit russo-ukrainien dans un instant.
35:56Je voudrais quand même qu'on parle de la santé mentale de Joe Biden avec ce mensonge d'État.
36:01Et puis normalement on doit faire un point avec Claude Monniquet sur les frères musulmans.
36:05Imaginons, on a tout ça en l'espace de 15 minutes, je ne sais pas comment on va faire.
36:08Allez, on accélère et on se retrouve dans un instant.
36:10On est revenu en longueur dans l'heure inter sur cet attentat antisémite à Washington.
36:19Et je le dis, si Donald Trump prend la parole, alors évidemment priorité au président américain
36:25pour nous apporter les derniers éléments sur l'enquête qui ne fait que commencer.
36:29Le Point, parlons de la France, mais pas que, des frères musulmans en Europe.
36:33Le Journal Le Point a publié une enquête intitulée
36:35« Ce que contient le manuel confidentiel des frères musulmans ? »
36:39Un ouvrage au contenu édifiant sur la stratégie des frères musulmans.
36:43Et notre question c'est de savoir si les frères musulmans ont réussi à s'implémenter dans d'autres pays européens.
36:49Et je salue Claude Monniquet qui est en direct avec nous et qui nous expliquera tout ça dans un instant.
36:53Je veux juste que les téléspectateurs puissent voir ce sujet.
36:57Il est signé Augustin Donadieu.
37:00C'est un document confidentiel qui n'avait pas vocation à fuiter.
37:04L'Académie des talents, c'est son nom, est un manuel de formation militant des frères musulmans
37:09à destination des croyants débutants prenant une vision totalisante de l'islam
37:14où politique, économie, vie privée et institutions doivent s'aligner sur la charia.
37:19Sur 177 pages, ils expliquent très clairement que les lois de la République ne pèsent rien face au Coran,
37:26que le Coran doit s'appliquer dans tous ses détails, y compris des châtiments barbares et archaïques
37:30comme la main coupée pour les voleurs.
37:32Des préceptes loin du discours modéré affiché dans les médias ou lors de dialogues interreligieux.
37:38Il est aussi écrit dans le Coran qu'un jour le soleil se lèvera à l'ouest.
37:41Et on dit dans le manuel que nous avons et qui n'est pas destiné à des imbéciles,
37:46qu'il faut croire à tout ce qui est dans le Coran.
37:48En fait, c'est un test de fiabilité pour des gens fanatiques.
37:53Jusqu'où êtes-vous prêts à croire les ordres qu'on vous donne ?
37:56Jusqu'à l'absurde ? Oui. Sinon, vous prenez la porte.
37:59Au sujet du port du voile, la volonté des femmes ne compte pas.
38:02Il est écrit dans le guide qu'il n'y a pas de libre choix.
38:05Le voile est une prescription du Coran qui doit être appliquée par les familles
38:09parce qu'elle joue un rôle capital.
38:11Les gens n'ont pas à donner leur avis.
38:13C'est la communauté qui prime d'abord ces trucs noirs sur blancs.
38:16Pour certains chercheurs, ce texte illustre une dérive sectaire inquiétante
38:19d'un islam sans nuance à contre-courant des lois de la République.
38:23Une menace silencieuse, d'autant plus qu'elle avance masquée.
38:27Claude Moniquet, merci d'être avec nous.
38:28Vous êtes notre spécialiste des questions de sécurité et de terrorisme,
38:33notamment en Europe.
38:35Claude Moniquet, est-ce que les frères musulmans sont aussi implantés
38:37dans toute l'Europe ? Et si oui, dans quels pays européens ?
38:42Oui, ils le sont.
38:43Ils ont même été implantés ailleurs qu'en France avant de se retrouver en France.
38:48En fait, l'histoire des frères musulmans commence, comme tout le monde le sait,
38:51en Égypte dans les années 1920.
38:53Et à partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale,
38:57la répression va commencer à frapper les frères musulmans égyptiens.
39:00Hassan al-Banna, leur fondateur, va être assassiné en janvier 1949.
39:05Et à partir de ce moment-là, dès les années 1950,
39:07il y a le début des années 1950, il y a une vague d'émigration vers l'Europe.
39:11Et le gendre d'al-Banna, Saïd Ramadan, qui est le père de Tariq Ramadan
39:17et de son frère Hani, va s'installer à Genève,
39:21où il va créer le centre islamique de Genève,
39:23qui va être une première petite antenne des frères musulmans.
39:26À partir de là, ils vont se répandre dans d'autres pays d'Europe,
39:28mais sur une très petite échelle.
39:30Il faut attendre le début des années 1980
39:32pour voir la répression de la révolte de Hama en Syrie,
39:36qui a fait plus de 10 000 à 15 000 morts.
39:39Et là, on a une arrivée massive de dirigeants des frères musulmans syriens en Europe,
39:44et ils vont se fixer en Allemagne, à Cologne.
39:46À partir de Cologne, ils vont rayonner sur la Belgique,
39:49ils vont rayonner sur la France,
39:50ils vont s'installer également au Royaume-Uni.
39:53Et aujourd'hui, on peut dire qu'ils sont partout,
39:55même dans des endroits où ils ont une implantation moins importante numériquement.
40:00Mais par exemple, à Dublin, en Irlande,
40:02vous avez le Conseil européen de la Fatwa et de la Recherche,
40:05qui est une institution directement inféodée aux frères musulmans.
40:08Et aujourd'hui, bien entendu, ce qui est d'ailleurs souligné
40:11dans le rapport du ministère de l'Intérieur,
40:13il y a un gros effort des frères musulmans et d'ailleurs d'autres mouvements islamistes,
40:17les saoudiens ou les salafistes, par exemple, sur les Balkans,
40:23et essentiellement sur la Bosnie-Herzégovine et sur le Kosovo.
40:26– Alors justement, moi je voudrais qu'on revienne aussi sur cette Europe qui est impuissante,
40:31parce que vous avez des pays du monde arabe qui interdisent les frères musulmans,
40:36on l'a vu par exemple avec la Jordanie.
40:38Mais nous, en Europe, est-ce qu'on a des voisins européens
40:41qui ont décidé d'interdire les frères musulmans ?
40:45– Alors d'abord, il faut avoir conscience comme…
40:50Je vais dire la chose autrement, j'ai passé 20 années à la DGSE comme agent de terrain,
40:56et il y a déjà 30 ans, nous nous intéressions aux frères musulmans,
40:59nous faisions remonter des notes à la direction de l'État sur les frères musulmans,
41:05leur implantation en Bruxelles, leur implantation en Allemagne,
41:08les antennes qu'ils possaient vers la France, etc.
41:12Il faut dire que personne ne nous écoutait, ça n'intéressait personne.
41:15Entre autres parce que c'était pris par certains pour un fantasme,
41:19les frères sont une organisation clandestine,
41:21donc c'est difficile de définir et de cerner les contours d'une organisation clandestine.
41:25On nous accusait un peu de rêver ou de cauchemarder,
41:29et la prise de conscience est venue très tard.
41:32Et elle n'est pas venue des institutions européennes pour une raison très simple,
41:37c'est que Bruxelles est un des quartiers généraux des frères musulmans en Europe.
41:41La FEMISO par exemple, qui est une organisation inféodée aux frères musulmans,
41:46qui regroupe des organisations de jeunesse, de femmes, d'étudiants, d'ingénieurs,
41:51de tout ce que vous voulez dans toute l'Europe,
41:54a son siège à Bruxelles, à 200 mètres de la Commission européenne.
41:59Les frères musulmans, à la Commission européenne,
42:01ont infiltré des consultants qui donnent leur avis sur les organisations qu'il faut subventionner.
42:07Donc à ce moment-là, ce n'est pas vraiment étonnant de voir qu'on va subventionner,
42:11subsidier le Coran européen ou des universités comme Gaziantep en Turquie,
42:19ou l'Université de Gaza qui sont purement contrôlées par les frères musulmans,
42:22ou à Gaza par le Hamas.
42:23J'entends tout ce que vous dites sur le fait que depuis 30 ans,
42:27l'Europe a mis des œillères pour ne pas dire qu'il y a eu parfois peut-être
42:32une complaisance avec une forme d'islam politique.
42:36Moi ce qui m'intéresse, c'est est-ce qu'aujourd'hui,
42:38vous avez, comme dans certains pays arabes,
42:41des pays européens qui ont pris leur courage à deux mains en disant
42:44« on interdit les frères musulmans ».
42:46Non, non.
42:48Alors ça viendra peut-être.
42:49Alors il faut être tout à fait honnête,
42:51il y a eu des interdictions d'organisations qui sont liées aux frères musulmans.
42:56Le collectif contre l'islamophobie en France a été interdit par l'ancien ministre de l'Intérieur,
43:04M. Darmanin, et c'était une organisation des frères musulmans.
43:07Mais on les a interdits en France, ils se sont installés en Europe
43:10et sont devenus le collectif contre l'islamophobie en Europe.
43:13Donc on ne fait que déplacer le problème.
43:15La France aujourd'hui est certainement le pays qui a le plus de prise de conscience
43:20du phénomène des frères musulmans,
43:22parce que c'est le pays aussi le plus laïc en Europe.
43:25Les autres le sont beaucoup moins, voire pas du tout.
43:29Et à partir de ce moment-là, elle est malgré tout un peu isolée,
43:33même si les choses changent.
43:35L'Allemagne, l'Autriche, la Pologne pourraient rejoindre la France dans sa lutte ?
43:40Surtout que, si je ne m'abuse, je crois que l'Autriche, et c'est Arnaud qui me le dit et là je laisse l'avocat,
43:48je crois que l'Autriche est devenue en juillet 2021 le premier pays européen
43:52à interdire officiellement la confrérie islamiste des frères musulmans.
43:55Décision prise dans le cadre d'une nouvelle loi antiterroriste adoptée par le Parlement autrichien.
44:00Merci beaucoup pour votre témoignage, Claude Modiquet.
44:03La Pologne n'a pas la même démographie que la France.
44:06Et si je peux faire une transition encore pour Général ?
44:10Allez-y, vous êtes l'homme des transitions aujourd'hui.
44:13Je vais dire que le phénomène de l'islamisme, la vague islamisme,
44:17correspond aussi à la chute de l'Union soviétique,
44:20parce que l'Union soviétique donnait une sorte de carcan idéologique communiste, socialiste à de nombreux pays arabes.
44:27Et quand ce carcan est tombé, l'islamisme est revenu,
44:31et l'islamisme s'est développé dans des pays occidentaux.
44:34En sachant que l'islamisme, en Russie, il y a un terreau très radical,
44:41aux conséquences parfois dramatiques avec des attentats qui ont été commis.
44:44Il a aussi été ciblé par les islamismes radicals,
44:48mais il faut dire que ça fait déjà 22 ans que les frères musulmans sont interdits en Russie.
44:54Ça fait 22 ans que c'est interdit ?
44:56C'est-à-dire que la Russie avait compris le danger, non pas de la radicalité et de la violence,
45:02parce que, par exemple, les attentats terroristes, ce n'est pas le mode d'action des frères musulmans,
45:08bien au contraire, c'est d'aller sur un terrain politique, associatif, etc.
45:14Absolument, parce que la Russie, c'est aussi un pays avec une grande quantité de musulmans,
45:19et les républiques musulmanes, et comme je dis, ciblés par les extrémismes radicals.
45:25Et c'était décidé d'interdire cette organisation pour les menaces qui sont menées à l'État, à la culture,
45:34en fait, le côté terroriste, etc.
45:38Et je me pose une question, pourquoi encore en Russie, le seul pays qui l'a fait, c'est l'Autriche,
45:43et les autres ne l'ont pas fait ?
45:44Attendez, regardez, Claude Moniquet, ce n'était absolument pas dissonnant.
45:46Ce qu'il nous disait, puisqu'il disait, lorsque je travaillais à la DGSE,
45:49on avait déjà des alertes qui étaient émises.
45:52Il y a 30 ans, on signalait les prémices de la mouvance des frères musulmans
45:56et de son implantation en Europe.
46:00Aux États-Unis, il y a aussi des frères musulmans ou pas ?
46:02Alors, ils sont présents, ils ne sont pas du tout interdits.
46:04Après, c'est de l'antrisme, donc on ne sait pas forcément où ils sont,
46:08mais dans le Michigan, vous avez bien sûr des associations.
46:10Michigan a une minorité d'origine arabe et arabo-musulmane qui est assez importante,
46:15et vous avez des cellules des frères musulmans qui sont présentes sur place.
46:18Et c'est le fait qu'ils arrivent à visières, justement, cachées,
46:21mais en même temps, on connaît maintenant, et on l'a vu dans le rapport,
46:24que quand on voit, par exemple, certains lieux d'occulte qui peuvent être affiliés à cette mouvance,
46:30quand on voit l'antrisme dans les écoles,
46:32et même ce qu'on va devoir surveiller en 2026, ce sont les municipales aussi,
46:35parce qu'il y a cette infiltration qui peut se faire dans l'idéologie des partis politiques
46:40qui sont bien en place.
46:41Donc, on ne peut pas faire semblant et se voiler la face.
46:44Génial.
46:44Pourquoi ce rapport, juste maintenant ?
46:46Ah bien, il était sur le bureau du président de la République en août dernier.
46:49Il y a une forme de naïveté que votre invité a clairement soutenue.
46:53L'antrisme du frère musulman, c'est connu, et leur idéologie, elle est connue aussi.
46:58On a l'impression d'inventer d'autres choses.
46:59Vous avez dit naïveté, certains diraient laïcité.
47:02Complicité, ça, je vous laisse mettre...
47:04Je ne crois pas à la naïveté des hommes politiques.
47:05Ah, bah écoutez...
47:06Je crois au cynisme des hommes politiques, mais certainement pas à la naïveté.
47:09Alors, avant de parler, dans les dernières minutes, de la situation entre la Russie et l'Ukraine,
47:15même si rien ne bouge, donc rien ne change,
47:17on évite de brasser du vent et d'annoncer des informations qui n'arrivent pas.
47:22Je voudrais juste m'arrêter un instant avec vous, Gérald Olivier.
47:24Je rappelle que vous avez écrit Joe Biden, Cover Up,
47:27le clan Biden, l'Amérique et l'État profond.
47:30Ça n'était pas sur son état de santé, c'était sur l'affaire de corruption qui touchait son fils.
47:35Absolument.
47:35Et dedans, c'est un livre absolument passionnant, c'est sur l'État profond,
47:39la puissance de l'administration américaine.
47:41Mais quand j'ai vu, cette semaine, les révaliations accablantes dans un autre livre intitulé
47:46« Le péché originel », où deux journalistes rapportent que la Maison-Blanche,
47:49l'entourage de Joe Biden, ainsi que certains des plus grands médias,
47:52ont sciemment caché l'état de santé dégradé de l'ancien président des États-Unis
47:56à la fin de son mandat, un secret de polichinelle que longtemps,
47:59seuls Donald Trump et ses équipes ont osé évoquer.
48:02Et je me souviens que vous avez osé en parler l'année dernière,
48:05mais dès lors que vous en avez parlé, c'est quoi ?
48:07C'est le complotiste, c'est, à la limite, vous êtes d'extrême droite,
48:11vous êtes trumpiste, bien sûr, et vous êtes peut-être un agent du KGB, on ne sait jamais.
48:15Moi, en France, mais les Américains aussi, sur place.
48:17L'ironie du livre auquel vous faites allusion, donc « Le péché originel »,
48:21c'est qu'il a été écrit en co-signature par un journaliste de CNN qui s'appelle Jake Tapper,
48:27qui lui-même a fait partie de ceux qui ont caché l'état de santé réel du président,
48:32dont ils avaient parfaitement connaissance.
48:33Mais enfin, c'est un scandale absolu, c'est un mensonge d'État.
48:36Vous avez un triple scandale.
48:37Allez-y.
48:38Moi, j'ai appelé mon bouquin « Cover-up », ce qui, finalement, est un très très bon titre,
48:41ça veut dire campagne de dissimulation.
48:42Et je parlais, comme vous le disiez, de la corruption du clan Biden.
48:46Depuis, tout ce que je dis s'est avéré parfaitement vrai et a été...
48:50Alors qu'à l'époque, quand je l'ai écrit, je faisais partie des complotistes.
48:52Bien sûr, vous vous êtes tué.
48:53Mais en plus, depuis, on a donc appris qu'il y avait un complot
48:56pour masquer le déclin cognitif du président.
48:58Complot qui, aujourd'hui, a été démasqué et qui est révélé dans ce livre.
49:02Et puis, troisième complot, le président Biden, aujourd'hui, souffre d'un cancer
49:07qui est dans une phase extrêmement avancée, c'est un cancer de la prostate,
49:11et c'est un cancer qui ne parvient pas à ce stade d'avancement du jour au lendemain.
49:16Or, on a découvert, le week-end dernier, lors d'une visite médicale,
49:21que ce cancer était là, en phase avancée.
49:23Le président des États-Unis reçoit deux bulletins de santé par an.
49:27Le dernier bulletin de santé de Joe Biden, c'était en février 2024.
49:31À la veille de la campagne électorale,
49:33il n'est absolument pas fait allusion à un quelconque cancer.
49:36Il aurait suffi d'une prise de sang pour le dépister.
49:39Donc, troisième dissimulation.
49:41Bon, écoutez, on aura le temps d'en parler plus longuement, mais je veux absolument...
49:45Oui, mais Xenia, si on parle de Joe Biden, on ne parle pas de l'Ukraine et de la Russie.
49:49À ce moment-là, on avance.
49:50C'est dans notre transition à l'Ukraine.
49:51Oui, mais il nous restera deux minutes.
49:53Le fils de Biden a participé dans une affaire Borisma,
49:57une entreprise ukrainienne, qu'il a payée, je pense, 50 000 par mois.
50:01150 000 par mois.
50:03Même plus, voilà, merci pour cette correction.
50:05Je me suis dit, il y a quelqu'un qui ne sait rien faire et qui touche 150 000,
50:08je me suis dit, pourquoi pas moi ?
50:09En même temps que son papa a été président,
50:12il ne faut pas oublier que Biden a pardonné son fils avant qu'il...
50:15Bien sûr, oui, à toute sa famille.
50:17Il nous reste deux minutes trente, les amis,
50:19et je veux quand même qu'on s'arrête un instant,
50:21puisque le Kremlin a affirmé jeudi qu'il n'y avait toujours pas d'accord
50:25en vue d'une deuxième rencontre russo-ukrainienne
50:27qui pourrait être organisée au Vatican,
50:30selon des informations de presse aux Etats-Unis,
50:32selon le quotidien américain Wall Street Journal.
50:34Donald Trump a dit aux dirigeants européens le 19 mai
50:37que les prochains pour parler de paix entre Russes et Ukrainiens
50:39auraient lieu au Vatican.
50:41Le nouveau pape américain, Léon XIV,
50:43a proposé la semaine dernière sa médiation
50:45aux belligérants du monde entier.
50:48Alors, des négociations au Vatican entre l'Ukraine et la Russie,
50:52on peut espérer donc une issue miraculeuse,
50:55puisqu'à travers la diplomatie, rien ne fonctionne.
50:58Et que pour l'instant, ça patine
51:00et que le sang continue de couler
51:03pour les soldats russes et les soldats ukrainiens.
51:05Donc c'est pour ça qu'on va en parler très peu
51:07pour éviter de brasser, je le répète, du vent.
51:09Je ne partage pas la même opinion avec vous, Eliott,
51:13qu'il n'y a rien de bouge, parce qu'aujourd'hui,
51:15l'écoté russe a donné l'hélice des milliers de personnes
51:18pour l'échange avec l'Ukraine.
51:20Je pense que les résultats de cette négociation directe
51:24et l'appel entre Donald Trump et Vladimir Poutine
51:28amènent les résultats,
51:28peut-être pas les résultats qu'on tous attend depuis longtemps,
51:31mais à moi, c'est le début et à moi, ça avance.
51:34Et que vous êtes la première à demander,
51:36d'ailleurs, au gré des semaines,
51:37puisque vous dites qu'il faut que la guerre cesse.
51:38Absolument, on est tous d'accord.
51:40Je veux bien qu'on soit satisfait de la libération de mille prisonniers.
51:45Mais j'ai le souvenir des grandes émissions
51:47qu'on a pu faire ces dernières semaines
51:49en disant, mais au bout d'un moment, vite un accord,
51:52vite un cessez-le-feu et vite que les...
51:54Et dans ces cas, vous vous souvenez que je dis
51:56qu'un cessez-le-feu sans aucune garantie
51:58que la guerre va continuer,
51:59c'est pas ce que la Russie cherche.
52:00Vous avez raison.
52:01Même si Vladimir Poutine a dit
52:03qu'il est prêt pour le cessez-le-feu,
52:06mais avec certaines conditions qui sont en train d'être...
52:08Et alors, est-ce que, selon vous,
52:09le Vatican pourra être le lieu parfait
52:11pour les négociations Xenia Fedorova ?
52:15God bless, comme on dit en anglais.
52:16J'espère que, même si c'est à Vatican ou pas,
52:20j'espère que les négociations vont continuer.
52:23C'est ça, ce qui est important.
52:2420 secondes.
52:24Ça a déjà été le cas,
52:25puisque Donald Trump a rencontré Zelensky.
52:27On l'a vu, là, sous la coupole,
52:29lors des obsèques du pape François.
52:32Je pense qu'il fera une continuation.
52:33Mais sans vouloir terminer sur une note pessimiste,
52:36je crains que le coup de téléphone de lundi
52:38soit un tournant,
52:39parce que je pense qu'on est en train d'observer
52:40le début du désengagement de Donald Trump.
52:43Je pense qu'il s'est fatigué.
52:44Il y avait beaucoup de lassitude
52:45dans les commentaires qu'il a faits
52:47après ce coup de téléphone à la presse.
52:49Eh bien, écoutez, affaire à suivre.
52:50Merci à tous les quatre.
52:51C'était un plaisir d'être avec vous dans un instant.
52:53C'est Punchline avec Laurence Ferrari.
52:55Merci et à la semaine prochaine pour l'heure interne.
52:58Restez avec nous sur CNews.
53:02Sous-titrage Société Radio-Canada

Recommandations