00:00Bonsoir Nicolas Meillard-Rossignol, vous êtes maire de Rouen et candidat à la tête du Parti Socialiste pour succéder au premier secrétaire Olivier Faure.
00:08Vous nous direz dans un instant pourquoi et comment vous briguez cette fonction.
00:14Mais d'abord les agriculteurs manifestent, ils veulent faire pression sur les députés pour que les parlementaires votent une loi qu'ils attendent depuis très longtemps.
00:24Un texte qui simplifie les procédures, qui autorise les retenues d'eau ou qui autorise aussi la réintroduction d'un néonicotinoïde interdit en France depuis 2018.
00:35Est-ce qu'il faut aller dans le sens des agriculteurs malgré tout et voter cette loi selon vous ?
00:40Là vous parlez de la loi Duplon, enfin du projet qui est porté par un parlementaire, M. Duplon.
00:46Il faut toujours rappeler que lui-même était auparavant président FNSEA d'une chambre d'agriculture.
00:50Ça situe quand même son positionnement. C'est un sujet qui est difficile.
00:55Moi je pense que les enjeux environnementaux, en fait, ce sont les enjeux de la santé des agriculteurs eux-mêmes.
01:00Les perturbateurs endocriniens, à la fin, c'est des conséquences négatives sur la santé des agriculteurs eux-mêmes.
01:05Mais eux le réclament.
01:06Oui, bien sûr. Mais vous savez, moi je vis dans une région agricole, c'est la Normandie.
01:11Et je peux vous dire, alors là en l'occurrence, pour être très précis, c'est plutôt des filières noisettes, betteraves qui ne sont pas forcément des filières normandes.
01:16Parce que très concrètement, si vous connaissez le sujet, il y a des filières qui sont dans l'impasse.
01:21Là c'est pas mépride, bien sûr.
01:22C'est pour ça qu'il faut faire extrêmement attention, et il y a une concurrence en fait avec d'autres pays qui n'ont pas les mêmes règles, y compris dans l'Union Européenne.
01:30C'est vrai. Mais pourquoi il y a ce débat au fond ? C'est une question de rémunération.
01:36C'est une question de juste rémunération du travail des agriculteurs.
01:40Moi ce qui me frappe dans ce débat, c'est qu'on ne touche pas à ce sujet-là.
01:42C'est que dans la chaîne de valeur de la fourche à la fourchette, on n'aborde pas la question de la juste rémunération des agriculteurs.
01:49Alors que c'est là-dessus qu'on devrait se concentrer, et tous les agriculteurs le disent.
01:51Il y a eu des tentatives pour améliorer quand même le revenu des agriculteurs.
01:54Oui, mais comme par hasard, c'est toujours à la fin une partie, pas tout, mais de la grande distribution, d'autres intermédiaires,
02:00qui profitent plus de la valeur ajoutée le long de la chaîne.
02:04Et pas les producteurs, et pas les paysans, et pas les petits producteurs, et pas les agriculteurs français.
02:08Donc la production agricole en France, elle est essentielle, puisque c'est un enjeu de souveraineté en réalité.
02:13Mais concentrons-nous sur les vrais sujets.
02:15Et moi je regrette que le gouvernement n'aborde pas le vrai sujet,
02:18qui est la question en fait de la rémunération des producteurs agricoles.
02:22Nicolas Maillard-Rossignol, les chauffeurs de taxi aussi sont en colère.
02:25Ils protestent contre une nouvelle tarification qui doit entrer en vigueur le 1er octobre
02:30pour limiter les dérapages des dépenses liées aux transports sanitaires.
02:34Un nouveau rendez-vous est prévu avec l'exécutif demain.
02:38Est-ce que le Premier ministre doit céder aux chauffeurs de taxi ?
02:42Déjà il doit les écouter, ça a mis un peu de temps quand même, ça a pris toute la semaine dernière.
02:47Finalement il y a eu cette première réunion, il y en a une deuxième.
02:51Ce qu'il faut bien comprendre là encore, c'est que la réalité du problème, tout le monde la connaît.
02:57Les finances de l'État, de l'État, sont dans un État catastrophique.
03:00Il y a des milliards et même des dizaines de milliards à trouver.
03:0340 milliards d'euros pour le budget de l'État.
03:0440 milliards et probablement plus, parce qu'au fur et à mesure on s'aperçoit qu'en fait la situation est pire que ça.
03:08Ça c'est le bilan Macron quand même, il faut quand même dire les choses.
03:11Au bout de 7 ans on peut faire un bilan.
03:13Et derrière, du coup, comme le gouvernement se refuse à toucher à un certain nombre de choses,
03:18l'imposition sur les plus grandes fortunes, la réforme sur les questions d'apprentissage,
03:22le crédit d'impôt recherche, etc.
03:24La fiscalité sur la rente, sur le patrimoine, qu'est-ce qu'il fait ?
03:27Ils taillent dans un certain nombre de dépenses et ce sont les plus petits qui payent.
03:31Les chauffeurs de taxi aujourd'hui, mais demain vous aurez l'hôpital public.
03:33Des chauffeurs qui pour certains aussi profitent du système,
03:36ce que disait l'ex-ministre de la Santé Aurélien Rousseau, que vous connaissez bien,
03:39qui était à votre place vendredi.
03:41Certains font la majorité de leur chiffre d'affaires sur les transports sanitaires.
03:44Ils font aussi des trajets à ville.
03:46Donc est-ce que ce ne sont pas des petits ou des profiteurs du système ?
03:51Il y a deux façons de voir les choses.
03:52Je pense qu'il faut avoir une position nuancée.
03:54Vous savez, moi je connais plein de chauffeurs de taxi.
03:55Franchement, ils ont un rôle utile pour transporter notamment des personnes âgées,
04:00des personnes qui sont à mobilité très réduite
04:02et qui n'ont que cela pour aller voir leur médecin, pour aller à l'hôpital.
04:06Mais ce que j'essaie de dire, c'est qu'on est dans une situation,
04:08je suis maire, je le vois bien tous les jours,
04:10on égrène les colères.
04:13Il y a un risque d'agrégation des colères ?
04:15Oui, de ce que j'appelle de gilet jaunisation à nouveau.
04:18On l'a déjà vécu quand même.
04:19Ce n'était pas il y a si longtemps que cela.
04:21Et c'était le même président de la République.
04:22À force de ne pas écouter, de ne pas vouloir faire un certain nombre,
04:26de ne pas vouloir prendre un certain nombre de décisions,
04:28on fait payer toujours sur les plus modestes en réalité,
04:31et notamment sur les services publics.
04:33Là, en l'occurrence, c'est beaucoup de services à la santé,
04:35puisqu'on parle de transport d'ordre sanitaire en fait.
04:39Que y ait des améliorations à faire, bien sûr.
04:41Mais vous savez, l'essentiel sont les transports sanitaires.
04:43C'est là où est le vrai sujet, le remboursement de ces transports sanitaires.
04:46Faisons attention à cette gilet jaunisation.
04:48Moi, je sens monter cette colère aujourd'hui.
04:49Je le dis quand même.
04:50Nicolas Meillard-Rossignol, le premier tour du congrès du Parti Socialiste aura lieu demain.
04:54Je le disais, vous voulez succéder à Olivier Faure.
04:58On en a rarement aussi peu parlé de ce congrès.
05:01Pourquoi ? Ça n'intéresse personne ou presque.
05:04C'est dommage.
05:04Je suis dit, si vous m'invitez aujourd'hui, c'est peut-être que...
05:06Moi, ça m'intéresse.
05:07Oui, peut-être vos auditeurs aussi un petit peu.
05:09Non, mais pour être sérieux, il y a un vrai enjeu.
05:11Il y a un très grand enjeu.
05:13C'est est-ce qu'on peut ou pas réorienter la gauche ?
05:16Aujourd'hui, la gauche, elle est très faible.
05:18En réalité, non seulement elle ne gagne pas l'élection présidentielle, mais elle est très fragile à bien des égards, et notamment le Parti Socialiste.
05:26Donc la question, c'est assez simple.
05:28Est-ce qu'on est satisfait ou pas de l'état du Parti Socialiste ?
05:31La gauche d'Olivier Faure va dans le mur, selon vous ?
05:32Je ne dirais pas « va dans le mur », il y a des choses positives.
05:35Mais regardons les faits.
05:36Combien on a de militants ?
05:38On n'en a jamais eu aussi peu.
05:39À peu près 40 000 ?
05:4139 815, encore moins qu'il y a deux ans, et c'est le plus faible nombre depuis 40-50 ans.
05:47Est-ce qu'on s'en satisfait ?
05:48Est-ce qu'aujourd'hui, nous sommes prêts pour l'élection municipale ?
05:51Rien n'a été fait.
05:52Est-ce qu'aujourd'hui, nous sommes prêts en cas de dissolution ?
05:55Non plus.
05:56Est-ce que la gauche est en situation de gagner l'élection présidentielle ?
05:59Franchement, il y a beaucoup de candidats.
06:00Ça, oui.
06:01Moi, je ne suis pas candidat.
06:02Mais par contre, on n'est pas du tout prêts.
06:04Donc, ce que j'essaye de dire, c'est que si on est satisfait du Parti Socialiste aujourd'hui,
06:07il ne faut pas changer.
06:08Nous, on pense, et on est nombreux à penser cela, qu'il faut et qu'on peut faire beaucoup,
06:14beaucoup mieux maintenant.
06:14Et c'est ce qui vous distingue d'Olivier Faure fondamentalement, comme peut-être aussi
06:17le manque de clarté que vous lui reprochez dans la rupture avec la France insoumise ?
06:23Vous savez, je suis élu local.
06:24Quand je sors dans la rue à Rouen, les gens m'interrogent et nous disent des choses très simples.
06:28Quelle est la ligne du Parti Socialiste ?
06:30Pour les Français, elle n'est pas suffisamment claire.
06:32Je ne dis pas que tout est nul, pas du tout.
06:34Il y a des choses très positives.
06:35Mais elle n'est pas suffisamment claire.
06:37Et notamment, on a besoin effectivement d'une clarté absolue dans le refus de toute alliance
06:43avec des partis qui, en réalité, prônent quoi ?
06:46Mais ils l'assument.
06:46Ils prônent la fracturation et la conflictualisation du débat public et de la société.
06:52Pour nous, c'est clair, c'est net, c'est précis, c'est non merci.
06:54C'est ça le meilleur rossignolisme.
06:56Est-ce que vous êtes l'aile droite du PS ?
06:59Non, pas du tout.
07:00Mais je suis le candidat plus à gauche.
07:01Ou la gauche, François Hollande.
07:03Non, non plus.
07:04Je n'ai jamais été directeur de cabinet de François Hollande, si vous voyez ce que je veux dire.
07:08Non, non.
07:09Vous savez, j'étais militant à attaque.
07:12Je n'ai pas fait d'études politiques.
07:13J'ai bossé dans le privé, dans le public.
07:15J'ai voté non en 2005.
07:17On va commémorer les 20 ans de ce fameux débat sur le traité constitutionnel.
07:21Non, non.
07:22Moi, je suis plutôt...
07:23On est sur une ligne que défend très bien, par exemple, Philippe Brun, ou Jérôme Gage,
07:26Laurence Rossignol et beaucoup d'autres.
07:28Karim Boimbran, clairement à gauche.
07:30Et venez vérifier s'il y a Vaud-en-Velin, à Saint-Ouen, Hélène Geoffroy et Karim Boimbran,
07:36ou à Rouen.
07:37Les politiques que nous menons ne sont pas de gauche.
07:38Ce sont des politiques clairement à gauche, mais aussi clairement républicaines.
07:42On ne transige pas sur la laïcité, sur la sécurité, sur les valeurs républicaines.
07:46Et c'est ce que vous reprochez à Olivier Faure à travers sa relation complexe à la France insoumise,
07:51de transiger un peu sur ces valeurs-là.
07:53Ce n'est pas Olivier Faure.
07:55Je l'ai dit souvent, on n'est pas anti-Fort, on est anti-flou.
07:57On a besoin de clarté.
07:59Et peut-être que trop souvent, on a privilégié les alliances électorales
08:03aux dépens de l'alliance sur le fond.
08:06Et nous, ce que nous disons, c'est que c'est la convergence sur le fond,
08:09sur les valeurs, sur le projet qui doit être beaucoup plus affirmé,
08:12qui doit prévaloir sur les alliances électorales.
08:15Les alliances électorales, elles doivent découler de la convergence sur le fond, pas l'inverse.
08:18Juste pour que les auditeurs comprennent bien,
08:21demain, on votera pour le Parlement du PS
08:22et la semaine prochaine, on votera pour le premier secrétaire du PS, c'est ça ?
08:26Oui, tout à fait.
08:26On se rappelle, le congrès de Marseille, qui avait été marqué par des accusations d'Autriche,
08:31vous aviez fini par concéder votre défaite face à Olivier Faure,
08:35défaite d'une courte tête.
08:38Cette fois, il n'y a aucun risque de fraude,
08:41parce que Corinne Narassiguin, qui soutient Olivier Faure,
08:44mette en garde sur le fait qu'il y a des sections
08:47où les urnes ne sont pas réglementaires.
08:50On pourra voter dans des boîtes à chaussures, disait-elle.
08:53C'est sérieux ?
08:54Il y avait des engagements qui avaient été pris à Marseille par la direction d'améliorer les procédures.
09:01Je veux croire que ces engagements ont été tenus.
09:03Je ne veux pas faire de procès d'intention.
09:05On a tous un esprit de responsabilité.
09:07On souhaite que ça se passe bien.
09:09Les LR viennent de voter.
09:11Ils étaient 120 000 votants.
09:13Je ne sais pas s'ils étaient tous des personnes physiques ou s'il n'y avait pas de problème.
09:17Enfin, ils étaient 120 000, 80 000 ont vraiment voté.
09:19C'était un vote électronique.
09:21On a eu les résultats rapidement.
09:22J'espère qu'on sera parfaitement exemplaires.
09:24Je ne veux pas faire d'a priori.
09:26Je souhaite que tout se passe effectivement pour le mieux.
09:29Ce congrès va déterminer la ligne pour 2027.
09:33Ils sont de plus en plus nombreux à gauche à réclamer une grande primaire.
09:36François Ruffin, Olivier Faure notamment.
09:39Les contours sont à peine différents.
09:41Pour François Ruffin, c'est de François Hollande à Philippe Poutou.
09:45Pour Olivier Faure, c'est de Raphaël Glucksmann à François Ruffin.
09:50Est-ce que ce ne serait pas la solution pour sortir le Parti Socialiste de cette spirale infernale ?
09:55Est-ce qu'on peut arrêter de parler de tambouille ?
09:57Franchement, je vais vous dire.
09:58Je comprends que tous les jours, on a un peu le concours.
10:01Il y a même eu quelqu'un qui a proposé un conclave pour choisir le candidat.
10:04Je vois qu'il y a beaucoup de candidats.
10:06Tout cela me navre.
10:07Vous savez pourquoi ?
10:08Parce que ces histoires de primaire, d'abord, plein de candidats que vous venez de citer,
10:13ont dit eux-mêmes qu'ils n'y participeront pas.
10:16Exemple, Jean-Luc Mélenchon, Raphaël Glucksmann, ce n'est pas les moindres quand même.
10:20Donc, de toute façon, ça n'a pas de sens.
10:21Et puis encore une fois, en faisant ça, on met la charrue avant les bœufs.
10:24Pourquoi ? Parce qu'on commence par parler d'alliance électorale avant de parler du fond.
10:29Et moi, je voudrais d'abord qu'on mette ensemble ceux qui pensent essentiellement la même chose.
10:34Parce que là, on parle de gauche irréconciliable dans ces grandes primaires qui vont de Poutou à Hollande ?
10:39Je ne parle jamais, moi, de gauche irréconciliable.
10:41Mais la vraie question, c'est comment on réconcilie les électeurs ?
10:44Vous avez des gens qui ont pu voter Jean-Luc Mélenchon.
10:46On voit bien, il a perdu trois fois l'élection présidentielle.
10:49Jean-Luc Mélenchon ne gagnera pas l'élection présidentielle.
10:51Et vous avez beaucoup de gens, notamment depuis le 7 octobre, qui sont revenus de cela.
10:55Mais qui ont cru sincèrement en Jean-Luc Mélenchon.
10:57Vous avez aussi des gens qui ont voté pour Emmanuel Macron.
11:00Et qui ont pensé que ce serait quelqu'un qui réunirait le meilleur de la droite et de la gauche.
11:04Bon, on voit bien le résultat, c'est une politique de plus en plus droitière.
11:07Et vous avez un parti socialiste qui va se ranger derrière Raphaël Glucksmann ?
11:09Non, pas nécessairement du tout.
11:11Moi, je veux un parti socialiste, d'abord un grand parti socialiste,
11:14qui ne pense pas qu'à des ambitions personnelles pour des élections présidentielles.
11:19Mais qui d'abord commence par se préoccuper, excusez-moi, mais des élections municipales.
11:22C'est dans dix mois, rien n'est prêt.
11:24Avec ou sans alliance ?
11:25Vous savez, bien sûr, avec des alliances.
11:27Moi, je gère une majorité de gauche tous les jours.
11:28Je suis d'ailleurs le seul des trois candidats, pas avec la France insoumise.
11:32C'est très clair, je l'ai dit tout à l'heure.
11:33Et c'est très clair et c'est très net.
11:35Mais par contre, tous les jours, moi, je gère une majorité.
11:37J'anime une majorité avec des écologistes, des communistes, places publiques.
11:41Mais franchement, si on ne gagnait pas les élections municipales,
11:45franchement, derrière, ce serait beaucoup plus difficile.
11:48Donc, ce n'est pas suffisant de gagner les municipales.
11:50Mais commençons par gagner les municipales.
11:51C'est quand même le plus important.
11:53Une dernière question, Nicolas Meillard-Rossignol.
11:56Israël poursuit son offensive à Gaza, semble-t-il totalement sourd à la pression internationale.
12:02Que doit faire la France ? Que peut faire la France ?
12:05D'abord, c'est un massacre absolu.
12:08Si je suis élu premier secrétaire, d'ailleurs, mon premier déplacement sera d'aller voir Pedro Sanchez,
12:12qui a beaucoup plus de courage et de clarté sur ce sujet.
12:14L'Espagnol, qui a réuni une initiative.
12:15Qui a reconnu l'État palestinien.
12:17La France doit reconnaître l'État palestinien.
12:19Doit tout faire pour ouvrir, dès maintenant, l'aide humanitaire.
12:24Doit militer pour suspendre l'accord d'association et décréter un embargo sur les armes
12:29et faire pression aussi sur les États-Unis.
12:30Parce que le principal pourrieur d'armes, ce sont les États-Unis.
12:33Et on peut le faire aussi au niveau local, cette action.
12:36Moi, à Rouen, sur le fronton de la mairie, j'ai fait mettre, dès octobre 2023,
12:39le drapeau palestinien, à côté du drapeau israélien, avec la colombe et le mot « paix »,
12:45pour dire que la seule solution dans cette affaire, c'est une coexistence de deux États.
12:50Et nous allons délibérer rapidement, et j'invite toutes les mairies à faire cela,
12:53en mettant ces deux drapeaux et le mot « paix »,
12:56pour une aide humanitaire supplémentaire, via l'ONU bien entendu,
13:00pour tout simplement les populations.
13:02Vous savez, vous avez plein d'Israéliens qui fustigent Benyamin Netanyahou,
13:06qui est aujourd'hui un criminel, qui est un politicien d'extrême droite,
13:09qui ne représente pas tout Israël.
13:11De la même façon que vous avez plein de Palestiniens qui ne se sentent pas représentés
13:14par le Hamas, qui est une organisation terroriste.
13:16Il y a des peuples qui veulent la paix.
13:18Vous avez des guerrières de la paix, Anna Assouline,
13:20et beaucoup d'autres qui se battent pour cela.
13:22J'incite, j'invite tous les maires, toutes les collectivités locales,
13:26quelles que soient nos sensibilités partisanes,
13:27à mettre ces drapeaux sur les frontons des hôtels de ville,
13:31avec le mot « paix », et aussi à délibérer,
13:33c'est symbolique, mais c'est important, pour apporter une aide humanitaire
13:36et pousser Emmanuel Macron à enfin débloquer l'aide humanitaire
13:40et reconnaître l'État palestinien.
13:42Merci beaucoup Nicolas Maillard-Rossignol,
13:44maire de Rouen et candidat à la tête du Parti Socialiste.