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Les 4 vérités - Nicolas Mayer-Rossignol
Télématin
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29/05/2025
Aujourd'hui, dans « Les 4V », Julien Arnaud revient sur les questions qui font l’actualité avec Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen et candidat au poste de premier secrétaire du Parti socialiste.
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00:00
Bonjour M. le maire, qui espère qu'on l'appellera M. le Premier Secrétaire dans quelques jours.
00:06
On verra ça, en tout cas on va revenir sur cette élection interne au Parti Socialiste.
00:09
Mais d'abord peut-être une réaction à l'un des sujets qu'on a évoqué dans le journal,
00:12
c'est le vote hier des députés sur la suppression des zones à faible émission.
00:15
Il se trouve que vous, en tant que maire de Rouen, vous en avez eu, sauf erreur, de zones à faible émission.
00:20
Comment vous accueillez ce vote ? Est-ce que vous le regrettez ?
00:24
Je pense qu'il ne faut pas faire l'autruche sur le sujet principal, qui est d'abord la qualité de l'air.
00:28
Alors, est-ce que la loi ZF est bien fichue ? Non.
00:32
Vous l'avez dit, moi je suis maire à Rouen, il y a une ZF qui a été imposée parce qu'il y avait des questions de qualité de l'air.
00:37
Vous savez, les problèmes de qualité de l'air derrière, c'est des centaines et même des milliers de morts par an.
00:42
C'est des affections respiratoires chroniques, c'est un coût social très important.
00:47
Le problème, c'est que la loi a été très mal faite parce qu'elle a créé des énormes contraintes,
00:51
contraintes sociales sur les personnes qui ont des voitures anciennes, pour le dire rapidement.
00:54
C'est extrêmement humiliant aussi, sans prévoir des mesures incitatives de compensation.
01:00
Vous saviez tout ça quand vous avez, enfin pas vous, mais quand la loi a été votée, quand vous l'avez mis en place.
01:04
Oui, enfin moi je ne l'ai pas voté.
01:05
Je sais, c'est ce que je dis, pas vous, mais vous, vous l'avez mis en place dans votre mairie, vous auriez pu ne pas le faire.
01:10
Ne pas voter la loi, ne pas mettre en place la loi.
01:12
Non mais...
01:13
Vous êtes en train de me demander, moi, merde, ne pas mettre en place la loi.
01:15
Non, ça n'existe pas.
01:17
Il y a plein de villes qui ne l'ont pas encore fait.
01:18
Non, non, non, attendez, excusez-moi, là il y a une erreur.
01:21
La loi prévoyait des mesures différentes selon la qualité de l'air différente des territoires.
01:25
Et donc vous avez une dizaine de grandes villes au départ, puis là il y en a eu un peu plus,
01:28
qui étaient directement concernées pour des questions de qualité de l'air.
01:31
Donc évidemment que comme maire, je me dois d'appliquer la loi.
01:34
Simplement, là où il y a un problème, c'est que la loi ne prévoyait pas suffisamment, par exemple,
01:38
de moyens pour changer sa voiture, de moyens pour mettre en place des transports en commun,
01:43
de moyens pour mettre en place du covoiturage, vous voyez ce que je veux dire.
01:45
Et c'est là où ça ne va pas.
01:46
Est-ce que cette affaire n'en dit pas long tout de même sur la rupture entre la gauche,
01:50
qui a largement soutenu cette loi, et les classes populaires qui se sont senties, vous l'avez dit,
01:55
exclues, voire humiliées par cette affaire de ZFE ?
01:58
Non, je ne peux pas être d'accord avec vous.
02:00
Quand la loi a été votée, elle a été votée par la majorité macroniste.
02:04
Elle n'a pas à l'époque, c'était il y a quelques années, il y a trois ans, de mémoire, quatre ans.
02:08
Elle a été votée par la majorité macroniste.
02:11
L'opposition de gauche s'est opposée à cette loi pour cette raison-là.
02:14
Il faut aussi, si on est précis, dire que c'est la transposition d'une réglementation européenne.
02:20
Et moi, j'essaye d'être honnête, il y a de vrais enjeux de qualité de l'air.
02:23
Donc ça ne sert à rien de faire l'autruche en disant, on va supprimer la loi,
02:26
vous pouvez supprimer le thermomètre, il y a quand même la fièvre,
02:28
vous pouvez supprimer la loi, il y a quand même des problèmes de qualité de l'air.
02:31
Ce que je dis, c'est qu'il faut des mesures pour les gens,
02:35
et en particulier les gens qui ont des voitures anciennes, qui n'ont rien demandé,
02:38
et qui ont dit tout d'un coup, vous ne pouvez plus rentrer dans le centre-ville
02:40
parce que votre voiture est ancienne.
02:41
Ça, c'est injuste. Et le problème de cette loi, telle qu'elle a été conçue par le gouvernement,
02:46
c'est qu'elle est injuste.
02:47
Alors, la compétition interne au PS, vous êtes arrivé en deuxième position,
02:51
40% à peu près, Olivier Faure, lui, est à 42%.
02:55
Ça ne va se jouer à rien au second tour, cette affaire, à quelques centaines de voix peut-être ?
02:59
Ah oui, ça ne se joue à rien du tout, tout est absolument possible,
03:02
nous, on est très satisfaits du score, parce que normalement,
03:04
et c'est logique, une direction sortante, normalement majoritaire,
03:08
ou en tout cas, bon, là, on voit que ça se joue à touche-touche,
03:10
comme vous venez de le dire, donc tout est possible.
03:13
En fait, la question, elle est assez simple, il faut être honnête,
03:15
il y a de moins en moins de militants.
03:17
Le PS, c'est ce qui va bien ?
03:19
Franchement, il y a de moins en moins de militants.
03:21
Si vous allez dans la rue, à Rouen ou ailleurs,
03:23
et que vous posez la question aux gens, qu'est-ce que pense le Parti Socialiste,
03:27
on peut faire beaucoup mieux.
03:27
Moi, j'appelle à une direction collégiale, avec les amis de Boris Vallaud,
03:31
avec toutes celles et ceux, parce que Boris l'a dit, nous, nous le disons,
03:34
il faut remettre ce parti au travail, on a besoin de plus de milieux.
03:36
Vous avez vu Boris Vallaud hier, vous lui avez parlé ou pas ?
03:38
Oui, bien sûr, bien sûr.
03:38
Alors, continuez, vous avez échangé sur quoi ?
03:40
Est-ce que vous l'avez convaincu, est-ce qu'il va vous rejoindre ?
03:41
Non, ça, c'est à lui de dire, je pense que le point important sur lequel...
03:44
Vous le sentez comment ?
03:46
Le point important sur lequel on se rejoint, je crois,
03:49
c'est qu'on ne se satisfait pas de l'état du Parti Socialiste aujourd'hui.
03:52
On veut un parti qui travaille beaucoup plus sur le fond, sur les idées.
03:56
Vous savez, moi, je me suis engagé dans la vie publique pour cette raison-là.
03:59
Qu'est-ce que pense le Parti Socialiste ?
04:00
Que les militants soient plus associés, respectés, écoutés.
04:03
Mais on a l'impression que vous n'êtes pas très optimiste sur un éventuel ralliement,
04:06
contrairement à Olivier Faure, dans Le Parisien ce matin...
04:08
Je suis très optimiste, mais ce n'est pas une question de ralliement.
04:11
Je ne crois pas du tout que l'attitude...
04:12
Non, pas de ralliement, mais regardez ce que dit Olivier Faure,
04:14
qui est votre concurrent, évidemment.
04:16
Nous avons le même horaire, il parle de Boris Vallaud.
04:18
Sur la perspective d'une censure, c'est ce qui me distingue de Nicolas Maillard-Rossignol,
04:21
qui est prisonnier de certains de ses soutiens de poids.
04:24
Vous lui répondez quoi ?
04:25
Je ne veux pas rentrer dans les polémiques.
04:27
Pendant longtemps, il pourrait se poser la question encore aujourd'hui,
04:31
Olivier était un peu prisonnier de Jean-Luc Mélenchon.
04:33
Bon, donc, ne cherchons pas les polémiques de ce style-là.
04:36
Je crois que ce n'est pas vraiment la bonne approche.
04:40
Il vous a dit qu'il allait se prononcer, Boris Vallaud, ou pas ?
04:42
Il s'est, je crois, déjà, comment dire, rassemblé avec ses amis.
04:48
Et je crois que ce qu'il a dit dans le premier tour est très important.
04:53
Il faut rénover ce parti.
04:55
Ce parti, aujourd'hui, est devenu très rétréci.
04:58
La grande différence, sans doute, entre les deux lignes qui maintenant s'opposent,
05:02
c'est celle-là.
05:03
Est-ce qu'on veut un parti qui reste, en réalité, tout petit ?
05:06
On n'a jamais eu aussi peu de militants dont la ligne n'est pas jugée claire aux yeux des Français ?
05:10
Ou est-ce que l'on veut un grand parti avec l'union de la gauche ?
05:13
Évidemment, on est tous pour l'union de la gauche, mais avec un parti qui s'affirme sur le fond.
05:17
Pas du tout la même union de la gauche, c'est ça le problème.
05:19
Et c'est là-dessus peut-être que la différence se joue.
05:21
Même si vous avez raison, les Français, ils ont du mal à avoir la différence.
05:25
D'ailleurs, toujours cette interview ce matin d'Olivier Faure, il dit
05:27
le tout sauf fort, ça ne fait pas un projet.
05:29
C'est ça votre ligne, le tout sauf fort, point final ?
05:31
Non, pas du tout. Je viens de vous le dire, moi j'appelle à une direction collégiale
05:34
avec toutes celles et ceux et Olivier Faure.
05:35
Mais aussi, il appelle au rassemblement, dans l'interview ce matin, il dit…
05:39
Je n'ai pas entendu de direction collégiale dans l'interview d'Olivier Faure.
05:43
Il dit que les Français de Boris Vallaud auront leur place de l'organigramme, etc.
05:46
Ça, c'est des habitudes politiques.
05:48
Peut-être, mais je veux être précis.
05:50
Olivier Faure et la direction sont en place depuis sept ans.
05:53
Est-ce que le parti est au travail ? Est-ce que sa ligne est claire ?
05:56
Est-ce qu'on a plus ou moins de militants ?
05:58
On a moins de militants.
05:59
Moi, je suis inquiet pour ma famille politique.
06:01
Et ce qu'a dit Boris, c'est qu'il faut qu'on forme des militants.
06:03
Il faut qu'on ait plus de militants.
06:04
Il faut qu'on travaille sur le fond.
06:06
Et moi, c'est ce que je veux faire.
06:07
Et je pense que beaucoup, beaucoup de militants et de sympathisants attendent cela.
06:11
Il n'y a pas de réponse d'Olivier Faure sur un éventuel débat.
06:13
Vous l'appelez à ce débat ou pas ?
06:15
Mais bien sûr.
06:16
Là encore, si on veut un parti socialiste qui s'affirme,
06:18
dont les Français comprennent ce qu'il a à dire, il faut un débat.
06:22
Je dois dire, je ne comprends pas ce refus de débattre.
06:26
On veut s'affirmer ou on veut au contraire se cacher ?
06:28
Moi, je veux un parti socialiste qui soit fier, qui puisse débattre avec des sensibilités,
06:32
qui intellectuellement turbine et qui ne soit pas dans le louvoiement ou l'effacement.
06:39
Au contraire, il ne faut pas avoir peur de nous-mêmes.
06:41
Je pense que, vous voyez, sur cette histoire de débat, on a un test très clair.
06:45
Moi, je souhaite qu'on ait un débat.
06:47
N'ayons pas peur du débat.
06:48
En plus, ce sera un débat apaisé, puisqu'on a évidemment plein de convergences.
06:51
Pour éclairer les Français sur vos divergences, par rapport au gouvernement,
06:54
vous êtes dans quel état d'esprit ?
06:55
Est-ce que sur le budget, par exemple, vous êtes favorable à la censure ?
06:58
Dans l'état actuel des choses, même si on ne connaît pas encore bien les pistes.
07:01
Mais bon, il y a des ballons-sondes qui sont envoyés ici et là.
07:04
On est sur la même ligne.
07:06
L'opposition, nous ne sommes pas au gouvernement.
07:08
On a été démarché, pour dire les choses clairement.
07:11
Mais nous ne sommes pas rentrés au gouvernement, nous sommes dans l'opposition.
07:15
Mais je le dis, l'opposition doit aussi proposer, on revient sur le même débat,
07:19
un parti de responsabilité doit être capable de s'opposer et de proposer.
07:25
Et ce qui caractérise, malheureusement, les mesures ou les annonces de ce gouvernement,
07:29
c'est quoi ? C'est de l'injustice.
07:31
Ce que me disent les gens à Rouen, vous parliez de la ZFE tout à l'heure,
07:34
c'est qu'on a toujours l'impression que c'est toujours sur les mêmes que ça tombe.
07:37
Les impôts, la fiscalité, regardez la TVA sociale.
07:40
On va encore demander à celles et ceux qui ont les revenus les plus modestes
07:44
de contribuer le plus.
07:45
Et fort pour tous les Français, a dit le Premier ministre.
07:47
Tous les Français, on pourrait peut-être commencer par ceux qui ont les plus hauts patrimoines,
07:51
ceux qui y vont bien, ceux qui ont les plus hauts revenus.
07:54
Juste un mot pour conclure.
07:56
Le mot, c'est l'injustice ou la justice ?
07:58
Nous, on demande plus de justice.
07:59
Il vous a donné une échéance, Boris Vallaud ou pas ?
08:01
Il vous a dit qu'il y aura une réponse d'ici ce week-end ?
08:02
Il y a un vote le 5 juin.
08:05
Moi, je pense qu'il faut qu'il se prononce vite.
08:08
Mais encore une fois, il ne faut pas d'oukaz.
08:10
Ce que j'appelle, moi, c'est une direction collégiale, où chacun a ses responsabilités
08:15
et permet de rénover ce parti.
08:17
Est-ce qu'on veut un statu quo ou est-ce qu'on veut rénover ce parti ?
08:20
Second tour, le 5 juin.
08:21
Merci beaucoup, Nicolas Maillard.
08:21
Merci à vous.
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