reportage le métier d'oculariste
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00:00On va retirer la prothèse, d'accord ?
00:02C'est la prothèse provisoire,
00:04et aujourd'hui on va faire une nouvelle mesure
00:06pour faire la prothèse d'île définitive.
00:08Le métier d'oculariste, c'est créer
00:10des prothèses oculaires sur mesure,
00:12et ensuite appareiller les patients qui ont perdu un oeil.
00:14Je ne repars pas de zéro pour faire la nouvelle prothèse.
00:17Je vais repartir de la provisoire
00:18et je vais venir réajuster
00:19parce que la forme est bien.
00:22Ce que j'aime dans le métier d'oculariste, c'est le côté
00:24artistique, artisanal, minutieux,
00:26et également le fait de pouvoir redonner
00:28un regard au patient. La plus belle récompense,
00:30c'est quand le patient se voit pour la première fois
00:32dans la glace avec une prothèse et qu'il est content
00:34et qu'il sourit. Je vais vous présenter
00:36les différentes étapes de fabrication d'une prothèse.
00:38Chaque prothèse est unique.
00:40Elle est faite à la main de A à Z
00:42dans nos laboratoires. Là, c'est la première étape,
00:44la peinture de l'iris. Grâce à l'aide de photos
00:46et de notes, on vient peindre
00:49sur mesure l'iris unique
00:51pour le patient. Là, c'est le
00:52moulage en plâtre. Ça va être la partie
00:54qui va nous servir tout au long des étapes de fabrication
00:57de la prothèse. Ce qu'on appelle maquillage,
00:59c'est les veines. C'est des petits fils
01:01de laine qu'on vient effilocher et coller sur la prothèse
01:03pour essayer de reproduire
01:05un œil naturel. On vient également mettre
01:07des petites tâches. C'est un peu comme de l'aquarelle.
01:08Fabriquer une prothèse, ça peut prendre du temps.
01:10Il y a des temps de cuisson, de fabrication, d'attente.
01:13Ça fait 8 ans, presque 9 ans
01:15que je fais ce métier. J'ai commencé par la
01:17fabrication des prothèses.
01:18Et maintenant, je suis oculariste.
01:21Je fais les consultations, les mesures avec les patients.
01:23Les prothèses oculaires, elles sont
01:25totalement prises en charge par la sécurité sociale.
01:28Les patients n'ont jamais rien à payer
01:29ni à avancer. Je pense qu'il faut être
01:30assez manuel, méticuleux,
01:35avoir le sens du détail.
01:36Après, quand on est avec le patient,
01:38il faut savoir être à l'écoute aussi.
01:39Il y a un côté psychologique aussi.
01:42Si le patient a du mal
01:43à accepter ce qui lui est arrivé,
01:45l'acceptation avec la prothèse
01:47est plus difficile.
01:49Peut-être pas que ça a changé leur vie, mais presque des fois.
01:51C'est vrai que le regard, c'est quand même
01:53en plein milieu du visage.
01:55La venue de nos patients, c'est en général
01:57pour deux causes.
01:59Soit à cause d'un accident,
02:00soit à cause d'une maladie, d'un cancer.
02:02Il y a deux types de patients.
02:03Il y a ceux qui ont encore leur globe oculaire
02:05comme monsieur, et ceux à qui on a
02:07complètement enlevé l'œil, à qui on a fait une énucléation.
02:11Il faut regarder bien vers le bas.
02:16Super.
02:17J'ai été très agréable en surprise.
02:19Moi, j'étais totalement opposé.
02:21J'ai été convaincu parce que tous les gosses,
02:24toute la famille voulait.
02:27Je reconnais que c'est moi qui étais contre.
02:31C'est une belle réussite.
02:32Je trouve que ce métier a beaucoup de sens.
02:34Il est très valorisant parce qu'on redonne
02:37un regard aux patients.
02:39En général, ils sont très satisfaits du résultat.
02:43Et en fait, leur sourire et leur remerciement,
02:45c'est la plus belle des récompenses.
02:47Merci.
02:48Merci.
02:49Sous-titrage Société Radio-Canada