- 23/05/2025
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Vendredi 23 mai 2025, Morandini Live numéro 1663 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:10A la une tout d'abord, ces images qui viennent tout juste de nous parvenir.
00:00:13Ce matin à Paris, des militants écolos ont tenté de pénétrer dans les locaux du siège de la banque BNP Paris-Bas.
00:00:20Ils voulaient dénoncer les liens entre la banque et le groupe Total Energy dont l'assemblée générale a lieu cet après-midi.
00:00:27Ils se sont affrontés violemment avec la BRAVEM qu'ils ont tenté d'empêcher d'entrer.
00:00:33Regardez ces images, ces actions qui ont été menées il y a quelques instants.
00:00:41Et vous le voyez, la BRAVEM qui a dû s'affronter à ces gens lors de cette manifestation.
00:00:48Dans l'actualité également, les propos au choc d'Éric Zemmour sur le voile hier soir.
00:00:53Sa position est claire et ferme, il faut interdire le voile en France car selon lui, je cite,
00:00:57porter le voile c'est porter la charia sur la tête et c'est refuser d'être française.
00:01:02Des propos polémiques qui sont loin de faire consensus.
00:01:05Les femmes voilées sortent avec la charia sur la tête.
00:01:09C'est ça que ça veut dire.
00:01:11Le voile, ça veut dire, d'abord, ça veut dire je ne veux pas être française.
00:01:17Ça veut dire, la loi de Dieu s'impose à moi et je ne veux pas obéir à la loi française.
00:01:24Et ça veut dire aussi à toutes les autres femmes qui ne sont pas voilées,
00:01:28ça veut dire tout simplement, c'est Dieu qui impose le voile.
00:01:33Et mettre le voile dans la rue, ça veut dire que, si vous voulez, on dit voilà,
00:01:39la loi religieuse s'impose à moi et devrait s'imposer à tous.
00:01:43Et ça veut dire aussi pour toutes les musulmanes qui ne le mettent pas
00:01:48et pour toutes les non-musulmanes qui évidemment ne le mettent pas,
00:01:51ça veut dire que vous êtes des femmes de mauvaise vie.
00:01:53Voilà, on en débattra dans un instant, bien évidemment.
00:01:56Écoutez bien cette affaire sur Alice Tannant, une retraitée de 78 ans,
00:02:00a vu son appartement squatté par des ressortaissants guinéens depuis un an.
00:02:04Elle louait cet appartement pour compléter sa petite retraite de 1000 euros.
00:02:08La préfecture a bien émis un arrêté d'expulsion, donc jusque là tout va bien,
00:02:12mais le tribunal administratif a suspendu cet arrêté car, écoutez bien,
00:02:16les squatteurs ont de jeunes enfants et pas de logement.
00:02:19Le tribunal estime donc qu'ils peuvent rester chez ces dames sans rien payer.
00:02:23La propriétaire, elle, doit payer l'eau, l'électricité et la taxe foncière.
00:02:28Cette histoire est folle.
00:02:30Privée de loyer, elle doit désormais en plus s'acquitter
00:02:33des charges de consommation d'eau des occupants.
00:02:36Une situation financière difficile.
00:02:38Il faut envisager en plus des frais d'avocat, en plus de la taxe foncière,
00:02:42en plus des charges pour un logement finalement qu'elle ne peut plus occuper,
00:02:48qu'elle ne peut plus louer.
00:02:50C'est quand même très problématique.
00:02:52Démunie, la mère et sa fille se tournent alors vers la préfecture
00:02:55qui émettra un arrêté d'expulsion suspendu par le tribunal administratif.
00:02:59La mise en œuvre de l'arrêté aura pour effet de priver de tout abri les requérants
00:03:03alors que monsieur F est père de deux enfants âgés seulement de 1 et 2 ans
00:03:07et que les intéressés soutiennent ne disposer d'aucune solution d'hébergement.
00:03:11À ce stade, la propriétaire de l'appartement occupé n'est plus en mesure
00:03:15de payer sa taxe foncière.
00:03:17Sa fille interpelle les pouvoirs publics.
00:03:20Voilà, on y revient dans un instant car honnêtement,
00:03:22cette décision du tribunal administratif me paraît dingue.
00:03:25Autre laissé faire, ce qui se passe dans la petite ville de Main
00:03:27qui compte 5000 habitants, une centaine de caravanes de gens du voyage
00:03:31se sont installés sans autorisation depuis mardi
00:03:34sur une partie du complexe sportif, le Haut-Lagrange,
00:03:37la vingtaine de policiers venus en renfort
00:03:39a finalement laissé la cinquantaine de familles s'installer
00:03:43pour, disent-ils, éviter tout débordement.
00:03:47Une centaine de caravanes sur un terrain de football,
00:03:50des branchements sauvages en eau et électricité
00:03:53utilisés par exemple pour les machines à laver
00:03:56ou encore pour nettoyer les véhicules.
00:03:58En quelques minutes, le maire a vu son complexe sportif devenir un camping sauvage.
00:04:0320 heures, j'ai dû céder à la demande de la préfecture
00:04:06qui me demandait de les laisser passer.
00:04:09Donc on a eu un convoi de plus de 100 véhicules
00:04:12qui sont passés avec des caravanes
00:04:15venant s'installer directement sur le terrain de football.
00:04:19Moins de 5000 personnes habitent ici.
00:04:21La ville n'est donc pas obligée de proposer un terrain pour les gens du voyage.
00:04:25C'est injuste, on n'est plus dans un état de droit,
00:04:28on est dans un état de fait
00:04:31et c'est une certaine frange de la population qui impose ces règles.
00:04:35La commune devait accueillir un tournoi de football le week-end du 14 juin.
00:04:39Pour l'organisateur de l'événement, la situation est désolante.
00:04:43Notre terrain d'honneur qui malheureusement devient aujourd'hui
00:04:49une salle de réception et un camping sauvage,
00:04:53c'est une délusion totale.
00:04:56Les habitants regrettent aussi cette occupation.
00:04:59Ce produit m'a surpris.
00:05:01Quand on le vit en vrai, c'est surprenant.
00:05:04Il y a beaucoup d'interrogations
00:05:07et la situation est quand même préoccupante.
00:05:11Le maire a porté plainte
00:05:13et espère une évacuation dans les plus brefs délais.
00:05:17Une autre histoire et un autre maire.
00:05:19Un maire qui a décidé de passer à l'action contre les rodéos urbains.
00:05:22Il y a 48 heures, à Pont-Saint-Maxence et dans l'Oise,
00:05:25un groupe de jeunes a réalisé des rodéos urbains près de deux écoles.
00:05:28Réaction rapide du maire qui a annoncé une plainte
00:05:31systématique désormais contre ce type de comportement.
00:05:35C'est une décision ferme prise à Pont-Saint-Maxence,
00:05:38commune de 12 000 habitants.
00:05:40Le 21 mars dernier, dans ce quartier,
00:05:42des jeunes chevauchant des motocross roulent à pleine allure.
00:05:45Ils réalisent des figures dangereuses à grande vitesse,
00:05:48juste à côté de deux écoles,
00:05:50alors que les élèves s'apprêtent à sortir de classe.
00:05:52Face à ces actes de délinquance routière,
00:05:54le maire décide de réagir fermement en prenant deux mesures choc.
00:05:57Déposer plainte pour mise en danger de la vie d'autrui
00:06:00et puis également, en tant que président de l'OPAC de l'Oise,
00:06:03premier bailleur de l'ancienne Picardie avec 30 000 logements,
00:06:06s'il y a une condamnation judiciaire,
00:06:08d'engager une poursuite d'expulsion des logements
00:06:11de la part de l'OPAC de l'Oise à l'encontre de ses familles.
00:06:15Face à cette tolérance zéro, les habitants sont mitigés.
00:06:18Il faut le punir comme il doit être,
00:06:20mais après, virer ses parents, sa famille, tout ça, ça va trop loin.
00:06:25Ils ne les relogeront pas ailleurs de toute façon.
00:06:28Ces gens vont se retrouver dans la rue.
00:06:30Ceux qui foutent le bordel, on les prévient une fois, deux fois
00:06:33et quand ils continuent leur bordel, il faut trouver un autre moyen.
00:06:38Mais pour le maire, cette fermeté est indispensable.
00:06:41L'éducation, ce n'est pas le maire qui la fait,
00:06:43ce n'est pas l'éducation nationale qui la fait,
00:06:45ce sont les parents qui doivent la faire.
00:06:47Fin 2024, le maire de Compiègne a lui proposé d'utiliser le paintball
00:06:50ou des drones pour identifier les auteurs
00:06:52et sécuriser les zones concernées.
00:06:54Des propositions qui sont actuellement étudiées par le ministère de l'Intérieur.
00:06:58Allez, direction Uzès, dans le Gard maintenant,
00:07:01où un boulanger est en train de devenir un héros sur les réseaux sociaux.
00:07:05Alors qu'il était dans sa boutique, un individu armé est entré pour le braquer
00:07:09et loin de se démonter, le boulanger a alors décidé de passer à l'action
00:07:13et de le désarmer.
00:07:14Les images sont sur les réseaux sociaux
00:07:16et le boulanger, lui, raconte ce qui s'est passé sur CNews.
00:07:20Sur cette vidéo de caméra surveillance qui a fait le tour des réseaux sociaux,
00:07:24un individu armé fait irruption dans une boulangerie.
00:07:27Le propriétaire des lieux s'avance alors vers lui à mains nues
00:07:30et le neutralise.
00:07:32S'il est rentré dans le magasin, l'arme était dirigée vers le sol.
00:07:36Donc l'idée, c'était d'arriver sur lui,
00:07:39avec la configuration du magasin telle qu'elle est,
00:07:42de bénéficier des effets de surprise
00:07:44et il suffisait de tout de suite me saisir de l'arme
00:07:48pour éviter toute mise en danger de moi ou de ma femme.
00:07:53Quelques minutes auparavant, à proximité de la boulangerie,
00:07:56l'individu s'en était pris physiquement à deux femmes.
00:07:59Cyril Kosmo s'interpose alors une première fois
00:08:01et chasse le jeune homme qui décide donc de revenir quelques instants après,
00:08:05muni d'un fusil et prêt à en découdre.
00:08:08Qualifié de héros par de nombreux internautes découvrant la vidéo,
00:08:11Cyril Kosmo récuse ce qualificatif.
00:08:14Il n'y a aucun acte héroïque.
00:08:17Il faut juste faire son devoir.
00:08:22Il y a deux personnes en danger.
00:08:25J'ai les capacités de les protéger.
00:08:29Je le fais.
00:08:30Cyril Kosmo et sa compagne n'ont pas porté plainte
00:08:33et préfèrent oublier cet épisode.
00:08:35Que s'est-il passé hier entre l'acteur Omar Sy et des agents SNCF ?
00:08:40Une certitude, les choses auront très mal tourné
00:08:42puisque l'acteur est accusé de menaces de mort et d'outrage
00:08:45sur des agents de la SNCF
00:08:47qui lui auraient demandé simplement de museler son chien.
00:08:50La SNCF annonce que des poursuites seront engagées.
00:08:53Les dernières infos avec Alice Sommerer pour CNews.
00:08:57L'altercation a eu lieu hier matin,
00:08:59vous l'avez dit, dans une des grosses gares parisiennes,
00:09:01la gare de Lyon.
00:09:02On sait que l'acteur devait s'y rendre pour prendre un train en direction d'Avignon.
00:09:06Il était accompagné de son chien qui, selon plusieurs sources concordantes,
00:09:09serait un American Staff, donc un très gros chien.
00:09:12Sur le quai, au moment de monter dans le wagon,
00:09:14un des contrôleurs lui a rappelé qu'il était obligatoire
00:09:17de tenir son animal muselé dans une gare
00:09:19pour assurer le respect et la tranquillité des autres voyageurs.
00:09:22Réflexion qui n'a visiblement pas plu à l'acteur
00:09:25puisque selon les témoins, c'est à ce moment-là
00:09:27qu'une première saine houleuse aurait éclaté.
00:09:29Un échange qui prend rapidement une tournure violente
00:09:31puisque des menaces de mort sont proférées.
00:09:33La SNCF a également confirmé, je la cite,
00:09:35il y a eu une intercation et des propos menaçants
00:09:37tenus par M. Sy contre un de nos agents de bord.
00:09:41Une fois arrivé à Avignon, selon nos confrères toujours de la Provence,
00:09:44Omar Sy n'aurait pas été appréhendé par la police.
00:09:47Il avait été évoqué qu'il se rende au défilé Louis Vuitton au Palais des Papes
00:09:51mais il n'y a finalement pas été aperçu.
00:09:54Et de son côté, la société ferroviaire prévient
00:09:56que des poursuites seront engagées à l'encontre de l'auteur.
00:09:59Allez, les tops et les flaws de nos heures d'hier soir,
00:10:01c'est avec Mister Audience, Agnès Kévin, va-t'en !
00:10:06Et c'est encore un gros carton pour HPI sur TF1.
00:10:09La série incarnée par Audrey Fleureau
00:10:11a une nouvelle fois tout raflé sur son passage
00:10:13avec presque 6 millions de téléspectateurs.
00:10:16France 3 est deuxième, mais très loin derrière.
00:10:19Avec la série Cassandre, la chaîne a attiré 2 300 000 personnes.
00:10:23La soirée était, comme chaque jeudi, compliquée pour France 2 et M6.
00:10:27Le magazine envoyé spécial et Cauchemar en cuisine sont faibles
00:10:30à seulement un million d'eux.
00:10:32Les autres chaînes sont, quant à elles, très loin derrière,
00:10:34mais surtout Ferra, W9, France 5, TMC et RT sont dans un mouchoir de poche
00:10:40avec des audiences comprises entre 600 et 700 000 téléspectateurs.
00:10:44Mister Audience vous dit à lundi.
00:10:48Allez, mes invités que je vous propose de découvrir
00:10:50et qu'on va accompagner jusqu'à midi.
00:10:51André Bercoff, bonjour.
00:10:52Bonjour Jean-Marc.
00:10:53Merci d'être avec nous, journaliste, présentateur sur Sud Radio.
00:10:55Tom Benoit, bonjour.
00:10:56Bonjour.
00:10:57Philosophe et essayiste, Jean-Christophe Gallien, bonjour.
00:10:59Bonjour.
00:11:00Politologue et puis Karim Akati, bonjour.
00:11:01Bonjour.
00:11:03Je voulais qu'on commence cette émission avec cette histoire
00:11:05que je trouve totalement surréaliste qui se déroule à Nantes.
00:11:08C'est une retraitée de 78 ans qui a vu son appartement squatté
00:11:11par des ressortissants guinéens depuis un an.
00:11:14C'est quelque chose qui arrive, hélas, de plus en plus.
00:11:16Elle louait cet appartement pour compléter ses revenus
00:11:19parce qu'elle a simplement 1000 euros de retraite.
00:11:21Elle fait appel à la préfecture pour les faire dégager.
00:11:23La préfecture publie un arrêté pour les faire dégager.
00:11:26Et simplement, il y a un recours devant le tribunal administratif
00:11:30qui explique que non, il faut les laisser en place
00:11:32parce qu'ils ont de jeunes enfants et ils n'ont pas où aller.
00:11:35Donc en fait, vous devez continuer à les héberger chez vous
00:11:38même s'ils ne payent rien.
00:11:39Et c'est à vous de payer l'eau, l'électricité, le gaz.
00:11:42C'est totalement fou.
00:11:43Regardez cette histoire.
00:11:45Cette porte, celle de son appartement,
00:11:47la propriétaire n'y a plus accès depuis plus d'un an.
00:11:50Et pour cause, les lieux sont occupés illégalement
00:11:53par des ressortissants guinéens.
00:11:55La fille de la propriétaire, qui souhaite rester anonyme,
00:11:58nous raconte.
00:11:59Quand on a appris que l'appartement était squatté,
00:12:01c'est vrai qu'il y a le choc de se dire qu'il y a des personnes dans le logement.
00:12:04On ne sait pas dans quel état il est.
00:12:06On ne sait pas comment on va faire, tout simplement.
00:12:08C'est une situation qui est très stressante pour ma mère.
00:12:10A son âge, personne ne mérite de supporter une telle situation.
00:12:14Sa mère, retraitée de 78 ans, ne réside pas ici
00:12:17mais louait cet appartement pour compléter sa petite retraite de 1000 euros.
00:12:22Privée de loyer, elle doit désormais en plus
00:12:24s'acquitter des charges de consommation d'eau des occupants.
00:12:27Une situation financière difficile.
00:12:30Il faut envisager en plus des frais d'avocat,
00:12:32en plus de la taxe foncière, en plus des charges
00:12:35pour un logement qu'elle ne peut plus occuper,
00:12:40qu'elle ne peut plus louer.
00:12:42C'est quand même très problématique.
00:12:44Démunie, la mère et sa fille se tournent alors vers la préfecture
00:12:47qui émettra un arrêté d'expulsion,
00:12:49suspendu par le tribunal administratif.
00:12:51La mise en œuvre de l'arrêté aura pour effet de priver de tout abri les requérants
00:12:55alors que monsieur F est père de deux enfants âgés seulement de 1 et 2 ans
00:12:59et que les intéressés soutiennent ne disposer d'aucune solution d'hébergement.
00:13:02À ce stade, la propriétaire de l'appartement occupé
00:13:05n'est plus en mesure de payer sa taxe foncière.
00:13:08Sa fille interpelle les pouvoirs publics.
00:13:11Voilà, situation complètement folle.
00:13:13On est avec Maître Romain Rossi-Landy,
00:13:15qui est avocat spécialiste en droits immobiliers.
00:13:17Bonjour Maître, merci d'être en direct avec nous.
00:13:19Comment on peut se retrouver dans une situation comme celle-là ?
00:13:21Ça paraît totalement dingue.
00:13:23Alors, écoutez, ce n'est pas si dingue que ça.
00:13:25Moi, j'ai l'habitude, ça fait 20 ans que je me bats contre les squats,
00:13:28contre les squatteurs.
00:13:29J'ai participé effectivement aussi à l'élaboration de la loi Casbarian l'année dernière,
00:13:33en 2023, qui est venue améliorer la procédure
00:13:36et qui a permis, qui a été utilisée dans ce cas.
00:13:39C'est que c'est le préfet qui a, pour une fois, fait son travail,
00:13:41parce qu'il y a encore beaucoup de cas où il ne le fait pas,
00:13:43mais qui a accordé le concours de la force publique,
00:13:45effectivement, à cette dame qui était victime de squat.
00:13:48Et malheureusement pour cette dame, les squatteurs,
00:13:50ils ont le droit de le faire.
00:13:51Ils ont fait un recours devant le tribunal administratif.
00:13:54Et le tribunal administratif suspend, attention, il n'annule pas la décision,
00:13:57il suspend simplement en urgence, c'est le juge des référés,
00:14:00qui est statué en urgence, et il suspend cette décision du préfet,
00:14:03au motif, effectivement, qu'on peut comprendre quand même,
00:14:05c'est qu'il y a des enfants de 1 et 2 ans dans l'appartement.
00:14:08Et que comme il n'y a pas de solution de relogement,
00:14:10pour le moment, on n'a pas trouvé mieux.
00:14:12Moi, ce qui m'a frappé, j'ai lu la décision, je me la suis procurée,
00:14:15c'est que le préfet ne s'est pas défendu.
00:14:17Je ne sais pas si vous aviez cette information,
00:14:19il n'est pas venu à l'audience, le préfet.
00:14:21Et c'est exactement ce que lui reproche le tribunal.
00:14:23Je lis le texte, il dit, en l'état de l'instruction et en l'absence
00:14:26de toute production du préfet de Loire-Atlantique dans l'instance,
00:14:29lequel n'est pas représenté à l'audience,
00:14:31le moyen à tirer de la reconnaissance, etc.
00:14:33C'est pour ça qu'à mon avis, le tribunal a dit,
00:14:36écoutez, moi, je suspend la décision parce que le préfet
00:14:39ne vient pas donner d'éléments, ne vient pas prouver
00:14:42qu'il avait des solutions d'hébergement pour cette famille
00:14:45et ses jeunes enfants.
00:14:48– Excusez-moi, je comprends la procédure, effectivement,
00:14:51mais ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi c'est à cette dame
00:14:54de faire les frais de cette histoire ?
00:14:56C'est ça qui est aberrant, parce qu'il ne s'agit pas de mettre dehors,
00:14:59enfin voilà, on a tous un cœur, on est humain,
00:15:01il ne s'agit pas de mettre dehors ce couple avec cet enfant
00:15:04de 1 ou 2 ans.
00:15:05Mais moi, je vois deux solutions, mais je suis peut-être très basique
00:15:07comme garçon, excusez-moi, mais soit c'est ce tribunal administratif
00:15:11qui prend en charge l'allocation et qui donne à cette dame
00:15:14l'argent qui est prévu pour l'allocation, en disant,
00:15:16ben voilà, on ne peut pas le mettre dehors, on n'a pas de solution,
00:15:18donc on vous paye l'allocation de l'appartement,
00:15:20soit on trouve un logement pour ces gens-là,
00:15:23et à ce moment-là, on les met dans ce logement.
00:15:25Parce que là, en fait, c'est trop facile, en fait,
00:15:27le tribunal administratif, il se décharge, il dit,
00:15:30ah ben oui, alors Madame, vous continuez à payer les frais, etc.
00:15:33En fait, c'est vous qui vous faites avoir.
00:15:35– C'est la responsabilité de l'État, vous avez tout à fait raison,
00:15:38c'est ce que j'allais vous dire.
00:15:39L'État est responsable, parce que l'État doit proposer
00:15:42à ces gens qui bénéficient du droit au logement opposable,
00:15:44doit proposer une solution de relogement,
00:15:46mais l'État, en plus, qui ne se défend même pas,
00:15:48qui ne va même pas à l'audience par l'intermédiaire du préfet,
00:15:51préfère effectivement laisser le poids de la crise du logement,
00:15:54en gros, à cette dame.
00:15:56Et tout le problème, c'est que dans la loi, le fameux article 38,
00:15:58effectivement, qui permet au préfet d'évacuer l'exploiteur,
00:16:01on ne s'intéresse qu'à la situation de l'occupant,
00:16:03et jamais à la situation du propriétaire.
00:16:05Et moi, ça fait 20 ans que je me bats dans les tribunaux
00:16:07pour essayer de faire entendre que le propriétaire,
00:16:10ce n'est pas quelqu'un de nantis,
00:16:11ce n'est pas quelqu'un qui a plusieurs biens immobiliers,
00:16:13c'est souvent quelqu'un qui a besoin des loyers pour vivre.
00:16:15C'est exactement le cas de cette dame dans ce dossier.
00:16:17Et là, la loi est mal faite, là, je vous rejoins complètement,
00:16:20c'est qu'on s'intéresse toujours à la situation de l'occupant,
00:16:23et pas assez à celle du propriétaire.
00:16:25– Exactement, et c'est ce qu'on voit dans ce que dit le tribunal administratif,
00:16:28parce que je voudrais qu'on s'arrête un instant dessus.
00:16:30Le tribunal administratif dit « La mise en œuvre de l'arrêté
00:16:33aura pour effet de priver de tout abri les requérants.
00:16:36Alors que M. F. est père de deux enfants âgés de seulement 1 à 2 ans
00:16:40et que les intéressés soutiennent ne disposer d'aucune solution d'hébergement.
00:16:44Soit ! Mais qui parle de la dame ?
00:16:46Qui parle de la dame de 78 ans qui n'a que 1000 euros de retraite,
00:16:49qui est obligée de payer l'électricité, qui est obligée de payer l'eau,
00:16:52qui est obligée de payer un avocat pour se sortir de cette affaire ?
00:16:55Personne n'en parle.
00:16:56Encore une fois, il faut peut-être changer les textes,
00:16:58mais que dans un cas comme ça, à la limite,
00:17:01au minimum que l'État prenne en charge les frais de location,
00:17:05au minimum, et que ce soit l'État qui paye à cette dame,
00:17:08puisqu'on l'oblige à garder ces gens-là,
00:17:10qui lui paye le prix normal de l'allocation.
00:17:14– Oui, d'ailleurs c'est possible, il y a des recours indemnitaires,
00:17:16moi je le fais régulièrement,
00:17:17quand l'État refuse d'accorder le concours de la force publique
00:17:20à un propriétaire qui, dans son bon droit,
00:17:21est souvent avec une décision de justice définitive,
00:17:23moi j'ai des cas où j'ai des décisions de justice,
00:17:25pas du tribunal administratif, mais des décisions du juge judiciaire
00:17:27qui ordonnent l'expulsion et l'État n'exécute pas.
00:17:29Donc on fait des recours indemnitaires
00:17:31et on fait condamner l'État à payer les indemnités d'occupation.
00:17:33Vous avez entièrement raison,
00:17:35cette dame n'était même pas partie au procès,
00:17:37il y avait le préfet d'un côté qui ne s'est pas défendu
00:17:39et l'association qui représentait l'escouadeur de l'autre,
00:17:41qui, elle, a fait son travail, qui était présente à l'audience
00:17:43et qui a fourni des justificatifs.
00:17:45Si le préfet était venu à l'audience
00:17:47et qu'il avait fait son travail en proposant une solution de relogement
00:17:50ou d'hébergement, même d'hébergement juste,
00:17:52un hébergement d'urgence, ça suffisait
00:17:54et la décision n'aurait pas été suspendue.
00:17:57Encore une fois, c'est qu'une suspension,
00:17:58je ne pense pas qu'elle soit annulée après par le tribunal au fond,
00:18:00sauf que ce sera dans deux ans.
00:18:02Et là, on parle d'un autre problème,
00:18:03c'est que l'audiencement est beaucoup trop long dans notre pays
00:18:05et que si cette dame doit attendre deux ans
00:18:07pour avoir une décision de justice,
00:18:09il y a quelque chose qui...
00:18:10On marche sur la tête, si vous voulez, ça ne va pas...
00:18:12Exactement. Merci Maître Romand-Rossilandi,
00:18:13merci pour l'éclairage juridique.
00:18:15Tom Benoît, ça va vous faire agir, c'est sûr.
00:18:17Oui, parce que ce n'est pas ça.
00:18:18Je veux dire, la loi Casse-Varian est une plaisanterie,
00:18:20il faut quand même le rappeler.
00:18:21Ce qu'il faut faire aujourd'hui,
00:18:22moi, si j'étais au pouvoir aujourd'hui,
00:18:23il n'y aurait plus d'un squat.
00:18:24Je vais vous dire pourquoi.
00:18:25Parce qu'il y aurait des forces de l'ordre,
00:18:26qui auraient le pouvoir d'agir en 24 à 48 heures
00:18:29pour expulser les squatteurs,
00:18:30quelle que soit la période de l'année.
00:18:32Ah oui, carrément.
00:18:33Alors vous, vous les mettez dehors,
00:18:35avec des enfants de 1 à 2 ans ?
00:18:36Ce n'est pas que vous les mettez dehors,
00:18:37c'est que vous mettez dedans les gens qui sont chez eux.
00:18:39Vous ne mettez pas dehors les gens qui sont...
00:18:41Oui, mais il faut avoir un peu d'humanité.
00:18:42Non, mais attendez, excusez-moi.
00:18:43Moi, autant, vous le voyez,
00:18:44je défends cette dame avec passion.
00:18:47En même temps, on ne peut pas aller sous les ponts de Danemark et dans l'Allemagne.
00:18:51Allez squatter un biais en Allemagne, on vous met dehors.
00:18:54Allez squatter un biais en Danemark, on vous met dehors.
00:18:56Et c'est pour cette raison qu'au Danemark, ou en Suisse...
00:18:58Moi, j'ai un peu plus de cœur que vous.
00:19:00Non, mais quand vous mettez un enfant...
00:19:02Excusez-moi, excusez-moi, vous pouvez...
00:19:05Mais je suis d'accord avec vous.
00:19:06La preuve, je la défends, cette dame.
00:19:07Mais juste, c'est à l'État de trouver une solution.
00:19:09On ne peut pas les mettre sous les ponts avec des enfants d'un an.
00:19:11Je suis désolé, l'État ne doit pas payer des dédommagements.
00:19:15L'État doit permettre d'avoir une société qui fonctionne,
00:19:18avec des gens qui sont logés, qui peuvent payer leur loyer,
00:19:21mais pas de laisser des personnes qui ne sont pas propriétaires d'un logement.
00:19:24C'est pas comme si il n'y avait pas de solution.
00:19:26Pour le coup, c'est le préfet qui n'a pas fait son boulot, clairement,
00:19:29qui s'est totalement dédouané et qui a laissé le dossier courir.
00:19:33Donc, il aurait pu placer ne serait-ce que la famille dans un hébergement d'urgence,
00:19:38ce n'est même pas un hébergement définitif,
00:19:40pouvoir libérer l'appartement de cette famille.
00:19:44Ou payer le loyer à cette dame.
00:19:47Effectivement, le squat, c'est un gros problème.
00:19:49Là, en l'occurrence, en plus, on parle de locataires devenus squatteurs.
00:19:52Il y a aussi des squatteurs qui arrivent illégalement dans des squats.
00:19:57Oui, là où la situation empire, parce qu'il y a la fameuse trêve hivernale et compagnie.
00:20:03Effectivement, il faut vraiment qu'on travaille sur...
00:20:06Mais vous pensez quoi de la proposition de Thobbenois,
00:20:08quand il dit qu'on les met dehors, quel que soit l'âge des enfants,
00:20:10quelle que soit la période de l'année ?
00:20:12C'est inhumain.
00:20:14Comment ça c'est inhumain ? C'est 48 heures le délai.
00:20:16Vous quittez votre logement le vendredi soir, vous revenez le mardi,
00:20:20les 48 heures sont passées, vous n'êtes plus chez vous.
00:20:22Non seulement c'est inhumain, mais c'est juste pas faisable.
00:20:25Ça va à l'encontre des fondements de notre Équipe.
00:20:28Et s'il s'agit d'un smicard, je ne parle pas d'un milliardaire.
00:20:30Le smicard qui part en week-end, il revient chez lui le lundi,
00:20:33il n'est plus chez lui.
00:20:35Moi ce que je trouve inhumain, c'est considérer qu'on lui a volé son droit de propriété.
00:20:39Mais bien sûr que oui, et il faut se battre pour les propriétaires,
00:20:41mais il ne faut pas non plus devenir inhumain et mettre des enfants d'un an et deux en dehors.
00:20:46Il y a des solutions. En l'occurrence, là, le préfet n'a pas fait son travail.
00:20:50S'il avait fait son travail, il s'aurait tourné différemment, on aurait eu ce débat.
00:20:53Mais son travail, il peut le faire en payant, par exemple, et en loyer.
00:20:55Il peut le faire, excusez-moi.
00:20:57Mais c'est fait pour ça aussi.
00:20:59Vous favorisez, vous subventionnez, donc avec la puissance publique et l'argent public, l'illégalité.
00:21:03C'est-à-dire que vous subventionnez le vol de propriété, c'est pas potentiel.
00:21:08Juste un mot, je crois que d'abord, effectivement, sortons de ce cas.
00:21:13Il est intéressant, c'est toujours bien de prendre des cas particuliers, parce que c'est la vraie vie.
00:21:16Vous avez raison, sauf que là, c'est le préfet qui n'a pas fait son boulot.
00:21:19Et quand je dis que ça pose le problème, c'est que l'histoire des squatteurs.
00:21:23Moi, je crois que là, je rejoins un peu Tom, sans aller jusque dans tout ce qu'il dit.
00:21:28Le squat, c'est un scandale public.
00:21:30Parce que le squat, si vous voulez, est, je dirais, protégé.
00:21:34C'est-à-dire qu'effectivement, je peux partir, moi, un mois ou 15 jours en vacances,
00:21:37quelqu'un s'installe, ah, il change les serrures, il y a des trucs, ah oui, d'accord,
00:21:42mais là, la police ne peut pas intervenir, il faut que je prenne un avocat, etc.
00:21:46Si j'ai pas les moyens de prendre un avocat, eh bien, I have it in the baba.
00:21:50Et c'est très grave. Parce que le problème, il doit être posé comme ça.
00:21:53Comment il se fait qu'en France, en 2025, on peut squatter impunément ?
00:21:57Complètement impunément. C'est pas normal.
00:22:01Et en plus, Adam est obligé de payer les impôts, l'électricité et l'eau,
00:22:06parce qu'on ne peut pas leur couper, autrement, c'est elle qui va se retrouver en procès
00:22:09si elle leur coupe l'eau et l'électricité.
00:22:11Et ça pose le problème de l'état de droit.
00:22:15On me dit toujours l'état de droit, mais quel état de droit ? C'est un état de tordue,
00:22:19il faut changer la loi, c'est tout.
00:22:21Et dans certains cas, ils sont intervenus, les propriétaires.
00:22:23C'est pas possible.
00:22:25C'est le propriétaire qui est en tort, c'est ça qui est dingue.
00:22:28Je connais des cas de gens qui l'ont fait violemment,
00:22:31c'est-à-dire qu'ils se sont sortis, ça pourrait être mon cas,
00:22:34et on se débrouille pour faire sortir les gens,
00:22:36parce que ce serait la solution qu'on pourrait choisir,
00:22:38et c'est une solution qu'on ne va absolument pas choisir,
00:22:40parce qu'à ce moment-là, ça se retourne contre vous,
00:22:42parce qu'il peut y avoir des blessures, il y a des cas effectivement,
00:22:44il y a un enfant qui tombe, il y a une violence qui est exercée,
00:22:47c'est chez vous, mais c'est contre une personne qui est chez vous illégalement,
00:22:50mais c'est vous qui allez subir la conséquence.
00:22:52Donc c'est un vrai sujet qui n'est absolument pas bien traité,
00:22:55effectivement qui balance entre l'idée, moi je suis assez d'accord,
00:22:58je ne vois pas pourquoi l'argent public, si vous voulez,
00:23:01vient accréditer l'idée que le délire du squassk,
00:23:05le délire...
00:23:07Mais l'attente, c'est toujours la faiblesse du système,
00:23:10parce que l'attente, c'est la durée,
00:23:12c'est-à-dire que l'attente de 48 heures, c'est deux ans après.
00:23:14Donc moi, je ne veux pas qu'on accrédite l'idée que
00:23:17l'hébergement d'urgence, qui est d'ailleurs un scandale absolu
00:23:19sur les conseils départementaux,
00:23:21qui payent, vous vous rendez compte, le nombre d'hôtels,
00:23:23je veux dire, les hôtels de Provence, à deux étoiles, une étoile,
00:23:25ils n'ont pas de problème de remplissage,
00:23:27c'est rempli en permanence.
00:23:29Tous les ans, on leur refait leur chambre,
00:23:31parce qu'elles sont à refaire derrière,
00:23:33mais c'est un scandale pour les familles aussi.
00:23:35Moi, je pense juste aux petits gamins de 1 an
00:23:37qui n'ont rien demandé quand ils vont se trouver dans la rue.
00:23:39On fait croire qu'ici, c'est possible de venir sans...
00:23:41On ne veut pas accepter...
00:23:43C'est la faute des parents !
00:23:45On se retrouve régulièrement sur votre plateau, Jean-Marc,
00:23:47on dit Jean de gauche, de droite, tout le monde est d'accord
00:23:49sur ce sujet, parce que c'est un sujet politique,
00:23:51et je crois que les Français, aujourd'hui, sont attachés
00:23:53à l'intégrité physique,
00:23:55aux droits de propriété, et aux libertés.
00:23:57Et c'est là où on voit...
00:23:59Mais il y a aussi le respect humain, excusez-moi,
00:24:01encore une fois, je ne parle pas des parents,
00:24:03mais je parle des gamins de 1 an qui n'ont rien demandé.
00:24:05Franchement, c'est ça.
00:24:07On est tout à fait d'accord,
00:24:09mais je ne vais pas dire qu'il n'y a pas...
00:24:11Jean-Christophe l'a dit, mais il y a des allergements.
00:24:13Il y a énormément de gens qui sont là illégalement,
00:24:15et qu'on loge dans des hôtels à Provence.
00:24:17Pas tous en même temps.
00:24:19Actuellement, il y a des gens qui sont là illégalement,
00:24:21et qu'on loge dans des hôtels un peu partout.
00:24:23Ça n'a rien à voir. Mais je veux dire, il y a des hébergements.
00:24:25Ce n'est pas vrai qu'il n'y a pas des hébergements.
00:24:27Donc, ce qui est terrible, là, c'est vrai que le préfet
00:24:29n'a pas fait son boulot, mais c'est inadmissible
00:24:31que quand même, qu'on voit quelqu'un...
00:24:33Et je vais vous dire autre chose, j'en ai déjà parlé chez vous.
00:24:35Moi, ce qui me frappe dans cette histoire,
00:24:37encore plus grave, presque,
00:24:39c'est que la fille a village masqué.
00:24:41Elle ne montre même pas son village,
00:24:43parce qu'aujourd'hui, en France,
00:24:45si on voit, on a peur des représailles.
00:24:47Voilà, on en est là.
00:24:49Ça, c'est un phénomène qui est très classique
00:24:51dans ce genre de problèmes de squat, aussi.
00:24:53C'est-à-dire que les propriétaires
00:24:55ou des gens qui les défendent sont largement menacés.
00:24:57Il y a une pression systématique.
00:24:59Donc, il y a des gens qui abandonnent les procédures,
00:25:01qui abandonnent, je le dis très concrètement,
00:25:03parce que d'abord, un, ça coûte beaucoup d'argent,
00:25:05et qu'à un moment donné, cette femme, elle ne peut pas...
00:25:07Elle a 78 ans, elle a 1 000 euros de retraite, la pauvre.
00:25:09Il y a des lettres juridictionnelles. D'ailleurs, je pourrais poser la question
00:25:11de savoir comment les gens qui occupent
00:25:13ce quartier-là sont conseillés pour faire un recours au tribunal.
00:25:15Non, ils ont une association. Vous avez entendu ?
00:25:17Il y a une association. Les associations,
00:25:19elles aident ceux qui sont hors la loi
00:25:21et elles n'aident pas ceux qui sont dans la loi.
00:25:23Parce qu'il y a un terrible business.
00:25:25La pauvreté et la misère.
00:25:27La pauvreté et la misère est un business dans ce pays.
00:25:29Un business, parce que je vous dis les hôtels,
00:25:31financé par l'argent public.
00:25:33Ça n'est pas acceptable, ni pour les gens
00:25:35qui sont dans l'État de droit, ni pour ceux
00:25:37qui croient en venant ici ou dans des conditions
00:25:39inacceptables, vivent toujours à la marge
00:25:41d'un système où, effectivement, ce qui les maintient dans ce contexte,
00:25:43il n'y a aucune chance de s'en sortir.
00:25:45Donc, ça veut dire qu'aujourd'hui, il faut qu'il y ait un reset.
00:25:47Je suis assez d'accord. C'est dur, parfois.
00:25:49Il faut absolument regarder les choses en face.
00:25:51Parce que la réalité, c'est ça.
00:25:53La réalité, c'est qu'on enchaîne les échecs
00:25:55et on conduit les enfants. Parce que ces enfants-là,
00:25:57ils ont quoi comme chance derrière ? Aucune.
00:25:59Je suis d'accord. Voilà ce qu'on pouvait dire
00:26:01sur ce sujet. On fait une pause, le CNews Info.
00:26:03Et ensuite, on va parler des propos
00:26:05d'Éric Zemmour, qui font polémique, forcément.
00:26:07Hier, il était sur CNews et il a expliqué
00:26:11qu'il allait être française. On va réécouter
00:26:13Éric Zemmour. On va en parler juste après sur ce plateau.
00:26:15Le CNews Info. Sommeil à l'abidi.
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00:29:57Eh bien non, l'islamisme n'a pas un visage, il n'a pas deux visages, il en a mille visages.
00:30:04Certes, le voile, je l'ai toujours dénoncé, depuis une trentaine d'années, c'est un acte séparatiste,
00:30:10c'est un acte d'apartheid, c'est pour inférer aux éléphants.
00:30:13Le voile n'a rien à voir avec la religion musulmane,
00:30:16il a été imposé et inventé par les islamistes avec l'arrivée en Iran de Khomeini,
00:30:22et les frères musulmans particulièrement se sont accaparés de ce sujet.
00:30:25Certes, c'est un étendard des islamistes, c'est une vérité, il faut le combattre,
00:30:30mais il y a un danger à ces propositions de Gabriel Attal et de M. Eric Zoumour.
00:30:36J'aurais aimé débattre avec eux sur le sujet, mais je le réponds en leur absence.
00:30:40C'est un danger, pourquoi ? C'est de transformer les islamistes en victimes,
00:30:45c'est de dire qu'on s'attaque à leur religion, c'est de dire qu'on s'attaque à des personnes
00:30:50qui n'ont pas le droit de s'habiller comme ils le souhaitent.
00:30:53C'est rendre service aux islamistes, c'est même de pousser des démocrates,
00:30:57des militants des droits de l'homme, même des défenseurs de la laïcité,
00:31:01à être contre cette proposition.
00:31:03C'est un faux débat.
00:31:04C'est très facile, si réellement on pouvait interdire le vol, on a fini avec l'islamisme.
00:31:10L'islamisme veut détruire la République, il veut détruire nos libertés,
00:31:13il veut détruire nos démocraties, il a des tentacules partout, il en a mille visages.
00:31:18Et voilà, on se connaît une seule chose, on peut interdire les frères musulmans,
00:31:22mais personne ne peut dire comment s'appelle cette organisation en France
00:31:25et qu'il y ait le militant de ce frère musulman, parce que c'est une nébuleuse des islamistes.
00:31:30C'est très facile de dire on interdit le voile, on va finir avec l'islamisme.
00:31:33– C'est intéressant ce que vous dites Karim, parce que c'est une autre approche,
00:31:36elle est intéressante, c'est de dire en fait, dire il faut interdire le voile,
00:31:39il faut interdire les frères musulmans, c'est faire leur jeu en fait,
00:31:41parce qu'ils vont se positionner en victime.
00:31:43C'est vrai que c'est un autre regard qui est intéressant,
00:31:45mais juste sur le fond de ce que dit Éric Zemmour,
00:31:48quand il dit que porter le voile, c'est refuser la société française,
00:31:53c'est refuser d'être française, sur le fond précisément,
00:31:56est-ce que vous pensez qu'il a raison ou pas ?
00:31:58– Oui, je dis la même chose, je dis même que c'est un étendard des islamistes,
00:32:02porter le voile c'est de quitter la société, c'est de se séparer des autres,
00:32:07c'est séparer les hommes et les femmes, sur le fond on est d'accord,
00:32:10mais c'est sur la stratégie, c'est la force des islamistes,
00:32:14que j'utilise depuis une trentaine d'années,
00:32:15ils sont des stratèges, ils font de l'antrisme, ils sont partout,
00:32:19on a l'impression par l'intervention de M. Attal et de M. Zemmour,
00:32:24qu'ils veulent faire quelque chose de très simple,
00:32:26ils pensent qu'on éteint un incendie en éteignant une allumette,
00:32:32mais en éteignant une allumette l'incendie continue toujours,
00:32:34l'islamisme va continuer toujours à se développer,
00:32:36se tromper de combat, et plus Jean-Marc Mabandini,
00:32:40interdire le voile sur la place publique en train de trois choses,
00:32:43premièrement il faut revoir la constitution,
00:32:45revoir plusieurs articles de la constitution,
00:32:47deuxième point, revoir aussi la Charte des droits fondamentaux de l'Union Européenne,
00:32:53il faut revoir aussi la Convention Européenne des droits de l'homme,
00:32:56il faut l'accord du 27, si t'as un maquis juridique c'est irréalisable,
00:33:01c'est la spécialité des hommes politiques français de faire des choses irréalisables,
00:33:04c'est tellement facile, ça fait trente ans qu'on s'ouvre de ce combat contre l'islamisme,
00:33:09enfin on en discute, et bien voilà on a deux dirigeants politiques,
00:33:12on a mis du temps pour se rendre compte,
00:33:15interdire le voile sur la fin de l'islamisme,
00:33:17c'était une erreur de pensée,
00:33:19même pousser les français dans un combat douteux,
00:33:23le voile il faut le combattre,
00:33:25intellectuellement, politiquement, bien entendu,
00:33:29tous les jours il faut le dire,
00:33:30c'est un étendard des islamistes,
00:33:32et ça sépare les hommes et les femmes,
00:33:34il faut le mener quotidiennement,
00:33:36c'est pas uniquement par une proposition,
00:33:38il est irréalisable la proposition de M. Attal,
00:33:42– On a bien compris, merci beaucoup,
00:33:44merci Karim Aloum, très intéressant de vous avoir,
00:33:46parce que c'est toujours un regard un peu différent,
00:33:48et c'est pour ça que j'aime bien vous avoir sur ce plateau,
00:33:50merci Karim d'avoir été avec nous.
00:33:52– Merci pour l'invitation.
00:33:53– Karima Khatib, est-ce que, comme le dit Éric Zemmour,
00:33:56porter le voile c'est porter la charia sur la tête
00:33:59et refuser d'être français, ce sont ces expressions ?
00:34:02– Le climat politique nécessite beaucoup plus d'intelligence que cela,
00:34:07vraiment, là, moi je suis outrée, je suis choquée,
00:34:10je suis vraiment choquée, et il y en a ras-le-bol,
00:34:13le musulman, le musulman, le musulman, c'est dans sa pratique.
00:34:17– Il ne parle pas de musulmans, il parle des femmes qui portent le voile.
00:34:19– Oui, qui portent le voile.
00:34:20– Attention, parce que c'est vous qui élargissez.
00:34:24– Ça fait partie de la pratique musulmane.
00:34:26– Ça fait partie, mais il ne parle pas de tous les musulmans,
00:34:27parce qu'il dit lui-même qu'il ne combat pas l'islam.
00:34:28– Mais quand même, on n'est pas là pour réformer des religions,
00:34:31tant que c'est compatible avec les lois de la République,
00:34:34tant que les musulmans respectent les lois de la République,
00:34:36je ne vois pas en quoi un bout de tissu ferait…
00:34:39– Parce que ce n'est pas un bout de tissu ?
00:34:40– Si, c'est un bout de tissu.
00:34:41– Non, c'est un symbole, c'est beaucoup plus qu'un bout de tissu,
00:34:43ce n'est pas juste un bout de tissu, excusez-moi.
00:34:45– Mais que ce soit, vous aimeriez qu'on juge une personne par rapport à sa kippa ?
00:34:51Non.
00:34:52Vous aimeriez qu'on juge une nonne parce qu'elle a fait foi ?
00:34:55– Mais non, pourquoi ça n'a rien à voir ?
00:34:57Mais laissez-moi finir, je veux juste aller au bout de mon propos.
00:35:03Moi, je suis désolée.
00:35:04Lorsqu'il s'amuse à dire aussi qu'une femme musulmane,
00:35:07elle est considérée comme étant une prostituée, je n'ai jamais été…
00:35:11– Non, alors, retenons ce qu'il dit, ce n'est pas tout à fait ce qu'il dit.
00:35:15Il dit qu'une femme qui porte le voile,
00:35:18elle envoie le message aux autres femmes musulmanes
00:35:20qu'elles ne respectent pas la religion et qu'elles peuvent être considérées comme…
00:35:24– Oui, mais ce n'est pas du tout le cas.
00:35:27Les femmes qui ne portent pas le voile et qui se revendiquent musulmanes
00:35:31n'ont jamais eu ce ressenti ni ce genre de réflexion.
00:35:35– Tom Benoit vous répond.
00:35:37– Le seul qui se prostitue politiquement, c'est Éric Zemmour,
00:35:40au détriment du vivre ensemble.
00:35:42– Tom Benoit vous répond.
00:35:43– J'étais dans un restaurant à Paris il y a deux jours,
00:35:45il y avait des Emiratis et une femme qui dégustait son plat en soulevant son voile, son foulard.
00:35:51Je trouve ça vilisant pour les femmes de voir un homme avec sa femme, son épouse en face,
00:35:55qui est obligé de soulever un voile pour prendre une boucle.
00:35:57– Mais c'est deux choses différentes, là, ce n'est pas le voile.
00:35:59Là, vous parlez d'une burqa, clairement, c'est deux choses différentes.
00:36:03Ça n'a rien à voir, ça n'a rien à voir.
00:36:06Vous savez, il y a des différents courants.
00:36:09Lorsqu'on parle des frères musulmans, c'est une idéologie.
00:36:12Ce n'est pas la religion musulmane.
00:36:15On parle d'une infime idéologie qui a été créée en 1928 en Égypte.
00:36:20Nous ne sommes pas en Égypte, nous sommes en France, monsieur.
00:36:23Avec des millions de musulmans qui respectent la légitimité.
00:36:27– Voilà, il faut cesser de faire les distinctions hypocrites entre islam et islamisme.
00:36:30Parce que si vous avez une population…
00:36:32Non, je vais vous dire, ce n'est pas dramatique, l'islamisme, après tout, il n'y a rien.
00:36:35Ce ne sont pas des tueurs ou des terroristes, en réalité.
00:36:37Ce sont des personnes qui pratiquent l'islam, mais qui sont tellement nombreuses
00:36:41qui, finalement, ne se satisfont pas seulement d'avoir une idéologie religieuse.
00:36:45– Non, c'est une autre pratique, c'est une autre pratique de l'islam.
00:36:47On ne peut pas mélanger tous les musulmans.
00:36:51– Non, mais il y a le terminologieisme.
00:36:53– La seule différence, c'est une dimension politique.
00:36:56– Le simple islam, c'est la religion.
00:36:58L'islamisme, c'est la dimension politique.
00:37:00– Mais pas du tout, déjà, la majorité des musulmans sont contre l'islam politique.
00:37:04Mais ça, on est clair.
00:37:06– Et beaucoup dénoncent les vrais musulmans également.
00:37:08– Bien sûr.
00:37:09– S'il vous plaît, André Bercoff, sur les propos d'Éric Zemmour,
00:37:11est-ce que vous aussi, vous trouvez que porter le voile sur la tête,
00:37:13c'est porter la charia sur la tête ?
00:37:15– Écoutez, je crois que, encore une fois, j'essaie d'élargir le problème,
00:37:19mais parce que ça concerne toutes les religions.
00:37:21Le vrai problème, il est, encore une fois, posé de façon, je ne dirais pas fausse,
00:37:26d'abord, sur Éric Zemmour.
00:37:28Moi, par exemple, je ne suis absolument pas d'accord avec lui sur les prénoms.
00:37:31– Non, mais restons sur ça.
00:37:33– C'est la même chose, quand il dit qu'il faut changer son prénom,
00:37:36parce que je ne peux plus m'appeler Karima, ou Mohamed, etc.
00:37:40– Ça, on est d'accord.
00:37:41Mais sur ça, est-ce que porter le voile, c'est porter la charia sur la tête ?
00:37:43– Alors, porter le voile, encore une fois, et là, je rejoins Karima.
00:37:48Je rejoins, on ne peut pas parler de n'importe quel voile.
00:37:52On ne peut pas parler, effectivement, de la burqa.
00:37:55– Non, il parlait du voile simple.
00:37:57– Voilà, donc déjà ça.
00:38:00Mais moi, je dirais une chose fondamentale, en tout cas pour nous.
00:38:03– Je n'ai pas compris votre position, André Bercoff.
00:38:05– Juste, je veux bien vous parler de tout.
00:38:07– Mais dites-moi, oui ou non, est-ce que vous êtes d'accord avec Éric Zemmour ou pas
00:38:09quand il vous dit que porter le voile, c'est porter la charia sur la tête
00:38:11et ça veut dire qu'on ne peut pas être français ?
00:38:13– Ça veut dire simplement que, ça veut dire que toute personne
00:38:16qui pose un signe distinctif religieux, que ce soit une kippa ou ailleurs,
00:38:20eh bien, à ce moment-là, porte le talmud sur la tête ou porte l'évangile.
00:38:24– Donc vous n'êtes pas d'accord avec Éric Zemmour ?
00:38:26– Je ne suis pas d'accord là-dessus, non.
00:38:28– Ce n'est pas exactement ce qu'il dit, ce qu'il dit,
00:38:30mais d'ailleurs, si on suit, quand on va au bout de l'interview,
00:38:34c'est intéressant qu'il dit, voilà, il n'y a rien sur la religion,
00:38:38il n'y a rien sur la religion, il n'y a pas un combat contre la religion.
00:38:41Il y a un combat sur l'idée qu'on sépare l'homme et la femme.
00:38:43– Exactement.
00:38:44– Donc ça, c'est un point essentiel, c'est un point essentiel
00:38:46qui fait la différence avec les autres religions,
00:38:48en tout cas sur la présente pratique des religions en France aujourd'hui.
00:38:51Il fut un temps, à l'église catholique, vous aviez des femmes
00:38:54qui allaient à l'église d'un côté et qui avaient un voile sur la tête,
00:38:56aujourd'hui, ça n'est plus le cas.
00:38:58Donc ça veut dire qu'il y a des évolutions malgré tout, il y a des évolutions.
00:39:01Mais là, aujourd'hui, c'est un signe qui discrimine,
00:39:04en tout cas dans le contexte républicain et laïc français,
00:39:08la relation entre les hommes et les femmes.
00:39:11Donc en réalité, ça pose une question, je ne dis pas que j'ai l'arrêt aujourd'hui,
00:39:14ça pose une vraie question, une vraie question concrète
00:39:18qu'il n'a pas besoin de parler de, il jappe ce que vous voulez,
00:39:20le voile est posé comme une assiette.
00:39:23– Vous avez une sportique…
00:39:24– Attendez, vous m'avez dit qu'on peut aller au plus loin.
00:39:26Après, le deuxième point, c'est pourquoi oui, on va lutter contre ça
00:39:29à l'université, dans le sport, dans le service public et ailleurs,
00:39:33et qu'on ne se pose pas la question globalement.
00:39:35Je ne parle pas d'un Gabriel Attal qui dit moins de 15 ans,
00:39:37pourquoi pas moins de 13 ans, moins de 25 ans, perdu,
00:39:40complètement perdu, impossible à réaliser.
00:39:42Mais de toute manière, c'est très compliqué,
00:39:43ça a été très bien dit par votre interlocuteur,
00:39:45la constitution est pire pour les Français,
00:39:47complexe, la co-européenne des droits,
00:39:49et en réalité, le droit européen, on va le dire comme ça.
00:39:51Donc ce qui veut dire qu'aujourd'hui, pourquoi d'un côté,
00:39:54on considère que ce n'est pas bien, chez les jeunes filles,
00:39:57à l'école, dans le contexte de la pratique universitaire,
00:39:59dans le contexte du sport et ainsi de suite,
00:40:01et pourquoi ailleurs, on considère que c'est un vrai sujet,
00:40:04qu'on ne peut pas regarder, sans se dire,
00:40:06c'est pas contre les musulmans, mais c'est un enjeu,
00:40:09ici, avec nos frères et sœurs, de confession musulmane.
00:40:12C'est un vrai endroit concret. Il faut le régler.
00:40:14Justement, pour revenir,
00:40:16toute cette histoire se passe sur fond de quoi ?
00:40:19Il y a un mouvement politique, islamiste,
00:40:21comme il y a eu d'autres mouvements politiques,
00:40:23islamistes, totalitaires, qui veulent,
00:40:25qui veulent absolument, mais ils le disent,
00:40:27depuis Hassan el-Banna, depuis Sayyid Qutb compagnie,
00:40:30nous voulons que le monde soit sous la charia.
00:40:32Ils le disent, c'est très clair.
00:40:34Ça, quelqu'un qui dirait le contraire, ça me fait rigoler.
00:40:36Vous savez, les totalitaires, ils écrivent.
00:40:39Et ils sont cohérents. On peut aimer ou ne pas aimer.
00:40:41Ils sont bien formés.
00:40:43Formés, cohérents, et ils le disent depuis un siècle.
00:40:45Il faut lire, simplement, c'est très facile.
00:40:48Et c'est sur fond de cela.
00:40:50Regardez ce qu'il se passe en Angleterre,
00:40:52avec les tribunaux...
00:40:54Donc, si vous voulez, toute cette histoire,
00:40:56cette politique, on ne peut pas le voir par le petit bout de la lorgnette.
00:40:59Il faut le voir entièrement.
00:41:01Mais je vais vous dire un petit exemple.
00:41:03En Israël, où il y a...
00:41:05Je prends l'exemple, vraiment.
00:41:06Où il y a la proportion intégrale.
00:41:08Quelquefois, le sort d'Israël,
00:41:10est suspendu des élections israéliennes
00:41:12à quelques juifs intégristes de Mea Shearim
00:41:15qui décident du truc.
00:41:17Et moi, les intégristes, je les combats partout.
00:41:19Qu'ils soient de n'importe quelle religion.
00:41:21– Je voudrais répondre à tout ça.
00:41:23Karima, est-ce qu'aujourd'hui,
00:41:25c'est vrai que certains s'émeuvent que,
00:41:27finalement, il y ait le voile dans les écoles,
00:41:30on l'a dit, c'est interdit.
00:41:31Certains voudraient l'interdire dans l'université.
00:41:33Certains voudraient l'interdire dans le sport.
00:41:35Finalement, où c'est un problème, où ce n'est pas un problème.
00:41:37Donc, soit on l'interdit partout, dans les espaces publics.
00:41:39Soit on ne l'interdit pas.
00:41:41Ça ne peut pas être un problème que dans certains endroits.
00:41:43Là-dessus, il a raison, Éric Zemmour.
00:41:45Il y a un espèce de côté faux cul dans tout ça.
00:41:47– De base, on n'a même pas à l'interdire.
00:41:49On n'interdit pas une pratique de l'islam.
00:41:51– Même dans les écoles.
00:41:53– Mais pour moi, à mes yeux,
00:41:55on n'a pas à interdire le port...
00:41:57– Oui, c'est un point de vue.
00:41:59– Mais quand vous parlez de séparation entre les hommes et les femmes,
00:42:03c'est ce que voulait dire le charlatan d'Éric Zemmour.
00:42:05– Non, mais...
00:42:07– Mais alors que vous avez des sportives qui mettent le voile,
00:42:15ça ne les dérange pas de le séparer de leur entraîneur
00:42:17et de la vie sociale et de tout ce que ça engendre ?
00:42:19– Non, non, c'est plus général.
00:42:21C'est plus général sur la position.
00:42:23Pourquoi on indique qu'une femme est une femme ?
00:42:25Pourquoi on indique qu'une femme est une femme ?
00:42:27– Un musulman qui pratique, c'est un danger.
00:42:29Un musulman qui ne pratique pas,
00:42:31c'est quelqu'un qui pratique la taqiyya et la dissimulation.
00:42:33Le problème, c'est le musulman en France.
00:42:35Et c'est ce que vous faites ressentir à la majorité des Français.
00:42:37– Carima, c'est plus facile d'être musulman en France
00:42:39qu'être catholique en Algérie
00:42:41qu'être catholique aux Émirats Arabes Unis.
00:42:43– Mais vous rigolez quoi ?
00:42:45– Ce n'est pas une insulte aux Émirats Arabes Unis.
00:42:47– Mais vous n'avez qu'à demander au cardinal Jean-Paul Vespons
00:42:49qu'il en pense.
00:42:51– Demandez au cardinal Jean-Paul Vespons qu'il en pense.
00:42:53– Non, Carima, soyons sérieux, c'est très simple.
00:42:55– On a de magnifiques cathédrales en Algérie.
00:42:57– Il n'y a pas d'islamo.
00:42:59– Il y a moins de chrétiens, mais il y en a quand même.
00:43:01– Allez faire un tour avec moi, que ça soit dans mes pays.
00:43:05– Mais j'y étais encore, j'y étais encore.
00:43:07– Mais c'est un fait, c'est un fait.
00:43:09– Attendez, attendez, Tom.
00:43:11– Ce n'est pas compliqué en France d'être dans un contexte.
00:43:13Aujourd'hui, on peut pratiquer, il n'y a pas de difficultés.
00:43:15On peut aller à la mosquée.
00:43:17Heureusement, il y a 10 millions de musulmans.
00:43:19Nous avons 10 millions de frères et sœurs musulmans français dans ce pays.
00:43:2510 millions de frères et sœurs musulmans.
00:43:27– Tom Benoit, Tom Benoit, s'il vous plaît, on s'écoute.
00:43:29– Ce que même Eric Zemmour n'ose pas dire,
00:43:31mais qu'est la réalité, c'est qu'en France aujourd'hui,
00:43:33l'islam est synonyme de pauvreté.
00:43:35Voilà le problème, parce que si vous allez aux Émirats arabes unis,
00:43:37oui, le sujet du voile.
00:43:39Si vous voyez des femmes voilées aux Émirats arabes unis,
00:43:41même en tant qu'occidentales, ça ne vous dérange pas.
00:43:43Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas de coups.
00:43:45– Parce qu'on n'est pas chez nous.
00:43:47– Pas seulement, je vais vous expliquer.
00:43:49– Non, mais non.
00:43:51– Ils ne vous l'imposent pas, exactement.
00:43:53Mais lorsque vous allez aux Émirats, on ne vous l'impose pas le voile.
00:43:55Lorsque les ressortissants français vont à Dubaï,
00:44:01ils se mettent en bikini, on ne leur impose pas le voile.
00:44:03– Le problème, c'est les pays.
00:44:05– Donc pourquoi vous les imposer à des musulmans
00:44:07de ne pas mettre le voile ?
00:44:09– Parce qu'on est en France.
00:44:11– Mais justement, c'est un pays de liberté,
00:44:13égalité, fraternité.
00:44:15– On écoute un témoignage, c'était chez nos confrères
00:44:17de RMC Les Grandes Gueules, Marshall Truchot.
00:44:19Je vous propose d'écouter, c'est une femme moellée
00:44:21qui a appelé, c'est assez intéressant ce qu'elle dit,
00:44:23parce qu'elle explique qu'elle est contre
00:44:25les frères musulmans. – Oui, mais ça c'est normal.
00:44:27– Non, mais c'est important de le dire, c'est pour ça que je le signale.
00:44:29C'est important de le dire, elle dit qu'elle est contre
00:44:31les frères musulmans, mais que pour elle,
00:44:33les lois de sa religion passent avant les lois françaises.
00:44:35Et elle explique pourquoi, écoutez,
00:44:37c'était donc sur RMC.
00:44:39– Ce qui est le plus important pour vous,
00:44:41c'est que Elina Dumont prenne la parole,
00:44:43est-ce que c'est le code du livre et de la religion
00:44:45ou est-ce que ce sont les lois du pays ?
00:44:47– Alors pour moi, c'est clair et net
00:44:49que les codes de ma religion
00:44:51passeront toujours avant les lois du pays.
00:44:53Si demain, les lois du pays
00:44:55ne me permettent pas de respecter
00:44:57les codes de ma religion, bien entendu
00:44:59je partirais parce qu'il est hors de question
00:45:01que je me mette hors la loi. Voilà, c'est clair et net.
00:45:03Mais la spiritualité
00:45:05passera toujours avant n'importe quelle
00:45:07loi d'un quelconque pays d'ailleurs.
00:45:09– Est-ce qu'un homme doit serrer la main
00:45:11à une femme, embrasser une femme si ce n'est pas la sienne ?
00:45:13– Non, je ne vais pas serrer la main
00:45:15d'un homme, ça c'est clair. – Est-ce que vous écoutez de la musique ?
00:45:17– Non plus, je n'écoute pas de musique.
00:45:19– Vous n'écoutez pas de musique ?
00:45:21– Je ne fais pas les anniversaires, vous voyez.
00:45:23Et par contre, je ne veux imposer ceci
00:45:25à personne. Maintenant, je voulais
00:45:27également dire que j'étais aussi absolument
00:45:29contre les frères musulmans et
00:45:31c'était une secte que
00:45:33je combats fermement.
00:45:35Je ne suis absolument pas de cette secte-là
00:45:37ou d'une toute autre secte d'ailleurs
00:45:39et les frères musulmans, effectivement, sont
00:45:41à bannir dans ce pays et d'ailleurs dans tous les autres pays.
00:45:43– Karima Khatib, cette dame,
00:45:45on la respecte, bien évidemment,
00:45:47elle fait ses choix, mais elle se met en dehors de la société.
00:45:49Enfin, ne pas serrer la main à un homme,
00:45:51ne pas fêter les anniversaires, elle se met d'elle-même
00:45:53en dehors de la société. Et une femme
00:45:55aujourd'hui, elle devrait être dans
00:45:57la société équivalente des hommes.
00:45:59– Après,
00:46:01moi je pense que chacun sa pratique.
00:46:03Moi, encore une fois, je ne veux pas juxtaposer
00:46:05ou opposer des religions,
00:46:07mais lorsque vous faites Shabbat, vous ne sortez pas,
00:46:09vous restez chez vous, vous n'avez pas le droit de toucher.
00:46:11Il y a certaines pratiques.
00:46:13Ensuite, bien sûr que moi je trouve ça un peu extrême.
00:46:15– Ce n'est pas le même permanent.
00:46:17– Oui, mais peu importe, on n'est pas là
00:46:19justement pour, j'ai bien dit,
00:46:21ne pas opposer les religions.
00:46:23– Moi, je suis triste pour cette dame, en fait,
00:46:25parce qu'elle se met en dehors de la société.
00:46:27– Moi, ce que je trouve intéressant dans son discours,
00:46:29c'est qu'elle ne dit pas qu'elle combattra
00:46:31ou qu'elle franchira la limite,
00:46:33et qu'elle respectera toujours les lois.
00:46:35Elle préfère partir que de ne pas les respecter.
00:46:37– Elle dit quand même que les lois de la religion
00:46:39sont supérieures aux lois de la République.
00:46:41Ça, ça vous gêne ou pas ?
00:46:43– Non, elle dit qu'elle les place avant au niveau de la loi.
00:46:45Moi, personnellement…
00:46:47– Est-ce que ça vous gêne ?
00:46:49– Bien sûr, ça me gêne.
00:46:51Ça me gêne parce que, déjà, je trouve que l'islam
00:46:53est compatible avec la France
00:46:55et totalement compatible avec les lois de la République.
00:46:57Déjà, pour commencer.
00:46:59– Pour être clair pour vous, les lois de la République
00:47:01sont-elles supérieures aux lois de la religion, pour vous ?
00:47:03– Ce n'est pas une question de supériorité.
00:47:05Pour moi, les lois de la République,
00:47:07elles sont là pour régir une société.
00:47:09– Mais si elles sont en opposition aux lois de votre religion…
00:47:11– Elles ne sont pas en opposition.
00:47:13– Si elles sont en opposition sur certains points
00:47:15aux lois de votre religion,
00:47:17vous mettez quoi en premier ?
00:47:19– C'est les lois de la République qui…
00:47:21– Très bien.
00:47:23– Parce que j'estime que la religion,
00:47:25ça relève du privé et de l'intime.
00:47:27– André Bercoff.
00:47:29– Juste, moi je voudrais revenir,
00:47:31c'était la seconde partie de l'intervention,
00:47:33mais c'est très bien le fait.
00:47:35On s'est battu de façon extrêmement violente
00:47:37à fin du 19ème siècle
00:47:39et début du 20ème siècle
00:47:41pour la laïcité.
00:47:43C'était quoi laïcité ?
00:47:45Attention !
00:47:47Et on a été très durs avec les prêtres,
00:47:49avec les religieux, c'était violent.
00:47:51Et plus que violent. Pourquoi ?
00:47:53Parce que le vrai problème, il est là.
00:47:55Quand vous dites, et puis arrêtez s'il vous plaît,
00:47:57vous dites, on veut stigmatiser les musulmans.
00:47:59Ne choisissez pas les musulmans.
00:48:01– C'est ce qui se passe André, tous les jours,
00:48:03il ne faut pas le minimiser.
00:48:05– Il ne faut pas faire ça un fonds de commerce, excusez-moi.
00:48:07– Ce n'est pas un fonds de commerce par l'entente musulmane aussi.
00:48:09Oubliez l'aspect politique.
00:48:11– Mais personne ne stigmatise tous les musulmans.
00:48:13– Moi, personnellement, j'étouffe.
00:48:15– Vous étouffez ?
00:48:17Alors en Afghanistan, vous étoufferiez en Afghanistan ?
00:48:19– Mais c'est pire, mais il faut combattre ça.
00:48:21Mais il ne faut pas mélanger les…
00:48:23– Vous étouffez en France !
00:48:25– Mais André, arrêtez de crier, franchement c'est gonflant.
00:48:27– Vous étouffez en France ?
00:48:29– Ne mélangez pas, c'est là où je vous dis.
00:48:31Mais j'étouffe à travers les propos
00:48:33et la stigmatisation que subissent les musulmans.
00:48:35J'étouffe parce que
00:48:37à chaque fois qu'on allume nos télés,
00:48:39on est stigmatisés à outrance.
00:48:41Mais attendez, mais laissez-moi finir.
00:48:43André, vous ne pouvez pas prendre des raccourcis
00:48:45en comparant
00:48:47les musulmans de France
00:48:49et nos pratiques, le courant Malakit,
00:48:51avec l'Afghanistan.
00:48:53Mais vous nous parlez de fondamentaux d'extrémisme
00:48:55et vous comparez les musulmans
00:48:57de notre État public à ça ?
00:48:59– Mais c'est vous qui comparez, ce n'est pas moi.
00:49:01– Non, je ne les compare pas justement, on a la chance.
00:49:03– Mais vous, ça vous choque André Bercocq quand elle dit « j'étouffe » en France ?
00:49:05– Oui, ça me choque.
00:49:07– J'étouffe quand j'allume la télé, bien sûr que j'étouffe.
00:49:09Mais excusez-moi Jean-Marc, il y a une pénurie d'œufs,
00:49:11on nous dit que c'est les musulmans.
00:49:13– Non, non, absolument pas.
00:49:15– Arrêtez, arrêtez.
00:49:17Mais c'est sur l'échelle.
00:49:19– Pas tous en même temps, s'il vous plaît.
00:49:21– Mais oui, pas tous en même temps,
00:49:23mais le problème, à chaque fois que j'appuie sur quelque chose,
00:49:25on se met toujours à 3 ou à 4 secondes.
00:49:27– La France entière dit qu'il n'y a pas d'œufs, c'est les musulmans.
00:49:29– C'est faux.
00:49:31– Mais on regarde la même télé ou pas ?
00:49:33Mais vous allez arrêter de…
00:49:35– Mais je ne vis pas dans la télé, je vis dans le pays.
00:49:37Les Français ne sont pas racistes.
00:49:39Les Français ne sont pas systémiques.
00:49:41– On a un racisme systémique,
00:49:43le peuple français n'est pas raciste.
00:49:45Mais en France, bien sûr qu'il y a du racisme.
00:49:47– Et bien sûr qu'on a du racisme systémique.
00:49:49– Comme partout, comme partout.
00:49:51– Arrêtez de dire la même chose.
00:49:53– Calmement, calmement, je vais finir quelque chose.
00:49:55La laïcité, pardon, parce qu'on a été interrompu là.
00:49:57– C'est parce que vous ne le vivez pas au quotidien.
00:49:59– On sait, on sait.
00:50:01– Mais c'est parce que vous ne le vivez pas au quotidien.
00:50:03– J'ai énormément d'amis musulmans qui vivent au quotidien.
00:50:05– Mais je ne dis pas que le peuple raciste est français,
00:50:07je parle d'un racisme systémique.
00:50:09– Si, vous avez parlé d'un racisme systémique.
00:50:11Voilà, et on l'y est.
00:50:13La France est raciste systémique.
00:50:15L'Algérie n'est pas raciste.
00:50:17L'Afghanistan n'est pas raciste.
00:50:19– Mais en fait, on vous retire Islam et Algérie
00:50:21et il ne vous reste plus rien dans vos propos.
00:50:23Ça commence à me gonfler, vraiment.
00:50:25– Mais vous ne le savez pas.
00:50:27– Dès qu'on commence, soit on fait de la victimisation,
00:50:29soit on profite du système pour faire de la politique.
00:50:31On n'a pas le droit de mettre le doigt sur un mot.
00:50:33– Je veux revenir à l'histoire.
00:50:35– On en a marre.
00:50:37– Et ça suffit, avec vos passions vraiment détournées.
00:50:39Je vais vous dire une chose.
00:50:41Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:50:43Ça a été ça.
00:50:45Moi, je vais vous dire, le vrai problème, il n'est pas là.
00:50:47Chacun peut pratiquer sa religion
00:50:49sans en faire un fonds de commerce.
00:50:51La religion, c'est privé.
00:50:53– Eh oui, lâchez-leur la grappe.
00:50:55Laissez les musulmans tranquilles.
00:50:57Nous, on n'a rien demandé.
00:50:59On n'a rien demandé.
00:51:01Laissez-les tranquilles.
00:51:03Tous ces politiques,
00:51:05qui sont là à faire de leur fonds de commerce
00:51:07pour 2027, le voient les musulmans
00:51:09ou l'Algérie.
00:51:11Laissez-nous tranquilles.
00:51:13– Carima, laissez-nous tranquilles.
00:51:15– Est-ce que Mélenchon
00:51:17fait son fonds de commerce là-dessus aussi ?
00:51:19Il ne fait pas son fonds de commerce là-dessus ?
00:51:21– Si Mélenchon avait tenu ses propos,
00:51:23et d'ailleurs, il les avait tenus,
00:51:25j'ai vérifié, je les aurais combattus
00:51:27de la même manière.
00:51:29Il faut arrêter de me mettre Jean-Luc Mélenchon
00:51:31comme un traquoir.
00:51:33– Il ne fait pas son fonds de commerce là-dessus ?
00:51:35– Parce qu'il défend une minorité,
00:51:37alors il en fait son fonds de commerce.
00:51:39– Et vous le savez très bien.
00:51:41– Si vous ne voulez pas qu'il en fasse son fonds de commerce,
00:51:43pourquoi vous lui lancez la perche ?
00:51:45Donc Éric Zemmour a le droit de passer
00:51:47ce genre de phrasé immonde,
00:51:49mais Jean-Luc Mélenchon, il n'a pas le droit
00:51:51de faire ébondre.
00:51:53– Vous le savez très bien, il y a une dizaine d'années,
00:51:55Jean-Luc Mélenchon tenait les mêmes propos
00:51:57à l'endroit du voile, et les images sont encore là.
00:51:59Moi, je voudrais dire qu'aujourd'hui,
00:52:01il faudrait qu'on aille m'autoriser, les Français,
00:52:03à ne pas être islamo-sympathisant aussi.
00:52:05Est-ce qu'on a le droit, dans ce pays,
00:52:07de ne pas être sympathique et de dire
00:52:09que le voile, ça ne me plaît pas spécialement
00:52:11de voir des femmes voilées, mais ça ne me dérange pas non plus.
00:52:13– Eh bien pour soi, Philippot aussi a changé son discours.
00:52:15– Juste, il y a quand même, au milieu de tout ça,
00:52:17il y a la volonté de défendre les femmes aussi.
00:52:19Il y a la volonté de défendre la volonté
00:52:21de respecter…
00:52:23– Et l'esthétique du pays.
00:52:25– Non, l'esthétique du pays, c'est pas la même chose.
00:52:27Moi, je pense que la priorité,
00:52:29c'est de défendre la liberté des femmes.
00:52:31– Moi, ça ne me plaît pas de voir des femmes voilées.
00:52:33– D'accord, ça ne vous plaît pas, mais ça c'est votre choix.
00:52:35– Il y a des Français voilés,
00:52:37et ils ne sont pas moins français que vous.
00:52:39Juste, carrément, on est allés hier à Marseille
00:52:41et on a demandé à des jeunes filles voilées,
00:52:43pourquoi elles portaient le voile ?
00:52:45Et toutes nous font part de la pression de la famille.
00:52:47Toutes nous expliquent que, en fait, c'est parce qu'il y a
00:52:49une pression familiale.
00:52:51Et une jeune femme, surtout quand elle a 13, 14, 15 ans,
00:52:55elle ne devrait pas subir ça.
00:52:57On l'a vu dans notre reportage d'hier,
00:52:59on va essayer de le retrouver,
00:53:01mais elle ne devrait pas subir ça.
00:53:03C'est les isolants qu'on va aider.
00:53:05– On ne les isole pas, on dit que, par exemple,
00:53:07une femme de moins de 15 ans…
00:53:09– Lorsque vous les empêchez de faire du sport,
00:53:11lorsque vous empêchez d'avoir une interaction,
00:53:13je ne dis pas que ça n'existe pas, bien sûr que ça existe,
00:53:15mais la majorité des musulmans, lorsqu'elles portent un voile,
00:53:17elles le font parfois, et elles ne le font pas par répression.
00:53:19– Mais pas à 12, 13 ans.
00:53:21– Mais c'est pour ça que je vous ai dit,
00:53:23je ne vous dis pas que ça n'existe pas.
00:53:25Par contre, ces gens-là, est-ce que ces filles-là,
00:53:27on les aide en les isolant,
00:53:29en les écartant, justement, des autres
00:53:31qui vivent ensemble, en les empêchant d'aller au sport,
00:53:33en les empêchant de…
00:53:35– Juste pour répondre à une question de Karima.
00:53:37Karima, est-ce que vous pensez qu'une fille qui a 13 ans,
00:53:39elle porte volontairement le voile ?
00:53:41– C'est…
00:53:43– Ou est-ce qu'il ne faut pas interdire,
00:53:45comme le propose Gabriel Atta, le voile à moins de 15 ans ?
00:53:47– Moi, je pense qu'il y a un enseigné.
00:53:49Il n'y a pas à interdire, je pense qu'il y a un enseigné.
00:53:51Et il faut enseigner à nos jeunes…
00:53:53– Il faut prendre des décisions.
00:53:55Il ne faut pas interdire le squat, il ne faut pas interdire le voile.
00:53:57– Mais vous voulez quoi, fracturer notre société ?
00:53:59– On va écouter ces jeunes filles.
00:54:01– Vous voulez mettre au banc les musulmans ?
00:54:03– Karima, on va écouter ces jeunes filles
00:54:05qu'on était allées voir hier à Marseille.
00:54:07On vient de retrouver la séquence, donc on l'écoute
00:54:09et vous me dites ce que vous en pensez.
00:54:11– Devant ce collège de Marseille, dans le 15e arrondissement,
00:54:13des dizaines de jeunes filles réinstallent leur voile
00:54:15dès la sortie de l'établissement.
00:54:17Aya, à 14 ans,
00:54:19elle porte le voile depuis ses 11 ans.
00:54:21– Parce que c'est ma religion
00:54:23et c'est pour me préserver.
00:54:25– Ta famille, ils te disent quoi ?
00:54:27– Ils m'ont pensé, mais ils m'ont parlé comme si c'était bien.
00:54:29– Amina a également 14 ans,
00:54:31mais elle ne se sent pas encore prête.
00:54:33– Et ta famille, elle te dit quoi ?
00:54:35– Elle m'encourage à me voiler.
00:54:37Ce n'est pas que je ne veux pas,
00:54:39c'est que je ne me sens pas prête maintenant.
00:54:41– Il y a un moment où tu sens que tu n'auras plus le choix ?
00:54:43– Ah bah oui, ça c'est sûr.
00:54:45Franchement, à l'université, c'est sûr
00:54:47que je porterai le voile.
00:54:49– Obligée ? – Obligée.
00:54:51– Dépression familiale
00:54:53que de nombreuses jeunes filles subissent
00:54:55à quelques mètres au-delà.
00:54:57Ces lycéennes sortent de cours.
00:54:59Elles réinstallent leur voile devant le miroir
00:55:01mis à leur disposition
00:55:03et déplorent que pour certaines,
00:55:05ce geste soit imposé.
00:55:07– Pour eux, c'est un sujet tabou.
00:55:09Il y en a qui ne veulent pas forcément en parler
00:55:11ou il y en a qui sont forcées.
00:55:13Franchement, ça fait mal.
00:55:15– Parce qu'imaginant, elles ne veulent pas le mettre.
00:55:17Même des petites, il y a des bébés qui le mettent,
00:55:19ça se voit qu'ils sont forcés par leur mère.
00:55:21Ils ont 4 ans, ils veulent porter le voile.
00:55:23Ils ne veulent pas le mettre.
00:55:25– Ça, c'est un problème quand même.
00:55:27– Mais moi, je ne vous dis pas que ça n'existe pas encore une fois.
00:55:29Mais c'est une minorité.
00:55:31Et justement, au lieu d'être dans la répression et l'interdiction,
00:55:33je pense qu'il faut être dans l'enseignement.
00:55:35– On ne peut pas laisser faire ça.
00:55:37Un mot Jean-Christophe, on fait la pause.
00:55:39– C'est essentiel de dire qu'on est face à un combat politique.
00:55:41Et les premières cibles de ce combat politique,
00:55:43qui soit celui des frères musulmans,
00:55:45celui d'autres organisations comme les salafistes,
00:55:47il s'agit de la communauté
00:55:49de nos frères et soeurs musulmans français.
00:55:51Et donc leur premier marché,
00:55:53parce que c'est un marché politique,
00:55:55soyons clairs, ces 10 millions de personnes sont un marché politique.
00:55:57Le premier marché pour y arriver
00:55:59et l'argument du voile, c'est un argument politique.
00:56:01Quand vous posez le voile sur une surface sociale
00:56:03qui ne sait pas réagir
00:56:05parce qu'on a envie d'être ouvert,
00:56:07parce qu'on a envie d'aller combattre,
00:56:09et elle a raison Karima quand elle le dit,
00:56:11combattons politiquement, combattons par le savoir,
00:56:13combattons par l'éducation plutôt que par la contrainte.
00:56:15C'est vraiment un enjeu.
00:56:17Les forces politiques de ce pays ont abandonné ce terrain.
00:56:19Et donc du coup, les frères musulmans,
00:56:21les salafistes avancent comme ils veulent.
00:56:23Il n'y a aucune contradiction
00:56:25dans les familles et ailleurs.
00:56:27Donc ce point-là est essentiel, il faut le dire,
00:56:29c'est un combat politique. Le prochain étape va être très importante.
00:56:312026, élection municipale.
00:56:33Je vous le redis, 2020, Garges-Légonès,
00:56:35143 voix pour bloquer
00:56:37un maire communautariste,
00:56:39islamo-pagochiste, islamo-islamiste.
00:56:41Ce qui veut dire que la prochaine fois,
00:56:43vous aurez un vrai défi politique.
00:56:45N'oublions pas que les frères musulmans, leur combat est politique.
00:56:47On va commencer à en parler dans un instant.
00:56:49C'est les urnes et puis il y a un lieu
00:56:51où ils sont très présents, les frères musulmans, c'est le sport.
00:56:53C'est parce que c'est une porte d'entrée.
00:56:55On va en parler dans un instant. Vous restez avec nous, on fait la pub de ces news infos.
00:56:57Et à tout de suite en direct.
00:57:17Mais sans doute hyper rentable.
00:57:19Pour la revente ou l'achat d'or, c'est cash.
00:57:21C'est or en cash.
00:57:23Or en cash, achète cash.
00:57:25Laurence Ferrari, présidente du JDD.
00:57:27Le journal du dimanche et le JD News s'enrichissent
00:57:29avec leur nouveau supplément féminin,
00:57:31le JD Mag. Culture, mode, beauté,
00:57:33bien-être, voyage. Chaque dimanche,
00:57:35un moment pour vous inspirer et vous faire plaisir.
00:57:37Le journal du dimanche, le JD News
00:57:39et le JD Mag à retrouver chaque dimanche
00:57:41chez votre marchand de presse
00:57:43à 2,90€ seulement.
00:58:4811h36 sur ces news.
00:58:50Merci d'être en direct avec nous.
00:58:52André Bercoff, je vous donne la parole dans un instant.
00:58:54Je voudrais qu'on regarde ce sujet sur le sport
00:58:56comme lieu d'enrôlement des frères musulmans.
00:58:58Parce que ça, c'est intéressant. On en parle souvent.
00:59:00Et c'est vrai que c'est un des lieux où ils sont très présents.
00:59:02Un des lieux où ils vont chercher les jeunes garçons,
00:59:04les jeunes filles justement.
00:59:06Et puis, ils les emmènent et ils leur imposent des règles
00:59:08qui n'étaient pas avant des règles en France.
00:59:10Puisque vous parlez de la France qu'on aime, Tom.
00:59:12Mais c'est vrai qu'avant, il ne se passait pas ces choses-là
00:59:14dans les vestiaires. Et ça a changé.
00:59:17Des jeunes filles voilées qui jouent au football.
00:59:20Des clubs qui refusent une section féminine.
00:59:23Des vestiaires transformés en lieu de culte.
00:59:26Les frères musulmans ont infiltré de nombreux clubs
00:59:30et associations sportives.
00:59:32Avec pour objectif radicaliser le plus grand nombre de jeunes.
00:59:36Et l'absurdité de la loi leur permet de le faire.
00:59:39Comme nous l'explique Médiric Chapiteau,
00:59:42spécialiste de la radicalisation dans le sport.
00:59:44Si vous êtes fiché pour radicalisation à caractère terroriste,
00:59:47ce n'est pas une condamnation.
00:59:49C'est un suivi administratif et policier.
00:59:51Ce n'est pas considéré comme...
00:59:53C'est une menace envers l'Etat.
00:59:55Mais ce n'est pas une condamnation.
00:59:57Donc, il a le droit d'exercer avec une carte bleue et blanc rouge
00:59:59dans tous les lieux de pratique sportive ou d'éducation.
01:00:02Et par peur des meutes, les pouvoirs publics
01:00:05préfèrent fermer les yeux.
01:00:07Le fait de faire cohésion sociale n'est pas à remettre en cause.
01:00:09C'est là-dessus où les frères musulmans notamment se positionnent.
01:00:12Ils utilisent le fait qu'on n'a pas le courage
01:00:14de faire respecter les valeurs de la République
01:00:16dans l'ensemble des quartiers.
01:00:18Sur cette photo, après une compétition,
01:00:20plusieurs adolescentes voilées posent fièrement.
01:00:23Contactés, le club d'arts martiaux
01:00:26se défend de toute relation avec les frères musulmans.
01:00:29La photo à laquelle vous faites référence
01:00:31n'a pas été prise dans notre club
01:00:33et ne représente pas nos membres.
01:00:35Il s'agit d'un stage qui s'est déroulé dans un autre club
01:00:38situé à Bagnolet, nommé Group Fight Academy,
01:00:41où certains de nos encadrants ont été invités.
01:00:44Après cet échange, le club a supprimé la photo
01:00:47de son compte Instagram.
01:00:49Ce qui est intéressant dans ce sujet,
01:00:51c'est qu'il est pointé le manque de courage des autorités.
01:00:53Il y a une forme de peur en se disant
01:00:55qu'il ne faut pas pousser le bouchon trop loin
01:00:57parce qu'on risque des émeutes.
01:00:59C'est d'où le portrait.
01:01:01Il y a eu deux choses très intéressantes.
01:01:03Cette jeune femme musulmane voilée
01:01:08qui a été passionnante et très cohérente
01:01:11chez nos amis des RMC.
01:01:15En fait, c'est quoi ?
01:01:17Encore une fois, il faut vraiment voir ça.
01:01:20Et nous, comment on se positionne par rapport à la laïcité ?
01:01:24Vieux problème.
01:01:26Et qui se pose aujourd'hui comme il s'est posé hier ?
01:01:29Tout en tant qu'individu, rien en tant que communauté.
01:01:32C'était ça qu'on disait en 1905.
01:01:35Et on a dit, écoutez,
01:01:37vous avez les lois de la République.
01:01:39Les lois de la République sont absolument dominantes.
01:01:42Et si vous n'êtes pas d'accord, il y aura des problèmes.
01:01:45Que dit cette jeune fille ?
01:01:47Encore une fois, elle dit, voilà, moi,
01:01:49je mets les lois de la religion
01:01:51avant les lois de la République.
01:01:53Et elles sont supérieures.
01:01:55Et elle est légitime.
01:01:57Si c'est sa conviction, on ne va pas lui dire
01:01:59Ah non, vous avez tort.
01:02:01Simplement, elle a ajouté.
01:02:03C'est ça, je m'en vais.
01:02:05C'est très bien.
01:02:07Ce que je veux dire, que ce soit musulman ou pas musulman,
01:02:09c'est pour ça qu'il ne faut pas parler,
01:02:11ce n'est pas une communautarisation.
01:02:13À partir du moment, Karim Aïcha,
01:02:15où vous avez un groupe,
01:02:17et vous le savez,
01:02:19et qui est un groupe international, mondial,
01:02:21qui sont les frères musulmans,
01:02:23ou les salafistes,
01:02:25qui veulent absolument le règne
01:02:27de la charia
01:02:29et le règne de leur religion
01:02:31sur Terre.
01:02:33Mais attendez, il n'y a pas eu eux.
01:02:35Il y a eu énormément d'autres
01:02:37religions millénaristes qui l'ont voulu.
01:02:39Comment on se positionne ?
01:02:41Comment vous vous positionnez
01:02:43par rapport à ça ?
01:02:45C'est-à-dire que République française,
01:02:47ça s'est basé sur vraiment,
01:02:49et je ne revends pas 1789,
01:02:51ni Dieu ni maître, nous c'est
01:02:53la République, les citoyens,
01:02:55après chacun fait ce qu'il veut de sa vie privée,
01:02:57de ses croyances,
01:02:59en tout respect,
01:03:01mais attention, vous ne touchez pas aux droits de la République,
01:03:03vous ne les transposez pas.
01:03:05Or, on voit très bien qu'aujourd'hui, un peu partout,
01:03:07il y a des gens, encore une fois, je dis que c'est une minorité,
01:03:09mais qui est une minorité agissante,
01:03:11et c'est eux qui ont raison,
01:03:13et c'est eux qui vont prendre la réponse.
01:03:15Qui d'autre que les musulmans
01:03:17peuvent combattre ce type d'idéologie ?
01:03:19C'est les premiers qui le condamnent
01:03:21et qui ne souhaitent absolument pas
01:03:23vivre de la manière des frères musulmans.
01:03:25Ça les dessert.
01:03:27En interdisant
01:03:29la pratique aux musulmans,
01:03:31leur pratique lambda qui existe depuis
01:03:33des millénaires, des décennies,
01:03:35quand vous leur interdisez ça,
01:03:37vous faites le jeu des frères musulmans.
01:03:39Vous donnez la chance aux frères musulmans
01:03:41de leur dire, regardez...
01:03:43C'est un peu ce que disait Karim Baloung tout à l'heure.
01:03:45Pour une fois, sur cet aspect-là,
01:03:47je suis d'accord avec lui,
01:03:49il ne faut pas punir les musulmans
01:03:51à cause d'une idéologie qu'on essaie de nous imposer.
01:03:53Il faut la combattre, l'idéologie,
01:03:55et vos alliés,
01:03:57ce sont les musulmans, comme ils l'ont fait
01:03:59lors de la décennie noire en Algérie,
01:04:01où ils ont éradiqué l'intégrisme.
01:04:03Et ils continueront à le faire parce que le musulman
01:04:05souhaite vivre en paix
01:04:07et en cohérence dans n'importe quel pays.
01:04:09Il n'y a jamais qu'on l'entende plus que ça.
01:04:11Comment vous expliquez, Karima, par exemple,
01:04:13qu'il y a de plus en plus de filles aujourd'hui voilées ?
01:04:15Moi, qui suis de Marseille, par exemple,
01:04:17il y a 30 ans, quand j'étais à Marseille,
01:04:19j'étais dans la rue, je ne voyais quasiment pas.
01:04:21C'était des dames un peu âgées,
01:04:23parfois, qui avaient le voile.
01:04:25C'était assez discret, assez peu en nombre.
01:04:27Aujourd'hui, vous allez dans la rue à Marseille,
01:04:29vous allez sur la Canebière, rue Saint-Fé, partout.
01:04:31Vous avez des filles voilées partout.
01:04:33Comment vous expliquez ce phénomène ?
01:04:35Déjà, il y a l'enseignement.
01:04:37Il y a de plus en plus d'enseignements.
01:04:39Si vous prenez nos générations,
01:04:41par exemple, nous, nos parents,
01:04:43on a beaucoup de parents qui ont vécu la guerre
01:04:45et qui n'ont pas pu apprendre à lire et à écrire.
01:04:47Donc, on leur expliquait simplement
01:04:49les fondamentaux de la religion.
01:04:51Donc, ils ne pratiquaient pas en profondeur.
01:04:53Ils ne savaient pas lire, donc ils ne lisaient pas.
01:04:55Et là, il y a beaucoup plus d'enseignements.
01:04:57On leur enseigne la religion.
01:04:59On leur enseigne la religion.
01:05:01Et c'est pour ça que certaines
01:05:03ont cette liberté de choisir
01:05:05et majoritairement cette liberté de choisir
01:05:07de porter un voile ou non.
01:05:09Vous trouvez que c'est un signe de liberté de porter le voile ?
01:05:11Honnêtement ?
01:05:13Oui, pour moi, c'est un signe de liberté.
01:05:15Pourquoi vous ne le faites pas ?
01:05:17Parce que je suis libre.
01:05:19Pourquoi vous ne le portez pas ?
01:05:21Vous êtes musulmane.
01:05:23Vous êtes une femme. Vous considérez que c'est un signe de liberté.
01:05:25Mais vous ne voulez pas porter le voile.
01:05:27Il y a un truc qui ne va pas, là.
01:05:29Quand je dis que c'est un signe de liberté,
01:05:31c'est le signe de la liberté
01:05:33de leur foi.
01:05:35Vous ne dites pas de leur foi.
01:05:37Vous êtes musulmane, vous.
01:05:39Non, mais je parle de celle qui le porte.
01:05:41Pourquoi ne pas le porter ? Moi, j'aimerais vous entendre.
01:05:43Pourquoi est-ce que vous n'entendez que lui ?
01:05:45C'est personnel. Elle a peut-être envie de répondre.
01:05:47Non, mais je vais répondre.
01:05:49Et là, on revient
01:05:51où ça relève de l'intime.
01:05:53Ça relève de l'élévation
01:05:55de la foi.
01:05:57Peut-être qu'un jour,
01:05:59j'aurai assez
01:06:01de foi, ou peut-être que
01:06:03j'aurai ce besoin et cette envie.
01:06:05Donc aujourd'hui, c'est parce que vous n'êtes pas suffisamment musulmane ?
01:06:07Mais pourquoi suffisamment ?
01:06:09Vous dites peut-être que vous n'en aurez plus.
01:06:11Dans les religions, il y en a qui maîtrisent
01:06:13absolument très très bien leur religion.
01:06:15Tom, vous posez des questions,
01:06:17mais vous ne laissez pas réponse.
01:06:19En fait, il n'y a pas de bon ou de mauvais musulman.
01:06:21Il y a des musulmans, et il y a
01:06:23le degré de spiritualité.
01:06:25Mais c'est tout.
01:06:27Un musulman est un musulman.
01:06:29Vous ne me croyez pas. Encore une fois,
01:06:31la dissimulation, la tacade...
01:06:33Je crois que vous ne portez pas le voile parce que vous êtes une femme moderne
01:06:35et que vous vous considérez comme une femme libre, et que vous n'avez pas envie
01:06:37d'être camouflée derrière un fourneau,
01:06:39derrière un voile. Voilà ce que je pense.
01:06:41On va encore parler
01:06:43de mon intimité,
01:06:45mais là, je suis obligée de le prendre comme exemple.
01:06:47Ma mère, mère célibataire.
01:06:49D'accord ? Femme libre
01:06:51qui a éduqué cinq enfants.
01:06:53Qui n'a jamais rien lâché, qui a travaillé
01:06:55et qui est à la retraite.
01:06:57Porte le voile. D'accord ?
01:06:59Et pourtant, ça fait d'elle, d'une femme, pas libre.
01:07:01Elle est très libre, ma mère.
01:07:03Elle a une liberté de conscience.
01:07:05Elle a une liberté de conscience.
01:07:07Elle a une liberté de pratique.
01:07:09Elle a une ouverture d'esprit.
01:07:11Et vous savez quoi ?
01:07:13Sa voisine était juive.
01:07:15Elles ont grandi ensemble.
01:07:17Elles vivaient très bien ensemble.
01:07:19Moi, j'ai grandi dans cette atmosphère-là
01:07:21où j'avais le choix.
01:07:23J'avais le choix, et j'espère qu'on laissera
01:07:25à toutes ces jeunes filles d'avoir le choix.
01:07:27C'est qu'une question de spiritualité
01:07:29et d'élévation.
01:07:31C'est intéressant, parce que c'était ce que dit Gabriel Attal.
01:07:33Est-ce que vous pensez que
01:07:35quand on a 8 ans, 9 ans, 10 ans, on a le choix
01:07:37de porter le voile ou pas ?
01:07:39Je pense qu'il faut laisser le temps
01:07:41d'enseignement d'abord aux enfants.
01:07:43Donc vous êtes plutôt d'accord avec Gabriel Attal
01:07:45qui dit qu'on interdit le port du voile
01:07:47au moins de 15 ans ?
01:07:49Non, je ne suis pas pour l'interdiction,
01:07:51je suis pour l'enseignement.
01:07:53Est-ce qu'on peut décider à 10 ans
01:07:55qu'on a envie de porter le voile ?
01:07:57C'est là où il y a un vrai travail à faire
01:07:59à travers toutes nos mosquées,
01:08:01à travers toutes nos institutions,
01:08:03pour pouvoir enseigner et qu'elles puissent le mettre
01:08:05lorsqu'elles ont la conscience.
01:08:07Je ne dis pas qu'il faut le porter à 10 ans,
01:08:09mais est-ce qu'il faut les blâmer
01:08:11lorsqu'elles le mettent à 10 ans non plus ?
01:08:13On peut dire qu'on interdit.
01:08:15Je ne peux pas blâmer un enfant de 10 ans
01:08:17qui souhaite le porter.
01:08:19Je reprends ce qu'a dit Jean-Marc.
01:08:21Quand il a dit, moi, il y a à Marseille,
01:08:23il y a 30 ans, je ne voyais pas la moitié
01:08:25du quart des filles voiler. Et vous avez dit,
01:08:27Karima, c'est à cause de l'enseignement.
01:08:29Et justement,
01:08:31l'ambiguïté est là, et vous venez de reparler
01:08:33d'enseignement, mais c'est vraiment l'ambiguïté fondamentale.
01:08:35C'est important, l'enseignement.
01:08:37C'est quel enseignement ?
01:08:39Est-ce qu'on va avoir un enseignement
01:08:41prodigué, et vous le savez,
01:08:43par des totalitaires qui disent
01:08:45c'est la haine ?
01:08:47Vous avez le recteur de la mosquée de Paris,
01:08:49vous avez la rectrice de la mosquée
01:08:51de Paris XV, vous avez le recteur de Lyon,
01:08:53vous avez la majorité
01:08:55des mosquées
01:08:57qui respectent
01:08:59les lois de la République.
01:09:01Mais pourquoi on ne combat pas ?
01:09:03Pourquoi ces mosquées-là, pourquoi ces
01:09:05chaps d'îles, etc.
01:09:07ne combattent pas politiquement
01:09:09les salamistes ?
01:09:11Il le font au quotidien.
01:09:13Là, on est sur l'individu et l'intimité.
01:09:15Sauf que faire société, ça dépasse
01:09:17largement l'individu et l'intime.
01:09:19Ça fait un certain nombre de règles, ça fait un ensemble.
01:09:21C'est pas des communautés avec d'autres communautés.
01:09:23Donc là où ça devient un problème, l'idée de la liberté,
01:09:25effectivement, de faire liberté en mettant
01:09:27le voile, c'est que cet acte politique
01:09:29et de mettre le voile, et qui est politisé
01:09:31par les frères musulmans et par les groupes
01:09:33activistes et par d'autres groupes, à ce
01:09:35moment-là, devient un objet politique dans
01:09:37la rue physique. Et cet objet politique
01:09:39devient autre chose qu'un objet religieux. Et là, nous devons
01:09:41avoir une position commune qui n'est pas individuelle, mais collective.
01:09:43– Allez, j'aurais terminé
01:09:45cette émission en parlant d'un tweet
01:09:47qui m'a choqué, un tweet de Thomas Porte
01:09:49hier. Vous le voyez, ce tweet,
01:09:51il est intervenu, alors c'est pas
01:09:53le tweet Free Palestine
01:09:55qui me choque, ça, il est à l'endroit.
01:09:57C'est le moment où il l'a fait. Il a fait ce tweet précisément
01:09:59à 9h59 hier matin,
01:10:01c'est-à-dire plusieurs heures après le meurtre
01:10:03à Washington d'un couple,
01:10:05vous le savez, ce jeune couple qui avait 28 ans,
01:10:07avec ses demandes à fiançailles qui allaient avoir
01:10:09lieu la semaine prochaine. Ce couple a été sauvagement
01:10:11tué juste parce qu'ils étaient juifs
01:10:13à Washington. Et l'assassin,
01:10:15on vous a montré la vidéo hier,
01:10:17a hurlé Free Palestine, Free Palestine. Le matin
01:10:19en réveil, que trouve à faire Thomas Porte ?
01:10:21Il tweet Free Palestine.
01:10:23Point final. Donc, donnant finalement raison
01:10:25à cet homme qui a fait ce geste.
01:10:27Hier, Manon Aubry était chez nos confrères de BFM.
01:10:29On lui a posé la question,
01:10:31ils lui ont dit mais pourquoi il a fait ça ?
01:10:33Et alors l'excuse, je vous prends pour des
01:10:35cons.com, c'est parce qu'il ne
01:10:37savait pas qu'il y avait eu cette attaque.
01:10:39Vous pensez que s'il l'a
01:10:41supprimé, que c'est quelque chose
01:10:43qu'il a fait intentionnellement
01:10:45compte tenu des faits d'hier soir ?
01:10:47Vous êtes journaliste,
01:10:49c'est votre métier et c'est un beau métier
01:10:51d'informer. Mais je pense que
01:10:53les gens qui se lèvent le matin
01:10:55n'ont pas forcément l'information de la nuit même.
01:10:57Et donc, s'il l'a supprimé, c'est précisément
01:10:59parce qu'il ne voulait pas être
01:11:01associé au meurtre
01:11:03qui a été commis. Donc, vous voyez
01:11:05bien, je pense avoir des termes très
01:11:07clairs ce soir.
01:11:09Manon Aubry, c'est vraiment Manon des sources.
01:11:11Et des ressources.
01:11:13Non mais vraiment, c'est n'importe quoi ça.
01:11:15Elle nous prend pour des cons, enfin, il faut dire les choses. Disons-le clairement.
01:11:17Elle nous prend pour des cons sur ce coup-là.
01:11:19Oui, Karima.
01:11:21Moi, je l'ai côtoyé, Thomas Porte.
01:11:23Là, c'est abominable
01:11:25ce qui s'est passé. Il faut être
01:11:27inhumain pour ne pas condamner ce qui s'est passé
01:11:29de ces deux Israéliens
01:11:31qui ont été lâchement
01:11:33assassinés. Ce serait inhumain.
01:11:35Pourquoi il tweet ça à 9h59 du matin ?
01:11:37Vous savez, je suis allé voir son compte.
01:11:39S'il faisait ça tous les matins à 10h
01:11:41en se levant, je comprends.
01:11:43Pourquoi il fait ça ? Il n'aurait jamais pu
01:11:45faire ça, mais vraiment. Et là, je m'en
01:11:47porte garant.
01:11:49Autant sur ma famille politique, et vous le savez,
01:11:51alors qu'il y a des choses à pointer,
01:11:53je les pointe, mais
01:11:55il peut avoir une grande gueule, Thomas Porte,
01:11:57faire des petites bêtises,
01:11:59peut-être verbalement, de temps en temps,
01:12:01mais là, sur un truc comme ça,
01:12:03je pense sincèrement qu'il
01:12:05ne l'a pas fait intentionnellement
01:12:07et que vraiment, il n'était pas présent.
01:12:09Pourquoi il tweet ça à 9h59 du matin
01:12:11alors que toutes les chaînes sont en édition spéciale ?
01:12:13Il a eu raison de supprimer
01:12:15parce qu'il allait aller dans un rouleau
01:12:17compresseur médiatique ou politique.
01:12:19Il faut qu'il l'explique. À ce moment-là, il ne peut pas juste l'enlever
01:12:21parce que ça veut dire que je n'assume pas.
01:12:23Ça veut dire que c'est la signature même exacte
01:12:25du fait qu'il l'a fait et qu'il ne l'assume pas.
01:12:27Après, derrière, il doit s'exprimer et dire
01:12:29je ne l'ai pas fait en connaissance de cause.
01:12:31Sinon, ça veut dire qu'il laisse la possibilité.
01:12:33Qui va le croire ?
01:12:35Au moins, on ne sait pas ce qu'il s'est passé dans la nuit.
01:12:37Je ne le crois pas.
01:12:39Moi, je ne le crois pas.
01:12:41Et Manon Brie nous prend pour des cons.
01:12:43Je vous le dis clairement.
01:12:45Pour le coup, non.
01:12:47Ça veut dire qu'il se lève le matin
01:12:49à 10h du matin et qu'il ne sait pas encore ce qu'il s'est passé dans la nuit.
01:12:51À 10h du matin.
01:12:53Et ce mec-là, il est député de la France.
01:12:55Il est député de la France et il ne sait pas.
01:12:57C'est gros Jean-Marc.
01:12:59On sait ce qu'il a fait.
01:13:01Il est hypocrite.
01:13:03Il a bien fait de le retirer.
01:13:05Il a bien fait de le retirer
01:13:07parce qu'il a mal fait de le faire.
01:13:09Moi, je trouve qu'il a mal fait de le retirer
01:13:11parce qu'il montre son hypocrisie.
01:13:13Merci à tous. Dans un instant, c'est Thierry Cabane.
01:13:15On vous retrouve lundi en direct à partir de 10h35 à lundi.
01:13:17Et d'ici là, soyez prudents.
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