Morandini Live (Émission du 23/02/2024)

  • il y a 8 mois
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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Transcription
00:00:00 Vendredi 23 février 2024, Morandini Live numéro 1384. Bonjour et bienvenue en direct, à la une
00:00:10 justement le direct et on part tout de suite en plein Paris où les agriculteurs sont arrivés
00:00:15 avec des tracteurs. Vous les voyez avec ces images de Marie Blanchard en direct, des agriculteurs de
00:00:21 la Confédération Paysanne qui ont décidé de montrer leur force. Ils sont arrivés tôt ce matin,
00:00:27 un peu avant 8 heures, Marie Blanchard est sur place. Où êtes-vous Marie, qu'est ce qui se passe en ce moment ?
00:00:33 Oui bonjour Jean-Marc, alors je suis dans le sud ouest parisien, on est parti porte de Saint-Cloud
00:00:42 il y a quelques minutes, on était bloqué par les CRS qui ouvrent le chemin du convoi des tracteurs
00:00:47 et là on remonte tout doucement dans Paris, là on est avenue de Versailles et puis on roule,
00:00:54 on roule, on se dirige vers la place Vauban, tout près des Invalides avec une cinquantaine de tracteurs environ.
00:00:59 Une cinquantaine de tracteurs dans les rues de Paris et ça c'est une image qu'on n'avait pas eu depuis le
00:01:04 début de ce conflit, Marie Blanchard donc avec les agriculteurs et leurs tracteurs en plein Paris
00:01:09 et ce sera justement notre fil rouge tout au long de l'émission. De son côté, la FNSE a annoncé
00:01:15 ce matin sur RMC qu'elle n'irait pas discuter demain avec Emmanuel Macron.
00:01:19 Je n'irai pas à ce grand débat, je l'ai indiqué hier soir, comme vous, je trouve que ce qui se passe
00:01:26 est incompréhensible et le cynisme qui prévaut à tout ce que j'observe est intolérable pour les gens que je représente.
00:01:34 Et justement à quoi joue l'Elysée dans cette crise agricole ? L'Elysée qui a invité hier le groupement
00:01:39 des soulèvements de la terre à discuter au salon de l'agriculture avec le président, or les soulèvements de la terre
00:01:45 c'est cette association qui a voulu dissoudre Gérald Darmanin après les violences de Sainte-Soline
00:01:49 qui avait fait 47 blessés parmi les gendarmes. On parlait même alors des co-terroristes,
00:01:54 l'invitation a fait scandale. Résultat, reculade de l'Elysée qui a désinvité hier soir le groupement,
00:01:59 chez les agriculteurs on n'en revient pas qu'une telle invitation ait pu être lancée.
00:02:03 Je ne veux pas que ils se foutent de la gueule du monde, c'est les gens qui sont des limites terroristes.
00:02:08 Je veux dire le problème de M. Macron, c'est qu'il ne veut pas affronter les agriculteurs.
00:02:12 Il faut aussi inviter les Black Blocs, ça serait sympa. Comme ça je pense qu'il y aura tout le monde.
00:02:16 Je pense qu'il faut... C'est sa technique, comme ça il va faire une grande messe
00:02:22 et puis ça va être un tel bordel qu'il sortira encore vainqueur du dossier.
00:02:26 Voilà, on reviendra bien évidemment longuement sur le dossier des agriculteurs dans cette émission
00:02:31 et on suivra leur évolution dans les rues de Paris. Dans l'actualité également, nous partirons dans le Nord
00:02:36 où un maire est menacé de mort dans sa commune et il envisage de démissionner.
00:02:40 Il a été entouré par plusieurs personnes qui lui ont dit qu'il allait mourir,
00:02:44 que sa femme allait être violée et son chien tué.
00:02:47 Le maire de cette ville, cette ville qui s'appelle Antey, est tabou.
00:02:50 Il sera en direct avec nous dans un instant. Il est soutenu par les habitants et il s'exprime sur CNews.
00:02:56 Je me suis fait prendre à partie en me demandant de quitter les lieux, que ce n'était pas chez moi.
00:03:02 Je me suis retrouvé avec une douzaine de personnes devant moi, des majeurs,
00:03:06 des véhicules qui arrivaient de gauche et de droite, des gens cagoulés avec des capuches
00:03:12 et menacés vertement de mort, de violer mon épouse, de tuer mon chien, de faire mal à mes enfants.
00:03:19 Mais c'était extrêmement violent.
00:03:22 Ce maire sera en direct avec nous dans un instant.
00:03:25 Souvenez-vous, en avril dernier, le rappeur Médine s'amusait à jouer avec des fléchettes
00:03:29 sur les visages de deux élus dans une vidéo.
00:03:31 Une réaction à des menaces d'annulation de son concert.
00:03:34 Les élus avaient porté plainte rappelant les liens entre le rappeur et les frères musulmans.
00:03:39 Le verdict est tombé hier, le rappeur est relaxé.
00:03:42 Stupeur chez les élus, le rappel des faits.
00:03:46 On y voit le rappeur Médine en train de viser avec des fléchettes
00:03:49 les portraits de Bernard Caraillon, maire Les Républicains de Lavore,
00:03:52 et de Frédéric Cabrolier, député RN du Tarn.
00:03:55 Cette vidéo, c'est la réponse du rappeur à la demande d'annulation de son concert
00:03:59 lancée par ses deux élus locaux.
00:04:01 Le motif, le risque de trouble à l'ordre public.
00:04:04 Voilà, et l'un des élus qui a porté plainte, Bernard Caraillon, maire de Lavore,
00:04:07 dans le Tarn, sera lui aussi en direct avec nous.
00:04:09 Il ne fera part de sa déception après le verdict d'hier.
00:04:13 C'est clairement un succès pour Gérald Darmanin.
00:04:15 Il aura fallu moins de 12 heures pour que l'imam Madjoubi se retrouve dans un avion
00:04:18 en direction de la Tunisie, son pays d'origine.
00:04:21 Ecoutez Manon Aubry de la France Insoumise qui émet des réserves ce matin sur cette expulsion.
00:04:26 C'était sur CNews.
00:04:28 Le contradictoire n'a pas été respecté.
00:04:30 C'est-à-dire que, comme dans toute procédure judiciaire,
00:04:32 vous entendez la personne qui est mise en cause.
00:04:35 C'est le cadre normal de l'état de droit.
00:04:37 Et ça ne présage pas du fait que, à la fin, la personne soit expulsée ou non.
00:04:41 C'est juste un cadre qui s'appelle l'état de droit.
00:04:43 Et vous savez, Gérald Darmanin est assez coutumier des coups de communication
00:04:49 où il annonce des choses et après, ça ne tient pas en procédure administrative.
00:04:53 On se souvient qu'il avait annoncé de manière tonitruante la dissolution des soulèvements de la terre
00:04:58 et qu'ensuite, ça avait été cassé en justice parce que, précisément,
00:05:01 ça n'avait pas respecté les règles de l'état de droit.
00:05:04 J'y suis personnellement très attachée.
00:05:05 Je pense que c'est la garantie du fonctionnement de notre République.
00:05:09 Voilà Gérald Darmanin justement qui fait parler,
00:05:11 ou plutôt ce sont ses photos en famille dans Paris Match qui font parler depuis 48 heures.
00:05:16 Elles sont très commentées, comme hier soir sur France 5, dans C'est à vous,
00:05:19 avec ce parallèle inévitable entre lui et Nicolas Sarkozy.
00:05:23 Huit pages de reportage en tout, quatre d'interviews
00:05:26 et donc des photos avec ses deux jeunes fils qui dessinent sur une pile de dossiers dans le bureau,
00:05:30 qui sont avec leur père devant une carte du Monde
00:05:32 ou sur le perron de la Place Beauvau pour aller faire du vélo.
00:05:36 Darmanin vu de l'intérieur, titre le magazine, comme avant lui son mentor,
00:05:39 regardez Nicolas Sarkozy dans une mise en scène très similaire.
00:05:44 C'était déjà dans Paris Match, c'était déjà Place Beauvau.
00:05:47 Vous le voyez là en 2002 avec son ex-femme Cécilia et son dernier fils Louis.
00:05:53 On est bien loin de la série Emeline Paris.
00:05:55 Quand on se promène dans les rues de la capitale,
00:05:57 la réalité nous explose aux yeux à chaque coin de rue.
00:06:00 Et ce n'est pas brillant.
00:06:01 Exemple avec ces dizaines de campons sauvages à Paris
00:06:04 qui se multiplient dans le centre-ville et en particulier sur les quais.
00:06:08 Des tentes installées sous les ponts de la capitale,
00:06:11 les promeneurs et joggeurs parisiens disent en voir de plus en plus.
00:06:15 Ça s'accumule, je ne sais pas ce qu'ils font.
00:06:18 On ne peut pas les loger, j'en suis désolé.
00:06:20 Il faudrait aussi arrêter d'accepter l'intégralité des gens qui viennent de je ne sais pas trop où.
00:06:25 Certaines femmes habituées à courir sur les quais se sentent parfois en insécurité.
00:06:30 Le dimanche soir, par exemple, où il y a moins de famille et autres,
00:06:33 c'est un peu plus compliqué.
00:06:35 Enfin, je me sens moins en sécurité.
00:06:36 J'ai déjà eu une personne qui m'a suivie.
00:06:40 Même constat près de la tour Eiffel avec des dizaines de tentes
00:06:43 et parfois des installations plus pérennes.
00:06:46 Sur le plan judiciaire, ce sont désormais près de 50 femmes
00:06:49 qui accusent le psychanalyste Gérard Miller de viol ou d'agression sexuelle.
00:06:53 Une enquête judiciaire est ouverte, on l'a appris aujourd'hui.
00:06:57 Et hier soir, l'avocate de l'une de ces jeunes filles,
00:07:00 qui affirme avoir été violée, a expliqué sur le plateau "Ne touche pas à mon poste"
00:07:03 pourquoi sa cliente avait attendu aussi longtemps avant de porter plainte.
00:07:09 Alors, elle a vécu pendant une période assez longue d'enfouissement de ce traumatisme.
00:07:16 Parce que quand elle sort de cette séance, elle est complètement à garde.
00:07:23 Elle a du mal à aller quelque part.
00:07:26 Et puis sûrement pas auprès des services de police.
00:07:28 Enfin, je veux dire, on a beaucoup évolué maintenant.
00:07:30 Mais imaginez en 2001, vous débarquez dans un commissariat
00:07:34 et vous dites que vous avez été violée par Gérard Miller.
00:07:37 J'ai peur que le succès ne soit pas au rendez-vous.
00:07:41 Et donc, elle mène sa vie normalement, une vie de famille maintenant.
00:07:48 Elle devient psychanalyste.
00:07:50 Et puis, peu à peu, en vieillissant, forcément, en ayant des enfants aussi,
00:07:54 on se dit "quel monde je vais laisser à mes enfants ?"
00:07:58 Voir en permanence l'image de son agresseur, c'est difficile.
00:08:03 Mais alors, c'est encore pire le jour où elle l'entend
00:08:07 à l'occasion d'une rediffusion d'un reportage, d'un documentaire,
00:08:13 un dialogue entre Benoît Jacot et Gérard Miller.
00:08:18 Ou sur le thème de la transgression, du rapport aux jeunes filles.
00:08:23 Et là, elle est en colère.
00:08:26 - Voilà, c'était hier soir, n'en touche pas à mon poste.
00:08:28 Je voulais vous montrer également ces images effrayantes
00:08:30 tournées dans un avion la semaine dernière, en plein vol.
00:08:33 Un passager a tenté d'ouvrir la porte de secours
00:08:36 à plus de 8000 mètres d'altitude.
00:08:38 Les passagers se sont jetés sur lui pour l'arrêter.
00:08:40 TF1 hier soir.
00:08:42 - Quelqu'un ouvre la porte !
00:08:44 Un homme tente d'ouvrir l'issue de secours.
00:08:48 Ses passagers interviennent pour le maîtriser,
00:08:50 alors qu'il fait une crise de panique.
00:08:53 Heureusement, à 8000 mètres d'altitude,
00:08:56 la pression de la cabine est trop forte pour permettre l'ouverture.
00:09:00 - Je me suis assis sur lui.
00:09:03 Ensuite, le chef de cabine est venu avec du scotch
00:09:05 et on lui a attaché les jambes.
00:09:07 - Voilà, grosse frayeur.
00:09:09 Au sol et en France, les retards dans les trains,
00:09:12 c'est un phénomène qui agace les passagers.
00:09:13 Et sur certaines lignes, c'est même une habitude.
00:09:16 Comme sur la ligne Paris-Clairmont, où un train sur trois est en retard.
00:09:19 France 2 hier soir a testé la ligne et bingo !
00:09:22 Au total, 1h15 de retard.
00:09:24 - Il y a actuellement un arbre sur les 4 1R au niveau de Cônes-sur-Loire.
00:09:29 Les ennuis ont donc commencé après un peu plus d'une heure de voyage.
00:09:33 Ce matin.
00:09:34 - Ça me gonfle un petit peu, j'aimerais qu'on arrive le plus rapidement possible.
00:09:37 - Votre départ est imminent.
00:09:39 - Donc là, qu'est-ce qui se passe ?
00:09:40 - On est reparti, il faut qu'on remonte.
00:09:42 - On repart, mais pour seulement 10 minutes.
00:09:45 - Nous serons détournés par Virgin.
00:09:47 - Voilà, ça fait sourire, mais là, pour les gens qui sont dedans, c'est un peu compliqué.
00:09:50 Les tops et les flofs d'audience hier soir, c'est avec Mister Audience.
00:09:53 Alias Kevin, va-t'en.
00:09:55 - En access, hier soir, Nagui a conservé sa place de leader sur France 2
00:10:00 avec "N'oubliez pas les paroles" avec 3 millions de téléspectateurs.
00:10:04 Le feuilleton de TF1 demain nous appartient attire 417 000 personnes de moins.
00:10:08 Le 19-20 de France 3 est juste derrière à la 3e place.
00:10:11 Sur M6, la meilleure boulangerie de France reste en forme avec un rythme de croisière à 1,5 million.
00:10:15 Du côté des talk-show, TMP sur C8 est à 1,5 million face à Quotidien sur TMC
00:10:22 qui est en best-of à 884 000.
00:10:24 Sur France 5, c'est à vous la suite est repassé au-dessus du million,
00:10:27 battant ainsi aux Jeux Citoyens sur France 3.
00:10:31 - En prime, hier soir, Léo Maté y a une nouvelle fois prouvé son succès sur TF1.
00:10:35 La série portée par Jean-Luc Rechman a permis à la chaîne d'arriver largement en tête
00:10:39 et en flinguant tous ses concurrents en rassemblant 3 800 000 téléspectateurs.
00:10:44 Les autres chaînes sont très loin derrière.
00:10:46 Cache-investigation sur France 2, la série Piste Nord sur France 3
00:10:50 et Pékin Express sur M6 sont faibles à moins d'un million huit
00:10:53 et surtout talonnés par le foot sur W9.
00:10:56 Mister Audience vous dit à lundi.
00:10:58 - Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:11:01 Victor Heraud, bonjour.
00:11:02 Merci d'être avec nous, journaliste politique à Valeurs Actuelles.
00:11:05 Charles-Henri Gallois, bonjour.
00:11:06 Merci d'être là, président de Génération Frexit.
00:11:08 Et vous avez écrit un livre qui s'appelle "Le grand défi du 21e siècle,
00:11:11 énergie et migration, reprenons le contrôle".
00:11:14 Hercule de Parcelan, bonjour.
00:11:15 Vice-président de Territoires de Progrès et Majorité Présidentielle.
00:11:18 Ça, c'est le livre dont on parlait tout à l'heure.
00:11:20 Et puis, Maître David Ali Beskine, bonjour.
00:11:22 Avocat et co-fondateur du collectif Rob Noir.
00:11:26 Merci également d'être avec nous.
00:11:27 Tout au long de cette émission, on va avoir un fil rouge.
00:11:30 C'est ce qui se passe en ce moment dans Paris.
00:11:32 On y va tout de suite en direct.
00:11:34 Et vous voyez les images de ces tracteurs qui sont dans la capitale.
00:11:38 C'est à l'initiative de la Confédération Paysanne.
00:11:42 Vous voyez ces tracteurs et c'est une image insolite, on l'a dit,
00:11:46 parce que dans la première vague de ce mouvement,
00:11:48 on n'avait pas eu les tracteurs dans Paris.
00:11:50 Alors, je précise que c'est une manifestation qui est autorisée,
00:11:53 qui a été autorisée par la préfecture,
00:11:55 qui est donc encadrée par les forces de l'ordre.
00:11:58 Sur place pour nous, il y a Marie Blanchard et Bilal Denman.
00:12:01 Marie, vous êtes à quel niveau ?
00:12:04 Quel est l'objectif de ces agriculteurs ? Où vont-ils ?
00:12:07 - Avant, on n'avait pas besoin de faire de crédit pour changer les prix de tracteurs.
00:12:10 Maintenant, on peut payer le crédit.
00:12:11 - Oui, Jean-Marc, alors je suis toujours à l'avenue de Versailles.
00:12:14 On vient de s'arrêter parce que là, on va tourner sur la droite.
00:12:17 Je ne sais pas si vous allez voir, parce qu'il y a les CRS, en fait,
00:12:19 qui ouvrent la route du convoi de tracteurs.
00:12:22 Ils sont une cinquantaine derrière moi.
00:12:25 Vous voyez quelques-uns devant,
00:12:26 mais il y en a également énormément derrière.
00:12:28 Il y a au moins une vingtaine de camionnettes de CRS devant nous,
00:12:32 qui ouvrent donc le chemin.
00:12:33 On va se diriger vers la droite pour rejoindre la place Vauban,
00:12:36 tout près des Invalides.
00:12:38 Et c'est une manifestation qui se déroule dans une très bonne ambiance.
00:12:42 Vous allez voir, les gens s'arrêtent le long de la route,
00:12:44 font des signes aux agriculteurs, prennent des photos, les applaudissent.
00:12:49 Ça se déroule vraiment dans le calme et dans la bonne humeur.
00:12:52 - Puisque vous êtes à Aré, Marie,
00:12:53 vous pouvez peut-être descendre quelques instants
00:12:55 pour nous montrer un peu la file de tracteurs
00:12:57 et nous montrer les CRS devant, puisque vous êtes un petit peu à l'Aré ?
00:13:00 - Alors, je ne vais pas vous mentir,
00:13:03 c'est très compliqué de descendre et monter avec tout le matériel que j'ai sur moi,
00:13:08 parce que nous sommes en hauteur et il y a le sac à dos et la caméra.
00:13:12 Donc, j'essaye, mais pas à l'antenne.
00:13:15 - Bon, essayez, essayez et on va essayer de voir ça.
00:13:20 Et on va vous suivre de toute façon jusqu'à midi pour ce mouvement des agriculteurs.
00:13:25 Victor Hérault, c'est vrai que cette image, elle est insolite quand même,
00:13:27 parce qu'on ne l'avait pas eu jusque-là.
00:13:29 On n'avait pas eu ces tracteurs dans la capitale.
00:13:31 - Le symbole est fort et puis on a une manifestation,
00:13:34 vous avez raison de le dire, qui est autorisée.
00:13:36 Je rajouterai dont les revendications sont particulièrement légitimes,
00:13:39 contrairement à certaines grèves qu'on a pu voir récemment, suivez mon regard.
00:13:43 Et vous noterez que c'est très bonne ambiance
00:13:46 et qu'il n'y a pas de casse ni de dégradation.
00:13:47 Suivez mon regard encore, il n'est pas dirigé vers les mêmes personnes.
00:13:49 - Et puis c'est vrai que ça a toujours été un peu la signature des agriculteurs
00:13:53 depuis le début de ce mouvement, ça s'est toujours globalement très bien passé.
00:13:56 Ergun, ça vous fait peur quand vous voyez ces tracteurs dans Paris ?
00:13:59 - Non, pas forcément.
00:14:00 Il y a des expressions qui ont été faites
00:14:03 notamment lors des dernières manifestations un peu partout en France.
00:14:06 À la veille du salon de l'agriculture,
00:14:07 il y a encore une revendication qui est exprimée à travers cela.
00:14:10 Il ne faut pas en avoir peur, mais il faut le prendre en compte
00:14:12 et le traiter politiquement.
00:14:13 - Et c'est ce que va tenter de faire Emmanuel Macron,
00:14:15 on y reviendra tout à l'heure bien évidemment.
00:14:17 On va en parler tout au long de l'émission,
00:14:19 donc c'était un petit clin d'œil sur ce qui se passe en ce moment.
00:14:22 On va voir le reste de l'actualité
00:14:24 et on reviendra tout à l'heure à 11h sur la situation dans les rues de Paris.
00:14:27 Le reste de l'actualité,
00:14:29 j'ai voulu qu'on s'arrête ce matin sur ces menaces de mort contre un maire
00:14:32 dans une ville du Nord.
00:14:34 C'est le maire d'Antey, menace de mort, menace de viol contre sa femme,
00:14:38 menace de tuer son chien, menace de s'en prendre à ses enfants.
00:14:41 C'est d'une violence inouïe et justement,
00:14:44 ce maire est en direct avec nous.
00:14:46 On est avec Jacques Montoy, bonjour M. le maire.
00:14:48 Merci d'être en direct avec nous sur ces news.
00:14:52 Vous pouvez nous raconter un peu ce qui s'est passé,
00:14:54 je crois que ça s'est passé samedi aux alentours de 17h30, c'est ça ?
00:14:58 – Oui, c'est bien ça.
00:14:59 Simplement, j'ai eu la mauvaise idée d'aller voir sur une route,
00:15:05 une impasse, l'élagage des arbres
00:15:08 et voir s'il y avait des véhicules garés sur des trottoirs
00:15:10 qui empêchaient la circulation des piétons.
00:15:12 Voilà, je me suis trouvé au mauvais endroit à mauvais moment,
00:15:15 des personnes sont arrivées très rapidement
00:15:17 pour m'expliquer que je n'avais rien à faire là,
00:15:19 que je ne pouvais pas faire mon métier de protection
00:15:23 et de préservation de l'environnement et de la commune.
00:15:25 Et très vite, c'est arrivé 10, 12 personnes,
00:15:30 certaines cagoulées, certaines avec des barres de fer,
00:15:33 pour m'expliquer que je ne vais pas revenir là,
00:15:36 sinon j'étais mort, ma maison brûlée,
00:15:39 mon épouse serait violentée sous mes yeux,
00:15:41 je vous en passe et des meilleurs,
00:15:42 mais quand ça se passe devant vous à 3 cm de votre visage,
00:15:47 vous vous dites "mais pourquoi j'ai signé,
00:15:49 qu'est-ce que je fais là et est-ce que le jeu en vaut la chandelle ?"
00:15:52 – Monsieur le maire, vous êtes dans un petit village,
00:15:55 il y a combien d'habitants chez vous ?
00:15:57 – Il y a 1300 habitants.
00:15:58 – Mais des gens, vous nous parlez de gens cagoulés,
00:16:01 de gens habillés en noir,
00:16:03 c'est des choses qui arrivent souvent dans ce village ?
00:16:06 – Ça arrive, des gens qui n'ont rien à faire dans ce village,
00:16:10 qui viennent d'ailleurs par rapport à du trafic,
00:16:13 de drogue, de véhicules et quoi d'autre.
00:16:16 Donc il y a toute une population qui est là, qui est bien,
00:16:20 on n'est pas loin de Lille,
00:16:22 donc on bénéficie à la fois d'Axe Rouchet,
00:16:25 c'est calme, donc ils sont un peu isolés,
00:16:28 il n'y a pas de force de l'ordre dans le village,
00:16:30 donc c'est un peu un sentiment d'impunité qui règne là-dessus,
00:16:34 et puis il y a une prise de confiance énorme de ces personnes,
00:16:37 puisque la gendarmerie a beau intervenir quasiment chaque semaine,
00:16:42 la réponse derrière, la réactivité, fait qu'il ne se passe rien,
00:16:47 et au niveau des habitants, moi je ne sais plus quoi leur dire,
00:16:50 tout simplement, et on a beaucoup de responsabilités en tant que maire,
00:16:54 mais on n'est pas préparé à ça,
00:16:56 et moi je n'ai pas signé en tout cas pour être confronté
00:17:00 à ce genre de personnes et d'allégations.
00:17:02 – Quand vous dites "je n'ai pas signé pour ça",
00:17:05 je comprends bien l'expression,
00:17:06 mais est-ce que ça veut dire, monsieur le maire,
00:17:07 que vous envisagez d'arrêter ?
00:17:10 – Oui, j'envisage d'arrêter,
00:17:11 j'envisage de demander à mon conseil municipal de me suivre là-dessus,
00:17:15 si je ne peux pas exercer mon métier de maire,
00:17:20 même si le maire ce n'est pas un métier, malheureusement,
00:17:24 même si je ne peux pas exercer mes fonctions en toute quiétude,
00:17:27 j'aurais beau travailler pour les gens et faire en sorte que tout se passe bien,
00:17:32 je serai toujours à la merci d'une petite partie de la population
00:17:34 qui va venir détruire tout ça,
00:17:37 détruire ce sentiment de bien vivre ensemble,
00:17:39 de bien-être qu'on cherche à construire sur le village.
00:17:42 Donc si j'ai des responsabilités mais je n'ai pas les moyens derrière
00:17:45 de travailler et d'avoir une certaine autorité quelque part,
00:17:50 ce n'est pas la peine, ce n'est pas la peine.
00:17:52 – Vous avez l'air totalement désabusé, monsieur le maire, totalement.
00:17:56 – J'en suis à un point où je me dis,
00:18:00 est-ce que ça vaut le coup vraiment de risquer ma vie,
00:18:02 celle de ma femme, de mes enfants, pour ça ?
00:18:05 J'aime ce que je fais, mais il y a un sentiment de ras-le-bol
00:18:10 au niveau des petites communes.
00:18:11 Nous, on est en première ligne, ça veut dire que je n'ai pas de service,
00:18:14 moi je n'ai pas de service de police municipale,
00:18:16 je suis directement au contact de la population,
00:18:18 ce qui fait qu'on se prend tout, toutes les remontrances,
00:18:22 et en général, j'en viens de nous voir, c'est quand ça ne va pas,
00:18:23 ce n'est pas pour vous dire que ça va,
00:18:25 donc on n'a pas de tampon entre le sentiment des gens
00:18:30 qui n'étaient pas quelquefois exacerbés, et puis nous.
00:18:34 Donc on se prend tout en pleine face,
00:18:36 et à un moment donné, on a une marge, on a une tolérance,
00:18:40 et là, moi, cette ligne rouge, elle est passée.
00:18:44 Donc s'il n'y a rien qui se passe,
00:18:45 moi je ne peux pas travailler dans ces conditions-là,
00:18:47 je ne peux pas m'investir dans la commune
00:18:49 avec toujours le souci, cette épée là, au-dessus de ma tête.
00:18:53 Mon épouse ne sort plus le chien,
00:18:55 je demande à des gens de l'accompagner dans la commune,
00:18:58 parce que ces personnes-là, bien sûr, ont été entendues,
00:19:03 ont été en garde à vue,
00:19:04 sont sorties, bien évidemment, dans la même journée,
00:19:08 et les habitants ne comprennent pas aujourd'hui
00:19:12 qu'il n'y ait pas de réponse plus ferme, quelque part.
00:19:15 Parce qu'il y a menace de mort,
00:19:17 et dix heures après, à peine,
00:19:19 ces personnes sont à nouveau dans la rue,
00:19:22 et elles font ce qu'elles faisaient avant.
00:19:24 – Ces personnes ont été identifiées,
00:19:26 ces personnes ont été interpellées,
00:19:28 elles ont été placées en garde à vue,
00:19:30 et elles sont ressorties dans la foulée comme si de rien n'était.
00:19:33 – Pas comme de rien n'était,
00:19:34 mais après je comprends qu'on ne peut pas les garder non plus,
00:19:37 mais il faut une réponse ferme à un moment donné.
00:19:40 Sur le ressemble des personnes, sur les douze personnes,
00:19:43 il n'y avait pas de mineurs, c'est que des majeurs,
00:19:45 certains sous brasses électroniques,
00:19:47 sont connus des services de police pour différentes choses,
00:19:51 mais c'est le fait que ce soit récurrent,
00:19:55 et que les gens en ont marre, ils n'osent plus sortir.
00:19:58 Il y a une manifestation qui a été organisée,
00:20:02 qui va être organisée dimanche à 11h dans la commune,
00:20:04 par des habitants qui souhaitent me soutenir,
00:20:07 et soutenir l'équipe municipale.
00:20:09 J'ai des habitants qui ne veulent pas participer
00:20:12 par tort des représailles, voilà, tout simplement.
00:20:15 – C'est sûr, c'est sûr.
00:20:15 – Donc les gens se pèsent, les gens ne vont pas voir Jean-Henri,
00:20:19 ils vont voir le maire, parce que c'est à l'intermédiaire,
00:20:21 et puis que c'est peut-être un juste milieu pour eux,
00:20:24 mais moi je n'ai pas été formé à ça,
00:20:26 j'ai reçu une formation, grâce à la gendarmerie d'ailleurs,
00:20:29 pour gérer les incivilités, mais là on n'est plus dans ce domaine-là.
00:20:34 – Situation sur Alice, merci M. le maire,
00:20:36 et bon courage à vous, hélas on ne peut faire que ça,
00:20:39 c'est médiatiser votre affaire,
00:20:40 et je pense que c'est important de le médiatiser,
00:20:43 c'est pour ça que j'ai voulu commencer avec ça aujourd'hui,
00:20:44 médiatiser votre affaire, et puis vous souhaiter bon courage,
00:20:46 et le soutien de la population.
00:20:48 Merci Jacques Montoy, merci beaucoup d'avoir été avec nous,
00:20:51 Maître David Alibesquine, quand vous entendez ça quand même,
00:20:54 ça fait tellement mal, parce qu'un maire, il faut rappeler,
00:20:57 ça ne gagne pas d'argent, surtout dans un petit village de 1800 habitants,
00:21:00 un maire ça ne gagne rien, un maire c'est là pour aider les gens,
00:21:03 un maire c'est là pour rendre service,
00:21:05 vous vous rendez compte de ce monsieur, il dit "je vais arrêter,
00:21:07 je ne vais pas risquer la vie de ma femme, la vie de mes enfants,
00:21:10 la vie de mon chien, je ne vais pas risquer la vie de toute ma famille,
00:21:14 juste pour être maire et pour rendre service à la population".
00:21:17 – Alors à priori, d'après ce que j'ai entendu,
00:21:19 des personnes ont été identifiées,
00:21:22 ils ont été placés en garde à vue et ils sont ressortis,
00:21:24 mais ça ne veut pas dire pour autant qu'ils ne vont pas être convoqués
00:21:27 devant un tribunal, ils sont pu ressortir
00:21:29 avec une convocation devant un tribunal.
00:21:31 – Non bien sûr, mais ce qui est terrible, vous vous rendez compte,
00:21:33 en fait c'est le sentiment qu'il a, c'est de dire "aujourd'hui
00:21:36 je me retrouve tout seul", et ces gens sont à nouveau dehors,
00:21:38 ces gens qui ont menacé, vous l'avez entendu, il dit "ma femme,
00:21:40 elle ne sort plus, elle ne sort plus le chien toute seule,
00:21:42 elle a peur, parce que ces gens sont dehors".
00:21:44 – Alors le parquet aurait pu, en fin de compte, les déférer
00:21:48 pour qu'ils passent en comparaison immédiate, ça n'a pas été le cas,
00:21:50 je ne connais pas le dossier, on n'a pas tous les éléments,
00:21:53 donc on ne sait pas, mais après effectivement, je comprends M. le maire,
00:21:57 il est maire d'un village, son travail est difficile,
00:22:00 il n'est pas rémunéré, donc il est obligé d'avoir un métier à côté,
00:22:03 et effectivement c'est quand même intolérable, inadmissible,
00:22:06 d'ailleurs que ce soit à l'encontre de la maire…
00:22:08 – Mais partout, sur les réseaux sociaux, il a eu des soutiens de politique,
00:22:12 la députée Renaissance du Nord, Violette Spilbou par exemple,
00:22:15 qui est en direct avec nous, a mis un tweet pour le soutenir,
00:22:18 bonjour madame la députée, merci d'être en direct avec nous,
00:22:21 vous l'avez entendu le maire il y a quelques instants sur CNews,
00:22:25 il est désespéré, il dit "je vais arrêter, j'en peux plus".
00:22:29 – Oui, alors je l'ai entendu sur CNews et puis je l'ai eu au téléphone hier soir,
00:22:33 parce que même s'il a eu des soutiens de personnalité politique
00:22:37 de la métropole lilloise, et moi je suis députée à Lille,
00:22:39 c'est vrai que ça ne suffit pas, on veut quand il y a des injures publiques,
00:22:43 des outrages à des élus et des menaces à la famille des élus,
00:22:47 qu'il y ait une action très rapide et très ferme de la justice,
00:22:50 donc je comprends qu'il soit à la fois dégoûté et inquiet,
00:22:54 moi j'agis au niveau du Parlement parce qu'on est justement en ce moment
00:22:57 en train de finaliser le vote d'une loi pour renforcer les sanctions,
00:23:01 et notamment par exemple mettre des travaux d'intérêt général immédiat
00:23:05 dès qu'il y a une injure ou un outrage,
00:23:07 c'est-à-dire qu'il y ait des sanctions beaucoup plus rapides
00:23:11 qu'un jugement qui serait par exemple pour des peines de prison
00:23:14 ou pour des amendes un peu plus lointaines,
00:23:16 il faut que quand on a des jeunes ou des moins jeunes
00:23:19 qui font des incivilités envers les citoyens,
00:23:22 mais aussi en particulier envers des maires de petits villages,
00:23:25 eh bien on ait une fermeté très très forte de la justice,
00:23:29 parce que sinon c'est quoi ?
00:23:30 C'est des maires qui démissionnent comme on l'a entendu aujourd'hui
00:23:33 avec Monsieur Montoy, le maire d'Antey.
00:23:36 – Des maires qui veulent démissionner, des maires qui sont à bout,
00:23:38 et puis des maires qui ont peur également,
00:23:41 vous avez entendu ce qu'il disait, il disait que par exemple
00:23:43 sa femme n'osait plus sortir le chien toute seule,
00:23:45 ces gens sont libres aujourd'hui, sont dans la nature,
00:23:48 ils l'ont peur clairement et c'est humain qu'ils reviennent
00:23:51 et qu'ils s'en prennent à lui, qu'ils s'en prennent à sa famille.
00:23:54 – Mais quand on est dans un village comme Antey à côté de Lille
00:23:57 qui est un village de 1200 habitants,
00:23:59 forcément tout le monde sait où habite le maire, la famille du maire,
00:24:01 donc la protection des proches des élus locaux, de leur domicile,
00:24:05 de leurs conjoints, de leurs enfants, est extrêmement importante.
00:24:08 C'est pour ça que la première chose que nous avons demandé et obtenue,
00:24:12 c'est que le gouvernement mette en place un référent sécurité
00:24:15 avec un diagnostic des domiciles.
00:24:16 Quand quelqu'un est menacé, qu'il y a un harcèlement
00:24:19 ou des menaces de mort sur les réseaux sociaux,
00:24:21 ça arrive maintenant trop souvent pour des élus,
00:24:23 eh bien ils puissent avoir la mise en place
00:24:25 et la prise en charge d'une vidéoprotection de ronde régulière.
00:24:28 Je sais que le colonel de gendarmerie a pris contact immédiatement
00:24:33 pour mettre en place des protections.
00:24:36 Et puis on souhaite aussi que les victimes qui seraient victimes d'attaques
00:24:42 à leur domicile ou à leur permanence quand on est élu ou candidat
00:24:46 puissent être accompagnées en tant que victime
00:24:48 avec une protection fonctionnelle pour les frais d'avocat, de justice
00:24:52 et puis l'accompagnement psychologique parfois de la famille qui est très traumatisée.
00:24:56 Alors vous le voyez, ce n'est pas normal de mettre en place un arsenal pareil.
00:25:00 Il faudrait d'abord du respect.
00:25:02 Et ça, ça commence à l'école, chez les jeunes, chez les adolescents.
00:25:05 On voit que dans la situation de ces personnes qui sont squatters,
00:25:09 il n'y a plus aucun respect d'aucune règle.
00:25:11 Il faut vraiment durcir le ton.
00:25:13 Un vrai problème d'éducation, vous avez tout à fait raison.
00:25:15 Merci beaucoup, Violette Spilhou d'avoir été avec nous, députée Renaissance du Nord.
00:25:18 Voilà ce qu'on pouvait dire sur cette affaire.
00:25:19 Il faut les médiatiser, cette affaire.
00:25:21 Enfin voilà, en tout cas, c'est mon sentiment.
00:25:22 Je pense qu'il faut les médiatiser.
00:25:24 Ce n'est pas anodin qu'on s'en prenne à un maire, qu'on le menace,
00:25:26 qu'on menace sa famille, qu'on menace ses enfants et que ce maire en soi,
00:25:30 et vous l'avez entendu il y a quelques instants sur CNews,
00:25:31 est en train de dire "j'en peux plus, je n'ai pas signé pour ça,
00:25:34 je suis à bout et je vais arrêter".
00:25:36 On revient sur tout ça dans un instant.
00:25:37 On retournera également en direct dans les rues de Paris.
00:25:39 Pour l'instant, il est 11h04, le CNews Info.
00:25:41 Sommeil à l'habit.
00:25:42 Un déplacement et quatre thématiques au menu.
00:25:49 Gabriel Attal attendu en Charente-Maritime pour parler
00:25:53 commerce, conchiculture, logement et séisme.
00:25:56 Le Premier ministre terminera sa journée par une rencontre
00:25:59 avec les sinistrés du tremblement de terre du 16 juin.
00:26:03 La Dame de Fer fermée au public depuis lundi,
00:26:05 les salariés de la Tour Eiffel ont entamé une grève
00:26:08 reconductible à l'appel de plusieurs syndicats pour dénoncer
00:26:12 la mauvaise gestion financière du monument par la ville de Paris.
00:26:16 Et puis, incendie meurtrier à Valence en Espagne,
00:26:19 au moins quatre morts et 14 blessés après un feu qui s'est déclaré
00:26:23 dans un immeuble résidentiel.
00:26:25 Selon les autorités, 14 personnes sont toujours portées disparues.
00:26:35 - Bon, on dit ni live ni direct avec les agriculteurs dans Paris.
00:26:38 Et vous voyez les images avec ces deux tracteurs et la Tour Eiffel
00:26:42 à l'arrière, les tracteurs qui sont dans Paris depuis ce matin.
00:26:47 Ils sont arrivés aux alentours de 8h, porte de Saint-Cloud.
00:26:51 Et visiblement, Marie Blanchard, ils sont en train de se positionner,
00:26:54 de se garer, au moins pour une belle image.
00:26:57 - Oui, Jean-Marc, exactement, c'est vraiment pour la photo.
00:27:03 On est sur le pont Mirabeau, juste à la sortie de l'avenue de Versailles.
00:27:07 Quand on arrive de la porte de Saint-Cloud,
00:27:08 donc on remonte dans Paris.
00:27:11 On a tourné sur la droite, donc sur le pont Mirabeau.
00:27:13 Là, les CRS se sont arrêtés dans un premier temps.
00:27:16 Les agriculteurs se sont fait applaudir, ont été pris en photo.
00:27:19 Et juste à l'entrée du pont, voilà, vous avez vu, regardez,
00:27:22 ils se stationnent tous sur le pont, les uns à côté des autres,
00:27:26 pour avoir derrière eux la Tour Eiffel, qui est juste derrière.
00:27:30 Vous la voyez, et nous allons ensuite prendre la direction,
00:27:33 justement, de la Tour Eiffel, où ils veulent se stationner,
00:27:36 juste à côté, ou le plus en dessous possible.
00:27:39 - Ce qui est intéressant, Marie, c'est ce que vous nous dites
00:27:41 concernant l'accueil de la population, l'accueil des Parisiens.
00:27:45 Il y a des applaudissements, il y a des encouragements.
00:27:48 Les gens sont avec eux et les gens les soutiennent.
00:27:51 - Oui, c'est ce que je disais à Jean-François,
00:27:55 avec qui j'étais dans le tracteur tout à l'heure.
00:27:57 Je pense que c'est une des rares manifestations
00:27:59 qui est bien accueillie dans Paris.
00:28:00 Les agriculteurs sont applaudis, les gens prennent des photos,
00:28:04 ils sont à leurs fenêtres à les applaudir, à les encourager,
00:28:07 à leur faire, vous savez, le signe du pouce en l'air pour les féliciter.
00:28:11 Donc, c'est vraiment une bonne ambiance,
00:28:12 que ce soit du côté des manifestants, dirons-nous, avec les agriculteurs,
00:28:15 mais aussi également des côtés des riverains,
00:28:17 qui sont tout au long du chemin,
00:28:19 et même des touristes qui prennent des photos.
00:28:21 - Est-ce qu'ils sont très encadrés par les forces de l'ordre ?
00:28:23 Est-ce qu'il y a beaucoup de policiers autour,
00:28:25 où finalement c'est assez léger
00:28:27 et les autorités font plutôt confiance au savoir-vivre des agriculteurs ?
00:28:32 - Alors, ils sont encadrés devant et derrière,
00:28:38 mais le cortège même des agriculteurs est géré par eux-mêmes.
00:28:41 Devant, il y a une vingtaine de camionnettes de CRS,
00:28:44 là, qui a tourné,
00:28:45 j'ai essayé de me rapprocher, si vous voulez, qu'au bout du pont.
00:28:49 Et derrière également, il y a une vingtaine de camionnettes de CRS,
00:28:52 qui encadrent donc le départ et la fin du cortège.
00:28:56 Mais sinon, à l'intérieur même,
00:28:58 c'est vraiment que les tracteurs, les agriculteurs
00:29:01 et les personnes de la coordination rurale.
00:29:04 - Voilà, on continue à vous suivre avec vos images qui sont à l'antenne.
00:29:08 Et c'est vrai qu'on l'a toujours dit,
00:29:09 les agriculteurs, à chaque fois, ont essayé d'avoir un comportement exemplaire
00:29:13 par rapport à ce qui pouvait se passer dans ces manifestations.
00:29:16 Charles-Henri Gallois, quand vous voyez ces images de tracteurs dans Paris,
00:29:20 ces images avec la Tour Eiffel au fond,
00:29:22 on est sur le pont Mirabeau à Paris, je vous le rappelle.
00:29:24 Voilà, on se dit qu'il est en train de se passer quelque chose.
00:29:28 Ce mouvement est en train de reprendre de la force,
00:29:30 est en train de reprendre de la vigueur.
00:29:31 - Mais ce n'est pas étonnant, en fait, parce que le gouvernement a essayé
00:29:34 d'enterrer le mouvement avec les fameuses promesses de Gabriel Attal.
00:29:38 Et en réalité, les promesses, c'est quoi ?
00:29:40 C'est une enveloppe de 400 millions.
00:29:42 Mais c'est dérisoire par rapport aux problèmes structurels des agriculteurs.
00:29:47 Et ce qu'on voit, c'est qu'en fait, derrière les belles promesses qu'il y a à Paris,
00:29:51 il y a les faits qui se passent à Bruxelles.
00:29:53 Et on a eu des belles promesses.
00:29:55 Le gouvernement nous explique qu'il allait protéger les agriculteurs
00:29:59 de la concurrence déloyale.
00:30:00 On a appris encore cette semaine que l'Union européenne avait prolongé
00:30:03 la levée des droits de douane avec l'Ukraine,
00:30:05 c'est-à-dire d'importations très importantes de blé de volaille ukrainienne.
00:30:09 On a appris encore hier, il y avait eu une réunion
00:30:12 entre la Commission européenne et des députés européens,
00:30:15 notamment le vice-président du groupe Macroniste Renew pour relancer
00:30:18 l'accord de commerce avec le Mercosur.
00:30:20 C'est-à-dire qu'en fait, il y a les belles promesses,
00:30:22 mais il y a l'impuissance et l'hypocrisie.
00:30:24 Comment ?
00:30:25 Il y a une guerre en Ukraine quand même.
00:30:26 Et ?
00:30:27 Contre la Russie, et je pense que c'est ça qui vous dérange peut-être.
00:30:29 Mais quel rapport ?
00:30:30 Ils n'ont pas les mêmes capacités d'exportation que nos compagnies.
00:30:33 Mais en fait, si vous privilégiez les Ukrainiens...
00:30:34 Mais oui, on privilégie l'Ukraine.
00:30:35 Si vous privilégiez...
00:30:36 Par rapport aux agriculteurs ?
00:30:37 Assumez, assumez, assumez...
00:30:38 Dans ce combat contre la Russie, je sais que ça a votre problème.
00:30:41 Quel intérêt vous portez ?
00:30:42 Ceux des agriculteurs ou ceux de vos amis russes ?
00:30:44 Assumez de privilégier...
00:30:45 Vous n'avez pas d'amis russes, mais c'est bizarre de commencer par l'Ukraine.
00:30:48 Assumez de privilégier les Ukrainiens et l'Ukraine par rapport aux Français.
00:30:52 Mais dans ces cas-là, il faut l'assumer.
00:30:53 Et il faut dire que vous privilégiez l'Union Européenne,
00:30:56 vous privilégiez l'Ukraine par rapport aux Français.
00:30:58 On assume notre soutien à l'Ukraine dans son combat contre...
00:31:00 Oui, mais il ne faut pas tuer les agriculteurs pour ça.
00:31:03 C'est ça.
00:31:03 Et vous avez vu le panneau qu'on vient de voir à l'antenne avec Marie Blanchard.
00:31:07 Il était intéressant ce panneau.
00:31:08 Il disait, et Marie qui est en direct avec nous sur ce pont Mirabeau,
00:31:11 nous le remontre à l'instant.
00:31:13 Ce panneau dit, agriculteurs, petits j'en rêvais, aujourd'hui j'en crève.
00:31:17 Et c'est exactement, je crois, ce que ressentent beaucoup d'agriculteurs aujourd'hui.
00:31:20 C'est vrai que le problème de l'Ukraine, il est intéressant.
00:31:22 Juste pour prolonger ça, parce que c'est vrai qu'on a autorisé des poulets à rentrer,
00:31:26 des poulets qui sont traités et maltraités,
00:31:29 des poulets qui ne sont pas chers, qui sont à 3 euros,
00:31:31 qui sont moitié moins chers que ce que produisent des poulets de qualité
00:31:34 les agriculteurs français.
00:31:35 Et aujourd'hui, ces éleveurs français en crèvent de ces poulets ukrainiens.
00:31:39 C'est les oligarques ukrainiens qui récupèrent la route.
00:31:42 Arrêtez de dire que vous êtes des gens ukrainiens.
00:31:44 - Oui, j'ai compris que vous récupérez les oligarques russes.
00:31:46 - Mais non, mais arrêtez, vous faussez le débat.
00:31:48 - C'est vous qui opposez le reste, pas par rapport aux autres.
00:31:49 - Mais parce que, je ne vous oppose pas par rapport aux autres.
00:31:51 - Vous êtes au courant qu'il y a une guerre en Ukraine ou pas, là ?
00:31:52 - Mais alors, qu'elle ne rentre pas ?
00:31:53 - C'est un pays qui est où ?
00:31:54 - Vous êtes au courant que les agriculteurs ukrainiens,
00:31:56 vous êtes au courant que les agriculteurs français,
00:31:58 ils sont en train de crever ?
00:31:59 - C'est honteux ce que vous faites.
00:32:00 - Non, mais vous plaisantez ou quoi ?
00:32:01 - Vous allez lutter contre un pays en guerre, pas avec les Français.
00:32:03 - Vous êtes à côté de la plaque, c'est terrible.
00:32:05 C'est terrible d'être à côté de la plaque à ce moment-là.
00:32:07 - Dès lors qu'on touche les intérêts des amis russes...
00:32:09 - Mais qu'est-ce que vous avez avec les amis russes ?
00:32:11 - L'Union Européenne soutient la Russie.
00:32:12 C'est normal qu'ils fassent des efforts plus que d'habitude par rapport à...
00:32:15 - On vous dit...
00:32:16 Attendez, juste un instant.
00:32:17 Attendez, parce que je crois qu'il y a un regroupement.
00:32:19 Là, je ne sais pas si vous n'avez pas d'argument
00:32:21 ou si vous avez mal lu les fiches qui vous ont été données.
00:32:23 - C'est pas par l'Ukraine, c'est pas le problème avec l'Ukraine.
00:32:25 - Mais enfin, vous entendez pas les agriculteurs ?
00:32:27 Vous entendez pas les agriculteurs qui vous parlent du prix du poulet ?
00:32:29 Vous les entendez ou pas ?
00:32:30 - D'accord, vous êtes au courant aussi qu'il y a une situation spéciale en...
00:32:32 - Est-ce que vous les entendez, ces agriculteurs ?
00:32:33 - Il y a plein de monde qui les entend.
00:32:34 - Vous entendez, ils vous disent que le poulet ukrainien, il est pourri, il est à 3...
00:32:37 - Ils sont opposés à la difficulté des Ukrainiens, c'est pas vrai.
00:32:39 - Donc vous les laissez exprimer, les Français ?
00:32:40 - Pas du tout.
00:32:41 - Il y a un effort considérable de l'Union Européenne pour soutenir l'Ukraine, voilà, vous en êtes conscient.
00:32:45 - Et alors, et les agriculteurs ?
00:32:46 - Mais vous parlez pas des agriculteurs !
00:32:48 - Si ! On a fait plein !
00:32:49 - Alors moi je vais vous dire ce que je pense...
00:32:50 - Ça se joue que ça vous arrange pas, c'est tout.
00:32:51 - Mais qu'est-ce que c'est que ces sous-entendus pourris que vous faites de plus en plus sur les amis russes ?
00:32:56 - Arrêtez !
00:32:57 - Je vous permets pas de dire que vous êtes pourris.
00:32:58 - Moi je vous le permets.
00:32:59 - C'est pas vous qui l'avez dit, c'est lui d'ailleurs.
00:33:00 - Non mais...
00:33:01 - Pourquoi vous vous énervez autant ?
00:33:02 - Regardez-moi en parlant de nos amis russes.
00:33:03 - C'est lui, vous êtes intervenu.
00:33:04 - Bah oui.
00:33:05 - Je vous dis pourquoi vous parlez des Ukrainiens ?
00:33:06 - On parle des Ukrainiens parce qu'il y a un problème avec les Ukrainiens.
00:33:10 - Mais arrêtez !
00:33:11 - Dès qu'on compte un argument des soutiens de la Russie dans tout ça...
00:33:15 - Bah les soutiens de la Russie, mais enfin c'est ridicule, mais vous êtes ridicules !
00:33:17 - C'est de la diffamation déjà.
00:33:18 - Arrêtez d'opposer !
00:33:19 - Je vous ai dit clairement, il faut pas opposer les Allemands.
00:33:21 - Mais vous me le dites, mais je suis pas d'accord avec lui, on a le droit encore.
00:33:23 - Mais pourquoi vous dites que c'est pourri ce que je dis ? J'ai juste rappelé qu'il y avait une guerre en Ukraine.
00:33:26 - Et alors ?
00:33:27 - Pourquoi vous dites que c'est pourri dire ça ? Vous pouvez pas dire des trucs comme ça.
00:33:29 - Non, je vous dis que c'est pourri d'envoyer comme argument...
00:33:31 - Il y a eu une grande guerre contre la Russie, et c'est aussi la guerre de la liberté, la guerre commune...
00:33:34 - Non mais enfin, je crois qu'on peut pas parler avec vous en fait. C'est impossible de parler avec vous.
00:33:37 - C'est sympa quoi.
00:33:38 - Non, je vous dis que c'est pourri. Je vous dis que c'est pourri de renvoyer sans arrêt en disant vos amis russes...
00:33:43 - Je vous ai juste rappelé qu'il y avait une guerre.
00:33:44 - Vous écoutez ou pas ? Est-ce que vous écoutez ou vous êtes dans un monologue ?
00:33:48 - Je vous dis...
00:33:49 - Attendez, est-ce que vous écoutez ou vous êtes dans un monologue ?
00:33:50 - Est-ce que vous écoutez ce qu'on dit ?
00:33:51 - Moi j'écoute ce que vous dites, et je vous dis que c'est pourri de renvoyer comme argument vos amis russes.
00:33:55 - Attends, vous avez pas à dire ça.
00:33:56 - Ah bon, c'est vous qui allez dire ce que j'ai à dire ou pas ?
00:33:59 - Lui c'est bien, lui c'est pas bien.
00:34:00 - Ergon Thomas, c'est vous qui allez dire ce que j'ai à dire ou pas ?
00:34:02 - Moi je vous dis juste que c'est pas correct ce que vous faites.
00:34:04 - C'est pas correct ?
00:34:05 - Et moi j'ai le droit de le penser ou pas ?
00:34:06 - De le penser, oui vous avez le droit de le dire, mais moi je vous dis que...
00:34:09 - C'est pourri de juste rappeler qu'il y avait une guerre.
00:34:11 - Avoir comme seul argument.
00:34:12 - Reste du nous.
00:34:13 - Vous écoutez ou pas ?
00:34:14 - Je vous écoute depuis tant.
00:34:15 - Non, vous arrêtez pas de parler.
00:34:16 - Vous défendez le coup de foudre.
00:34:17 - Allez-y, parlez.
00:34:18 Allez-y, quand vous avez fini, vous me faites signe.
00:34:19 - Allez-y, déballez votre truc anti-Union européenne, y'a aucun problème.
00:34:21 - Anti-Union européenne ?
00:34:22 - Si on peut pas défendre l'Union européenne un tout petit peu...
00:34:25 - Mais vous pouvez défendre, mais je suis pour l'Europe.
00:34:27 - Vous n'avez pas le droit de diffamer.
00:34:28 - Vous êtes à côté de la plaque.
00:34:29 - Je ne vous ai même pas dit à vous de...
00:34:30 - Je suis pour l'Europe, je vous dis simplement que balancer ce qui est pourri, c'est de dire
00:34:34 quand on vous dit qu'il y a un problème avec les poulets ukrainiens, votre seul argument
00:34:37 c'est de dire "vous défendez vos amis russes".
00:34:39 C'est ça qui est pourri.
00:34:40 Deuxièmement, il y a un vrai problème avec le poulet russe.
00:34:42 - Résumez trop.
00:34:43 - Il y a un vrai problème avec le poulet russe, avec le poulet ukrainien, pardon, vous le savez,
00:34:47 il y a un vrai problème.
00:34:48 - Voilà.
00:34:49 - Qu'est-ce qu'on vous dit d'autre ?
00:34:50 - Il y a une situation exceptionnelle en Ukraine qui fait que...
00:34:51 - Donc on laisse faire.
00:34:52 - On fait rentrer un peu plus de poulets ukrainiens pour les aider.
00:34:55 - Donc on laisse faire.
00:34:56 - Non, il faut agir là-dessus, mais il ne faut pas non plus pointer du sac en mettant
00:34:58 la première longueur.
00:34:59 - Mais c'est un des problèmes.
00:35:00 - C'est un des problèmes, oui, mais ne commençons pas par ça.
00:35:03 - Ah bon ?
00:35:04 - En fait, vous voulez me dire ce que je dois dire, vous voulez me dire par quoi il faut
00:35:07 commencer, en fait.
00:35:08 - C'est bizarre de commencer par ça.
00:35:10 - Victor Hérault.
00:35:11 - C'est pas nous d'ailleurs qui parlons d'Ukraine, ce sont d'abord les agriculteurs qui parlent
00:35:15 d'Ukraine.
00:35:16 - Pardon, mais c'est pas moi qui parle d'Ukraine.
00:35:17 - Écoutez, Victor Hérault vous parle.
00:35:18 - Les agriculteurs que vous voyez là sur les images ne sont pas anti-Union européenne
00:35:21 ou pro-russe, ça n'a rien à voir, c'est vous qui opposez bêtement les choses là.
00:35:24 - Surtout que certains bénéficient des subventions de l'Union européenne, certains agriculteurs.
00:35:28 - Et on rappelle que les grands propriétaires, et ça n'aide pas du tout la population ukrainienne,
00:35:32 cette histoire, parce que c'est les oligarques et le plus gros producteur, si vous le savez,
00:35:36 puisque...
00:35:37 - C'est pas possible de venir sans travailler à ce point-là, excusez-moi.
00:35:41 - On connaît le dossier contrairement à vous.
00:35:43 - Le plus gros producteur de poulets, il est à Londres, c'est un oligarque qui est à Londres,
00:35:48 vous le savez ou pas ?
00:35:49 - Il faut aider l'économie ukrainienne, vous êtes pour ou contre ? Moi c'est juste que
00:35:51 je dis ça.
00:35:52 - Non mais c'est oui oui, c'est oui oui.
00:35:54 - C'est incroyable, c'est réaliste.
00:35:56 - C'est oui oui.
00:35:57 - Charles-Henri Gallois.
00:35:58 - Non mais en fait on peut pas rappeler des réalités, la réalité elle fait mal entendre,
00:36:02 mais il y a d'autres réalités encore une fois, il y a des normes délirantes qui viennent
00:36:05 aussi de l'Union Européenne, ne vous en déplaise, je vois tous ces tracteurs là,
00:36:08 vous savez que dans la fameuse norme qui va mettre fin au permis à vie, ce qui est déjà
00:36:11 un scandale et qui montre la déconnexion et le délire de l'Union Européenne, il y a
00:36:15 une directive là-dessus qui va obliger d'avoir un permis pour les tracteurs.
00:36:19 C'est complètement délirant en fait, donc les agriculteurs demandent quoi ? De la simplification,
00:36:23 moins de normes, et la réponse du gouvernement c'est de soutenir ce genre d'initiative délirante
00:36:27 de l'Union Européenne.
00:36:28 Donc on voit bien qu'il y a d'un côté la démagogie, les promesses qui sont faites
00:36:33 à Paris et à tous les actes qui sont faits à Bruxelles.
00:36:35 Je parlais de concurrence déloyale, c'est bien les députés Renaissance qui ont voté
00:36:39 les accords de libre-échange avec le Chili, avec le Kenya, avec la Nouvelle-Zélande,
00:36:43 qui vont mettre en difficulté les agriculteurs, ça c'est vrai ou c'est pas vrai ?
00:36:46 C'est vrai !
00:36:47 La conclusion c'est que vous l'avez fait, vous la mettez en difficulté les agriculteurs,
00:36:49 c'est une conclusion trop rapide.
00:36:50 Donc en fait, vous n'aimez pas la réalité, donc vous pouvez...
00:36:52 On défend notre vision d'un monde ouvert, si vous pensez que c'est un enfermement en
00:36:55 soi, en utilisant uniquement, en vendant uniquement les produits français en France...
00:36:59 Votre monde ouvert...
00:37:01 Juste alors, pour vous dire une chose, est-ce que vous pensez que vous protégez les agriculteurs
00:37:05 français ?
00:37:06 Evidemment !
00:37:07 Mais c'est parce qu'ils le tuent !
00:37:08 Donc c'est pas un monde totalement ouvert ?
00:37:09 D'accord, on peut dire aussi que je suis d'accord sur l'argument de dire simplification, d'avoir
00:37:13 un permis pour les tracteurs, etc.
00:37:15 Ça veut pas dire que tout est parfait, que tout...
00:37:17 Le problème c'est que vous mettez le contraire à Bruxelles.
00:37:18 On va pas jeter le bébé avec l'eau du bain.
00:37:19 Bruxelles a des avantages pour nos agriculteurs, on peut pas le nier.
00:37:23 Avoir un marché...
00:37:24 La France représente 2% de la planète.
00:37:26 Si on a un marché uniquement fermé dans notre pays, ça ne suffira pas.
00:37:29 L'Union Européenne, on est plusieurs pays, on a un marché commun...
00:37:32 On en faisait du commerce avec d'autres pays avant l'Union Européenne.
00:37:34 Moins bien.
00:37:35 Le progrès que ça nous a apporté et la paix que ça a ramené dans notre continent, avant
00:37:40 l'Union Européenne...
00:37:41 Quel rapport entre les directives de l'Union Européenne et la paix ?
00:37:44 On essaie de défendre le projet de l'Union Européenne.
00:37:47 Je sais que ça vous dérange, je sais que vous ne l'avez pas, il n'y a aucun problème.
00:37:50 L'Union Européenne a quand même, depuis le début de l'Union Européenne, il y a de
00:37:53 la paix sur notre continent.
00:37:54 Vous avez parlé de la dissuasion nucléaire, monsieur, le parapluie nucléaire.
00:37:56 Mais vous pouvez appeler...
00:37:57 C'est votre avis.
00:37:58 Je vous laisse faire la directive.
00:37:59 Je dis juste, par constat, depuis que la Lune Européenne, il y a moins de guerre que
00:38:02 dans la période avant l'Union Européenne.
00:38:04 Ah bon ?
00:38:05 Bon, ça va être compliqué d'avancer.
00:38:06 On va revenir sur la situation des agriculteurs dans un instant.
00:38:09 Comme je vous l'ai dit, c'est notre fil roue avec ces images sur le pont...
00:38:14 Attends, laissez-le, s'il vous plaît.
00:38:15 Je vais vous montrer le débat aussi, je remarque que ça ne me dérange pas.
00:38:18 A chaque fois, on dit, mettez-vous à côté, en face à face, et on débarque.
00:38:21 Je ne sais pas quel rapport, là.
00:38:22 Je suis en train de dire, on y revient dans un instant.
00:38:23 Vous lancez des petites phrases à chaque fois que vous avez un argument.
00:38:25 Qu'est-ce que j'ai dit ?
00:38:26 Si vous savez plus, c'est dommage.
00:38:27 Plus tard que la paix a ramené l'Union Européenne, je ne sais pas...
00:38:29 Alors, je n'ai rien dit, je n'ai même pas commenté.
00:38:31 Vous avez un problème, aujourd'hui, Arnaud de Topazlan ?
00:38:33 Je comprends que vous soyez très nerveux parce que la situation n'est pas simple.
00:38:37 Bien sûr, ce n'est pas simple.
00:38:38 Mais là, essayez d'écouter ce qu'on dit et essayez de vous calmer un petit peu, peut-être.
00:38:42 Je suis très calme.
00:38:43 Vous êtes très calme ?
00:38:44 Très bien.
00:38:45 Et alors, on va continuer tranquillement.
00:38:46 Donc, on y revient, comme j'étais en train de le dire avant d'être coupé sans raison
00:38:50 par Arnaud de Topazlan.
00:38:51 On y revient dans un instant sur la situation des agriculteurs et ses images sur le pont Mirabeau.
00:38:57 Je voulais qu'on revienne sur l'expulsion.
00:38:58 C'est dans l'actualité, également, l'expulsion de l'imam Mahjoubi, hier soir, à 12 heures
00:39:04 seulement, après son arrestation.
00:39:05 C'est un coup fort de Gérald Darmanin.
00:39:08 C'est la démonstration que la loi immigration rend la violence plus forte.
00:39:12 C'est en tout cas ce qu'il a dit et on va essayer de comprendre.
00:39:15 Parce que ce qui est un peu compliqué, c'est que sur les plateaux télé, jusque-là, on
00:39:18 nous disait que cette expulsion, ça va être impossible parce qu'il a de la famille, parce
00:39:21 qu'il a des enfants.
00:39:22 Et finalement, Gérald Darmanin a montré le contraire et il a réussi à faire cette expulsion
00:39:26 en moins de 12 heures.
00:39:27 Maître Alain Bensoussin, bonjour.
00:39:28 Vous êtes avocat.
00:39:29 Merci d'être en direct avec nous.
00:39:30 J'ai du mal à comprendre parce que moi, honnêtement, j'ai écouté tous les plateaux sur toutes
00:39:34 les chaînes.
00:39:35 Tout le monde m'expliquait que le gouvernement faisait du vent, que ça ne marcherait pas.
00:39:38 Et au final, il a réussi, Gérald Darmanin, cette expulsion.
00:39:41 Pourquoi est-ce que là, il a réussi ?
00:39:43 Alors, il a réussi parce que la réglementation a changé, comme vous l'avez dit, avec la
00:39:47 loi de janvier 2024 sur contrôler l'immigration et améliorer l'intégration.
00:39:53 Dans ce cadre de figure, il y a maintenant un article particulier dans le Code de l'entrée
00:39:59 et du séjour des étrangers qui prévoit que lorsqu'on est en présence, le comportement
00:40:05 de nature a porté atteinte aux intérêts fondamentaux de l'État, il y a la possibilité
00:40:11 effectivement d'expulser.
00:40:13 Dans ce cadre de l'exclusion, la règle générale, puis on va voir la règle particulière à
00:40:19 ce cas-là, dans la règle générale, c'est être étranger et vivre irrégulièrement
00:40:23 en France.
00:40:24 Deuxième règle, c'est représenter une menace grave pour l'autre public.
00:40:29 Pour des étrangers qui étaient en position régulière, il faut effectivement leur enlever
00:40:35 ce droit à pouvoir être en France et ensuite de ça, ils se trouvent automatiquement en
00:40:41 procédure irrégulière.
00:40:43 Et si on est dans un cadre extrêmement grave, comme c'est le cas ici, avec des comportements
00:40:48 qui peuvent atteindre aux intérêts fondamentaux, alors il est possible d'agir.
00:40:53 Il faut bien mettre aussi en ligne un deuxième élément.
00:40:56 C'est qu'avec le micro-terrorisme, ce genre de comportement peut avoir des déclenchements,
00:41:03 c'est ce que je pense que le ministre a en tête, sur des actes certes isolés, c'est
00:41:07 personnel, mais qui sont portés par une telle haine.
00:41:11 Et donc aujourd'hui, c'est vrai, c'est la première démonstration de l'efficacité
00:41:16 de la loi sur l'immigration.
00:41:18 Effectivement.
00:41:19 Maître, pour bien comprendre, avant d'ouvrir le débat en plateau, mais pour bien comprendre
00:41:23 pourquoi donc l'imam a été renvoyé dans son pays, il peut quand même continuer des
00:41:27 procédures en France, simplement, si j'ai bien compris, ces procédures désormais
00:41:31 ne sont pas suspensives, c'est-à-dire que les procédures vont continuer.
00:41:33 Si à un moment donné, il est autorisé à rentrer, il pourra rentrer.
00:41:36 Si ce n'est pas le cas, il reste chez lui, c'est ça ?
00:41:39 Alors, dans les procédures, je ne sais pas exactement où on en est dans la situation,
00:41:44 mais dans les procédures de référé-liberté, c'est ce qui va être engagé, il y a la
00:41:51 possibilité, lorsque c'est une situation extrêmement grave, de pouvoir agir.
00:41:56 La question qui se pose ici, c'est de savoir si des propos d'une très grande gravité
00:42:01 peuvent créer effectivement une situation d'urgence aussi importante.
00:42:07 La solution, c'est bien évidemment la mettre en lien avec le terrorisme, le micro-terrorisme.
00:42:11 C'est ici que se fera sûrement le contrôle de régularité de l'action qui a été
00:42:16 entreprise, mais là encore, la loi nouvelle permet d'agir rapidement.
00:42:22 Et l'imam, dès qu'il est arrivé en Tunisie, il a dit qu'il allait tout faire pour revenir en France.
00:42:26 Moi, j'avais une question peut-être un peu surprenante, mais c'est vrai que je me la
00:42:30 suis posée et vous allez peut-être me répondre.
00:42:32 Cet imam, par exemple, aujourd'hui, est-ce qu'il a le droit d'aller ailleurs en Europe ?
00:42:35 Est-ce qu'il a le droit d'aller en Belgique ? Est-ce qu'il a le droit d'aller en Italie ?
00:42:38 Parce qu'on sait qu'il n'y a plus de frontières entre, par exemple, la Belgique et la France,
00:42:43 entre l'Italie et la France. Est-ce qu'il pourrait aller dans un de ces pays
00:42:47 et puis ensuite venir en France ?
00:42:49 Alors, il pourra aller dans certains pays parce que tout le monde, malheureusement,
00:42:53 n'est pas exactement en même situation en ce qui concerne l'accueil des étrangers,
00:42:58 même s'il y a une politique migratoire qui est organisée au niveau de l'Europe.
00:43:02 Chacun des pays a sa propre stratégie, puisque vous voyez bien que nous,
00:43:06 on a changé notre loi, et ceci indépendamment du cadre européen.
00:43:10 On est dans le domaine de la souveraineté nationale au plus haut niveau de la sécurité,
00:43:16 mettant en jeu les intérêts de l'État.
00:43:18 Donc, il pourrait, en fonction de certains pays, pouvoir y entrer,
00:43:23 mais sur le territoire national français, je ne crois pas.
00:43:27 Merci beaucoup, Maître Alain Bansoussan.
00:43:29 Avocat, merci d'avoir été en direct avec nous, Victor Hérault,
00:43:31 journaliste politique à Valeurs Actuelles.
00:43:33 C'est vrai que c'est un succès pour Gérald Darmanin ?
00:43:35 Alors, c'est un succès. Il faut saluer la mesure.
00:43:37 Maintenant, c'est fou de voir à quel point on communique là-dessus,
00:43:41 à quel point Gérald Darmanin communique là-dessus.
00:43:43 S'il communique autant à chaque fois qu'il y a une expulsion,
00:43:45 les community managers de Gérald Darmanin vont avoir du boule.
00:43:47 Honnêtement, ça faisait la une de l'actualité depuis 48 heures.
00:43:51 Tout le monde disait qu'il ne pourra pas expulser.
00:43:53 Il arrive à expulser. Voilà. Il ne faut pas non plus...
00:43:55 C'est piquant, je suis un petit mauvais esprit.
00:43:57 Mais c'est évidemment que ça va dans le bon sens.
00:43:59 Maintenant, ce que je veux dire, c'est que, par exemple,
00:44:01 on compte 147 lieux de culte qui sont rattachés aux frères musulmans en France.
00:44:04 Bon, j'attends 147 tweets dans les prochaines heures.
00:44:06 Alors, j'attends 147 expulsions d'imams
00:44:08 qui sont rattachés aux frères musulmans en France.
00:44:10 On sait où ils sont. Ils sont fichés.
00:44:12 On sait où ils sont. Il faut agir maintenant.
00:44:14 Et ce n'est pas cet imam-là qui va régler la question.
00:44:16 Il y en a tellement d'autres derrière.
00:44:18 - Maître David Libeskind, c'est une bonne chose, cette expulsion, pour vous.
00:44:22 Ou vous avez le sentiment, parce que j'entendais les insoumis ce matin
00:44:24 qui disaient "Oui, mais le droit n'est pas vraiment respecté.
00:44:26 Il n'y a pas de procédure contradictoire.
00:44:28 On expulse les gens sans qu'ils puissent se défendre."
00:44:30 En clair, c'est ce que disait Manon Brie, qui était ce matin invité sur CNews.
00:44:34 - Oui, oui, je l'ai entendu.
00:44:36 Alors, juste pour compléter ce qu'a dit mon confrère,
00:44:38 pourquoi, en fin de compte, c'est la nouvelle loi immigration
00:44:40 qui a permis l'expulsion de cet imam ?
00:44:42 C'est parce que cette nouvelle loi, en fait, autorise, en fait,
00:44:46 facilite les perquisitions au domicile de la personne qui est ciblée
00:44:50 et permet, et c'est là le point essentiel, en fait,
00:44:52 de conserver, en fait, le passeport.
00:44:55 C'est-à-dire, avant cette loi, quand vous vouliez expulser quelqu'un,
00:44:59 vous vous rendiez à son domicile pour lui notifier d'arrêter,
00:45:01 mais vous n'aviez pas le droit, en fin de compte, de faire une perquisition.
00:45:05 Là, c'était le cas. Ils ont retrouvé, en fin de compte, son passeport.
00:45:08 Et là, c'est là où c'est important.
00:45:10 Donc, il n'y avait pas besoin de laisser passer consulat.
00:45:12 Et donc, dans ce cas-là, il a été expulsé rapidement.
00:45:14 S'ils n'avaient pas retrouvé son passeport,
00:45:16 la situation aurait été beaucoup plus compliquée.
00:45:20 Après, moi, ce qui me gêne, pour répondre à votre question,
00:45:22 en fin de compte, ce qui me gêne, en fait, c'est le contradictoire.
00:45:25 C'est-à-dire, en fin de compte, on l'a expédié de manière manu-militarie.
00:45:29 Alors, évidemment, tout le monde...
00:45:31 Enfin, moi, je condamne ces propos, ça, il n'y a aucun souci là-dessus.
00:45:34 Mais je pense, en fin de compte, qu'il n'a pas eu le temps de s'expliquer.
00:45:37 Et je pense qu'un procès pénal, puisqu'il y avait une procédure pénale qui avait été initiée...
00:45:40 – Le problème, c'est que ça dure des mois.
00:45:42 Ça dure des mois, après.
00:45:43 Vous vous rendez compte, en fait, c'est le problème qu'on a en permanence.
00:45:45 C'est-à-dire que les procédures, elles durent des mois.
00:45:47 Et que, ben voilà, là, s'il veut contre-attaquer,
00:45:50 il va contre-attaquer, mais de la Tunisie. Voilà.
00:45:52 – Non, non, attendez.
00:45:53 Il suffisait de faire une procédure accélérante, en comparaison immédiate,
00:45:56 vous êtes tous éligibles.
00:45:57 – Oui, vous êtes tous éligibles, mais après, vous pouvez faire appel.
00:46:00 – Oui, vous pouvez faire appel.
00:46:01 – Ben oui, donc on s'en sort plus.
00:46:03 – Non, mais c'est le vrai. Mais le problème, en fait...
00:46:05 – C'est des gens qui sont étrangers, qui sont en France,
00:46:07 qui insultent le drapeau français.
00:46:08 Au bout d'un moment, vous vous dites simplement,
00:46:10 et logiquement, ces gens-là n'ont rien à faire en France, excusez-moi.
00:46:13 – D'après son avocat, qui a donné une interview, je crois, sur BFM ce matin,
00:46:17 il a indiqué, en fin de compte, que ce n'étaient pas des propos qui lui étaient personnels,
00:46:21 il quittait, bon, il faut apprécier, il quittait en fin de compte des hadiths du Coran, quoi.
00:46:27 En fait, c'était des textes religieux.
00:46:28 – C'est autre chose, parce qu'avant-hier, l'imam qui lui s'était expliqué,
00:46:32 avait dit qu'en fait, il avait été mal compris, sa langue avait fourché, etc.
00:46:36 – Oui, je suis d'accord, mais...
00:46:37 – Après, c'est le rôle de l'avocat, et ce n'est pas vous que je vais l'apprendre,
00:46:39 c'est le rôle de l'avocat de trouver des excuses, même les plus bidons.
00:46:42 – Non, c'est pas... Oui, bon, à priori, il n'a pas d'antécédent,
00:46:44 il n'a pas eu de condamnation pénale.
00:46:46 – Ah oui, il a des antécédents, pas de condamnation, mais il a des antécédents
00:46:49 sur les textes qui ont été montrés par Gérald Darmanin,
00:46:52 sur le rapport avec les femmes, sur la considération des femmes, par exemple.
00:46:56 – D'accord, mais moi, j'insiste, je ne suis pas là pour défendre cet homme,
00:46:58 je suis là, en fait, pour qu'il y ait un débat contradictoire,
00:47:00 pour qu'il puisse s'expliquer de manière apaisée, qu'il ait le temps de s'expliquer.
00:47:05 Là, ça peut être le cas, donc on ne reste que d'aboutir,
00:47:07 il est possible qu'on aboutisse, parce qu'il a quand même, je crois, 4 enfants,
00:47:10 il a une femme, etc., donc il y a un problème au niveau de l'article 8,
00:47:13 de la Convention européenne des droits de l'homme, on va avoir la décision...
00:47:15 – Parce qu'ils sont français, ces enfants, puisqu'ils en sont en France.
00:47:18 – En plus, on va avoir la décision qui va tomber de la juridiction de référendum,
00:47:22 puisqu'il y a eu un rembours référendum de liberté devant la juridiction administrative,
00:47:25 imaginez, en fin de compte, si le juge administratif considère qu'en fin de compte,
00:47:29 que la procédure n'a pas été respectée, donc ça veut dire que cet homme-là...
00:47:32 – Je peux vous dire que si c'est le cas, les Français ne comprendront pas, voilà.
00:47:35 Moi, je peux vous dire que si c'est le cas, aujourd'hui, je pense qu'il y a
00:47:38 une très grande majorité de Français qui dit "bravo à Gérald Darmanin de l'avoir expulsé en 12 heures",
00:47:42 et que s'il y a des procédures à faire derrière, il les fera,
00:47:45 mais il les fera depuis la Tunisie et la justice française.
00:47:47 – Il a réussi parce qu'il a retrouvé son passeport.
00:47:49 – Oui, d'accord, il a réussi.
00:47:50 – Il a retrouvé son passeport.
00:47:51 – En tout cas, à un moment, Ergon de Passant, c'est une victoire pour Gérald Darmanin, en tout cas.
00:47:55 – Oui, c'est une victoire, et je pense qu'il fallait réagir, je ne suis pas certain de l'argument,
00:47:58 c'est surtout des propos qui étaient très durs envers le drapeau tricolore.
00:48:02 Maintenant, la loi immigration a permis de le faire,
00:48:06 on voit que les actions législatives peuvent avoir des effets immédiats,
00:48:08 et puis peuvent répondre à des problématiques de façon immédiate.
00:48:11 J'espère que ça fera une jurisprudence envers beaucoup de monde
00:48:15 qui espère ou permet d'attaquer la France dans le discours.
00:48:18 – Mais je pense que la seule façon de lutter contre ça, c'est taper,
00:48:20 c'est comme le fait Gérald Darmanin, la seule façon, c'est taper,
00:48:24 tant qu'on ne fait pas d'exemple, tant qu'on ne montre pas les choses,
00:48:26 et vous disiez, c'est vrai qu'il a beaucoup communiqué Gérald Darmanin,
00:48:30 mais c'est très bien, il faut communiquer parce que je pense qu'il faut le faire savoir.
00:48:33 – Juste un souvenir, un dernier truc aussi, c'est que le laisser-passer
00:48:36 a été délivré rapidement par la Tunisie, qui aurait pu faire retarder…
00:48:39 – Pas avec le passeport, voilà, c'est parce qu'il avait un passeport,
00:48:42 donc il n'y a pas de laisser-passer.
00:48:43 – Il n'y avait pas besoin de laisser-passer.
00:48:44 – Si j'ai bien compris. Charles-Henri Gallois.
00:48:45 – Dans la procédure, rappelez-vous, l'imam Yigou Sène,
00:48:48 en fait, il n'avait pas été mis en centre de rétention, il avait pu partir justement en Belgique.
00:48:52 Là, là où ça a été bien fait, c'est qu'il a été mis directement en centre de rétention,
00:48:56 ce qui a permis une expulsion rapide, en plus du passeport.
00:48:58 Mais la problématique qu'il y a, c'est que ce monsieur n'avait strictement rien à faire en France,
00:49:03 et en fait, quelque part, il y a deux problématiques que vous avez soulignées.
00:49:06 – Alors, il était en France depuis les années 80, dis-moi de vous couper.
00:49:08 – Oui, oui, mais la première problématique, c'est qu'effectivement,
00:49:11 dans le cadre de l'espace Schengen, ce monsieur peut revenir par n'importe quel pays européen,
00:49:15 il n'y a pas de contrôle aux frontières intérieures,
00:49:17 ça montre bien qu'évidemment qu'il faut le faire expulser les étrangers délinquants,
00:49:20 expulser les flichesses, expulser les EQTF,
00:49:23 mais dans le cadre de l'espace Schengen, en fait, on est complètement impuissant,
00:49:25 parce que toutes ces personnes peuvent revenir du jour au lendemain,
00:49:28 donc ça pose le problème de rétablir les frontières nationales.
00:49:30 Et le deuxième point, c'est évidemment le droit, et notamment le droit européen,
00:49:33 parce qu'effectivement, il va y avoir des recours,
00:49:35 et moi, je ne suis pas persuadé qu'avec un recours devant la CEDH,
00:49:39 du fait de sa situation familiale, il ne puisse pas revenir en France.
00:49:43 Et donc, en fait, ça a posé les principaux problèmes,
00:49:45 c'est que cette loi Immigration ne règle pas la question de l'espace Schengen
00:49:48 pour ce qui est de l'immigration illégale,
00:49:50 et ne règle pas toute la jurisprudence européenne, CEDH, CGE,
00:49:54 qui fait que, en fait, c'est pour ça que la France subit une immigration de masse.
00:49:57 Et Gérald Darmanin, là, il fait de la communication, il fait le coq,
00:50:00 mais la réalité de son bilan, c'est qu'on n'a jamais fait autant d'immigration légale en France
00:50:04 que sous Gérald Darmanin, encore plus de 500 000 personnes l'année dernière,
00:50:09 et évidemment que 500 000 personnes, il n'y a pas besoin de faire polytechnique ou s'inscrire
00:50:13 pour comprendre qu'on ne peut pas assimiler et encore moins intégrer 500 000 personnes par an.
00:50:17 Donc la problématique de l'immigration de masse, évidemment, se pose,
00:50:21 se posera encore, et la loi Immigration de Gérald Darmanin ne règle rien.
00:50:25 - Et je voudrais juste quand même vous lire des extraits qui sont communiqués par l'AFP,
00:50:28 des extraits de l'arrêté, parce que c'est autre chose que simplement le drapeau.
00:50:31 Et c'est pour ça que c'est beaucoup plus grave, puisque les autorités françaises
00:50:35 accusent l'imam de propos haineux et discriminatoires
00:50:38 à l'égard des non-musulmans, de la société française,
00:50:40 qu'ils décrient comme belliqueuses et pourries, je cite,
00:50:43 toujours selon l'arrêté ministériel, l'imam désignait devant ses fidèles
00:50:46 le peuple juif comme un ennemi, il appelait à la destruction de la société occidentale
00:50:51 jugée comme décadente, et faisait l'éloge de la charia, seule loi légitime et juste à ses yeux.
00:50:57 Dehors.
00:50:59 - Mais si on la déteste autant, c'est très bien.
00:51:01 - C'est dehors, mais c'est dehors.
00:51:03 - Je vais même vous dire, c'est dans ça que je trouve que l'angle de défense de son avocat est très inquiétant.
00:51:09 Parce que si ces propos-là ne sont pas les lubies d'un homme,
00:51:12 mais sont effectivement des propos qu'on peut retrouver ou qu'on peut justifier par le Coran,
00:51:15 vous comprenez que la taille du problème est tout autre.
00:51:17 - Très sûr. Et un dernier mot ?
00:51:19 - Non, moi je vais dire, ce qui me gêne en fin de compte, c'est que ce soit un ministre,
00:51:22 donc une autorité exécutive en fait, qui fasse justice,
00:51:25 et que ça ne passe pas devant une juridiction, un tribunal, où cet homme puisse être jugé.
00:51:30 - Oui, mais en 12 heures, là, en 12 heures chrono d'heure.
00:51:32 - Excusez-moi, mais moi je ne trouve pas.
00:51:34 - Moi c'est un peu ce problème.
00:51:36 - Quand je lis ce que dit cet homme, moi ça ne pose pas de problème,
00:51:40 c'est évident qu'il est dehors.
00:51:42 Dans l'arrêté, il a encore dit, il a véhiculé une conception littérale,
00:51:46 rétrograde, intolérante et violente de l'islam,
00:51:48 de nature à encourager des comportements contraires aux valeurs de la République,
00:51:52 la discrimination à l'égard des femmes, le repli identitaire,
00:51:55 les tensions avec la communauté juive et la radicalisation djihadiste.
00:51:59 Mais il n'y a même pas à discuter, c'est dehors.
00:52:01 - Le problème, c'est que je ne suis pas mal.
00:52:04 - Non, non, mais d'accord, mais moi je vous dis, c'est dehors.
00:52:07 - Le problème, c'est qu'il n'y en ait pas plus, mais c'est très bien de l'avoir expulsé.
00:52:09 Le problème, c'est qu'il faudrait qu'il y en ait plus, en fait.
00:52:11 - Oui, effectivement. Victor Hérault, c'est peut-être le point de départ
00:52:14 à une série d'expulsions, en tout cas.
00:52:16 - J'espère que ça l'est. J'espère que ça l'est et que ça n'est pas que de la communication.
00:52:19 C'est pour ça que j'ai attaqué un petit peu, je t'ai piquant tout à l'heure.
00:52:21 J'espère que ça n'est pas que de la communication
00:52:23 et qu'effectivement, il y aura des expulsions en masse et justifiées.
00:52:28 - Vous avez parfaitement raison de dire qu'il faut quand même que ce soit justifié et que ce n'est pas juste.
00:52:31 - Bien évidemment. Là, en tout cas, ça paraît justifié.
00:52:34 Et honnêtement, ce qui risque en revanche de faire scandale,
00:52:36 c'est si tout à coup, on nous dit "ah bah oui, mais comme il a une famille,
00:52:38 comme il a des enfants, il faut qu'ils reviennent".
00:52:40 Là, à mon avis, ce sera beaucoup plus compliqué à faire comprendre ça dans l'opinion publique,
00:52:44 même si c'est le droit et je comprends que vous défendiez le droit.
00:52:46 - Le droit, c'est l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme.
00:52:48 Le droit à une vie, à une vie familiale.
00:52:50 - Oui, mais c'est peut-être aussi le droit...
00:52:51 - Là, il y a une double peine.
00:52:52 - Il y a peut-être aussi le droit des Français à la sécurité.
00:52:55 Et ça, normalement, ça devrait être supérieur à tout le reste
00:52:58 et supérieur à un homme qui tient ce type de propos.
00:53:01 - Je ne dis pas le contraire, mais il y a une double peine.
00:53:02 Reconnaissez-le, il a gazé ses enfants, il y a sa femme qui n'a rien demandé.
00:53:06 Et donc, il y a une double peine puisqu'il a été...
00:53:08 - Ils peuvent le rejoindre. Personne ne les empêche de le rejoindre en Tunisie.
00:53:11 - Oui, enfin, vous l'avez dit vous-même, ils sont français, ces enfants.
00:53:14 - D'accord, mais voilà, donc à un moment, c'est aux familles de faire un choix.
00:53:17 Allez, image en direct, je vous propose de repartir dans les rues de Paris en direct avec ces images.
00:53:23 Donc, des tracteurs qui ont repris la route.
00:53:25 On était il y a quelques instants, et vous étiez avec nous, on était sur le pont Mirabeau à Paris.
00:53:29 On avait la tour Eiffel en fond, vous l'avez vu.
00:53:31 Eh bien, les tracteurs viennent de reprendre la route.
00:53:34 Ils continuent à se déplacer dans Paris.
00:53:36 On continue à les suivre tout au long de cette émission.
00:53:39 On va faire une pause, on va faire la pue.
00:53:40 Et puis, on reviendra justement sur ces tracteurs dans Paris.
00:53:43 On reviendra sur Emmanuel Macron, qui a voulu discuter et inviter ceux qui, auparavant, étaient qualifiés d'éco-terroristes.
00:53:50 C'est-à-dire le groupement des soulèvements de la terre.
00:53:52 Alors ça, c'est aussi un ratage quand même assez spectaculaire.
00:53:55 On parle de tout ça dans un instant.
00:53:57 On parlera également de la FNSEA, qui ne veut plus dialoguer avec Emmanuel Macron.
00:53:59 Ils sont invités demain au grand débat, qui risque de tourner au grand flop.
00:54:02 A tout de suite, en direct sur CNews.
00:54:09 Bientôt l'heure du verdict au procès des attentats de Trebb et Carcassonne.
00:54:13 Jusqu'à 11 ans de prison requis à l'encontre de 7 proches de Radouane Lagdime,
00:54:17 terroriste qui a tué 4 personnes en 2018 avant d'être abattu par le GIGN.
00:54:23 Vent violent, plus d'illuviens, né un mort dans les deux sèvres.
00:54:27 La tempête Louis a fait de nombreux dégâts, comme vous pouvez le constater sur ces images.
00:54:31 Conséquence, 35 000 foyers sont toujours privés d'électricité.
00:54:36 Et puis les condoléances de l'Amérique, la veuve et la fille de Navalny reçues par Joe Biden.
00:54:42 Le président des Etats-Unis a exprimé son soutien total à la famille du principal opposant russe
00:54:47 et a annoncé dans la foulée une nouvelle série de sanctions à l'encontre du Kremlin.
00:54:52 On y va avec les agriculteurs dans Paris, les agriculteurs qui poursuivent leur route dans Paris.
00:55:03 Images insolites qu'on n'avait pas eues jusque là, puisque jusque là, les agriculteurs, vous vous en souvenez,
00:55:08 n'étaient pas rentrés dans Paris, ils étaient restés autour de Paris avec des barrages qui étaient à plusieurs kilomètres.
00:55:13 Et je le précise parce que c'est important, cette manifestation qui se déroule en ce moment même sous vos yeux en direct
00:55:18 est autorisée par la préfecture de police. Donc les agriculteurs n'ont forcé aucun barrage,
00:55:23 ce n'est pas du tout une épreuve de force, c'est une manifestation qui est encadrée par les forces de l'ordre.
00:55:29 Marie Blanchard est sur place avec Bilal Nedman. Marie, d'ailleurs, quel est l'objectif et quelle est la destination de ce cortège ?
00:55:36 Alors là, on est avenue Émile-Zola et si vous voulez, au bout d'un kilomètre, un kilomètre et demi,
00:55:46 nous arrivons à l'école militaire puis aux Invalides, à la place Vauban, qui est la destination terminus de ce cortège d'agriculteurs
00:55:54 pour y rester après, à partir de 13h, toute la journée.
00:55:59 Et c'est vrai qu'on a le sentiment que cette manifestation est très symbolique au fond parce que ça se fait dans le calme,
00:56:04 on voit des drapeaux français. Il y a quoi, une trentaine, une cinquantaine de tracteurs qui défilent dans les rues ?
00:56:11 Oui, il y a une cinquantaine de tracteurs, il y a des voitures également dans le cortège,
00:56:19 il y a un camion aussi, vous savez, alors sans sa remorque, mais une tête de camion,
00:56:24 je ne vais pas vous dire le tonnage, mais au moins la tête du camion.
00:56:29 Donc il y a plusieurs véhicules, mais tous de la coordination rurale, qui se suivent depuis 8h ce matin,
00:56:35 du périphérique parisien à la porte de Saint-Cloud, puis là, depuis le pont Mirabeau jusqu'à la place des Invalides.
00:56:42 Alors on va continuer à suivre vos images, bien évidemment, Marie,
00:56:45 on va parler de ce salon de l'agriculture demain et de ce faux pas, de ce couac du côté du gouvernement
00:56:50 qui hier a invité le collectif des soulèvements de la terre, finalement, devant la levée de boucliers,
00:56:56 l'Elysée a fait marche arrière, rappel des faits.
00:56:59 Une décision du gouvernement qui a beaucoup fait réagir le monde agricole hier après-midi.
00:57:05 L'invitation de l'Elysée à la table des débats au salon de l'agriculture du collectif les soulèvements de la terre,
00:57:11 un mouvement pourtant décrit comme écoterroriste de la part de l'exécutif,
00:57:15 qui a lancé une procédure de dissolution, actée en Conseil des ministres,
00:57:19 mais suspendue en référé par le Conseil d'État l'an dernier.
00:57:22 Suite aux nombreuses actions violentes et de saccages,
00:57:25 comme en juin dernier où ce champ a été complètement détruit,
00:57:28 ou encore Sainte-Soline et les face-à-face musclés avec les forces de l'ordre,
00:57:32 pour les agriculteurs, avoir les soulèvements de la terre autour de la table des négociations était impensable.
00:57:38 Je ne veux pas qu'ils se foutent de la gueule du monde.
00:57:41 C'est les gens qui sont des limites terroristes qui ont eu le problème de M. Macron.
00:57:44 C'est qu'il ne veut pas affronter les agriculteurs.
00:57:46 Il faut aussi inviter les Black Blocs, ça serait sympa.
00:57:49 Comme ça, je pense qu'il y aura tout le monde.
00:57:51 Je pense qu'il faut...
00:57:53 Mais bon, c'est sa technique.
00:57:55 Comme ça, il va faire une grande messe et puis ça va être un tel bordel qu'il sortira encore vainqueur du dossier.
00:58:01 Une contestation telle que le gouvernement a décidé de revenir sur la liste des invités,
00:58:06 excluant les soulèvements de la terre.
00:58:08 Ce n'est pas le problème du débat, mais on sait très bien qu'avec ces gens, le débat reste stérile.
00:58:13 Comme des nus, je ne comprends plus rien.
00:58:16 Je ne sais plus ce que veut faire le président de la République, de nous, des agriculteurs et de la France.
00:58:21 Le débat se tiendra au Salon de l'agriculture.
00:58:24 Emmanuel Macron souhaite l'échange ouvert, franc et transparent, dans un état d'esprit républicain.
00:58:30 Victor Hérault, puisque vous êtes journaliste politique, à quoi je voulais liser la question qu'on pose en synthèse ?
00:58:34 C'est vrai que vraiment, on s'est posé la question hier en ayant les soulèvements de la terre qui étaient invités.
00:58:38 Parce qu'on se dit, on a d'un côté Gérald Darmanin qui veut les dissoudre.
00:58:42 Après, les choses font que ce n'est pas dissous.
00:58:46 On nous parle d'éco-terrorisme quand on parle des soulèvements de la terre.
00:58:49 Et puis vous avez Emmanuel Macron qui dit "moi je suis d'accord pour discuter avec vous".
00:58:52 J'ai beau être journaliste politique, on n'y comprend rien.
00:58:54 Mais vraiment rien.
00:58:55 C'est-à-dire que là, il n'y a même à mon avis rien à comprendre, si ce n'est qu'il y a une espèce de panique morale.
00:58:59 On ne sait pas trop comment qualifier les soulèvements de la terre.
00:59:01 On ne sait pas si c'est de la bonne écologie, on ne sait pas si ce sont des éco-terroristes.
00:59:05 Il y a une chose que je trouve bien.
00:59:08 C'est qu'on a enfin reconnu que les activistes n'avaient pas le monopole de l'écologie.
00:59:13 Et qu'en réalité, je crois que beaucoup de Français, et que le gouvernement commence à le comprendre,
00:59:17 voient plus d'écologie dans celui qui a les mains dans la terre que celui qui a les mains dans le pot de peinture.
00:59:21 Celui qui vit au gré des saisons, du rythme des sols et de la marée,
00:59:25 plutôt qu'au rythme du calendrier de Greta Thunberg.
00:59:27 Je rappelle que Greta Thunberg avait annoncé la fin du monde pour 2023.
00:59:30 Je crois qu'on est tous vivants aujourd'hui.
00:59:32 C'est-à-dire que les écologistes activistes des soulèvements de la terre n'ont plus le monopole de l'écologie.
00:59:37 Et en réalité, les agriculteurs ont repris la médaille et le blason qui leur revient,
00:59:42 qui est celui d'être ceux qui travaillent le plus auprès de la terre, le plus auprès de la nature.
00:59:45 Mais les invités, c'est quoi ? C'est juste un faux pas ?
00:59:47 Ça veut dire que c'est quelqu'un à l'Élysée qui a oublié que Gérald Darmanin voulait les dissoudre
00:59:52 et qui a oublié que c'était des éco-terroristes ?
00:59:54 Je n'ai pas eu les petits papiers, mais honnêtement, c'est à nier rien.
00:59:57 Je pense que c'est un gros faux pas. Il y a eu une tentative probablement de débat et de communication de récupération
01:00:02 autour du terme de l'écologie, mais c'était très mal venu.
01:00:04 - Ergon Thomas Lamb, est-ce que vous comprenez que c'est un faux pas ?
01:00:07 - De les inviter ? - Oui.
01:00:08 - Non, il ne fallait pas les inviter. On était un peu surpris en le voyant.
01:00:12 Surtout, ce n'était pas si longtemps que ça, Sainte-Soline et les attaques contre les forces de l'ordre.
01:00:17 - Et ça avait marqué le public, en plus.
01:00:18 - Évidemment. Et donc, on est content qu'il ne soit plus.
01:00:21 Après, je comprends l'idée d'avoir un panel large pour avoir un débat avec des personnes qui se disent de l'écologie,
01:00:27 peut-être de l'écologie politique, mais bon, ça s'arrête là. Il ne faut pas aller bien plus loin.
01:00:31 Et des agriculteurs pour qu'on puisse retrouver...
01:00:33 - Donc, c'est une erreur de quelqu'un à l'Élysée qui a fait l'invitation et qui s'est trompé ?
01:00:36 - Je ne sais pas pour qui. - Non, on ne va pas désigner.
01:00:39 - Je ne vous demandais pas des noms.
01:00:41 - On était tous un petit peu surpris.
01:00:43 - Maître David Libeskind.
01:00:44 - Oui, rapidement. En fait, je rappelle que quand même, l'Institut des Mondes de la Terre, en fin de compte,
01:00:48 c'est une organisation légale. Le tribunal administratif a suspendu sa dissolution.
01:00:53 C'est qu'en fin de compte, il y a eu un problème de violation du droit.
01:00:57 - Oui, enfin, on n'oublie pas Sainte-Soline, quand même, où il y a eu des dizaines de gendarmes qui ont été blessés.
01:01:02 - Oui, mais en quoi, en fait, vous pouvez les attribuer au Soulevement de la Terre ?
01:01:05 - Parce que c'est eux qui ont organisé ce qui s'est passé à Sainte-Soline contre l'avis de la préfecture.
01:01:09 - Si le tribunal administratif a suspendu l'interdiction de dissolution, c'est qu'il y a quand même des raisons légales.
01:01:14 Mais en fait, moi, ce qui m'a choqué dans cette affaire, c'est juste la FNSEA.
01:01:18 Parce qu'en fin de compte, donc ils ont été invités, évidemment, c'est un couac, je crois que tout le monde est d'accord,
01:01:23 mais en fin de compte, c'est la FNSEA qui a dit dans un premier temps "je ne viendrai pas parce qu'il y a eu Soulevement de la Terre".
01:01:29 Et donc, moi, je trouve que c'est un petit peu surprenant, en fait, que c'est la FNSEA qui décide qui sera invité à ce débat.
01:01:38 - C'est quand même incroyable ! - La FNSEA a le droit de dire qu'il ne discute pas avec des gens qui sont considérés comme des éco-terroristes ?
01:01:45 - Enfin, c'est pas eux qui ont organisé le débat, en fait. - D'accord, mais ils ont le droit de ne pas y aller ?
01:01:48 - Et terrorisme, ça n'a rien à dire. - Non, mais excusez-moi, mais ils n'ont pas dit "annulez le débat", ils ont juste dit "nous, on ne vient pas".
01:01:55 - Ils ne participeraient pas. - Oui, mais ils ont le droit.
01:01:57 - Non, mais parce qu'ils veulent faire le plus de potent. - Vous qui défendez le droit, ils ont le droit.
01:02:00 On vous invite, vous dites oui, vous dites non.
01:02:02 - Deux secondes, on sait que la FNSEA, c'est un syndicat puissant, donc de toute façon le gouvernement...
01:02:06 Enfin, Emmanuel Macron savait très bien que s'il ne venait pas, en fait, quoi qu'il arrive, il aurait sacrifié son mandataire pour que la FNSEA soit présente, même si dans un second temps...
01:02:16 - Mais ils ont le droit de choisir avec qui ils participent à un débat ou pas, excusez-moi, on ne va pas leur imposer.
01:02:20 - Ils n'organisent pas le débat. - À partir du moment... En plus, le mot est fort, parce que le mot a été prononcé...
01:02:24 Je crois que c'est Gérald Darmanin même qui a parlé d'éco-terroriste à ce moment-là.
01:02:27 - Ça ne veut rien dire. - Ça ne veut rien dire, mais en tout cas, c'est un mot fort.
01:02:29 Ça veut bien dire ce que ça veut dire, malgré tout, même si ça ne veut rien dire.
01:02:31 Vous, vous trouvez que ça ne veut rien dire ? Moi, je trouve que ça veut dire... Il y a un sens.
01:02:34 Eco-terroriste, il y a le mot terroriste dedans.
01:02:36 La FNSEA a le droit de dire "moi, je ne discute pas" autour d'une table avec des gens qui sont des éco-terroristes.
01:02:41 - Ce n'est pas une organisation terroriste.
01:02:42 - L'éco-terrorisme, en fait, c'est que pour un objectif politique, certains légitiment l'utilisation de la force.
01:02:47 Or, force légale, c'est ce qu'il y a. - Exactement.
01:02:50 - Alors, le problème, c'est qu'en fait, tout à coup, l'Élysée a dit "ben voilà, on ne les invite pas, ils ne viendront pas".
01:02:56 Mais simplement, le patron Arnaud Rousseau de la FNSEA était ce matin chez nos confrères de l'RMC et il a dit "de toute façon, on n'y va pas".
01:03:03 Voilà, de toute façon, c'est mort. Écoutez-le.
01:03:05 - Je n'irai pas à ce grand débat. Je l'ai indiqué hier soir.
01:03:09 Comme vous, je trouve que ce qui se passe est incompréhensible
01:03:14 et le cynisme qui prévaut à tout ce que j'observe est intolérable pour les gens que je représente.
01:03:20 - Voilà, des mots très durs du patron de la FNSEA et qui a expliqué juste un peu plus tard, plus précisément, pourquoi est-ce qu'il ne viendrait pas débattre.
01:03:28 - On ne peut pas tout tolérer, vous voyez. L'esprit de responsabilité ne se départit pas de convictions profondes.
01:03:34 Et la manière, encore une fois, où le cynisme qui ont prévalu à cette espèce d'organisation, nous ne la comprenons pas.
01:03:40 Vous savez, la politique, c'est autre chose que de la com ou du show.
01:03:44 Et dans le moment dans lequel on est, ça renvoie l'image aux agriculteurs que, finalement, rien n'a été compris de leurs problématiques.
01:03:51 Et nous en sommes d'autant plus furieux qu'encore une fois, nous avons contribué à ce travail.
01:03:56 Nous avons été au rendez-vous du travail, des propositions. Tout est sur la table aujourd'hui.
01:04:01 Et donc, ce qui se passe est absolument incompréhensible.
01:04:04 - Voilà, le patron de la FNSEA qui est très clair. On est avec Gautier Lebret, journaliste politique à CNews.
01:04:08 Bonjour, Gautier. La question que j'ai envie de vous poser, je vous l'ai écrite sur l'écran, ça va être un grand débat ou un grand flop ?
01:04:14 - C'est déjà un grand flop. Il y aura pas la FNSEA, il n'y aura pas la coordination rurale.
01:04:20 Donc, on se demande quels agriculteurs seront présents pour défendre leurs revendications au Salon de l'agriculture.
01:04:27 On se demande si Emmanuel Macron ne va pas simplement débattre avec d'autres militants écolo,
01:04:32 parce qu'il n'y avait pas que les Soulevements de la Terre qui étaient invités.
01:04:35 On a entendu aussi dernière rénovation sur la liste des invités, c'est ceux qui se collent la main sur le bitume et qui bloquent la circulation,
01:04:43 et avec des représentants de la grande distribution. Mais pas de FNSEA, pas de coordination rurale, donc vraisemblablement pas d'agriculteurs.
01:04:50 Donc, c'est déjà un énorme flop. C'est-à-dire que ce grand débat, rendez-vous compte, Jean-Marc, était censé résoudre la crise agricole.
01:04:58 Eh bien, c'est incroyable, mais Emmanuel Macron a réussi à renforcer la crise agricole, à créer encore plus de colère et de mécontentement
01:05:06 en invitant pendant un temps les Soulevements de la Terre, parce que le mal est fait.
01:05:10 Ils ont beau rétropédaler, revenir en arrière, dire que c'était une erreur de fait puisqu'ils annulent cette invitation,
01:05:15 mais vous avez bien entendu le patron de la FNSEA à l'instant, tant pis, c'est trop tard, il ne vient pas.
01:05:20 Et c'est vraiment très rare de voir la FNSEA rompre le dialogue avec le gouvernement.
01:05:28 Généralement, justement, c'est le syndicat majoritaire et le patron de la FNSEA, que ce soit Arnaud Rousseau ou un autre,
01:05:36 acceptent le dialogue en permanence avec l'exécutif. Donc là, on est sur un point de rupture avec la FNSEA.
01:05:43 Et donc c'est pire que tout, la création de ce nouveau grand débat, cette nouvelle initiative a considérablement renforcé la crise des agriculteurs.
01:05:52 Et pour la première fois, les tracteurs vont entrer dans Paris.
01:05:55 Donc c'est pire qu'il y a 15 jours où, je vous rappelle, les tracteurs avaient été bloqués à l'extérieur de la capitale.
01:06:01 Donc la crise est plus grave qu'il y a 15 jours. Et ce, grâce à l'invitation ou à cause de l'invitation au Soulevement de la Terre.
01:06:08 Donc c'est pire que tout, en fait.
01:06:09 – Les tracteurs dans Paris, on les voit en direct, pendant que vous parlez, bien évidemment, on les voit à côté.
01:06:14 On rappelle que c'est quand même fait avec l'autorisation des autorités, l'autorisation du préfet.
01:06:18 Juste dernière question, si on prend un peu de recul, est-ce que ce n'est pas aussi la fin du système de communication d'Emmanuel Macron ?
01:06:24 C'est-à-dire que chaque fois qu'il y avait une crise, il nous ressortait cette carte du grand débat.
01:06:28 Jusque-là, ça marchait. Et là, on a quand même le sentiment que c'est la première fois où ça ne marche plus.
01:06:33 C'est-à-dire que les gens ne se feront plus prendre à ce grand débat qui, en général, n'aboutit sur rien.
01:06:38 Cette fois, ils disent « bon ben c'est bon, on n'y va pas ».
01:06:41 – Oui, mais là, c'est le pire pour Emmanuel Macron, c'est que ça ne fonctionne pas avant même son organisation.
01:06:47 On aurait pu dire « ça fonctionne ou ça ne fonctionne pas demain, après ces 2, 3, 4 heures de grand débat ».
01:06:53 Là, c'est déjà un flop avant même que le débat ait lieu.
01:06:56 Parce qu'il y a des invitations qui n'avaient pas lieu d'être et vous n'allez pas faire débattre.
01:06:59 Comment on a pu penser, à Élysée, que les agriculteurs allaient accepter de débattre avec les soulèvements de la Terre ?
01:07:05 Alors on peut parler évidemment de Sainte-Soline, des milliers d'euros de dégâts contre les méga-vaccines,
01:07:09 mais on peut aussi parler des exploitations totalement saccagées.
01:07:13 C'était à Nantes, notamment, non loin de Nantes, d'ailleurs quelques jours après Sainte-Soline,
01:07:18 où des militants des soulèvements de la Terre sont arrivés sur une exploitation agricole et l'ont totalement saccagée.
01:07:23 Donc vous allez avoir des agriculteurs qui vont accepter le dialogue
01:07:26 avec des gens qui saccagent leur exploitation ou avec des représentants de ce courant de pensée-là ?
01:07:32 Non, ce n'était évidemment pas possible. Et oui, c'est un énorme flop.
01:07:35 Il avait réussi à sortir de la crise des Gilets jaunes de cette manière-là, avec un côté prestidigitateur,
01:07:40 parce qu'on attend encore les cahiers de doléances qui sont en fait dans des armoires en train de prendre la poussière.
01:07:44 Et effectivement, c'était une manière d'endormir tout le monde et d'étouffer la contestation et la colère
01:07:50 en montrant un président qui était capable de parler pendant six heures et d'avoir réponse à tout.
01:07:54 Là, effectivement, les gens ne sont plus dupes, mais une simple invitation a déjà réussi à tout faire capoter,
01:08:00 avant même, encore une fois, que le grand débat soit organisé demain.
01:08:03 Donc on verra avec qui il dialogue, mais vraisemblablement pas avec les agriculteurs,
01:08:06 qui en tout cas feront entendre leur colère dans les allées du Salon de l'Agriculture, ça c'est certain.
01:08:10 C'est vrai que c'est un exercice dans lequel il est très fort, il le sait Emmanuel Macron.
01:08:13 Ce dialogue comme ça improvisé en général il est très fort,
01:08:15 mais simplement là, il n'aura pas les gens principaux en face de lui.
01:08:18 Merci beaucoup Gauthier.
01:08:19 Je ne te passe l'un, Gauthier nous disait que c'est déjà un grand flop.
01:08:22 Oui, parce que s'il n'y a pas la FNSEA, s'il n'y a pas la Confédération Paysanne, c'est mort.
01:08:26 Oui, effectivement c'est vraiment dommage de ne pas avoir la FNSEA.
01:08:30 Je comprends l'argument de ne pas vouloir débattre avec les solos monétaires, c'est complètement légitime.
01:08:34 Mais là ils n'y sont plus, là ça va même plus loin en fait.
01:08:37 De ne plus venir même après le retrait de l'invitation,
01:08:40 on se trouve que c'est vraiment dommage et ça sera une occasion loupée du Salon de l'Agriculture à un rassemblement.
01:08:45 Maître David Libesquine, on entendait Gauthier qui faisait le parallèle avec les Gilets jaunes,
01:08:50 parce qu'il y avait eu un débat, vous avez été avocat de nombreux Gilets jaunes.
01:08:54 Vous avez le sentiment qu'il a essayé de refaire le "même coup" ?
01:08:57 Oui, puisqu'en fin de compte le terme c'est "grand débat".
01:08:59 Donc à l'époque des Gilets jaunes, en mars je crois 2019, avant 2019, il avait effectivement initié un grand débat.
01:09:05 Mais comme dit en fait votre journaliste, on entend toujours le résultat des cahiers d'audience.
01:09:10 Donc en fin de compte, je crois que les agriculteurs, en tout cas la FNSEA, les organisations agricoles, ont bien compris
01:09:17 qu'en fin de compte c'était un tour de prédé...
01:09:20 Pré-stour de magicien, oui pardon.
01:09:22 Un tour de magicien, donc à partir de là, c'est normal en fin de compte qu'en fait ils annulent leur participatoire.
01:09:28 Mais ce qui est assez étonnant, Charles-Henri Gallois, c'est que honnêtement jusque-là,
01:09:32 moi j'avais le sentiment que Gabriel Attal avait plutôt bien géré la crise.
01:09:35 C'est vrai qu'il était intervenu plusieurs fois, il était allé sur le terrain, il avait été reçu,
01:09:39 il avait même eu, j'ai envie de dire, ce courage d'aller sur un barrage d'agriculteurs au début.
01:09:43 Il avait plutôt pas mal géré les choses, et là c'est vrai que l'Elysée reprend les choses en main,
01:09:47 et là j'ai l'impression que ça dérape.
01:09:49 - Et évidemment ce débat, alors je pense que sur la forme c'est une catastrophe pour le gouvernement,
01:09:53 parce que évidemment ça va être un débat sur l'agriculture sans les agriculteurs.
01:09:56 - Il n'y aura peut-être pas, ça va peut-être être annulé au final.
01:09:58 - Mais en ce mois sur le fond, et ça a été dit, ces grands débats, souvent c'est un grand enfumage,
01:10:02 en fait c'est un monologue d'Emmanuel Macron qui se met en scène, mais ça n'aboutit strictement sur rien.
01:10:06 Et je pense que les agriculteurs ont conscience de ça, et pourquoi en fait il y a ce rebond du mouvement,
01:10:11 comme vous l'avez dit, Gabriel Attal part de la communication, avait calmé un petit peu le mouvement,
01:10:17 et les agriculteurs, ils voient la réalité, ne vous en déplaise, ils voient l'affaire ukrainienne,
01:10:21 ils voient le Mercosur qui revient, ils voient le livre des ménages...
01:10:23 - Ah non, ne prononcez pas le mot ukrainien encore, c'est un mal tourné, on a compris.
01:10:28 On remet l'image en direct, vous voyez, je vous avais dit il va redémarrer,
01:10:33 vous revoyez cette image en direct, donc, image des agriculteurs dans Paris,
01:10:38 qu'on continue à suivre, et qu'on va suivre toute la journée sur Europe 1.
01:10:41 Dans un instant Thierry Kavan sera en direct pour la suite sur CNews,
01:10:45 pour vous faire vivre tous ses événements, passer un bon week-end.
01:10:47 On se retrouve lundi, au calme, tranquillement, Ergoun, à 10h35 sur CNews, à lundi, d'ici là, soyez prudents !
01:10:55 - Merci.
01:10:56 [Musique]

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