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  • 19/05/2025
Avec Alex Darmon

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##SUD_RADIO_MEDIA-2025-05-19##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Radio Média, Valérie Expert, Gilles Anzmann.
00:03Bonjour à toutes et à tous, heureuse de vous retrouver.
00:06Bonjour Gilles.
00:07Bonjour Valérie.
00:08Comment ça va ?
00:09Je vous ai quitté, vous n'aviez plus de voix.
00:10Ben oui, j'ai eu une semaine compliquée avec Christine, y compris vendredi.
00:14Je remercie d'ailleurs Christine Bouillaud d'être là toujours.
00:17Moi aussi, pour ses petits conseils médicaux, de santé, ça a été ma petite infirmière
00:23pendant que vous n'étiez pas là.
00:24Pas que.
00:25Beaucoup de talent Christine Bouillaud.
00:26Merci encore à elle de venir à chaque fois sur Sud Radio, à Toulouse, et évidemment
00:33à notre correspondante, mais d'être là à Paris quand il le faut.
00:37Dans un instant, on va recevoir Alex Larmont, que vous connaissez bien, auditeur de Sud
00:42Radio.
00:43Il est tous les vendredis avec Patrick Roger dans La Vérité en face, face à Éric Tegner,
00:47et il est producteur.
00:48Et ce soir, sur Paris 1ère, une émission d'un nouveau genre, émission politique qui
00:54renouvelle le genre.
00:55Seul contre tous, c'est Éric Dupond-Moretti qui, le temps d'une soirée, va recevoir
01:00quatre invités.
01:01Il ne connaît pas leur identité et il va se retrouver face à d'autres.
01:05Il connaissait que les thématiques des débats.
01:07Il connaissait les thématiques.
01:08Donc il aura Sandrine Rousseau, Sarah Knafo, Robert Ménard et Émerick Caron, pour parler
01:15de chasse, de déconstruction, de féminisme.
01:18C'est très réussi, franchement, j'ai trouvé que c'était vraiment très agréable.
01:22Non seulement c'est plutôt réussi, mais c'est surtout un exercice intéressant parce
01:28qu'il a eu l'intelligence de le faire en dehors de studio.
01:31Donc il y a un cadre comme ça, ils sont très près l'un de l'autre, ils sont dans un bar
01:37à vin.
01:38Et vraiment, ça donne un programme vraiment différent.
01:42On va en parler avec lui, il arrive dans un instant, peut-être avec Éric Dupond-Moretti.
01:46Ce sera l'invité surprise, on est un petit peu comme dans l'émission, on ne sait pas
01:51qui va arriver tout à l'heure, mais on commence tout de suite avec le zapping de ce week-end,
01:55Gilles.
01:56Vous allez sûrement en parler dans vos débats, Valérie, hier les chaînes d'info étaient
02:03en boucle sur la large victoire de Bruno Rotaillot face à Laurent Vautré, comme disent les
02:13cruelles réseaux sociaux, ils l'appellent Laurent Vautré maintenant, du coup BFM enchaîne.
02:18J'avais pas entendu, comme vous faites souvent des erreurs, mettez-moi un petit paquet.
02:25Bon bah bim, Christine revient, du coup BFM enchaînait les réactions à Thouvard, écoutez
02:33bien ça c'est formidable, parce qu'ils ont été voir Michel Barnier, qui en toute modestie
02:37n'hésite pas à dire que si Bruno Rotaillot a gagné, c'est grâce à lui enfin.
02:42Merci Michel Barnier de vous arrêter à notre micro quelques secondes, qu'est ce que ça
02:47signifie l'arrivée de Bruno Rotaillot à la tête des Républicains ce soir ?
02:50La joie de tous ceux qui ont soutenu, j'en ai été Bruno Rotaillot dans sa démarche
02:55depuis le début, non pas contre Laurent Vautré mais pour Bruno Rotaillot, je le connais bien
02:59puisque j'ai eu la chance de le compter dans mon gouvernement, et c'est à ce moment là
03:03d'ailleurs que notre parti a commencé à connaître un certain renouveau, des élus
03:09qui sont revenus, des militants qui nous avaient quittés, déçus, qui sont revenus, beaucoup
03:13d'autres ministres et l'air qui jouent leur rôle, qui sont courageux, qui sont volontaristes
03:17pour être acteurs du destin de notre pays par spectateur de son déclin, donc c'est
03:23ça le choix que nous avons fait.
03:25Voilà, merci Michel Barnier.
03:27Bon, c'est bon, avance, avance, allez, ça passe largement, braque, braque, c'est pas
03:33drôle, hein ? Incroyable image, ce voilier mexicain qui a percuté le pont de Brooklyn,
03:41ça on serait risibles s'il n'y avait pas eu deux morts, vous voyez, j'avais prévu
03:46ma désannonce, oui, évidemment, on serait risibles s'il n'y avait pas eu deux morts
03:50et de nombreux blessés parce qu'en fait, quand ce bateau avançait, les marins étaient
03:54sur les mâts du voilier, reportage de TF1.
03:59Alors qu'il approche à grande vitesse du pont de Brooklyn, le bateau donne l'impression
04:03d'être en dérive totale, la collision est violente, quoi ou t'es moque, navire école
04:10de la marine mexicaine vient fracasser ses trois mâts sur le plus célèbre des ponts
04:14de New York, puis très vite, on aperçoit des marins suspendus comme des marionnettes
04:22à ce qu'ils restent des mâts, comment se sont-ils retrouvés là ? Certains perchés
04:28à 40 mètres de hauteur, on le comprend mieux avec ces images filmées juste avant le départ,
04:34lorsque le bateau parade, des dizaines de marins sont debout, harnachés sur les supports
04:39de voile.
04:40C'est assez étonnant, et ce qui est assez étonnant, c'est qu'ils ont dû voir le pont
04:45arriver, j'imagine, de loin.
04:47Mais le bateau dérivait apparemment, oui.
04:50Il n'y avait plus de contrôle du bateau, mais ils auraient pu dire…
04:52Et les images sont magnifiques, c'était un bateau magnifique, pas les images, mais
04:58c'est un bateau qui venait à la grande armada, avec les marins très spectaculairement posés
05:05sur les mâts.
05:06C'est incroyable la façon dont ils étaient allumés, je pense que c'est aussi pour
05:09ça qu'on a beaucoup d'images sur les réseaux sociaux.
05:12Mais ce qui est assez étonnant, c'est que lorsqu'ils ont vu que ça dérivait,
05:16ils auraient dû prévenir les marins qui étaient harnachés de descendre.
05:20Oui, mais je pense qu'ils n'ont pas eu le temps.
05:22Ils ont vu de loin quand même, s'ils approchaient du pont.
05:26En tout cas, c'était une image à retenir dans l'infomédia.
05:31C'est sûr qu'ils n'auraient pas aimé d'avoir une petite statue de merde.
05:36Bernard Tapie, qui a toujours eu de l'ambition et des projets gigantesques, a eu sa statue
05:43à Marseille.
05:44Je ne sais pas si vous avez vu les images, ça aussi c'était pas mal sur toutes les
05:48chaînes.
05:49Maintenant, c'est donc chose faite et son fils a vu les choses en grand.
05:55Et vous allez voir, il a un financier qui va peut-être vous surprendre, Valérie.
05:58C'est une statue monumentale.
05:59Il n'y a pas que mon père, il y a six joueurs de l'équipe de 93 qui le portent sur leurs
06:03épaules et lui qui brandit le trophée de la Ligue des champions, une scène qui a existé
06:07le lendemain de la victoire.
06:08Elle est donc devant le stade Vélodrome.
06:10On peut connaître les dimensions de cette statue ?
06:13Oui, on a un socle qui fait en gros 1,20 m.
06:16Par-dessus, vous avez en taille réelle les joueurs qui font en moyenne 1,80 m, donc ça
06:20fait 3 m.
06:21Et puis vous avez ensuite le buste de mon père, les bras tendus, plus la Ligue des
06:25champions, ça doit faire encore 1,50 m, donc elle doit faire 4,50 m de haut.
06:29Donc c'est monumental.
06:30Ça, c'est vous qui aviez pris cette initiative de proposer cette statue avec des fonds privés.
06:35Beaucoup de gens sont venus évidemment pour financer cette statue.
06:40Donc vous, Pascal.
06:41Eh oui, Pascal Praud a participé au financement de la statue.
06:48Ça, c'est de l'info.
06:49C'est étonnant comme son.
06:51Il était très fier d'avoir mis de l'argent pour la statue.
06:55Vous l'avez vue, elle est portée par Basile Bolli, par un tas de joueurs.
06:58Et la place maintenant s'appelle place Bernard Tapie, là où il y a le Vélodrome.
07:04Alors pour tous ceux qui ont vécu aux Etats-Unis ou au Canada, comme vous et un peu comme moi,
07:09c'est un beignet de Proust.
07:11Les fameux magasins Duckin' Donuts qui vendent des beignets à toutes les couleurs.
07:15Oui, un beignet de Proust au lieu de matelassé.
07:17Oui, j'ai compris, je ne vous ai pas repris.
07:19Je ne sais pas, parce que maintenant, on veut me reprener à Chatejaunebot.
07:22De toutes couleurs et de tous les goûts, c'est vrai que Duckin' Donuts, c'est un peu une
07:28institution dans ces deux pays.
07:29Ils arrivent donc en France et le premier magasin a ouvert dans le deuxième.
07:33Une centaine de personnes qui patientent pour déguster les donuts d'une célèbre enseigne.
07:40C'est parti ?
07:41Ouais !
07:44Premier magasin en France pour le géant américain.
07:48Un événement que cet étudiant ne voulait pas rater.
07:50Sac de couchage encore à la main, il a fait preuve de patience pour être l'un des premiers
07:56à pouvoir déguster ses pâtisseries.
07:57Vous êtes arrivé à quelle heure ?
07:59Quarante heures.
08:00Le concept américain s'est tout de même adapté au marché français avec des recettes
08:05moins sucrées et des viennoiseries.
08:07Il y a une appétence autour de la culture populaire aussi américaine à travers les
08:12séries, à travers le cinéma, les réseaux sociaux.
08:16Pour nous, c'était le bon moment de venir proposer notre concept.
08:19C'était quoi votre parfum préféré ?
08:22Moi, j'aimais bien Nature, juste glacé, sucre, c'est une noix de coco, très traditionnel.
08:27Je ne sais plus si c'est dans le parisien, j'ai vu ça ce week-end où il y a quelqu'un
08:32qui a testé les différentes enseignes de donuts, pas très bien noté Dunkin Donuts.
08:37Ah bon, parce que c'est gras, c'est ça ?
08:39Non, au goût, tu es juste au goût.
08:43Moi, j'aimais bien quand j'étais au Canada, mais peut-être que ce n'est pas la même recette.
08:47Il faudrait que je les retrouve.
08:49Quand je dis deuxième, c'est deuxième à Paris.
08:52Pour préciser pour nos auditeurs, ils ont l'idée d'ouvrir, évidemment, dans toute
08:57la France.
08:58Mais là, le magasin, parce que le deuxième, ça peut être à Lyon aussi, ou à Marseille.
09:01Ils vont ouvrir partout en France.
09:03Là, c'était à Paris le deuxième.
09:05Oui, exactement.
09:06Puis il y a une autre marque qui est Kinsh...
09:09Crispy, voilà.
09:10Crispy, je crois qu'on va retrouver ça.
09:13Une auditrice me dit, la statue de Bernard Tapie, elle est trop moche.
09:16Comment on peut rater quelqu'un comme ça ? On dirait une blague.
09:19Elle est assez moche.
09:20Alors, ce qu'a dit son fils, c'est qu'il avait été très dur avec celui qui a fait
09:26le sculpteur.
09:27Et donc, il a refait trois fois la statue de Bernard Tapie.
09:30Il aurait pu le faire quatre fois.
09:32En tout cas, c'est ce qu'il a dit sur CNews dans l'extrait que j'ai pris, qui suivait
09:36l'extrait avec Pascal Praud.
09:38C'est pas facile.
09:39Effectivement, les statues, on se souvient de celles de Johnny aussi.
09:42Ah là là, Valérie, c'est la douche froide.
09:44Douche froide à la revision.
09:46Ah là là, est-ce que l'Europe serait fâchée contre la France pour pas voter pour nous ?
09:51Alors, les jurés nationaux nous ont qualifiés de la troisième place.
09:55Très bien, on avait beaucoup de points, beaucoup d'espoir.
09:58Alors après, en effet, on a été un peu douchés parce qu'on nous a donné, quand
10:04il y a eu le passage avec les appels téléphoniques, ce qu'on appelle le télévote, 50 points.
10:10Catastrophe.
10:11Comment c'est possible ?
10:13C'est terrible quand même.
10:15Alors, on va se consoler.
10:17Sachez que la Suisse a eu zéro point.
10:19La Suisse qui avait une chanson un peu comme nous, un peu mélodique, une chanson à voix.
10:24Mais je n'ai pas compris, les 50 points, c'est les gens qui ont téléphoné ?
10:26Oui.
10:27Les points, les appels sont transformés en points.
10:29D'accord.
10:30Et puis, il y a toute une polémique autour d'Israël aussi.
10:32On va en reparler tout à l'heure.
10:34Il y a un jury qui est arrivé en deuxième place et le jury ne l'avait pas du tout bien
10:40classé.
10:41Et c'est l'inverse, en fait, de ce qui s'est passé pour la France.
10:43Donc, il y a eu une mobilisation téléphonique.
10:46Une audience.
10:47Alors, on peut se consoler avec l'audience.
10:49France Télévisions, 5 millions de personnes.
10:52C'est autant que Macron.
10:53Il est sûr.
10:54Donc, énorme score pour l'après.
10:56Plus qu'au sein, non ?
10:57Oui, oui.
10:58Avec une part de 200 000.
11:005,2 millions de moyenne.
11:01Ça veut dire qu'il y a eu des pics à 6 millions.
11:03Même moi, j'ai regardé.
11:04Vous vous rendez compte ?
11:05Et une part de marché à 40%.
11:06Enfin, j'ai regardé la fin, surtout.
11:07Oui, quand elle arrivait.
11:08Quand Louane arrivait.
11:09Vous avez vu le gagnant ?
11:10Oui.
11:11Vous avez aimé ?
11:12Non, je n'ai pas vu sa prestation.
11:13Ah, vous n'avez pas vu l'Autrichien ?
11:14Non.
11:15Bah, écoutez-le.
11:16Oui, j'attendais.
11:17Je comptais sur vous.
11:18Stéphane, notre auditeur fidèle, dit que l'audience a été boostée aussi par la
11:43fausse annonce de l'arrivée de Céline Dion.
11:47Il y a deux choses.
11:48Soit c'est une fake news.
11:50Mais certains disent qu'ils ont vu le jet privé.
11:53Et l'autre news qui a été donnée.
11:56Je dis ce que j'ai lu sur les réseaux.
11:59Ça vaut ce que ça vaut.
12:01Apparemment, elle était prévue juste avant les votes.
12:04Et elle a fait une crise.
12:05Vous savez qu'elle est malade.
12:07Elle aurait fait une crise en coulisses.
12:09Et ce qui fait qu'elle n'a pas pu faire la prestation qui était prévue.
12:13Mais ça, c'est ce que disent les réseaux.
12:15Vous avez des fake news et autres.
12:17Je pense qu'un jour, on aura un éclaircissement sur l'avenue de Céline Dion.
12:24Mais quand il y a eu l'annonce, ça n'a pas été démenti par l'UEA.
12:27Ça n'a pas été démenti.
12:29C'était peut-être une moyen de faire monter l'audience.
12:33Mais elle a raison.
12:34Ça a dû jouer.
12:35Les gens ont dû regarder.
12:36Le Camille, notre autre auditrice fidèle, dit que la chanson de Louane n'était pas bien aimée.
12:44Elle était bien, la chanson de Louane.
12:46Elle était lente et pas fun.
12:47Et c'est vrai que le truc de l'Eurovision, c'est quand même un peu le délire.
12:50On se retrouve dans un instant avec Alex Darmon, producteur,
12:53qui vient nous parler de cette émission.
12:57A ne pas manquer ce soir sur Paris Première.
12:59Eric Dupond-Moretti, seul contre tous.
13:01Restez avec nous.
13:02On va vous en dire plus.
13:03A tout de suite.
13:06Le 10h midi, Sud Radio Média.
13:09Valérie Expert.
13:10Gilles Anzma.
13:11Radio Média.
13:12L'invité du jour.
13:13L'invité du jour, c'est Alex Darmon.
13:15Vous êtes producteur.
13:16Vous avez réalisé un documentaire sur l'ancien ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti.
13:22Et ce soir sur Paris Première, c'est une émission d'Eric Dupond-Moretti.
13:26Seul contre tous.
13:27Qu'on va pouvoir découvrir à 21h.
13:29Enfin, que vous allez pouvoir découvrir à 21h ce soir.
13:33Le temps d'une soirée.
13:34Donc Eric Dupond-Moretti va se confronter face à…
13:38Pas face.
13:39Pas face.
13:40Va se confronter à quatre invités.
13:42Quatre personnalités différentes dont il ignorait l'identité.
13:46Alors, racontez-nous un petit peu la genèse de l'émission.
13:49Parce que le doc était déjà vachement bien.
13:52Et là, l'émission…
13:53Moi, je dois dire, on se connaît.
13:55Vous venez dans l'émission Débat.
13:57Et vous resterez d'ailleurs juste après.
13:59Je vous ai envoyé un mouillé pour vous dire que j'ai trouvé que l'émission était vraiment formidable.
14:03Parce que ça renouvelle le genre de l'émission politique.
14:07En tout cas, de débat de société.
14:09Et donc, on aurait bien aimé avoir Eric Dupond-Moretti avec nous.
14:12Parce que je lui aurais dit à quel point je l'ai trouvé vraiment formidable.
14:15Vraiment très, très fort.
14:18Vraiment très, très fort.
14:19Mais alors, la genèse, c'est…
14:20Pour la prochaine, peut-être.
14:21Oui, peut-être.
14:22La genèse, c'est quoi ?
14:23Donc, il y a eu le doc.
14:24Vous l'avez suivi pendant trois ans.
14:25Vous avez tissé un lien particulier avec lui.
14:27Voilà.
14:28Et pendant trois ans, j'ai été embarqué dans sa vie de ministre
14:31qui n'était pas une vie de ministre habituelle.
14:34On a créé une relation en se disant les choses en face à face.
14:38Parce que quand vous suivez un homme politique pendant trois ans,
14:40forcément, surtout à ces postes-là,
14:42vous créez des relations qui sont intéressantes.
14:46Et moi, j'ai toujours été intéressé, vous le savez ici,
14:48par le débat politique, par la chose politique
14:50et par le fait de pouvoir la réinventer, cette chose politique,
14:53et pouvoir débattre autrement.
14:55Et cette idée, ça fait longtemps que je l'avais,
14:56en disant qu'il faudrait faire des débats,
14:58des rencontres politiques entre des personnalités, mais directes.
15:01Et dans un autre cadre, sans animateur,
15:03sans modérateur.
15:04C'est un risque qu'on a pris, d'ailleurs,
15:06avec tous les gens qui ont travaillé avec moi,
15:07parce que quelquefois, ça aurait pu partir en vrille.
15:09Ça voulait dire qu'il fallait d'abord bien briefer
15:12Éric Dupond-Moretti qui allait incarner ce numéro,
15:14et ensuite bien briefer les gens qu'on allait lui mettre en face de lui.
15:17Parce que le concept pouvait marcher que comme ça,
15:19sur le fait qu'ils s'écoutent,
15:20et surtout qu'ils ne soient pas d'accord dès le départ.
15:22Oui, mais il n'y a pas de...
15:24Ils sont vraiment des personnalités totalement opposées,
15:27des gens qui ont eu des gros débats
15:31avec des vraies oppositions de fond sur des sujets de société,
15:36comme la chasse, comme le féminisme avec Sandrine Rousseau.
15:39Et à aucun moment, ça part dans le pugilat,
15:44comme on peut voir à la télévision.
15:46Et il y a vraiment un échange, une écoute entre eux,
15:49même si parfois on sent qu'Éric Dupond-Moretti
15:51est un peu au bout du rouleau,
15:53en particulier face à Sandrine Rousseau et Aymeric Caron.
15:56Mais le fait qu'il n'y ait pas d'animateur,
15:58je pense que c'est ce qui fait que chacun se...
16:00Je pense, oui, c'est le fait qu'ils soient très proches aussi,
16:02que ça soit en pleine nuit, en pleine soirée.
16:04Oui, voilà, que ça ne soit pas en studio.
16:06C'est-à-dire qu'on est maquillé,
16:08on a tout un protocole pour faire de la télé.
16:11Là, c'est ça, c'est que ça se passe dans un bar,
16:14et on a l'impression que c'est deux potes qui discutent
16:18et qui ne sont pas d'accord,
16:19comme on peut l'être à table avec un ami.
16:21Et c'est ça que ça donne une vraie couleur.
16:24Mais déjà, la couleur, on vous l'a donnée
16:26dès le début de l'émission.
16:28On va l'écouter.
16:29Comme tous les soirs depuis quelques semaines,
16:31Éric Dupond-Moretti quitte le théâtre après son spectacle.
16:34Avocat le plus connu en France de ces dernières années,
16:37il connaît ses dossiers.
16:39Il est têtu.
16:40Certains vous diront même qu'il est charismatique.
16:43Il aime débattre, mais surtout, il aime convaincre.
16:47En 2020, quand il devient garde des Sceaux,
16:49on ne s'y attendait pas du tout.
16:50Et en même temps, Éric, il a plusieurs vies.
16:53Avocat, comédien, ministre.
16:55Ce soir, il va encore essayer autre chose.
16:57Il va débattre avec des personnalités politiques
16:59dont il n'est pas du tout proche.
17:01Et en plus, qu'il va découvrir en direct.
17:04Il fallait que ça arrive un jour.
17:05Je suis ravi de vous revoir.
17:07Et pourquoi ça vous fait rire ?
17:09Sacrée soirée pour moi.
17:11Parlez-vous, je vous en prie.
17:12Éric ne laisse personne indifférent.
17:14Soit on l'aime, soit on le déteste.
17:17Il avait l'air impressionné.
17:19Juste pour préciser, c'est la voix de Philippe Lelouch
17:21qui le met en scène et qui fait l'introduction de l'émission.
17:24Et qui nous éclaire un petit peu au cours de l'épisode.
17:27Savoir ses réactions et comment il a réagi.
17:30J'ai trouvé que Sandrine Rousseau et Emerick Caron
17:33avaient l'air, même Sarah Knafo,
17:35il n'y a que Robert Ménard qui avait l'air plutôt bien.
17:39Mais ils avaient l'air un peu impressionnés
17:41de le rencontrer ou d'être face à lui.
17:43Est-ce que c'est le sentiment que vous avez eu ?
17:45Franchement, déjà, ils ont accepté.
17:47Ils ont accepté de venir débattre face à Éric Dupond-Moretti.
17:49Alors même si lui ne connaissait pas l'identité
17:52de ceux face à qui il allait débattre.
17:54Alors ça, vous avez vraiment joué le jeu.
17:56Mais est-ce qu'à l'inverse, il vous a dit
17:58je ne veux pas d'un tel ou d'un tel ?
18:00Est-ce qu'il y a eu des interdictions ?
18:01Non, il ne m'a mis aucune interdiction.
18:02Après, franchement, c'est aussi le rôle d'un producteur
18:04de savoir que si vous lui mettez quelqu'un face à lui
18:06qui se déteste vraiment, il va s'en aller.
18:08Il n'y a pas d'émission.
18:10Il n'y a pas d'émission.
18:12J'ai moi-même pris mes responsabilités.
18:15Il y avait des noms auxquels je pensais.
18:17Et après, études avec mon équipe, je me suis dit
18:19non, ça on ne va pas essayer.
18:23Oui, c'était quand même des vrais débatteurs.
18:27Avec des gens qui avaient des positions
18:29totalement opposées à lui.
18:32C'est pour ça que ça marche, Valérie.
18:34Chacun vient avec ses positions opposées.
18:36Ils avaient vraiment envie d'en découdre.
18:38Et pour répondre à votre question, est-ce qu'ils ont été impressionnés ?
18:40Moi, je ne parlerai pas à leur place.
18:42Mais quand vous arrivez face à Eric Dupond-Moretti
18:44dans un cadre qui n'est pas un studio télé,
18:46là où ils ont l'habitude de le faire,
18:48dans une ambiance qui est un peu plus feutrée,
18:50en face-à-face, vous allez passer une demi-heure,
18:52que vous connaissez Eric Dupond-Moretti
18:54pour ses joutes verbales et pour son talent oratoire,
18:57oui, vous pouvez être impressionnés.
18:59Maintenant, je reconnais le fait qu'ils aient accepté de venir
19:01et venir débattre face à lui.
19:02Alors, qui a refusé ?
19:04Est-ce que vous avez des gens ?
19:05Est-ce que vous pouvez nous le dire ce matin ?
19:06Non, vous savez, il y a des gens qui ont refusé.
19:09Certains pour de bonnes raisons, d'autres pour de moins bonnes,
19:11à mon sens.
19:12Ceux pour de bonnes raisons, je ne vais pas donner leur nom
19:14parce que ça ne servirait à rien.
19:16C'est quoi les bonnes raisons ?
19:17Le fait qu'ils ne se voyaient pas dans ce format
19:20d'Eric Dupond-Moretti ou en me disant que, par exemple,
19:22il n'y aurait pas assez de différences dans les propos.
19:25Non, mais je vois des gens qui lui ont...
19:29Je ne vais pas employer le mot, mais qui lui ont...
19:32Taillé des costards ?
19:33Oui, taillé des costards.
19:34Ah oui, c'est un fait.
19:35J'ai rien cherché sur la gueule.
19:37Vraiment, de façon, je pense à CNews, par exemple,
19:41où il est vraiment ou à Cyril Hanouna
19:43ou des gens comme ça avec qui il y avait vraiment une animosité.
19:45Est-ce que vous avez tenté d'aller sur ce terrain-là ou pas ?
19:48Oui, on a invité des personnalités de CNews.
19:50Alors, il y a eu certains qui ne m'ont même pas répondu.
19:53D'autres qui m'ont répondu, qui ont accepté.
19:55Je ne donnerai pas des noms, mais pour vous dire,
19:57en gros, qui ont accepté de venir et puis finalement
19:59qu'ils sont revenus sur leur accord plusieurs semaines
20:02à quelques jours du tournage.
20:03Donc, ça nous a foutus un peu mal.
20:06Donc, oui, on a essayé d'inviter ces personnalités de CNews
20:09pour le débat, parce que c'est intéressant.
20:11Vous le dites, ils lui ont taillé des costards pendant des années.
20:14Donc, c'était l'occasion d'être face à lui.
20:16Exactement, et de pouvoir régler les comptes.
20:17Et on a invité aussi, je le dis, Jordan Bardella,
20:19parce qu'il le dit dans les interviews avec Dupond-Moreti.
20:22Il s'attendait à la voir face à lui.
20:23On l'a invité, on a eu un premier échange,
20:26et il n'y a pas eu de suite.
20:28Alors, on sait que vous avez fait un documentaire,
20:31que ça a pris trois ans, donc vous êtes proche.
20:33Je pense que désormais, on peut le considérer comme un ami.
20:36Est-ce que le danger, est-ce que dans ce qu'on voit...
20:39Justement, est-ce qu'un ami, vous employez l'autre ?
20:44Est-ce qu'on peut être amis avec Eric Dupond-Moreti ?
20:47Non, mais j'espère qu'il ne l'écoute pas.
20:50Non, mais ami, non, parce qu'on a des relations de travail.
20:53On travaille, on a travaillé ensemble pendant trois ans.
20:55Moi, je lui reconnais une chose, c'est qu'il ne m'a jamais embêté,
20:58ni le documentaire que j'avais réalisé à l'époque,
21:01avec Mathieu Marès Savelli, il ne nous a jamais embêté pour le voir,
21:04pour le voir avant, en nous mettant des lignes rouges.
21:07Quand il y avait des lignes rouges à mettre,
21:08il les mettait pendant le tournage,
21:09et après, on était libre et on a fait le film qu'on voulait.
21:11Là, c'était exactement pareil.
21:12Oui, mais là, est-ce que le danger,
21:14c'était pas le montage, par rapport à ce qu'on voit
21:16entre l'entretien avec Aymeric Caron et les différentes personnalités ?
21:20Combien vous avez enlevé du temps au montage ?
21:23Ou est-ce qu'on a l'intégralité ?
21:25De favoriser, oui, c'est ça.
21:27Ça, vous savez, moi, j'ai une déontologie,
21:29je pense que depuis plusieurs années, ça se voit dans mon travail.
21:31Mais c'est le danger.
21:32Non, mais c'est un danger.
21:33De toute façon, quoi qu'il arrive,
21:34quand vous faites ce métier de visuel,
21:35le danger, c'est de dire que c'est le montage et qu'on est influencé.
21:39Franchement, je ne crois pas avoir été influencé,
21:42pour répondre à votre question.
21:43En temps réel, oui.
21:44En temps réel, on a tourné avec Sarah Knafo,
21:46je crois qu'on a tourné 32 minutes.
21:47Il en reste 24 à la fin.
21:49Avec Sandrine Rousseau, c'est la salle avec qui on a tourné le plus longtemps,
21:53c'était environ 48 minutes.
21:54Il en reste 29 à la fin.
21:56Après, avec Aymeric Caron,
21:58je crois qu'on a gagné dans l'intégralité, quasiment.
22:00On a dû enlever 3-4 minutes.
22:01Mais vous avez tourné dans les conditions du direct.
22:03Quasiment les conditions du direct.
22:04De toute façon, quand vous tournez sur une journée,
22:06vous êtes obligés quasiment de tourner dans les conditions du direct,
22:09parce que c'est aussi ça.
22:10C'était ma deuxième question.
22:11Il a fait les quatre en une journée ?
22:13Il a fait les trois en une journée.
22:14Et le dernier, on l'a fait le lendemain,
22:16parce que c'était avec Robert Ménard.
22:18Parce que Robert Ménard voulait absolument débattre et participer,
22:21qui ne pouvait pas être à Paris aujourd'hui.
22:23Donc on a réussi à décaler le lendemain.
22:25Et l'autre question, toujours coulisses,
22:26est-ce que les autres sont restés ?
22:28Est-ce que, par exemple,
22:30je vous avais dit que j'avais plein de questions.
22:32Est-ce que Sarah Knafo a vu les autres interviews ?
22:36Ils ne sont pas restés ?
22:37Non, ils ne sont pas restés.
22:38Et comment ils étaient après l'interview ?
22:40Inquiets ? Contents ?
22:42Non, franchement, je ne les ai pas sentis inquiets.
22:44Pour certains, ils ont discuté avec Éric Dupond-Moretti.
22:47C'était assez savoureux.
22:49C'est ça qu'il aurait fallu filmer, ce que vous êtes en train de dire ?
22:51Non, parce que c'était un débrief.
22:52Et parce que vous savez, Éric Dupond-Moretti,
22:54ça a quand même été un ministre de la Justice,
22:56qui est resté quatre ans et demi,
22:57qui a eu quand même une longue période de ministère régalien.
23:01Et là, c'est vrai qu'on le retrouve un peu autrement.
23:04Il y a toujours cette volonté, et je le comprends.
23:07C'était son choix de défendre ce qu'il a fait pendant plusieurs années.
23:11Et en même temps, avoir une liberté de parole,
23:13une liberté de ton, qui je pense, on la retrouve dans ses échanges.
23:17J'imagine qu'il ne partage pas un verre de vin,
23:19parce que c'est la loi sur l'alcool à la télévision.
23:21Mais est-ce que quand les caméras sont coupées,
23:23il prenait un petit verre de vin ?
23:25Non, il est très professionnel sur le plateau.
23:27Ah bon ?
23:28Très professionnel sur le plateau.
23:29Il n'a pas profité du lieu ?
23:32Non.
23:33Il ne nous le dira pas.
23:34On va marquer une petite pause et on se retrouve dans un instant
23:37avec une question de Stéphane qui nous dit
23:39est-ce que le regard de ses invités ont changé sur la personne de Dupond-Moretti ?
23:43On y revient dans un instant.
23:44J'ai des extraits.
23:54Le Supplément Média avec Alex Darmon,
23:56que vous connaissez, fidèles auditeurs de Sud Radio.
23:59Alex Darmon, producteur, débatteur également.
24:01Vous avez une chaîne de débats politiques sur Youtube.
24:03Les Indécis.
24:04Vous avez réalisé un documentaire sur l'ancien ministre de la justice,
24:10c'est Éric Dupond-Moretti.
24:12Et suite à cette rencontre,
24:13on peut dire que c'est une vraie rencontre entre vous deux,
24:15vous avez imaginé cette émission qu'on va pouvoir découvrir
24:18sur Paris 1er ce soir à 21h.
24:20Éric Dupond-Moretti seul contre tous.
24:22Je rappelle pour ceux qui nous rejoindraient
24:24que le temps d'une soirée,
24:26Éric Dupond-Moretti dans un bar, restaurant,
24:29va être confronté à quatre personnalités
24:32qui sont Sarah Knafo, Sandrine Rousseau,
24:35Aymeric Caron et Robert Ménard.
24:37Donc des gens qui ont des convictions.
24:39Sacré soirée comme il dit.
24:41Des gens qui ont des convictions très fortes
24:44qui sont souvent opposées à lui.
24:46Moi, j'ai un regret, c'est que ce ne soit pas diffusé en clair.
24:48Ce que m'a dit ma mère ce matin, qui n'a pas Paris 1er.
24:51Que ce ne soit pas sur M6.
24:53Et même sur M6+, ça sera que pour les abonnés de Paris 1er.
24:56Que pour les abonnés, mais c'est vrai que c'est une émission,
24:58encore une fois, je l'ai dit, qui renouvelle le genre.
25:00Il n'y a pas d'animateur.
25:02C'est la personnalité ronde.
25:04Vous me l'avez juré qu'il ne connaissait pas l'identité
25:07des quatre personnes qui se sont retrouvées face à lui.
25:09Il connaissait les thèmes.
25:11Je vais même vous raconter une anecdote.
25:13Le ministre Éric Dupond-Moretti
25:16m'a posé plusieurs questions sur les invités.
25:18Il était un peu stressé.
25:20Et voilà, parce que c'était pour lui aussi un nouveau genre.
25:23Il a toujours été confronté à des gens face à qui il allait débattre.
25:26Je suppose que c'était donc une préparation pour lui qui était différente.
25:30Il y a une vraie modernité.
25:32Oui, il y a une modernité.
25:33Je vous ai envoyé un petit mot hier en vous disant que j'ai trouvé ça assez formidable,
25:36que je trouve que dans la réalisation et dans le timing,
25:38c'est-à-dire qu'il y a le temps du débat, il y a le temps de parler,
25:40on s'écoute même si on n'est pas d'accord,
25:42et que ça donne une autre image de la politique.
25:48Dans les deux camps d'ailleurs.
25:50Je n'ai pas regardé en accélérer ce que je fais parfois.
25:52C'est bon, c'est bon.
25:54Ce que je veux dire, c'est qu'on n'est ni frustré...
25:56Peut-être Robert Ménard, j'aurais aimé le voir un petit peu plus longtemps,
25:58parce qu'il y avait pour le coup un échange un petit peu plus constructif.
26:02Parfois, effectivement, le débat face à Aymeric Caron,
26:05je ne sais pas si vous avez des extraits.
26:07Moi, j'ai éclaté de rire quand il lui dit à un moment...
26:09C'est l'extrait que vous me l'avez demandé.
26:13Je suis à vos ordres.
26:16Et puis, il y a vraiment aussi la personnalité de Dupond-Moriti qui a une goye,
26:22qui a un caractère aussi qui fait que le programme prend du volume avec Dupond-Moriti.
26:29Écoutez-le face à Aymeric Caron.
26:31On va commencer par une question simple.
26:33Quel est le plaisir que vous trouvez à tuer un animal
26:36qui aurait continué à vivre tranquillement son existence
26:39si un humain n'était pas intervenu pour l'arrêter ?
26:42Le manger.
26:44Mais d'abord, je dois vous dire que moi, je ne suis pas insectaire.
26:48Je ne vais pas jusqu'à dire que je ne suis pas insectaire.
26:51Contrairement à vous.
26:53Ça, vous l'avez déjà dit, dans le passé.
26:55Vous l'avez écrit.
26:56Si vous voulez que je le redise...
26:57Non, je veux pas dire...
26:58Peut-être que vous pouviez vous amender à vous dire que vous avez écrit trop vite.
27:01Oui, mais vous aviez parlé trop vite.
27:03On va y revenir, si vous le voulez bien, parce que j'ai la mémoire de ce que j'ai écrit.
27:06D'abord, M. Caron, moi, pour dire les choses très clairement,
27:11je ne vous emmènerai jamais de force à la chasse.
27:15Mais je revendique la liberté de pouvoir y aller.
27:18C'est ma conception de la liberté.
27:19Comme la corrida.
27:20C'est le même argument que vous utilisez.
27:21Alors, ce qui était intéressant dans cet échange, et durant tout l'échange, vous savez quoi ?
27:25Je ne suis pas du tout pro-Emeric Caron.
27:28Mais j'ai découvert, en fait, son discours.
27:31Et son discours était plutôt construit sur la moralité.
27:34La moralité de tuer un être vivant et d'avoir une supériorité sur un être vivant, l'animal.
27:41Ensuite, on verra.
27:43Il y a des discours sur le cochon qui est proche de l'homme.
27:47C'est vrai qu'on peut se faire griffer.
27:49Non, mais c'est vrai.
27:50Moi, j'ai découvert, Émeric Caron...
27:52Non, pourquoi vous rigolez ?
27:53Parce que j'ai trouvé ça idiot.
27:54Ah bah non, c'est pas ça, complètement.
27:56Moi, j'ai trouvé ça idiot.
27:59D'avoir une morale par rapport aux animaux ?
28:01Non, non, mais de mettre en dessous...
28:02Il a le même plan.
28:03Il a dit, vous ne mangerez pas votre chien ?
28:04Bah oui, mais c'est complètement con.
28:05Bah non, c'est pas con.
28:06Non, bah moi...
28:07Bah, dans ce cas-là, vous ne tuez plus de moustiques non plus.
28:10Il a révélé...
28:11Ah non, mais c'est autre chose.
28:12Non, c'est pas autre chose.
28:13C'est tout le vivant.
28:15C'est que c'est absurde.
28:16Dans le raisonnement, il n'y a pas...
28:17C'est ça qui est un petit peu compliqué.
28:19On est en train de se refaire le débat.
28:21Ça veut dire que ça a marché.
28:22Oui, ça a marché absolument.
28:23Mais de dire, est-ce que vous mangeriez votre chien ?
28:25C'est complètement...
28:26C'est ça, en fait.
28:27Après, c'est ça que je cherchais en tant que producteur.
28:30Quand je dis à Émeric Caron de venir débattre sur la chasse
28:33et, indirectement, le bien-être animal,
28:35je cherche à ce qu'il vienne exposer son discours,
28:38l'expliquer et échanger avec Dupond-Moreti.
28:40Moi, je n'avais jamais entendu parler de la morale.
28:42C'était quelque chose de moral.
28:44Oui, mais ça a évolué.
28:45Ça a évolué par rapport à avant.
28:47C'est là où on voit que ceux qui se sont préparés
28:49et qui sont venus les inviter avec leur argument et leur travail,
28:53leurs travaux, c'est intéressant.
28:54Mais il y a des...
28:55Je vous disais que vous auriez peut-être dû l'appeler
28:57« Mettez-vous d'accord ».
28:58On sent qu'ils ne peuvent pas se mettre d'accord.
28:59Non.
29:00C'est-à-dire que le reproche que je ferais,
29:02c'est sur la séquence de Sarah Knafo
29:04où il s'envoie des chiffres à la figure
29:05et on ne sait pas qui a raison, en fait.
29:07Il n'y a pas, finalement, il a raison, elle a raison.
29:11Et là, on est un petit peu exclu du temps en temps.
29:13On retrouve le débat politique habituel.
29:15C'est le seul reproche que je ferais.
29:17Après, avec Sandrine Rousseau,
29:19on sent qu'il n'y a pas de...
29:21C'est deux avions qui se croisent.
29:23Il n'y a pas de rencontre possible parce que...
29:26Mais justement, il n'y a jamais eu de rencontre possible.
29:28Ils ne se sont jamais rencontrés
29:29lorsque l'art a été mis de la justice et elle députée.
29:31Et je trouve que rien que ça, c'est une réussite sur le programme.
29:33Bien sûr.
29:34Le fait d'avoir réussi à les mettre tous les deux
29:35à chaque fois autour d'une table.
29:36Par rapport aux chiffres,
29:38vous savez, les chiffres, c'est une interprétation
29:40qui est personnelle à chaque fois,
29:41à chaque personnalité politique.
29:43Il y a des chiffres qui sont officiels.
29:44Ce que dit d'ailleurs Éric Dupond-Moretti
29:46face à Sandrine Rousseau,
29:47c'est que les chiffres sur les viols,
29:49malheureusement, ne sont pas vérifiables.
29:51On sait qu'il y a eu plus de...
29:52Oui, parce qu'il n'y a pas de plainte.
29:54Donc, ce n'est pas comptabilisé.
29:56Après, nous, on n'est pas une chaîne d'info.
29:59C'est cette production que je dirige.
30:00Paris 1ère ne fait pas le choix,
30:02à ce moment-là, et ce que je comprends,
30:03pour ne pas vouloir polluer le débat,
30:05de mettre des chiffres et des vérifications.
30:07On fait un choix.
30:08Nous, c'est de dire éditorialement
30:09qu'on ne met pas de modérateur.
30:10C'est pour les laisser échanger.
30:11Après, libre à chacun d'aller vérifier
30:14et d'être d'accord ou pas
30:15avec les chiffres qui sont annoncés.
30:16Après, à la fin,
30:17ils auraient pu se mettre d'accord sur un truc
30:19pour mettre un peu d'enjeu.
30:20Vous savez, Sandrine Rousseau...
30:21Ça aurait pu être drôle.
30:22Je suis d'accord,
30:23mais Sandrine Rousseau reconnaît quand même
30:24au ministre de la Justice
30:25le fait qu'il ait avancé
30:27sur les violences conjugales.
30:29Elle lui a avoué qu'elle buvait
30:31de temps en temps une bière au boulot.
30:33C'est un son de Emmanuel Macron.
30:35C'est la féminité toxique.
30:37Sarah Knafo dit quand même
30:38qu'elle a admiré pendant longtemps
30:39Éric Dupond-Moretti
30:40avant qu'il ne devienne ministre.
30:41Et donc, c'est ça.
30:42Déjà, je trouve que ça ajoute...
30:43À part des choses essentielles,
30:44qu'il passe l'aspirateur,
30:45Éric Dupond-Moretti...
30:46Éric Dupond-Moretti passe l'aspirateur.
30:48Voilà.
30:49Et qu'il boit une bière...
30:50Et qu'il boit une bière
30:51de temps en temps
30:52quand il passe l'aspirateur.
30:53Après, oui.
30:54Et on en apprend aussi
30:55avec Aymeric Caron,
30:56enfin, en tout cas,
30:57de la part d'Éric Dupond-Moretti
30:58sur cette passion qu'il a pour la chasse.
31:00Je vous propose un petit extrait
31:02autour du barbecue
31:03et de Sandrine Rousseau.
31:04Je voudrais vous poser
31:05une dernière question.
31:06Si je vous invite un jour
31:07à un barbecue
31:09et que je décide, moi,
31:11de prendre le risque
31:12de me brûler les pattes
31:13plutôt que de vous demander à vous
31:15d'aller poser la viande
31:16et d'être atteinte
31:17par la chaleur de la braise.
31:19Vous y voyez quoi ?
31:20Un signe de masculinité toxique
31:22ou un peu de galanterie ?
31:24J'y vois le fait que,
31:26aujourd'hui,
31:27la consommation
31:28d'une viande rouge saignante
31:30est utilisée
31:31par les réseaux masculinistes
31:33pour se reconnaître
31:34les uns les autres.
31:35Et qu'en fait,
31:36Trump, par exemple,
31:37a commencé son ascension.
31:39Quand Trump a commencé
31:41son ascension,
31:42il y avait la manière
31:44de se retrouver autour de Trump.
31:46Mais je m'en fous,
31:47je parle de vous, de moi.
31:48On s'en fout pas
31:49parce qu'en fait,
31:50c'est la même manière
31:51d'être au monde.
31:52C'est-à-dire que
31:53les soutiens de Trump
31:54se prenaient en photo
31:55devant une entrecôte saignante,
31:56devant un barbecue.
31:57Toutes les études sociologiques
31:58montrent que
31:59le fait de consommer du sang
32:01comme ça...
32:02D'accord.
32:03Alors des merguez.
32:04Vous faites exprès, en fait.
32:05C'est-à-dire que là,
32:06à un moment,
32:07moi je vous dis,
32:08la consommation de viande
32:09est deux fois plus importante
32:10chez les hommes que chez les femmes.
32:11Il y a plein de gens
32:12qui nous regardent
32:13et qui se disent
32:14mais qu'est-ce qu'on fait de mal
32:15quand on se met au barbecue
32:16et qu'on fait ça
32:17pour éviter
32:18que nos compagnes,
32:19nos amis,
32:20se brûlent les doigts.
32:21Non mais c'est marrant.
32:22Oui, oui.
32:24C'est marrant
32:25et ça a le mérite aussi
32:26d'être abordé.
32:27Je ne pense pas
32:28qu'Éric Dupond-Moretti
32:29garde des seaux,
32:30aurait pu avoir un débat
32:31sur le barbecue
32:32alors que ça intéresse
32:33les Français, en réalité.
32:34Et vous disiez,
32:35vous avez découvert
32:36Émeric Caron
32:37sur le fait
32:38de son discours moral.
32:39Moi je trouve que
32:40Sandrine Rousseau
32:41elle est cohérente
32:42dans son discours aussi.
32:43Qu'on soit d'accord ou pas,
32:44elle est cohérente
32:45dans son discours
32:46et d'ailleurs,
32:47Éric Dupond-Moretti lui dit
32:48je reconnais votre cause,
32:49c'est l'excès
32:50qui est quelquefois
32:51qui me gêne.
32:52Ce qui est fantastique
32:53dans l'émission,
32:54c'est le contre-champ
32:55sur Éric Dupond-Moretti
32:56qui des fois
32:57lève les yeux au ciel.
33:00J'ai mis dans mes notes.
33:02Face à Rousseau,
33:03il a du mal à se contenir.
33:04Oui, c'est vrai.
33:06C'est un personnage.
33:08C'est pour ça que ça marche.
33:09C'est quelqu'un de clivant
33:10avec des thématiques
33:11qui sont fortes.
33:12On aurait pu en faire
33:1312 des thématiques.
33:14Mais est-ce qu'il y en aura d'autres ?
33:15C'est la question.
33:16Je ne sais pas,
33:17il faut demander à la chaîne.
33:18On demande.
33:19Nous on demande
33:20à Paris Première.
33:21Avec lui,
33:22avec d'autres personnalités
33:23éventuellement ?
33:24Franchement,
33:25pourquoi pas
33:26avec d'autres personnalités
33:27au moment de période électorale.
33:28Ça peut être intéressant aussi
33:29de voir des candidats
33:30devoir s'exprimer
33:31sur des sujets
33:32auxquels ils ne sont pas
33:33forcément préparés
33:34ou pas.
33:35Mais après,
33:36vous savez,
33:37Éric Dupond-Moretti,
33:38il a accepté aussi
33:39parce qu'il a cette capacité
33:40à aller débattre.
33:41Je ne pense pas
33:42que tout le monde
33:43pourrait le faire
33:44et tout le monde
33:45accepterait.
33:46À la fin de l'émission,
33:47il résume assez bien
33:48l'époque.
33:49À un moment,
33:51il dit tout est complexe
33:52aujourd'hui.
33:53Il y a une grande radicalité
33:54et on va souvent
33:55qu'on entend
33:56des uns et des autres
33:57un cortège
33:58de solutions simplistes.
33:59Et justement,
34:00c'est ce que ça résume
34:01l'émission en fait
34:02qui est de dire
34:03aujourd'hui,
34:04tout est compliqué.
34:05On va très vite.
34:06Il n'y a qu'à.
34:07Faut qu'on.
34:08Et là,
34:09ça permet de se poser,
34:10d'écouter,
34:11d'entendre
34:12des échanges
34:13encore une fois
34:14sur la longueur
34:15d'une trentaine de minutes.
34:16Et on n'a pas parlé
34:17de Robert Ménard
34:18parce que finalement,
34:19c'est peut-être celui
34:20qui est le plus d'accord
34:21avec lui.
34:22Il est venu en pote.
34:23Il est venu en pote
34:24mais pas avec la prod
34:25parce qu'il a abordé
34:26un sujet
34:27qui n'était pas prévu.
34:28Le premier sujet
34:29sur
34:30pourquoi vous parlez pas
34:31aux gens d'extrême droite,
34:32ce n'était pas prévu.
34:33Et il a commencé,
34:34et c'est pour ça
34:35que les vidéos sont bien
34:36parce qu'elles peuvent
34:37ramener quelques fois
34:38le débat
34:39sur celui
34:40qu'on avait choisi
34:41en premier.
34:42Mais au final,
34:43je trouvais que ce débat
34:44était très intéressant
34:45parce qu'ils n'étaient pas d'accord
34:46mais ils se parlaient
34:47calmement
34:48et c'était un vrai débat
34:49d'idées.
34:50Donc ça me fait plaisir
34:51ce que vous dites
34:52sur le fait
34:53qu'il y a du temps long
34:54et c'est vraiment
34:55ce que j'ai voulu ramener
34:56parce qu'on est dans la société
34:57de l'immédiateté,
34:58les chaînes d'infos
34:59et c'est important aussi,
35:00on en a besoin,
35:01attention.
35:02Mais c'est vrai
35:03que quelques fois,
35:04on a envie de plus essayer
35:05de comprendre,
35:06d'être embarqué,
35:07de pouvoir débattre
35:08et de se mettre
35:09à la place de quelqu'un.
35:10– Et il n'y avait pas
35:11d'agressivité.
35:12– À Robert Ménard
35:13ou en général ?
35:14– En général.
35:15– Non, dans toutes les missions.
35:16– Et il n'y a pas
35:17d'agressivité,
35:18il y a de l'humour,
35:19il y a de l'humeur.
35:20– Il y a de l'intelligence.
35:21– Formidable,
35:22formidable émission ce soir
35:23à découvrir
35:24sur Paris Première,
35:2521h,
35:26on espère
35:27qu'ils la mettront
35:28peut-être sur M6
35:29parce que c'est,
35:30après bon,
35:31c'est,
35:32après bravo
35:33à Catherine Chauffeur
35:34d'avoir fait ce pari.
35:35– Franchement,
35:36ce n'était pas
35:37gagné d'avance
35:38le fait de dire
35:39qu'il n'y aurait pas
35:40de modérateur
35:41et que vous ramenez
35:42Eric Dupond-Moretti
35:43dans une arène entre guillemets.
35:44– Et bravo
35:45à Paris Première.
35:46– Et bravo
35:47au réalisateur aussi
35:48parce que c'est extrêmement
35:49bien réalisé
35:50sur les champs,
35:51les contre-champs,
35:52les valeurs de plan.
35:53Nous, on est aussi
35:54dans cette intimité-là,
35:55il n'y a pas de plan large,
35:56Dieu merci.
35:57Et c'est vraiment
35:58réalisé intelligemment.
35:59– Merci à vous,
36:00on se retrouve dans un instant
36:01pour les débats
36:02et vous restez,
36:03Alex,
36:04à tout de suite.
36:05– Moi, je peux me jeter.
36:06– Voilà.
36:07– Sud Radio.
36:08– Parlons vrai.
36:09– Parlons vrai.
36:10– Sud Radio.
36:11– Parlons vrai.

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