Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros pour une nouvelle semaine qui commence sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:09La victoire de Bruno Retailleau n'est pas une surprise. En revanche, son ampleur a étonné.
00:00:15Elle illustre la percée dans l'opinion de Bruno Retailleau qui a convaincu avec une ligne ferme, des paroles claires, une attitude sincère.
00:00:23Moins d'immigration, plus de sécurité, moins d'impôts et le programme du ministre de l'Intérieur.
00:00:29Mais au-delà des mesures, Bruno Retailleau infuse un certain état d'esprit.
00:00:34Il incarne une France sans doute majoritaire, celle des honnêtes gens, comme il dit.
00:00:39La France qui croit aux vertus de la famille, la France qui célèbre le mérite, le travail, l'autorité.
00:00:46La France qui parle des vacances de Pâques ou des vacances de Noël, plus que celle du printemps ou celle d'hiver.
00:00:52Comment être de son temps et perpétuer traditions, mœurs, coutumes des ancêtres est une question que chaque époque se pose.
00:01:01Bruno Retailleau refuse repentance et wokisme, deux poisons qui minent l'école, l'université.
00:01:07Mais aussi les cercles culturels, du festival de Cannes jusqu'au prix littéraire en passant par la fiction française.
00:01:14Et ne parlons pas de France Télévisions ou de France Inter, machine à fabriquer, la déconstruction intellectuelle du pays.
00:01:21Le temps des gens sérieux est revenu, a dit Philippe Juvin, député républicain des Hauts-de-Seine.
00:01:27Je ne trouve pas meilleure formule pour commenter la victoire large de Bruno Retailleau,
00:01:32dont le discours tranche avec les dingueries des écologistes, le en même temps du Bloc Central,
00:01:40l'inconsistance du Parti Socialiste ou la violence de la France Insoumise.
00:01:47Reste une montagne à gravir pour le nouveau président des Républicains.
00:01:51Comment accéder au second tour d'une élection présidentielle
00:01:55quand le candidat du Rassemblement National, Marine Le Pen ou Jordane Bardella,
00:01:59ont préempté, appréhendé une place ?
00:02:03Quelle alliance se susciter ?
00:02:05Édouard Philippe, Éric Zemmour, ouvrir à droite, ouvrir au centre, ouvrir à gauche ?
00:02:09La gauche sait se rassembler, la droite aime se diviser.
00:02:15Bruno Retailleau a deux ans pour imaginer une stratégie de conquête, de victoire.
00:02:20Convenant que l'affaire n'est pas simple.
00:02:22Il est 9h02, Chantal Ousteau.
00:02:36Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:38Je veux une droite qui ne se renie pas, ce sont les mots de Bruno Retailleau
00:02:42ce matin au lendemain de sa victoire à la présidence des Républicains.
00:02:46Le ministre de l'Intérieur était l'invité de la grande interview sur CNews Europe 1.
00:02:50Il est revenu sur son score face à Laurent Wauquiez.
00:02:53Un score sans appel, écoutez.
00:02:55Il y avait le remplissage justement des salles qui étaient combles,
00:02:58quelque soit l'heure, parfois des heures improbables.
00:03:01Midi, une heure dans des campagnes ou des petites villes de 2000 habitants ou de moins
00:03:07avec une ferveur extraordinaire.
00:03:09Non franchement, 74%, même dans les rêves les plus fous, je ne l'avais pas imaginé.
00:03:14Attention, la circulation risque d'être compliquée aujourd'hui dans plusieurs villes de France.
00:03:18Les taxis lancent une opération escargot.
00:03:20Paris, Marseille, Toulouse, Lyon ou encore Pau seront particulièrement concernés.
00:03:25Les taxis appellent à manifester contre la nouvelle tarification imposée par l'assurance maladie
00:03:29sur les transports de malades.
00:03:31L'objectif du texte étant de réduire le coût de ces transports.
00:03:34Et puis on l'a appris ces dernières heures,
00:03:36Joe Biden souffre d'une forme agressive d'un cancer de la prostate de niveau 9
00:03:41sur une échelle qui en compte 10.
00:03:43Il présente également des métastases osseuses.
00:03:46Donald Trump s'est dit attristé par cette annonce
00:03:48alors que Barack Obama assure que Joe Biden va se battre avec la détermination qui le caractérise.
00:03:54Voilà pour l'essentiel de l'information.
00:03:55C'est à vous Pascal.
00:03:56Merci beaucoup Shana.
00:03:58Elisabeth Lévy est avec nous.
00:04:00Olivier Euchard que vous connaissez, spécialiste des Républicains et de la droite française au service politique.
00:04:06Georges Schonek que vous connaissez également.
00:04:08Nathan Devers, Thomas Bonnet et Olivier Delagarde qui sera avec nous
00:04:13pour nous rappeler ce qui se dit dans la presse française
00:04:15et combien elle s'est trompée une nouvelle fois la presse française sur cette élection.
00:04:18Mais comme elle dit souvent les choses telles qu'il voudrait qu'elles soient, ce n'est pas étonnant.
00:04:22Écoutons immédiatement monsieur Bruno Retailleau.
00:04:26Il veut une droite qui ne soit pas à moitié de droite.
00:04:29C'est la première fois que j'entends ça depuis bien longtemps.
00:04:31Généralement les gens de droite se cachaient d'être de droite.
00:04:34La droite serait-elle de retour ?
00:04:36Je vous laisse juger.
00:04:38La certitude que j'ai eue quand j'ai vu revenir ces militants,
00:04:42c'est que demain on peut faire la même chose avec des électeurs.
00:04:45Des électeurs qu'on a déçus, qu'on peut faire revenir chez nous,
00:04:48mais à la condition d'une ligne qui soit une ligne assumée de droite.
00:04:52Moi je ne veux pas d'une droite à moitié de droite.
00:04:55Je ne veux pas d'une droite à mi-temps.
00:04:57Je veux une droite qui soit sereine, qui soit audacieuse, courageuse,
00:05:01mais qui soit elle-même.
00:05:03Bonne question. Est-ce que Charles de Gaulle était de droite ?
00:05:06Non mais c'est une vraie question.
00:05:09Est-ce qu'il n'est pas à la gauche ?
00:05:11En réalité c'est toujours ça dans notre pays.
00:05:14La droite, est-ce qu'il n'est pas à la gauche ?
00:05:16À droite d'habitant, on a une petite idée de à qui ça s'adresse.
00:05:18Vous pensez qu'elle s'adresse à qui ?
00:05:20À Edouard Philippe.
00:05:23Il faut toujours se méfier des gens de droite qui sont aimés par la gauche.
00:05:27Parce qu'ils ne sont pas vraiment de droite.
00:05:29À mi-temps.
00:05:30C'est le cas d'Edouard Philippe qui préfère voter pour le Parti communiste.
00:05:33Moi j'aime les hommes de gauche raisonnables, je ne suis pas de gauche.
00:05:39On va essayer de réfléchir à la profondeur de cette intervention,
00:05:44Georges Vélec.
00:05:46Ce qui est intéressant c'est d'assumer...
00:05:49C'est quoi la droite ?
00:05:51Plus que peut-être un programme, c'est des valeurs.
00:05:54La droite c'est parler de la famille.
00:05:56La droite c'est parler de l'autorité.
00:05:58La droite c'est parler du mérite.
00:05:59La droite c'est parler de la hiérarchie.
00:06:01La droite c'est parler de...
00:06:03Toutes ces valeurs.
00:06:05Mais vous allez voir.
00:06:07Vous allez voir comment ça va être caricaturé.
00:06:09Les gens vont dire travail famille patrie.
00:06:11Je les entends déjà d'ici.
00:06:13Je sais ce qu'ils vont dire, le camp du bien.
00:06:15Je le sais, je les entends.
00:06:16Vous avez entendu l'autre jour, l'ouverture du festival de Cannes.
00:06:20Toutes les perles que j'ai entendues pendant deux heures.
00:06:22Chaque année c'est pareil.
00:06:24C'est de pire en pire.
00:06:26Honnêtement, c'est de pire en pire.
00:06:28C'est de pire en pire.
00:06:30En fait, toutes ces valeurs-là, ils ne les veulent pas.
00:06:33Mais ça c'est disons un microcosme.
00:06:35Oui, c'est un microcosme.
00:06:37C'est pas la France.
00:06:39Oui, je suis d'accord avec vous.
00:06:40Sauf que dans l'espace médiatique, c'est toujours la même chose.
00:06:41Ils pèsent.
00:06:42Deuxième passage pour vous répondre Thomas Bonnet.
00:06:44D'une certaine manière...
00:06:46Edouard Philippe.
00:06:48Edouard Philippe qui peut être visé.
00:06:50Edouard Philippe, moi je l'ai entendu.
00:06:54En fait, il a découvert le communautarisme.
00:06:56C'est bien.
00:06:57Déjà, il l'a découvert à Marseille.
00:06:58Bon, tant mieux.
00:06:59Il n'en a jamais parlé avant.
00:07:00Il en a parlé pour la première fois.
00:07:01Il se rend compte qu'il se passe quelque chose.
00:07:03Bien sûr, mais c'est Alain Juppé.
00:07:05C'est les mêmes.
00:07:06Donc, c'est deux technos qui sont assez loin de tout ça.
00:07:09Qui ne comprennent pas vraiment ce qu'est la France.
00:07:12Et puis, qui ont des discours à géométrie variable.
00:07:15Un jour il est là, un jour il est ceci, un jour il est ça.
00:07:18Rappelez-vous l'échange avec David Pujadas et Alain Juppé.
00:07:21Qui avaient dit l'exact contraire de ce qu'ils disaient cinq ans plus tard.
00:07:25Edouard Philippe, c'est le même.
00:07:28Écoutez M. Retailleau.
00:07:31Edouard Philippe, encore une fois, j'ai du respect, de l'estime.
00:07:34Simplement, il conçoit son espace politique de la gauche à la droite.
00:07:39Moi, je crois que, en même temps, ça conduit à l'immobilisme.
00:07:42Je le vois bien.
00:07:43Parce que la gauche veut plus d'impôts.
00:07:45Nous, on en veut moins.
00:07:46La gauche vaut plus de dépenses publiques.
00:07:48Elle en veut moins.
00:07:49Elle veut moins d'ordre public.
00:07:50On en veut plus.
00:07:51Ça ne marche pas.
00:07:52On ne peut pas mélanger, à un moment donné, l'huile et l'eau.
00:07:55Ça ne se mélange pas.
00:07:56En revanche, on peut rassembler.
00:07:58On peut rassembler les Français, les gens de bonne volonté.
00:08:01Cette France des honnêtes gens, je le crois vraiment.
00:08:04Mais par le haut.
00:08:06La France des honnêtes gens.
00:08:08Mais oser dire ça, ça va être caricaturé.
00:08:12Puisque les honnêtes gens se foutent de leur gueule.
00:08:15Ça fait 40 ans qu'on se fout de leur gueule.
00:08:17Dans toutes les fictions, dans tous les trucs.
00:08:19On se fout de leur gueule, les honnêtes gens.
00:08:21C'est des ringards, c'est des ploucs.
00:08:23Vous le savez comme moi.
00:08:24C'est ça, la réalité.
00:08:26Mais bien sûr que si.
00:08:28On leur met un béret sur la tête.
00:08:30Mais c'est ça, la vérité.
00:08:32En revanche, l'ouverture, la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques,
00:08:38là, ce n'est pas les honnêtes gens.
00:08:39Là, c'est la France.
00:08:40La France de Thomas Joly.
00:08:42Alors faites attention quand même, cher Pascal,
00:08:44parce que dans votre édito,
00:08:46vous avez un peu rabattu la France des honnêtes gens sur les conservateurs.
00:08:50Non.
00:08:51Bah si, on dit qu'ils croient aux vertus de la famille.
00:08:53Le mérite avant d'ailleurs, c'était de gauche.
00:08:57Vous avez raison, c'est passé à droite.
00:08:59Je ne suis désolé pas.
00:09:01Non mais vous dites, quand on vous entend,
00:09:03c'est le sous-texte que j'ai entendu.
00:09:05Peut-être que je me trompe.
00:09:06Il croit aux mérites de la famille, il croit aux vertus.
00:09:08Moi, je connais des tas d'honnêtes gens.
00:09:10Ce sont les qui sont plus, disons, moins conservateurs sur les mœurs ou sur la société.
00:09:19D'ailleurs, moi, je suis plus qu'eux, en fait.
00:09:22Et ils n'en sont pas moins des honnêtes gens.
00:09:25Il faut faire attention quand même au manichéisme.
00:09:27Je poursuis un peu la réflexion de Georges,
00:09:29qui consisterait à nous dire, d'un côté,
00:09:31il y a les gens qui croient vraiment à nos valeurs traditionnelles
00:09:35et de l'autre, ceux qui mettent le bazar.
00:09:37C'est quand même un peu...
00:09:39Je pense que l'expression honnête gens est un petit peu,
00:09:43évidemment, et volontairement connotée par Bruno Retailleau.
00:09:47Ça a justement ce côté un petit peu suranné,
00:09:49ce côté, cette France dont on ne parle jamais.
00:09:52Et c'est de celle-là dont il parle, effectivement.
00:09:54C'est la France du journal de 13 heures de Jean-Pierre Pernaut.
00:09:57C'est cette France conservatiste, plutôt rurale.
00:09:59Mais conservatrice, je ne suis pas forcément sur les valeurs.
00:10:02Jean-Pierre Pernaut, c'est très intéressant.
00:10:05On s'est foutu de lui pendant des années.
00:10:08Le milieu culturel, intellectuel, médiatique,
00:10:11se le prend pour un ringard, son journal de 13 heures.
00:10:15C'est ça, la vérité.
00:10:16Je suis d'accord.
00:10:17Eh bien, c'est tout ce que je vous dis.
00:10:18Eh bien, c'est ça, la France des honnêtes gens.
00:10:20C'est la France qui regarde Jean-Pierre Pernaut.
00:10:22Je suis d'accord.
00:10:23Je dis juste, ne rééditons pas la même chose dans l'autre sens.
00:10:25Et je n'ai pas envie de les caricaturer.
00:10:26Ne caricaturons pas les autres, c'est tout ce que je veux dire.
00:10:29Non, je ne parle pas de vous, je me l'adresse à moi aussi.
00:10:32Le petit désaccord que j'aurais avec votre édito,
00:10:35c'est que je ne pense pas que Bruno Retailleau ait gagné pour son discours.
00:10:39Parce que d'abord, son discours n'était pas forcément très éloigné
00:10:42de celui de Laurent Wauquiez.
00:10:43Il y a eu des différences, mais bon, c'était globalement
00:10:45blanc bonnet et bonnet blanc.
00:10:46L'impression que j'ai, c'est que la France des Républicains,
00:10:49la France de droite, la France des honnêtes gens, entre guillemets,
00:10:52avait peut-être une certaine forme de lassitude vis-à-vis du discours.
00:10:55On est dans une France qui s'est extrêmement droitisée.
00:10:57Quand on fait des sondages sur tous les sujets, en tout cas de société,
00:10:59la France est à droite de façon inédite.
00:11:03Et Bruno Retailleau, je crois qu'il s'est distingué,
00:11:05parce qu'il a agi en fait.
00:11:06Et parce que s'il a gagné cette élection de manière extraordinaire,
00:11:10comme ça, avec un score écrasant, c'est parce que,
00:11:13contrairement à Laurent Wauquiez qui restait dans une forme d'absolutisme,
00:11:15de purisme, qui disait je ne veux pas me compromettre dans l'action,
00:11:18je ne veux pas me salir les mains à rentrer au gouvernement.
00:11:20Lui, il est rentré, il a fait petit pas par petit pas.
00:11:23Je crois que c'est ça ce qu'il y a de plus.
00:11:24Élodie Huchard, vous qui connaissez bien et qui avez suivi,
00:11:27par exemple vous qui suivez les Républicains,
00:11:29est-ce que pour vous, vous avez été surpris hier de l'ampleur du score ?
00:11:32De l'ampleur du score, oui, parce que même dans l'équipe de Retailleau,
00:11:36on pariait plutôt sur un score à 65% environ.
00:11:39Au moins, c'est un score net qui nous évite la cocoa qu'on avait vécue.
00:11:43Et je rejoins ce que disait Nathan, c'est qu'il y a sans doute aussi
00:11:46un Laurent Wauquiez qui n'a pas voulu rentrer au gouvernement,
00:11:49et qui en a beaucoup reproché son manque de courage.
00:11:51Sur la réforme des retraites, sur la réforme de l'immigration,
00:11:53quelqu'un qu'on n'entend pas beaucoup,
00:11:54versus un Bruno Retailleau qui a pris son risque en allant au gouvernement,
00:11:57qui montre qu'il tente de faire des choses.
00:11:59Alors, il ne peut pas tout faire, il n'y a pas de majorité,
00:12:01il y a un Premier ministre qui n'est pas forcément de sa couleur politique,
00:12:03mais au moins, les LR reprennent espoir de se dire
00:12:06peut-être qu'on peut gouverner, peut-être qu'on peut faire des choses.
00:12:08Laurent Wauquiez, Olivier Delagare.
00:12:10Ce qui est très intéressant chez Bruno Retailleau,
00:12:12c'est l'incarnation qu'il a choisie.
00:12:14C'est-à-dire cette forme, cette façon de faire de la politique
00:12:17qui est finalement à la fois un peu surannée et très novatrice.
00:12:21C'est-à-dire qu'à la différence de ce qui se produit aujourd'hui,
00:12:24de ce que la vie politique produit comme homme ou comme femme politique,
00:12:28qui sont des gens faibles pour les plateaux de télé,
00:12:31là, on est sur quelqu'un qui est tout en retenue,
00:12:34qui finalement n'utilise pas des formules choc,
00:12:37qui est un petit peu Monsieur Passepartout.
00:12:40Je pense qu'il incarne parfaitement ce que souhaite aujourd'hui la droite classique,
00:12:47je ne sais pas.
00:12:48C'est la grande question de savoir s'il peut ensuite rassembler et aller au-delà.
00:12:53C'est hyper intéressant ce que vous dites parce que c'est vrai qu'après la législative,
00:12:56on a beaucoup dit, quand il y a eu l'arrivée de Michel Barnier,
00:12:59le retour de François Bayrou, on a beaucoup dit c'est la sortie du Nouveau Monde,
00:13:02retour de l'Ancien Monde, on va chercher des nouvelles figures politiques.
00:13:06Et en fait, c'est peut-être plus Bruno Retailleau qui a émergé,
00:13:09plus que Michel Barnier, plus que François Bayrou.
00:13:12La formule qui résume ça, c'est le retour des gens, sérieux ?
00:13:16Le temps des gens sérieux est revenu.
00:13:19Ce que dit Olivier, mais il le dit plus délicatement que je vais le dire,
00:13:23c'est qu'il n'a pas le physique d'Obama, il n'a pas le charisme d'un acteur de cinéma sans doute.
00:13:31Mais ce n'est pas le problème parce que les gens sont excédés de ça,
00:13:35parce qu'ils s'aperçoivent qu'il n'y a pas de résultat.
00:13:37Ils veulent une pensée, une culture, une intelligence, un courage et il incarne ça.
00:13:43Et une sincérité.
00:13:45Le fait qu'il dise...
00:13:47Et il se moque de savoir s'il fait 1m90 et un sourire ultra pareil.
00:13:53C'est ce qui va le différencier de ses adversaires,
00:13:55parce que sur les idées, en effet, sur le volet régalien, etc.,
00:13:58par rapport au Rassemblement National, la différence est assez étenue.
00:14:01Il y aura la différence économique, certes, mais il y a aussi la différence d'incarnation.
00:14:04Bruno Retailleau, c'est la constance des idées.
00:14:06C'est un aspect sérieux, en effet, une longue expérience politique
00:14:09qui sera à mettre en miroir avec d'autres...
00:14:11Mon sentiment ce matin, c'est que dans cette compétition qui a été très digne,
00:14:16qui a vu vraiment se renouveler les adhérents,
00:14:20il y a un vainqueur, qui est Bruno Retailleau, incontestable,
00:14:24mais je n'ai pas le sentiment qu'il y ait un vaincu.
00:14:27Je pense, je le dis très franchement,
00:14:32je pense que l'un aura besoin de l'autre,
00:14:34qui n'est pas tout le monde des députés,
00:14:36qui a 50 ans, qui a aussi un destin devant lui.
00:14:40Et nous avons deux hommes de poids, vraiment,
00:14:42je pense que c'est une belle compétition.
00:14:44Cher Georges, voyez ce que vous venez de dire.
00:14:46C'est précisément ce que les gens ne veulent plus entendre.
00:14:48Expliquez-moi.
00:14:50Parce que c'est du bullshit.
00:14:53Il y a quelqu'un qui a perdu hier, comme toujours.
00:14:55Il y a un vainqueur et un vaincu.
00:14:57Non, je ne crois pas.
00:14:58Je sais, vous l'avez dit.
00:15:00Oui, mais vous l'avez dit.
00:15:02Mais ce que je veux vous dire, c'est que les gens en ont ras-le-bol
00:15:05de ces éléments de langage, de ces paroles, pardonnez-moi,
00:15:08vous ne pensez même pas ce que vous dites.
00:15:10Donc, simplement, vous le dites parce que...
00:15:12C'est terrible.
00:15:13Mais parce que vous ne le pensez même pas.
00:15:14C'est terrible, vous pensez à ma place.
00:15:15Mais il y a quelqu'un qui a perdu.
00:15:16Mais il a perdu, c'est tout.
00:15:18C'est sûr qu'il y a un vainqueur et un vaincu.
00:15:19Mais il n'a pas perdu l'avenir de notre famille politique.
00:15:21Et le rôle qu'il jouera.
00:15:22Mais c'est autre chose.
00:15:23Mais ce que je veux vous dire, c'est que...
00:15:24C'est un réveil de tout cela.
00:15:25Ce que je veux vous dire, c'est que ce qui est intéressant aujourd'hui,
00:15:28c'est l'authenticité, la sincérité.
00:15:30C'est de dire les choses.
00:15:32Moins d'immigration.
00:15:33Moins d'immigration.
00:15:34Moins d'impôts.
00:15:35Ils sont sur la même ligne.
00:15:36Ils sont sur la même ligne.
00:15:37Je suis d'accord.
00:15:38Ils sont sur la même ligne.
00:15:39Je suis d'accord.
00:15:40Il n'y a pas une ligne qui a perdu.
00:15:41Il n'y a pas de rejet de Laurent Wauquiez.
00:15:42C'est ça que je suis en train de vous dire.
00:15:43Jean, je pense que vous n'avez pas raison là-dessus.
00:15:44Pourquoi ?
00:15:45Parce qu'il y a un an exactement, avec la nouvelle mandature,
00:15:48on avait dit que c'était le grand retour de Laurent Wauquiez.
00:15:50Laurent Wauquiez revenait à l'Assemblée nationale.
00:15:52Il prenait la présidence du parti.
00:15:53Et il prenait la présidence d'abord du groupe.
00:16:02De la droite en 2027.
00:16:04Qu'est-ce qu'il se passe ?
00:16:05Il y a tout d'un coup le grain de sable comme Bruno Retailleau
00:16:09que personne n'attendait et qui finalement fait plus que lui voler la vedette.
00:16:13C'est quand même une forme d'humiliation.
00:16:16Je mets à la place de Laurent Wauquiez.
00:16:18C'est dur.
00:16:19Écoutons Laurent Wauquiez.
00:16:20D'abord qui a fait une excellente campagne.
00:16:21Qui a eu tort de ne pas parler pendant autant d'années.
00:16:24Parce que quand il a parlé, il a gagné des points.
00:16:26Il s'est planqué.
00:16:27Et effectivement, il a eu tort.
00:16:29Il a été très élégant hier dans sa défaite.
00:16:33Et qui a salué effectivement.
00:16:35La droite a tellement souffert de division.
00:16:37Rappelez-vous la cocose.
00:16:39Comment voulez-vous que les gens adhèrent à ce qui s'est passé ?
00:16:41Là, effectivement, il a été très classe Laurent Wauquiez.
00:16:44Écoutons-le.
00:16:49Je viens d'appeler Bruno Retailleau pour le féliciter de sa victoire.
00:16:53Et je lui adresse tous mes voeux de réussite dans la mission qui va être la sienne.
00:16:58Je sais trop à quel point le poison de la division a si souvent fait du mal à notre famille politique.
00:17:06Dans cette campagne, j'ai toujours plaidé pour le rassemblement.
00:17:10J'ai toujours dit qu'il fallait additionner plutôt que de diviser.
00:17:15Et je le pense ce soir plus que jamais, évidemment.
00:17:19Il faut faire en sorte que nous soyons unis pour gagner.
00:17:24Parce que diviser, nous sommes sûrs de perdre.
00:17:27Mais vous voyez, le petit reproche que je ferai à Laurent Wauquiez, c'est qu'aujourd'hui, les uns et les autres décodent tout.
00:17:35Et trop de comm', tu la comm'.
00:17:37Et quand il se met derrière ce village, c'est too much.
00:17:40Mais c'est le sien.
00:17:41Oui, mais c'est too much quand même.
00:17:43C'est le sien.
00:17:44Parce que ça fait artificiel.
00:17:45Mais non.
00:17:46Je vous donne mon avis.
00:17:48Mais pourquoi vous dites que c'est artificiel ?
00:17:50Parce qu'on voit François Mitterrand derrière.
00:17:53Je trouve que là-dessus, il me semble que les uns et les autres en ont assez de cette comm'.
00:18:01C'était un président de région, c'est sa région.
00:18:03C'est pour ça qu'on discute.
00:18:04Vous avez peut-être raison.
00:18:06Moi, je pense qu'aujourd'hui, tous ces artifices, tous ces trucs, ça agace les gens.
00:18:12Maintenant, je peux me tromper.
00:18:13Moi, je suis assez d'accord.
00:18:14Ça les agace parce qu'ils voient le fake, F-A-Q-E.
00:18:18Ils voient la mise en scène.
00:18:20Qu'est-ce que vous voyez ?
00:18:21Qu'est-ce que voient les gens ?
00:18:22Finalement, c'est le même message que Bruno Retailleau.
00:18:24C'est d'expliquer.
00:18:25Vous expliquez par l'image que vous êtes d'un endroit de France.
00:18:29C'est possible que vous ayez raison.
00:18:31Je vous assure.
00:18:32Et finalement, ça fait plaisir qu'on soit du bureau à lèvres.
00:18:35Parce qu'à la raison, c'est un peu...
00:18:37Je ne peux pas vous prouver ce que je dis.
00:18:39Je pense simplement qu'aujourd'hui, la nouvelle comm', c'est de ne pas avoir de comm'.
00:18:43Oui.
00:18:44Moi, je suis assez d'accord avec vous.
00:18:46Ça va faire plaisir au publicité.
00:18:48La nouvelle comm', c'est la sincérité.
00:18:50C'est l'authenticité.
00:18:51C'est être d'accord avec ce qu'on dit.
00:18:53C'est une des raisons d'ailleurs pour lesquelles vous marchez si bien.
00:18:56Pourquoi vous êtes si bon ?
00:18:57Georges Fenech, Nathan Devers, les uns et les autres,
00:19:00Elizabeth Levy.
00:19:01Parce que vous êtes au plus près de ce que vous pensez.
00:19:03Sans artifices.
00:19:05Il n'y a même pas de maquillage.
00:19:06J'allais le dire.
00:19:09Mais ça, ça a été une décision idéologique.
00:19:11Prise par Serge Neidjar.
00:19:12Pas de maquillage.
00:19:13Il n'y a pas vu l'aspect financier là-dedans.
00:19:15Point.
00:19:16C'était simplement pour être au plus près de la vérité.
00:19:18Vous, vous êtes maquillé.
00:19:19C'est une bonne décision à bien des égards.
00:19:21Mais oui, je suis assez d'accord avec vous.
00:19:24Parce que je crois vraiment que là, on ne peut pas analyser
00:19:27cette victoire de Bruno Retailleau en matière de ligne politique.
00:19:30Vraiment, c'est quasiment la même, celle de Bruno Retailleau et de Laurent Wauquiez.
00:19:34Et d'ailleurs, j'ai vu qu'Éric Zemmour a dit
00:19:36« Quand j'écoute les deux parler, j'ai l'impression de m'entendre ».
00:19:38Mais il a raison.
00:19:39C'est intéressant.
00:19:40Mais il a raison.
00:19:41Il n'y a pas de différence entre eux.
00:19:42Ça pose la question de ce que vous disiez tout à l'heure.
00:19:44La stratégie pour la victoire en 2027.
00:19:46Éric Zemmour a été, il faut le dire, le premier à infuser des idées
00:19:52qui n'avaient pas cours dans l'espace médiatique,
00:19:55parce qu'on ne voulait pas les entendre,
00:19:57et à proposer un diagnostic sur la France
00:20:01qui s'est avéré dans beaucoup de domaines justes.
00:20:04Parce que c'est de pire en pire chaque année.
00:20:07C'est vrai, mais c'est là qu'on aura peut-être un désaccord.
00:20:09Mais pour la victoire en 2027,
00:20:11je pense que si le candidat des Républicains reprend ses idées,
00:20:16par exemple chez Éric Zemmour,
00:20:18en faisant quelques différences de degrés,
00:20:20je pense que les électeurs préféreront aller
00:20:23qui chez Éric Zemmour, qui chez Jordan Bardella.
00:20:26Non, parce que je pense que chez Éric Zemmour,
00:20:27il a fait quelques erreurs des tous.
00:20:30Peut-être, bien sûr, mais peut-être que…
00:20:32Ça ne fait pas, par exemple, Sarah Knafo.
00:20:34Ou chez Sarah Knafo, mais je veux dire,
00:20:35chez quelqu'un d'autre, ils iront peut-être à la source.
00:20:36On doit qu'il heurte moins.
00:20:37Ce que je veux dire, c'est que je pense que la droite française,
00:20:40vous demandiez tout à l'heure, qu'est-ce que la droite ?
00:20:42La droite, c'est aussi un héritage intellectuel
00:20:45extrêmement riche, extrêmement fécond,
00:20:47extrêmement intéressant, qu'on partage ou qu'on ne partage pas,
00:20:49extrêmement vraiment nuancé,
00:20:50et qu'elle peut puiser dans son propre héritage,
00:20:52sans être obligée d'aller chercher ailleurs,
00:20:54une vision différente de la France.
00:20:56Mais Éric Zemmour, Nathan, ne dit ni plus ni moins
00:20:59ce que disait la droite française des années 70.
00:21:01C'est ça que vous n'avez pas voulu entendre
00:21:02pendant la campagne électorale ?
00:21:04Ce qu'a pu dire une certaine droite française,
00:21:05en effet, dans les années 70.
00:21:07Mais ça serait… L'héritage de la droite française
00:21:08ne se réduit pas…
00:21:10Mais sur droite, il y a une droite très libérale,
00:21:12il y a une droite…
00:21:13Zemmour a incarné une droite très libérale.
00:21:15Et bonapartiste à la fois.
00:21:16Et bonapartiste, pardonnez-moi.
00:21:18C'était un peu la fusion des deux.
00:21:20Simplement, il a été…
00:21:22D'abord, on ne va pas parler d'Éric Zemmour là,
00:21:24ce n'est pas le sujet.
00:21:25Oui, mais la droite française, ce que je veux dire,
00:21:26c'est que quand même, il y a eu plusieurs moments,
00:21:28dans ses grands moments de victoire.
00:21:30Alors, le gaullisme, ce n'est pas réductible à la droite.
00:21:32Mais vous prenez le gaullisme,
00:21:34vous prenez l'élection de Chirac en 95,
00:21:36vous prenez la victoire de Nicolas Sarkozy en 2007.
00:21:38Dans les trois cas, la droite pense aussi
00:21:40un peu en dehors d'elle-même.
00:21:42Elle peut aller chercher des idées.
00:21:43Elle est attirée par la grandeur de la France.
00:21:45C'est ça, l'obsession de la droite.
00:21:46En tout cas, l'obsession du gaullisme.
00:21:48Écoutez Laurent Vaud, vous dévociez ailleurs.
00:21:50Deuxième passage sur les idées fortes.
00:21:52Il est déjà 9h21.
00:21:54Bon.
00:21:56Monsieur Thomaï, il est là.
00:21:58Il s'était fait couper les cheveux.
00:22:02Vous l'avez repéré, zut.
00:22:04Ils vous ont rattaché quand ils vous ont coiffé, non ?
00:22:08Non, mais c'est un problème.
00:22:10C'est le problème des coiffeurs.
00:22:12Vous arrivez, vous dites, j'aimerais qu'on me coupe un centimètre.
00:22:14Et en fait, je pense qu'ils doivent être payés au kilo.
00:22:16Et là, je sais qu'il y en a une qui n'est pas contente forcément.
00:22:18C'est ma femme.
00:22:20Les femmes, pour une raison que j'ignore.
00:22:22Je me suis fait engueuler, oui.
00:22:24C'est fou. Les femmes détestent les hommes aux cheveux courts.
00:22:26Mais ça, c'est vraiment un amalgame abusif et absurde.
00:22:30Mais souvent, j'entends ça.
00:22:32Alors pour des hommes qui ont des cheveux.
00:22:34Évidemment.
00:22:36Je vous l'ai dit tout de suite.
00:22:38Vous êtes fait engueuler par votre femme.
00:22:40Terrible. Je me suis fait engueuler.
00:22:42Elle est rentrée hier. Elle n'a pas supporté.
00:22:44Parce qu'hier, en plus, vous vous faites coiffer le dimanche.
00:22:46Non, je me suis fait coiffer le samedi.
00:22:48Elle n'était pas là. Elle était partie en week-end.
00:22:50Ah oui, votre femme part en week-end sans vous.
00:22:52C'est bien.
00:22:54Belle famille.
00:22:56Belle solidarité.
00:22:58Tout va bien.
00:23:00Je reçois Jacques Pradel ce matin.
00:23:02Ah.
00:23:04Et vous allez parler de Louane.
00:23:06Et vous allez parler, j'espère, de la chanson également israélienne qui était en tête.
00:23:08Bien sûr.
00:23:10On va parler de tout ça. On va débriefer l'eurovision ce matin.
00:23:12Bien sûr. C'est très intéressant.
00:23:14A tout à l'heure, Pascal.
00:23:16Merci, merci. Est-ce qu'on marque une pause, Marine Lençon ?
00:23:18Ou est-ce qu'on...
00:23:20Allez, écoutons Laurent Wauquiez avant de marquer une pause.
00:23:22Et je vais remercier après Elodie,
00:23:24qui conclura.
00:23:26Parce qu'on recevra Pierre Noisa dans une seconde.
00:23:28Qui est l'homme dont la fille a failli être enlevée.
00:23:32Écoutez Laurent Wauquiez.
00:23:36La droite ne pourra réussir qu'en assumant des idées fortes.
00:23:40Nous permettant de renverser la table,
00:23:42quitte à déplaire à la cohorte
00:23:44de tous ceux qui veulent que rien ne change.
00:23:48Pour juguler enfin l'explosion de l'immigration et du communautarisme.
00:23:52Pour rendre la sécurité à nos compatriotes
00:23:54qui ont droit.
00:23:56Pour tout simplement s'attaquer
00:23:58à l'explosion de la dépense publique.
00:24:02Baisser la dépense publique
00:24:04sera sur la durée le seul moyen
00:24:06de protéger les Français,
00:24:08notamment nos retraités,
00:24:10de l'explosion des impôts.
00:24:12On marque une pause. Elodie, un mot de conclusion ?
00:24:14Non mais effectivement, ce qui est dommage pour lui,
00:24:16c'est que Laurent Wauquiez paye à la fois
00:24:18ses années de silence et le fait que dans cette campagne,
00:24:20il est parié sur une campagne discrète,
00:24:22de petite salle, et que l'élection,
00:24:24en fait, ne se joue pas comme ça.
00:24:26Il paye sa discrétion,
00:24:28mais ce n'est pas vraiment une surprise.
00:24:30On l'a dit,
00:24:32ce n'est quand même pas facile d'imaginer
00:24:34Bruno Retailleau aujourd'hui au deuxième tour,
00:24:36en partant du principe que Marine Le Pen
00:24:38ou Jordan Bardella ont préempté
00:24:40une place, ça veut dire qu'il ne reste qu'une place.
00:24:44Ou alors on enlève l'hypothèse
00:24:46Rassemblement National au deuxième tour.
00:24:48Il y a quand même une opportunité.
00:24:50Le RN est à 35.
00:24:52Il y a une opportunité.
00:24:54La droite et le RN.
00:24:56Je suis d'accord avec vous,
00:24:58mais ça veut dire que
00:25:00vous êtes devant Mélenchon, vous êtes devant
00:25:02la gauche républicaine et vous êtes devant
00:25:04le candidat du Bloc Central.
00:25:06Il y a quand même une opportunité
00:25:08pour Bruno Retailleau, c'est qu'il arrive
00:25:10à un moment un peu particulier
00:25:12dans notre histoire politique,
00:25:14qui est que d'un côté, le Rassemblement National
00:25:16est en position de force, mais
00:25:18la possible éviction
00:25:20de Marine Le Pen va quand même rebattre
00:25:22un peu les cartes, et puis d'autre côté,
00:25:24c'est la fin du macronisme, et le macronisme
00:25:26sans Macron, ça risque quand même
00:25:28d'ouvrir également des possibilités.
00:25:30Merci beaucoup Elodie Huchard,
00:25:32et nous sommes avec Pierre Noisin dans une seconde.
00:25:34A tout de suite.
00:25:38Je dois commencer par faire un
00:25:40rectificatif, parce qu'à la mi-temps
00:25:42de cette émission, notre ami Rémi notamment
00:25:44est venu,
00:25:46effectivement à peu de cheveux, et qui a dit
00:25:48c'est parce qu'on n'a pas de cheveux que nos femmes ne nous aiment pas.
00:25:50C'est pas du tout ce que j'ai dit tout à l'heure.
00:25:52J'ai dit, lorsqu'on en a,
00:25:54bien évidemment, souvent,
00:25:56c'est ce que j'ai dit à M. Tomahil,
00:25:58les compagnes
00:26:00souhaitent que ses cheveux ne soient pas coupés.
00:26:02Mais vous avez, regardez,
00:26:04il avait l'air juvénile,
00:26:06il avait l'air juvénile.
00:26:08Mais les collègues disent l'inverse.
00:26:10C'est ça le problème. Les collègues disent souvent l'inverse.
00:26:12Les collègues. Au travail,
00:26:14on incite à avoir les cheveux courts,
00:26:16et on coupe l'inverse.
00:26:18Ah, vous êtes d'accord aussi. Quand vous coupez vos cheveux, votre fiancée...
00:26:20Ah, une théorie du cheveux, c'est bon.
00:26:22Il est tout trop intéressant.
00:26:24Bon, je salue, on va être sérieux,
00:26:26deux secondes, parce que Pierre Noisa, entrepreneur,
00:26:28fondateur de Paymium,
00:26:30l'énergie fasse cacher de la monnaie,
00:26:32et on va en parler avec vous, parce que vous avez vécu
00:26:34des instants dramatiques en tant que père de famille,
00:26:36votre fille. On a tous vu ces images,
00:26:38la fille a été enlevée, donc vous nous direz tout à l'heure
00:26:40comment elle va, et puis comment
00:26:42les chefs d'entreprise
00:26:44que vous êtes vont se protéger,
00:26:46puisque aujourd'hui,
00:26:48vous êtes en danger.
00:26:50Soumaya Labidi nous rappelle les titres.
00:26:54Bonjour Pascal,
00:26:56bonjour à tous. Nous allons bâtir un projet,
00:26:58ce ne sera pas de l'eau tiède, ce projet
00:27:00ce ne sera pas de la rustine,
00:27:02ce projet ce sera une rupture libre
00:27:04à ceux qui s'y reconnaissent de le rejoindre.
00:27:06Les mots de Bruno Retailleau ce matin
00:27:08au micro de Sonia Mabrouk,
00:27:10au lendemain de son élection à la tête
00:27:12des Républicains, le ministre de l'Intérieur
00:27:14fait désormais route vers la présidentielle
00:27:162027.
00:27:18Les sénateurs mettent au jour un scandale
00:27:20d'Etat, l'affaire des traitements illicites
00:27:22utilisés pour certaines eaux minérales révélées
00:27:24par la presse début 2024
00:27:26a fait l'objet aussi d'une dissimulation
00:27:28par l'Etat relevant d'une stratégie
00:27:30délibérée, estime la commission d'enquête
00:27:32sénatériale, et souligne également
00:27:34le manque de transparence de l'Etat vis-à-vis
00:27:36des autorités locales et européennes
00:27:38et vis-à-vis des Français.
00:27:40Et puis 15% des vols annulés à Paris-Orly
00:27:42à la demande de la direction générale
00:27:44de l'aviation civile et des retards
00:27:46en perspective en cause
00:27:48d'une panne de contrôle aérien survenue hier
00:27:50et qui n'a pas encore été résolue.
00:27:52Les passagers sont donc invités à se rapprocher
00:27:54de leur compagnie pour connaître
00:27:56l'état de leurs vols.
00:27:58Merci beaucoup Somaya.
00:28:00Nous sommes donc avec Pierre Noisat.
00:28:02Bonjour Monsieur Noisat.
00:28:04Bonjour Pascal.
00:28:06Merci d'être avec nous parce que vous avez vécu
00:28:08l'horreur.
00:28:10C'était mardi dernier. Votre fille
00:28:12a été victime d'une tentative d'enlèvement
00:28:14en plein Paris. La scène a été filmée dans une vidéo
00:28:16prise au téléphone portable.
00:28:18Vous êtes entrepreneur
00:28:20en crypto-monnaie.
00:28:22On va revoir peut-être cette séquence
00:28:24et puis après vous allez nous dire
00:28:26comment votre fille aujourd'hui va.
00:28:32Appelle la police.
00:28:34Le 17.
00:28:36Le 17 Chloé.
00:28:46Le 17.
00:28:48Le 17 Chloé.
00:28:50Comment va votre fille
00:28:52Monsieur Noisat ?
00:28:54Elle va aussi bien que possible.
00:28:56C'est vrai que c'est difficile de se mettre à la place
00:28:58d'une victime de ce genre
00:29:00de crime parce que
00:29:02ce qu'elle a vécu pendant ces
00:29:04quelques minutes est assez
00:29:06indicible et certainement pas par
00:29:08quelqu'un qui ne l'a pas vécu.
00:29:10Ce que je peux dire c'est que
00:29:12en tant que père je suis soulagé
00:29:14qu'elle ait échappé
00:29:16au pire. Elle a été dans
00:29:18les griffes de ces criminels pendant
00:29:20quelques minutes
00:29:22et c'est insupportable.
00:29:24Nous devons
00:29:26son salut à son mari
00:29:28qui s'est vraiment sacrifié.
00:29:30Il a fait tout ce qu'il fallait
00:29:32alors qu'il risquait clairement sa vie.
00:29:34Ainsi que deux voisins qui sont
00:29:36intervenus à leur escousse
00:29:38qui ont contribué à les mettre en fuite.
00:29:40Mais on est clairement dans
00:29:42une situation qui n'est plus du tout
00:29:44normale.
00:29:46Personnellement j'ai vu
00:29:48arriver depuis plusieurs
00:29:50années dans le contexte
00:29:52d'insécurité grandissante
00:29:54qui touche tous les Français
00:29:56pas que moi.
00:29:58Certains d'ailleurs se sont étonnés
00:30:00que je sois capable
00:30:02de parler mais c'est qu'en fait
00:30:04malheureusement j'ai envie de dire
00:30:06ça fait 15 ans que finalement je suis
00:30:08dans ce secteur et surtout
00:30:10en tant qu'entrepreneur
00:30:12dès qu'on s'expose
00:30:14comme vous le faites d'ailleurs en tant que journaliste
00:30:16vous avez aujourd'hui des gens dans la société qui peuvent se dire
00:30:18on va faire du mal à quelqu'un
00:30:20parce qu'il ne pense pas comme nous ou parce qu'il est riche
00:30:22ou pour toutes sortes de raisons.
00:30:24En tout cas la richesse
00:30:26étant d'ailleurs fantasmée souvent
00:30:28c'est pas une question de riche ou de pauvre
00:30:30je pense que tous les entrepreneurs peuvent être touchés
00:30:32aussi par ce genre de
00:30:34criminalité donc
00:30:36à un moment il faut dire stop donc c'est pour ça
00:30:38que j'ai choisi de parler peut-être
00:30:40publiquement même si j'avais déjà une figure
00:30:42publique dans un écosystème
00:30:44notamment à travers le livre que vous avez montré
00:30:46mais franchement je pense
00:30:48que là on est passé à...
00:30:50Il y a l'enquête qui est en cours
00:30:52et j'imagine évidemment que vous ne pouvez peut-être pas
00:30:54donner des informations mais ce camion
00:30:56il était là sans doute depuis plusieurs...
00:30:58Il avait passé la nuit là ? Parce que ça se passe à quelle heure ça ?
00:31:00A 8h le matin ?
00:31:02C'était le matin...
00:31:04Donc votre fille emmène sa propre fille à la crèche
00:31:06donc il y a un camion qui est garé là
00:31:08et manifestement ce camion
00:31:10est là pour enlever.
00:31:12Je ne peux pas parler de l'enquête et des faits
00:31:14parce que c'est effectivement trop sensible
00:31:16il y a des gens qui sont peut-être encore en cavale
00:31:18si vous voulez...
00:31:20Pour le moment ces gens-là
00:31:22à ma connaissance
00:31:24encore une fois je ne suis pas dans le secret de l'enquête
00:31:26et d'ailleurs je ne veux pas y être
00:31:28ça ne servirait à rien.
00:31:30Mais vous avez rencontré le ministre de l'Intérieur ?
00:31:32Alors il nous a convié
00:31:34les entrepreneurs de mon secteur
00:31:36mais je ne voudrais surtout pas que ceux qui nous écoutent
00:31:38s'imaginent que ça va se limiter
00:31:40aux entreprises de mon secteur.
00:31:44Il y a des moyens de paiement
00:31:46ça peut toucher n'importe quel...
00:31:48Les footballeurs ont été touchés je crois il y a quelque temps
00:31:50Toutes les personnes visibles
00:31:52je parle des politiciens, je parle des policiers
00:31:54je parle des gardiens de prison
00:31:56tous les gens qui quelque part sont vus par des criminels
00:31:58aujourd'hui le problème c'est que leur adresse physique
00:32:00va être éventuellement accessible
00:32:02c'est un de mes sujets
00:32:04avec les autorités c'est que l'adresse physique
00:32:06peut être vue sur internet
00:32:08si vous ne prenez pas toutes sortes de précautions
00:32:10je veux que tout un chacun soit capable de prendre ces précautions
00:32:12par défaut
00:32:14le pseudonyme doit être par défaut
00:32:16la réalité, qu'on soit souverain
00:32:18sur sa propre identité
00:32:20qu'on arrête d'accepter la collecte de données
00:32:22tout azimut
00:32:24je cite le justificatif
00:32:26de domicile en France
00:32:28comme une idée idiote
00:32:30d'associer un nom avec une adresse physique
00:32:32dans des conditions de sécurité
00:32:34des données absolument nulles
00:32:36tout ça pose problème dans une société
00:32:38où la justice n'assure plus la sécurité
00:32:40des français.
00:32:42C'était vendredi que vous avez rencontré avec d'autres entrepreneurs
00:32:44Bruno Retailleau ?
00:32:46J'ai rencontré effectivement un certain nombre d'entrepreneurs
00:32:48Qu'est-ce que vous lui avez dit collectivement ?
00:32:54D'abord je lui ai dit
00:32:56que j'ai rendu hommage à ses équipes
00:32:58notamment à tous les gens de la police
00:33:00ou de la gendarmerie que j'ai pu rencontrer
00:33:02ils sont vraiment des gens remarquables
00:33:04tant sur le plan des compétences que sur le plan humain
00:33:06donc ça je lui ai dit
00:33:08parce que c'est important que les gens le sachent
00:33:10on a vraiment des...
00:33:12dans le secteur on a déjà vu des enquêtes
00:33:14sur le tout premier plan
00:33:16et le problème n'est pas
00:33:18avec son ministère
00:33:20le problème je l'ai dit c'est avec la justice
00:33:22où j'ai dit il y a un syndicat
00:33:24et l'action des syndicats en France
00:33:26pose problème aujourd'hui
00:33:28il y a un syndicat qui fait que
00:33:30il met une pression sur l'ensemble de la justice
00:33:32même s'il n'y a que 30%
00:33:34et je ne mets évidemment pas tous les magistrats dans le même panier
00:33:36mais il suffit qu'il y en ait 30%
00:33:38vous avez la masse critique de gens pour faire pression sur les autres
00:33:40et ça contribue
00:33:42ça a contribué à mon sens au sentiment d'impunité
00:33:44qui peut habiter les criminels
00:33:46qui s'en sont pris à ma fille
00:33:48ces jeunes gens là s'ils sont par exemple
00:33:50repris demain matin
00:33:52il faut l'espérer en cavale
00:33:54il faut espérer que la peine soit extrêmement lourde
00:33:56dissuasive, c'est pas un bracelet électronique
00:33:58moi je veux les voir pendant 20 ans
00:34:00à l'ombre
00:34:02c'est une tentative d'enlèvement
00:34:04c'est 20 ans à l'ombre
00:34:06voilà comment je vois les choses
00:34:08le traumatisme que ça crée etc
00:34:10que ce serait le cas
00:34:12mais je n'ai pas envie que ces gens là soient dans 2 ans
00:34:14ou dans 3 ans dehors
00:34:16en fait je pense qu'ils participent d'une entreprise terroriste
00:34:18sauf qu'elle n'est pas motivée peut-être par
00:34:20des motifs politiques
00:34:22mais c'est l'entreprise terroriste
00:34:24d'une mafia
00:34:26derrière il y a des mafias
00:34:28et ces gens veulent une emprise sur la population
00:34:30qu'ils obtiennent par l'extorsion
00:34:32par les tentatives d'enlèvement
00:34:34pas que par les trafics
00:34:36derrière c'est éventuellement les trafics
00:34:38mais ils veulent surtout intimider
00:34:40évidemment puisque tout le monde se dit
00:34:42du coup je peux être
00:34:44ciblé
00:34:46et donc il y a une espèce de pouvoir
00:34:48à côté du pouvoir démocratique
00:34:50qui se développe, il y a même des partis politiques
00:34:52qui ont l'air de vouloir
00:34:54être...
00:34:56la culture de l'excuse et tout ça
00:34:58ça fait partie aussi
00:35:00de ce jeu de prise de pouvoir
00:35:02prise de contrôle
00:35:04puisqu'on a des milices quasiment maintenant
00:35:06soi-disant antifa
00:35:08mais tout ça c'est la même chose
00:35:10c'est la prise de contrôle de l'espace public par des gens violents
00:35:12pour imposer leurs idées
00:35:14ou leurs intérêts
00:35:16Dernière chose, vous avez une sécurité peut-être
00:35:18qui vous est donnée, alors privée peut-être
00:35:20parce que vous avez les moyens de l'assurer j'ai envie de dire
00:35:22mais est-ce qu'il y a aussi une sécurité
00:35:24du ministère de l'intérieur pour votre fille, votre famille
00:35:26ou vous-même ?
00:35:28J'ai été mal compris effectivement, j'ai dit que j'avais pas de protection policière
00:35:30j'ai évidemment une protection privée
00:35:32mais ça veut pas dire que j'ai pas de protection policière
00:35:34ça se met en place simplement que le privé
00:35:36comme souvent est plus rapide que le public
00:35:38d'ailleurs le privé c'est souvent des gens
00:35:40qui viennent du service public parce qu'ils trouvent dans le privé
00:35:42la reconnaissance salariale
00:35:44qu'ils n'ont pas dans le public
00:35:46donc c'est les mêmes en fait, ce sont des gens souvent remarquables
00:35:48donc effectivement je peux bénéficier
00:35:50de leur protection et ma famille évidemment
00:35:52mais on est en France
00:35:54en 2025
00:35:56comment est-on arrivé là
00:35:58et moi j'ai pas envie que ça dure, j'ai pas envie que ça s'aggrave
00:36:00donc c'est pour ça que je suis là aujourd'hui
00:36:02c'est pour ça que vous êtes venu ce matin
00:36:04je vous en remercie grandement parce que je voulais avoir un éclairage
00:36:06sur une situation particulière
00:36:08qui effectivement
00:36:10est je trouve assez peu reprise
00:36:12ici ou là
00:36:14et votre témoignage, alors je rappelle l'énergie
00:36:16face cachée de la monnaie
00:36:18c'est autre chose mais il faut sans doute
00:36:20investir dans cette monnaie
00:36:22dans cette crypto monnaie peut-être
00:36:24où c'est passé
00:36:26c'est une tentative d'éducation du public sur les questions
00:36:28d'énergie et de monnaie
00:36:30sur ce sujet extrêmement
00:36:32je veux dire politique et qui sont
00:36:34surtout au centre d'intérêt
00:36:36évidemment énorme
00:36:38je donne juste un chiffre si vous voulez
00:36:40pour terminer là-dessus
00:36:42peut-être alléger un peu
00:36:44l'atmosphère mais les banques ça représente
00:36:46à peu près 100 milliards de profits par an en France
00:36:48donc vous imaginez
00:36:50les efforts qui sont déployés pour dénigrer
00:36:52cette technologie
00:36:54pour ceux qui nous écoutent c'est à peu près l'équivalent d'internet
00:36:56pour les transactions
00:36:58pour ceux qui sont
00:37:00de ma génération internet ça a servi
00:37:02par exemple pour la voie
00:37:04on est passé de lignes spécialisées
00:37:06à la voie sur internet dans les années
00:37:08voilà 2000, 90, 2000
00:37:10il y a eu les mêmes résistances
00:37:12en fait à ce moment-là des opérateurs
00:37:14télécoms qu'il y a aujourd'hui
00:37:16de résistance des banques vis-à-vis de bitcoin
00:37:18donc tout ça c'est des
00:37:20intérêts extrêmement puissants vis-à-vis de technologies
00:37:22disruptives et qui bénéficient
00:37:24aux citoyens à in fine
00:37:26Merci en tout cas de votre témoignage
00:37:28je ne sais pas si vous avez des remarques à faire
00:37:30mais si vous n'en avez pas
00:37:32on avait terminé tout à l'heure avec Bruno Retailleau
00:37:34on n'a pas écouté toutes
00:37:36les réactions
00:37:38mais ce qu'on a
00:37:40fait le tour de cette actualité
00:37:42je voulais dans l'actualité du jour quelque chose
00:37:44qui est assez peu développé et qui m'a
00:37:46frappé ce matin d'abord le maire
00:37:48pro-européen de Bucarest Nikuzor Don
00:37:50est ressorti en tête du scontour de l'élection
00:37:52présidentielle ce dimanche
00:37:54en Roumanie
00:37:56donc ça ce n'est pas
00:37:58Monsieur Georges Simion qui a gagné
00:38:00Georges Simion qui a gagné
00:38:02en revanche
00:38:04qui a accusé la France d'ingérence
00:38:06alors c'est ça dont je voulais vous parler
00:38:08je voulais vous parler en marge des élections
00:38:10présidentielles, Pavel Dourov
00:38:12c'est le PDG de Telegram
00:38:14qui a accusé la France d'avoir cherché à censurer
00:38:16des voix conservatrices en Roumanie
00:38:18la France a démenti évidemment ses accusations
00:38:20que le fondateur et PDG de la
00:38:22messagerie n'a pas été lié
00:38:24mais ce qu'il dit c'est quand même pas rien
00:38:26Monsieur Dourov
00:38:28il dit ce printemps
00:38:30au salon des batailles de l'hôtel de
00:38:32Crion, Nicolas Lerner
00:38:34chef des services des renseignements
00:38:36français m'a demandé
00:38:38d'interdire les voix conservatrices
00:38:40en Roumanie avant les élections, j'ai refusé
00:38:42nous n'avons pas bloqué les manifestants
00:38:44en Russie, en Biélorussie, en Iran
00:38:46nous ne le ferons pas en Europe et Pavel Dourov
00:38:48continue un gouvernement
00:38:50d'Europe occidentale, devinez lequel
00:38:52a contacté Telegram
00:38:54pour nous demander de faire taire les voix conservatrices
00:38:56en Roumanie avant les élections
00:38:58présidentielles aujourd'hui
00:39:00j'ai catégoriquement refusé, Telegram ne restreindra
00:39:02pas les libertés des utilisateurs roumains
00:39:04ni ne bloquera leur chaîne politique
00:39:06Alors il y avait un grand papier dans Le Monde
00:39:08hier soir, publié à 19h18
00:39:10où il y avait les démentis
00:39:12évidemment du Quai d'Orsay
00:39:14le Quai d'Orsay a vivement démenti
00:39:16dimanche 18 mai en fin d'après-midi
00:39:18les accusations portées par le fondateur et PDG
00:39:20de Telegram, Pavel Dourov
00:39:22qui avait un peu plus tôt dans la journée accusé la France
00:39:24d'avoir cherché à réduire des voix conservatrices
00:39:26en silence
00:39:28je trouve que c'est un cher
00:39:30moi ça me passionne toujours parce que là c'est James Bond
00:39:32il y a eu deux autres éléments
00:39:34c'est Georges Simion qui était sur notre antenne cette semaine
00:39:36qui avait accusé la France d'avoir
00:39:38interféré dans le processus électoral
00:39:40en ayant consulté la cour constitutionnelle
00:39:42donc ça pouvait surprendre
00:39:44et puis Valéry Ayé qui avait déclaré
00:39:46publiquement, nous ferons tout pour faire gagner le candidat du centre
00:39:48donc il y avait des suspicions
00:39:50que là le patron de Telegram met
00:39:52et qui sont totalement démentis par la diplomatie française
00:39:54mais attendons, parce que le patron de Telegram
00:39:56n'est pas un grand ami de la France
00:39:58si je m'abuse, c'est plutôt un grand ami de
00:40:00Poutine, il a peut-être raison
00:40:02et Pascal a raison, si c'est vrai
00:40:04c'est extrêmement grave
00:40:06c'est plus on est au-delà
00:40:08d'extrêmement grave, c'est juste
00:40:10le seul secret français
00:40:12pardonnez-moi de ne pas avoir trouvé le superlatif, ce que je voulais juste
00:40:14vous dire, c'est
00:40:16attendons peut-être quand même d'avoir de véritables preuves
00:40:18parce que l'accusation de
00:40:20Dourof ne me suffit pas
00:40:22je suis bien d'accord
00:40:24avec vous, les allégations
00:40:26mais ça prend un temps, vous n'avez pas attendu qu'il y ait des preuves dans d'autres affaires
00:40:28d'accusations d'ingérents, on ne saura pas la vérité
00:40:30est-ce qu'une démocratie comme la nôtre fait interdire
00:40:32des voix conservatrices dans un autre pays
00:40:34et est-ce que quelqu'un qui en effet
00:40:36comme le rappelait Elisabeth, a des liens
00:40:38de proximité qui sont
00:40:40plutôt du côté de la Russie
00:40:42je vous rappelle quand même qui est monsieur Dourof
00:40:44il a été
00:40:46à l'ombre quand il est venu en France
00:40:48exactement, donc il avait des comptes à régler aussi personnels
00:40:50Pavel Dourof a quitté la France pour Dubaï où se situe
00:40:52le siège juridique de Télégramme à la mi-mars
00:40:54jusque-là il était interdit de sortie
00:40:56du territoire français, à la fin août
00:40:58il avait été mis en examen de plusieurs chefs
00:41:00d'accusations liées au manque de coopération
00:41:02de sa plateforme avec la justice
00:41:04et à son manque de modération des contenus
00:41:06illégaux. Monsieur Dourof
00:41:08qui a la nationalité française
00:41:10conteste les accusations
00:41:12mais selon de multiples services d'enquête en Europe
00:41:14Télégramme coopère désormais
00:41:16rapidement avec les réquisitions judiciaires
00:41:18et on rappelle qu'il était
00:41:20arrivé en France et il avait été
00:41:22immédiatement, donc
00:41:24comment savoir la vérité ?
00:41:26On ne le saura pas.
00:41:28Mais ce n'est pas impossible de n'attendre non plus
00:41:30ce n'est pas sûr mais ce n'est pas impossible
00:41:32Oui, on sait
00:41:34Les Etats ne sont pas toujours
00:41:36Il y a eu un dossier de l'Express il n'y a pas longtemps là-dessus
00:41:38sur toutes les opérations que la Russie
00:41:40par exemple peut faire en France
00:41:42que la DGSE travaille
00:41:44en France et en Europe que la DGSE travaille là-dessus
00:41:46c'est une chose. Imaginez que la
00:41:48DGSE qui représente quand même
00:41:50la France, c'est-à-dire une démocratie
00:41:52fait censurer des voix...
00:41:54Surtout en allant voir un type qui n'est pas fiable
00:41:56C'est un gros risque
00:41:58pour la France que
00:42:00un gouvernement, une présidence
00:42:02proche de Poutine s'installe en Roumanie
00:42:04c'est un pays qui est quand même sensible
00:42:06qui est un pays de l'Union Européenne
00:42:08qui est au marge de
00:42:10l'Union Soviétique de la Russie
00:42:12C'est pas sûr autant
00:42:14Je vais vous dire dans le climat
00:42:16d'aujourd'hui avec le
00:42:18soupçon du complot qui existe
00:42:20partout, je pense que les gens
00:42:22pensent que c'est complètement vrai
00:42:24beaucoup de gens vont dire oui c'est complètement vrai
00:42:26c'est-à-dire qu'ils ne veulent pas, entre Mme von der Leyen
00:42:28qui aujourd'hui n'a pas donné
00:42:30parce que Mme von der Leyen avec Pfizer
00:42:32il y a quelque chose qui n'est pas clair
00:42:34On va le dire comme ça
00:42:36Elle a été épinglée d'ailleurs
00:42:38Entre cette affaire-là, entre
00:42:40on va écouter Valéry Hayé qui se réjouit ce matin
00:42:42que ce soit le candidat pro-européen
00:42:44qui ait gagné. En fait les petits hommes gris
00:42:46ils ne veulent surtout pas
00:42:48que les...
00:42:50Moi ça ne me choque pas
00:42:52Ce qui me choque c'est la manipulation des réseaux
00:42:54Là on passait en trop chaud
00:42:56J'entends bien mais l'Union Européenne
00:42:58il y a beaucoup de défiance
00:43:00sur l'Union Européenne
00:43:02et sur le fond et sur la forme
00:43:04Ecoutez ce qu'elle a dit d'ailleurs Mme Hayé
00:43:06C'est une bonne nouvelle
00:43:08pour la Roumanie
00:43:10et pour l'Europe très clairement
00:43:12Nico Chourdan était l'incarnation d'une Roumanie
00:43:14pro-européenne et de la lutte contre la corruption
00:43:16On a vu
00:43:18à quel point ces élections ont marqué
00:43:20les esprits avec la montée de l'extrême droite
00:43:22et pour moi il y avait deux enjeux
00:43:24Le premier, confirmer
00:43:26l'ancrage de la Roumanie dans le projet pro-européen
00:43:28et puis lutter contre les ingérences
00:43:30parce qu'on a vu dès le premier tour
00:43:32de ces élections qui a été annulée par ailleurs
00:43:34les ingérences étrangères, les ingérences russes
00:43:36Elle n'en sait rien en fait
00:43:38et ni moi non plus d'ailleurs
00:43:40Elle n'en sait rien
00:43:42donc ça insupporte les gens
00:43:44parce qu'on te dit ingérences russes et on parle aussi d'ingérences françaises
00:43:46Alors une ingérence française ça n'existe pas
00:43:48une ingérence russe Mme Hayé elle est sûre que ça existe
00:43:50Donc en fait ce discours là
00:43:52il est mort
00:43:54et c'est pour ça qu'elle a fait le score
00:43:56et c'est pour ça que M. Retailleau gagne des points
00:43:58parce que ça c'est rien
00:44:00ce qu'elle dit c'est vrai
00:44:02Je ne suis pas tout à fait d'accord parce que les ingérences russes
00:44:04rien qu'en France on sait ce que c'est dans des élections
00:44:06il y en a eu en 2017
00:44:08par exemple
00:44:10il y a eu des
00:44:12fake news qui ont été répandues
00:44:14pour perturber l'élection
00:44:16les stratégies de Vladimir Poutine
00:44:18pour déstabiliser les démocraties
00:44:20on les connait en France
00:44:22aux Etats-Unis, ailleurs
00:44:24et tout ça est quand même largement documenté
00:44:26ce qui est merveilleux c'est qu'on se dit
00:44:28nous français on ne peut pas faire la même chose
00:44:30très bien que les services secrets ça sert à ça
00:44:32on a tous vu le bureau des légendes
00:44:34il y a une guerre des services secrets
00:44:36probablement
00:44:38que les services français
00:44:40agissent dans certains pays
00:44:42s'il le faut aussi bêtement en allant voir
00:44:44quelqu'un comme Joe Huff
00:44:46on est mal barré
00:44:48on va voir
00:44:50s'il y a plus de démentis
00:44:52on va marquer dans quelques instants une pause
00:44:54d'abord on va vous remercier
00:44:56vraiment grandement
00:44:58et puis avoir une pensée
00:45:00le père que vous êtes
00:45:02on est tous parents et pères de famille
00:45:04vous l'avez appris quand d'ailleurs ?
00:45:06tout de suite après les fêtes
00:45:08ma fille m'a appelé
00:45:10et elle était dans quel état quand elle vous appelle ?
00:45:12vous imaginez
00:45:14pardonnez-moi ma question est indélicate
00:45:16et quand vous avez vu
00:45:18les images ?
00:45:20tout le monde a vu les images
00:45:22vous n'allez pas les seuls à être exposés à la violence
00:45:24il se trouve que là il y a eu le bon réflexe
00:45:26d'un voisin qui a filmé
00:45:28ça peut aider l'enquête
00:45:30mais franchement j'ai l'impression que ces fêtes
00:45:32ce genre de fêtes se produisent
00:45:34moi quand j'entends parler de rodéo urbain
00:45:36je me dis peut-être ces gars-là
00:45:38ils ont fait un rodéo urbain hier
00:45:40c'est l'emprise sur l'espace public
00:45:42ça rappelle aussi
00:45:44ce qui se passait en Italie dans les années 70
00:45:46où les chefs d'entreprise
00:45:48étaient tous accompagnés par des gardes du corps
00:45:50c'est faux
00:45:52c'est pas que les chefs d'entreprise
00:45:54c'est nos enfants
00:45:56il y a une petite fille qui a été victime d'un rodéo urbain
00:45:58là c'est ma fille qui est victime d'un enlèvement
00:46:00il n'y a pas que les chefs d'entreprise
00:46:02il faut être intransigeant
00:46:04vous ne ferez jamais de rodéo urbain
00:46:06jamais vous n'en ferez
00:46:08non
00:46:10j'en suis bien incapable malheureusement
00:46:12quelqu'un qui fait un rodéo urbain
00:46:14il faut avoir une sanction qui soit tellement dissuasive
00:46:16et c'est pour ça que c'est très bien
00:46:18les prisons de Cayenne
00:46:20apparemment vous avez vu que M. Retailleau a donné le feu vert
00:46:22pour qu'il y ait des poursuites aujourd'hui
00:46:24des poursuites de véhicules
00:46:26vous vous rendez compte de l'image de la France à l'étranger aussi
00:46:28aujourd'hui on a des investisseurs à Versailles
00:46:30les prisons de Cayenne c'est très bien
00:46:32c'est que le début et tant mieux
00:46:34ça rappelle le bagne
00:46:36tant mieux
00:46:38il faut traiter les gens avec humanité
00:46:40c'est fait pour
00:46:42après vous cette prison de Cayenne
00:46:44est-ce qu'on n'a pas dit
00:46:46il faut traiter les gens avec humanité
00:46:52il faut traiter les gens avec humanité
00:46:54mais il faut protéger la société
00:46:56donc ces gens là vous les mettez en dehors de la société
00:46:58c'est car il fallait oser le faire
00:47:00c'est la France non
00:47:02alors je vais vous dire à quoi ça sert
00:47:04parce que c'est symbolique
00:47:06les narcotrafiquants
00:47:08quand vous leur dites qu'ils vont être
00:47:10complètement en dehors de la France métropolitaine
00:47:12à des milliers de kilomètres
00:47:14croyez-moi qu'ils verront peut-être
00:47:16les choses un peu différemment
00:47:18parce qu'ils ne seront pas le matin avec leurs petits amis
00:47:20en bas de la prison qui viendront
00:47:22leur balancer des petits trucs
00:47:24c'est pas que ça
00:47:26pratiquement ça a quand même des avantages
00:47:28c'est fini Elisabeth
00:47:30pardonnez-moi 9h52 on rend l'antenne
00:47:32merci monsieur Noisa
00:47:34merci beaucoup
00:47:36et on reçoit Jean-Paul Enthoven
00:47:38ce livre est formidable
00:47:40je me retournerai
00:47:42souvent
00:47:48les livres de portraits, les livres de souvenirs
00:47:50lorsqu'ils sont merveilleusement écrits
00:47:52c'est toujours un plaisir de les lire
00:47:54et Jean-Paul Enthoven a écrit
00:47:56je me retournerai souvent
00:47:58bonjour
00:48:00et merci d'être là
00:48:02parce que le plaisir
00:48:04de la lecture ça compte
00:48:06j'espère
00:48:08et ces rencontres
00:48:10alors évidemment
00:48:12ce que vous suivez parfois depuis tant d'années
00:48:14comme Hemingway
00:48:16comme Drieux, comme Fitzgerald, comme Garry
00:48:18d'abord c'est que des gens de droite
00:48:20vous avez remarqué ?
00:48:22souvent la littérature est de ce côté là
00:48:24ah bon ?
00:48:26pourquoi ?
00:48:28parce que la bonne littérature
00:48:30suppose
00:48:32un détachement
00:48:34et une désinvolture
00:48:36que souvent on n'a plus
00:48:38quand on se fait
00:48:40devoir
00:48:42de transporter des idées
00:48:44c'est le grand malentendu
00:48:46avec Sartre par exemple
00:48:48qui est un génie absolu
00:48:50mais qui
00:48:52transportait des idées
00:48:54qui l'ont à mes yeux démodé
00:48:56c'est pas tout le monde
00:48:58Somaïa va nous rappeler
00:49:00avant cela et je sais que souvent on me le reproche
00:49:02d'être un peu
00:49:04de couper la parole
00:49:06aux uns et aux autres
00:49:08donc effectivement je suis vraiment désolé
00:49:10parce que vous connaissez la tendresse et l'amitié
00:49:12et plus que cela que j'ai pour Elisabeth
00:49:14et elle allait commencer une phrase
00:49:16et dire des choses décisives
00:49:18et malheureusement je l'ai coupé
00:49:20merci Pascal, je crois que les téléspectateurs
00:49:22pourront s'en remettre de cette phrase manquante
00:49:24c'est vrai que
00:49:26parce qu'on était en retard, il y avait la pause
00:49:28mais vraiment
00:49:30j'en suis toujours désolé en tout cas
00:49:32et c'est vrai souvent dans la rue on me dit arrêtez
00:49:34ah c'est bien ça
00:49:36souvent, parfois
00:49:38Somaïa, c'est à vous
00:49:40Vous découvrez
00:49:42ces images d'une extrême violence
00:49:44un blessé grave dans une violendrique
00:49:46centre bande rivale à La Courneuve
00:49:48samedi soir
00:49:50une cinquantaine d'individus pour certains
00:49:52armés de battes de baseball se sont affrontés
00:49:54la victime, elle, a été prise en charge
00:49:56avec un pronostic vital engagé
00:49:58une somme record
00:50:0020 milliards d'euros d'investissement
00:50:02il y a rien que pour l'intelligence artificielle
00:50:04devrait être annoncé
00:50:06durant le huitième sommet de Shoots France
00:50:08qui s'ouvre aujourd'hui à Versailles
00:50:10un événement qui va rassembler plus de 200 patrons
00:50:12du monde entier aux côtés d'Emmanuel Macron
00:50:14et puis neuf départements
00:50:16du sud-ouest placés en vigilance orange
00:50:18dès cet après-midi
00:50:20l'Occitanie devrait être balayée par des orages
00:50:22accompagnés de fortes précipitations
00:50:24de grêles, de bourrasques et d'une activité électrique
00:50:26importante et de rafales
00:50:28de vent pouvant atteindre 80 à 100
00:50:30kilomètres heure
00:50:32Guillaume Apollinaire aura servi à
00:50:34donner des titres à
00:50:36beaucoup d'ouvrages, Philippe Labreau
00:50:38qu'on salue d'ailleurs
00:50:40des feux mal éteints
00:50:42alors des feux mal éteints et puis également
00:50:44je connais gens de toutes sortes
00:50:46et vous alors, passons
00:50:48puisque tout passe
00:50:50je me retournerai souvent
00:50:52Philippe Labreau
00:50:54était un agrégé
00:50:56de Guillaume
00:50:58Apollinaire
00:51:00et moi aussi
00:51:02alors évidemment je lisais livres de souvenirs, livres de portraits
00:51:04moi j'ai trouvé formidable ce livre
00:51:06vous êtes un enfant du soleil
00:51:08et vous dites
00:51:10Siorent se méfiait du soleil et de ses fausses promesses
00:51:12il allait même en ces jours de grande fureur
00:51:14jusqu'à tenir ses traces royales
00:51:16si promptes à éblouir
00:51:18et aveugler pour le premier responsable
00:51:20des trois monothéismes
00:51:22au nom desquels l'humanité s'est joyeusement massacrée
00:51:24au fil des siècles. Si au moins il y avait eu
00:51:26un soleil, se lamentait-il
00:51:28je suis certain qu'il y aurait eu
00:51:30plutôt qu'un seul Christ, au moins deux fils de Dieu
00:51:32voire deux Mahomet
00:51:34et quelques Moïse qui auraient élargi
00:51:36la liberté des hommes
00:51:38pour imaginer de soleil
00:51:40évidemment c'est des esprits, c'est une intelligence
00:51:42c'est la première fois que
00:51:44je ne connaissais pas par exemple cette formule de Siorent
00:51:46c'est incroyable
00:51:48bien sûr
00:51:50il pensait même
00:51:52que si seulement le christianisme avait eu
00:51:54deux Christ
00:51:56ça aurait élargi
00:51:58les débats, ne parlons pas
00:52:00de plusieurs Mahomet
00:52:02c'était son désir
00:52:04oui effectivement
00:52:06et grande méfiance à l'endroit de tous les monothéismes
00:52:08à part de Siorent
00:52:10Et vous ?
00:52:12Moi, non
00:52:14je reste monothéiste
00:52:16un croyant
00:52:18c'est une grande révolution intellectuelle
00:52:20le monothéisme ça a changé
00:52:22pas mal
00:52:24mais enfin
00:52:26je suis bien obligé de constater
00:52:28que les monothéismes
00:52:30ont souvent
00:52:32des partisans aveugles
00:52:34et cruels
00:52:36tous les monothéismes ?
00:52:38non, ils ont eu chacun leur rôle
00:52:40et chacun leur tour
00:52:42si je puis dire
00:52:44il y a eu des grandes inquisitions
00:52:46du côté du catholicisme
00:52:48il y a eu dans la Bible
00:52:50des massacres
00:52:52perpétrés par des juifs
00:52:54et puis
00:52:56il y a aujourd'hui, il faut bien le reconnaître
00:52:58une grande excitation
00:53:00du côté du monothéisme
00:53:02islamique
00:53:04Et comment
00:53:06vous imaginez
00:53:08l'avenir de notre pays
00:53:10qui est en proie parfois à cela ?
00:53:12Tout dépend des gens, des politiques
00:53:14de la pédagogie, de l'école
00:53:16du temps
00:53:18mais enfin je suis plutôt pessimiste
00:53:20je suis pessimiste
00:53:22Pour dire les choses clairement
00:53:24l'islam aujourd'hui
00:53:26l'islam est notre société française
00:53:28Oui, écoutez
00:53:30je pense que
00:53:32a priori
00:53:34le catholicisme lui-même
00:53:36n'était pas soluble dans la république
00:53:38quand on voit ce qui appartient
00:53:40à César et ce qui appartient
00:53:42à Dieu
00:53:44et pourtant il s'est parfaitement
00:53:46fondu et les valeurs de la république
00:53:48sont celles du catholicisme
00:53:50A priori
00:53:52l'islam aujourd'hui n'est pas
00:53:54soluble dans la république
00:53:56mais tout dépend des musulmans
00:53:58qui peuvent très bien faire leur propre
00:54:00réforme intellectuelle et morale
00:54:02ils peuvent avoir leur luthère
00:54:06et tout peut changer
00:54:10La loi sur la laïcité
00:54:12était aussi une loi qui répondait
00:54:14à 2000 ans de christianisme
00:54:16elle était adaptée
00:54:18précisément à la culture
00:54:20et elle résumait
00:54:22la distance qui pouvait exister
00:54:24entre les catholiques
00:54:26la république, les laïcs
00:54:28et les lumières étaient passées
00:54:30entre temps, vous voyez il y avait quelque chose
00:54:32qui était une sorte de loi sur mesure
00:54:34en revanche
00:54:36le catholicisme n'était pas
00:54:38soluble dans la république
00:54:40et je réponds si, il l'était
00:54:42c'est cette loi qui était sur mesure
00:54:44oui mais je parle des siècles
00:54:46qui ont précédé
00:54:48non en revanche ce que je revendique
00:54:50c'est le droit à l'islamophobie
00:54:52cela va de soi
00:54:54de la même façon que je revendique
00:54:56le droit à la judéophobie
00:54:58je ne comprends pas
00:55:00que
00:55:02restons voltériens
00:55:04je veux dire la critique
00:55:06des religions
00:55:08fait partie du débat intellectuel
00:55:10c'est une des choses
00:55:12qui va de soi
00:55:14à mes yeux, pas aux yeux de tout le monde
00:55:16j'en conviens
00:55:18on va parler de l'eurovision, on va parler d'autres sujets
00:55:20de l'actualité, mais c'est vrai que ce livre est formidable
00:55:22avec les rencontres
00:55:24je ne parle pas de ces choses là
00:55:26vous avez parfaitement dérivé
00:55:28je suis d'accord
00:55:30de ne pas être un entrepreneur
00:55:32d'opinion
00:55:34comme disait Sioran
00:55:36à propos de ça
00:55:38pardonnez-moi, ça c'est pas vrai
00:55:40quand on est éditeur
00:55:42on est entrepreneur d'opinion
00:55:44on est commerçant
00:55:46quand on est éditeur
00:55:48on peut être les deux
00:55:50vous m'avez fait tomber
00:55:52j'ai des pages sévères
00:55:54sur ce métier que j'ai exercé
00:55:56passionnément, mais que je n'exerce plus
00:55:58aujourd'hui
00:56:00il y a des rencontres
00:56:02vous parlez de Michel Schneider, j'ai beaucoup aimé ce passage
00:56:04le dernier ouvrage de Michel
00:56:06qui précisément ne voulait pas distinguer entre les femmes
00:56:08et les livres, était un ouvrage dément
00:56:10on y trouve surtout une conviction singulière
00:56:12claironnée dès son titre
00:56:14et bien périlleuse par les temps qui courent
00:56:16selon laquelle le mystère du monde
00:56:18se joue entre les pages des livres
00:56:20et les jambes des femmes
00:56:22Amusant de penser que
00:56:24François Truffaut à sa façon
00:56:26il serait en prison aujourd'hui avec l'homme qui aimait les femmes
00:56:28il serait pris pour un harceleur
00:56:30Charles Denner, son héros, est un harceleur
00:56:32dès qu'il voit une fille, il l'aborde
00:56:34Amusant de penser que François Truffaut à sa façon
00:56:36disait à peu près la même chose à travers
00:56:38la bouche de l'acteur Charles Denner
00:56:40les livres, leurs pages, les jambes
00:56:42des filles, deux origines du monde
00:56:44deux compas qui le mesurent, Schneider admet
00:56:46qu'il les avait toujours confondues
00:56:48dans un même désir de les ouvrir, de les feuilleter
00:56:50de s'y plonger voluptueusement, de s'y perdre
00:56:52de s'y cacher dans le vrai et le doux
00:56:54la chair ou le papier, les sens ou le sens
00:56:56l'être, l apostrophe ou la lettre
00:56:58c'est vous
00:57:00vous avez une vie quand même amoureuse
00:57:02qui a été riche
00:57:04oui, mais ça n'intéresse que moi
00:57:06ça n'intéresse que vous
00:57:08mais vous en parlez un peu
00:57:10ici je parle d'une femme
00:57:12oui, mais
00:57:14comment dire, la lettre
00:57:16les lettres et la chair
00:57:18quand j'ai lu ça, j'ai dit c'est vous
00:57:20oui, mais vous savez
00:57:22tout à l'heure vous avez dit que c'était une galerie de portraits
00:57:24et je rencontre beaucoup de gens
00:57:26mais je me rencontre moi-même d'abord
00:57:28c'est un livre extrêmement
00:57:30narcissique
00:57:32je parle de moi à travers les autres
00:57:34comment dire
00:57:36vous en parlez bien, je ne dirais pas narcissique
00:57:38non, non, je trouve que vous parlez bien des autres
00:57:40mais ce n'est pas un défaut le narcissisme
00:57:42c'est même une attitude assez généreuse
00:57:44quand on est narcissique, qu'on est porté
00:57:46à être bienveillant
00:57:48quand on
00:57:50se déteste, c'est là
00:57:52qu'on devient dangereux
00:57:54je pense
00:57:56regardez les gens qui se détestent
00:57:58et que vous interviewez souvent
00:58:00sur vos plateaux
00:58:02ce sont eux les plus méchants
00:58:04les plus amers
00:58:06nous on a décidé
00:58:08de mettre les gentils et les méchants
00:58:10maintenant c'est une grille de lecture qu'on a
00:58:12il y a des gentils et des méchants
00:58:14par exemple Bernard-Henri Lévy
00:58:16qui est votre ami, moi je dis que c'est un gentil
00:58:18et un grand gentil
00:58:20et les gens
00:58:22c'est un grand gentil, un grand narcisse aussi
00:58:24c'est un grand gentil
00:58:26c'est un vertu chez lui
00:58:28et Sartre il était méchant
00:58:30parce qu'il se détestait
00:58:32c'est un paradoxe
00:58:34je parle sous le contrôle de Nathan
00:58:36et en me souvenant
00:58:38du livre que Bernard a lui-même consacré à Sartre
00:58:40c'était un homme d'une générosité
00:58:42sans pareil
00:58:44il se promenait toujours avec
00:58:46beaucoup d'argent qu'il passait
00:58:48prendre chez Gallimard
00:58:50qu'il distribuait
00:58:52la charité c'est anonyme
00:58:54il ne pouvait plus s'acheter de chaussures
00:58:56il n'avait plus un centime
00:58:58parce qu'il donnait son argent à tout le monde
00:59:00je retire ce que j'ai dit
00:59:02je retire ce que j'ai dit
00:59:04on citera plein de choses tout à l'heure
00:59:06alors Proust
00:59:08évidemment
00:59:10ce que vous disiez sur l'édition
00:59:12à mes débuts j'ignorais que la première qualité requise
00:59:14pour exercer ce métier n'est ni le discernement
00:59:16ni l'exigence, ni la chazesse
00:59:18ni l'amour de la littérature, ni le sens des affaires
00:59:20mais le renoncement à devenir
00:59:22écrivain
00:59:24ça c'est la loi absolue
00:59:26j'ai pas été un bon éditeur
00:59:28parce que j'ai toujours voulu écrire
00:59:30et donc c'était conflictuel
00:59:32si je publiais
00:59:34en même temps que mes auteurs
00:59:36et que par hasard mon livre marchait mieux que le leur
00:59:38c'était abominable
00:59:40s'il marchait moins bien
00:59:42je perdais tout crédit et toute autorité
00:59:44à leurs yeux
00:59:46donc un bon éditeur est un éditeur qui n'écrit pas
00:59:48ou en tout cas qui ne publie pas
00:59:50mais c'est vrai partout en fait
00:59:52un bon directeur de rédaction n'est pas
00:59:54quelqu'un qui est à l'antenne
00:59:56parce qu'autrement il se met en concurrence avec
00:59:58ses journalistes et c'est pas une bonne chose
01:00:00c'est vrai
01:00:02et un bon metteur en scène je suis pas sûr
01:00:04que ce soit aussi un acteur
01:00:06parce que c'est deux métiers qui sont différents
01:00:08bon l'Eurovision, vous avez regardé l'Eurovision ?
01:00:10non
01:00:12ça vous intéresse pas ?
01:00:14non
01:00:16l'Eurovision pas du tout
01:00:18des questions
01:00:20il y avait des choses amusantes
01:00:22je crois savoir
01:00:24non enfin je ne sais rien
01:00:26bon
01:00:28alors figurez vous qu'on n'a pas gagné l'Eurovision
01:00:30depuis 1977
01:00:32je sais
01:00:34vous savez quelle était la dernière chanson ?
01:00:36Madame Boyer
01:00:38c'est marrant
01:00:40vous confondez Myriam Boyer avec Marie Myriam
01:00:42c'est drôle parce que Marie Myriam est une chanceuse
01:00:44mais Myriam Boyer c'est une actrice
01:00:46et c'était pas elle qui avait gagné
01:00:48non Marie Myriam ça n'a rien à voir avec Myriam Boyer
01:00:50Myriam Boyer qui est une très grande comédienne
01:00:54qui est la maman de Clovis Cordial
01:00:56je crois
01:00:58et qui était notamment dans
01:01:00Série Noire
01:01:02c'est une bonne nouvelle pour vous vous allez pouvoir repasser Marie Myriam
01:01:04je me souviens de la chanson
01:01:06en revanche
01:01:08oui comme un enfant
01:01:10héros de lumière etc
01:01:12il y a eu des petits soucis
01:01:14parce que
01:01:16d'abord Louane c'est une déception
01:01:18parce qu'on avait annoncé
01:01:20qu'elle serait
01:01:22formidable
01:01:26mais il y a l'affaire avec Israël
01:01:28Yuval Rafel
01:01:30qui est donc rescapé de l'attaque terroriste du Hamas
01:01:32le 7 octobre
01:01:34malgré les pressions, les menaces, des centaines de manifestants
01:01:36à balle en Suisse, un message de soutien
01:01:38de la télé publique espagnole à Gaza
01:01:40avant le début du concours, la pétition de la France Insoumise
01:01:42pour demander l'exclusion de la candidate
01:01:44elle a réalisé une présentation sublime
01:01:46et le compte X de la chanteuse
01:01:48a été suspendu
01:01:50après des signalements, il est encore ce matin suspendu
01:01:52pourquoi ? Mais le public européen
01:01:54s'est mobilisé pour envoyer un message à toute cette haine
01:01:56les téléspectateurs français ont placé
01:01:58Israël en première position
01:02:00alors je ne suis pas informé
01:02:02de l'Eurovision
01:02:04mais je sais tout de même qu'il y a une chose très intéressante
01:02:06par exemple l'Espagne
01:02:08l'Espagne a voté
01:02:10à l'unanimité contre
01:02:12cette chanteuse israélienne
01:02:14mais le public semble-t-il a voté
01:02:16à une extrême majorité
01:02:18ce qui signifierait
01:02:20donc
01:02:22que les opinions
01:02:24sont plus
01:02:26pro
01:02:28plus tolérantes que ne le sont
01:02:30les gouvernements
01:02:32mais vous avez 100% raison
01:02:34c'est toujours pareil, c'est l'espace médiatique
01:02:36qui est décorrélé
01:02:38du plus grand nombre
01:02:40mais le monde culturel intérieur
01:02:42vous vous êtes dans un monde
01:02:44le monde culturel, le monde de l'édition, le monde du cinéma
01:02:46tous les ans
01:02:48pensent à gauche
01:02:50juste une chose encore si vous me permettez
01:02:52j'ai été très frappé
01:02:54de voir que
01:02:56tout en n'étant pas informé
01:02:58je lis quand même les choses
01:03:00et j'écoute
01:03:02on lui a interdit de porter le petit
01:03:04emblème des
01:03:06solidarité avec les otages
01:03:08mais elle l'a porté
01:03:10en faisant un collier de perles
01:03:12je trouve ça assez beau
01:03:14alors
01:03:16d'abord juste sur la France
01:03:18il est possible que le
01:03:20petit score de Louane témoigne
01:03:22d'une faible popularité de notre pays
01:03:24dans les pays voisins on a très peu
01:03:26voté pour la France
01:03:28et comme j'ai l'impression que les gens ne votent pas que pour des chansons
01:03:30même qu'ils ne votent pas du tout pour des chansons
01:03:32en tous les cas les gens ne nous aiment pas
01:03:34mais la deuxième chose
01:03:36j'aimerais bien partager votre
01:03:38certitude sur le fait que
01:03:40les votes en faveur
01:03:42de la chanteuse israélienne témoignent
01:03:44d'une dichotomie
01:03:46entre la petite
01:03:48frange islamo-gauchiste et le reste de l'opinion
01:03:50alors je pense
01:03:52par exemple que si elle a obtenu autant de voix
01:03:54en France ça n'est pas totalement
01:03:56décorrélé à la présence d'une forte communauté
01:03:58juive en France
01:04:00je le dis
01:04:02je pense
01:04:04que beaucoup de juifs
01:04:06qui voient qu'on est de nouveau dans la réprobation
01:04:08d'Israël, de nouveau dans la haine d'Israël
01:04:10de nouveau à ne rien passer
01:04:12à Israël et à oublier
01:04:14complètement que le Hamas n'a qu'à libérer
01:04:16les otages et que ce sera fini
01:04:18et bien j'ai l'impression
01:04:20que beaucoup de juifs par rapport à ça
01:04:22sentent leur présence à eux-mêmes menacée
01:04:24en Europe et qu'ils se sont
01:04:26mobilisés à la fois
01:04:28contre l'antisémitisme et pour
01:04:30s'il voulait qu'Israël soit traité comme
01:04:32un état normal. Là où je partage le pessimisme
01:04:34d'Elisabeth, c'est qu'il me semble que
01:04:36derrière ce qu'on voit sur l'Eurovision
01:04:38à une échelle vraiment importante
01:04:40en fait aujourd'hui, chaque fois
01:04:42qu'un membre de la société civile israélienne
01:04:44participe à des événements
01:04:46à l'international, ça peut être des colocs
01:04:48ça peut être des salons
01:04:50d'entrepreneurs, des manifestations sportives
01:04:52en fait
01:04:54ces phénomènes se répètent
01:04:56et parfois à des échelles dont on ne parle pas dans les médias
01:04:58parce que c'est des petites choses et je crois
01:05:00et je le dis sans grande éloquence que c'est sans doute
01:05:02la plus grande menace qui pèse sur Israël
01:05:04plus que la menace iranienne
01:05:06plus que la menace des ennemis
01:05:08parce que c'est la destruction de son image
01:05:10non pas de l'image de son gouvernement
01:05:12qu'on peut critiquer, mais de l'image de sa société
01:05:14à l'international
01:05:16de telle sorte que aucun Israélien
01:05:18ne puisse faire
01:05:20quoi que ce soit dans aucun domaine
01:05:22quand il va sortir de son pays
01:05:24et ça c'est une menace véritablement existentielle
01:05:26sur tous les domaines en fait
01:05:28je vous propose de voir la séquence peut-être de l'Eurovision
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01:12:56des vies, il en a manifestement plusieurs, et qu'il se plaît à les vivre, chacune
01:13:01dans un présent extensible, alors que ce privilège se décline d'ordinaire dans des
01:13:05présents successifs, etc, etc.
01:13:08Mais justement, moi ça m'intéresse, est-ce que vous avez compris au fond le ressort ? Qu'est-ce
01:13:13qui fait que BHL va produire un film en Ukraine, à 70 ans passés, qui va se faire insulter
01:13:21une nouvelle fois par tout le monde ? Qu'il vit, qu'il prend des risques, pourquoi pas,
01:13:26qu'il sera quoi qu'il arrive, quoi qu'il fasse, critiqué sur ce qu'il a fait et même
01:13:30…
01:13:31Qu'est-ce qui le pousse à faire ça ?
01:13:32Oui.
01:13:33Il y a deux raisons.
01:13:34D'abord parce qu'il aime les vies aventureuses, premièrement, n'oubliez pas que ses modèles
01:13:40ça a été Byron, Lawrence, Malraux, il aime la vie aventureuse, il trouve ça plus drôle
01:13:48que d'aller au flore et de traverser le boulevard Saint-Germain, premièrement.
01:13:52Et deuxièmement, probablement, je ne suis pas sûr qu'il aimerait ce que je vais dire,
01:13:57mais il y a une dose de culpabilité, le sort lui a tout donné, le charme, l'intelligence,
01:14:06la beauté, la fortune, et il veut rendre un peu de tout ça.
01:14:11Et troisième chose très importante, la figure de son père, qui est un personnage essentiel
01:14:16de sa vie et qui a été un héros, et je pense que Bernard veut s'en montrer digne.
01:14:23Voilà la réponse.
01:14:25C'est assez convaincant.
01:14:26Alors il y a beaucoup de choses, Flaubert vous l'avez dit, si le style c'est l'homme,
01:14:30la ponctuation elle est l'âme du style.
01:14:32Oui.
01:14:33C'est très beau.
01:14:34Par exemple, j'ai été scandalisé quand on a voulu supprimer dans les touches des
01:14:39ordinateurs le point virgule pour le remplacer par un hashtag, parce que le point virgule
01:14:45est presque plus utilisé, à part par Houellebecq, il faut bien dire.
01:14:49C'est un styliste d'ailleurs Houellebecq.
01:14:54Pardon ?
01:14:55C'est un styliste Houellebecq.
01:14:56Je ne l'aime pas Houellebecq, mais non, je ne l'aime pas.
01:15:01Qu'est-ce que vous n'aimez pas ?
01:15:02Je n'aime pas ce dosage de… je ne l'aime pas, mais c'est un grand écrivain.
01:15:09Oui, mais qu'est-ce que vous n'aimez pas ?
01:15:10Je n'aime pas ce dosage de préciosité et d'obscénité et je n'aime pas sa vision
01:15:20chopéno-aérienne du monde.
01:15:22Je n'aime pas la noirceur qu'il veut non seulement peindre, mais qu'il veut pérenniser.
01:15:29Je n'aime pas sa façon… Vous savez, il y a eu plusieurs écoles littéraires, le
01:15:35romantisme, le réalisme, le symbolisme.
01:15:38Pour Houellebecq, on devrait inventer une école littéraire qui serait le glauquisme.
01:15:42C'est peut-être l'époque où vous êtes marrant ?
01:15:45Pardon ?
01:15:46C'est peut-être l'époque où vous êtes rigolo ?
01:15:47Peut-être, peut-être.
01:15:48Mais Houellebecq, qu'est-ce qui…
01:15:50Ne me mettez pas à me dire que vous préférez Stendhal, je n'y peux rien.
01:15:53Je préfère l'Italie aux grands ensembles de la région, c'est comme ça.
01:15:59Ah oui, mais vous avez la chance d'être un écrivain et Houellebecq, vous êtes marrant.
01:16:04Vous avez vu, c'était plus rude peut-être pour lui.
01:16:07Pardon ?
01:16:08C'était peut-être plus rude pour lui à la vie que pour vous.
01:16:10Non, non, non, rassurez-vous, il a autant droit à l'Italie que moi, mais c'est
01:16:15tempéramental l'écriture, c'est tempéramental.
01:16:18C'est pas seulement ça, Balzac disait que le but du roman c'est le dévoilement de
01:16:23la comédie.
01:16:24Je ne suis pas sûre que vous dévoilez la comédie d'aujourd'hui en prenant le décor
01:16:28des romans de Stendhal, pardon, mais ce qu'il y a dans Houellebecq, c'est qu'il dit
01:16:34quelque chose qu'il y a sous le tapis.
01:16:35Oui, mais il y a une autre conception de la littérature, c'est pas forcément le dévoilement
01:16:41du réel contemporain.
01:16:43La littérature ça peut être aussi une initiation à la blesse et à la beauté, pourquoi pas.
01:16:51Mais Houellebecq au moment de ses premiers livres, je ne sais plus si c'était Jean-Marie
01:16:54Rouart ou un autre critique qui avait proposé le nom de déprimisme pour parler de ce mouvement
01:16:58littéraire et il n'inclut pas seulement Houellebecq.
01:17:00Oui, mais en fait, ce qu'a dit Houellebecq, d'autres que lui l'avaient dit dans les
01:17:07particules élémentaires, d'autres des essayistes l'avaient dit sur le sexe, sur la famille
01:17:14pourquoi pas, sur le pouvoir, sur la situation économique, l'entrepied, mais lui en a fait
01:17:19un roman.
01:17:20Au fond, il a mis en roman toutes nos interrogations du moment, ce que vous appelez le glauquisme.
01:17:25Ce n'est pas tant que sa pensée nouvelle, je suis sûr qu'il y a des essayistes qui
01:17:28ont fait la même chose, mais il en a fait un roman et c'est pour ça, je pense qu'il
01:17:31a autant touché, notamment ma génération, c'est que c'est en miroir sur, je vous dis,
01:17:36tous les sujets sont abordés.
01:17:37Alors, ce n'est pas très gai, c'est un peu sombre, ce n'est pas d'Artagnan.
01:17:41En bon Nietzschéen, je pense aussi, mais ce que je vais dire n'est pas très politiquement
01:17:46correct, je pense aussi que la littérature, c'est la postérité d'un corps, d'une physiologie
01:17:54et Houellebecq, quand il apparaît, son visage, son allure, milite en faveur de la vision
01:18:07du monde.
01:18:08Imaginez un Houellebecq, paressant tel qu'il paraît, écrivant des romans snadaliens.
01:18:14Ça ne marcherait pas, vous comprenez ?
01:18:17– Je suis complètement d'accord.
01:18:18– Il doit être raccord.
01:18:19– Je suis d'accord, mais ça, pardonnez-moi, c'est politiquement incorrect.
01:18:24– C'est ce que je vous ai dit tout à l'heure.
01:18:25– J'ai dit pour commencer.
01:18:26– Mais je vous ai dit tout à l'heure, il n'a plus eu la chance d'être Enthoven.
01:18:29C'était un peu ça ce que je voulais dire, il y avait du sous-texte dans cette phrase.
01:18:33Parfois, il peut en avoir, dans ce que je dis.
01:18:35– Je suis ravi d'apprendre qu'il y a eu plus de chance.
01:18:36– Bon, est-ce que j'ai le droit de dévoiler une conversation ? Non pas une conversation,
01:18:40moi je ne vous connaissais pas.
01:18:41– Oui.
01:18:42– Je vous ai vus la première fois au Salon du Livre, et je suis allé vous voir, moi
01:18:46je vous connaissais, donc j'ai dit bonjour, et puis il m'a dit, est-ce que je peux dévoiler
01:18:49ce que vous m'avez dit ?
01:18:50– Ouf.
01:18:51– Ah ben ça, c'est vous qui dites ?
01:18:52– Non, non, mais je vous en prie.
01:18:54– Je ne vous connaissais pas, vous m'avez dit, je vous déteste.
01:18:57– Ah bon ? Alors j'ai été étonné, j'ai dit pourquoi ? Parce que je suis complètement
01:19:04d'accord avec tout ce que vous dites.
01:19:06– J'ai raconté ça dans tout Paris, dès que j'y suis rendu depuis ça fait trois
01:19:11semaines, j'ai rencontré Jean-Paul Enthoven, il m'a dit, je vous déteste, pourquoi ? Je
01:19:16suis complètement d'accord avec ce que vous dites.
01:19:17– C'est mauvais pour son dossier, non ?
01:19:18– Non, mais ne dites pas que vous êtes d'accord avec moi, vous allez vous faire
01:19:22plein d'ennemis dans les dîners, Jean-Paul Enthoven.
01:19:24– Mais je ne suis pas content d'être d'accord avec vous.
01:19:26– Mais ça ne veut rien dire.
01:19:27– Mais oui, ça veut dire quelque chose comme…
01:19:28– Vous croyez que je suis d'accord, moi, de dire ce que je dis ? Moi je suis journaliste,
01:19:32je témoigne de la réalité, la vérité n'est jamais drôle à dire, autrement tout le monde
01:19:37la dirait.
01:19:39– Bon, voilà, vous avez mon propos, ma réputation est faite et j'assume.
01:19:46– Et d'où la nécessité du point-virgule, il y a deux parties dans la phrase, voilà.
01:19:51– Mais je vais vous dire l'histoire, vous avez remarqué que les jeunes gens, ce qui
01:19:55les différencie vraiment le plus de nous, c'est le rapport à la ponctuation, deux
01:20:00points ça n'existe plus, point d'exclamation ils en mettent 12, point d'interrogation
01:20:04ils en mettent 12, le point-virgule n'existe plus, en fait il n'y a plus que le point
01:20:08et la virgule, quand il y a la virgule ou quand il y a le point.
01:20:12– C'est déjà l'aristocratie.
01:20:13– C'est fou d'ailleurs, et si vous voulez juger quelqu'un à son niveau culturel
01:20:17d'écriture, vous regardez la ponctuation, c'est toujours un excellent critère.
01:20:25Bon, c'est bien de parler, vous voyez demain, notre émission, on voit les caricaturés,
01:20:30ils ont parlé, les musulmans, les voiles, on vient de parler pendant 30 minutes de votre
01:20:36livre et de littérature.
01:20:37– On se sent bien avec vous, il n'y a pas de doute.
01:20:39– Oui, c'est vrai, alors ça, ça me touche, parce que nous on est des gentils, on va
01:20:47appeler notre émission les gentils.
01:20:49Bon, sommeil à l'abidi.
01:20:52– Les taxis mobilisés un petit peu partout en France, nouvelle grève pour protester
01:21:00contre le projet de nouvelle tarification sur les transports de malades, imposée par
01:21:05l'assurance maladie, une tarification qui doit encore être approuvée par le gouvernement
01:21:09et entrer en vigueur le 1er octobre en cas de validation.
01:21:12Coup d'envoi de l'appel d'offres pour les prisons modulaires, une idée de Gérald
01:21:17Darmanin et quelques sur l'Allemagne pour lutter contre la surpopulation carcérale.
01:21:223000 places supplémentaires pour accueillir des détenus en fin de peine, en semi-liberté
01:21:26ou condamnés pour des infractions mineures devraient voir le jour d'ici un an et demi
01:21:31pour un coût de 600 millions d'euros.
01:21:33Et puis, Donald Trump et Vladimir Poutine doivent s'entretenir par téléphone aujourd'hui
01:21:37à 16h heure française.
01:21:39Objectif, je cite, mettre fin au bain de sang en Ukraine, selon les mots du président américain.
01:21:44Un échange qui intervient après des pourparlers infructueux entre Kiev et Moscou jeudi à
01:21:49Istanbul.
01:21:50– Merci Soumaïa.
01:21:51Achetez ce livre Jean-Paul Enthoven, je me retournerai souvent, c'est chez Grasset,
01:21:54achetez-le, pourquoi ? Parce qu'il y a le plaisir de l'écrire, la fameuse question
01:21:58pourquoi tu lis ? Tu lis par plaisir, tu lis pas pour apprendre, tu lis pas pour raconter
01:22:03des trucs aux amis, tu lis parce que ça te fait plaisir, c'est ça quand même qui
01:22:07est l'essentiel, en tout cas c'est ce qu'il faut mettre en avant et alors il y a plein
01:22:12de phrases, incompréhension devant le goût du pouvoir qui saisit nombre de mes contemporains.
01:22:16Vous pouvez pas dire incompréhension.
01:22:18– Ah si incompréhension oui, c'est un métier d'esclave.
01:22:21– Oui mais non, Emmanuel Macron il se vit pas comme un esclave, le malheureux il peut
01:22:28plus rien faire, donc c'est un métier d'esclave, il n'y a que 2-3 fonctions politiques pape
01:22:34ou président des Etats-Unis, il y en a encore qui ne sont pas des métiers d'esclaves
01:22:39mais sinon…
01:22:40– La sacerdoce.
01:22:41– Ouais, esclaves franchement, esclaves…
01:22:44– C'est-à-dire qu'ils sont dans le désir des autres, les autres étant leur…
01:22:48– Non, ils sont aussi dans la jouissance personnelle, quand Emmanuel Macron il passe
01:22:51en revue les troupes, croyez-moi ça lui fait plaisir.
01:22:53– Oui, oui, mais enfin imaginez le jeune homme, souvenez-vous d'un jeune homme glorieux
01:23:01qui sur sa photo a André Gide d'un côté Stendhal de l'autre, moi j'y ai cru pendant
01:23:0630 secondes, j'ai cru à cette… c'était magnifique le couplage Gide-Stendhal avec
01:23:13un président élu, c'était incroyable.
01:23:15– Et là vous n'y croyez plus à Emmanuel Macron ?
01:23:17– Tout ça c'est un peu parti, oui, cette magie est partie.
01:23:20– Mais vous votez ?
01:23:21– Oui, bien sûr.
01:23:22– Et vous voterez par exemple en 2027 ?
01:23:24– Bien sûr.
01:23:25– Et vous savez déjà pour qui vous avez voté ?
01:23:26– Je ne sais pas qui est candidat, mais je voterai, oui, bien sûr, évidemment.
01:23:30– Vous votez à droite, vous votez à gauche ?
01:23:32– Je voterai pour celui qui sera…
01:23:35– La dernière fois en 2022 au premier tour vous avez voté pour Emmanuel Macron ?
01:23:38– Oui, bien sûr.
01:23:39– Et en 2017 aussi ?
01:23:40– Bien sûr.
01:23:41– Donc vous êtes un amoureux déçu ?
01:23:42– Un…
01:23:43– Un amoureux déçu vous êtes ?
01:23:44– Oui, mais je crois que c'est le sort de tous ceux qui sont les spectateurs
01:23:48de la scène politique.
01:23:50La déception fait partie de la contemplation de la scène politique.
01:23:57– Sympathie stradalienne pour Bonaparte, antipathie spontanée pour Napoléon ?
01:24:03– Ah oui, ça c'est vrai, oui.
01:24:05– C'est bien ça.
01:24:06– Autant j'aime Bonaparte, à commencer par son nom, la bonne part,
01:24:13la bonne fortune, autant quand Napoléon devient un empereur,
01:24:19je ne l'aime pas, c'est-à-dire cette façon de reconduire
01:24:24ce qu'il a si magnifiquement mis à bas.
01:24:27– Merci.
01:24:28– Merci à vous.
01:24:29– Non, merci vraiment grandement parce qu'on ne vous connaissait pas,
01:24:32je ne vous connaissais pas personnellement,
01:24:34mais je vous lis depuis tant d'années, bien évidemment,
01:24:37votre nom est très célèbre dans l'édition française.
01:24:42Pour l'été, je trouve que c'est merveilleux de lire au soleil,
01:24:50tout est merveilleux d'être au soleil, mais notamment lire.
01:24:53Merci vraiment grandement, merci à Marine Lanson
01:24:58qui était de retour avec nous ce lundi,
01:25:01merci à Laurent qui était à la réalisation, à Mathieu qui était à la vision,
01:25:05à Raphaël qui était au son, à Marine Lanson, à Gauthier Ramon,
01:25:08pensez donc pour notre ami Rémy qui était venu nous voir à 9h30,
01:25:12et vraiment on le rassure surtout,
01:25:15et puis j'emmarque mon rendez-vous dans une seconde,
01:25:17et nous rendez-vous ce soir, bonne journée à tous.