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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00Sabrina Metzgeber est avec nous, Geoffroy Lejeune, Olivier Dardigolle, Philippe Bilger et Yoann Ouzaï.
00:05On va tout de suite partir pour le tribunal correctionnel de Paris où nous attend Sabrina Birlin
00:10qui a assisté à une audience, paraît-il, tout à fait exceptionnelle.
00:14Ce qui s'est passé aujourd'hui dans le tribunal de Paris avec Gérard Depardieu,
00:20je voudrais que vous nous le racontiez et que vous nous disiez ce qu'a pu répondre Gérard Depardieu
00:26aux attaques qu'il a subies et qu'il a écoutées.
00:31C'est une journée d'audience qui avait tout d'un film si la situation n'était pas si grave.
00:41Gérard Depardieu est arrivé cet après-midi, pas assez décidé, sans béquilles, sans fauteuil roulant,
00:47dans une salle qui était remplie. Il y a retrouvé ses soutiens, sa famille.
00:51On a pu voir par exemple l'actrice Fanny Ardant qui reviendra demain en qualité de témoin de la défense de Depardieu.
00:58Puis Maître Assous, l'avocat de l'acteur, a pris 1h30 à exposer ses conclusions de nullité.
01:04Pour lui, cette enquête a été bâclée. Elle visait à faire tomber Gérard Depardieu.
01:08Sur un ton théâtral puissant, il accuse le ministère public d'avoir piétiné, méprisé le code de procédure pénale.
01:16Il demande même l'annulation de la procédure. La réponse de la partie civile est violente.
01:21Les avocats parlent de sketch, elles lèvent les mains au ciel. L'ambiance devient très tendue entre les parties.
01:27On entend même l'actrice Anouk Grimberg qui soutient les plaignantes pousser des petits cris nerveux dans la salle d'audience
01:34pour réagir contre l'avocat de Depardieu. Elle sera priée de sortir.
01:39Autre moment compliqué, quand le conseil de Depardieu fait une demande d'acte.
01:44Il demande de convoquer 19 témoins de l'enquête qui lui semblent cruciaux.
01:48Il les réclame, il veut les faire venir. Exaspération du côté des parties civiles qui découvrent cette demande.
01:54Les avocates disent être prises pour des imbéciles. Elles dénoncent une stratégie pour ralentir la procédure.
02:00Enfin, il y aura deux suspensions d'audience.
02:03Et puis l'audience qui est en train de se terminer derrière nous avec l'une des plaignantes en larmes sur le banc des parties civiles.
02:11Merci Sabrina, vous restez bien sûr avec nous. Je regrette que ce ne soit pas télévisé parce que c'est ouvert au public.
02:22Donc à partir du moment où c'est ouvert au public, on pourrait imaginer que ce soit retransmis à la télévision.
02:27Alors il faudrait sans doute des moyens particuliers, des moyens importants sans doute.
02:32Oui et on discute depuis longtemps de la possible retransmission des audiences en dehors de l'intérêt historique.
02:42Mais je ne sais pas, est-ce que ça représenterait quelque chose de positif ?
02:49Je me demande s'il serait possible dans ce cas-là que les professionnels ne deviennent pas des personnages qu'on...
02:59Ils le sont.
03:01Non, non, je vous assure.
03:03À partir du moment où il y a du public...
03:05Je vous assure que...
03:07J'imagine par exemple, vous qui avez été longtemps avocat général, que les uns et les autres n'étaient pas les mêmes
03:13lorsque la salle était remplie de public et lorsqu'un procès se déroulait à huis clos.
03:19J'imagine que vous-même vous n'étiez pas...
03:21Vous étiez toujours le même.
03:23Oui, c'est ce qu'on dit, mais...
03:25Non, mais vous me le demandez.
03:27Parce que le public crée une intensité...
03:29Bref, vous avez raison, ce n'est pas l'essentiel.
03:32En revanche, ce qui est intéressant, c'est forcément témoignage contre témoignage, ou parole contre parole plus exactement.
03:40Je vous propose peut-être d'écouter Jérémy Assous, alors que vous voyez des images de Gérard Depardieu.
03:46Ce qui est vrai, et c'est important de le dire, c'est que lorsqu'il y a un témoignage,
03:50ce n'est pas la même chose que lorsqu'il y a 25 témoignages, 40 témoignages sur une longue période.
03:56Et ce qui est difficile pour Gérard Depardieu, dans sa défense, c'est qu'il y a beaucoup de gens qui ont témoigné,
04:02qui vont dans le même sens et qui, souvent, rapportent des propos déplacés, des gestes déplacés, parfois même davantage.
04:09Alors, je vous propose d'écouter Jérémy Assouss, qui est l'avocat de Gérard Depardieu.
04:14Nous allons enfin pouvoir bénéficier d'un débat contradictoire et démontrer que ces accusations sont mensongères et d'opportunité.
04:22Car il est très facile de monter un dossier à charge et donc de le présenter à la presse comme étant accablant,
04:29à partir du moment où on écarte systématiquement tous les éléments susceptibles de remettre en cause les accusations.
04:37Ce procès va permettre de confronter l'ensemble des accusations à la réalité, aux témoins et à la configuration des lieux.
04:46Ainsi, on pourra démontrer de manière impartiale, objective et incontestable que l'ensemble des accusations sont mensongères.
04:55Ces actes, ces investigations, le parquet et les avocats des partis civils ont tout fait pour qu'il n'ait jamais lieu.
05:02Ils ont refusé de les réaliser. Nous les avons réalisés, nous les donnons au tribunal.
05:07A partir de ce moment-là, la vérité sera évidente et la vérité est de notre côté.
05:13Jérémy Assouss, le conseil, l'avocat de Gérard Depardieu.
05:17Alors, il y avait une manifestation de féministes et c'est ça aussi qui peut être un peu parfois agaçant,
05:23parce qu'il faut laisser sans doute la justice faire son travail et ces jeunes femmes manifestement ont choisi aussi leur camp
05:34avant même que le tribunal ait rendu son verdict.
05:38Mais en même temps, et c'est là que les choses sont plus complètes, je le répète,
05:41quand il y a 10 témoignages, 20 témoignages, 30 témoignages sur une période de 40 ans, forcément ça forge une conviction.
05:48Écoutons quelques voix des féministes et puis après Sabrina qui est toujours avec nous, je lui demanderai une ou deux questions.
05:55On est là surtout parce que c'est un monument du cinéma français et on veut démontrer que ce n'est pas parce qu'il a été mis sur ce biais d'hôpital qu'il ne peut pas en tomber.
06:04C'est pour ça que c'est important d'avoir cette belle mobilisation aujourd'hui en soutien aux victimes et surtout pour qu'ils répondent de ces actes.
06:10Nous attendons que la justice se fasse bien sûr et une justice qui prenne en compte la douleur, les vies cassées de ces femmes qui en fait depuis des années souffrent d'avoir été violentées
06:26et nous sommes derrière pour justement les soutenir et leur dire qu'elles ne sont pas seules.
06:33Sabrina Birlin-Bouillet qui a assisté à toute l'audience aujourd'hui, vous avez dit quelque chose qui a peut-être de quoi nous étonner.
06:42Anouck Grimbert qui est une comédienne connue, qui a été longtemps d'ailleurs la compagne de Berne Tremblay et qui a joué avec Gérard Depardieu je pense dans certains films.
06:53En tout cas qui a dû être présente lors des tournages puisque Berne Tremblay a beaucoup joué, a beaucoup fait tourner Gérard Depardieu.
06:59Elle a été exclue du tribunal parce qu'elle manifestait ? C'est bien cela ?
07:07Alors elle était présente à vrai dire juste le rang derrière moi, le rang du public.
07:12Pas de la presse ni des partis civils, elle était dans le public, assez discrète au début.
07:17Et lorsque Maître Assous a commencé à plaider, a remis en question l'enquête qui pour lui est à charge contre Gérard Depardieu et un petit peu manipulée, il faut bien le dire, en tout cas c'est ce que lui avance,
07:29elle poussait des cris, des réactions. Plusieurs fois les gens se sont retournés, l'ont regardée.
07:35Et puis à un moment elle l'a manifestée beaucoup trop fort et à ce moment-là un policier lui a demandé de sortir de la salle.
07:41C'est quand même très étrange.
07:44C'est pour vous qu'il faut toujours l'attention.
07:46Oui mais elle n'est pas plaignante d'ailleurs, Anouk Grimbert ?
07:54Non, elle n'est pas plaignante, elle est venue vraiment pour apporter son soutien personnel.
07:59Mais elle avait pris part à la médiatisation autour de cette polémique de Gérard Depardieu.
08:05Elle s'était avancée en disant qu'il y avait des témoins, que sur un tournage il y a du monde, que ça grouille de gens.
08:13Elle était rentrée dans ce débat-là qui pour l'instant est mis au contradictoire avec Maître Assous qui dit que non.
08:20Il y avait visiblement, lui parle de 19 témoins qui n'ont rien vu, moins de gens présents sur le tournage que prévu.
08:27Et donc il réfute notamment ce qu'elle avait aussi dit.
08:32Ce qui était sûr c'est qu'il y avait une tension palpable aussi bien entre les partis civils et l'avocat de la Défense que dans le public qui réagissait avec certaines personnalisées.
08:42Elle a toujours été, Anouk Grimbert, très vigoureuse, pour ne pas dire vindicative, à l'égard des gens qui sont mis en cause et notamment Gérard Depardieu.
08:55Mais là où je vous rejoins Pascal, on en a eu un parfait exemple avec la femme très élégante blonde qui a été écoutée qui dit
09:05« Je veux à la fois que la justice se fasse mais on comprend bien que la manière dont elle la souhaite c'est que la présomption de culpabilité soit éditée d'emblée. »
09:15Et ça c'est le gros problème malgré la qualité du mouvement MeToo à l'origine.
09:23Je remercie Sabrina parce que l'audience n'est pas terminée.
09:25Nous sommes d'accord, Sabrina elle va se terminer ce soir et puis elle reprendra demain.
09:29Donc merci, j'imagine que vous allez intervenir tout à l'heure avec Gauthier Lebret également.
09:33Merci beaucoup d'être sur l'antenne de ces news ce soir.
09:36Merci à vous Pascal.
09:37Sabrina.
09:38Alors moi je suis entièrement d'accord avec Philippe Bilger, c'est-à-dire que la libération de la parole, le mouvement MeToo a été contributeur évidemment.
09:47Mais Gérald Depardieu malheureusement bénéficie d'un procès médiatique depuis les balbutiements de cette affaire.
09:55Et moi, quand je perçois cette hystérisation collective de ces néo-féministes, je m'interroge en réalité sur l'ADN même du féminisme aujourd'hui.
10:04C'est-à-dire qu'il y a une sorte…
10:05Mais c'est un autre sujet.
10:06Oui mais vous savez, ça rejoint…
10:07J'entends ce que vous dites mais c'est un autre sujet.
10:09Il y a un premier sujet, ce que Gérald Depardieu a fait, des choses qui sont répréhensibles.
10:14Bien évidemment.
10:15Et puis après il y a effectivement ces néo-féministes qui sont présentes dans la salle.
10:19Ce que vous appelez néo-féministes d'ailleurs qui sont…
10:21Ah oui, néo-féministes.
10:22Donc c'est délicat.
10:24Je mettrai les variables.
10:25C'est pas tellement un autre sujet.
10:26Pour écouter mon propos.
10:27Vous trouvez que c'est pas un autre sujet ?
10:28Non parce que regardez, il y a la première jeune femme qui a été interrogée.
10:31Elle dit voilà le but est de faire tomber Gérald Depardieu de son piédestal.
10:34Donc en fait ce sont des statuts qu'il faut abattre.
10:36Exactement.
10:37Oui mais est-ce que c'est justifié ?
10:39Alors la réalité judiciaire de ce dossier-là, moi je ne la connais pas.
10:43Je n'étais pas à l'audience.
10:44Et personne ne la connaît.
10:45Voilà.
10:46Mais en revanche par contre il y a une certitude.
10:47Une c'est que la justice, entre guillemets, en tout cas la sanction, a déjà passé dans le cas de Gérald Depardieu.
10:51Depuis le début de cette histoire, avant même que le tribunal se prononce, etc.
10:55Il a tout perdu.
10:56C'était ça l'objectif.
10:57Il ne peut plus travailler.
10:58Il ne peut plus faire son spectacle sur Barbara.
11:00Vous savez il est perturbé maintenant partout dès qu'il essaye de chanter.
11:03On interdit en effet ses films.
11:05Il ne peut plus travailler.
11:07Il ne peut plus rien faire.
11:08Voilà.
11:09Et la justice n'a encore rien dit.
11:10Par rapport à ce qu'on pouvait en deviner, ce qui est passionnant c'est la dynamique de l'audience et du procès en lui-même.
11:15Parce qu'on attendait de voir dans quel état était Gérald Depardieu.
11:19Il est là.
11:20Ceux qui ont assisté à l'audience ont dit que sa défense était très forte, très puissante.
11:27Les partis civils ont été assez impressionnés.
11:30La défense demande même une reconstitution.
11:34Donc la journée est plutôt marquée par cette offensive de la défense.
11:40Mais moi je ne sais pas si les deux journées pourront donner une vérité judiciaire au final.
11:44Je me tourne vers vous parce que quand c'est parole contre parole, qu'est-ce qu'on fait ?
11:49Ça condamne.
11:50Honnêtement pardon, j'ai assisté à l'audience du procès de Nicolas Bedos.
11:56Il n'était pas accusé de viol, il était accusé d'une agression sexuelle dans une boîte de vie.
12:00Mais là c'était une défense qui n'était pas la même.
12:02La défense n'était pas très vicoureuse pour Nicolas Bedos.
12:05Bien sûr, la personnalité de son avocate n'était pas la même.
12:08Et d'ailleurs, je fais juste une parenthèse, Gérald Depardieu a choisi un homme,
12:12alors que beaucoup d'hommes qui sont accusés choisissent une femme,
12:16souvent en pensant que c'est mieux d'être défendu par une femme.
12:20Je ne porte pas de jugement là encore.
12:23En l'occurrence il a perdu, c'est vrai Nicolas.
12:25Mais c'est presque une manière de se mettre dans une position défensive, sans jeu de mots.
12:31Et je ne porte pas non plus de question de fond sur le jugement Gérald Depardieu, bien évidemment.
12:36En tout cas, quelle que soit la stratégie de la défense,
12:38moi j'avais assisté à cette audience, j'en étais ressorti assez choqué.
12:41Parce que vous n'avez pas de vérité qui se dégage,
12:44c'est-à-dire que c'est parole contre parole avec deux versions contradictoires.
12:46Et la justice a pourtant condamné sans aucun élément matériel.
12:49Je crois qu'il y a l'avocat de Gérald Depardieu qui est en train de s'exprimer,
12:51il me dit Benjamin Nau, est-ce qu'il est en direct ou pas ?
12:55Est-ce qu'on peut écouter ? Alors écoutons quelques secondes ce qu'il dit l'avocat de Gérald Depardieu.
13:00Pourquoi pas ?
13:01Un certain nombre de témoins, avec la configuration des lieux, avec des expertises médicales,
13:05tout cela, elles le refusent.
13:07Tout élément objectif, incontestable et impartial est systématiquement refusé par les plaignants.
13:15Il n'y a qu'une seule raison pour cela, c'est qu'elles craignent la vérité.
13:19Car une fois de plus, la vérité est de notre côté.
13:21Gérald Depardieu n'a jamais agressé ses plaignantes.
13:25Merci.
13:26Je ne sais pas à quoi il fait allusion précisément.
13:29Qu'est-ce qu'on peut demander de certificats médicaux des années plus tard ?
13:36Je ne saisis pas, Philippe Belger.
13:39On ne peut pas.
13:40Quels sont les éléments qui puissent exister quelques années plus tard ?
13:45Je crois, comme vous l'avez dit, qu'on se retrouve dénonciation contre dénégation.
13:51Et en réalité, j'imagine l'argument de l'accusation dans une affaire de ce type.
13:59On l'utilise dans d'autres affaires.
14:01C'est de dire pourquoi les plaignantes, il y en a deux, je crois,
14:06auraient-elles inventé ces accusations à l'encontre de Gérald Depardieu ?
14:12Bien sûr, je ne sais pas du tout qui a raison et qui dit la vérité.
14:19Mais je ne voudrais pas que dans ces affaires,
14:22la réputation sulfureuse de Gérald Depardieu avant pèse sur la réalité du procès d'aujourd'hui.
14:30Oui, mais c'est un vœu pieux.
14:31Ce que vous dites est un vœu pieux.
14:33Mais qu'est-ce que vous faites, vous ?
14:34Qu'est-ce que vous faisiez, vous ?
14:35Ça m'intéresse.
14:36Qu'est-ce que vous faisiez, vous, l'avocat général,
14:38quand vous aviez deux personnes qui avaient deux paroles contradictoires
14:43qu'il vous était absolument impossible de vérifier ?
14:45Aux affiches, ça n'existait jamais.
14:48Dans les affaires de viol au sujet desquelles j'ai requis…
14:53Il y a toujours des preuves ?
14:54Oui, il n'y a pas seulement une parole contre une autre.
14:59Il y a d'autres éléments.
15:00Là, par exemple, on a parlé de l'affaire Bedos, c'est parole contre parole.
15:04Il n'y avait pas de témoins ?
15:07Ils n'étaient pas d'accord, les éléments.
15:09Les témoins n'étaient pas d'accord ?
15:10Non, il n'y avait pas d'image, il n'y avait pas de…
15:13En théorie, quel est votre point de vue ?
15:17Parce que, par exemple, notre ami Golnadel, qu'on salue,
15:19dit que ce soir, d'ici, il n'y a pas de preuves, bénéfice du doute.
15:23Oui, mais on a les preuves qu'une affaire peut donner.
15:26Je veux dire, à partir même de preuves qui sont légères…
15:32Il n'y a pas de preuves légères ou pas, ça ne veut rien dire.
15:34Si, mais si.
15:35Moi, je n'aimerais pas être condamné sur une preuve légère, excusez-moi.
15:37Écoutez, parce que…
15:38Ça veut dire quoi, une preuve légère ?
15:39Vous me posez des questions et à chaque fois, vous donnez l'impression d'en savoir plus que moi.
15:44Non, mais vous me parlez de preuves légères.
15:46Je voudrais savoir s'il y a une preuve légère, s'il y a preuve ou il n'y a pas preuve.
15:49Mais non, il n'y a pas de preuves.
15:50C'est quoi une preuve légère ?
15:51Il y a des preuves qui sont plus fortes que d'autres, tout simplement.
15:54Alors, ce n'est pas des… Oui, mais…
15:55N'ayez pas l'air toujours de tomber des nus quand je vous dis quelque chose.
15:58J'aime pas le mot « preuve légère », j'ai le droit.
16:00D'accord.
16:01Vous avez été accusé, vous avez été condamné par une preuve.
16:03Mais c'était une petite preuve légère.
16:04Il y a des choses que je n'aime pas.
16:06Parfois, quand vous me parlez, je ne vous le reproche pas.
16:09Non, mais bon.
16:10Vous voulez dire dans la vie privée ou dans la vie…
16:12Mais même sur le plateau.
16:14Il y a des preuves qui sont moins fortes que d'autres, qui emportent la conviction de manière moins impressionnante.
16:23Bon, mais s'il n'y a pas de preuve, si c'est parole contre parole, vous en faites quoi ?
16:25Mais même ça, c'est une preuve.
16:27Je veux dire, dès lors que vous avez une dénonciation…
16:29C'est une preuve.
16:30À la donnée d'une dénonciation, c'est une preuve.
16:32Ces deux femmes ne viennent pas totalement par hasard, tout à coup, par une sorte de fantaisie, d'arbitraire,
16:41dénoncer des gestes qui auraient été commis par Gérard Depardieu.
16:45Ça peut exister.
16:46Elle peut être discutée, cette dénonciation, mais c'est une preuve.
16:50Mais le fait…
16:53C'est une preuve de… Alors ça, vous me sidérez.
16:56Mais attendez, vous croyez que… Je ne sais pas du tout ce que décidera le tribunal,
17:02mais lorsque des plaignantes viennent se confronter à l'appareil policier, à l'appareil judiciaire,
17:12en dénonçant des gestes commis par Gérard Depardieu, j'ose penser qu'elles ne le font pas par un arbitraire absolu,
17:21et donc il ne peut y avoir que ça.
17:24Ça peut être un arbitraire, ça peut être un intérêt, ça peut être…
17:27Ça veut dire qu'il faut toujours croire les plaignantes ?
17:29Non, non, mais simplement, simplement, une femme ou un homme, lorsqu'il porte une plainte,
17:38lorsqu'il dénonce des agissements de cet ordre-là, il est difficile d'imaginer qu'il le fasse comme ça,
17:47par un pur plaisir pour enfoncer…
17:49Donc la question de Johan est juste, donc vous, vous croyez tout le temps.
17:52Mais la question de Johan…
17:54Oui, mais heureusement que la question de Johan n'est pas celle-ci.
17:58Moi je ne suis pas tout à fait, si vous me permettez, vous qui êtes un expert,
18:03et moi qui ne suis pas des haussiens dans ce domaine,
18:06vous êtes un expert, j'espère pas vous, vous avez été avocat Gérard pendant 40 ans,
18:09j'espère que vous êtes un expert et que vous en savez plus que moi.
18:12Je n'aime pas le terme d'expert, parce qu'il laisse penser à une vérité indubitable.
18:16Ce que je veux vous dire dans ces dossiers-là, pour moi, la frontière c'est le nombre de témoignages.
18:21Ce n'est pas la même chose si une personne accuse que si trente personnes accusent.
18:26Et là vous en avez deux simplement.
18:28Oui, deux mais c'est vrai que c'est un ensemble qui entoure Gérard Depardieu.
18:33Oui mais alors précisément c'est très dangereux.
18:36Oui, je vous donne mon avis, moi je ne juge pas, c'est mon avis d'observateur.
18:41De faire tomber sur un présent la réputation d'un homme
18:44qui parfois sur les plateaux n'a jamais été extrêmement élégant,
18:48parait-il, et parfois vulgaire.
18:51Donc c'est ce que je crains.
18:53En tout cas, voilà ce qui est un sujet absolument passionnant,
18:56qui est extrêmement difficile et on voit bien notre conversation,
19:00parce que s'il n'y a pas de preuves, c'est aussi très difficile à avancer sur ce sujet.
19:05On va marquer une pause, on parlera d'un procès également gravissime.
19:10Celui-là, le procès pour assassinat de l'ex-mari de Chahinez Daoud,
19:15en 2021 à Mérignac, qui s'est ouvert ce lundi.
19:19Et j'ai le sentiment que l'accusé, ou le présumé innocent,
19:24Mounar Bouta, dit qu'il n'était pas dans son état normal.
19:28Voilà, qu'il plaide dans ces cas-là, le fait qu'il n'avait pas toute sa raison.
19:35Bon, on marque une pause et on revient.
19:39Bon, sachez que nous continuons toujours la discussion entre nous,
19:44et c'est vrai que souvent je dis qu'il faudra un jour qu'on filme ce qui se passe.
19:47Par exemple, notre ami Olivier Dartigolle, je sais que je ne dirai pas.
19:51D'habitude, il dit toujours qu'il faut tout dire aux téléspectateurs.
19:54Mais là, il y a un petit peu de suspense, il va chercher.
19:57Vous avez un admirateur parmi ceux qui nous regardent ce soir.
20:00Oui, j'ai fait un après-midi au téléphone.
20:02Exactement, qui vous aime beaucoup.
20:04Un de vos admirateurs aussi.
20:07Il m'a encouragé, ne changez rien.
20:09On vous apprécie tel que vous êtes.
20:11En tout cas, quelqu'un que vous admirez.
20:19Moi, je vous aime.
20:21C'est un plaisir de vous écouter régulièrement tous.
20:26Bon, un dernier mot sur le procès Depardieu,
20:30avec je crois l'avocat des partis civils qui a pris la parole
20:35et que je vous propose d'écouter.
20:38Il essaye à tout prix, à tout moment de retarder,
20:42de ralentir le processus judiciaire.
20:46Les clientes sont stressées par ces manœuvres dilatoires.
20:49Il faut dire aussi qu'on n'a pas un respect des règles du contradictoire.
20:53Puisque par exemple, on n'a pas eu toutes les conclusions et pièces de la partie adverse.
20:58Et donc, on est à chaque fois mis en défaut.
21:03Puisque ces conclusions et pièces sont communiquées au dernier moment.
21:07Ce sont des conclusions qui représentent 60 pages et un certain nombre de pièces.
21:13Et là, par exemple, j'ai dû plaider sur les demandes d'actes de mon confrère
21:17sans en avoir pris connaissance.
21:19La stratégie de la partie adverse que de ralentir le procès
21:25et de faire en sorte qu'il n'y ait pas de jugement au fond, au final.
21:30Donc, c'est une stratégie dilatoire.
21:34Il se défend. Pardonnez Gérard Depardieu qu'il se défende.
21:38Il a aussi le droit de se défendre.
21:40Avant, je n'ai pas bien saisi comment des pièces peuvent être communiquées au dernier moment.
21:45Mais elles sont communiquées par qui, ces pièces ?
21:47Par l'avocat Depardieu.
21:49Donc, il communique au dernier moment des pièces, mais à ce moment-là...
21:52En matière pénale, il n'y a pas de communication obligatoire des pièces.
21:56C'est-à-dire ?
21:57C'est une stratégie courante, en fait.
21:58Absolument. Il peut garder les pièces et ou les communiquer au dernier moment.
22:05Mais ça, c'est classique comme type de défense.
22:08C'est pour déstabiliser un peu la partie adverse.
22:11Mais c'est quoi comme type de pièce qu'il communique ?
22:13Les conclusions.
22:14Les conclusions de quoi ?
22:16Par exemple, elles ont appris au dernier moment qu'il voulait faire citer 19 témoins,
22:23que probablement il souhaite une reconstitution, ce qu'il a indiqué.
22:28Donc, au dernier moment, l'avocat apprend les projets pour l'audience de l'avocat Gérard Depardieu.
22:39Mais il n'est pas en transgression. Il a le droit de les communiquer.
22:43Et il n'y a eu que deux jours d'audience fixe.
22:46Bon. Un procès dramatique.
22:49Le procès pour l'assassinat de l'ex-mari de Chahinez Daoud, Brudéville.
22:53Je le disais en 2021 à Mérignac.
22:55Il s'est ouvert aujourd'hui. Il est jugé jusqu'à vendredi.
22:58Je vous propose d'écouter l'avocat de...
23:06L'avocat, on va l'écouter dans une seconde.
23:09Mais Jérôme Rampenoud va nous communiquer d'abord et nous faire un résumé de ce qui s'est passé aujourd'hui.
23:14Alors que vous voyez cette image que j'ai trouvé bouleversante des parents de Chahinez.
23:20Vous voyez au premier plan, vous avez deviné que c'était le père et que la mère était juste à côté.
23:25Et vous ne pouvez avoir que de la compassion pour ces pauvres gens qui ont perdu leur fille dans les conditions que vous connaissez.
23:33Jérôme Rampenoud.
23:35Une première journée d'audience qui a commencé par un rappel des faits.
23:39La présidente a longuement énuméré les violences subies par Chahinez pendant des années.
23:43Ainsi que le déroulé de cette journée du 4 mai 2021.
23:47Où son mari lui a tiré dans les jambes dans la rue avec un fusil de chasse.
23:51Puis aspergé d'essence et enfin brûlé vivant.
23:54Alors de nombreuses plaintes avaient déjà été déposées par Chahinez contre son mari Mounir Bouta.
23:59Déjà condamné, il avait interdiction de l'approcher pourtant en cette journée du 4 mai.
24:03Il a passé sa journée dans son véhicule maquillé à la tendre.
24:07Alors lors des analyses psychologiques, il a été retenu que le discernement était altéré mais pas aboli.
24:13Avec une vision paranoïaque envers sa femme.
24:16Lui conteste la préméditation.
24:18Il aurait juste voulu lui faire peur pour lui faire comprendre toute la souffrance qu'il avait eue en pensant qu'elle était infidèle.
24:26Il a ensuite pris la parole lorsque la présidente lui a donné.
24:29Et il a déclaré en 2025 pour quoi son amant n'est toujours pas présent.
24:34Je veux dénoncer ici l'association de malfaiteurs présents ici pour me voler et me détruire.
24:39Je demande que la juge d'instruction démissionne.
24:42Ensuite la journée a continué par l'étude de sa personnalité.
24:46Le procès doit durer jusqu'à vendredi.
24:48Il encourt la réclusion à perpétuité.
24:51Alors ce que je vous propose, c'est qu'au delà de ce fait divers qui est absolument abominable.
24:56La question c'est, est-ce que ça aurait pu être évité ?
24:59Est-ce qu'il y a moyen ? Est-ce que la police, est-ce que la justice a mal fait ?
25:04Je voulais juste qu'on écoute Naïma Charey
25:07qui représente une association de jeunes femmes en difficulté
25:12qui est venue témoigner.
25:14Je ne pense pas qu'elle soit partie civile d'ailleurs.
25:17Mais qui parle de protéger les femmes.
25:19Parce que c'est ça qui me semble-t-il important dans ce dossier.
25:23Écoutons-la.
25:25C'est le procès de l'assassin de Chahinez Daoud.
25:28C'est le procès d'un homme violent.
25:31Mais c'est aussi le procès d'un système défaillant.
25:36La mort de Chahinez Daoud aurait pu être évitée.
25:40Chahinez Daoud n'aurait jamais dû mourir
25:43si les moyens dédiés à la protection des femmes et des enfants
25:47avaient été déployés en 2021.
25:50C'est ça, Sabrina Medjaber, me semble-t-il, un sujet au-delà de l'affaire.
25:57Emmanuel Macron avait prévu un budget d'un milliard et demi
26:02pour défendre les femmes victimes de violences conjugales.
26:06L'Espagne a beaucoup avancé sur ce sujet.
26:09En France, on est très en retard pour lutter contre les violences faites aux femmes.
26:15Ce que dit cette représentante de son association est très juste.
26:19Il y a encore des carences, des défaillances, des dysfonctionnements.
26:24Si la police avait fait son travail en temps et en heure,
26:28peut-être que Chahinez Daoud ne serait pas mort.
26:32La victime n'avait pas de téléphone grave danger.
26:35Son convoi n'avait pas de bracelet anti-rapprochement.
26:39Ce qui était une défaillance extrêmement grave au regard des alertes, des signalements.
26:46C'est une défaillance totale.
26:48Il y a eu aussi une défaillance quand elle est allée porter plainte
26:51parce qu'elle est allée déposer plainte contre celui qui sera finalement son assassin.
26:55La plainte a été mal enregistrée par un policier qui venait lui-même
26:59d'être condamné pour violences conjugales.
27:02On voit bien que les failles se sont accumulées durant des années pour cette malheureuse.
27:07Je ne dirais pas qu'elle était prévisible naturellement.
27:10Quand vous avez quelqu'un qui vous harcèle du matin au soir,
27:14qui vous violente à répétition que la justice n'agit pas,
27:18ça va crescendo et puis on finit par avoir un drame tout simplement.
27:22On va écouter l'avocat de Chahinez, ce qu'attendent les parents que vous avez vus
27:26et effectivement les parents qu'on entendra également après cet avocat qui prend la parole.
27:35Ce qui est important pour les parents de Chahinez, ses frères et ses sœurs,
27:38c'est qu'à l'occasion de ce procès nous nous attachons au parcours de cet homme
27:42et que nous soyons aussi là pour analyser ce qu'a vécu Chahinez avant ces faits-là.
27:47Il y a évidemment le symbole du passage à l'acte,
27:49mais c'est un dossier qui à mon sens est aussi symbolique par rapport à ce schéma de contrôle,
27:53de domination qui a été mis en place par l'accusé avant les faits
27:58et qui doit aujourd'hui être évoqué, qui doit être débattu.
28:02Et c'est important qu'on puisse l'évoquer pour sensibiliser aussi sur ces notions-là
28:06qui commencent un petit peu à émerger dans le débat de société,
28:08avec d'ailleurs à ce jour certains députés qui demandent à ce que le contrôle coercitif,
28:13par exemple, soit reconnu comme une infraction spécifique.
28:16C'est une grille de lecture qui n'existait pas véritablement en 2020, en 2021,
28:19date à laquelle Chahinez Daoud a vécu cet enfer conjugal.
28:24Et je crois que c'est important dans ce dossier d'évoquer ces éléments
28:27qui sont particulièrement saillants, qui transparaissent, j'allais dire, à chaque page de cette procédure.
28:32Et écoutons précisément le père de Chahinez.
28:37La seule chose que nous nous attendons, c'est qu'on fait confiance à la justice.
28:45C'est la seule chose qu'on attend, c'est un autre deuil.
28:51Il est venu, on a juré demander son nom, je croyais que c'était un nom.
28:56Ah, il parlait, c'est une personne d'où...
29:02Il me baisait la tête, il me disait, tu vois, j'ai perdu mon frère, tu es à la place de mon frère,
29:07et demain on me perd.
29:10Et lorsqu'il est venu, un an après ma fille est rentrée en France,
29:15il a commencé à violenter.
29:18Non, il ne peut pas s'arrêter, c'est des choses abominables qui sont en train de se passer.
29:23Ces choses-là, n'importe quel être humain qui a un peu d'amour et un peu d'humanisme
29:29ne peut pas faire ces choses-là.
29:31C'est incroyable.
29:35Il n'y a aucun commentaire malheureusement à faire.
29:38J'ai précisé à filmer la scène.
29:41Elles ont le téléphone.
29:43Autre sujet du jour,
29:47Arie Engelberg, qui est donc le rabbin qui a été agressé à Orléans.
29:52Est-ce qu'on en sait davantage ce soir sur le profil de l'accusé ?
29:59Le communiqué du parquet judiciaire d'Orléans a été publié.
30:02Il nous donne de nouveaux éléments sur l'affaire de l'agression antisémite du rabbin.
30:07L'individu qui a été interpellé déclare être âgé de 16 ans.
30:12Il déclare être d'origine palestinienne, mais ces informations n'ont pour l'heure pas été vérifiées.
30:16Il nie être à l'origine de l'agression et soutient s'être défendu.
30:21Le suspect est déjà connu des services de police pour des faits de violences volontaires
30:27sur personnes dépositaires de l'autorité publique,
30:30pour des faits de trafic de stupéfiants et puis pour vols aggravés.
30:34Lors de chaque interpellation, il a donné une identité différente.
30:38Enfin, lors des faits ce samedi, il avait en sa possession 2 grammes de résine de cannabis.
30:44Le placement en détention provisoire a été requis.
30:48Il est convoqué devant le tribunal pour enfants d'Orléans
30:51pour être jugé des chefs de violences volontaires
30:54en raison de l'appartenance ou non supposée ou réelle à une religion.
31:00Il est également poursuivi pour avoir refusé de se soumettre au prélèvement
31:04et puis pour détention de stupéfiants.
31:07L'audience est prévue en avril prochain.
31:10Chloé Tarka à Orléans.
31:12C'est d'ailleurs incroyable que l'audience soit prévue.
31:15Qu'elle n'ait pas lieu aujourd'hui, l'audience.
31:18La comparution immédiate me paraît infiniment plus efficace.
31:23Je ne sais pas ce que vous en pensez.
31:25Arie Engelberg, il a pris la parole sur Yves-24 News, je vous propose de l'écouter.
31:30Il a tourné la caméra face à moi en hurlant
31:34« Tous les juifs sont des fils d'eux » et il a craché encore.
31:38Alors à ce moment-là, comme c'était en vidéo, je me suis dit
31:43« S'il publie ça et que je ne fais rien, qu'est-ce que je vais faire ? »
31:48Le monde entier verra comment quelqu'un peut crier et cracher
31:54et insulter les juifs et qu'il n'y ait pas de réaction.
31:59Alors je me suis dit « Je ne peux pas laisser passer ».
32:02Et donc j'ai touché son téléphone et je savais qu'il réagirait.
32:08Et alors les coups ont commencé.
32:10Il m'a donné des coups, il a reçu des coups, j'ai reçu des coups.
32:13Dieu merci, tout va bien.
32:15Et Yoann Ouzaï, cette agression est arrivée samedi après-midi
32:18quand en parallèle il y avait une manifestation dans Paris.
32:20C'est précisément ce que j'allais vous dire.
32:22J'ai écouté les médias tout le week-end.
32:24Et vraiment je m'étonne que très peu de médias fassent le rapprochement
32:28entre la marche antisémite organisée par un parti antisémite
32:32et cette agression antisémite dans les rues d'Orléans.
32:35Enfin pardon, mais il y a un lien.
32:36Cette marche antisémite a généré un sentiment dans le pays.
32:41Elle a libéré des paroles, elle a libéré des actes aussi manifestement.
32:45Tout ce que fait la France insoumise depuis le 7 octobre 2023,
32:50ça génère ce type de comportement.
32:52Il y a un climat ambiant qui naît de tout cela.
32:54Donc on s'étonne aujourd'hui qu'un rabbin soit agressé.
32:56On est tous choqués mais on n'est pas étonnés.
32:58C'est la conséquence logique de ce qui se passe dans ce pays
33:01depuis le 7 octobre 2023.
33:03C'est la conséquence directe de cette marche antisémite.
33:05Et ça vient après 8 jours effectivement, notamment cette campagne qui avait été...
33:09Mais je vais vous dire, si personne ne les arrête en fait,
33:12un jour, il y a déjà eu des juifs tués dans ce pays,
33:15les Colosoratora, l'Hypercacher, mais si ça continue comme ça,
33:18un jour prochain, un juif va mourir dans ce pays uniquement parce qu'il est juif.
33:22Si on continue comme ça, on va y arriver. Vraiment.
33:25C'est ce que dit Alexandre Arcadi qui était sur l'antenne de CNews aujourd'hui.
33:29Écoutons-le.
33:31Il faut comprendre la réalité des juifs en France.
33:36Pas plus tard qu'hier, ou avant-hier, je ne sais plus, samedi, oui.
33:39J'étais à la Bar Mitzvah d'un de mes petits-neveux,
33:43dans le 20e arrondissement, une petite synagogue.
33:46Eh bien, on était place Vendôme chez un grand bijoutier.
33:49C'est-à-dire qu'il y avait une porte qui s'ouvrait, un sas de sécurité.
33:54Tant que la porte n'était pas fermée, on ne pouvait pas ouvrir l'autre porte.
33:58Vous vous rendez compte ?
34:00Une toute petite synagogue protégée comme un coffre-fort.
34:03Parce qu'il y avait des juifs qui priaient dans cet endroit-là.
34:07Et nous sommes arrivés à un stade où on se pose la question
34:11où tout cela va s'arrêter.
34:14Aujourd'hui, on se retrouve avec un antisémitisme localisé.
34:19Et qui est dû à la désinformation, à la bêtise.
34:25Quand j'entends Mme Pannot, elle ne sait rien.
34:29Elle ne comprend rien.
34:31Elle n'a aucune éducation.
34:33Elle ne comprend même pas de quoi elle parle.
34:36Aujourd'hui, on est arrivé à un stade où être antisémite
34:42n'a plus de démesure.
34:46Cette réalité de l'antisionisme permet toutes les dérives.
34:51Mais c'est vrai que ce jeune homme de 16 ans,
34:53sans doute biberonné à la haine des réseaux sociaux,
34:55qui entend en permanence qu'Israël commet un génocide à Gaza,
34:59évidemment que le passage à l'acte est possible.
35:02Bien sûr, évidemment.
35:04Les réseaux sociaux ne font qu'exalter une pensée,
35:09un ancrage et un bain culturel, des traditions,
35:13et aussi une liturgie religieuse.
35:16Mais l'antisémitisme, il peut aussi trouver ses sources
35:20dans l'immigration arabo-musulmane.
35:22Je rappelle, juste à titre indicatif,
35:25l'affaire Mohamed Merah.
35:28Elle révèle que l'antisémitisme est culturel,
35:31parce qu'il est d'abord familial.
35:33Lorsqu'on a ramené la dépouille de Mohamed Merah,
35:35sa mère était contente parce qu'elle a dit
35:37« Tu as mis la France à genoux et tu aurais dû tuer plus de juifs. »
35:40Je suis désolée.
35:41L'immigration arabo-musulmane aussi agite
35:44les passions identitaires de l'antisémitisme
35:46et favorise le passage à l'acte criminel.
35:48Je ne dis pas que tous les musulmans, bien évidemment,
35:51sont antisémites.
35:52Mais je dis que la France Insoumise a réussi
35:54à récupérer la passionnariat antisémite
35:57chez bon nombre d'enfants issus d'immigrations musulmanes
36:00et profite justement pour attiser les haines
36:02et encourager le passage à l'acte criminel.
36:05Emmanuel Macron a écrit pour soutenir l'agression
36:07du rabbin Harriet Engelberg.
36:09On rappelle qu'un prêtre avait été tué dans son église,
36:12le Père Hamel, il y a quelques années.
36:14Bien évidemment que les religions sont attaquées.
36:18A chaque fois, elles sont attaquées de la même manière.
36:22Il y a 1570 actes recensés en 2024.
36:25Actes antisémites.
36:28Il y a quand même une explosion des actes antisémites.
36:30Bien sûr, vous avez parfaitement raison.
36:32Et on s'habitue à cela.
36:33Vous avez parfaitement raison.
36:34Et il y avait cette manifestation du 22 mars.
36:37Il a tué l'antiracisme d'une certaine manière, Jean-Luc Mélenchon.
36:40Oui, parce qu'il faut rappeler qu'à l'origine...
36:42Il a tué l'antiracisme.
36:43A l'origine, c'est une date consacrée...
36:45Seul Malik Ra n'a pas défilé d'ailleurs.
36:47A l'origine, le 8 mars, c'est une date du Journée internationale
36:50de lutte contre le racisme et les discriminations.
36:52Sauf qu'après l'affiche antisémite visant Cyril Hanouna,
36:57il n'y avait plus de marche de journée possible.
36:59Mais c'est un fiasco pour les organisateurs quand même.
37:02Parce qu'il y a énormément, une masse de gens
37:05qui ont l'habitude d'aller à ce type de mobilisation
37:08et qui là, n'y sont pas allés.
37:10Qui définitivement n'ont pas voulu être associés.
37:13Mais disons les choses, à Paris...
37:15Sauf Mme Tondelier et Olivier Faure.
37:17Oui, mais à Paris, il n'y avait que des drapeaux palestiniens.
37:21Algériens, que des Québécois.
37:23C'est-à-dire que c'était une manifestation.
37:25Pourquoi pas d'ailleurs ?
37:26Ce que je veux dire, c'est qu'il n'y avait pas de mobilisation populaire.
37:30Et quand il y a si peu de monde, ça se radicalise.
37:34Vous avez des gens qui...
37:36Je vous répète que cette manifestation,
37:38et d'ailleurs ça n'a pas été dit toujours partout comme je le dis là,
37:42il y avait une majorité de drapeaux palestiniens.
37:46Et pourquoi pas, je le répète,
37:48tu as le droit d'être un militant ou de défendre cette idée-là.
37:52C'était pour la sécurité pour l'Israël.
37:56Mais le seul problème, c'est que les Insoumis ont donc souillé la journée consacrée à l'antiracisme.
38:00Et la cause palestinienne en deux.
38:02C'est vrai.
38:04Je suis étonné que ça vous étonne.
38:06Je pense que l'antiracisme n'a jamais été antiraciste.
38:10Il a toujours servi à autre chose.
38:12La naissance de cette histoire, c'est d'ailleurs...
38:16J'ai eu ce débat dix fois avec Julien Dreyfus, qui n'est pas d'accord.
38:18Et je pense qu'il se trompe encore aujourd'hui.
38:20Mais à la base, c'est une opération politique de déstabilisation au profit de Mitterrand.
38:26Et c'est l'utilisation.
38:28On explique à ce moment-là aux gens issus d'immigration, restez comme vous êtes.
38:32Vous êtes venus en France, mais restez comme vous êtes.
38:34Mais tu es d'accord qu'il y a eu dans notre pays...
38:36Terminé, terminé, terminé.
38:38Des accueillis, des racistes.
38:40Terminé Geoffroy.
38:42Mais qu'il y ait eu du racisme, il y en aura toujours.
38:44J'ai pas de sujet avec ça.
38:46En revanche par contre, transformer ce phénomène et faire un mouvement politique
38:48consiste à dire aux gens, en fait le cœur, la matrice de l'antiracisme,
38:52c'était d'expliquer aux immigrés qu'il ne fallait pas qu'ils s'assimilent.
38:54A partir de là, la situation qu'on vit aujourd'hui est normale.
38:58Que l'antiracisme soit devenu maintenant un mouvement pro-palestinien,
39:02avec le pire de l'extrême gauche et le pire de tous les mouvements indigénistes,
39:06un peu comme dans la série La Fièvre, où ils montraient ça très bien,
39:10c'est absolument normal en réalité, c'est la suite logique.
39:12Il y a quelques personnes de bonne volonté, comme Julien, comme toi Olivier,
39:16je ne reconnais pas l'antiracisme, mais la vérité c'est que c'était ça le mouvement pro-palestinien.
39:20Ce combat était dévoyé d'autres causes.
39:22Il n'y a jamais été autre chose que ça.
39:24Il y a un dévoiement.
39:26Non, ce n'est pas un dévoiement.
39:28Ce n'était pas un dévoiement.
39:30On a tous vécu cette période-là, on avait 20 ans,
39:32on était prisonniers de nos idées entre guillemets tolérantes,
39:36où on imaginait que l'autre pouvait vivre avec ses mœurs, avec sa culture,
39:42pourquoi pas avec sa religion, et que tout ça fonctionnerait bien ensemble.
39:46Ce qui a bien fonctionné, à partir d'un moment où le nombre n'a pas été le problème.
39:52Je suis d'accord avec vous.
39:54Mais ça a longtemps fonctionné.
39:56Mais c'est le nombre.
39:58Ça a longtemps fonctionné, oui.
40:00Mais en même temps, ce qui est ennuyeux quand même,
40:06c'est que vous considérez que quand le nombre devient supérieur,
40:11à ce moment-là, le rapport de force change,
40:13et il ne veut pas accepter ce qu'il acceptait avant.
40:15Mais c'est naturel.
40:17Pas forcément.
40:19Par ailleurs, les mouvements antiracistes étaient pour le nombre.
40:21Ils ont encouragé l'immigration,
40:23et ils ont tapé sur ceux qui ne voulaient plus l'immigration.
40:25C'est-à-dire qu'ils ont culpabilisé les Français,
40:29parce qu'ils ont considéré que la France était ontologiquement coupable
40:33de tous les préjugés liés à la discrimination,
40:36liés au logement, liés à l'emploi, etc.
40:39Et paradoxalement, ils leur ont demandé de venir comme ils sont,
40:43au nom du droit à la différence,
40:45et d'accepter la reproduction de normes socioculturelles.
40:47Là où je suis d'accord avec toi,
40:49encouragés méthodiquement et cloisonnés par la politique de la ville,
40:51nous sommes entièrement d'accord.
40:53Est-ce que dans l'histoire française, nous faisons venir une main-d'oeuvre immigrée ?
40:55Non mais la main-d'oeuvre immigrée...
40:57Olivier, elle était intégrée.
40:59La main-d'oeuvre immigrée, c'est la génération de mes parents.
41:01Il n'y a jamais eu de revendication.
41:03On ne va peut-être pas être en désaccord.
41:05Nous faisons venir une main-d'oeuvre immigrée.
41:08Pour véritablement participer aux Trente Glorieuses,
41:11à notre développement.
41:14Est-ce que le sort réservé à ces populations a toujours été digne ?
41:19Est-ce que le fait qu'elles soient assignées à résidence dans des quartiers,
41:22qu'elles n'en aient pas pu en sortir,
41:24qu'à la fin de leur vie, elles aient...
41:26Ce n'est pas le sujet, je t'assure.
41:28Ça a beau être indigne, ils sont de plus en plus nombreux.
41:30Moi j'ai connu ça.
41:32On est bien d'accord.
41:34Pardonnez-moi, mais ça n'a pas été terrible quand même.
41:37Pardonnez-moi, on va parler tout à l'heure
41:39de Roland Pérez et du film que j'ai vu,
41:41dans les années 60-70,
41:43ou dans le 13e arrondissement,
41:45dans un Cheleb, où il y a toutes les communautés,
41:47il n'y a aucun souci.
41:49Et lui-même témoigne de cela, dans les années 60-70.
41:51On verra un extrait tout à l'heure.
41:53D'ailleurs, j'invite tout le monde à voir ce film.
41:55Parce qu'au-delà de l'histoire absolument extraordinaire
41:57de Roland Pérez, qui est né avec un handicap
41:59que sa mère a toujours renié,
42:01mais c'est aussi une vitrine,
42:03ou une photographie de cette France-là.
42:06De ces années-là,
42:08qui pouvaient vivre avec une solidarité ensemble,
42:10avec des communautés parfois différentes.
42:12Mais pourquoi ? Parce qu'on revient toujours à la même chose.
42:14Les familles étaient très puissantes.
42:16Donc les familles élevaient les enfants.
42:18Les familles accompagnaient les enfants.
42:20Il y avait le père, la mère, une école républicaine très puissante,
42:22très forte, et des structures.
42:24À partir du moment où la structure familiale vole en éclats,
42:26où les parents, effectivement,
42:28où l'école ne fait plus son job,
42:30vous avez des enfants qui sont dans la rue, etc.
42:32C'est assez simple.
42:34Et le parti communiste était à 20%.
42:36Il y avait des éducateurs sportifs.
42:38C'est ce qu'on appelle le communisme municipal.
42:40Vous avez parfaitement raison.
42:42Je vous l'ai souvent dit, dans le sport notamment,
42:44il y avait beaucoup de représentants
42:46qui encadraient les enfants à cette époque-là.
42:48Juste un mot sur le racisme anti-blanc,
42:50parce que le mot, c'est la première fois qu'il est sorti,
42:52officiellement, porte-parole du gouvernement.
42:54Madame Sophie Prima,
42:56elle a dit que c'est une faillite de l'antiracisme.
42:58Il est arrivé à ma fille d'être traité de salle blanche.
43:00C'est du racisme à l'état pur.
43:02C'est du racisme anti-blanc.
43:04Et ça faisait écho au célèbre livre
43:06qu'elle écrivait sur CREPOL,
43:08où elle nous expliquait que le racisme anti-blanc
43:10n'existait pas.
43:12M. Le Plongeon, qui depuis fait un peu marche arrière.
43:14Ça fait longtemps,
43:16au moins une dizaine d'années,
43:18que les responsables politiques reconnaissent
43:20qu'il y a du racisme anti-blanc dans ce pays.
43:22Najat Vallaud-Belkacem l'avait dit en 2012.
43:24Dans ces termes-là, le mot racisme anti-blanc
43:26existe et est une réalité.
43:28Jean-Marc Ayrault l'avait dit également.
43:30C'est-à-dire que les responsables politiques
43:32de ce pays le disent.
43:34Plus ou moins clairement, mais le disent.
43:36Il nous reste juste 7 minutes.
43:38Gauthier Lebret va arriver pour nous donner son programme.
43:40Je voulais juste qu'on écoute M. Théboune.
43:42Sur le dossier algérien, je suis assez prudent
43:44depuis le départ.
43:46Parce que j'attends la fin
43:48de l'histoire.
43:50Je ne mets pas forcément en accusation
43:52le président Macron.
43:54Peut-être a-t-il des informations
43:56que je n'ai pas.
43:58Depuis le départ,
44:00même si je vois bien le piège
44:02sur Boislem-Sensal.
44:04Je vois bien le piège,
44:06comment il peut fonctionner.
44:08Mais il n'empêche, j'ai envie
44:10de voir Boislem-Sensal dehors.
44:12Mais je vois bien le piège.
44:14J'ai bien compris l'affaire.
44:16Alors, écoutons M. Théboune.
44:18Pour ne pas tomber
44:22dans ce brouhaha,
44:24ce capharnom politique,
44:28qu'il y a actuellement
44:30là-bas,
44:32nous en garde
44:34comme point de repère,
44:36et unique point de repère
44:38pour moi, c'est le président Macron.
44:40On travaille ensemble.
44:42C'est deux États indépendants,
44:44une puissance européenne,
44:46une puissance africaine.
44:48Les deux présidents travaillent ensemble.
44:50C'est tout.
44:52Tout le reste
44:54ne nous concerne pas.
44:56Et en parallèle de cela,
44:58le quotidien algérien El Moujaïdide
45:00met en une ses soutiens français,
45:02Ségolène Royal, David Guiraud,
45:04Jean-Michel Apathy,
45:06et Benjamin Stora.
45:08Franchement, c'est-à-dire que
45:10lorsqu'on souligne que Benjamin Stora
45:12est de parti pris,
45:14M. Théboune trouve que c'est
45:16un de ses soutiens.
45:18Et Jean-Michel Apathy, pareil.
45:20Écoutez ce qu'il a dit de Jean-Michel Apathy,
45:22M. Théboune.
45:24C'est un journaliste,
45:26un grand journaliste.
45:28Jean-Michel Apathy est un très grand journaliste.
45:32Il dit la vérité.
45:36C'est comme la chanson.
45:38Il a dit la vérité, il faut qu'il soit fusillé.
45:44Les Dreyfusards sont toujours
45:46encore là-bas.
45:50Celui, il y a un Algérien,
45:52je vais le mettre sous OQTF,
45:54parce qu'il a dénoncé
45:56le génocide à Gaza.
45:58Liberté d'expression.
46:00Oblige.
46:02Et beaucoup de cas comme ça,
46:04c'est des dizaines de cas par jour.
46:06Liberté d'expression et géométrie variable.
46:08C'est plus que géométrie variable.
46:10C'est la liberté d'expression,
46:12je dis ce que je veux et tu la fermes.
46:14C'est ça la liberté d'expression.
46:16Or, on ne peut pas se la fermer.
46:18C'est tout.
46:20Liberté d'expression,
46:22un n'est pour tout le monde, un n'est pour personne.
46:50J'ai beaucoup écouté Yvan Rébreuf quand j'étais petit, c'est pour ça.
47:14Non mais sérieusement, grand danger pour vous.
47:16Donc, écoutez, c'est la vie.
47:18En tout cas, ça veut dire quelque chose.
47:20Le plus grave, c'est Stora.
47:22Est-ce qu'il veut Stora ?
47:24Oui, bien sûr.
47:26Le plus grave, c'est Stora.
47:28Le plus grave, c'est Stora.
47:30Et ce qui est terrible,
47:32c'est que tout l'espace médiatique
47:34est aligné sur Stora,
47:36qui est la Bible.
47:38Du monde jusqu'au service public,
47:40si tu veux aujourd'hui
47:42écouter quelqu'un sur l'Algérie,
47:44tu écoutes Stora.
47:46C'est un point de vue, mais il faut en écouter d'autres.
47:48Absolument, on dirait qu'il n'y a que lui.
47:50Mais ce n'est pas le seul.
47:52Il y a beaucoup de domaines
47:54où on n'invite qu'une personnalité,
47:56alors qu'il y en a plein d'autres.
47:58Dont Bernard Lugan.
48:00Il était présent sur le panneau de France 5
48:02lors du procès de Boilem-Sensal.
48:04Bien sûr.
48:06Puisque vous avez la parole,
48:08je vois que le temps des communions arrive
48:10et que vous avez coupé vos cheveux.
48:12C'est un jeune communion ce matin.
48:14Ce soir, chez vous.
48:16Vous allez nous donner votre programme.
48:18Ce matin, on a reçu Roland Pérez.
48:20J'ai vu le film. Formidable.
48:22Il est plus que formidable.
48:24Emouvant, très émouvant.
48:26On pleure tout le temps.
48:28Roland Pérez, ça s'appelle
48:30Ma vie, Dieu et Sylvie Vartan.
48:32Ma mère, ma mère, Dieu et Sylvie Vartan.
48:34Il naît avec un handicap au pied.
48:36Sa mère ne veut surtout pas
48:38reconnaître ce handicap.
48:40C'est ce qu'on appelle un pied-beau.
48:42De 0 à 6 ans.
48:44Il n'est pas appareillé.
48:46Sa mère ne veut pas qu'il soit appareillé.
48:48Il est dans le 13e arrondissement.
48:50Il glisse.
48:52Un jour, miracle, ils vont trouver
48:54une rebouteuse.
48:56Il va non seulement marcher,
48:58mais il sera même danseur.
49:00Avec jeunes dans les émissions
49:02de Marie-Thierry Gilbert Carpentier.
49:04Il est avec Joe Dassin.
49:06Il va devenir l'avocat célèbre que vous connaissez.
49:08Il va défendre beaucoup d'artistes.
49:10Notamment Sylvie Vartan.
49:12Sylvie Vartan était dans le protocole pour guérir.
49:14Il est immobilisé pendant un an et demi.
49:16Il regarde la télé toujours et tout le temps.
49:18Il écoute notamment Sylvie Vartan
49:20qui devient une de ses fans.
49:22Ecoutez ce qu'il nous disait dans notre émission.
49:24Je vous assure, allez voir ce film
49:26tiré de son livre.
49:28350 000 spectateurs, c'est un gros succès.
49:30J'espère que ça va être encore plus.
49:32Il est sorti mercredi.
49:34Au moins le million.
49:36Ça peut être un phénomène de société.
49:38On fait 350 000 en même pas une semaine.
49:40Le million, c'est très atteignable.
49:42Allez voir ce film.
49:44On va au cinéma pour pleurer.
49:46Et là, on pleure. C'est merveilleux.
49:48Écoutez Roland Pérez.
49:50Il était avec nous ce matin.
49:52Je crape à huit dans le HLM
49:54bigaré du 13e arrondissement.
49:56Je ne peux marcher qu'à quatre pattes.
49:58Je ne peux pas me mettre debout.
50:00Les médecins que ma mère a consultés
50:02et Dieu sait qu'il y en a eu beaucoup.
50:04Il ne faut pas que je puisse marcher
50:06puisqu'il faut que je sois appareillé.
50:08Comme elle refuse ça, je marche à quatre pattes.
50:10Et effectivement, me mettre des patins
50:12pour cirer le lino
50:14pour essayer d'avoir une activité.
50:16Mais j'ai la chance d'avoir
50:18cinq frères et sœurs
50:20qui s'échelonnent
50:22à deux ans d'intervalle chacun.
50:24Donc, j'ai une micro société
50:26à disposition. Et puis, j'ai les voisines.
50:28Les voisines de cet HLM
50:30qui viennent de toutes nationalités,
50:32de toutes origines, que ce soit Mme Nguyen
50:34qui est sur le palier, que ce soit Mme Farah
50:36qui est au 3e étage, que ce soit Mme Belayoun.
50:38Donc, j'ai musulmans,
50:40chinois, italiens, français.
50:42Enfin, j'ai toutes ces voisines
50:44qui se regroupent autour de ma mère
50:46qui est un peu le chef de tribu, il faut bien le dire,
50:48puisqu'elle réunit toutes ses voisines.
50:50Elle mène comme ça. C'est un peu comme les femmes du 6e étage.
50:52C'est-à-dire qu'elles se solidarisent ensemble.
50:54Elles sont ensemble. Et donc, j'ai cette société
50:56qui vient à moi, cette micro société
50:58qui fait que jusqu'à l'âge de sept ans,
51:00je ne vais pas avoir besoin de sortir.
51:06Et il écoute
51:08La Maritza régulièrement
51:10et Sylvie Vartan. Et puis, Sylvie Vartan
51:12joue son propre rôle dans le film.
51:14Donc, vraiment, je voulais qu'on termine notre émission là-dessus.
51:16Il y a un moment où elle est même rajeunie, Sylvie Vartan.
51:18Oui. Lors d'une interview.
51:20Mais quand vous dites qu'elle est rajeunie,
51:22c'est une actrice qui joue Sylvie Vartan.
51:24Une jeune.
51:26Oui, mais avec un visage particulier.
51:28C'est-à-dire que ce n'est pas
51:30le corps de l'actrice et son vrai visage.
51:32Ils ont rajouté un visage ensuite, en post-production.
51:34Ah, je ne savais pas ça. Parce que je trouvais
51:36que c'était très ressemblant, effectivement.
51:38Je pensais qu'ils avaient trouvé une actrice jeune
51:40qui ressemblait à Sylvie Vartan. Vous êtes sûr de ça ?
51:42En tout cas, je suis sûr qu'ils ont rajouté le visage
51:44après, en post-production.
51:46Donc, on pourra, nous, plus tard, qu'on ne sera plus là.
51:48Un jeune Pascal Praud. Dans le biopic
51:50sur Pascal Praud, vous savez.
51:52Il n'a jamais été.
51:54Vous ne trouverez pas d'image où il était jeune.
51:58Bon, l'actualité.
52:00Vous avez parlé de Gérard Depardieu, bien sûr.
52:02En deuxième partie, oui.
52:04Mais on va d'abord se concentrer sur, évidemment,
52:06l'antisémitisme qui engraine notre pays.
52:08Responsabilité politique
52:10de la France insoumise, suite à l'agression de ce rabbin.
52:12C'est quand même intéressant de souligner
52:14qu'au même moment, on marchait
52:16dans les rues de France, dans une manifestation absolument
52:18haineuse, après l'appel de la France insoumise
52:20avec cette affiche antisémite contre Cyril Hanouna.
52:22Au même moment, un rabbin
52:24se faisait agresser dans les rues d'Orléans.
52:26Vous avez la rappelé tout à l'heure.
52:28Eh bien, je vous remercie grandement.
52:30Vous allez être avec vos amis, vos éditorialistes,
52:32dans une seconde.
52:34Tanguy Quinquenelle était à la réalisation.
52:36Philippe était à la vision.
52:38Marc Fontaine était au son. Merci à Benjamin Nau.
52:40Qui se prépare pour un voyage.
52:42Il part pour
52:44le Portugal dans quelques jours.
52:46Lucas Busutil était là également.
52:48Comment ? On saura tout.
52:50Mais oui, il faut tout savoir. Il part seul ou pas ?
52:52Non, parce qu'il vit une grande
52:54histoire d'amour.
52:56Exceptionnellement, d'habitude, c'est avec le Paris-Saint-Germain.
52:58Mais là, c'est plus...
53:00C'est plus... Comment dire ? C'est différent.
53:02Voilà.
53:08D'abord, vous avez tort.
53:10Un peu de délicatesse dans ce monde de brutes.
53:16Mais sachez que l'amour avec le Paris-Saint-Germain,
53:18c'est parfois physique. L'amour vache.
53:20Croyez-moi, quand on est subventaire du PSG.
53:22Félix Pérola, bien sûr.
53:24Toutes ses émissions seront retrouvées sur cnews.fr.
53:26Passez une excellente
53:28soirée avec
53:30Gauthier Lebray. On aurait pu parler
53:32de l'équipe de France qui a gagné hier soir. On salue Didier Deschamps
53:34et Philippe Diallo, le président
53:36de la Fédération Française de Football, bien sûr,
53:38qui font un travail formidable, avec un nouveau joueur.
53:40Michael Odyssée.
53:42Mais qui a une patte gauche. On aurait pu
53:44parler des gauchers. C'est une aristocratie
53:46des gauchers dans le sport qui a marqué
53:48un formidable coup franc. Mais hélas,
53:50nous n'avons plus le temps.
53:52Moi je vais vous parler des gauchistes.
53:56C'est l'esprit.
53:58Je tiens à dire que les gens sont recrutés
54:00sur l'esprit.
54:02Ils ont un coste très rude
54:04et ils trouvent qu'il y a un côté
54:06modesprit. Autrement, ils n'entrent
54:08pas dans notre maison. Évidemment.
54:10À demain matin.

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