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Les clefs du succès pour les entreprises africaines [Michel Villette]
Xerfi Canal
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14/03/2025
Xerfi Canal a reçu Michel Villette, professeur émérite de sociologie à Agro ParisTech, pour parler des clefs de succès pour les enteprises africaines.
Une interview menée par Jean-Philippe Denis.
Catégorie
🗞
News
Transcription
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Bonjour Michel Vignette.
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Bonjour Jean-Philippe Demy.
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Professeur émérite de sociologie à AgroParisTech.
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AgroParisTech, là où il y a des étudiants qui prononcent des discours en disant qu'il
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faut se soucier un peu plus de l'avenir de la planète.
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Très engagé, école très engagée.
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Entreprises africaines, ouvrage que vous dirigez avec Mohamed Branine et Mohamed El-Bechir
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Waïd, édition Presse des Mines.
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Les entreprises africaines, 20 projets pour sortir du néocolonialisme et du sous-développement.
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C'est dit.
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C'est ce qu'il faudrait faire.
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Expliquez-nous un peu.
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Écoutez, je vais prendre un peu de recul.
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On a souvent parlé de Wall Street comme d'une jungle, en particulier au cinéma.
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On a souvent comparé les grands hommes d'affaires européens et américains à des loups, à
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des requins, voire à des crocodiles, dans le cas du Club BBA.
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À des prédateurs.
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Donc des prédateurs.
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Mais qu'en est-il des hommes d'affaires africains ? En quoi consiste exactement
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leur jungle à eux ? Et comment font-ils pour tenter d'y faire fortune ?
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Pour répondre à cette question, il faut faire ce que de bons auteurs ont appelé « l'écologie
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des populations d'entreprises ». Autrement dit, postuler que l'accumulation capitaliste
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se produit ou ne se produit pas selon les écosystèmes dans lesquels les entrepreneurs
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tentent leur chance.
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Ces écosystèmes d'entreprises sont connectés entre eux et hiérarchisés.
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Les écosystèmes dominants, New York, Londres, Paris, etc., disséminent ce qu'on pourrait
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appeler des « plantes invasives » qui étouffent les écosystèmes périphériques de Casablanca,
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de Douala ou de Dakar.
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Si tant que jeunes Africains cherchent à rejoindre l'Europe sur des pneumatiques pour
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avoir enfin une chance de trouver un travail rémunérateur, c'est bien que trop peu d'entreprises
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africaines parviennent à se développer, à proposer du travail aux jeunes et à répondre
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aux immenses besoins des populations locales.
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C'est un sujet politique majeur, on en entend partout, c'est dramatique.
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Deux questions se posent alors.
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1.
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Quelles sont les clés du succès pour les entreprises africaines ?
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2.
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Comment faire pour que ces entreprises se multiplient, croissent et prospèrent et viennent nourrir
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les écosystèmes économiques locaux ?
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Le problème de l'Afrique, c'est que lorsqu'on répond sérieusement à la première
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question, on explique pourquoi il n'y a pas de réponse à la seconde.
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Dans cette jungle économique africaine, quelques grands arbres parviennent à croître, mais
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en étouffant complètement le reste de la forêt.
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On observe bien quelques fortes et rapides accumulations de capital, mais le fameux effet
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de ruissellement ne se produit pas, c'est plutôt le contraire qu'on observe, on se
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trouve dans un cas extrême de ce que de nombreux auteurs ont décrit comme un capitalisme
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contre le marché.
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Grâce à un important financement de l'Union Européenne, puisque le sujet est d'actualité
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comme vous le dites, que je remercie au passage, toute une équipe de chercheurs en gestion,
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de sociologues, d'anthropologues et d'économistes ont tenté de répondre à la question « Quelles
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sont les clés du succès pour les entreprises africaines ? ».
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Nous avons fait des études de cas, beaucoup d'études de cas.
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Nous avons fait des enquêtes de terrain avec les gens du pays, avec les gens qui
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travaillent dans les entreprises et en utilisant toutes les sources d'informations disponibles.
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La consigne que j'avais donnée aux chercheurs était de n'étudier que des entreprises
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rentables et en forte croissance, détenues majoritairement par des Africains.
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En d'autres termes, nous cherchions à étudier des « success stories ». Mais l'expérience
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a montré que les « success stories » africaines, si l'on met à part l'industrie minière
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d'exportation et le pétrole, sont fragiles et éphémères.
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Le chapitre 3 du bouquin raconte mes échanges avec le directeur général d'une entreprise
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de travaux publics.
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Dans la banlieue déglinguée d'une métropole africaine, je vois des engins de travaux publics
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vieillissants, alignés les uns à côté des autres, à l'arrêt.
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Un siège social sur plusieurs étages est complètement vide, pas un seul employé.
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Des tables à dessin à l'abandon, et dans le bureau des comptables, de vieux classeurs
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poussiéreux qui traînent par terre.
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Il n'y a plus de travail.
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Que s'est-il passé ?
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À la fin de la période coloniale, le fondateur, formé à l'INSA de Lyon, débute sa carrière
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comme fonctionnaire du ministère de l'équipement de son pays.
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Grâce à des bonnes relations avec ses collègues et avec les gouvernants du moment, il obtient
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des contrats et loue puis rachète des engins de travaux publics à un patron français
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qui prend sa retraite.
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L'entreprise devient l'une des principales entreprises de travaux publics du pays.
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Tout va bien et son fils, formé lui aussi à l'INSA de Lyon, prend la succession.
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Et puis, le gouvernement change.
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Le jeune patron n'a plus les contacts ni avec les gouvernants ni avec les collègues
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de son père qui, eux aussi, sont partis à la retraite.
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Surtout, l'État, conseillé par des sociétés de conseil international, est incapable de
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financer les grands chantiers.
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Désormais, pour remporter les appels d'offres, il faut venir avec le financement.
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Ce que seuls des multinationales européennes, japonaises ou chinoises sont capables de faire.
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L'entreprise africaine dont nous parlons n'a plus qu'une solution, devenir sous-traitant
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des multinationales.
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Une entreprise européenne est mauvaise payeuse.
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L'expérience ruineuse se termine par un procès à Genève, impossible à gagner parce
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que trop coûteux.
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Seconde tentative de coopération, cette fois avec une entreprise chinoise.
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Expérience ruineuse à nouveau, impossible de faire le moindre bénéfice.
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Il ne reste plus à la famille du fondateur qu'à se réfugier sur ses terres agricoles
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et à exploiter une carrière de granulat.
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Retour à la case départ.
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Cet exemple que j'ai trouvé très émouvant, c'est pour ça que je vous le raconte, sert
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d'introduction à l'analyse des autres cas plus sophistiqués que vous pourrez découvrir
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dans le livre, dont je vous conseille évidemment la lecture.
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Concluons.
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Partout dans le monde, l'accumulation du capital joue des imperfections de marché
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et en particulier des protections politiques, on le sait.
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Et le cas que je viens d'évoquer ne déroge pas à cette règle.
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L'entreprise de BTP a d'abord prospéré grâce à la protection des autorités politiques
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et administratives et à l'occasion d'un changement de gouvernement, elle a périculté.
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En Afrique, l'accumulation du capital implique aussi de tisser de bonnes relations avec des
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partenaires des économies dominantes.
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C'est le second facteur de succès que nous avons trouvé dans notre enquête.
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Et évidemment, c'est un facteur de succès qui peut disparaître du jour au lendemain
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si le partenaire européen ou chinois se comporte en prédateur sans scrupule.
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Pour ce qui est de la grande success story de la multinationale panafricaine que tout
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le monde attend, je vous renvoie au chapitre 5 du bouquin.
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Vous verrez qu'on y brasse une grosse somme d'argent, mais qui reste dans quelques mains
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et qui finit investie dans une multinationale européenne dont le siège est au Luxembourg.
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Bref, il faudra attendre encore un peu pour écrire enfin le livre qui présentera une
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série de succès story africaines très convaincantes, et j'espère que notre livre explique bien
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pourquoi.
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Vous m'avez envoyé ce texte, vous m'avez dit « je vais venir sur le plateau présenter
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l'ouvrage, je vais donc le lire, cet ouvrage.
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Ah, vous me faites plaisir.
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Mais oui, évidemment que je vais le lire et qu'est-ce que j'apprécie vous inviter.
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Je vous recommande le chapitre 5 parce que c'est des opérations du haut de bilan et
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c'est chaud.
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C'est chaud.
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C'est chaud.
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Donc je vais aimer et je retiens le chapitre 3 aussi, bien sûr.
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Entreprise africaine, 20 projets pour sortir du néocolonialisme et du sous-développement
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sous la direction notamment de Michel Villette.
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Merci Michel.
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C'est aux éditions Presse des Mines.
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Merci Michel.
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