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Punchline - Arrestation de Mohamed Amra : la fin d'une longue traque
Europe 1
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24/02/2025
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🗞
News
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00:00
Henri de Reynalds avec nous, bonsoir Louis, Rachel Kahn, nous avons été rejoints par Gauthier Lebret, bonsoir Gauthier,
00:06
Joseph Macézcaron-Essayis, Grégory Geron-Policier, merci d'être avec nous, Jean-Sébastien Ferchoux.
00:12
On va commencer évidemment par cette affaire Mohamed Amra, c'est pour ça que j'ai voulu commencer par citer les noms des deux personnes
00:19
qui ont été les victimes du commando qui a permis son évasion, Jolrodi, Fabrice Muello, Arnaud Garcia,
00:25
ce sont eux les héros de cette affaire et donc n'oublions pas, avant de parler d'Amra, de penser à eux et à leur famille,
00:31
on écoutera le papa de M. Garcia dans un instant, mais d'abord un point sur l'enquête qui a permis de l'arrêter en Roumanie,
00:38
Laure Buéko, la procureure de la République a tenu une conférence de presse il y a quelques instants,
00:44
écoutez, sur l'ampleur de l'organisation criminelle qui a permis cette évasion.
00:49
Les investigations ont permis d'établir qu'autour de Mohamed Amra existait le déploiement d'une organisation criminelle déterminée,
00:58
dans sa préparation, mais aussi dans son action.
01:02
Spécialisation des équipes, repérage, équipes de voleurs, équipes de logisticiens, équipes de guetteurs, l'équipe du commando.
01:13
L'ensemble de ces protagonistes n'ont pas hésité et ont eu à plusieurs reprises recours à des véhicules faussement immatriculés,
01:23
à de larmes lourdes, à l'usage de lignes téléphoniques dédiées et à la multiplication de changements de téléphone.
01:31
On a une organisation criminelle qui se déploie sur plusieurs pays différents, donc là on est dans une autre phase encore de grand banditisme.
01:39
Le profil de Mohamed Amra avait été sans doute sous-évalué par les autorités.
01:44
On se disait que c'est le milieu du spectre Mohamed Amra dans le narco-banditisme.
01:50
En fait, non. On voyait que dans la hiérarchie, il était beaucoup plus haut que ce que les autorités ont cru au moment de son évasion.
01:58
Maintenant, évidemment, la lutte va continuer pour les policiers, pour le ministre de l'Intérieur,
02:04
qui doit dévoiler un nouveau projet de loi sur le narco-banditisme, avec évidemment aussi, vous savez,
02:10
la création de cette prison ultra sécurisée voulue par Gérald Darmanin pour enfermer au même endroit
02:16
les 100 plus gros bonnets, dans un premier temps, du trafic de drogue en France.
02:20
Je peux vous dire que ça ne fait pas les malins du côté des narco-bandits dans les prisons,
02:24
parce que chacun n'a pas envie de se retrouver dans cette prison-là.
02:27
Je vous rappelle que Mohamed Amra, depuis sa prison, il commanditait avec un téléphone portable des assassinats.
02:34
Il faisait même des visioconférences dans sa cellule.
02:37
16 téléphones portables à sa disposition.
02:39
Mohamed Amra, puisqu'il se filmait avec son téléphone, il pouvait faire des visioconférences comme ça.
02:43
Pour gérer son business.
02:44
Voilà, comme un businessman, pour ordonner telle ou telle action.
02:48
Donc, cette prison que nous promet Gérald Darmanin, c'est pour qu'il n'y ait plus jamais d'évasion comme celle de Mohamed Amra.
02:56
Mais évidemment, pour le personnel pénitentiaire, ça sera compliqué,
03:02
parce que, vous savez, ils peuvent menacer directement les agents pénitentiaires.
03:06
Et leurs familles, et leurs proches, etc.
03:07
Exactement, absolument.
03:08
Grégory Gérand, un mot de cette arrestation ?
03:10
C'est le formidable travail des enquêteurs, la coordination internationale.
03:15
Merci de le dire, c'est, je pense, un exemple d'enquête, justement,
03:18
et surtout un exemple de ce qu'il faut accepter, c'est-à-dire le temps long.
03:23
C'est souvent pas accepté par les politiques, parce que, finalement,
03:27
neuf mois, ça paraît, évidemment, à l'échelle d'un passage dans un ministère très très long.
03:33
Pour autant, c'est le temps qu'il faut, justement, pour suivre, écouter, cibler,
03:39
appréhender chaque responsabilité, et finalement, faire un coup de filet de 25 individus d'un coup,
03:46
alors qu'on pensait, il y a quelques semaines, peut-être, que c'était perdu et qu'on ne le retrouverait jamais.
03:50
Et je salue aussi le secret de l'enquête.
03:53
Absolument.
03:54
Parce que c'est ce qui permet aussi à mes collègues enquêteurs de travailler sereinement
03:58
et de faire leur œuvre, ce qui est le cas aujourd'hui.
04:01
Et quand on laisse faire, on voit bien que ça marche.
04:03
Il y a même un moment, Louis de Raguenel, où on s'est dit, il est peut-être mort,
04:06
on n'en entend plus parler, il a peut-être été enlevé pour être abattu par des concurrents.
04:11
On a entendu toutes les textes sur cette...
04:13
C'est vrai, et ce qu'il faut aussi reconnaître, c'est que ça rangeait beaucoup les enquêteurs
04:17
quand on développe un peu cette théorie.
04:19
Parce que, du coup, ça détournait un peu l'attention de leur enquête.
04:23
Et c'est vrai que pour les policiers, pour les enquêteurs,
04:26
il n'y a rien de mieux que quand les médias et les journalistes s'intéressent un peu à autre chose
04:31
ou alors se désintéressent complètement d'un sujet.
04:33
Ce qui est quand même intéressant, et je reviens sur ce que vous venez de dire,
04:36
c'est qu'effectivement, neuf mois, c'est long,
04:39
mais ce qui a été dit par le patron de la police judiciaire, qui est très important,
04:43
c'est que tout l'enjeu, c'était non seulement d'avoir Mohamed à un bras,
04:46
mais aussi le plus possible de ses complices au même moment.
04:49
Et ce qui a été complexe, et ce qui est toujours difficile,
04:53
c'est d'organiser l'interpellation de plusieurs personnes au même moment.
04:56
25 gardes à vue.
04:57
Voilà, et dans plusieurs pays.
04:58
C'est énorme.
04:59
Parce qu'en fait, ce qu'il faut, c'est que toutes les procédures soient bétonnées.
05:02
Il faut qu'elles soient un peu traduites dans le langage judiciaire de chaque pays.
05:06
Il faut que tout le monde communique ensemble.
05:07
Et donc, on voit bien que c'était l'instant T.
05:11
Et c'est la raison pour laquelle aussi, la directrice de la Junalco
05:16
n'a pas donné beaucoup de détails.
05:18
Parce qu'en réalité, ce qu'on comprend, c'est qu'il y aura d'autres interpellations
05:21
dans les prochains jours et dans les prochaines semaines.
05:23
Et l'idée, c'est d'en dire le moins possible
05:25
pour ne surtout pas donner la possibilité à certains complices de Mohamed Amra
05:29
de se retourner ou d'anticiper autre chose.
05:31
Enfin, chacun sait qu'il a qu'à arrêter aujourd'hui.
05:33
Oui, bien sûr.
05:35
Elle était très évasive sur l'été.
05:37
Elle dit qu'on a utilisé des techniques spéciales.
05:39
Les termes étaient quand même très génériques.
05:41
Il y a assez peu d'éléments sur des localisations de villes.
05:45
Il n'y a aucune date qui n'a été donnée.
05:47
Tout ça était volontaire pour permettre d'autres interpellations plus tard.
05:51
Il n'y a qu'une question.
05:52
Est-ce que dans ce coup de filet, le tueur a été arrêté ?
05:55
C'est-à-dire celui qui a ouvert le feu sur les deux agents de la police.
05:58
Il y a un tueur.
05:59
Absolument.
06:00
Et c'est un homme qui a agi de sang-froid.
06:02
Les images de vidéos sur les réseaux, le monde.
06:04
C'est pour ça qu'on écoute Dominique Garcia,
06:06
qui est le papa d'Arnaud Garcia.
06:08
Un des deux agents pénitentiaires qui a été tué lors de cette évasion de Mohamed Amara.
06:12
Il se dit évidemment soulagé que l'individu ait été arrêté.
06:16
Et surtout, il veut entendre la vérité sur la mort de son fils.
06:20
Écoutez son témoignage pour CNews.
06:22
On a toujours pensé à ce qu'il soit interpellé vivant.
06:25
Donc, on partait dans l'espoir que l'arrestation de l'individu se fasse.
06:31
Donc, ça a pris du temps.
06:33
Et maintenant, on arrive à une étape judiciaire
06:37
où il va falloir attendre que toutes les confrontations se fassent
06:40
pour que nous puissions savoir qui a fait quoi,
06:43
qui a tué mon fils, qui a tué Fabrice.
06:46
Donc, ce sont des éléments qui nous importent.
06:48
Ils seront importants, peut-être douloureux à entendre,
06:51
mais on est prêts.
06:54
Grégory Geron, c'est important évidemment pour la famille d'entendre,
06:58
même si c'est absolument épouvantable.
07:00
Évidemment, je pense que c'est le même primordial.
07:02
Alors, ça ne ramènera pas malheureusement des victimes,
07:05
mais au moins leurs proches sauront pourquoi, comment et par qui,
07:10
et pourront peut-être, en tout cas si ce n'est tourner la page,
07:14
mais j'espère se reconstruire à partir d'une vérité judiciaire.
07:17
C'est ce qu'on espère tous, et c'est forcément compliqué.
07:20
Bien sûr, évidemment.
07:21
Et on se rappelle qu'Amrain était en Roumanie
07:23
pour y subir sans doute des opérations de chirurgie esthétique, Joseph,
07:27
afin de changer de visage.
07:29
Il avait déjà changé de look.
07:30
Mais on peut devenir méconnaissable comme ça, aujourd'hui,
07:33
avec les nouvelles techniques d'opération ?
07:35
Oui, tout à fait.
07:36
Vous pouvez changer de tout ?
07:37
Oui, on en parle plein dans les romans policiers.
07:40
Bien sûr, je sais que vous êtes auteur de romans policiers.
07:43
Granger, on en a beaucoup parlé.
07:45
En effet, on peut tout à fait.
07:46
Je voudrais juste, puisque vous parliez de Roumanie,
07:48
coup de chapeau aussi, on a fait des coups de chapeau,
07:50
coup de chapeau à la Roumanie,
07:51
parce que ça prouve quand même qu'il y a des pays,
07:53
évidemment je pense à un autre pays, l'Algérie,
07:55
il se trouve qu'il y a des pays avec lesquels il est possible
07:58
d'avoir des collaborations,
07:59
quand il s'agit de lutter contre la criminalité.
08:01
Bien sûr, bien sûr.
08:02
Rachel Kahn, un mot sur ces héros que je mettais en lumière dans mon sommaire.
08:07
Exactement, je voulais rebondir sur votre édito, Laurence.
08:10
Ces personnes, alors, justement,
08:13
cette injustice de personnes qui sont mortes comme ça
08:16
alors qu'elles faisaient leur travail,
08:17
et puis ce monsieur qui s'est interposé à Mulhouse,
08:20
ça me fait tout de suite penser à Arnaud Beltrame aussi.
08:22
On parle souvent de lâcheté sur ce plateau,
08:24
et il reste encore des héros.
08:27
Des héros.
08:28
Oui, on va partir dans un instant à Mulhouse, justement.
08:30
Je voudrais remercier quelques régions,
08:31
parce qu'il y a une marche blanche qui a été organisée
08:34
en l'aménagement de Lino de Souza Loureiro,
08:36
qui est ce retraité de 62 ans qui a été poignardé à mort
08:39
parce qu'il s'est interposé,
08:40
alors que les policiers tentaient de maîtriser
08:42
un terroriste islamiste sous OQTF.
08:45
Petite pause, on part à Mulhouse.
08:46
A tout de suite.
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