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00:00Charlotte et Vincent, j'aimerais vous faire réagir sur d'autres sujets.
00:02Demain soir, dimanche 13 juillet, le PSG qui joue sa finale de Mondial des clubs de foot contre Chelsea.
00:08Le match sur le terrain et peut-être le match aussi chez nous en France.
00:12Chez a échoué des crâles au froid, d'après les violences famées lors de la finale de la Ligue des Champions.
00:16On s'attend à tout demain soir.
00:17D'ailleurs, le préfet de police de Paris, Lalland Munez, est sur ses gardes.
00:20C'est ce qu'il a dit sur BFM TV ce matin.
00:22On n'est pas dans le scénario du pire, évidemment non.
00:24On mobilise 11 500 effectifs au total sur les deux jours.
00:27Et pour toute l'agglomération parisienne, on a l'habitude de gérer les grands événements.
00:31On a l'habitude de gérer les 14 juillet.
00:33Pour l'instant, on n'a pas connaissance de rassemblement, on n'a pas connaissance de risque.
00:36Mais nous, on se prépare quand même toujours à ce qu'il y ait des troubles à l'ordre public.
00:39Il y a les violences urbaines, évidemment, qui nous inquiètent.
00:42Traditionnellement, il y a toujours quelques tensions dans les quartiers,
00:45avec des prises à partie des forces de l'ordre, des jets de proséctiles, des jets de mortiers sur nos effectifs.
00:49Et donc, on aura un dispositif très dense partout, sur Paris et dans l'agglomération parisienne.
00:55Déjà, 2000 mortiers d'artifices saisis, c'est ce qu'a annoncé le préfet de police de Paris, Laurent Nunez.
01:0011 500 policiers mobilisés pendant ces deux jours, Charlotte Dornelas.
01:04Un week-end à risque.
01:06Oui, bien sûr, un week-end à risque.
01:08Et les forces de l'ordre vont être très très mobilisées et ne vont pas compter leurs heures.
01:11Absolument. Et le mot qui me fait le plus de peine, en fait, dans la déclaration de...
01:16Parce que je crois que c'est vraiment le mot.
01:17Dans la déclaration de M. Nunez, c'est le mot « traditionnellement ».
01:21Parce qu'il n'a pas tort, je ne lui reproche pas l'usage du mot.
01:26Mais il est vrai que depuis quelques années...
01:28Alors, ce n'est pas une tradition millénaire, contrairement à d'autres.
01:30Mais depuis quelques années, il est vrai que le 14 juillet, le 31 décembre
01:35et autres dates qui s'invitent ici et là, dans ce qui devrait être des joies collectives
01:42et ce qui a été pendant longtemps...
01:42Les voitures calcinées, comptées par centaines, d'ailleurs on ne fait plus de décompte maintenant.
01:45Des joies collectives et on le voit, c'est la même injustice qui est faite d'ailleurs
01:50et on l'a beaucoup commenté aux véritables adeptes du football
01:54au moment de la finale du PSG
01:58et des scènes d'émeute qu'on a vues dans la foulée.
02:02C'est la même injustice qui est faite aux Français dans leur ensemble
02:04le 14 juillet et le 31 décembre finalement.
02:06Ce sont des gens qui prennent le prétexte ici et là
02:09vraiment de scènes de joie normalement,
02:12de ce qui devrait rester des scènes de liesse collectives
02:14pour casser sans prendre aux forces de l'ordre, aux pompiers...
02:17A priori, personne ne va mettre un pied sur les Champs-Elysées.
02:20Les forces de l'ordre vont bloquer tous les accès, les stations de métro fermées.
02:24Là, a priori, ça va être...
02:25Mais en fait, il y a deux choses.
02:27Il y a deux sujets qui s'ajoutent, je pense, là-dessus.
02:31Il y a un sujet de maintien de l'ordre
02:32et Laurent Nunez et son travail, c'est normal que ce soit celui-ci qui le commente.
02:37Il y a un sujet de maintien de l'ordre qui se pose à des dates précises
02:39ou à l'approche d'événements où on craint en effet ces débordements.
02:43On voit de plus en plus souvent,
02:44et avec la mort de ce militaire là aujourd'hui,
02:46on voit de plus en plus souvent des attaques au couteau
02:50et là c'est dans les boîtes de nuit, à la sortie des soirées
02:53et on le voit de plus en plus dans des villes où on ne s'attendait pas à ce que ça arrive
02:57il y a encore quelques années.
02:58Et donc, ça révèle aussi un sujet qui n'est pas juste un sujet de maintien de l'ordre.
03:02Il y a un décrochage...
03:03Comment dire ? Un décrochage...
03:06Enfin, je ne sais pas comment dire, mais c'est pas sécuritaire le mot.
03:10C'est un décrochage tout court en fait, d'une partie de la jeunesse présente en France.
03:16Il n'y a plus de limites.
03:17Ah oui, pour qui ?
03:19Mais c'est pire qu'il n'y a plus de limites.
03:20C'est que pour qui, voilà, un moment de joie
03:22et le moment de ne pas faire le tri entre ces pulsions
03:27et la pulsion de destruction, remplace celle de joie et tout ça
03:29et dans une confusion totale.
03:32Franchement, c'est triste en fait.
03:33Moi, quand j'entends 11 000 policiers mobilisés pour la fête nationale...
03:36Et 50 000 sur tout le pays.
03:37J'ai mal au cœur en fait, surtout.
03:39Vincent Roy.
03:39C'est la fête nationale, c'est-à-dire la fête de la nation.
03:43Est-ce qu'on est encore capable de faire nation
03:45avec 11 500 policiers pour essayer de maintenir l'ordre ?
03:51C'est-à-dire qu'il y a une fête devant laquelle tout le monde devrait...
03:55Enfin, tous les Français devraient être capables de se reconnaître.
03:59Le sentiment patriotique, on en parlait justement avant avec Jean-Luc Cariot.
04:02C'est très compliqué.
04:03C'est très compliqué, oui.
04:05Mais alors après, on peut se demander pourquoi.
04:06Il s'avère qu'on est bien obligé de remarquer,
04:10et ce n'est pas la première année,
04:11que tous les Français ne se reconnaissent pas.
04:13Ça veut dire qu'ils n'ont pas tous signé le fameux contrat social dont parlait Rousseau.
04:17Alors, qu'est-ce qui se passe ?
04:19On est encore capable de faire nation.
04:20On était le pays de la fête.
04:22On devient quoi ? Le pays de la défaite ?
04:23On devient complètement dingue.
04:25Vous faites une fête...
04:27Enfin, vous organisez une fête nationale,
04:29tous les ans, au 14 juillet,
04:30vous êtes obligés, dans Paris, de mettre 11 500 policiers
04:33pour que ça se passe à peu près bien.
04:36C'est pour ça que je vous dis,
04:36on est en train de marcher sur la tête.
04:39C'est complètement fou.
04:40Mais toujours la même chose,
04:41un petit groupe de quelques centaines de personnes,
04:43on fait comment ?
04:44Ce n'est plus le problème.
04:45Enfin, quand il y a besoin de 11 000 policiers,
04:47on est à plus qu'un petit groupe.
04:49Chaque année, il me semble bien
04:51que le petit groupe dont on parle
04:53ou dont on parlait au début
04:54ne cesse de grandir.
04:56Pourquoi ne cesse-t-il pas de grandir ?
04:58On peut quand même légitimement se poser la question.
05:01À partir du moment où vous laissez rentrer
05:02500 000 personnes chaque année dans un pays,
05:05il n'est pas tout à fait anormal
05:06que le petit groupe dont vous parlez
05:08ne cesse de grandir.
05:09Donc, pour vous, ce ne serait pas simplement
05:10de bloquer les stations de métro,
05:11mais ce serait de bloquer bien plus en amont.
05:13Non, mais qui met le bazar ?
05:14Il y a les black blocs.
05:15Mais qui ne fait pas nation ?
05:17C'est-à-dire, qui n'aime pas la France ?
05:20Ou qui a une haine de la France ?
05:21Parce qu'il y a tous ces problèmes-là
05:23que je viens de lister se posent.
05:27Il faut donc se poser à un moment ou à un autre
05:29les bonnes questions.
05:30Parce que ce phénomène n'est pas européen.
05:33En Italie, ça se passe différemment.
05:34En Espagne, ça se passe différemment.
05:36En Allemagne, ça se passe différemment.
05:37Je veux bien que ça se passe
05:38des fois avec difficulté en Angleterre,
05:40mais l'Angleterre ne fait plus partie de l'Europe.
05:41Désolé de vous l'apprendre, mais c'est ainsi.
05:44Donc, ce phénomène est franco-français.
05:47Il est temps de se poser de bonnes questions.
05:49Alors, les phénomènes d'émeute
05:50ne sont pas franco-français, malheureusement.
05:52Non, mais le 14 juillet et le 31 décembre,
05:57c'est franco-français.
05:58Non, mais c'est vrai,
06:00là, pour le 14 juillet,
06:01c'est évident qu'il y a une communion défaillante.
06:04Mais le problème,
06:06c'est que ces émeutes,
06:07on les retrouve...
06:08Il y a des prétextes extrêmement variés.
06:10Ce n'est pas simplement le jour de la fête nationale.
06:11Souvent, on l'excuse, on y va.
06:12Il y a le 31 décembre.
06:14Donc, moi, je ne sais pas,
06:15il y a des gens qui ne veulent pas fêter la nouvelle année.
06:16Je ne sais pas, ils sont contre.
06:18Il y a, au moment de la mort de Naël,
06:19on a vu des émeutes,
06:20et là, qui se sont propagées
06:21par rapport à 2005,
06:23où le déclencheur des émeutes
06:25était relativement similaire.
06:27C'était Zia Débouna en 2005,
06:29et c'est Naël,
06:30il y a en 2022.
06:32Il y a deux ans.
06:342023, pardon.
06:36Et donc là,
06:37le déclencheur était relativement similaire.
06:39Simplement, on avait quelques villes concernées en 2005,
06:42et on avait 500 villes concernées en 2025.
06:44Donc, oui, bien sûr que ce décrochage,
06:46je suis absolument d'accord avec Vincent,
06:47le décrochage s'est étendu partout en France,
06:50et il y a un double décrochage
06:54par rapport à la France tout court.
06:56Il y a en effet la question des derniers arrivés,
06:58on va dire,
06:58qui parfois montrent
06:59qu'ils sont étrangers.
07:02et qui montrent une véritable violence,
07:06une rancœur à l'égard de la France.
07:07On a surtout la montée,
07:09et je dis surtout parce que c'est beaucoup plus inquiétant encore pour la France,
07:13à la deuxième ou troisième génération,
07:15un désamour réel de jeunes Français
07:17qui sont nés en France,
07:19et qui en effet,
07:21comment dire,
07:22alimentent une détestation
07:23à laquelle la France ne sait pas répondre.
07:26Pourquoi ?
07:27Parce que j'ajoute à ce que vous avez dit
07:29qu'il y a une partie,
07:30en effet,
07:30issue de l'immigration
07:31qui déteste la France,
07:32qui est très largement nourrie
07:34par une partie des Français
07:35qui détestent eux-mêmes la France,
07:39qui passent leur temps à expliquer
07:40qu'elle n'a rien de grand,
07:42qu'elle n'a rien de beau,
07:43qu'elle doit s'excuser
07:44pour toutes les pages de son histoire.
07:45Et j'ajoute que cette partie-là,
07:48qu'on retrouve parfois dans des associations,
07:50beaucoup dans le militantisme,
07:53plutôt classé à gauche en l'occurrence,
07:57et dans une partie de l'échec qui est politique,
07:59ces Français-là,
08:01qui s'appliquent à déconstruire,
08:03comme ils disent,
08:04et en réalité à détruire l'attachement à la France,
08:07ont une responsabilité infiniment supérieure
08:09sur le long terme
08:10et sur ce décrochage que l'on voit augmenter,
08:13que les personnes issues de l'immigration
08:15prises individuellement.
08:17Maintenant, on a un énorme problème.
08:18C'est pour ça que je vous disais tout à l'heure,
08:19évidemment,
08:20qu'à la veille du 14 juillet,
08:21il faut traiter le problème sécuritaire.
08:23Mais plus largement,
08:24il faut quand même se demander,
08:25un, comment...
08:25Et le judiciaire, derrière.
08:26Et le judiciaire, bien sûr,
08:27que j'intègre, on va dire,
08:28dans la question sécuritaire.
08:30Mais au-delà de ça,
08:31il faut se poser la question
08:32de qu'est-ce qu'on offre ?
08:34Qu'est-ce qu'on offre, justement ?
08:35On se dit,
08:36on n'arrive plus à faire nation,
08:37mais c'est quoi la nation ?
08:38Sur quoi on se retrouve ?
08:43On n'est pas capables de se poser la question.
08:44Quand François Bayrou explique,
08:45on va se poser la question
08:46qu'est-ce qu'être français ?
08:47Immédiatement, il est classé,
08:49renvoyé à l'extrême droite,
08:50traité de facho, terminé,
08:51et le débat n'a jamais lieu.
08:52Mais qu'est-ce qu'être français ?
08:53Ça semble être une question
08:55qui fait un peu mal au cœur,
08:56parce que pendant des centaines d'années,
08:58ça a été une évidence pour tout le monde.
09:00Maintenant, si la question se pose,
09:01posons-la,
09:02et répondons-y.
09:03Mais le seul fait de poser la question
09:04est désormais insupportable.
09:05Donc on ne peut pas s'étonner
09:06que les nouveaux arrivés
09:07n'arrivent pas à devenir français,
09:09puisque même les Français eux-mêmes
09:10ne sont plus capables
09:10de s'entendre sur ce que ça veut dire.
09:12Donc on a un problème
09:13qui est de loin beaucoup plus grand encore
09:15que les scènes que, j'espère,
09:17nous ne verrons pas dans deux jours,
09:18mais que nous risquons malheureusement
09:19de voir à nouveau au 14 juillet.
09:22Enfin, on peut se poser la question
09:23quand même de savoir
09:23qu'est-ce que faire Nation ?
09:26Vincent Roi.
09:26Puisque la Nation, à l'origine,
09:28est plutôt une idée de gauche.
09:31Reprise ensuite.
09:32C'est devenu une idée de droite.
09:33Oui, mais la Nation, au départ...
09:35Mais la gauche a aussi combattu
09:37pour la reconnaissance
09:38des droits individuels
09:39qui a du mal à s'articuler
09:45avec la notion de bien commun
09:46qu'on peut raccrocher
09:47à celle de Nation.
09:49Oui, c'est-à-dire que si on remonte,
09:51bien sûr qu'il y a une gauche
09:52qui était attachée à la Nation.
09:53D'ailleurs, il y a une gauche
09:54qui revendiquait le patriotisme
09:55quand la droite se faisait
09:57pourchasser au nom du patriotisme.
10:00Donc c'est sûr que les concepts ont évolué,
10:01mais il y a initialement, en effet,
10:03ce désamour de la France.
10:05En tout cas, ces dernières années
10:06a été porté par la gauche.
10:08Malheureusement, par une partie de la gauche.
10:09Pire que ça, une haine française.
10:13Charlotte Bornellas, Vincent Roi.
10:15Je vous retrouve juste après
10:16le journal de M. Laurent,
10:18le journal permanent.
10:19Et puis on recevra également
10:20Nicolas Metzdorf, député ensemble
10:22pour la République de Nouvelle-Calédonie,
10:24qui viendra de nous parler
10:25de ce nouvel accord
10:26qui a été conclu
10:27entre loyalistes et indépendantistes.
10:29A tout de suite sur Europe.
10:30Merci.
10:31Merci.
10:32Merci.

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