- 21/02/2025
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00:0020h, 21h, Les Informés, Renaud Blanc.
00:08Bonsoir à toutes et à tous, bienvenue dans Les Informés sur France Info, bien sûr, Les Informés à la radio et à la télévision,
00:14sur le canal 27 de la TNT, une heure de débat, d'analyse, de décryptage de l'actualité française et internationale.
00:20Au sommaire ce soir, la situation au Proche-Orient et une trêve qui semble ne tenir qu'à un fil,
00:25l'Ukraine sous pression, l'Europe qui cherche à exister face à l'Amérique de Trump et à la Russie de Poutine.
00:31Actualité internationale mais aussi française avec notamment le salon de l'agriculture qui ouvrira ses portes demain matin.
00:37Salon inauguré par Emmanuel Macron.
00:40Nos informés ce soir ont pour nom Véronique Reissoult, président de Backbone Consulting,
00:45maître de conférences en communication de crise à Sciences Po.
00:47Bonsoir Véronique.
00:48Bonsoir.
00:49A vos côtés, Aurore Malval.
00:50Bonsoir Aurore.
00:51Bonsoir.
00:52Rédactrice en chef du site de Marianne.
00:53Face à vous, Éric Scholl.
00:54Bonsoir Éric.
00:55Bonsoir.
00:56Directeur de la rédaction de l'Express et Marjorie Payon, journaliste indépendante.
00:59Bonsoir Marjorie.
01:00Bonsoir.
01:01Spécialiste de la politique américaine et de la tech.
01:02Merci à tous les quatre d'être dans le studio de France Info.
01:08Je voudrais commencer par le Proche-Orient.
01:10Une réunion à Riyad très importante aujourd'hui sur une alternative au plan de Donald Trump pour Gaza
01:15et une trêve entre le Hamas et Israël qui ne semble tenir qu'à un fil.
01:19Demain, six otages israéliens seront échangés contre 600 prisonniers palestiniens.
01:24Mais question, est-ce que la mort des deux petits frères Biba, c'est le corps rendu dans un cercueil qui n'est pas celui de leur mère ?
01:30Est-ce que cela peut changer véritablement la donne, Éric ?
01:34Écoutez, cette trêve a été décrétée maintenant il y a un mois, le 19 janvier.
01:41Elle est établie, elle a été très longue à mettre en place.
01:45Elle est établie sur plusieurs phases.
01:47Et on voit que ce qui s'est passé aujourd'hui avec ces corps, c'est terrible ce qui s'est passé.
01:55Ces deux enfants de huit mois et quatre ans, on apprend aujourd'hui qu'en fait ils ont été assassinés à mains nues.
02:03C'est ce que dit l'armée israélienne.
02:05C'est ce que dit, oui.
02:06Ce que dément le Hamas.
02:08En tout cas, l'armée israélienne explique qu'ils ont été assassinés à mains nues.
02:11Et d'autre part, on apprend que la dépouille de la mère, elle-même âgée de 32 ans, qui avait été enlevée le 7 octobre,
02:19en fait, ce n'est pas sa dépouille.
02:21Effectivement, on découvre qu'il s'agit d'une femme d'une quarantaine d'années qui a été remise là.
02:27Alors depuis, les gens du Hamas se sont un peu expliqués en disant qu'il y avait une sorte de confusion.
02:32Enfin, on n'a pas très bien compris leurs explications.
02:34Mais réellement, ce qui s'est passé, c'est énorme, c'est une faute, c'est terrible.
02:38On avait déjà cette prise, malheureusement, cette habitude avec ces échanges de prisonniers d'otages,
02:44d'une mise en scène terrible, effroyable de la part du Hamas.
02:47Et là, on a dépassé quelque chose dans l'effroi.
02:50Et c'est effectivement ce qui est en train de marquer très fortement les Israéliens.
02:54Donc aujourd'hui, est-ce qu'il faut quand même un certain niveau de confiance ?
02:58On sait que c'est déjà très bas, cette confiance.
03:01Mais pour pouvoir entamer les différentes phases et tout ce qui est prévu dans les différentes phases de cette trêve
03:06et du cessez-le-feu depuis le départ ?
03:08On va en parler dans un instant, dans la deuxième phase.
03:10Mais c'est vrai qu'on a le sentiment, Marjorie, que la population israélienne est sur une espèce de ligne de crête, si je puis dire.
03:15C'est-à-dire, d'un côté, il y a cette haine envers le Hamas, avec ce que rappelait Eric.
03:20Et puis, d'un autre côté, les critiques très fortes, notamment de la famille Abibas, sur les conditions de la mort,
03:27en disant « vous n'avez rien fait, vous nous avez abandonnés ».
03:29Est-ce que vous pensez que la société israélienne, aujourd'hui, elle peut basculer d'un côté ou de l'autre ?
03:34On a affaire à une société israélienne qui s'est mobilisée quand elle devait le faire,
03:39pour pouvoir, notamment, s'insurger contre une politique de Benjamin Netanyahou,
03:45c'était bien avant le 7 octobre, bien évidemment, et ses atrocités.
03:50Aujourd'hui, elle fait corps derrière sa propre population, si j'ose dire.
03:55La question du fait de ne pas avoir rendu la dépouille de chéri Abibas à sa famille, à la terre israélienne,
04:02c'est une véritable question, c'est un véritable séisme dans l'opinion publique israélienne.
04:07Quand vous voyez cette place des otages, où les Israéliens et les Israéliennes se réunissent tous les jours,
04:12où on a eu affaire, justement, à des scènes d'espoir sur les releases précédentes d'otages sur les jours passés,
04:21et qui, depuis hier, ne peuvent que pleurer, c'est extrêmement compliqué.
04:27Il faut un peuple qui est touché dans son propre cœur, dans sa propre chair,
04:32et qui, aujourd'hui, doit réussir à savoir ce qui est bon pour l'avenir des otages qui sont encore aux mains du Hamas,
04:40que ce soit des victimes ou que ce soit des otages qui peuvent être encore rendus vivants.
04:46Donc, on est, en effet, à un tournant.
04:48Est-ce que cette population israélienne va se ranger derrière son Premier ministre ?
04:52C'est encore autre chose.
04:53Mais Israël Herzog lui-même, le président, ce qui est très rare, a pris la parole pour dire que c'était absolument insoutenable.
04:59Véronique Riassoul, ça réagit beaucoup, j'imagine, sur les réseaux sociaux.
05:02Oui, ça a relancé très clairement les débats autour de ce conflit,
05:07sachant que, quand on regarde ce qui se dit dans la population israélienne,
05:11et globalement dans les communautés juives un peu partout dans le monde,
05:14c'est le seul moment où ils sont tous derrière leur Premier ministre, c'est au sujet des otages.
05:20Il n'est pas toujours suivi, il n'est pas toujours compris, il n'est pas toujours adoubé dans ses décisions.
05:24Mais dès qu'on parle des otages, il y a une unité partout dans le monde pour dire, d'abord, c'est cette priorité-là.
05:30Après, c'est un symbole, bien sûr, parce qu'on parle d'enfants, on parle d'une mère, on parle de personnes qui font que,
05:36même pour les gens qui regardent dans le monde entier et qui ne sont pas directement concernés par ce conflit,
05:42il y a une forme d'empathie qui arrive.
05:44Même si on pouvait voir aussi que ce sujet de l'empathie des deux côtés, c'est peut-être ce qui manque un peu.
05:51C'est-à-dire que chacun, dès qu'on n'éprouve pas, ou en tout cas n'exprime pas d'empathie envers l'autre,
05:56et c'est ça qui, vu de l'extérieur, est parfois un peu dérangeant.
05:59Oui, effectivement, c'est-à-dire que là, on a un moment, je dirais, d'exacerbation,
06:04avec, en plus, la mort tragique de ces deux enfants et de leur mère.
06:10Mais même avant, c'est-à-dire dans la mise en scène macabre de chaque rendu d'otages,
06:15ce qui frappe beaucoup dans la société israélienne, c'est aussi que la population palestinienne est là
06:20et participe, en fait, à ces mises en scène.
06:23Et ça aussi, ça clive, et d'ailleurs, ce n'est pas du tout anodin de la part du Hamas de mettre en scène les choses comme ça,
06:28parce que le but du Hamas, c'est qu'il n'y ait pas de coexistence possible entre, justement, juifs et arabes,
06:35et qu'il n'y ait pas, finalement, que cette solution à deux États soit enterrée.
06:38Et on peut se dire aussi, et d'ailleurs, c'est ce que un certain nombre d'Israéliens se disent,
06:41que c'est aussi l'objectif que poursuit Benyamin Netanyahou.
06:44Et donc, il y aura dans un second temps, il y a beaucoup d'Israéliens qui veulent lui demander des comptes,
06:48qui ont l'impression, d'ailleurs, que la question des otages n'a pas été suffisamment prise au sérieux,
06:53et ça aussi, le Hamas pousse dans ce sens, lorsqu'il colle des stickers, justement, sur les cercueils,
06:58où on voit Netanyahou en diable, assoiffé de sang, c'est aussi pour dire,
07:01eh bien voilà, votre appareil d'État a failli dans la restitution de ces otages.
07:07Donc, ça aussi, ça a un impact.
07:09Et les Israéliens, d'ailleurs, demandent des élections anticipées,
07:12même s'ils ne sont pas encore, aujourd'hui, sortis de cette horreur que les otages n'ont pas tous été rendus.
07:19Eh bien, ils sont déjà aussi en train de demander des comptes.
07:21Il y a une enquête qui aura lieu aussi sur les responsabilités du 7 octobre.
07:24Alors, il y a la reconstruction, la question de la reconstruction de Gaza,
07:27avec aujourd'hui, Ariadne, un sommet très important avec huit pays arabes,
07:31dont l'Arabie Saoudite, bien sûr, mais aussi l'Égypte et la Jordaniste.
07:34L'idée, c'est de contrer le plan de Trump qui veut, pardonnez-moi l'expression,
07:39mais virer deux millions de Palestiniens, faire une espèce de Riviera.
07:42Est-ce que Marjorie, est-ce que, justement, Riyad a les moyens, j'allais dire, de s'opposer ?
07:47On sait que du côté de l'Égypte et de la Jordanie, c'est compliqué de s'opposer aux États-Unis.
07:50Mais est-ce que Ben Salmane, lui, il peut ?
07:53Alors, en l'occurrence, c'est compliqué de s'opposer pour l'Égypte et pour la Jordanie.
07:56Ils viennent de le faire sur les jours précédents, notamment le roi Abdallah en se rendant à Washington.
08:00Il y a une pompe à dollars qui vient directement de Washington.
08:02Le roi Abdallah, en arrivant à Washington, dit de façon extrêmement claire
08:07qu'il ne pourra pas accueillir de réfugiés palestiniens.
08:11L'Égypte et la Jordanie ont déjà dit non, on ne le fera pas.
08:14Au lendemain du 7 octobre, par ailleurs, c'est l'Égypte qui a ouvert le plus ses frontières
08:19pour une très courte durée de temps, mais qui a accueilli 120 000 réfugiés palestiniens,
08:23si mes chiffres sont les bons.
08:26En l'occurrence, je joue là à Riyad.
08:28Pourquoi c'est important que ce soit Riyad qui puisse tenir ces négociations
08:33et ces nouvelles discussions sur ces nouvelles phases de cessez-le-feu ?
08:37C'est parce qu'en Arabie saoudite, on a une vision pour 2030.
08:40En l'occurrence, en 2016, Mohamed Ben Salmane a lancé cette vision pour l'Arabie saoudite en 2030
08:47et veut être réellement le pouvoir incontournable de cette région du monde pour les prochaines années.
08:54Surtout, il sait très bien qu'étant donné le positionnement géographique de l'Arabie saoudite,
08:58il a des pays, si ce n'est frontaliers, en tout cas voisins proches, dont le Liban,
09:03dont la Syrie, si on sort de la question uniquement palestinienne,
09:07qui vont aussi être en phase de reconstruction en l'occurrence.
09:10L'idée, c'est de savoir d'où vont affluer les fonds pour pouvoir entamer ces périodes de reconstruction
09:16et pouvoir surtout regarder de plus près ce qui se passe dans les flux financiers
09:21qui transiteraient dans cette région.
09:23Et donc, c'est non pas un hasard sur le fait que l'Arabie saoudite se soit aussi portée volontaire
09:30pour pouvoir être le médiateur dans les prochains accords sur le nucléaire iranien.
09:34Tout ça pour dire que les yeux se tournent vers l'IAD cette semaine.
09:37Oui, mais pour toutes ces raisons-là, l'enjeu, c'est celui d'une puissance régionale.
09:41Et vous l'avez bien remarqué, Renaud, aujourd'hui, on est à l'époque du mois d'abord,
09:45quelle que soit la région du monde.
09:46Donc, il faut composer avec ces nouvelles, ce nouveau Rubik's Cube géopolitique
09:51d'autorités, si j'ose dire, régionales qui veulent pouvoir être entendues à la table des nations.
09:59Allez, on reste à l'international, mais retour en Europe avec les élections en Allemagne
10:03que vous jugez cruciales, Eric, pour l'avenir de l'Europe, justement, ces élections.
10:07Oui, regardez, l'Europe aujourd'hui est dans un état de paralysie absolument total.
10:13Ce que vous prenez dans la plupart des pays, c'est le cas, il n'y a pas de leader.
10:16On pourrait dire qu'il y a Emmanuel Macron, on aura l'occasion d'y revenir.
10:19Je ne suis pas sûr qu'Emmanuel Macron soit aujourd'hui, même s'il essaye.
10:22Et c'est d'ailleurs à mettre plutôt à son crédit tout ce qu'il a essayé de faire dans la semaine.
10:26Mais si vous voulez, aujourd'hui, il y a une situation politique qui l'immobilise.
10:29L'Allemagne, elle, est immobilisée depuis longtemps pour des raisons politiques.
10:33Cette élection qui arrive de façon précoce, elle va intervenir plus tard,
10:37elle est liée à une décision qui a été prise au fait que la coalition est tombée il y a maintenant deux mois ou trois mois.
10:43Cette élection, c'est peut-être le ressort, à un moment, pour une Allemagne qui a été largement fragilisée,
10:49tant sur le plan politique que sur le plan géopolitique et sur le plan économique.
10:53L'arrivée probable d'un nouveau chancelier, celui de la CDU, de Frédéric Schmers,
10:59peut peut-être, sans doute, faire réveiller, avoir un réveillement.
11:02Ça a beaucoup de conséquences derrière.
11:05Ce n'est pas gagné.
11:06On verra quand même les résultats de dimanche soir des élections parce qu'il y aura encore une coalition.
11:11Cette coalition, selon les résultats, elle peut être paralysante ou donner un peu plus de pouvoir au nouveau chancelier.
11:17Mais qu'est-ce qui vous intéresse dans ces élections, très franchement, Eric ?
11:20C'est le match, je l'ai dit, entre Olaf Scholz et la CDU ou est-ce que c'est le score de l'AfD ?
11:26J'ai envie de dire les deux parce que les deux sont liés.
11:28Aujourd'hui, on a une AFD qui est aux alentours de 20 %
11:30et c'est quand même important de voir ce score de ce parti d'extrême droite
11:33qui, d'une certaine façon, paralyse l'ensemble du reste.
11:36Et d'un autre côté, on a une CDU qui est de retour,
11:39mais le score élevé de l'AfD risque d'obliger Merz à recomposer avec les sociodémocrates
11:49et quelle sera sa marge de manœuvre dans ce qu'il veut mettre en œuvre comme politique.
11:53Mais clairement, on est quand même à un tournant important pour l'Europe
11:57si effectivement, dimanche soir, on se dirige vers un nouveau chancelier, Frédéric Merz.
12:02Et c'est un tournant très important aussi pour la France
12:05parce que ce couple franco-allemand, on sait qu'il ne marche plus depuis plusieurs années.
12:09On reste en Europe, Allemagne toujours et Ukraine dans un instant.
12:1220h15 sur France Info, Le Fil Info, Emmanuel Langlois.
12:17Dans le BR, l'un des trois hommes arrêtés dans l'affaire Notre-Dame de Bétarame
12:20a été mis en examen ce vendredi.
12:22Il est poursuivi pour viol et agression sexuelle aggravée.
12:26Né en 1965, cet ex-surveillant de l'établissement catholique privé
12:30était encore en fonction l'année dernière.
12:33A Bétarame, il a été écroué, annonce le parquet de peau.
12:36Les deux autres suspects ont, eux, bénéficié de la prescription.
12:39Le collectif des victimes de violences au sein de l'école
12:42se félicite d'être enfin entendu par la justice, déclare ce soir son porte-parole.
12:48Le premier ministre Benyamin Netanyahou israélien
12:51jure de faire payer au Hamas le prix de sa violation du cessez-le-feu
12:55après avoir affirmé que l'un des corps remis par le mouvement palestinien
12:58n'était pas celui de l'otage israélienne Shiri Bibas,
13:01comme annoncé l'armée israélienne qui affirmait que les deux autres dépouilles
13:05remises à l'état hébreu sont bien celles de ses enfants
13:08âgés de 8 mois et 4 ans lors de leur enlèvement par le Hamas le 7 octobre 2023.
13:14Enfin, elle a une robe frômant, vif et un regard de velours, paraît-il,
13:19ou pète la vache égérie du 61e salon de l'agriculture
13:23a pris ses quartiers ce vendredi, porte de Versailles à Paris,
13:26à la veille de l'ouverture demain aux visiteurs.
13:28Emmanuel Macron passera toute la journée de samedi au salon,
13:32un an après son passage pour le moins chaotique
13:35marqué par des heures inédites en pleine colère paysanne.
13:41France Info, 20h21, les informés.
13:48On reste sur ces élections en Allemagne qui auront lieu dimanche.
13:51Je le disais finalement, Aurore et Eric le disaient mieux que moi,
13:55ce qui se joue c'est surtout l'importance de la future constitution
13:59et de la future coalition, c'est ça qui va tout décider.
14:01Bien sûr, et peut-être qu'on sera surpris après avoir tant vanté tout cet été
14:06en disant regardez nos voisins lorsque c'est l'Allemagne,
14:09eux ils arrivent à faire des coalitions, tout ça va beaucoup plus vite,
14:12ils savent s'organiser.
14:13On verra si effectivement ce sera simple ou pas de former cette coalition
14:17parce qu'on sait aussi qu'en Allemagne,
14:19plus il y a des petits partis qui sont représentés au Bundestag,
14:24plus c'est difficile de former une coalition.
14:27Et ce n'est pas du tout joué parce qu'on avait vu des partis
14:29un petit peu moribond comme Die Linke,
14:31aussi le parti de Sarah Wagner qui est plutôt à l'est
14:34et qui est assez peu présent à l'ouest,
14:36mais qui peut aussi réaliser un bon score.
14:38Donc tout ça peut créer une situation un peu inédite à l'Assemblée
14:41et on verra ce que ça donne.
14:43En tout cas, on l'a dit tout à l'heure, les répercussions sur la France
14:46elles sont aussi très importantes
14:48parce qu'il y a un certain nombre de dossiers sur lesquels
14:50il est capital de savoir ce que l'Allemagne compte faire.
14:53Et je rappelle qu'un homme a été attaqué et grièvement blessé
14:56au mémorial de l'Hôcauste à Berlin il y a quelques minutes.
14:59Je ne sais pas si ça peut avoir une conséquence sur le vote
15:03mais ça va peut-être influencer un certain nombre d'Allemands
15:05qui hésitaient peut-être à voter.
15:07Justement, il y a une question très importante sur ces élections d'Allemagne,
15:10c'est l'ingérence.
15:12Alors, la Russie, on est habitué, mais il y a aussi une ingérence américaine.
15:14Qu'est-ce qu'on dit sur les réseaux ?
15:16Qu'est-ce que vous voyez de très près, Véronique ?
15:18En fait, ce qui est étonnant cette fois-ci,
15:20c'est une forme de professionnalisme des fake news.
15:22Alors, vous avez deux sujets.
15:24Vous avez un sujet des supports de diffusion.
15:26Donc là, on a une foultitude.
15:29On a TikTok et X qui ont des algorithmes qui favorisent.
15:32Mais vous avez aussi des faux sites de presse qui sont extrêmement bien faits
15:35et qui font que les Allemands se sont fait piéger en grande partie.
15:39Puis après, vous avez le contenu.
15:41Et le contenu, ils l'ont professionnalisé pour que ce soit bien pris.
15:44En fait, pour vous dire, l'objectif, il est de décrédibiliser un candidat
15:48et qu'il passe plus de temps à se justifier et à expliquer que ce n'est pas vrai
15:52qu'à faire campagne.
15:54Je vais vous donner trois exemples très parlants.
15:56Pour Olaf Scholz, il y a eu plus de 3 millions de personnes
16:01qui ont vu une vidéo où, soi-disant, il aurait une villa incroyable à Los Angeles
16:07qui vaudrait plus de 90 millions d'euros.
16:11Et donc, la question, elle est 1. Pourquoi il a une maison là-bas ?
16:14Est-ce qu'elle a vraiment brûlé ? D'où vient cet argent ?
16:16Et donc, il a passé énormément de temps à expliquer que ça n'était pas vrai.
16:18Mais pendant ce temps-là, il ne fait pas campagne.
16:20Autre exemple, c'est pour le candidat Robert Haber, l'écologiste,
16:27où, lui, on l'a attaqué en disant qu'il avait eu des rapports sexuels
16:31avec une petite fille de 10 ans.
16:33Pour que ce soit crédible, une fake news et qu'elle prenne bien,
16:36vous avez quelques recettes. Je ne vais pas les donner toutes là
16:39parce que je n'ai pas envie qu'on les utilise.
16:41Mais, en gros, vous avez un premier principe,
16:43c'est qu'il faut donner énormément de détails.
16:45Plus vous donnez de détails, plus les gens ont l'impression que c'est vrai.
16:47Et le deuxième, c'est qu'il faut activer ce qu'on appelle les paniques sociales,
16:50c'est-à-dire quelque chose qui, unanimement dans l'opinion publique,
16:53génère des réactions.
16:56Donc, l'argent qui aurait été volé, ça rentre dans les paniques sociales.
17:00Évidemment, la pédophilie rentre dans les paniques sociales.
17:03Et puis, après, vous avez aussi une panique très spécifique à l'Allemagne,
17:06mais qui gagne un peu partout, c'est les immigrés.
17:08Donc, c'est le troisième exemple.
17:10C'est, soi-disant, le gouvernement kényan et le gouvernement allemand
17:13qui seraient mis d'accord pour favoriser des visas très, très rapidement,
17:19sans vérification.
17:20Alors, justement, Marjorie, cette ingérence russe, mais aussi américaine,
17:23elle se cache pas, j'allais dire, à l'ingérence américaine.
17:26Pas du tout. Alors, vraiment, elle avance.
17:28Au grand jour, et vous l'avez entendu dans les déclarations,
17:31ne serait-ce que la semaine dernière, en plus, à Munich,
17:33pour la Security Conference, absolument, en disant, vous savez,
17:37il y a cette fameuse stratégie du pare-feu pour composer
17:40les gouvernements de coalition en Allemagne,
17:43qui fait qu'on ne discute pas avec un parti d'extrême droite
17:46et certainement pas avec l'AFD,
17:48même s'ils ont refait une percée depuis 2017.
17:51Et en 2017, notamment, c'était pour la première fois
17:54depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale,
17:56l'entrée d'un parti d'extrême droite au Parlement allemand.
18:00La vraie question qu'Angèle Evans, par exemple, la semaine dernière,
18:03dit, de toutes les façons, en démocratie,
18:05il n'y a pas de place pour les pare-feu,
18:07parce qu'il ne faut pas avoir peur de quoi que ce soit.
18:09C'est très dangereux, en l'occurrence,
18:12quand un vice-président, en l'occurrence américain,
18:15fasse preuve d'un tel adoubement d'un parti d'extrême droite européen
18:22et, en plus, d'un enjeu politique allemand,
18:24c'est quand même extrêmement compliqué.
18:26Évidemment, on ajoute à ça l'amour immodéré
18:29d'Elon Musk pour l'AFD,
18:32qui dit que la seule solution pour l'Allemagne,
18:34c'est justement ce parti-là,
18:36qui tient salon, si je dois dire, sur Axe,
18:39avec Alice Weidel.
18:41Je rappelle aussi que, d'ailleurs,
18:42en marge de la Security Conference de Munich,
18:44Jed Evans a totalement snobé Olaf Scholz,
18:46mais par contre, il a rencontré Alice Weidel.
18:48Donc, il y a quand même des appuis absolument prononcés
18:51de cette administration Trump,
18:53que j'inclue dans l'administration Trump,
18:54Elon Musk, bien évidemment,
18:56qui font qu'on a l'impression que l'Europe
18:58n'est peut-être pas un allié géopolitique
19:00pour les États-Unis,
19:02en tout cas cette administration-là,
19:03mais un terrain de jeu pour la division
19:05des droites de la droite.
19:07Alors, Éric, on a vu des divergences
19:08sur la façon de défendre l'Ukraine
19:10entre Français, Britanniques,
19:11j'allais dire, d'un côté, Allemands de l'autre,
19:13avec des déclarations de Lavcholz
19:14qui tranchaient avec celles d'Emmanuel Macron
19:16lundi dernier à l'Élysée.
19:18Si Merz l'emporte,
19:19l'Allemagne peut avoir un autre discours ?
19:23Vraiment, tout dépend de la façon
19:25dont il l'emporte et de la coalition
19:27qui se mettra en place et du rôle
19:28notamment des sociodémocrates dedans.
19:30Néanmoins, la victoire va réveiller,
19:33forcément, va redonner du poids à l'Allemagne.
19:36L'Allemagne, c'est quand même
19:37des dépenses militaires en 2024
19:39qui sont les plus importantes en Europe.
19:41Alors qu'ils restent faibles,
19:42ils sont partis en retard
19:44dans cette façon de se réveiller
19:46pour redépenser sur le plan militaire,
19:48mais aujourd'hui, ils sont largement,
19:50même devant en termes de...
19:52Là, je parle en espèces,
19:53en milliards d'euros,
19:54ils sont devant les Français.
19:56Donc, ils peuvent compter,
19:59mais qu'est-ce qu'ils peuvent...
20:01Mais à une condition,
20:02c'est qu'ils aient une politique
20:04qui soit construite et cohérente.
20:06Et on ne sent pas encore
20:07cette cohérence suffisante,
20:09sinon, c'est pris autrement.
20:12Regardez les Allemands aujourd'hui.
20:13Les Allemands, ils sont perdus.
20:15Ils ont eu une crise de l'énergie,
20:17une crise économique qui est lourde,
20:19notamment sur l'industrie,
20:20c'est très lourd.
20:21Et aujourd'hui,
20:22ils ont une crise, je dirais, géopolitique,
20:24parce que leurs alliés depuis toujours,
20:25c'est les États-Unis.
20:26Quand vous voyez aujourd'hui
20:27le discours des Américains
20:28sur l'Allemagne,
20:30c'est extrêmement grave pour l'Allemagne.
20:32Donc, ils sont un petit peu perdus.
20:33Ils ont besoin de retrouver un discours,
20:35peut-être européen,
20:36peut-être dans ce couple franco-allemand
20:38qu'on n'a pas vu depuis maintenant
20:39très longtemps à l'œuvre.
20:41Et on sait bien
20:42qu'il y a plein de sujets qui fâchent
20:43entre Paris et Berlin.
20:45Ils sont innombrables,
20:46les dossiers qui fâchent.
20:47Il y a peut-être quelque chose,
20:48à un moment,
20:49qui fera que ça peut se regrouper.
20:52C'est ce qui est en train de se passer.
20:54C'est une menace plus globale.
20:55D'une part,
20:56les Américains ne sont plus forcément nos alliés.
20:58Et d'autre part,
20:59on sait que la Russie
21:01est une menace existentielle pour l'Europe.
21:03Et on sait que la Chine, à côté,
21:05n'est pas un allié très...
21:07sur lequel on peut compter tous les jours.
21:09En ce sens-là,
21:10l'Europe peut retrouver des forces
21:11pour se réunir.
21:12En grand mal, voilà.
21:13Oui, moi, je pense que sur le sujet,
21:15en tout cas,
21:16on a un sujet qui est géopolitique
21:17et qui est celui des alliances.
21:19D'ailleurs, je pense que la France
21:20a un grand rôle à jouer.
21:21On y reviendra.
21:22Et à voir, justement,
21:23quelle sera la fiabilité de l'Allemagne
21:25par rapport, justement,
21:26aux discours français
21:27et aux propositions françaises
21:28qui devront être leaders
21:29en la matière.
21:30N'empêche que dans le domaine,
21:32je dirais, social au fiscal,
21:34c'est assez inquiétant,
21:35ce qui se profile.
21:36C'est-à-dire qu'on a le sentiment
21:37qu'on va rentrer,
21:38véritablement, en Europe
21:39dans une sorte de cycle de concurrence
21:41des différents pays membres
21:42sur les dispositions,
21:43et sociales,
21:44des aides aux ménages
21:45et fiscales pour les entreprises.
21:47Et là, en tout cas,
21:48ce qui est contenu, justement,
21:49dans les programmes pour l'Allemagne,
21:51ça sent pas du tout bon pour la France,
21:53à la fois sur les arrêts
21:55du bonus écologique
21:56qui vont, par exemple,
21:58avoir un impact assez fort
22:00sur, par exemple,
22:01la production de batteries françaises,
22:02alors que, de l'autre côté,
22:03ça va l'industrie.
22:04Les entreprises allemandes
22:05vont être très aidées, justement,
22:07pour faire face à la crise industrielle.
22:09D'autant plus,
22:10si les États-Unis arrêtent
22:12d'acheter les voitures allemandes,
22:14eh bien, il y aura un marché européen
22:16qui sera davantage inondé
22:18par ces biens.
22:19Donc, aujourd'hui,
22:20on est vraiment dans un système
22:21où tous les pays
22:22sont vraiment interconnectés
22:23et ce qui se profile
22:25est un peu compliqué pour la France.
22:27Marjorie Payon,
22:28comment expliquer sur l'Ukraine
22:30le double discours des Américains ?
22:32C'est-à-dire que, début de semaine,
22:34vous avez Trump
22:35qui définit Zelensky
22:36comme un dictateur.
22:37Il en remet une couche aujourd'hui
22:38en disant, de toute façon,
22:39grosso modo,
22:40il sert à rien,
22:41il n'a aucune carte.
22:42Et puis, à côté de ça,
22:43fin de semaine,
22:44hier et aujourd'hui,
22:45à Kiev, son envoyé spécial,
22:46Keith Kellogg,
22:48qualifie le président ukrainien
22:50de dirigeant courageux,
22:52assiégé d'une nation en guerre.
22:54Comment on peut comprendre
22:55ce double discours ?
22:56Vous avez remarqué
22:57qu'on avait des tons différents
22:58aussi qui étaient employés.
22:59Quand c'est Marco Rubio
23:00et qu'il rencontre Sergeï Lavrov,
23:02par ailleurs,
23:03ou Ariadne, un peu plus tôt cette semaine,
23:04on a un ton
23:05beaucoup plus diplomatique
23:06qui est employé.
23:07Quand c'est Jade Evans
23:08qui menace directement l'Ukraine,
23:09toujours depuis la Security Conference
23:10de Munich,
23:11le week-end dernier,
23:12on a un ton extrêmement guerrier.
23:13Quand c'est Donald Trump
23:14qui reprend quasiment mot pour mot
23:16les éléments de langage
23:17de Vladimir Poutine,
23:18on a là aussi un vocabulaire
23:20dont on se dit
23:21que la meilleure défense,
23:22c'est toujours l'attaque,
23:23en tout cas pour Donald Trump.
23:24Ça veut dire qu'il faut croire
23:25quel discours, en fait ?
23:26Alors, il faut croire
23:27le discours, en l'occurrence,
23:28de Donald Trump,
23:29puisque c'est lui
23:30qui donne le tempo.
23:31Ensuite,
23:32ce que font ses émissaires
23:33et ses envoyés spéciaux
23:34peut être un petit peu plus
23:35dans la nuance.
23:36Et, encore une fois,
23:37c'est extrêmement intéressant
23:38parce que ça permet
23:39de montrer que
23:41le chef, en l'occurrence,
23:42ou le roi,
23:43puisqu'il voudrait devenir roi,
23:44visiblement,
23:45c'est Donald Trump
23:46qui donne le tempo,
23:47mais ensuite,
23:48on peut encore se laisser...
23:49Ce tweet de Madonna
23:50qui a critiqué, d'ailleurs,
23:51au passage, aujourd'hui,
23:52Trump en disant
23:53qu'il se prend pour un roi,
23:54je croyais que les Européens
23:55avaient fui un roi
23:56pour créer les États-Unis.
23:57Absolument.
23:58C'est aussi beaucoup de l'écho
23:59qui est en train,
24:00en l'occurrence,
24:01de devenir
24:02de la contestation américaine
24:03qui est quand même
24:04un petit peu en train
24:05de se réveiller à l'instant T.
24:06Mais ce qui est très important,
24:07c'est de retenir, en tout cas,
24:08à la fin...
24:09Je ne sais pas si on est
24:10à la fin de cette séquence,
24:11en l'occurrence,
24:12parce qu'il va encore y avoir
24:13beaucoup d'épisodes
24:14dans ce Game of Thrones
24:15pas drôle du tout
24:16qui joue l'avenir de l'Ukraine,
24:17en l'occurrence.
24:18Tout converge vers une date
24:19extrêmement importante
24:20qui est lundi
24:21qui sont, malheureusement,
24:22les trois ans de l'anniversaire
24:23entre guillemets
24:24de l'entrée en guerre
24:25de la Russie
24:26contre l'Ukraine.
24:27Et on est dans une course
24:28contre la montre.
24:29Alors, certes,
24:30Volodymyr Zelensky dit
24:31« Moi, je ne vais pas arrêter
24:33au minimum. »
24:34Donc, on a encore
24:35un laps de temps
24:36pour arriver jusque-là.
24:37La vraie question,
24:38c'est de savoir
24:39jusqu'à quel point
24:40on a, sans mauvais jeu de mots,
24:41un jeu de poupées russes
24:42entre Donald Trump
24:43et Vladimir Poutine.
24:44Parce que, pour l'instant,
24:45en fin, là, quasiment,
24:46de semaine,
24:47ce sont les éléments de langage,
24:48encore une fois,
24:49de Vladimir Poutine
24:50qu'on revoit quasiment
24:51copier-coller
24:52dans la bouche
24:53de Donald Trump.
24:54Vous parliez
24:55des trois ans de guerre,
24:56lundi, exactement.
24:58Quand on regarde,
24:59Eric, quand même,
25:00l'Ukraine résiste
25:02d'une façon assez extraordinaire,
25:03alors qu'on nous expliquait
25:04qu'il n'y en avait plus
25:05que pour deux, trois semaines.
25:06Il y a 80 % du territoire
25:07qui est contrôlé, quand même,
25:08par les Ukrainiens.
25:09Est-ce que vous avez
25:10le sentiment,
25:11Zelensky,
25:12qui est sous pression,
25:13est-ce que vous avez
25:14le sentiment qu'il tient bon
25:15et qu'il manœuvre
25:16intelligemment ?
25:17Je pense qu'il manœuvre
25:18intelligemment
25:19et depuis le premier jour,
25:20d'une façon courageuse,
25:22en emmenant son peuple.
25:25Il y a eu tout un débat
25:26sur le soutien de son peuple.
25:28Puisqu'il a été accueilli
25:30parce qu'il a été accusé
25:31d'être dictateur,
25:32parce qu'en fait,
25:33son mandat s'est terminé,
25:34mais il est en état de guerre.
25:35C'est impossible aujourd'hui
25:36d'organiser des élections
25:37aujourd'hui en Ukraine.
25:38Mais il continue
25:39à avoir quand même du soutien
25:40et effectivement,
25:41le but de guerre initial,
25:42il faut toujours se rappeler de ça,
25:44il y a trois ans,
25:45de Poutine,
25:46c'était envahir Kiev
25:47en quelques jours.
25:48En réalité,
25:49il y a 20 %.
25:50Le territoire ukrainien
25:51occupé par les Russes
25:52reste de l'ordre de 20 %.
25:54Et les pertes russes
25:56sont très importantes.
25:57Elles sont énormes,
25:58les pertes russes.
25:59Et Vladimir Poutine le sait,
26:01cette guerre,
26:02à un moment ou à un autre,
26:03il ne peut pas la poursuivre
26:04indéfiniment.
26:05Et c'est pour ça que,
26:06aujourd'hui,
26:07la position de Donald Trump,
26:09c'est une position,
26:10je trouve,
26:11presque de faiblesse.
26:12Parce qu'en réalité,
26:13il peut y avoir sans doute
26:15un début de négociation,
26:16mais dans cette négociation,
26:18on s'aperçoit que,
26:19dans les paroles,
26:20dans les prises de position
26:21de Donald Trump,
26:22il se met en situation
26:23de faiblesse
26:24vis-à-vis de son interlocuteur
26:25qui est Vladimir Poutine.
26:27Il y a quelque chose
26:28d'assez fou,
26:29c'est cette histoire
26:30de terres rares,
26:31de minerais ukrainiens.
26:32Et en fait,
26:33si on considère...
26:34La Maison Blanche, d'ailleurs,
26:35qui a aujourd'hui annoncé
26:36que Zelensky va accepter,
26:37à très court terme,
26:38l'exploitation des minerais,
26:39il n'a pas le choix.
26:40Grosso modo,
26:41c'est le message.
26:42C'est ça.
26:43Mais en fait,
26:44les mensonges,
26:45les menaces,
26:46dernièrement,
26:47de Donald Trump,
26:48où tout le monde,
26:49encore une fois,
26:50a été sidéré
26:51par cette prise de parole,
26:52et comme toujours
26:53avec Donald Trump,
26:54on se demande,
26:55mais pourquoi ?
26:56Parce qu'il veut livre
26:57l'art du deal.
26:58Il veut conclure ce deal
26:59et il ne supporte pas
27:00qu'on lui résiste.
27:01Il y a cette dimension-là.
27:02Allez, dans un instant,
27:03je vous donnerai la parole
27:04juste après, major.
27:05Et dans un instant,
27:06l'exécutif français
27:07et la guerre sur le vieux continent.
27:08France Info, il est 20h30.
27:16L'information
27:17avec Benjamin Recouvreur.
27:18Un homme a été attaqué
27:19au couteau à Berlin
27:20dans l'enceinte
27:21du mémorial de l'Holocauste
27:22ce soir,
27:23proche de la porte
27:24de Brandenbourg.
27:25L'assaillant a pris la fuite.
27:26Il est activement recherché
27:27par la police.
27:28La victime, elle,
27:29a été transportée
27:30à l'hôpital
27:31dans un état grave.
27:32Un homme d'une soixantaine
27:33d'années
27:34mis en examen
27:35dans l'affaire Notre-Dame
27:36de Bétarame,
27:37un ancien surveillant
27:38de l'établissement catholique
27:39du Béarn,
27:40poursuivi pour viol
27:41et agression sexuelle aggravée.
27:42Il avait été interpellé
27:43avant-hier
27:44avec deux autres hommes
27:45plus âgés.
27:46Eux ont été libérés
27:47car les faits sont prescrits
27:48les concernant
27:49sur le volet politique
27:50de l'affaire.
27:51Cette fois,
27:52le Premier ministre
27:53suit aujourd'hui
27:54la mécanique du scandale,
27:55alors qu'une ancienne
27:56enseignante raconte
27:57l'avoir alerté lui
27:58et son épouse
27:59dans les années 90.
28:00Le pape François
28:01n'est pas hors de danger
28:02selon ses médecins
28:03qui ont tenu
28:04une conférence de presse.
28:05Ce soir,
28:06le souverain pontife
28:07va rester hospitalisé
28:08pour sa double pneumonie,
28:09au moins toute la semaine
28:10prochaine encore.
28:11Son état continue cependant
28:12de s'améliorer légèrement.
28:13Après un geste nazi
28:14de Steve Bannon,
28:15ancien conseiller
28:16de Donald Trump
28:17commis hier,
28:18Jordan Bardella
28:19décide d'envoyer
28:20un message
28:22au CIPAC,
28:23la conférence
28:24d'action politique
28:25conservatrice
28:26à Washington,
28:27aux Etats-Unis.
28:28Le président
28:29du Rassemblement national
28:30devait s'exprimer
28:31sur les liens
28:32entre la France
28:33et les Etats-Unis,
28:34notamment.
28:35Et puis,
28:36le PSG a rendez-vous
28:37avec Liverpool,
28:38le leader
28:39de la Première Ligue anglaise
28:40en huitième de finale
28:41de la Ligue des champions
28:42de football.
28:43Le tirage au sort
28:44a lieu à la mi-journée.
28:45Lille, de son côté,
28:46défiera les Allemands
28:47du Borussia Dortmund,
28:48finaliste l'année dernière.
28:5120h21,
28:52Les Informés,
28:53Renaud Blanc.
28:54Les Informés,
28:55seconde partie,
28:56avec toujours dans le studio
28:57de France Info,
28:58Véronique Raissoul,
28:59présidente de Backbone Consulting,
29:00Aurore Malval,
29:01rédactrice en chef
29:02du site de Marianne
29:03et Eric Scholl,
29:04directeur de la rédaction
29:05de l'Express
29:06et Marjorie Payon,
29:07journaliste indépendante,
29:08spécialiste de la politique
29:09américaine et de la tech.
29:10Marjorie,
29:11vous vouliez ajouter
29:12quelque chose ?
29:13Parce que parfois,
29:14les deux sont liés,
29:15politique américaine et tech,
29:16c'est drôle.
29:17En l'occurrence, oui,
29:18je voulais rebondir évidemment
29:19sur l'excellente information
29:21de ce deal sur les terres rares
29:22qui est imposé par Donald Trump
29:23à Volodymyr Zelensky.
29:24La Maison Blanche peut dire
29:25qu'on est en voie de le signer.
29:26Volodymyr Zelensky a expliqué
29:27exactement pourquoi,
29:28il y a encore 48h,
29:29il ne le signerait pas en l'état
29:30parce qu'il n'y a pas encore
29:31les garanties de la condition
29:32de sécurité d'Ukraine
29:33qui y sont adjointes.
29:34En l'occurrence,
29:35il se trouverait qu'une partie
29:36des terres rares que souhaite
29:37en récupérer dans ce deal
29:38Donald Trump
29:39sont notamment aujourd'hui
29:40dans les territoires
29:41qui ont été conquis
29:42par la Russie.
29:43Donc, il y a une vraie question
29:44sur le fait
29:46Donald Trump peut le faire
29:47en direct
29:48avec Volodymyr Zelensky.
29:49J'ajoute à ça
29:50une information
29:51de nos confrères du Point
29:52qui, un petit peu plus tôt
29:53dans l'après-midi,
29:54nous informait du fait
29:55que Donald Trump
29:56a accepté à l'invitation
29:57de Vladimir Poutine
29:58de se rendre le 9 mai prochain
29:59aux grandes célébrations
30:00de la fin
30:01de la Seconde Guerre mondiale.
30:02Vous savez qu'on ne fait pas
30:03l'armistice en Russie
30:04le 8 mai
30:05puisqu'il n'y a pas
30:06d'armistice en Russie
30:07et qu'il n'y a pas
30:08d'armistice en Russie
30:09et qu'il n'y a pas
30:10d'armistice en Russie
30:12Vous savez qu'on ne fait pas
30:13l'armistice en Russie
30:14le 8 mai
30:15puisque ça ne s'est pas passé
30:16le 8 mai en heure locale
30:17mais le 9 mai
30:18et c'est pour Vladimir Poutine
30:20en l'occurrence le 9 mai
30:21une date extrêmement importante
30:23avec une démonstration
30:24de force à la clé.
30:25Est-ce que ce feuilleton
30:26va nous emmener
30:27jusqu'au mois de mai ?
30:29On le verra assez vite.
30:30Et on verra si Trump
30:31se rend effectivement à Moscou.
30:32On parle de trêve,
30:33on parle de cesser le feu,
30:34on parle de paix
30:35mais en sous-titre
30:36on se prépare au pire.
30:37Écoutez, ce matin
30:38le Premier ministre
30:39François Bayrou
30:40sur la situation en Europe
30:41les mots sont très très directs.
30:42Nous avons à faire face
30:43à une situation
30:44qui est à bien des égards
30:47terrifiante
30:49où tout bascule.
30:51On se croyait
30:52dans un univers en sécurité
30:54et tout d'un coup
30:55on est dans un univers
30:58où les pires menaces
30:59deviennent possibles.
31:01Ce qui était inimaginable
31:03jusqu'à hier
31:04n'est plus inimaginable.
31:06Et on sait une chose
31:08c'est qu'il faudra
31:09dégager les moyens pour ça.
31:10Voilà, les mots
31:11de François Bayrou
31:12après ceux d'Emmanuel Macron
31:13hier sur les réseaux sociaux.
31:14On prépare en quelque sorte
31:15j'allais dire
31:16l'opinion sur les efforts
31:18qu'il faudra faire
31:19Eric, Bayrou,
31:20situation terrifiante,
31:21Emmanuel Macron,
31:22je sonne le toxin.
31:23C'est sans embâche.
31:25Quand on parle d'effort
31:27très concrètement
31:28c'est quoi ?
31:29C'est passer de 2%
31:31où on est arrivé péniblement
31:32peut-être à 5%
31:34on parle des dépenses militaires
31:35rapportées à notre PIB.
31:36Est-ce qu'il est besoin
31:37de rappeler
31:38notre situation
31:39de finances publiques
31:40dont l'exécutif
31:42a une très large responsabilité
31:45quand on en est aujourd'hui.
31:47Comment on va faire
31:48pour trouver cet argent ?
31:49Et cette question-là
31:50elle se pose un peu
31:51partout en Europe.
31:52Beaucoup de choses
31:53ont déjà été faites.
31:54Ça ne veut pas dire
31:55que l'Europe a complètement
31:56oublié de se réarmer.
31:57Quand on regarde 2024
31:58il y a eu un effort important
31:59de 10% d'augmentation.
32:00Vous dites quand même
32:01Eric Lexpress
32:02sur votre une
32:03c'est l'Europe effacée.
32:04Mais c'est le vrai sujet.
32:05C'est-à-dire que là
32:06on entend des réactions
32:07qui disent
32:08mais depuis 10 jours
32:09l'Europe était absente.
32:12Absente en prenant
32:13tous les jours
32:14totalement groggy
32:15en prenant coup sur coup
32:16toutes les déclarations
32:17et en étant effacée.
32:19Et c'est ce que souhaite
32:20Donald Trump
32:21ne pas avoir
32:22un traité avec l'Europe.
32:23Pour se réveiller
32:24qu'est-ce qu'il faut ?
32:25Il faut être fort.
32:26Et fort c'est fort militairement.
32:27Vous connaissez
32:28le budget
32:29de la défense américaine.
32:30C'est 840 milliards
32:31de dollars par an.
32:32Nous en France
32:33on dépense 47 milliards d'euros
32:35au budget de la défense.
32:37Vous voyez que les écarts
32:38sont gigantesques.
32:40Même si on fait des efforts
32:42même si on a pris conscience
32:43de ces efforts
32:44on est encore très loin
32:45de pouvoir
32:46effectivement
32:47arriver à faire
32:48les efforts nécessaires
32:49pour remplacer
32:50au cas où
32:51les Etats-Unis
32:52si effectivement
32:53Donald Trump
32:54décide d'arrêter
32:55d'aider l'Ukraine
32:57et au fond
32:58de ne plus être
32:59le soutien
33:00le indéfectible de l'Europe
33:01il faut qu'à un moment
33:02l'Europe puisse
33:03se reprendre en main.
33:04Ça nécessite
33:05des efforts
33:06et très concrètement
33:07ça veut dire aussi
33:08où on va aller
33:09prendre cet argent.
33:10Ça veut dire qu'on va le prendre
33:11sur d'autres ministères.
33:12Et c'est pas seulement
33:13une question d'argent.
33:14C'est aussi comment
33:15on se met d'accord
33:16et qui se réarme
33:17avec quels industriels.
33:18Et là-dessus
33:19on parlait de l'Allemagne
33:20et de la France.
33:21Tous les deux
33:22des deux pays
33:23sont d'accord
33:24pour se dire
33:25qu'il faut faire des efforts
33:26sur le plan militaire.
33:27Les Français pensent
33:28bah oui mais nous
33:29on a des industriels
33:30de l'armement
33:31et il faut passer
33:32par des industriels européens.
33:33Les Allemands
33:34et les Américains
33:35qu'ils soient européens
33:36ou qu'ils soient coréens.
33:37Et c'est le cas
33:38des Polonais également.
33:39Emmanuel Macron
33:40on le retrouve
33:41un petit peu
33:42sur le devant de la scène
33:43et on va parler
33:44de son déplacement
33:45lundi à Washington.
33:46Est-ce que pour vous
33:47Aurore
33:48il a retrouvé du crédit ?
33:49Alors pour l'instant
33:50il n'a pas fait grand-chose.
33:51Donc on va voir
33:52effectivement
33:53ce qu'il va en sortir.
33:54Une chose est sûre
33:55Il semble secouer
33:56le cocote européen
33:57quand même.
33:58Oui mais disons
33:59qu'Emmanuel Macron
34:00il n'a pas le choix.
34:01C'est-à-dire que traditionnellement
34:02lorsqu'un président
34:03c'est un président
34:04réservé
34:05qui est l'international.
34:06Jusqu'à présent
34:07c'était tellement compliqué
34:08j'ai envie de dire
34:09il était aussi
34:10la voix de la France
34:11était aussi tellement faible
34:12qu'il n'a pas pu
34:13occuper ce terrain.
34:14Et donc là
34:15il sent
34:16effectivement
34:17peut-être une opportunité
34:18parce qu'on est là
34:19en train de se dire
34:20l'ordre du monde bouge
34:21et nous.
34:22Et lui
34:23parce qu'aussi on sait
34:24qu'Emmanuel Macron
34:25il a envie
34:26de laisser sa trace
34:27dans l'histoire.
34:28C'est même quelque chose
34:29qui l'obsède.
34:30Et là
34:31il se dit
34:32qu'il va réellement se passer
34:33à voir si les réponses
34:34seront à la hauteur.
34:35Parce que
34:36il y a quelque chose
34:37qui est vraiment
34:38sur la question
34:39de la politique extérieure
34:40mais qui est liée aussi
34:41à la politique intérieure.
34:42Lorsque justement
34:43J.Livens interpelle
34:44avec cette malice
34:45les européennes
34:46pour défendre quoi ?
34:47Se protéger
34:48pour défendre quoi
34:49finalement à l'intérieur ?
34:50Et c'est
34:51cette question
34:52justement
34:53de l'efficacité
34:54de l'action publique
34:55de la souveraineté
34:56toutes ces questions
34:57qui ont peut-être été
34:58posées par les mauvaises personnes
34:59mais qui en tout cas
35:00se posent avec beaucoup d'acuité
35:01des questions auxquelles
35:02Emmanuel Macron
35:03doit répondre
35:04et est confronté.
35:05Alors justement
35:06Véronique, Emmanuel Macron
35:07qui s'est adressé
35:08aux réseaux sociaux hier
35:09comment s'est jugé ?
35:10Est-ce que ça a beaucoup réagi ?
35:11Alors d'abord
35:12ça a suscité
35:13un vrai intérêt
35:14parce que
35:15pour vous donner une idée
35:16il y a eu
35:17un peu plus de 1,7 million
35:18de vues pendant l'entretien
35:19plus de 2 millions
35:20de vues
35:21des messages clés.
35:22Donc voilà
35:23après ce que ça a convaincu
35:24ça sera
35:25une autre histoire.
35:26Mais en tout cas
35:27ça a été apprécié
35:28sur la forme aussi
35:29le fait qu'on puisse lui poser
35:30des questions
35:31parce qu'il faut vous dire
35:32que le sujet de l'Ukraine
35:33inquiète les Français
35:34ils en ont peur
35:35ils en parlent beaucoup
35:36il y a aussi
35:37une énorme fatigue
35:38et lassitude
35:39ressentie
35:40dans la population
35:41une énorme
35:42incompréhension
35:43sur le manque
35:44d'anticipation
35:45qui fait partie
35:46des messages constants
35:47en disant
35:48mais Trump l'avait dit
35:49il l'avait annoncé
35:50donc pourquoi est-ce qu'on ne s'est pas préparé ?
35:51Une colère
35:52qui monte très fortement
35:53sur le budget
35:54et une colère
35:55sur notre impuissance.
35:56Alors vous disiez tout à l'heure
35:57que
35:58la politique américaine
35:59et la tech
36:00ça se réunit
36:01il y a ce qu'on appelle
36:02un modèle VUCA
36:03que vous connaissez bien
36:04qui veut dire
36:05volatilité
36:06incertitude
36:07complexité
36:08et ambiguïté
36:09en gros
36:10et donc c'est comme ça
36:11que tout le monde
36:12ressent la situation actuellement
36:13les Français
36:14n'échappent pas
36:15à ce sujet-là
36:16sachant qu'il y a
36:17trois sujets
36:18qui les inquiètent
36:19vraiment
36:20le premier
36:21Emmanuel Macron
36:22leur a répondu hier
36:23donc ça on va dire
36:24que c'est réussi
36:25qui était
36:26est-ce qu'on va vraiment
36:27envoyer des troupes
36:28à la paix
36:29donc ça
36:30un peu rassuré
36:31le deuxième
36:32c'est le budget
36:33et comme il a parlé
36:34d'un emprunt
36:35ça aussi
36:36pardon ça plaît
36:37et enfin
36:38le fait que
36:39il est
36:40presque répété
36:41son entretien
36:42avec monsieur Trump
36:43là on ne peut pas dire
36:44que c'est vraiment plus
36:45c'est l'impression
36:46que hop
36:47on était repassé
36:48dans quelque chose
36:49qui était de l'ordre
36:50du spectacle
36:51donc quand les gens
36:52sont inquiets
36:53il faut leur répondre
36:54à leurs questions
36:55et il a bien fait de le faire
36:56en tout cas
36:57parce que
36:58Emmanuel Macron
36:59et le président Macron
37:00je vous donne la parole
37:01dans un instant Eric
37:02mais que pense
37:03Trump
37:04Marjorie
37:05que pense Trump
37:06de Macron ?
37:07C'est une excellente question
37:08merci de l'avoir posée
37:09alors d'abord
37:10ils n'entendent pas
37:11leur première rencontre
37:12ils se connaissent relativement bien
37:13aujourd'hui
37:14dans les chefs
37:15de gouvernement
37:16ou d'état
37:17des pays membres
37:18de l'union européenne
37:19en l'occurrence
37:20Emmanuel Macron
37:21est quasiment le seul
37:22à avoir connu
37:23la première
37:24administration Trump
37:25donc il a quand même
37:26eu l'occasion
37:27de pouvoir
37:28se parler
37:29l'un à l'autre
37:30vous l'avez vu
37:31notamment le 6 décembre
37:32c'était une première
37:33en l'occurrence
37:34pour un président américain élu
37:35Donald Trump
37:36se rend à Paris
37:37pour l'inauguration
37:38de Notre-Dame
37:39et là
37:40Emmanuel Macron
37:41réussit à quasiment
37:42faire l'impossible
37:43réussir à déclencher
37:44une réunion trilatérale
37:45de toute dernière minute
37:46entre Volodymyr Zelensky
37:47Donald Trump
37:48et lui-même
37:49donc c'est du win-win
37:50pour tout le monde
37:51là on est passé
37:52dans une séquence
37:53un peu moins win-win
37:54en l'occurrence
37:55avec un Emmanuel Macron
37:56qui veut reprendre la main
37:57qu'est-ce qu'il nous dit
37:58Emmanuel Macron
37:59notamment sur cette séquence
38:00sur son live
38:01sur les réseaux sociaux
38:02je sonne le toxin
38:03vous savez ce que c'est
38:04le toxin
38:05c'est la sonnerie
38:06des cloches civiles
38:07quand on veut prévenir
38:08la population
38:09d'un naufrage
38:10d'un danger imminent
38:11ou d'une catastrophe naturelle
38:12ou d'ailleurs d'une invasion
38:13donc en l'occurrence
38:14Emmanuel Macron
38:15va se rendre à Washington
38:16lundi
38:17non seulement
38:18avec ce message
38:19pour dire à
38:20Donald Trump
38:21il le disait
38:22de façon assez
38:23non même pas sibylline
38:24pas du tout
38:25il l'a dit de façon
38:26extrêmement simple
38:27je vais lui dire
38:28Donald
38:29il faut que tu te réveilles
38:30c'est une première chose
38:31mais il arrive aussi
38:32et là c'est intéressant
38:33parce que c'est aussi
38:34la méthode que
38:35Keith Starmer
38:36va en l'occurrence
38:37utiliser
38:38quelques jours plus tard
38:39jeudi
38:40quand il sera aussi
38:41à Washington
38:42ils arrivent
38:43pas comme les Romages
38:44les bras chargés de cadeaux
38:45mais en tout cas
38:46avec ce qu'on appelle
38:47livrables
38:48c'est-à-dire des solutions
38:49clés en main
38:50la première
38:51évidemment Eric en parlait
38:52c'est l'augmentation
38:53à hauteur de 5%
38:54de notre PIB
38:55ça c'est très important
38:56parce que
38:57c'est une demande
38:58répétée de Donald Trump
38:59candidat
39:00président élu
39:01président investi
39:02et qu'il y a
39:03un sommet très important
39:04de l'OTAN
39:05ce sera au mois de juin
39:06donc si on voulait
39:07réussir à faire
39:08mettre tout le monde d'accord
39:09avant
39:10cette échéance
39:11de l'été
39:12il faut pouvoir réussir
39:13à arriver avec des solutions
39:14Eric c'est important
39:15de bien connaître son Trump
39:16en quelque sorte
39:17on sait qu'on va se faire
39:18broyer la main
39:19mais après
39:20pour le reste
39:21Macron le connaît
39:22c'est important
39:23c'est hyper important
39:24et non seulement
39:25c'est important
39:26mais j'ajoute
39:27que
39:28si vous reprenez
39:29la plupart des pays européens
39:30des chefs d'état européens
39:31Macron connaît aussi
39:32Poutine
39:33il s'est parfois trompé
39:34avec Poutine
39:35mais il le connaît
39:36ce qui n'est pas le cas
39:37de la plupart des autres
39:38dirigeants européens
39:39il l'a traité avec lui
39:40rappelez-vous
39:41quand il était élu
39:42Poutine
39:43la guerre et les glaces
39:44à Versailles
39:45le rapport de force
39:46ensuite
39:47la tentative de séduction
39:48etc.
39:49donc il a les bonnes données
39:50et ce qu'il a fait
39:52tout d'un coup
39:53on avait un président
39:54qu'on ne voyait plus
39:55depuis des mois
39:56et il s'est réveillé
39:57au bon moment
39:58sur cette phase diplomatique
39:59c'est-à-dire
40:00deux mini-sommets
40:01quand même organisés
40:02avec l'Europe
40:03il a tenté
40:04c'est-à-dire
40:05qu'il a pris réellement
40:06il a pris conscience
40:07de l'ampleur
40:08des enjeux
40:09qui se jouent
40:10en ce moment
40:11ces jours-ci
40:12regardez le restant
40:13de la classe politique française
40:14là on a juste
40:15Bayrou
40:16qui se réveille aujourd'hui
40:17mais on n'a pas du tout
40:18cette prise de conscience
40:19c'est absolument
40:20une prise de conscience
40:21parce qu'à un moment
40:22il faut pouvoir réagir
40:23avoir des cartes
40:24peut-être
40:25mais 5% on n'y arrivera jamais
40:26oui c'est ce que j'aimerais dire
40:27il y a eu un rapport
40:28qui a été fait
40:29par un syndicat britannique
40:30qui dit que c'est impossible
40:31mais le fait de se dire
40:32on peut tout faire
40:33pour augmenter
40:34ce qui a été fait déjà
40:35depuis quelques temps
40:36mais on peut continuer
40:37et on s'aligne là-dessus
40:38le deuxième point
40:39important
40:40et quand même
40:41qu'on voit se profiler
40:42en ce moment
40:43c'est ce rapprochement fort
40:44entre Paris et Londres
40:45et c'est important
40:46pourquoi d'abord
40:47on l'a vu
40:48et Marjorie l'a rappelé
40:49c'est une grande puissance
40:50nucléaire européenne
40:51exactement
40:52il va aller le jeudi prochain
40:53à Washington
40:54Emmanuel Macron
40:55il sera lundi
40:56on a les deux principales
40:57grandes puissances nucléaires
40:58qui peuvent avoir
40:59réellement du poids
41:00sur la situation
41:01aujourd'hui en Ukraine
41:02et d'autant plus
41:03que la Grande-Bretagne
41:04est un des soutiens
41:05les plus forts
41:06à l'Ukraine
41:07et qu'elle a aussi
41:08si on regarde
41:09ses dépenses militaires
41:10un poids très important
41:11dans les dépenses militaires
41:12en Europe
41:13Marjorie parlait d'un
41:14win-win à Paris
41:15en décembre
41:16au moment de la réunion
41:17au moment de la réouverture
41:18de Notre-Dame
41:19est-ce qu'on est parti
41:20sur un loose-loose
41:21lundi avec Emmanuel Macron
41:22et Donald Trump ?
41:23Je pense que tout est possible
41:24je me garderais bien
41:25de faire un pronostic
41:26sur ce qui va se passer
41:27parce que
41:28win-win
41:29en même temps
41:30dans l'apparence
41:31mais il ne l'a pas été
41:32non plus très rapidement
41:33la situation
41:34c'est extrêmement tendu
41:35on est aujourd'hui
41:36quand même
41:37Donald Trump
41:38se joue
41:39un petit peu aussi
41:40des européens
41:41il y a quelques mois
41:42il y a quelques mois
41:43il y a quelques mois
41:44il y a quelques mois
41:45il y a quelques mois
41:46il joue un petit peu
41:47aussi des européens
41:48d'Emmanuel Macron
41:49je ne vois pas pourquoi
41:50il arrêterait
41:51de balancer un petit peu
41:52comme un chien
41:53au milieu d'un jeu de quilles
41:54de les forcer
41:55à être en permanence
41:56dans la réaction
41:57par rapport à lui
41:58est-ce qu'Emmanuel Macron
41:59va réussir à inverser
42:00la tendance ?
42:01On va voir.
42:02Dans un instant
42:03je vous emmène au salon
42:04de l'agriculture
42:05même si on va parler
42:06auparavant de Jordan Bardella
42:07qui était à Washington
42:08mais qui n'a pas fait
42:09le discours qu'il souhaitait faire
42:10il ouvre ses portes
42:11le salon de l'agriculture
42:12demain matin
42:13France Info
42:14il est 20h45
42:15Emmanuel Langlois
42:16Ce sont finalement
42:17les airbags tacatins
42:18de plus de 2.300.000 véhicules
42:19qui sont encore
42:20à remplacer en France
42:21d'après un décompte
42:22mené par le ministère
42:23de l'écologie
42:24qui révèle aussi
42:25une campagne de rappel
42:26chez Volkswagen
42:27après celle de Citroën
42:28ces coussins à air
42:29comme on les appelle
42:30en français
42:31sont susceptibles
42:32de causer
42:33de graves blessures
42:34et ont déjà provoqué
42:35au moins un décès
42:36en France métropolitaine
42:37et 11 outre-mer
42:38un homme a été agressé
42:39grièvement blessé
42:40par un assassin
42:41à l'hôpital
42:42à l'hôpital
42:43à l'hôpital
42:44un homme blessé
42:45par un assaillant
42:46ce soir à Berlin
42:47dans l'enceinte même
42:48du mémorial de la Shoah
42:49le quartier a été bouclé
42:50par la police
42:51cette agression
42:52intervient à deux jours
42:53maintenant
42:54d'élections législatives
42:55anticipées
42:56sous vive tension
42:57en Allemagne
42:58et alors qu'un peu plus tôt
42:59dans la journée
43:00la police faisait état
43:01de l'arrestation
43:02d'un ressortissant russe
43:03âgé de 18 ans
43:04et soupçonné
43:05d'avoir projeté
43:06un attentat
43:07à motivation politique
43:08à Berlin
43:09et puis Donald Trump
43:10lui s'en prend à nouveau
43:11à Volodymyr Zelensky
43:12le président américain
43:13qui n'a aucune carte en main
43:14dans de potentielles négociations
43:16pour mettre un terme
43:17au conflit avec la Russie
43:18qui dure maintenant
43:19depuis trois ans
43:20le locataire de la Maison Blanche
43:21avait auparavant estimé
43:23que la présence
43:24de son homologue ukrainien
43:25pour parler de paix
43:26n'était pas très importante
43:38Emmanuel Macron
43:39à Washington
43:40mais aussi à Jordan Bardella
43:41il a annulé son discours
43:42à la conférence d'action
43:43politique conservatrice
43:44Steve Bannon
43:45a fait un salut nazi
43:46hier à cette même tribune
43:47l'ancien conseiller
43:48de Donald Trump
43:49qui avait été
43:50l'invité d'honneur
43:51du RN
43:52du FN à l'époque
43:53en 2018
43:54il y a des amitiés
43:55encombrantes
43:56si je puis dire Eric
43:57Oui
43:58on l'avait déjà vu
43:59d'ailleurs
44:00oui
44:01le RN a beaucoup de mal
44:02à se situer
44:03on le voit d'ailleurs
44:04avec l'AFD
44:05en Allemagne
44:06où
44:07ils ont compris
44:08que dans cette voie
44:09de normalisation
44:10du RN
44:11c'est trop compliqué
44:12d'être proche
44:13de l'AFD
44:14et là
44:15l'idée
44:16c'était donc
44:17d'aller aux Etats-Unis
44:18et dire
44:19Trump c'est génial
44:20etc
44:21c'est quand même
44:22à peu près le discours
44:23et puis tout d'un coup
44:24ils se sont rattrapés
44:25par ce qui se passe
44:26c'est-à-dire
44:27le côté totalement
44:28fou
44:29excessif
44:30qu'on voit aujourd'hui
44:31aux Etats-Unis
44:32et ça évidemment
44:33ça ne peut pas coller
44:34avec cette politique
44:35de normalisation
44:36du RN
44:37et dans ce sens-là
44:38il est allé pour rien
44:39il aurait mieux fait
44:40de venir hier
44:41à la Réunion
44:42à l'Elysée
44:43avec Emmanuel Macron
44:44et François Bayrou
44:45pour discuter
44:46du sort de l'Ukraine
44:47Oui c'est là
44:48où on voit d'ailleurs
44:49on parle de l'AFD
44:50le RN et l'AFD
44:51ont vraiment suivi
44:52deux trajectoires
44:53complètement opposées
44:54sur ces questions-là
44:55parce que justement
44:56Elon Musk
44:57lorsqu'il parlait d'Alice Weidel
44:58il le faisait passer
44:59pour un parti
45:00il la disait
45:01burguerly
45:02en disant que justement
45:03c'était un parti
45:04qui était parti quasiment
45:05de droite
45:06conservatrice
45:07traditionnelle
45:08ce que n'est pas du tout
45:09l'AFD quand même
45:10qui joue de façon
45:11très claire
45:12avec les codes
45:13du régime nazi
45:14alors que
45:15au contraire
45:16le RN
45:17s'est abstenu
45:18lors de l'élection
45:19de Richard Ferrand
45:20au Conseil constitutionnel
45:21la concomitance
45:22des deux événements
45:23montre bien
45:24un petit peu
45:25en tout cas le souhait
45:26des deux partis
45:27avec une normalisation
45:28totale justement
45:29du côté
45:30un souhait en tout cas
45:31de normalisation totale
45:32du côté du RN
45:33et on voit bien là
45:34la décision de Jordan Bardella
45:35de ne pas y participer
45:36elle s'inscrit totalement
45:37dans cette stratégie
45:38alors j'ai une question
45:39en quelques secondes
45:40sur Bannon
45:41qu'est-ce qu'il représente
45:42est-ce qu'il représente
45:43encore quelque chose
45:44d'important aux Etats-Unis ?
45:45Alors il représente en tout cas
45:46une frange de la population
45:47maga ou en tout cas
45:48des soutiens magas
45:49de Donald Trump
45:50qui aimeraient bien revenir
45:51en odeur de sainteté
45:52et plus vite que ça
45:53s'il vous plaît
45:54en l'occurrence
45:55il est lui dans une guerre
45:56fratricide avec Elon Musk
45:57désormais
45:58puisque souvenons-nous
45:59je vous fais retourner
46:00en arrière en 2019
46:01il y avait aussi
46:02des élections européennes
46:03sur ce continent
46:04et à l'époque
46:05Steve Bannon avait essayé
46:06de créer ce qu'il appelait
46:07des parties de la droite européenne
46:08donc des extrêmes-droites européennes
46:09pour le dire de façon
46:10beaucoup plus claire
46:11et c'est à cette occasion-là
46:12que quelques années auparavant
46:13il avait fait venir
46:14en Nigerie
46:15au CIPAC
46:16quand on parle du CIPAC
46:17il faut savoir ce que c'est
46:18on dit une conférence
46:19ultra-conservateur
46:20c'est une conférence
46:21de parties d'extrême-droite
46:22ni plus ni moins
46:23et en Washington
46:24il avait fait venir
46:25en Nigerie
46:26des droits
46:27des extrêmes-droites européennes
46:28Marion Malachal à l'époque
46:29c'était en 2017
46:30et en 2018
46:31en l'occurrence
46:32deux années de suite
46:33ensuite Steve Bannon
46:34lui-même lui-même
46:35allait partir avec la justice
46:36il n'était plus
46:37très en euro-santé
46:38au sein même
46:39du mouvement MAGA
46:40puis Donald Trump
46:41l'a gracié à la fin
46:42de son premier mandat
46:43pour lui permettre
46:44je me remets à revenir
46:45il est reparti en prison
46:46à un moment
46:47mais bref
46:48Steve Bannon aujourd'hui
46:49il est dans cette guerre
46:50au coude à coude
46:51avec Elon Musk
46:52pour récupérer
46:53l'attention dévouée
46:54et dédiée
46:55de Donald Trump
46:56et pour pouvoir
46:57en l'occurrence
46:58remonter
46:59ces mouvements
47:00d'extrême-droite
47:01Bannon c'est un idéologue
47:02Musk
47:03on peut se dire
47:04que c'est en l'occurrence
47:05là finalement
47:06cette internationale
47:07des opportunistes
47:08plus qu'autre chose
47:09pour faire
47:10des opéas inamicales
47:11sur les desiderata
47:12politiques
47:13d'autres pays
47:14parce qu'il se dit
47:15que la politique
47:16c'est du business
47:17et c'est un business
47:18comme un autre
47:19Bannon c'est un idéologue
47:20En quelques secondes
47:21Eric
47:22est-ce que
47:232027
47:24ça va être
47:25une campagne
47:26où Trump sera
47:27soit le modèle
47:28soit le repoussoir ?
47:29Franchement
47:30vu le côté
47:31totalité
47:32je pense que
47:33franchement
47:34vu le côté
47:35totalement imprévisible
47:36de Donald Trump
47:37on verra
47:38où il en est à ce moment-là
47:39parce que lui-même
47:40il faut regarder
47:41aujourd'hui
47:42ce que vaut Donald Trump
47:43dans son propre électorat
47:44on risque d'avoir
47:45des surprises assez vite
47:46parce qu'il est en train
47:47de décevoir une partie
47:48de son électorat
47:49en particulier
47:50les milieux d'affaires
47:51les libéraux
47:52qui sont en train
47:53de découvrir
47:54qu'ils n'ont pas voté
47:55pour celui
47:56qu'on est en train
47:57de voir aujourd'hui
47:58au pouvoir
47:59Effectivement
48:00deux ans
48:01je vois très loin
48:02l'horreur
48:03demain
48:0461e édition
48:05jusqu'au 2 mars
48:06Emmanuel Macron
48:07est attendu
48:08pour l'inauguration
48:09les agriculteurs
48:10avant Donald Trump
48:11histoire de se chauffer
48:12avant de partir
48:13pour Washington
48:14il y a un an
48:15c'était horreur
48:16c'était très très chaud
48:17entre l'exécutif
48:18et les agriculteurs
48:19est-ce que la situation
48:20est moins explosive
48:21aujourd'hui
48:22ou on est sur une espèce
48:23de cocotte minute ?
48:24J'avais envie de dire
48:25ça ne peut pas plus mal
48:26se passer que l'an dernier
48:27bon des fois
48:28on est quand même surpris
48:29mais a priori
48:30non
48:32des problèmes qui existaient
48:33l'an dernier
48:34existent toujours
48:35on ne va pas
48:36se raconter l'histoire
48:37mais là
48:38il vient d'avoir
48:39en tout cas
48:40les élections
48:41justement des chambres
48:42d'agriculture
48:43on a vu la percée
48:44de la coordination rurale
48:45la coordination rurale
48:46qui est le syndicat
48:47contre le 14 département
48:48aujourd'hui
48:4914 c'est ça
48:50donc c'est quand même
48:51un sérieux coup de canif
48:52dans le monopole
48:53de la FNSEA
48:54et donc
48:55dans le monopole
48:56en tout cas
48:57que la FNSEA
48:58avait à négocier
48:59avec le gouvernement
49:00avec les petits agriculteurs
49:01surtout des gros agriculteurs
49:02on sait que la FNSEA
49:03c'est aussi
49:04le syndicat
49:05qui majoritairement
49:06représente
49:07les grossières alliées de Beauce
49:08et pas le syndicat
49:09des petits agriculteurs
49:10notamment des éleveurs
49:11qui sont
49:12parmi les plus précaires
49:13donc effectivement
49:14le fait que la coordination rurale
49:15soit sortie
49:16en tout cas victorieuse
49:17dans un certain nombre
49:18de départements
49:19et avec cette image
49:20va aussi donner peut-être
49:21une autre coloration
49:22à la façon
49:23dont les revendications
49:24et parfois d'ailleurs
49:25les revendications violentes
49:26des agriculteurs
49:27étaient portées
49:28parce que là
49:29la FNSEA
49:30est plus prioritaire
49:31qu'avant
49:32et ne va peut-être pas
49:33organiser de la même façon
49:34ces actions coup de poing
49:35sur un certain nombre
49:36de points.
49:37Véronique Raissoult
49:38l'image des agriculteurs
49:39elle reste très très positive
49:40dans l'opinion française.
49:41Extrêmement positive
49:42on a sorti un sondage
49:43avec le Figaro ce soir
49:449 Français sur 10
49:45sont une bonne opinion
49:46des agriculteurs
49:47vous avez même
49:48des attributs
49:49d'image
49:50qui sont incroyables
49:51parce que vous avez
49:5295% des Français
49:53qui les trouvent courageux
49:5491% passionnés
49:5585% sympathiques
49:5879% proches des gens
50:00mais là où c'est
50:01vraiment intéressant
50:02c'est qu'ils étaient réputés
50:03pour être à l'heure
50:04ils le sont de moins en moins
50:05pour l'opinion publique
50:07il y a plus que 51%
50:08des Français
50:09qui disent
50:10qu'ils sont quand même
50:11un peu à l'heure
50:12et surtout
50:13le vrai sujet
50:14c'est pollueur
50:15puisqu'on sait
50:16que c'est ça le débat
50:17et que la loi
50:18qui vient de passer
50:19a pour objectif
50:20d'alléger les contraintes
50:21environnementales
50:22et bien seulement
50:2334% des Français
50:24trouvent qu'ils sont pollueurs
50:25donc ils ont perdu
50:2610 points
50:27par rapport au dernier
50:28sondage sur ce sujet
50:29et globalement
50:3058% des Français
50:31sont plutôt favorables
50:32à l'allègement
50:33de ces sujets
50:34mais ça
50:35autant de tout
50:36ce que je vous ai donné avant
50:37il n'y a pas
50:38de clivage politique
50:39quels que soient
50:40les bords
50:41les Français sont d'accord
50:42sur le sujet
50:43évidemment
50:44des contraintes environnementales
50:45là c'est un peu plus
50:46clivant politiquement
50:47et d'ailleurs
50:48pour parler politique
50:49et bien vous disiez
50:50que
50:51vous rappeliez que
50:52les élections syndicales
50:53ont changé la donne
50:54en fait
50:55quand on demande
50:56aux Français
50:57s'ils considèrent
50:58qu'il y a un parti politique
50:59qui défend bien
51:00les agriculteurs
51:01c'est un tout petit peu
51:02le R.L. Neuvent
51:03mais vraiment un tout petit peu
51:04parce que c'est à 39%
51:05donc globalement
51:06pour eux
51:07il n'y a pas de parti
51:08qui a vraiment compris
51:09les agriculteurs
51:10et qui les défend
51:11et sachant que
51:12les écolos
51:13c'est à 32%
51:14et que le pire du pire
51:15c'est LFI à 23%
51:16qui pour eux
51:17n'ont pas compris
51:18les agriculteurs
51:19et ne les défendent pas
51:20Alors tous les politiques
51:21vont se presser
51:22au salon d'agriculture
51:23qui se tient jusqu'au 2 mars
51:24je l'ai dit
51:25François Bayrou
51:26se rendra lundi
51:27au salon d'agriculture
51:28je reste avec le Premier ministre
51:29avec un témoignage
51:30dans l'affaire Bétharame
51:31qui fragilise sa défense
51:32une enseignante assure
51:33que depuis des années
51:34elle a tenté d'alerter
51:35le Premier ministre
51:36comme maire de Pau
51:37comme président
51:38du conseil général
51:39des Pyrénées-Atlantiques
51:40elle relate aussi
51:41auprès de Mediapart
51:42avoir assisté
51:43à des maltraitances
51:44alors que l'épouse
51:45de François Bayrou
51:46était présente
51:47le chef du gouvernement
51:48dénonce ce matin
51:49une mécanique du scandale
51:50l'affaire politique
51:51Eric
51:52elle est loin d'être clos
51:53Sans doute
51:54parce qu'on a beaucoup
51:55trop parlé cette semaine
51:56par rapport à ce qui se joue
51:57dans la géopolitique
51:58donc c'est certainement
51:59un sujet
52:00c'est un sujet
52:01important sur le plan sociétal
52:02je pense qu'on en a fait
52:03une affaire politique
52:04je pense que les politiques
52:05auraient mieux fait
52:06de se préoccuper
52:07cette semaine
52:08de ce qui se passe
52:09sur le plan géopolitique
52:10plutôt que de cela
52:11Marjorie
52:12C'est une affaire
52:13de la plus haute importance
52:14en l'occurrence
52:15qui notamment
52:16dans les cas
52:17de certains viols
52:18et harcèlement d'enfants
52:19ont conduit aussi
52:22à des horreurs absolues
52:25des paroles d'enfants
52:26qui n'étaient pas écoutées
52:27au milieu des années 90
52:28qui aujourd'hui
52:29Dieu merci
52:30avec notamment
52:31des lois
52:32qui ont été votées
52:33entre temps
52:34peuvent aujourd'hui
52:35être beaucoup plus entendues
52:36la parole de l'enfant
52:37est enfin écoutée
52:38est enfin entendue
52:39il eut fallu
52:40encore une fois
52:41peut-être se préoccuper
52:42en effet
52:43du sort de ces enfants
52:44bien avant
52:45après
52:46est-ce qu'on est dans
52:47une affaire politique ?
52:48Visiblement
52:49il n'a pas fait tomber
52:50le Premier ministre
52:51après
52:52les enquêtes
52:53qui sont ouvertes désormais
52:54on va pouvoir
52:55enfin
52:56avoir une justice
52:57qui va pouvoir
52:58rendre
52:59la justice tout court
53:01d'ailleurs
53:02à ces victimes
53:03c'est évidemment souhaitable
53:04Une dernière petite chose
53:05c'est
53:06Time magazine
53:07le magazine américain
53:08qui a décidé
53:09de mettre
53:10Gisèle Pellicot
53:11parmi les
53:12les femmes
53:13de l'année
53:14il nous reste quelques secondes
53:15j'imagine que
53:17ça vous va
53:18finalement de voir
53:19une française
53:20qui s'est battue
53:21pour que son procès
53:22ne soit pas huis clos
53:23pour dénoncer
53:24ce qui pouvait se passer
53:25au niveau du viol
53:26voilà
53:27reprise par les américains
53:28c'est plutôt
53:29une bonne nouvelle
53:30si je puis dire
53:31enfin bonne nouvelle
53:32un exemple à suivre
53:33y compris aux Etats-Unis
53:34Oui je pense alors
53:35il n'y a pas de côté
53:36cocorico
53:37je pense que
53:38le combat
53:39contre le viol
53:40et les violences
53:41sexuelles
53:42est vraiment très vaste
53:43mais c'est vrai que
53:44Gisèle Pellicot
53:45en tout cas
53:46elle a participé
53:47peut-être à
53:48un changement
53:49politique
53:50mais peut-être mondial
53:51en tout cas
53:52dans un certain nombre
53:53de démocraties
53:54qui jugeaient le viol
53:55comme on le juge
53:56et comme on le jugeait
53:57surtout en France avant
53:58c'est-à-dire à huis clos
53:59avec des procédures
54:00souvent très difficiles
54:01des femmes
54:02qui n'osent pas parler
54:03et Gisèle Pellicot
54:04elle a participé
54:05à cette libération
54:06de la parole
54:07à ce qu'aujourd'hui
54:08un peu partout en France
54:09il y ait des femmes
54:10jeunes, moins jeunes
54:11qui se disent
54:12eh bien non
54:13ce procès se tiendra
54:14au vu aussi de tout le monde
54:15et je pourrais témoigner
54:16de ce qu'on m'a fait subir
54:17et la honte
54:18comme Gisèle Pellicot
54:19répétait
54:20et ça commence peut-être
54:21un tout petit peu
54:22à être un peu plus vrai
54:23en tout cas
54:24qu'avant et après Mazan
54:25en quelque sorte
54:26et c'est sur ces mots
54:27que s'achèvent
54:28les informés du soir
54:29merci
54:30merci beaucoup
54:31Véronique Reys-Soult
54:32d'avoir été dans notre studio
54:33présidente de Backbone Consulting
54:34merci
54:35Aurore Malval
54:36rédactrice en chef
54:37du site de Marianne
54:38Eric Scholl
54:39merci
54:40directeur de la rédaction
54:41de l'Express
54:42Marianne d'ailleurs
54:43qui fait sa couverture
54:44sur les questions
54:45des agriculteurs
54:46Eric
54:48et merci Marjorie Payon
54:49journaliste indépendante
54:50spécialiste de la politique américaine
54:51et de la tech
54:52je vous souhaite
54:53une excellente soirée
54:54sur France Info bien sûr
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