Les informés du samedi 12 octobre 2024
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00:00Vous êtes sur France Info, les informés, Thomas Sechier.
00:0920h21, France Info, les informés, Thomas Sechier.
00:14Bonsoir à tous les informés, ce soir avec nos correspondants de la presse étrangère.
00:19Comme chaque samedi, Mireille Antoquet de la télévision roumaine,
00:22Vibeke Knouppe-Rachlin du journal norvégien Aftenposten
00:27et Henrik Bonnet des journaux espagnols El Correo, El Confidencial.
00:31On va parler de cette enquête signée France Info,
00:34des pesticides découverts dans l'organisme d'enfants près de La Rochelle.
00:39Est-ce que ça explique le nombre élevé de cancers pédiatriques dans cette zone ?
00:43Impossible de le dire aujourd'hui, mais en tout cas c'est l'agriculture qui est à nouveau pointée du doigt.
00:48En Gironde à présent, la bataille du rail se poursuit.
00:52La prolongation de la ligne à grande vitesse de Bordeaux à Toulouse fait polémique.
00:56Cet LGV qui doit réduire le temps de trajet entre Toulouse et Paris,
01:00réduire également le trafic routier et aérien.
01:03Les opposants dénoncent un projet pharaonique.
01:05Peut-on encore se lancer aujourd'hui dans ces grands travaux ?
01:09Le gouvernement lui mis sur l'électrique.
01:12Les ménages modestes auront de nouveau accès l'an prochain au leasing social
01:17pour louer une voiture électrique à bas prix.
01:19Une aide bienvenue alors que les prix des voitures électriques devraient monter
01:23suite aux taxes européennes sur les voitures chinoises.
01:27Et puis quand les bombes touchent aussi l'information,
01:30comment bien informer en temps de guerre ?
01:33On se pose la question à l'occasion de la remise des prix bailleux ce soir
01:37sur fond de conflit en Ukraine et au Proche-Orient.
01:40Bienvenue à tous, nous sommes ensemble pendant une heure.
01:47Et cette nouvelle affaire qui sème le trouble en Charente-Maritime,
01:51des pesticides interdits ou dangereux ont été retrouvés
01:55dans les cheveux et les urines de 70 enfants.
01:58Tous ont le point commun d'habiter dans le même secteur,
02:01la plaine d'Honis, vaste étendue agricole près de la Rochelle.
02:05Ce sont les parents eux-mêmes qui ont décidé de faire tester leurs enfants
02:08et c'est Laurence Huck, directrice de recherche à l'INRAE,
02:11qui a analysé les résultats. Ils sont éloquents.
02:15Il y a beaucoup de pesticides dans les urines et dans les cheveux,
02:18avec certains pesticides qui sont préoccupants,
02:21notamment des pesticides cancérigènes persistants,
02:24des pesticides qui sont neurotoxiques.
02:27C'est des pesticides interdits, mais rien que le simple fait
02:30d'avoir ces substances dans son organisme,
02:33surtout quand on est un enfant, ce n'est pas normal.
02:36Et c'est Marie Dupin, journaliste à France Info,
02:38qui signe cette enquête à retrouver en détail sur franceinfo.fr.
02:42Pour l'instant, les autorités ne reconnaissent pas officiellement
02:46de lien entre la présence de ces pesticides et les cas de cancer pédiatrique.
02:52Que vous inspire cette affaire, Henrik Bonnet ?
02:55C'est une affaire qui touche beaucoup.
02:58Dans cette enquête, on peut trouver des témoignages
03:03des familles avec des adolescents de 17 ans qui subissent un cancer,
03:08qui ont dû faire environ une vingtaine d'épreuves de chimiothérapie,
03:12qui n'ont pas pu faire les bagues,
03:14et qui se trouvent dans une situation de santé très critique.
03:17C'est un cas qui est très parlant.
03:21En l'analysant, j'ai pensé au cas de l'Espagne,
03:24parce que c'est un cas qui est un peu paradoxal.
03:26L'Espagne est l'un des pays en Europe qui utilise le plus de pesticides,
03:30mais en même temps, c'est un sujet sur lequel on en parle assez peu.
03:34En France, la réaction après les mobilisations des paysans au début de l'année,
03:38c'était de favoriser le fait qu'on puisse utiliser plus de pesticides,
03:42malgré le fait qu'en lisant cette enquête,
03:45je me disais que ça ne m'étonnerait pas du tout
03:48que ce qu'il se passe dans des villages pas loin de La Rochelle,
03:52c'est quelque chose qui puisse se produire aussi dans des villages en Espagne,
03:55par exemple en Andalousie,
03:57c'est une région qui est connue pour son agriculture d'une haute intensité.
04:02L'agriculture qui est une nouvelle fois visée dans cette affaire,
04:05même si, je le répète, il n'y a aucun lien pour l'instant confirmé,
04:08pas les autorités sanitaires,
04:10il y a beaucoup de réactions très vives sur les réseaux sociaux
04:13entre ceux qui s'inquiètent et ceux qui minimisent,
04:16ceux qui disent qu'on joue à se faire peur,
04:18que les quantités de pesticides retrouvées à chaque fois sont minimes.
04:21Est-ce qu'il y a ce débat également chez vous en Roumanie
04:24sur la question des pesticides, Mireille Antoquet ?
04:26Oui, il y a un débat parce qu'il y a un problème.
04:30Il y a des études maintenant, je peux vous donner l'exemple de Roumanie,
04:33ils ont fait des études, l'agence phytosanitaire qui existe en Roumanie,
04:38sur 1300 légumes et ils ont trouvé 40% de pesticides.
04:45Les tomates, les salades et la nette sont les plus touchées
04:50et parmi les trois, la nette est plus touchée que les autres.
04:54Ça veut dire que les recommandations de chercheurs de médecins
04:58sont de laver très bien les tomates, les salades, la nette,
05:03de laver très bien tous les légumes,
05:05parce qu'il y a une conséquence,
05:08probablement avant on ne pensait pas sur la santé,
05:12mais maintenant qu'on a des méthodes, on a des recherches,
05:15on a des possibilités de faire des tests de plus en plus sophistiqués,
05:19si on peut dire ça, et on trouve cette liaison
05:22entre les pesticides et la santé humaine.
05:25Mais non pas pour la santé humaine,
05:27même pour les plantes, même pour les animaux,
05:30ça peut exister sur cette chaîne de conséquences
05:37pour nous, pour les plantes et pour les animaux.
05:41Et en plus, qu'est-ce que je veux dire ?
05:43Les médecins en Roumanie, on dit comme ça,
05:46si les fermiers, les agriculteurs qui sont les plus touchés
05:50et les gens qui habitent à côté des terres agricoles
05:53entrent en contact avec les pesticides,
05:58dans dix ans ou quinze ans,
06:00ils peuvent avoir des problèmes néorologiques dégénératifs assez graves.
06:05Est-ce que vous comprenez, Vibeke Knouprachlin,
06:09l'émotion que suscite à chaque fois ce genre d'affaires dans la population,
06:14même si les autorités parfois semblent avoir un train de retard
06:17et semblent avoir du mal à se saisir du problème ?
06:20Ce que j'aime bien, c'est le terme probable usage illégaux
06:24qu'on a utilisé dans cette enquête.
06:26Et aussi quelques chiffres sur un rayon de 50 à 100 mètres,
06:32il y avait quatre cancers, une tumeur cérébrale,
06:35deux Alzheimer, une sclérose en plaque
06:38et tout ça dans ce tout petit rayon.
06:42Donc ça prouve que c'est vraiment un énorme problème.
06:46Moi, je reviens du cognac.
06:48J'étais en cognac il y a quinze jours.
06:50Et là, on utilise un traitement au fongicide contre le mildiou.
06:54Et c'est un exemple typique.
06:57Et après, ça va dans le fleuve.
07:00Et après, le fleuve Irig-des-Terres.
07:03Enfin, c'est un peu incontrôlable.
07:06Les agriculteurs disent qu'ils ont besoin aussi de ces produits.
07:08Je sais, mais ce qui est aussi effrayant,
07:10c'est qu'on en trouve partout dans le vin, le miel, la pluie, la poussière
07:15et même dans une infusion bio, on en a trouvé.
07:19Et aussi sur des fleurs.
07:21J'étais très frappée par une enquête qui a aussi été traitée.
07:25Enfin, il y avait eu un article dans Le Monde il y a quelques jours
07:30sur une fleuriste qui avait été...
07:33Qui était aussi sur France Info.
07:34Voilà.
07:35Absolument.
07:36Qui a été exposée aux pesticides présents sur les fleurs.
07:39Et elle a transmis ça à son bébé in utéro.
07:42Absolument.
07:43Et décédé d'une leucémie.
07:44Mais oui.
07:45À 11 ans.
07:46Oui, c'est quand même effrayant, je veux dire.
07:48Ou alors non.
07:49C'est magnifique, les fleurs.
07:52On n'est pas assez avertis sur ce risque ?
07:55Non, on n'est pas assez avertis.
07:57Et puis, j'ai l'impression que les politiques dans les différents pays,
08:01ils ne pensent qu'à...
08:03Ils ont peur des agriculteurs.
08:06Donc, ils ont peur de dire les choses comme elles sont.
08:09Donc, ils n'osent pas prendre les mesures.
08:12Ils disent, oui, oui, on va le faire.
08:14Mais dans 3 ans, dans 5 ans, dans 10 ans.
08:17On continue d'en parler dans un instant sur France Info.
08:2020h11, le temps du fil à faux avec Emmanuel Langlois.
08:25Un jeune homme âgé de 22 ans, un jeune afghan,
08:28arrêté en Haute-Garonne.
08:29Il était présenté ce samedi à un juge en vue d'une mise en examen
08:33acquis à l'idéologie de l'État islamique.
08:35D'après le parquet antiterroriste,
08:37il est soupçonné d'avoir fomenté un projet d'action violente.
08:41Dans un stade de football ou bien un centre commercial,
08:44dont la localisation n'a pas été précisée par le PNAT.
08:48La taxation du gaz va-t-elle vraiment augmenter ?
08:51Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin,
08:53disait ce matin qu'il n'était pas favorable à cette mesure.
08:56Alors que la ministre de la Transition écologique et de l'énergie,
08:59pas plus tard qu'hier, Agnès Pannier-Runacher,
09:02affirmait que le gouvernement envisageait d'augmenter
09:06cette taxe sur le gaz par la voie d'amendement.
09:10Quant au budget de l'État pour l'an prochain,
09:1324 300 foyers fiscaux seront effectivement redevables
09:18de la fameuse contribution temporaire et exceptionnelle fiscale
09:22visant pour trois ans les ménages les plus aisés français.
09:25C'est ce que montre l'évaluation de la mesure mise en ligne
09:28sur le site du ministère ce soir.
09:31L'étranger et l'attention qui reste vive au Proche-Orient
09:34où l'armée israélienne ordonne aux habitants
09:37de la région du Sud-Liban de ne pas rentrer chez eux
09:40alors qu'un cinquième casque bleu de l'ONU
09:43a été blessé par balle aujourd'hui dans le secteur.
09:46Emmanuel Macron, ce soir, rappelle le Hezbollah
09:48à cesser immédiatement les frappes contre Israël.
09:52Enfin, apte au service, la Maison Blanche a publié
09:55un rapport médical concluant que Kamala Harris
09:58possède à 59 ans la résistance physique et mentale
10:01nécessaire pour remplir les devoirs de la présidence des États-Unis.
10:05Fin de citation.
10:17Les politiques n'osent pas dire non aux agriculteurs,
10:20nous disait Vibeke Lia.
10:22Un instant, est-ce que c'est le cas aussi en Espagne ?
10:24Chez vous, Henrik Bonnet, l'Espagne qui est le pays européen
10:27sauf erreur, qui utilise de plus de pesticides.
10:30Oui, en Espagne, c'était la gestion de la crise agricole
10:35qui se rassemblait beaucoup à celle de la France.
10:37Peut-être avec la seule différence que le gouvernement
10:39avait été peut-être un peu moins réactif qu'ici.
10:42Si on se souvient, à l'époque, quand il y avait Gabriel Attal
10:47qui venait d'arriver à Matignon, il avait été très réactif
10:51et très rapidement il a donné raison aux agriculteurs
10:54sur toutes les revendications.
10:56Presque toutes.
10:57Presque toutes.
10:58Alors que peut-être dans certaines revendications,
11:00il aurait pu dire, vous n'avez pas raison,
11:02par exemple, sur les pesticides, on ne doit pas faire marche arrière
11:06parce que c'est une transition difficile et si on arrête maintenant,
11:09on ne va jamais y arriver.
11:11Mais malheureusement, c'est vrai qu'en Espagne et en France,
11:16ils ont accepté l'action de la Commission européenne
11:20qui a décidé d'arrêter les plans qu'il avait
11:23pour réduire les produits phytosanitaires.
11:26Donc c'est vrai que la réaction avait été assez similaire.
11:31Donc c'était finalement cette paire aux agriculteurs
11:34et c'est aussi surtout lié au fait que ces mobilisations,
11:37elles ont eu lieu juste quelques mois avant les élections européennes.
11:41Il y avait toute cette paire d'imports d'entrée de l'extrême droite.
11:45Bon, il n'y a pas entré une forte hausse de la présence de l'extrême droite
11:49au Parlement européen et c'est pour ça qu'on a accepté de réagir
11:53de cette manière, même si finalement on n'a pas empêché
11:55la hausse de la présence de l'extrême droite.
11:58Et via une perspective, moi j'ai le sentiment que c'était
12:01la manière comment cette crise a été gérée.
12:03C'est une erreur et finalement c'était presque un peu démagogique
12:06la manière comment les gouvernements français, espagnols,
12:09l'ensemble de l'Union européenne ont réagi face à cette crise agricole.
12:13Une crise agricole qui était partie de Roumanie,
12:15de chez vous Mirella Ontoké.
12:16Et alors en Roumanie, on utilise beaucoup moins de pesticides
12:19qu'ailleurs en Europe.
12:20C'est l'un des pays qui en utilise le moins d'ailleurs.
12:22Comment ça se fait ?
12:23Parce qu'on a des terres agricoles assez riches
12:26et parce que les agriculteurs roumains jouent le jeu,
12:28comme on dit.
12:29Voilà.
12:30Il y a les réglementations de l'Union européenne
12:33qui ont fixé très bien les proportions qu'on peut utiliser
12:36en termes d'agriculteurs, de fermiers pour les cultures agricoles
12:40et ça est respecté.
12:41Mais il faut dire encore une fois de plus
12:44qu'il y a des producteurs probablement assez locaux
12:48qui font, comme on dit en Roumanie, une agriculture intensive.
12:53Ça veut dire qu'ils exploitent leurs terres
12:55avec beaucoup de pesticides pour faire grandir les récoltes
13:01et pour avoir une très bonne production.
13:04Mais ça c'est de plus en plus difficile
13:06parce qu'il y a devant l'agriculture biologique et écologique
13:11et maintenant il y a beaucoup d'aides, on sait,
13:13au niveau de la Commission européenne,
13:14au niveau de l'Union européenne,
13:15pour les agriculteurs qui font ça.
13:17Alors pour aider les agriculteurs,
13:20c'est ça une des questions qui a déclenché la crise d'agriculteurs
13:24qu'ils ont besoin si on veut manger bien,
13:27si on veut des légumes assez, comme on dit,
13:31très bons pour notre santé, il faut les aider.
13:33Et pour les aider, il faut de l'argent.
13:35Et l'argent se trouve où ?
13:37Dans la poche de chaque pays et dans la poche de l'Union européenne.
13:41Et je pense que l'Union européenne,
13:43avec les élections qu'on a eues cette année en juin,
13:48ont bien compris qu'il faut un petit peu baisser les normes
13:52et ajouter de plus en plus, aider de plus en plus les agriculteurs.
13:57En même temps, il ne faut pas oublier,
14:00ce n'est pas le moment d'oublier qu'on est un pays
14:04qui a des frontières avec l'Ukraine,
14:06un pays qui est en guerre maintenant,
14:08et les agriculteurs qui sont là ont traversé
14:11dans les couloirs de la solidarité européenne,
14:14ils ont traversé la Roumanie
14:16sans payer rien pour traverser sur les routes,
14:21sans payer rien pour tous les taxes qui existent pour le blé,
14:26pour tous les céréales, etc.
14:29Vous avez parlé de poulet, mon confrère, et des œufs.
14:32Et il faut dire encore une fois que l'agriculture là-bas
14:36ne respecte pas les mêmes règles de l'Union européenne.
14:39Et pour ça, c'était une concurrence qu'on a dit à l'époque déloyale.
14:44Je voudrais qu'on aille en Norvège.
14:46Oui, pour une note positive.
14:47Chez vous, Vibeke, absolument.
14:49Vous avez amené une photo pour nous.
14:51Oui, il s'agit d'un robot pulvérisateur.
14:55Est-ce qu'on va la voir à l'écran ?
14:57On va le voir.
14:58Le voilà, qui est contrôlé par un GPS de haute précision.
15:02Il se déplace en prenant des photos directement sur les plantes.
15:07Et ensuite, ces photos sont traitées par l'intelligence artificielle
15:12qui donne des signaux pour que le robot dépose seulement des gouttelettes
15:20de pesticides et seulement sur les mauvaises herbes.
15:24Donc c'est un épandage de haute précision.
15:26Voilà.
15:27Et donc beaucoup moins étendu qu'ici, par exemple.
15:32Mais c'est beaucoup utilisé ou ça reste une exception ?
15:34Ça vient de commencer.
15:35Donc on va voir les résultats d'ici quelques temps.
15:38Mais je trouve que c'était quand même un exemple pour une fois un peu positif
15:42Donc voilà.
15:43Ça peut être une piste.
15:44Voilà.
15:45On passe à notre deuxième sujet du soir.
15:47C'est cette journée de manifestation en Gironde contre le projet de ligne à grande vitesse sud-ouest.
15:54On parle là de deux tronçons qui doivent être construits à partir de Bordeaux.
15:58Un tronçon Bordeaux-Dax et un tronçon Bordeaux-Toulouse
16:02qui permettraient de ramener Toulouse à seulement trois heures de Paris en train
16:07contre quatre heures et demie actuellement.
16:09Ça conduirait à réduire le trafic aérien et le trafic routier.
16:13Les opposants, eux, dénoncent un projet inutile pharaonique à 15 milliards d'euros
16:17et qui nuit également à l'environnement.
16:19Des arguments balayés par Alain Rousset.
16:22C'est le président de la région Nouvelle-Aquitaine, défenseur du projet.
16:27Les mêmes arguments qu'on entend aujourd'hui existaient quand la LGV entre Bordeaux et Paris a été faite.
16:35Or cette LGV est un succès de plusieurs millions de voyageurs.
16:40Et c'est pas un train de bobos.
16:42C'est le sac à dos, c'est la poussette, c'est la grand-mère qui va voir sa fille, etc.
16:46C'est un succès populaire.
16:47Je rappelle aussi sur le plan écologique que la pollution de l'air en France, c'est 47 000 morts par an.
16:53Or, j'ai fait travailler 450 scientifiques.
16:56450 depuis 15 ans.
16:58Et qu'est-ce qui ressort des cartes ?
17:00C'est que la partie la plus polluée de la région Nouvelle-Aquitaine,
17:03c'est l'ancienne National 10.
17:05Et que donc, c'est un problème de santé publique.
17:07Je précise qu'il y a eu des incidents aujourd'hui.
17:09Un fourgon de gendarmerie a été attaqué par des manifestants cagoulés.
17:12La préfecture de Gironde parle aussi de tirs contre un hélicoptère de la gendarmerie qui survolait la zone.
17:18Le préfet avait d'ailleurs interdit toute manifestation.
17:21Sur le fond, Henrik Bonnet, est-ce que vous voyez une forme de paradoxe
17:26dans cette façon de dénoncer un projet a priori plutôt vertueux ?
17:30Un projet de ligne à grande vitesse puisque le train, on le sait,
17:33est un moyen de transport plus écologique que la voiture.
17:36Oui, paradoxe.
17:38Moi, j'ai aussi un sujet un peu complexe.
17:40C'est un projet complexe parce que d'un côté, l'autre vitesse,
17:45le fait de favoriser le transport ferroviaire,
17:48c'est quelque chose qui est nécessaire pour la transition écologique.
17:53Mais en même temps, c'est vrai que les cas de la France
17:56se rassemblent beaucoup au cas de l'Espagne.
18:01L'Espagne, c'est un pays, c'est le pays en Europe où il y a plus de haute vitesse.
18:05C'est le deuxième pays au monde.
18:07L'Espagne a construit de haute vitesse presque partout dans tous les pays.
18:11Même il y a des villes vraiment très petites qui ont des gares de haute vitesse
18:15qui sont très peu utilisées et d'un point de vue de l'efficacité économique, très peu.
18:20C'est vrai que dans ce projet de la grande vitesse Paris-Toulouse,
18:26ce qu'il y a derrière aussi, c'est finalement le débat.
18:29Est-ce qu'il faut faire le Paris pour les petites lignes, les moyennes lignes,
18:33que dans le cas de la France et encore plus en Espagne ?
18:35Ils ont été un peu abandonnés.
18:37Ou il faut continuer le Paris dans la grande vitesse ?
18:40Les opposants disent « Rénovons d'abord les lignes existantes plutôt que d'en construire de nouvelles ».
18:44Exactement.
18:45Ce qui montre finalement que le débat de défense, c'est intéressant et c'est complexe.
18:48Moi, je n'ai pas la réponse.
18:52En même temps, c'est vrai que l'SNCF dit que ce sera un autre grand projet d'autres vitesses
18:58et après on va se focaliser sur les petites lignes.
19:01Mais c'est vrai que ce discours des petites lignes ou même les 30 de nuit,
19:03que par exemple les 30 de nuit c'est quelque chose…
19:05Moi récemment j'ai fait un reportage sur la difficile relance des 30 de nuit en France
19:09et par exemple quand on va à la gare d'Austerlitz à Paris en vendredi soir,
19:13il y a beaucoup de monde qui utilise les 30 de nuit pour aller Paris-Toulouse.
19:17C'est long, 12 heures.
19:20Mais quand c'est la nuit, c'est efficace.
19:22Et on arrive parfois en retard aussi.
19:23C'est vrai que les 30 de nuit, parce qu'il y a aussi moins d'investissements qui sont réalisés
19:26et donc c'est des lignes qui sont plus exposées aux problèmes.
19:29En France, c'est seulement 150 millions.
19:31Ici, on parle d'un projet de 15 milliards.
19:33On continue d'en parler de ce projet de LGV Sud-Ouest après le Fil-Info à 20h22.
19:38Emmanuel Langlois.
19:41En Bretagne, ce sont plusieurs milliers de personnes qui ont défilé aujourd'hui
19:44dans les rues de Carhaix, dans le département du Finistère,
19:47réunis à l'appel de nombreuses associations, des syndicats et aussi des partis politiques.
19:51Elles réclament la réouverture 24h sur 24 des urgences de l'hôpital de Carhaix
19:56qui sont régulées toutes les nuits depuis plus d'un an par manque de personnel médical.
20:01Un nouveau casque bleu, blessé aujourd'hui au Sud-Liban.
20:04C'est le cinquième en deux jours, annonce la Finul,
20:07la force d'interposition intérimaire des Nations Unies
20:11dont 10 000 hommes dans le sud du Liban.
20:13Selon la Finul, il a été touché par des tirs en raison d'une action militaire en cours à proximité.
20:19L'armée israélienne qui ce soir continue de frapper les abords de Beyrouth, la capitale.
20:24Les militaires de l'état hébreu qui ont notamment visé deux villages
20:27et tué neuf personnes selon le ministère de la Santé du Liban.
20:31Des tirs ont également visé un marché ce soir.
20:35A Bruxelles, les discussions sur les droits de douane imposées par l'Union Européenne
20:39sur les voitures électriques produites par la Chine se sont achevées sur des divergences majeures.
20:45C'est ce que regrette le ministère chinois du Commerce.
20:47Pékin espère un accord après un nouveau cycle de négociations à venir.
20:52Le rugby et le Racine 92 qui enchaîne une deuxième victoire contre Toulon 22 à 6
20:58qui lui permet de se replacer dans le classement du top 14.
21:01Victoire de Bayonne sur la Rochelle 37 à 7
21:05et victoire Fleuve de Bordeaux-Bègle sur Perpignan 66 à 12.
21:10Enfin une affiche de rêve en tennis.
21:12Yannick Sinner qualifié pour la finale du Masters 1000 de Shanghai.
21:16Le joueur italien est désormais assuré de terminer l'année à la place de numéro 1 mondial.
21:20Il sera opposé lors de cette finale au Serb Novak Djokovic.
21:34Construire de nouvelles lignes à grande vitesse ou améliorer le réseau existant
21:39c'est dans cette terre effectivement que le débat se pose au sujet de cette LGV Sud-Ouest.
21:44Est-ce que vous arrivez à prendre position vous Vibeke Knouprachlin ?
21:48J'aime le train. Je le prends dès que je peux.
21:53En Norvège c'est très différent parce que le paysage ne s'y prête pas vraiment.
21:58En tout cas pour des trains à grande vitesse il y a beaucoup beaucoup de montagnes.
22:02Ça n'existe pas chez vous le train à grande vitesse ?
22:05Pas vraiment. Au contraire c'est relativement lent.
22:08Il faut beaucoup de patience pour prendre le train.
22:10C'est agréable mais il faut du temps.
22:13Et alors sur cette ligne là Paris-Toulouse je ne sais pas parce que l'avion c'est une heure je crois.
22:22Et ce train en question ça prendra 3h10.
22:25Je ne sais pas s'il y aura beaucoup de gens qui vont préférer prendre le train plutôt que l'avion.
22:31L'avion c'est une heure de vol mais il faut arriver une heure en avance.
22:34Oui je sais mais ça ne fera pas 3h10.
22:37Donc vous êtes sceptique sur l'utilité de ce projet ?
22:40Je suis un peu sceptique et puis je vois bien que comme disait Enrique c'est un problème complexe
22:46parce qu'il y a 6 sénateurs qui sont concernés par cette affaire.
22:51Il y en a 5 qui sont contre et plusieurs maires aussi.
22:56En fait en Gironde les élus sont plutôt opposés à ce projet
23:00parce qu'eux ont déjà le TGV Paris-Bordeaux.
23:02En revanche en Occitanie, à Toulouse, eux défendent la construction de cette ligne.
23:05Oui parce qu'il y a notamment Carol Delga qui défend le projet.
23:08Donc oui oui c'est pas simple.
23:11Mireille Antoquet vous avez une solution à nous proposer ?
23:14La solution de la Roumanie ? On n'a pas de TGV.
23:17Comme ça c'est plus simple.
23:18Non on n'a pas de TGV mais on rêve d'avoir.
23:21Parce que c'est difficile comme vous avez dit de voyager avec des trains qui sont assez lents
23:28et d'attendre des heures et des heures dans les voitures de train pour arriver.
23:35Mais si je parle un petit peu de la Roumanie, je peux vous dire qu'à l'époque,
23:40c'était en 1854 quand on a eu la première ligne en quoi qui concerne les réseaux ferroviaires
23:47et après ça la Société Nationale de Chemin de Roumanie.
23:52C'était très très très bien développé.
23:54Et pendant les temps de Ceausescu, la dictature,
23:57il a voulu montrer à tout le monde qu'on est très bien développé de point de vue industriel.
24:05Alors ils ont développé, les communistes, dans cette période là,
24:09un réseau assez fort de ferroviaires en Roumanie.
24:13Mais après la révolution, comme c'était la transition,
24:17c'est un peu divisé toute la société de chemin de fer de Roumanie.
24:24Et maintenant, il recommence un petit peu avec les aides de quelques compagnies
24:30comme Alstom en France d'avoir des voitures plus élégantes,
24:35si on peut, plus rapides et adaptées à l'actualité et modernisées.
24:40Mais, mais, mais c'est encore difficile.
24:43Il y a des choses à faire.
24:45Et voilà, on rêve d'avoir des TGV comme en France.
24:48Enrique, en Espagne, vous disiez que vous aviez énormément de lignes à grande vitesse.
24:52Est-ce qu'il y a des nouveaux projets ou on est plutôt aujourd'hui sur un coup de frein
24:56sur entretenir et améliorer le réseau existant ?
24:59On est plutôt dans les francs.
25:01En fait, l'entreprise de l'État ferroviaire espagnol, Renfe,
25:07elle est très focalisée.
25:08C'est vrai qu'elle pourrait être intéressée par cette ligne Toulouse-Paris.
25:12Elle est très intéressée pour se développer en France,
25:15de la même manière que la SNCF s'est développée en Espagne.
25:19En fait, les WeGo sont arrivés récemment en Espagne.
25:22Ça a été une mini révolution, notamment dans la question du prix,
25:26parce qu'ils ont aidé à baisser les prix.
25:28Et c'est vrai que là-bas en Espagne, la logique de l'entreprise d'État,
25:32elle est plus de se développer vers l'extérieur et profiter de l'autre vitesse.
25:36En Espagne, ils ont été très focalisés sur l'autre vitesse.
25:40C'est vrai qu'ils ont un peu copié le modèle français,
25:44dans le sens que c'est un modèle aussi très centraliste.
25:48Même si l'Espagne est un pays plutôt fédéral.
25:51La paradoxe, c'est que les trains, ils partent presque tous de Madrid.
25:55Par exemple, il n'y a pas un train pour aller de Bilbao,
25:58pays basque espagnol, vers la Galice.
26:01Il faut passer par Madrid.
26:03Il faut passer par Madrid, exactement.
26:05Ce qui est absurde.
26:06Mais en France, c'est un peu pareil.
26:07Si on veut voyager de Bordeaux à Nantes, il faut passer par Paris.
26:11Mais c'est vrai que par rapport à l'autre vitesse,
26:14on est arrivé presque à l'extrême, aux limites.
26:17Et la logique là, c'est plus de se développer en Europe,
26:20de faire cette autre vitesse en Europe.
26:22Un dernier mot sur cette ligne à grande vitesse
26:24qui cristallise les tensions dans le sud-ouest,
26:27Vigbeke Knuppraslin.
26:29Est-ce qu'on ne pourrait pas se dire aussi que finalement,
26:32l'intérêt du projet, il est évident,
26:35l'intérêt écologique, de décarbonation des transports.
26:38Est-ce qu'on ne peut pas sacrifier quelques hectares,
26:41quelques centaines d'hectares de forêt
26:43pour construire un projet qui, à terme,
26:45sera forcément positif pour l'environnement ?
26:47Est-ce que c'est comme ça aussi que se pose le problème ?
26:49Peut-être. Je ne connais pas les détails du projet.
26:53Mais il y a quand même beaucoup de...
26:56Je note qu'il y a quand même beaucoup d'opposition.
26:58Et je trouve que ça ressemble un peu à ce qui s'est passé
27:01pour l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
27:04Et ça risque d'être quelque chose qui va durer.
27:07Et l'autoroute A69 aussi en Occitanie.
27:10Qui suscite aussi une levée de boucliers.
27:12On n'est pas encore sûr que ça va se faire vraiment comme c'est prévu.
27:17On continuera de suivre ça évidemment sur France Info.
27:21Il est 20h30. Les informés se poursuivent dans un instant.
27:24Mais tout de suite, un nouveau point sur l'info.
27:26...
27:33Avec Emmanuel Langlois.
27:35Des opposants à la future ligne ferroviaire à grande vitesse du sud-ouest
27:38sont donc manifestés aujourd'hui.
27:40Un millier de personnes, dont une forte proportion de militants encagoulés,
27:43étaient présentes dans la matinée dans un campement installé sur un terrain privé
27:47à 75 km au sud de Bordeaux.
27:50Des militants qui s'en sont pris à un fourgon de gendarmerie.
27:54Les opposants dénoncent un projet pharaonique à 15 milliards d'euros.
27:58La LGV, la ligne à grande vitesse, qui doit rapprocher Toulouse de Paris en 2032.
28:04A l'étranger, l'armée israélienne désigne cinq nouveaux secteurs
28:08dans le nord du Liban, le long de sa frontière,
28:11avec le pays comme zone militaire fermée.
28:13Alors que ses troupes sont engagées dans des combats au sol contre le Hezbollah.
28:17Dans le sud Liban, l'armée de l'État hébreu qui annonce par ailleurs
28:21que 320 projectiles ont été tirés par le Hezbollah pendant la fête religieuse de Yom Kippour.
28:28Et puis, selon cette fois l'agence officielle libanaise,
28:31une frappe israélienne a visé ce soir un marché de la grande ville de Nabatier,
28:36à une dizaine de kilomètres de la frontière avec Israël dans le sud du Liban.
28:40Pas de bilan annoncé pour l'instant.
28:43A l'étranger encore, l'Allemagne adoucit finalement son projet de durcissement
28:47de la politique d'immigration.
28:49Des exceptions ont en effet été introduites concernant la suppression d'aide aux demandeurs d'asile
28:54entrés dans un autre pays de l'Union européenne,
28:57notamment si des enfants sont concernés par ces mesures.
29:01Et puis l'ancien Premier ministre écossais Alex Salmond est décédé.
29:05Il avait 69 ans, annonce le parti indépendantiste écossais qu'il avait dirigé.
29:11Sa carrière restera notamment marquée par le référendum de 2014 sur l'indépendance de l'Écosse,
29:17une amère défaite pour le camp du Oui qu'il menait alors.
29:30Toujours avec Mireille Antoquet, correspondante pour la télévision roumaine en France.
29:35Vive et que Knoop Rachlin, correspondante à Paris pour le journal norvégien Afton Posten.
29:39Et avec Henrik Bonnet, ce correspondant des journaux espagnols El Correo et El Confidencial.
29:46Moins de 48 heures après la présentation du projet de budget 2025 marqué par de nombreuses coupes,
29:53cette annonce du ministre des Transports, le leasing social, va faire son retour.
29:58L'année prochaine, ce dispositif réservé aux classes modestes
30:02permet de louer une voiture électrique pour une centaine d'euros par mois avec option d'achat.
30:08L'opération avait fait un carton en début d'année.
30:1050 000 ménages en avaient profité, à tel point d'être rapidement suspendus parce que victime de son succès.
30:16Elle est donc reconduite en 2025.
30:19Et c'est une bonne nouvelle si on veut encourager la transition vers l'électrique,
30:22estime Fabrice Godefroy, expert mobilité et environnement au sein de l'association 40 millions d'automobilistes.
30:29Quand on coupe les subventions, quand on débranche les subventions,
30:32les ventes de voitures électriques ont tendance ou à stagner ou carrément à baisser.
30:36Et on voit très bien ce qui se passe en Allemagne.
30:38Donc, on veut nous emmener vers la fin du moteur thermique en 2035 et donc plus de moteur thermique.
30:43On veut nous pousser à acheter des voitures électriques qui sont forcément plus chères.
30:46Donc, les automobilistes, surtout les foyers des plus modestes, ont vraiment besoin de leasing social
30:51et d'un bonus écologique suffisamment costaud pour pouvoir leur permettre d'acheter ce genre de voiture.
30:56VBK Knoupp-Rachlin, est-ce que c'est normal que l'État encourage la transition vers l'électrique
31:01avec ce type de dispositif et de chèque finalement fait aux Français ?
31:05Tout à fait, c'est ce qu'on a fait chez nous.
31:07Et en Norvège, et c'est ce qui nous a permis d'avoir le plus de voitures électriques
31:13en proportion du parc national en Europe, le plus grand.
31:20Je crois que chez vous, en termes de voitures neuves, il y a 90% des voitures qui sont vendues qui sont électriques.
31:26Oui, c'est un phénomène.
31:28Et ça a été encouragé vivement par les autorités qui ont donné des avantages
31:34aux conducteurs de voitures électriques.
31:37Par exemple, ils peuvent utiliser les couloirs de bus, ils ont des facilités de stationnement
31:44et ils ont plusieurs avantages qui font que ça a été vivement encouragé et le résultat est là.
31:53Donc oui, je trouve que c'est une bonne chose de faciliter cela.
31:58Mais en France, ce n'est pas suffisant
32:00parce que la France n'est pas encore suffisamment équipée pour les voitures électriques.
32:05Il n'y a pas assez de chargeurs et par exemple, si on prend une autoroute,
32:10si on s'arrête à une station, le chargement coûte cher.
32:14Donc il y a beaucoup de choses à faire encore.
32:16Henrik Bonnet.
32:18En Espagne, ils ont regardé avec beaucoup d'intérêt cette politique de laissing social français
32:24car elle a été un succès.
32:26Finalement, c'est une politique publique qui avait été assez bien dessinée.
32:32C'est un succès du gouvernement actuel précédent.
32:36Il a beaucoup été critiqué par d'autres raisons.
32:39Mais qui avait été surpris par la réussite du dispositif
32:42puisque au bout de quelques semaines, on avait dû arrêter les inscriptions.
32:46Oui, ce qui montre qu'on avait atteint le budget maximum.
32:49Il y a une demande de toute la société.
32:51Finalement, toutes les catégories sociales souhaitent faire partie de cette transition écologique.
32:58Dans le cas de l'Espagne, le gouvernement envisage,
33:03après ce n'est pas encore abouti, de mettre en place un laissing social comme celui-ci.
33:08Et par l'instant, il a adopté d'autres mesures,
33:11comme par exemple l'exonération fiscale pour les acheteurs de voitures électriques
33:16ou la concession des aides d'entre 4.000, 5.000 et 7.000 euros
33:20pour les personnes qui achètent des voitures électriques.
33:23C'est vrai que l'Espagne et la France sont des pays qui vont dans la même ligne
33:26d'encourager l'achat des voitures électriques.
33:29C'est vrai que récemment, même l'Espagne,
33:31dans tout le débat qu'il y a en Europe de l'interdiction des exportations des voitures chinoises,
33:36l'Espagne était l'un des pays les plus réticents.
33:38On va en parler.
33:39Mais vous, vous êtes mauvais élève sur les voitures électriques en Espagne.
33:42Oui, c'est vrai, il y a ce contraste.
33:44Il y a un gouvernement qui encourage, mais par l'instant,
33:46c'est vrai que la société a du mal à suivre sur un pays influencé.
33:52Finalement, ce qui est vrai aussi, c'est l'idée que la voiture électrique est beaucoup plus chère.
33:56L'Espagne, c'est vrai, c'est un pays où le PIB par habitant est beaucoup moindre qu'en France.
34:02Le pouvoir d'achat des Espagnols est moindre aussi.
34:05Donc, il y a toutes ces difficultés.
34:07Il y a finalement aussi le problème de fond de la crise de l'automobile dans son ensemble.
34:11Les ventes de voitures en Espagne, aussi comme en France,
34:16ont baissé de manière significative depuis 2020, notamment.
34:19Mireille Antoké, comment est-ce que vous voyez, vous, ce dispositif qui semble être un succès,
34:24donc effectivement de l'État, qui encourage la transition vers l'électrique
34:28avec ce dispositif de leasing social ?
34:31Oui, ça aide beaucoup des gens, des familles qui ont cette possibilité
34:35de toucher un leasing social pour avoir une voiture moderne, neuve,
34:39adaptée à les conditions maintenant qui sont partout dans l'Europe
34:43et dans le monde en quoi concerne l'écologie et la protection de l'environnement.
34:47Mais il faut exactement, comme vous avez dit,
34:51il faut avoir des points de charge, des chargeurs qui sont vraiment adaptés.
34:56Parce que si on pense à la France profonde, on voit qu'il y a des territoires,
35:00des régions, des communes où cette possibilité est presque inexistante.
35:05Et si je fais un parallèle avec la Roumanie, je peux vous dire que
35:09dans le parc national qui est environ 800 000, 900 000 de voitures,
35:1640 000 sont des voitures électriques, ça veut dire que c'est très peu.
35:21Pourquoi ? Parce que d'abord, on n'a pas les routes assez bien préparées
35:28pour ce type de voiture.
35:31On n'a pas dans les stations tous les points de faire le chargement rapide.
35:36Et c'est vrai qu'il y a plusieurs stations d'essence qui ont des différents chargeurs
35:41qui ne correspondent pas à le même type de voiture.
35:44Et ça veut dire que si tu restes en panne sur la route, c'est difficile après ça.
35:48En plus, on sait très bien que les voitures électriques sont de plus en plus performantes
35:54et ça permet aux gens de planifier un petit peu où on peut charger la voiture,
36:01combien de kilomètres on peut avoir sur la route sans avoir des émotions.
36:07Qu'est-ce qui se passe si je reste en panne ?
36:10En plus, comme en France, en Roumanie, il y a des aides de bonus d'achat,
36:15de primes d'achat pour les voitures électriques qui se sont réduites
36:20de 10 000 à 5 000 euros.
36:22Mais c'est quelque chose qu'on peut dire.
36:25Maintenant, quand je voyage en Roumanie, je vois que le parc national est de plus en plus moderne,
36:32élégant, neuf, et ça me donne un petit peu d'espoir pour l'avenir.
36:36Ça progresse. Mais chez vous, en Norvège, à Vibékenouk-Prachine,
36:39vous disiez qu'il y a une incitation financière,
36:42il y a un code de la route presque plus favorable si on a une voiture électrique.
36:47On est en train de se dire que peut-être qu'il faudrait arrêter ça,
36:50parce que c'est un trop grand succès là aussi.
36:53Donc peut-être qu'on va les priver de ces avantages.
36:57Peut-être, c'est pas décidé encore.
36:59Et en termes d'équipement, de bornes et tout ça, vous êtes équipée ?
37:02Oui, très équipée. Il y a des chargeurs partout, dans les garages, dans les supermarchés, enfin partout.
37:10Mais par contre, il y a eu un problème l'hiver dernier,
37:14parce qu'il a fait très très très froid.
37:16Et on parle pas seulement de voitures électriques, mais aussi d'autobus.
37:21Et les autobus électriques n'ont pas supporté le froid.
37:25Et ça, ça a créé un grand problème.
37:27Vous n'aviez pas pensé à ça ?
37:28Voilà.
37:29Donc il y a encore du travail à faire dans le développement de l'électrique en Norvège.
37:33On continue cette émission, les informer dans un instant.
37:3620h40, un point sur l'info avec Emmanuel Langlois.
37:41Un jeune homme afghan de 22 ans était en Haute-Garonne.
37:44Il était présenté ce samedi à un juge en vue d'une mise en examen.
37:48Il est écroué ce soir, acquis à l'édnidéologie de l'État islamique d'après le parquet national antiterroriste.
37:54Il est soupçonné d'avoir fomenté un projet d'action violente dans un stade de football
37:59ou bien un centre commercial dont la localisation n'a pas été précisée par le PNAT.
38:04La taxation du gaz va-t-elle augmenter ?
38:07Le ministre du budget Laurent Saint-Martin disait ce samedi n'y être pas favorable
38:12alors que la ministre de la Transition écologique et d'énergie Agnès Pannier-Runacher,
38:16pas plus tard qu'hier, a affirmé que le gouvernement envisageait d'augmenter cette taxe sur le gaz par la voie d'amendement.
38:24Quant au budget de l'État pour l'an prochain, on le sait désormais,
38:2824 300 foyers fiscaux seront effectivement concernés par la hausse d'impôts
38:33annoncé par Michel Barnier pour tenter de redresser les comptes publics visant pour trois ans les ménages les plus aisés.
38:39C'est en tout cas ce que montre l'évaluation de la mesure mise en ligne ce soir sur le site du ministère de l'économie.
38:46Le ministre des Transports, lui, dévoile sa feuille de route dans les colonnes de nos confrères de Ouest-France.
38:51François Duvauvray qui assure que les crédits de la mobilité restent au niveau de 2023
38:56et que le grand objectif de régénération des infrastructures ferroviaires nationales est maintenu.
39:02Elisabeth Borne, l'ancienne première ministre, avait annoncé 100 milliards d'investissements pour le train d'ici à 2040.
39:09Enfin, la tension reste vive au Proche-Orient où l'armée israélienne ordonne aux habitants de la région de ne pas rentrer chez eux
39:16alors qu'un cinquième casque bleu de l'ONU a été blessé par balle aujourd'hui au Sud-Liban.
39:21Après s'être entretenu tout à l'heure par téléphone avec le président du Parlement libanais,
39:25Emmanuel Macron exprime ce soir sa grande inquiétude quant à l'intensification des frappes israéliennes au Liban.
39:44On va parler de la guerre à présent, plus précisément de la façon dont les médias traitent de la guerre
39:49alors qu'en ce moment a lieu la cérémonie de remise des prix Bayeux.
39:53C'est à Bayeux, évidemment, dans le Calvados, prix qui récompense les correspondants de guerre en radio, en télé, en presse écrite et en photo
39:59et qui se déroule cette année sur fond de conflits en Ukraine, à Gaza, au Liban, au Soudan,
40:05également des zones difficiles à couvrir, je pense notamment à Gaza,
40:08où 130 reporters ont été tués en un an par des frappes israéliennes.
40:13On en parle peu, évidemment, mais c'est un vrai défi aujourd'hui d'informer en zone de guerre.
40:21Oui, c'est un vrai défi. On a le sentiment qu'on est en train de reculer.
40:26Malheureusement, le fait qu'il y ait des journalistes tués, ce n'est pas quelque chose de complètement nouveau.
40:32Il y avait, par exemple, des journalistes espagnols tués pendant la guerre de l'Irak, il y a 20 ans.
40:37Mais on a le sentiment que l'exercice des métiers est devenu encore de plus en plus compliqué,
40:43qu'on ne respecte pas du tout les statuts des journalistes,
40:46de la même manière qu'il semble qu'on ne respecte pas du tout les droits de la guerre.
40:49Ce qu'on observe, surtout à Gaza, mais c'était aussi un bel cas en Ukraine,
40:56c'est qu'on fait la guerre sans respecter les différentes règles qu'on avait appliquées lors des dernières décennies.
41:02Et l'une de ces règles, c'est qu'on n'attaque pas les journalistes qui sont là-bas,
41:06notamment sans armes et sans pouvoir se défendre, et qui sont là-bas pour faire son métier.
41:11Et c'est vrai que dans le cas de Gaza, le fait de 30 journalistes tués,
41:16parmi lesquels 30 en train de faire ce métier,
41:19aussi le fait qu'on a fermé les bureaux d'Al Jazeera en Cisjordanie,
41:24ça montre un peu le sentiment d'involonté, de censure d'Israël,
41:30qui ne veut pas qu'on témoigne ce qu'il est en train de se passer.
41:33Et probablement c'est une guerre où on a commis beaucoup de crimes de guerre.
41:37Où on ne respecte pas ces règles de la guerre.
41:40– Sur cette façon de couvrir les conflits, Vibke Knouprachlin,
41:44comment est-ce qu'on couvre les conflits en ce moment,
41:48notamment au Proche-Orient, en Norvège ?
41:51Est-ce que vous arrivez à avoir des informations depuis Gaza ?
41:53– Oui, depuis Gaza, par des intermédiaires, pas directement,
41:58parce que les journalistes étrangers ne sont pas admis,
42:02sauf vraiment des cas exceptionnels,
42:04quand ils sont un peu en visite guidée avec des soldats israéliens.
42:09Mais autrement, personne n'y va.
42:11Mais par contre, les grands médias norvégiens,
42:14ils ont des gens qui travaillent pour eux, des fixeurs,
42:18des journalistes locaux, des journalistes palestiniens
42:21qui envoient des vidéos, qui font des interviews, qui travaillent pour eux.
42:26Mais ça devient une information, dans ce cas-là, indirecte.
42:31Et ce n'est pas la même chose.
42:32Et puis, je suis d'accord avec ce qui vient d'être dit,
42:35la grande différence maintenant par rapport à avant, je trouve,
42:39c'est que maintenant, les journalistes sont devenus des cibles.
42:43C'est-à-dire qu'on les vise directement, quelquefois.
42:46– Ça, c'est nouveau à votre sens ?
42:47– Oui, parce qu'avant, ils pouvaient être touchés par une balle, malheureuse,
42:53un tir qui ne leur était pas destiné.
42:56Maintenant, c'est, on les vise, parce qu'ils sont journalistes.
43:00Et ça, je trouve ça effrayant.
43:02– Mireille Antoquet ?
43:04– Je me souviens, il y a quelques jours,
43:06beaucoup de médias ont fait une tribune dans Le Monde, si je ne me trompe pas,
43:11où ils ont demandé, même Radio France, France Média Monde,
43:16et d'autres médias qui existent ici en France, qui exercent en France,
43:20ils ont fait une tribune pour dire, il faut qu'on ait des informations
43:25qui nous laissent d'entrer dans le Gaza,
43:28dans Gaza pour avoir un petit peu des infos,
43:31parce qu'il y a ce manque d'informations.
43:33Et je peux vous dire qu'il y a quelques années,
43:37j'ai eu la chance de faire un stage aux États-Unis, à CNN,
43:42et j'ai fait des préparations, une formation spéciale pour les reporters de guerre.
43:49Et ils nous ont dit là-bas que les reporters de guerre de CNN à l'époque,
43:54quand était la guerre d'Irak et d'Afghanistan,
43:58c'était une vraie préparation de point de vue psychologique,
44:04de point de vue sanitaire, de point de vue stratégique et militaire,
44:08pour les reporters caméramans et les journalistes en général,
44:13et pour leur famille.
44:15Parce que les familles, quand il y a quelqu'un qui est journaliste
44:18et qui fait son boulot dans des zones de conflit, des zones de guerre,
44:22c'est vraiment très difficile pour leur famille.
44:25Et quand ils reviennent dans leur pays, ils font aussi,
44:28comme on dit, une formation, un debrief pour les reporters,
44:33pour les journalistes et pour leur famille.
44:35Ça veut dire qu'il y a une complexité qu'on ne peut pas imaginer maintenant.
44:42Pourquoi ?
44:44Premièrement, il y a les réseaux sociaux.
44:46Deuxièmement, il y a les désinformations, les intox.
44:51Et avoir une équipe dans des zones de guerre, ça coûte.
44:55On oublie ça. Ça coûte.
44:57Il faut avoir un budget, une équipe qui est en train de faire des choses
45:02dans le pays qui est en guerre, des zones de conflit,
45:05et une autre équipe qui doit être bien préparée,
45:08qui travaille dans la rédaction,
45:11pour avoir une très bonne connexion entre les deux.
45:14Vous avez donné l'exemple de Gaza, Israël.
45:17Moi, je peux vous donner maintenant un exemple
45:20en quoi concerne l'Ukraine et la guerre qui existe là-bas.
45:24Nous, à la télévision roumaine, on a un reporter
45:28qui est vraiment quelqu'un, un journaliste assez doué,
45:31qui a fait des choses absolument magnifiques et qui fait son boulot excellent
45:36et qui était en Ukraine plusieurs fois avec un caméraman et un photo,
45:41un journaliste photo.
45:43Et je vous dis que ce n'est pas facile.
45:46Et pour nous, la rédaction, il faut être tout le temps 100 % réveillé,
45:51préparé pour donner des aides, des informations.
45:56Et maintenant, il faut dire encore une fois pour tout le monde,
46:00si on veut être très bien informé, il faut avoir des équipes
46:04bien préparées, bien formées là-bas pour écouter ce qu'ils disent.
46:12Ça, c'est dangereux, évidemment.
46:16La guerre, la guerre est dangereuse.
46:18Mais pour les journalistes, c'est de pire en pire
46:20parce qu'il y a cette concurrence qui est déloyale aussi avec les réseaux.
46:24Et tout le monde qui a, chacun qui a un portable,
46:28des fois se dit, ah, je suis journaliste, j'ai les infos, j'ai les images,
46:33je peux vous donner les images de télévision, etc.
46:37Mais ça, pour le coup, ça permet aussi d'être renseigné
46:39sur ce qui se passe à Gaza, parce qu'il y a beaucoup d'habitants de Gaza
46:42qui filment.
46:44Mais la façon de les interpréter, la façon de la voir en même temps,
46:49c'est le sang d'un journaliste, c'est le flair d'un journaliste,
46:53c'est son métier, voilà, c'est son métier.
46:56Je dis oui, mais parce que parfois, maintenant,
47:01on ne sait plus si on peut faire confiance,
47:04si c'est une vraie information, si c'est bien ce qui s'est passé.
47:09Et je trouve qu'on parle beaucoup de fake news,
47:13enfin de fausses informations.
47:15Et c'est vrai que c'est devenu quand même un très, très grand problème.
47:19Et il y a aussi autre chose, c'est du journalisme un peu orienté,
47:24c'est-à-dire qu'on choisit ce qu'on veut bien,
47:27ce dont on veut bien rendre compte.
47:31Oui, mais le journaliste, c'est faire des choix de toute façon,
47:35sur n'importe quel sujet.
47:37Oui, mais pour moi, un bon journaliste, c'est quelqu'un qui rapporte les faits,
47:42ce n'est pas quelqu'un qui donne son avis.
47:44Absolument.
47:45Donc voilà.
47:46Mais le journalisme est peut-être rattrapé aussi
47:48par ce conflit insoluble au Proche-Orient.
47:52Vous parlez du Moyen-Orient, oui, c'est vrai.
47:55Là, ça devient difficile parce que quand on voit des images comme ça,
47:59mais des deux choses, quand on voit ce qui s'est passé le 7 octobre,
48:04ça, c'est quelque chose, c'est l'horreur absolue.
48:08Mais c'est aussi l'horreur absolue de voir Gaza aujourd'hui, c'est vrai.
48:12Mais il y a aussi un souci, c'est que quand on rapporte ce qui s'est passé le 7 octobre,
48:16on est attaqué par l'autre partie.
48:18Et quand on rapporte ce qui se passe à Gaza, on est attaqué par les autres.
48:23C'est ça, ça devient compliqué.
48:25C'est le cas aussi en Norvège ?
48:26Oui, beaucoup, beaucoup.
48:28Oui.
48:29On poursuit la discussion dans un instant à 20h51.
48:32Un dernier passage par le fil info d'Emmanuel Langlois.
48:37Une manifestation contre la future ligne ferroviaire à grande vitesse
48:41entre Bordeaux et Toulouse, aujourd'hui en Gironde.
48:43Elle a rassemblé entre 800 et 1500 personnes,
48:46selon les chiffres donnés par la police et par les organisateurs,
48:50dont plusieurs centaines d'individus très violents,
48:53si l'on en croit les gendarmes qui ont recensé une vingtaine de fichiers S
48:56et des militants à déjà contrôler lors de manifestations,
48:59notamment contre l'autoroute A69 en Occitanie.
49:03Des manifestants qui s'en sont pris à une fourgonnette de la gendarmerie
49:07lors de cette manifestation.
49:09A l'étranger, les combats se poursuivent.
49:11Au Proche-Orient, une frappe israélienne a visé ce soir
49:14un marché de la grande ville de Nabatier,
49:16à une dizaine de kilomètres de la frontière avec Israël.
49:19Dans le sud du Liban, selon l'agence officielle libanaise,
49:22l'armée israélienne avait récemment appelé les habitants de 25 localités,
49:26dont Nabatier, qui compte plusieurs hôpitaux et administrations régionales,
49:30à partir vers le nord du pays,
49:32alors qu'elle accentuait ses frappes dans le sud du Liban.
49:35Et puis apte au service, la Maison Blanche a publié un rapport médical
49:39concluant que Kamala Harris possédait à 59 ans
49:42la résistance physique et mentale nécessaire pour remplir
49:45les devoirs de la présidence des Etats-Unis.
49:49Le sport et le rugby.
49:50Le Racing 92 enchaîne une deuxième victoire de rang
49:53contre Toulon, 22 à 6,
49:55qui lui permet de se replacer dans le classement du top 14.
49:58Victoire de Bayonne sur la Rochelle, 37 à 7.
50:01Et la victoire fleuve de Bordeaux-Bègle sur Perpignan, 66 à 12.
50:06Et puis Yannick Sinner lui est qualifié pour la finale du Masters 1000 de Shanghai.
50:10C'est du tennis.
50:11Le joueur italien est désormais assuré de terminer l'année
50:14à la première place du tennis mondial.
50:17Il sera opposé en finale à Shanghai au serbe Novak Djokovic.
50:31– J'aimerais qu'on termine avec cette discussion
50:34sur le rôle des réseaux sociaux en temps de guerre.
50:37Henrik Bonnet, je ne vous ai pas encore entendu là-dessus.
50:39C'est vrai que ça c'est nouveau par rapport au conflit du siècle dernier.
50:42On a accès maintenant à des images sur ce qui se passe vraiment
50:46en zone de guerre.
50:47Mais comment est-ce que vous vous les utilisez en Espagne ?
50:50– Dans le cas de Gaza, elles sont très présentes.
50:54C'est à travers ces journalistes gazaouis qui sont présents là-bas
50:59qu'on peut obtenir beaucoup d'images.
51:02Mais c'est vrai qu'il s'agit finalement des sources d'informations.
51:06Donc par rapport à ça c'est positif.
51:08Mais le problème c'est que parfois il y a un manque d'une prise de distance.
51:13C'est vrai que dans les conflits, c'est le cas de Gaza,
51:16mais c'est aussi le cas de l'Ouklane.
51:18Ce sont des conflits où il y a beaucoup d'émotions.
51:20Une émotion qui est complètement compréhensible
51:23notamment pour ceux qui habitent là-bas, aussi à l'extérieur.
51:26Mais c'est vrai que j'ai le sentiment que c'était le cas en France,
51:29mais ça a été aussi le cas en Espagne.
51:31Souvent le regard journalistique qu'on a porté sur ce conflit
51:34il s'est laissé un peu emporter pour cette émotion.
51:37Sans prendre en compte que finalement on est à milliers de kilomètres de distance.
51:40Nous on n'est pas sous les bombes.
51:41Et finalement le travail journalistique, c'est très important,
51:44la prise de distance, de remettre en cause ces images.
51:48C'est vrai qu'il y a des images qui ont un caractère de propagande.
51:51Il y a la propagande des gouvernements,
51:54la propagande des organisations palestiniennes,
51:56mais souvent même les réseaux sociaux,
51:58ils peuvent agir dans une logique de propagande.
52:01Comme vous l'avez commenté avant tout à fait,
52:03le fait qu'il y a finalement des images,
52:05il peut y avoir une manipulation derrière les images.
52:09C'est une source d'information,
52:11et c'est quelque chose d'important.
52:13C'est vrai que finalement c'est un conflit,
52:15notamment je pense à Gaza,
52:17on a eu des images vraiment très touchantes,
52:19qui ont beaucoup touché, qui ont eu un très fort impact.
52:22C'est vrai qu'on a eu accès à des niveaux de violence
52:25très importants qui ont beaucoup marqué.
52:27Moi-même en tout cas, ils m'ont beaucoup marqué.
52:30Je voudrais juste qu'on termine avec un conflit dont on ne parle jamais,
52:33c'est le conflit au Soudan.
52:35J'allais le dire.
52:36Des dizaines de milliers de morts en un an et demi,
52:3810 millions de déplacés,
52:40et 18 millions de personnes menacées de famine.
52:43C'est la plus grande crise de la faim au monde depuis 40 ans,
52:46selon le programme alimentaire mondial.
52:48Est-ce que là-dessus, Vibhek Gnouprachlin,
52:51on doit faire notre autocritique en tant que métier ?
52:54Même si on ne peut pas parler de tout, bien sûr.
52:56J'allais justement le mentionner,
52:57parce qu'il faut aussi parler des guerres dont on ne parle pas,
53:00et surtout celle-là qui est la plus grande pour l'instant,
53:03plus grande que l'Ukraine et plus grande que le Moyen-Orient,
53:07avec plus de victimes tous les jours.
53:10Donc c'est quand même étrange que la plupart des médias occidentaux,
53:15puis ils en parlent un peu,
53:17ils en parlent un peu plus peut-être maintenant,
53:19mais vraiment très peu par rapport aux autres guerres.
53:23C'est le cas aussi en Norvège chez vous ?
53:25Oui, c'est tout à fait le cas chez nous,
53:27mais en France, je crois dans pratiquement tous les pays,
53:32je ne vois pas un seul pays qui en parle régulièrement
53:35comme on fait des autres guerres.
53:38C'est peut-être parce que les deux autres guerres nous touchent davantage.
53:42Celle de l'Ukraine, c'est vraiment nos voisins.
53:45Celle du Moyen-Orient, on en parle toujours depuis longtemps,
53:49parce qu'il y a tellement de sentiments qui s'y mêlent,
53:52mais au Soudan, non, on n'en parle pas.
53:55C'est vrai qu'en Roumanie, Mirella, vous avez la proximité avec l'Ukraine
53:59qui explique que ce conflit, j'imagine,
54:01demeure encore à la une de l'actualité aujourd'hui chez vous ?
54:03Oui, oui, oui, tout à fait.
54:05On a parlé de ce mini tournée, comme on dit,
54:07de Volodymyr Zelensky en Europe.
54:09On a parlé beaucoup de ça.
54:11Évidemment, on parle beaucoup de l'Ukraine,
54:13parce qu'on est à côté.
54:15Et en plus, il y a ce base de l'OTAN,
54:18où la France est le nation cadre
54:20qui renforce le flanc est de l'OTAN.
54:24Il y a à peu près 800 militaires français maintenant,
54:28et l'année prochaine, on va avoir à peu près 5000.
54:31Ça veut dire qu'il y a une zone d'importance,
54:34la Roumanie, une zone de sécurité
54:36qui joue un rôle très important
54:40dans cette géopolitique actuelle.
54:45Mais qu'est-ce qu'on a parlé de Soudan il y a quelques minutes ?
54:49Oui, c'est un peu la faute de nous,
54:52parce que c'est un avalanche de sujets tout le temps,
54:56et on n'a pas le temps de décortiquer,
54:59de décrypter l'importance.
55:01C'est ça qui nous met un petit peu...
55:06Je ne sais pas comment dire...
55:09Pas dans une très bonne situation.
55:13Soudan, excuse-nous.
55:15Non, on peut dire ça.
55:17Il faut dire ça, oui.
55:19Mais je reviens à ce que je disais,
55:21c'est que le journalisme, c'est aussi faire des choix,
55:23et chaque jour, c'est très compliqué
55:26de trouver la façon dont on peut en parler.
55:29Merci beaucoup à tous les trois.
55:35Merci d'avoir été nos informés en ce samedi soir.