Les femmes sont de plus en plus féministes et les hommes de plus en plus masculinistes

Sud Radio

21/01/2025

Avec Elisabeth Lévy et Françoise Degois

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00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.

00:04Il est 8h24, merci d'être avec nous, Elisabeth et Françoise, écoutez bien ce que va vous raconter, ce que va nous dire.

00:13Pas nous raconter, c'est pas un récit, c'est une réalité.

00:16Non, non, c'est une réalité Benjamin Gleize.

00:18On en parle.

00:20On en parle. En France, les femmes sont de plus en plus féministes et les hommes de plus en plus masculinistes.

00:26C'est la conclusion du baromètre annuel publié par le Haut commissariat à l'égalité.

00:30Ce baromètre indique qu'il y a une polarisation croissante de la société, particulièrement forte chez les plus jeunes.

00:36Le Haut commissariat à l'égalité tire donc la sonnette d'alarme.

00:39Bérengère Couillard en est la présidente.

00:41Notre journaliste Françoise Louis-Bourneau l'a jointe pour nous.

00:45La quasi-totalité des jeunes filles pensent qu'il est plus difficile d'être une femme qu'un homme,

00:49alors que seulement 67% des hommes le pensent.

00:53Et là où on a vraiment des chiffres qui nous alertent,

00:56c'est que 13% des jeunes hommes pensent qu'il est plus difficile d'être un homme qu'une femme.

01:01En fait, les femmes sont davantage féministes quant aux hommes sont davantage masculinistes,

01:06même si évidemment, il y a des lueurs d'espoir parce que nous parlons de plus en plus de ce sujet.

01:11Et c'est aussi pour ça qu'aujourd'hui, ça cuive davantage.

01:13Le baromètre qui révèle que les discours sexistes et masculinistes sont de plus en plus visibles,

01:17notamment dans les médias et dans les discours politiques,

01:19mais une prise de conscience notamment aidée par le retentissement du procès des viols de Mazan.

01:25C'est ce que note donc cette étude.

01:27– Bon, alors.

01:28– Je remercie le haut comité à l'idéologie, donc ce machin-là.

01:32– Oh, comment on sait rien à l'égalité.

01:34– C'est un comité à l'idéologie de nous dire comment on doit penser.

01:37Alors moi je suis à la fois féministe et masculiniste.

01:40Mais ce qui est marrant, c'est que ce qu'elle appelle masculiniste,

01:43c'est le fait d'être dans une posture victimaire.

01:45C'est-à-dire, comme vous êtes féministe, vous pensez que toutes les femmes sont victimes.

01:50Pour être masculiniste, qu'est-ce qu'elle dit ?

01:53Elle dit que les masculinistes, c'est parce qu'ils pensent que c'est difficile d'être un homme aujourd'hui.

01:57Ce que je crois moi par ailleurs, je ne savais pas que ça s'appelait masculiniste.

02:01– Vous pensez que c'est difficile d'être un homme ?

02:04– Je pense que c'est assez compliqué.

02:06Demandez, demandez sérieusement, et je passe tout de suite la parole à Françoise,

02:10aux parents d'enfants ados, d'ados, de jeunes ados,

02:14qui ne savent pas comment se débrouiller maintenant avec les filles.

02:17Ils sont flippés complètement.

02:20Je sais que tout le monde l'était, je sais qu'à 15 ans ou 14 ans…

02:23– Moi j'étais d'une timidité terrible. – Ah bon ?

02:25– Ah oui, quand j'avais 17 ans, mais c'était effroyable.

02:28– Vous êtes bien rattrapé depuis, bourdin.

02:30– Mais malgré tout, il y a quelque chose aujourd'hui.

02:32Écoutez, le chemin, disons, du bistrot ou de la chambre à coucher au tribunal,

02:37c'est quand même raccourci.

02:39Les femmes font beaucoup plus peur qu'aujourd'hui.

02:41Et par ailleurs, féministes, oui, moi je…

02:44Ben quoi, oui, les femmes font plus peur.

02:46– Les femmes prennent le pouvoir.

02:47– Est-ce qu'hier j'entendais parler d'enfants, on est sortis de la nuit.

02:51Mais est-ce que vous croyez que ma mère vivait,

02:53ma mère qui a bossé toute sa vie, vivait dans la nuit ?

02:55– Oui, peut-être, peut-être, ma mère a bossé toute sa vie.

02:57Elle a 89 ans par exemple, ma mère,

02:59et elle trouve que finalement le droit des femmes évolue très bien

03:02et que le rééquilibrage se fait.

03:05Mais après, moi, je ne comprends pas trop cette étude.

03:08Je ne suis pas sûr qu'il soit plus difficile d'être un homme ou une femme maintenant

03:11qu'il y a 50 ans, vous savez.

03:13Après, tous les êtres humains passent par les mêmes tourments.

03:16Je pense que les hommes sont obligés, d'abord,

03:18les hommes sont élevés aussi par les femmes.

03:20Donc c'est aussi la responsabilité des femmes de bien éduquer

03:23et d'éduquer les garçons dans l'idée du respect féminin.

03:26Vraiment, c'est une part de responsabilité très puissante.

03:30Et je trouve, je ne me reconnais pas là-dedans,

03:32je suis entouré de plein de cette jeune génération qui a 18 ans, 19 ans.

03:35Je sais simplement qu'à table, il y a des sujets,

03:38il y a des choses qu'on ne peut plus dire, et moi ça me va très bien.

03:40Des insultes, même pour rigoler, sexistes, racistes,

03:43on s'en prend tout de suite.

03:45Laissez couler l'eau du rubiné.

03:46Moi, je vois tout à fait cette jeune génération-là.

03:48Je ne vais pas venir dîner chez vous.

03:50Si tu vas adorer, mes filles elles sont sublimes.

03:52Moi, j'aime bien qu'on puisse faire des blagues.

03:54Non, justement, les blagues fabuleuses.

03:56Je ne suis pas contente qu'il y ait plein de choses qu'on ne puisse pas dire.

03:59Ça ne me paraît pas être un progrès.

04:01Moi, je trouve qu'il y a un progrès quand même dans les relations hommes-femmes.

04:04Il y a un progrès dans les relations hommes-femmes.

04:07Je trouve ça dans le respect,

04:09mais les femmes et les parents ont une responsabilité profonde dans l'éducation des garçons.

04:12Et non, je ne crois pas que ce soit si difficile que ça d'être un homme.

04:15« Un homme et une femme », a dit Trump, Pierre.

04:18Ah oui, ça c'est le noyau, le nucléaire classique.

04:22Famille, travail, pays.

04:24Penser qu'il y a des hommes et des femmes,

04:26et que la différence des sexes est structurante, c'est pétainiste.

04:29Non, non, ce n'est pas ce que j'ai dit.

04:32Non, sérieux, sérieux, sérieux, Elisabeth.

04:36J'aurais dit ça au nom du bon sens.

04:39Tous nos amis sont sur le bon sens.

04:41Je n'aurais pas dit ça si derrière,

04:43il n'y avait pas le fait de sucrer l'ensemble des subventions aux agences fédérales sur la diversité.

04:47Vous savez très bien que Donald Trump n'aime pas les transgenres.

04:50Vous savez très bien qu'il n'aime pas les familles homos.

04:52Pourquoi vous faites comme si vous ne le saviez pas ?

04:54Je vais vous répondre.

04:56Ça s'appelle de la discrimination.

04:58Sous le sceau du bon sens, ça s'appelle...

05:00Il n'y a que Smoled qui existe et tout le reste, c'est la chez ta mère.

05:03Excusez-moi, je suis très tolérante,

05:06mais il y a une chose, comme beaucoup de gens, que je n'encaisse pas.

05:09C'est qu'on me dise que les hommes et les femmes, ça n'existe pas.

05:12Je suis prête à penser qu'il y a des exceptions et qu'il faut aider ces individus.

05:16Ça, oui, mais qu'on m'explique que c'est une norme maintenant de ne pas être ni homme ni femme.

05:21Vous le pensez ?

05:22Non, ça, je pense qu'on est des terriens.

05:24Moi, je suis d'accord.

05:25J'aime l'entendre dire que vous considérez qu'il y a des exceptions.

05:28Dans le discours de Trump, il n'y a pas d'exception.

05:30Et dans sa campagne, il n'y a pas eu d'exception.

05:32Les trans croient à la différence des sexes.

05:35Toute sa campagne a été une campagne discriminatoire sur ce nouveau type.

05:40Comment dirais-je ? Sur cet État et sur les homos.

05:44Donc, basta, moi, je m'en fous complètement.

05:46Si vous pensez que Trump est un type ouvert et un personnage exceptionnel, allez-y.

05:49La propagande trans est un véritable danger.

05:52Voilà ce que je pense.

05:53Merci, Jean-Jacques Bourdin, vraiment.

05:56Franchement, merci.

05:57Non, mais sérieux, on est content d'être venu.

06:00J'avais senti.

06:03God bless America.

06:05Il est 8h30.

06:06Merci.

06:07Thierry Breton sera notre invité.

06:09Dans quelques minutes, le rappel des titres de l'actualité.

06:12Avec vous, Laurie Leclerc.

06:14Laurie.

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