"Une des plus grandes difficultés de l’entrepreneuriat a été pour moi le financement !" : M. Gicquel

Sud Radio

12/01/2025

Avec Marika Gicquel, Directrice de l’Atelier Croupion

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##OSEZ_ENTREPRENDRE-2025-01-12##

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00:00Sud Radio, oser entreprendre, Thomas Binet.

00:05Oser entreprendre, même en 2025, surtout en 2025, lancez-vous dans l'aventure !

00:10On en parle comme chaque dimanche avec Thomas Binet, bonjour.

00:12Bonjour Jean-Marie.

00:13On parle de quoi aujourd'hui ?

00:14On va commencer avec la saga Nutella, cette petite histoire que tout le monde connaît, cette marque absolument.

00:18Et on va avoir comme grand témoin Marie Cajiquel qui est directrice de l'atelier Croupion.

00:23Elle est tapissière, décoratrice et sellière.

00:25On va parler reconversion et artisanat et on terminera notre rendez-vous de ce dimanche dans Oser entreprendre

00:30avec recruter les premiers employés de son entreprise.

00:33Comment bien les choisir et les recruter Jean-Marie ?

00:35Oui, ça c'est très pratique comme conseil, vous avez raison.

00:37Mais d'abord, on commence comme chaque semaine en partenariat avec le magazine Entreprendre

00:41par raconter l'histoire, la saga d'une des marques les plus iconiques du monde,

00:46la patate tartinée Nutella.

00:48Thomas, est-ce que vous êtes prêt à nous plonger dans cette saga aussi visqueuse que gourmande ?

00:55Je vous en avais déjà vu sur les doigts.

00:57Comme tout le monde, comme tous les enfants à un moment donné.

01:00Tout a commencé Jean-Marie après la seconde guerre mondiale avec un problème de pénurie de cacao.

01:05Ferrero, la marque bien connue italienne, a eu une idée géniale.

01:09Utiliser des noisettes pour remplacer une partie du cacao et créer une pâte sucrée.

01:13Et voilà, le précurseur du Nutella était né.

01:16Alors, est-ce que ce Gian Duiote au Nutella, je ne sais pas si je le prononce bien,

01:21après ça, il y a eu des étapes importantes dans la transformation ou pas ?

01:24Oui, parce qu'en 1951, je ne vais pas reprendre votre prononciation parce que je ne suis pas aussi précis que vous,

01:29le Gian Duiote devient Supercrema.

01:32Une version plus crémeuse, donc plus facile à tartiner.

01:34Mais ce n'est qu'en 1964, après quelques ajustements, que la recette devient celle qu'on connaît aujourd'hui

01:39sous le nom de Nutella.

01:41En 1965, la marque se lance en Allemagne et là, c'est le début d'un véritable succès.

01:46Alors, qu'est-ce qui fait que Nutella devient un véritable phénomène international ?

01:49C'est sa capacité à s'adapter aux goûts et aux attentes des consommateurs.

01:52En 1966, Jean-Marie La France craque pour Nutella.

01:55Puis, dans les années 2000, la marque se lance sur les réseaux sociaux et touche une génération entière.

02:00C'est là que tout explose, avec des millions de fans à travers le monde.

02:03Nutella, c'est un peu le symbole du bonheur et du plaisir partagé, ça devient un phénomène.

02:08Oui, en plus, le pot est connu dans le monde entier, on le reconnaît tout de suite.

02:11Aujourd'hui, la marque fait ses 60 ans, elle se porte comment ?

02:14On a tous en tête quand même le problème de l'ingrédient tant décrié qu'est l'huile de palme, il faut le dire.

02:20Maintenant, Nutella propose une alternative en devenant végane,

02:24car les ingrédients d'origine animale sont remplacés par du sirop de riz et des pois chiches.

02:28C'est le résultat de cinq ans de recherche.

02:30Alors, on reconnaît le pot qui est différent justement par son bouchon vert.

02:34Le Nutella a réussi à se réinventer tout en conservant quand même l'huile de palme comme un des ingrédients de la recette.

02:39Après, ce n'est pas animal l'huile de palme, mais ce n'est pas pour ça que c'est bon d'ailleurs.

02:42Quoi qu'il en soit, on en reparlera de cette saga.

02:45Mais tout de suite, accueillons votre grand témoin de la semaine, c'est Marie Cajical.

02:49Bonjour et bienvenue à vous Marie Cajical.

02:52Vous êtes la directrice de l'atelier Croupion.

02:56Vous avez une sacrée histoire, vous allez la raconter à Thomas Binet.

02:58Vous êtes en plus tapissière, cellière, couturière d'ameublement, c'est un métier formidable.

03:03Bienvenue sur Sud Radio en 2025, vous êtes l'invité de Thomas Binet.

03:06Marie Cajical, on va s'intéresser dans un instant à votre vie et à votre parcours.

03:10Mais vous êtes aujourd'hui à la tête de l'atelier Croupion.

03:14Concrètement, pour nos auditeurs, vous fabriquez quoi dans votre atelier ?

03:18Alors, je rénove beaucoup.

03:22Toute assise, assise d'ameublement, automoto, aéronautique, bateau.

03:28Et aussi, je fais de la création.

03:31Mais je fais de l'assise exclusivement.

03:34Très bien, alors on va y revenir dans un instant.

03:36Mais tout d'abord, vous décidez de changer de vie.

03:38A la suite du décès de votre fille de 10 ans, pour ne pas sombrer.

03:41C'est ce que vous avez dit.

03:43Tout à fait, ma fille a eu un cancer à l'âge de 8 mois et elle s'est battue jusqu'à ses 10 ans.

03:49Et jusque là, j'étais praticienne shiatsu dans la thérapie manuelle japonaise.

03:55Je m'occupais des gens.

03:57Et après cette difficulté de la vie, je n'étais plus en capacité de m'occuper des autres.

04:03J'ai eu besoin de m'occuper de moi.

04:06Et les travaux manuels ont été la voie.

04:12Vous décidez cette reconversion à l'âge de 47 ans.

04:15Car vous aimez les métiers manuels, vous venez de nous le dire.

04:18Et vous allez suivre deux formations, pour qu'on soit précis aussi.

04:21Un CAP de tapisserie et un CAP de scèlerie.

04:23Vous prenez possession d'un local de 80 mètres carrés dans les Landes.

04:27Et vous créez en octobre 2023 l'atelier Croupion.

04:30L'aventure commence comme ça.

04:32C'est bien ça ?

04:35C'est vrai.

04:36Après deux ans de formation, en apprentissage dans des ateliers et en école en alternance,

04:43je me suis lancée seule, mais je ne suis plus seule.

04:47Je suis accompagnée d'une collègue maintenant qui est coutureuse d'ameublement

04:51et qui m'aide à assurer nos demandes clients.

04:54Vous avez commencé à nous l'expliquer au début de cet entretien.

04:57Vous renovez des sièges, vous confectionnez des rideaux et des coussins.

05:00Vous proposez à votre client de restaurer plutôt que de jeter.

05:04Du coup, vous êtes devenue une adepte de la seconde vie de néoproduit,

05:07ce qui est de plus en plus tendance aujourd'hui.

05:10Tendance, tant mieux.

05:13Même si la conjoncture actuelle nous pousse à réduire nos dépenses contraintes forcées.

05:20Mais oui, c'était important pour moi de conserver, de redonner de la valeur

05:28à des meubles qui sont souvent bien faits, qui ont été bien faits par nos ancêtres

05:33et de leur remettre des matières nobles et de les faire perdurer 40 ou 50 ans de plus.

05:40Je trouvais que c'était un beau projet.

05:42Vous êtes devenue une entrepreneuse.

05:44Quelles sont les difficultés que vous avez vécues dans ce lancement ?

05:51Les difficultés de l'entreprenariat, pour moi personnellement, ça a été le financement.

05:56Trouver le financement.

05:58A la base, les banques ne me suivaient pas.

06:02J'ai été suivie par une association locale, Tech Gcoop,

06:08pour m'aider à monter un business plan et tout ce qu'il faut pour le lancement,

06:13qui m'a elle-même orientée vers l'ADI.

06:16On va en parler justement.

06:17Je vous interromps parce que vous êtes lauréate aussi, il faut le dire,

06:20du prix Coup de coeur 2024 de l'ADI,

06:22qui est l'association pour le droit à l'initiative économique.

06:25On avait d'ailleurs reçu sur ce même plateau son président en octobre dernier, Frédéric Lavenier.

06:30L'ADI accompagne, pour que nos auditeurs soient au fait du sujet,

06:34les créateurs sans argent et sans formation à s'installer en les finançant

06:38et en leur apportant conseils et suivis.

06:40C'est ce dont vous avez bénéficié, on est bien d'accord ?

06:43Tout à fait.

06:44Ils ont des antennes locales un petit peu partout sur le territoire, en France.

06:49Je suis allée les rencontrer, je leur ai exposé mon projet,

06:53et ils m'ont prêtée et accompagnée jusqu'à la création de la société.

06:58Encore aujourd'hui, dès que j'ai un besoin, je peux les contacter, ils sont présents.

07:02Oui, parce que ce n'est pas que du financement.

07:04C'est ça aussi qui est important.

07:05Ce n'est pas qu'un banquier, entre guillemets, si je peux le dire vulgairement comme ça.

07:08C'est aussi des gens qui vous accompagnent.

07:10Oui, ils ont des professionnels au sein de leur équipe,

07:16des bénévoles qui nous accompagnent dans différents domaines,

07:19fiscaliste, juridique, conseil économique, comptable.

07:23C'est vraiment un acteur local incontournable.

07:27Oui, parce que la plupart des personnes qui ont recours à l'ADI comme vous,

07:30ce sont des personnes qui n'ont pas forcément de réseau,

07:32qui n'ont pas forcément d'ailleurs de formation pour devenir entrepreneur.

07:35C'était d'ailleurs votre difficulté, somme toute.

07:39Oui, moi c'était vraiment le côté financier qui me manquait,

07:43pour acheter les matières et investir dans les machines,

07:48les échantillons de tissu et de cuir.

07:50Mais ils aident effectivement pour des personnes qui n'ont pas non plus les formations.

07:55Ils donnent accès à des formations également.

07:59Si c'était à refaire, Marie-Claire Jiquel, c'est récent encore dans votre création, on l'a dit,

08:04mais si c'était à refaire, vous repartiriez dans l'entrepreneuriat

08:07et ce type de thématique professionnelle ?

08:12Sans aucune hésitation, oui.

08:14L'entrepreneuriat, c'est une renaissance, une liberté,

08:21liberté d'être ce que l'on veut, de pouvoir créer,

08:27de pouvoir collaborer avec qui on veut, quand on veut.

08:30Donc ça demande beaucoup d'énergie, mais oui, sans hésiter, je le referai.

08:34Et puis les travaux manuels, c'est une méditation, c'est vraiment satisfaisant.

08:40Marie-Claire Jiquel, on l'a entendu, votre vie n'a pas été simple à un moment donné.

08:44Quel message voulez-vous faire passer à ceux qui nous écoutent

08:47et qui sont peut-être amenés à vivre des moments difficiles

08:49et qui veulent entreprendre et qui hésitent justement par leur difficulté de vie personnelle ?

08:53Parce que c'est quelque chose que vous avez réussi à dépasser.

08:56Quel est votre message si vous en avez un ?

09:01De ne pas avoir peur. Souvent ce sont les peurs qui nous arrêtent.

09:06Écouter ses peurs, certes, mais y croire, croire en soi.

09:11Et se battre.

09:14Oui, se battre. Et puis on n'est pas seul.

09:17Il y a des organismes, comme Tex Jacob l'a dit.

09:20Moi, j'ai été épaulée beaucoup par mes amis, mon mari, mes enfants.

09:24On n'est jamais seul et puis on a énormément de force en nous.

09:29Parfait. Merci à vous et bon courage pour la suite, Marie-Claire Jiquel.

09:32Mais oui, surtout bonne chance.

09:34Et bonne route à l'atelier Croupion.

09:36C'est facile à retrouver d'ailleurs sur Internet.

09:38Si vous passez dans les Landes, vous avez un beau fauteuil Louis XVI à refaire.

09:41Contactez notre invitée Marie-Claire Jiquel.

09:43Merci d'être passée sur Sud Radio.

09:45Je rappelle que vous êtes la directrice de cet atelier Croupion.

09:48Tout de suite, on explique quelque chose.

09:50Bruno, le spécialiste des fournitures et de l'équipement pour les professionnels présente.

09:56Sud Radio, oser entreprendre, les essentiels de l'entrepreneuriat.

10:01Alors aujourd'hui avec vous, Thomas, on parle d'une étape cruciale pour les entrepreneurs.

10:04Recruter ses premiers employés.

10:07Thomas, première question, pourquoi ce moment est si important ?

10:10Parce que Jean-Marie, les premiers employés, c'est un peu comme les fondations de votre maison.

10:14Si vous en avez une, ils vont poser les bases de votre culture d'entreprise,

10:17influencer votre dynamique de travail et jouer un rôle clé dans votre réussite.

10:21Mal choisir peut coûter cher.

10:23En revanche, bien choisir, évidemment, vous donnera la capacité de propulser votre projet à un autre niveau.

10:29Exactement, alors comment on sait quel profil on doit recruter en premier ?

10:33Ça dépend de vos besoins immédiats et de vos priorités.

10:36Posez-vous la question, la seule qui vaille.

10:38Quelle compétence manque à mon équipe pour avancer ?

10:41Si vous êtes un visionnaire, vous aurez peut-être besoin d'un opérationnel.

10:44Si vous êtes technique, recrutez quelqu'un pour le commercial.

10:47Et surtout, surtout, cherchez des profils polyvalents et complémentaires.

10:51Ne cherchez pas votre double, cherchez quelqu'un qui est capable de porter plusieurs casquettes.

10:55Parce qu'au début, tout le monde doit mettre les mains à la patte.

10:57Côté méthode, comment on attire et on recrute les bonnes personnes ?

11:00D'abord, on soigne son offre.

11:02On met en avant les valeurs de son entreprise, de ce qu'on peut offrir,

11:05comme un environnement de travail stimulant ou des perspectives d'évolution.

11:08Ensuite, on privilégie les entretiens approfondis.

11:11Ne cherchez pas seulement des compétences techniques, mais aussi des qualités humaines,

11:14flexibilité, esprit d'équipe, passion pour votre projet.

11:17Enfin, pensez à activer votre réseau, évidemment, toujours le prézot.

11:21Vos premiers employés pourraient bien venir d'une recommandation de confiance.

11:25Merci beaucoup Thomas, on va bien faire attention à qui on recrute.

11:28Restez avec nous, dans un instant vous revenez.

11:30Osez investir, on va parler d'investissement dans les maisons individuelles.

11:33A tout de suite !

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