"Il y a une urgence à redéfinir les contours du monde du travail !" - Blandine Mercier

Sud Radio

03/11/2024

Avec Blandine Mercier, co-Fondatrice d’Hello Masters, premier réseau professionnel dédié aux cadres et aux dirigeants d’entreprises de plus de 20 ans d’expérience

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00:00Sud Radio, oser entreprendre, Thomas Binet.

00:04Lancez-vous dans la grande aventure de l'entreprise.

00:07Bonjour à vous Thomas Binet.

00:08Bonjour Jean-Marie.

00:09On parle de quoi aujourd'hui ?

00:10On va commencer avec Bonduelle comme saga de la semaine et on recevra notre grand témoin,

00:14Blandine Mercier, co-fondatrice d'Helomasters, premier réseau professionnel dédié au cadre

00:18et aux dirigeants d'entreprises de plus de 20 ans d'expérience.

00:21On va parler marché du travail, talent, reconversion et de transition professionnelle.

00:26Et on terminera avec créer une entreprise en franchise, quels sont ses avantages et ses inconvénients ?

00:30Voilà pour le programme.

00:32Mais tout de suite, comme chaque dimanche en partenariat avec le magazine Entreprendre,

00:36on revient sur une saga, l'histoire d'une marque française connue du plus grand nombre.

00:41On a tous vu ces boîtes de conserve dans les étals des supermarchés.

00:44Il s'agit de Bonduelle, les petits pois mais pas seulement.

00:47Alors Thomas, est-ce que vous pouvez nous expliquer d'abord d'où vient cette marque emblématique ?

00:51C'est né en 1853 dans le nord de la France et ça a été fondé par Louis Bonduelle.

00:56A l'origine, c'était une petite conserverie de légumes.

00:59Dès ses débuts, la marque a misé sur la qualité et l'innovation,

01:02ce qui lui a permis de se faire un nom sur le marché.

01:05Au fil des années, Bonduelle a su s'adapter aux tendances alimentaires,

01:09devenant ainsi un leader dans le secteur des légumes en conserve.

01:12Alors c'est quoi les moments clés de l'aventure ?

01:14L'un des moments marquants d'abord a été en 1961 avec le lancement des légumes surgelés,

01:19qui a vraiment révolutionné la manière dont les consommateurs appréhendent les légumes.

01:23Puis dans les années 2000, la marque a su saisir la tendance du bio,

01:26offrant des produits respectueux de l'environnement.

01:29Aujourd'hui, Bonduelle est présente dans plus de 100 pays

01:31et continue de promouvoir des habitudes alimentaires saines.

01:34Alors comment Bonduelle s'est démarquée d'ailleurs dans le monde compétitif des marques alimentaires ?

01:38Parce qu'il y en a des centaines.

01:39Absolument, Bonduelle a toujours misé sur l'innovation et la responsabilité.

01:43Par exemple, la marque a lancé des campagnes de sensibilisation

01:45à l'importance des légumes dans l'alimentation,

01:48en intégrant des valeurs de durabilité et de santé.

01:50Bonduelle a su conquérir le cœur de consommateurs tout en préservant notre planète.

01:55Ainsi, Bonduelle est plus qu'une simple marque de légumes,

01:57c'est un symbole d'engagement envers la qualité et le bien-être.

02:00« Mange tes légumes », comme disait la publicité.

02:03On ne remercie pas forcément les marques pour ça.

02:05On l'a entendu quand on était enfant.

02:06Et tout de suite, on accueille votre invitée, Thomas.

02:09Et on est très content de l'accueillir.

02:10C'est Blandine Mercier. Bienvenue à vous sur Sud Radio.

02:12Bonjour, merci de me recevoir.

02:14Vous êtes cofondatrice d'Hellomasters.

02:16C'est le premier réseau professionnel dédié aux cadres et aux dirigeants d'entreprises

02:21de plus de 20 ans d'expérience.

02:24Bienvenue, vous êtes l'invitée de Thomas Binet.

02:26Blandine Mercier, en 2025,

02:28les premiers millennials ou digital natives,

02:31donc personnes qui sont nées entre 1980 et 2000,

02:34seront considérées comme seniors.

02:36Déjà. Je ne suis pas sûr qu'ils soient contents de l'entendre s'ils nous écoutent.

02:39C'est comme ça, on l'est forcément.

02:41Dans le même temps, depuis 1950,

02:43Blandine, les Français ont gagné presque 17 ans d'espérance de vie.

02:47Vous dites qu'il faut redéfinir les contours du monde du travail.

02:50Qu'est-ce que vous entendez par là ?

02:52Alors, je le dis et je ne suis pas la seule à le dire.

02:55Vous avez raison. Dans 62 jours exactement,

02:58les premiers millennials seront considérés comme seniors.

03:01Bon, ça c'est fait.

03:02Ça c'est fait, voilà.

03:04Mais est-ce que c'est une mauvaise nouvelle ? Je ne suis pas sûre.

03:06C'est plutôt une bonne nouvelle.

03:08En revanche, on est face à pas mal de nouveaux défis.

03:12Les mutations technologiques,

03:14la transition démographique des talents, vous l'avez dit,

03:17également pas mal de crises

03:19auxquelles on doit être confrontés tous les jours en entreprise.

03:22Donc il y a une urgence à redéfinir les contours du monde du travail.

03:26Une urgence à repenser le design de nos organisations

03:29et notre politique talent.

03:31Concrètement, il y a quand même un actif sur trois

03:36qui aura plus de 50 ans d'ici 2030.

03:39Alors on en reparlera d'ailleurs avec nos prochains invités

03:41d'en oser investir.

03:42Le problème de la retraite, parce que tout ça c'est lié en fait.

03:45Tout ça est tout à fait lié.

03:47Avec l'augmentation de l'espérance de vie,

03:49il va y avoir une reconfiguration complète de notre économie.

03:53Et le sujet des retraites est un sujet évidemment qui est un incontournable.

03:57Vous considérez qu'il ne faut plus embaucher des personnes mais des talents.

04:00Vous entendez quoi par là ?

04:01Alors en fait, les talents c'est la nouvelle dénomination

04:05des collaborateurs dans le monde du travail

04:07qui fait écho à des nouvelles politiques en termes de ressources humaines

04:11pour la rétention des talents, pour des nouveaux parcours carrières.

04:14Et en fait, ça souligne la granularité qu'on peut avoir

04:18dans les différences de parcours,

04:20la granularité qu'on peut avoir dans les compétences

04:23et une approche beaucoup plus singulière

04:25du collaborateur en entreprise.

04:26C'est pour ça qu'on parle de talent.

04:27C'est pour ça qu'on ne cherche pas à recruter quelqu'un

04:29pour qu'il fasse un travail, mais on va chercher des compétences.

04:32C'est ce que vous dites et c'est d'ailleurs le concept

04:34de votre site internet aujourd'hui, hello-masters.com

04:37pour ceux qui veulent vous suivre et regarder ce que vous faites.

04:40Tout à fait.

04:41On est assez convaincus que l'avenir qui se dessine

04:44est une organisation du travail autour de missions

04:47et pour répondre à cette logique de mission,

04:51il va falloir des compétences spécifiques.

04:53Et c'est tout le propos d'Hello Masters.

04:55Et ce qui indique aussi au passage qu'il y a une pénurie de talents.

04:58Alors il y a une pénurie de talents

05:00qui s'appelle également le Global Talent Crunch.

05:03Donc d'ici 2030, une pénurie de talents s'annonce.

05:07Il va nous manquer des talents dans les entreprises.

05:09Il va nous manquer des talents à tout niveau d'expérience.

05:12Il va y avoir plusieurs raisons à ce phénomène.

05:15En fait, ces talents ne vont pas disparaître de la surface de la Terre.

05:19On va avoir beaucoup plus de problèmes pour les identifier,

05:22pour identifier les bons profils ayant les bonnes compétences

05:25pour répondre aux besoins des entreprises.

05:26Il y aura parfois des problématiques liées au parcours académique

05:30qui seront en adéquation avec les besoins des entreprises.

05:33Il y a une problématique sur la formation continue.

05:35Il y a une problématique sur l'identification,

05:37aussi des bons profils ayant les bonnes compétences,

05:39sur la rétention et sur la transformation de nos organisations.

05:43Alors ça fait deux ans que vous travaillez sur ce projet.

05:46Il a vu le jour concrètement, officiellement pour tout le monde depuis début octobre.

05:50Si je vous dis que vous êtes une forme de LinkedIn pour les plus de 45 ans,

05:56est-ce que vous êtes d'accord avec cette définition ?

05:58Je comprends l'analogie. LinkedIn est un réseau social généraliste.

06:02Nous, nous sommes un spécialiste. C'est déjà notre grande différence.

06:06Alors qu'est-ce qu'on trouve sur hello-masters.com ?

06:09Déjà, on trouve uniquement des personnes qui ont plus de 20 ans d'expérience.

06:14Ça, c'est la première singularité du réseau.

06:17Si vous avez moins de 20 ans d'expérience,

06:19vous ne pouvez pas faire partie de la communauté pour le moment.

06:22C'est un modèle payant ?

06:24Alors, c'est un modèle freemium.

06:26A savoir, votre inscription en tant que master est gratuite au sein de l'écosystème.

06:30Et pour débloquer quelques fonctionnalités,

06:32notamment si vous souhaitez exporter votre profil, vous allez payer un abonnement.

06:37Est-ce que vous apportez quelque chose de différent, de plus ?

06:42Comment on pourrait le qualifier par rapport à LinkedIn que j'évoquais tout à l'heure en vous recevant ?

06:46La grande différence, au-delà de l'audience qu'on va adresser,

06:50elle se situe dans la manière dont on va permettre de valoriser les différents masters au sein de l'écosystème.

06:57On va leur permettre de visualiser, de manière automatique,

07:01grâce à un algorithme, la granularité des compétences issues de leur parcours professionnel.

07:07Aujourd'hui, la lecture se fait autour de l'intitulé de poste.

07:11Sauf qu'entre deux directeurs, il y a parfois une granularité de compétences

07:16qui ne se raconte pas forcément avec un intitulé de poste.

07:19Avec tout ce que je vous ai raconté précédemment, il y a un enjeu à avoir une lecture super fine

07:24des compétences de chacun, de la singularité de chacun,

07:27pour pouvoir mieux organiser le travail au sein des organisations.

07:32On vous attend dans les prochains mois pour nous dire comment c'est passé.

07:36On n'est peut-être pas si pressés d'avoir 20 ans d'expérience, ça nous vient de l'ancien.

07:39Non, mais par rapport à son projet.

07:40Tout à fait, vous avez raison.

07:42Avec plaisir.

07:43Merci beaucoup pour cet éclairage.

07:45Je rappelle, Blandine Mercier, que vous êtes la co-fondatrice d'Hello Masters.

07:49On peut rappeler l'URL de la plateforme ?

07:51hello-masters.com

07:54Allez-y, par curiosité.

07:56C'est gratuit, en tout cas, pour regarder.

07:57Et comme ça, vous verrez à quel point vous correspondez.

08:00Et en plus, vous êtes manifestement attendus.

08:02Tout de suite, on explique quelque chose.

08:04On va gagner une nouvelle compétence avec Thomas Binet.

08:06Bruno, le spécialiste des fournitures et de l'équipement pour les professionnels présentes.

08:12Sud Radio.

08:13Oser entreprendre.

08:15Les essentiels de l'entrepreneuriat.

08:17Cher Thomas, on parle beaucoup de franchise.

08:19La franchise.

08:20Le concept entrepreneurial.

08:21Comme une voie plus sûre pour entreprendre, justement.

08:24Alors, qu'est-ce qui fait que le modèle de la franchise est plus rassurant pour les futurs entrepreneurs ?

08:28Tout simplement, d'abord, parce que ça repose sur un modèle déjà éprouvé en termes d'efficacité.

08:32C'est comme entrer dans un réseau qui a déjà connu des succès avec une marque connue,

08:36une clientèle cible bien identifiée et des process bien établis.

08:39Cela réduit les risques d'échec pour ceux qui n'ont pas l'expérience d'un lancement en solo.

08:43Le franchiseur fournit aussi bien un soutien précieux comme la formation et le marketing.

08:48Bref, on bénéficie de toute l'expérience et des moyens de la marque pour lancer son activité.

08:52Justement, la sécurité, ça a un coût, évidemment.

08:55C'est quoi les investissements à prévoir pour démarrer dans une franchise ?

08:58Le coût d'entrée peut être élevé, effectivement.

09:00Il y a d'abord le droit d'entrée, un montant fixe pour rejoindre le réseau

09:04qui peut aller de quelques milliers à plusieurs centaines de milliers d'euros

09:07selon la franchise concernée.

09:09Ensuite, il y a les redevances, souvent mensuelles,

09:11qui représentent un pourcentage du chiffre d'affaires.

09:13A cela s'ajoutent les frais liés au local, au matériel ou encore à la publicité locale.

09:18Il faut donc bien évaluer son budget avant de se lancer

09:20car même si le modèle est plus sûr, il reste un investissement conséquent.

09:24Petite parenthèse Thomas, on peut citer quelques noms de franchises très connues justement ?

09:28McDonald's, par exemple.

09:30McDonald's, absolument.

09:31On peut avoir d'autres restaurations.

09:33Dans la restauration, c'est très présent.

09:36Ce sont des entrepreneurs indépendants mais qui ont payé l'entrée dans un concept en tout cas.

09:41Alors maintenant, est-ce qu'on peut vraiment innover quand on fait partie d'une franchise ?

09:46C'est quoi les limites de la liberté pour le franchisé ?

09:48C'est vrai que la franchise peut être restrictive pour le franchisé, j'entends.

09:51Le franchiseur impose des standards de qualité, d'aménagement, de produits

09:55et même parfois d'ailleurs de gestion.

09:57C'est un cadre strict où l'innovation personnelle est limitée.

10:00Si je prends un exemple, un franchisé de restauration,

10:02on en parlait il y a un instant, ne pourra pas changer le menu selon ses envies.

10:05Le Big Mac sera toujours le Big Mac par exemple.

10:07Absolument.

10:08Et en revanche, il peut parfois adapter des aspects locaux

10:10ou proposer des idées d'amélioration aux franchiseurs

10:12même si l'approbation dépend de ce dernier.

10:14La franchise est donc idéale pour ceux qui préfèrent évoluer dans un cadre défini

10:18mais moins pour ceux qui cherchent une liberté totale.

10:21Bon, écoutez, voilà qui est noté.

10:22Merci beaucoup Thomas Binet.

10:23Restez avec nous, on se retrouve dans un instant avec vous.

10:25On va parler de la retraite en toute franchise justement.

10:28Préparez votre retraite les amis, à tout de suite sur Sud Radio.

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