• l’année dernière
Avec Cécile de Saint-Michel, présidente du Conseil National de l'Ordre Des Experts-Comptables

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##OSEZ_ENTREPRENDRE-2024-04-21##

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News
Transcription
00:00 Sud Radio, oser entreprendre, Thomas Binet.
00:04 Bonjour Thomas Binet. Bonjour Jean-Marie.
00:06 Toujours se lancer dans le monde de l'entreprise au programme aujourd'hui.
00:09 Je vais vous raconter une belle histoire, celle des cyclomoteurs Solex.
00:12 On va recevoir comme grand invité Cécile Saint-Michel, présidente de l'Ordre des experts comptables.
00:17 On va parler entrepreneuriat, accompagnement, expertise et conseils.
00:21 Et on terminera avec ce que pensent les Français de la création et de la reprise d'entreprise.
00:25 Bon, écoutez, tout de suite, c'est parti Thomas.
00:28 En partenariat avec le magazine Entreprendre, vous nous faites rentrer dans les coulisses des entreprises
00:32 et vous nous racontez la saga Solex, une saga à la française aujourd'hui.
00:36 Oui Jean-Marie, parce qu'au début de l'histoire, nous avons deux ingénieurs centraliens,
00:40 Maurice Goudard et Marcel Ménesson, qui vont créer des radiateurs, puis des carburateurs et starters pour l'automobile.
00:46 Nous sommes en 1905, mais dès l'année suivante, le développement de la société est fulgurant.
00:52 En 1910, ils déposent la marque Solex pour pièces détachées et accessoires pour automobiles et motocycles.
00:58 La première guerre mondiale arrive et ils sont appelés sous les drapeaux.
01:01 A leur retour, ils déposent plusieurs brevets.
01:03 Mais c'est en 1940 que Marcel Ménesson fait réaliser le prototype d'un cyclomoteur
01:08 ayant la particularité d'avoir un moteur à explosion situé sur l'avant avec une transmission avec un galet entraînant la roue avant.
01:15 A les vitesses de pointe 35 km/h, le vélo Solex vient de naître.
01:19 Exactement, et c'est un succès ?
01:20 Un succès phénoménal. Ils seront produits dans leur usine de courbe, voire raison de 15 machines par jour.
01:25 Au début, au milieu des années 1960, on vend jusqu'à 1500 Solex par jour.
01:29 Au global, il en sera vendu 8 millions d'exemplaires.
01:32 Mais pour autant, le vélo Solex va rencontrer des difficultés.
01:35 Oui, la société va passer entre plusieurs mains.
01:38 Mais ce qui fera le plus grand mal à la marque, c'est l'arrivée dans les années 1980 des scooters japonais
01:42 qui évidemment marquera un virage sans contrôle pour la marque.
01:46 Absolument. Alors qu'est-ce que devient Solex aujourd'hui ?
01:48 L'entrepreneur Grégory Trebault reprend la marque en 1913 et continue la reconversion de Solex vers l'électrique.
01:54 Il fourmille d'idées et de projets. En 2026, il va offrir un flagship, ce qu'on appelle un magasin amiral,
02:00 à courbe-voie pour les 80 ans du Solex motorisé.
02:03 Elle y va abriter un musée de 1500 m2 avec plus de 1000 anciens Solex,
02:07 un hôtel de 24 chambres et un restaurant racontant l'histoire de la marque.
02:11 Après avoir lancé une gamme de vélos électriques il y a quelques années,
02:14 ils vont passer au cyclomoteur électrique et ils cherchent également à se renforcer à l'international.
02:19 Bonne route à Solex en tout cas.
02:20 Tout de suite Thomas, on accueille votre invité, le témoin de la semaine,
02:23 c'est Cécile Saint-Michel, présidente de l'Ordre des experts comptables,
02:26 un ordre qui rassemble 22 000 professionnels, 130 000 collaborateurs.
02:30 La mission c'est d'assurer la représentation, la promotion et aussi le développement de la profession d'experts comptables.
02:36 Bienvenue à vous Cécile Saint-Michel, vous êtes l'invité de Thomas Binet.
02:39 Merci, bonjour.
02:40 Bonjour à vous. En 2023, le niveau des créations d'entreprises est resté élevé avec plus d'un million d'entreprises,
02:46 ce qui démontre le dynamisme des entrepreneurs et de l'entreprenariat en France.
02:50 On est bien d'accord sur ce constat ?
02:51 Effectivement, la France peut être considérée comme une terre d'entreprenariat.
02:56 Mais pour autant, 70% d'auto-entrepreneurs dans ce million,
03:01 est-ce que ça ne démontre pas une précarité de l'entreprenariat d'une certaine manière ?
03:05 Oui, parce que le statut d'auto-entrepreneur aujourd'hui est utilisé de façon,
03:11 on va dire à l'inverse de ce pourquoi il a été créé au départ.
03:14 Le statut d'auto-entrepreneur a été créé au départ pour que les chefs d'entreprise,
03:19 les créateurs qui avaient une idée et dont ils n'étaient pas très sûrs de cette idée,
03:23 puissent la lancer de façon rapide et à moindre coût.
03:27 Aujourd'hui, on constate effectivement au travers des chiffres,
03:30 qu'on a quand même 70% des créations d'entreprises qui se font sous le forme d'auto-entreprise,
03:37 avec effectivement toute la précarité.
03:39 Et si on regarde bien les chiffres aussi, on constate que dans ces chiffres-là,
03:43 dans ces 70%, au bout de deux ans, il y en a un tiers qui n'ont toujours pas de chiffre d'affaires.
03:49 Oui, parce que c'est un statut test, c'est ça que vous êtes en train de nous expliquer ?
03:51 Oui, c'est un statut test ou un statut pour une activité complémentaire.
03:55 Par exemple, les étudiants qui, pour améliorer leur dîner ou tout simplement avoir des rémunérations,
04:02 ont un emploi de façon indépendante.
04:05 Donc voilà, ça a été fait pour ça, pour un emploi complémentaire
04:08 ou pour tester une idée d'entreprenariat que pouvaient avoir les gens.
04:12 Et il y a les défaillances d'entreprises.
04:14 Je vais vous en parler un instant parce que 36% de défaillances d'entreprises,
04:18 c'est en hausse de 36% par rapport à 2022, avec presque 58 000 procédures.
04:23 Est-ce que la crise est seule responsable de la situation ?
04:26 Ou alors on peut considérer que la mortalité de ces entreprises vient d'une gestion hasardeuse
04:31 ou de mauvais calculs sur le business de la société ?
04:35 C'est les deux. Il y a la mortalité naturelle.
04:37 Après, les défaillances d'entreprises, ce n'est pas forcément de la mortalité naturelle.
04:41 La plupart du temps, les défaillances d'entreprises sont dues à une mauvaise gestion des affaires
04:48 par les chefs d'entreprise.
04:50 Parce qu'au fur et à mesure du temps, ils commettent des erreurs.
04:53 Et cette accumulation d'erreurs, au bout d'un certain temps, ça crée des défaillances d'entreprises.
04:57 Après, il y a des défaillances qui ne sont pas que du fait du chef d'entreprise.
05:01 Une entreprise dont son principal client est défaillant,
05:05 il y a un effet domino et répercussion qui fait qu'il y a des entreprises qui se retrouvent défaillantes
05:10 alors qu'elles n'avaient pas réellement commis d'erreur.
05:13 Justement, en dehors du cas que vous décidez,
05:16 est-ce qu'il y a d'autres raisons qui entraînent la défaillance d'une entreprise ?
05:19 Oui, la principale raison de la défaillance des entreprises,
05:22 on le constate à travers les chiffres, c'est le manque de trésorerie.
05:25 Ce manque de trésorerie est la principale raison pour laquelle on a des défaillances d'entreprises.
05:30 Après, le manque de trésorerie peut arriver au fur et à mesure du temps
05:34 parce qu'on a un client qui est défaillant,
05:36 parce qu'on a divers phénomènes qui font qu'on a moins de trésorerie.
05:40 Mais surtout, on constate que ce manque de trésorerie,
05:44 qui est une cause de défaillance principale,
05:47 c'est surtout parce qu'à l'origine de la création d'entreprise,
05:50 bien souvent les créateurs n'ont pas assez de trésorerie,
05:54 n'ont pas ce qu'on appelle le fonds de roulement,
05:56 qui est un terme un peu technique,
05:58 mais c'est tout simplement le fait de pouvoir payer ses fournisseurs
06:01 sans avoir à encaisser ses clients.
06:03 Est-ce que ça veut dire que la création d'entreprise avec un capital de 1 euro,
06:07 comme ça a été porté il y a quelques années,
06:09 était une fausse bonne idée ?
06:11 C'est une fausse bonne idée, c'est une aberration,
06:13 parce que nous, experts comptables, on passe notre temps à dire aux créateurs
06:16 quand ils viennent nous consulter,
06:18 il vous faut des fonds propres,
06:19 et on les accompagne justement pour arriver à trouver cette trésorerie
06:22 dont ils vont avoir besoin,
06:24 parce que s'ils n'ont pas de l'argent,
06:26 personnellement on a quand même pas mal de systèmes
06:28 qui les aident à avoir des apports,
06:31 on les accompagne, on leur dit "il vous faut de la trésorerie"
06:34 et là aujourd'hui on a des sociétés avec un capital minimum qui est 1 euro,
06:38 c'est-à-dire que c'est 1 euro symbolique.
06:40 Donc ça veut dire qu'on fait croire aux gens qui peuvent lancer leur activité,
06:43 leur entreprise, sans avoir de trésorerie au départ.
06:46 Ce qui est, à mon sens, une erreur très grave,
06:49 et la cause, je vous l'ai dit tout à l'heure, de défaillance importante.
06:52 Alors vous êtes expert comptable, vous présentez l'ordre chez nous ce matin,
06:56 ça veut dire quoi ?
06:57 Ça veut dire que vous êtes un partenaire de confiance,
06:59 c'est comme ça que vous vous décrivez auprès des entreprises
07:01 avec lesquelles vous travaillez ?
07:03 Moi je parlerais plus de copilote.
07:06 C'est-à-dire qu'on est plus que partenaire.
07:08 Relatif alors ?
07:09 Relatif, pas dans la gestion, mais dans l'accompagnement à la gestion du chef d'entreprise.
07:14 On est à leur côté quotidiennement.
07:17 On est là pour les accompagner dans la gestion,
07:19 pour leur donner des bons conseils,
07:21 pour leur éviter aussi les pièges et les erreurs
07:24 qui peuvent être quelquefois fatales.
07:27 Donc on est là au quotidien à côté des chefs d'entreprise.
07:30 On est, l'administration fiscale vient de nous qualifier comme tiers de confiance.
07:34 On est les tiers de confiance pour les chefs d'entreprise.
07:37 Mais ça fait bien longtemps qu'on est des tiers de confiance pour les chefs d'entreprise.
07:40 On a juste une petite reconnaissance là.
07:42 Mais ça fait très longtemps qu'on est les tiers de confiance des chefs d'entreprise.
07:46 On est leur copilote, tout simplement.
07:48 Alors vous venez de le dire, vous êtes copilote, tiers de confiance.
07:52 Mais à vous entendre, ça veut dire que c'est à partir du moment où la société est créée.
07:56 Mais la réalité, c'est que vous aimeriez bien,
07:58 et vous le dites souvent, intervenir en amont de tout ça,
08:01 pour justement éviter les défaillances qui suivent.
08:04 Effectivement, c'est plutôt le créateur qui vient consulter un expert comptable.
08:10 On constate, et plus il y a de chances de réussite dans son projet.
08:14 Donc aujourd'hui, moi ce que je dis, et tous les experts comptables le disent,
08:18 et on en est plus que convaincus, il faut que les créateurs,
08:21 quand ils ont une idée, quand ils ont un projet, ils consultent un expert comptable.
08:25 Ils le font pas, je pense, par méconnaissance,
08:29 par peur aussi d'aller voir un expert comptable, on va dire,
08:32 par rapport aux coûts éventuels que ça pourrait leur occasionner.
08:36 Mais c'est hyper important d'aller voir un expert comptable.
08:42 Et pour preuve, on tient des permanences gratuites de consultation
08:46 à la création d'entreprises dans quasiment toutes les chambres de commerce
08:50 et tous les champs de métier.
08:51 L'Ordre participe à tous les salons de création, où qu'ils se tiennent.
08:55 Donc il faut impérativement que les chefs d'entreprise,
08:58 les créateurs, viennent nous consulter.
09:00 Le message est passé, j'espère que les entrepreneurs qui nous écoutent,
09:03 et les futurs surtout, vous ont entendu ce matin.
09:05 Ils écoutent souvent Sud Radio, merci à vous Cécile Saint-Michel.
09:08 Je rappelle que vous êtes la présidente de l'Ordre des experts comptables.
09:11 Tout de suite, on explique quelque chose, pour ceux qui se lancent.
09:13 C'est subjectif aujourd'hui, Thomas, vous nous parlez d'envie,
09:27 envie d'entreprendre, voyons.
09:28 Oui Jean-Marie, parce que selon un sondage de Pinyon Way,
09:30 25% des sondés souhaitent créer ou reprendre une société.
09:33 Cela représente quand même 13,5 millions de Français
09:36 et plus de la moitié d'entre eux ont pour idée de se lancer dans les deux ans à venir.
09:39 Cela représente quand même un potentiel de 6 millions d'entrepreneurs en 2026.
09:43 Alors sans trop de surprises, c'est la région Île-de-France qui arrive en premier
09:46 sur le choix d'implantation, suivi de l'Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes.
09:50 Quant au profil de ces futurs entrepreneurs, à 43%,
09:53 c'est en solo qu'ils projettent l'aventure.
09:55 Et alors c'est quoi les autres enseignements du sondage ?
09:57 L'intelligence artificielle. Et on en reparle encore du coup aujourd'hui
10:00 parce que 70%, 77 pour être précis, des sondés considèrent que l'explosion
10:05 de l'intelligence artificielle fera apparaître une nouvelle génération
10:08 d'entrepreneurs avec des profils inédits.
10:10 Pour 54% de ces potentiels entrepreneurs, l'IA sera source de gain de temps
10:14 dans la gestion des formalités d'entreprise et dans le même temps,
10:17 un dirigeant sur trois reconnaît être en retard sur l'intégration de l'IA dans son process.
10:21 Oui, effectivement. Alors vous avez évoqué la création d'entreprise,
10:23 mais il y a un volet important également, c'est la reprise d'entreprise.
10:27 Thomas, où est-ce que les Français en sont sur ce point ?
10:30 La reprise d'entreprise est plébiscitée par les Français.
10:32 Un tiers sera intéressé par cette reprise et on observe que dans de nombreux cas,
10:36 c'est sûrement mieux réfléchi d'ailleurs que le reste,
10:38 car 16% auraient repéré déjà une entreprise qu'ils pourraient reprendre.
10:42 52% jugent que c'est plus simple que d'en créer une,
10:45 mais aussi plus abordable et moins risqué.
10:47 Je rajoute que, comme c'est souvent le cas des projets de deuxième partie de vie professionnelle,
10:50 le temps joue un rôle très important car il faut aller plus vite.
10:54 Exactement, tu as une question en un mot qu'on pourrait poser à notre invitée Cécile Saint-Michel.
10:57 Qu'est-ce qui est le plus facile, créer ou reprendre ?
10:59 Ce n'est pas la même chose.
11:00 Alors quand ils créent aujourd'hui, les chefs d'entreprise,
11:02 on constate qu'ils font de la création, ils créent leur emploi.
11:05 Ils n'ont pas forcément des salariés.
11:06 Quand on reprend une entreprise, par contre, il y a une structure qui existe,
11:09 donc ce n'est pas tout à fait le même projet en fait.
11:12 C'est un métier différent.
11:13 C'est un métier différent au départ.
11:14 Dans les deux cas, on a quand même besoin d'un expert contact.
11:16 Je pense que c'est le message que vous auriez fait passer.
11:18 Exactement, surtout venir nous voir même quand on veut créer ou reprendre une entreprise bien d'un moment.
11:23 Merci à vous Cécile Saint-Michel.
11:24 Restez avec nous, Tom Abiné, on vous retrouve dans un instant.
11:26 Après avoir entrepris, on va investir.
11:28 Et on va parler de l'or.

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