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Thierry Cabannes - Bruno Retailleau : un ministre sur plusieurs fronts ?
Europe 1
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11/10/2024
Aujourd'hui dans "Punchline", Thierry Cabannes et ses invités débattent de Bruno Retailleau.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline2
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Transcription
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00:00
Vous allez tout nous dire sur votre ressenti, votre perception sur Bruno Retailleau,
00:05
puisque vous avez participé à cette réunion.
00:06
Bruno Retailleau, je le disais, est sur tous les fronts.
00:10
Cet après-midi, il était dans un centre de rétention administrative.
00:14
Vous avez pu l'entendre en direct sur notre antenne.
00:17
Et ce matin, il recevait les principaux syndicats de police.
00:20
Et tout à l'heure, il s'est exprimé, le ministre de l'Intérieur,
00:22
après le drame de Philippines.
00:24
Il souhaite faire bouger les choses du côté des cras.
00:27
Je propose de l'entendre.
00:29
Le drame, la tragédie de la jeune Philippine nous a montré
00:33
qu'il faut qu'on bouge des règles, y compris par la loi.
00:36
Pourquoi est-ce qu'on se limite à 90 jours sur des profils qui sont très, très dangereux ?
00:41
Et on sait que nous, pour obtenir des laissés-passer consulaires,
00:44
les laissés-passer consulaires, c'est ce que vont donner les pays d'origine
00:47
pour pouvoir réadmettre leurs nationaux.
00:51
Et on a d'énormes difficultés.
00:52
Parfois, ça se joue, là, ça s'est joué à un jour près,
00:55
ça peut se jouer à 10, 20, 30 jours.
00:58
Il y a une circulaire européenne qui nous autorise jusqu'à 18 mois.
01:04
18 mois, c'est beaucoup.
01:05
Les Allemands vont pratiquement jusqu'à 18 mois.
01:07
Mais qu'au moins, nous, on puisse passer, par exemple,
01:10
pour des profils très, très dangereux, avec des gens qui ont commis des crimes sexuels,
01:15
où on sait, d'ailleurs, que les tentatives de réitération de récidive
01:19
sont souvent lourdes et sont souvent fréquentes,
01:21
eh bien qu'on les traite comme on peut traiter les terrorismes,
01:23
où là, on va jusqu'à 210 jours de rétention.
01:27
Jean-Sébastien Ferjou, je commence avec vous.
01:30
Il est dans son couloir d'honnage, Buenos-Retaios, là.
01:32
Il persiste, il signe et rien ne le fera changer.
01:36
Oui, absolument, d'autant que ça,
01:37
il n'y a pas besoin de changer le droit européen pour le faire.
01:39
Donc, c'est quelque chose que la France, effectivement, peut faire
01:41
et il n'a pas besoin non plus de passer par la Casse Assemblée nationale
01:44
et donc de réunir une majorité facile ou pas à trouver
01:49
pour pouvoir avancer là-dessus.
01:50
Et je pense que, bien sûr, au regard des derniers faits divers
01:53
qui ont frappé l'opinion ces derniers temps,
01:55
oui, il faut avancer sur le cas de ces personnes sous OQTF
01:58
et dangereuses pour la société,
02:00
parce qu'après, il y a tous les autres cas de personnes sous OQTF,
02:03
mais à minima, pour celles qui sont dangereuses, effectivement,
02:05
allonger la durée de rétention dans les centres administratifs
02:09
qui y sont consacrés, ça paraît très bien,
02:10
d'autant que quand on regarde les rapports de la Cour des comptes
02:12
qui ont été consacrés au sujet,
02:13
on voit que l'administration n'est pas toujours très diligente.
02:16
Toutes les préfectures ne sont pas également habituées
02:18
à gérer les dossiers de demande de laissés-passer consulaires,
02:22
notamment, donc permettre d'avoir un délai plus long,
02:25
c'est aussi plus de garantie de mener à bien les demandes
02:29
de laissés-passer consulaires.
02:30
Oui, Yorick Nael.
02:31
Il y a simplement une demande, un vœu qui a été formulé par Bruno Retailleau
02:35
qui, pour le coup, est quelque chose qui est déjà mis en place.
02:38
Aujourd'hui, les personnes qui sont placées
02:39
dans les centres de rétention administrative
02:42
en vue de leur expulsion sont déjà des gens du très haut du spectre,
02:45
donc des gens qui ont été condamnés
02:48
ou alors qui sont connus pour radicalisation,
02:50
des gens qui ont été condamnés pour des crimes ou des délits
02:53
et les délinquants sexuels.
02:55
Donc, on voit bien que le problème,
02:58
et on l'a vu avec le meurtrier de Philippine,
03:01
c'est que même quand vous avez des gens du très haut du spectre
03:03
dans les centres de rétention administrative,
03:05
vous avez donc une concentration d'efforts de la part de l'État
03:08
pour bien faire les procédures.
03:10
Eh bien, même quand vous avez ces profils-là
03:13
et que vous mettez des moyens sur ces personnes-là,
03:15
on a beaucoup, beaucoup de mal à les expulser.
03:18
En France, aujourd'hui, chaque année,
03:20
il y a 47 000 personnes qui passent chaque année
03:22
dans les centres de rétention administrative
03:24
et pour tout au plus 10 000 expulsions.
03:29
Donc, on voit bien que le taux réel d'exécution,
03:34
enfin pas d'exécution, mais le taux de transformation
03:36
des personnes qui sont placées en centre de rétention administrative
03:39
et ceux qui sont réellement expulsés,
03:41
on arrive quand même à un chiffre extrêmement bas, extrêmement faible.
03:45
Voilà, et c'est pour ça que Bruno Retailleau ensuite explique
03:47
qu'il va prendre un tâche avec un certain nombre de responsables politiques
03:51
dans des pays, notamment du sud de la Méditerranée.
03:55
Il a d'ailleurs aussi le souhait de créer des sortes de hubs de pays
04:00
qui vont servir de centre de tri et de contrôle de cette immigration,
04:03
des pays tiers dans chacun des continents du monde,
04:07
parce qu'on a besoin de ça, sinon on n'y arrivera pas.
04:10
Et il va tarder notre invité, les amis.
04:12
Porte-parole du syndicat indépendant des commissaires de police,
04:15
vous avez rencontré Bruno Retailleau.
04:17
Ce matin, pas personnellement, mais vos syndicats.
04:21
J'ai une seule question. Alors ?
04:23
Bah écoutez, nous, on est ravis.
04:26
Nous attendions un ministre depuis quelques semaines maintenant.
04:29
Donc, comme d'autres secteurs.
04:31
Absolument. Mais nous voilà servi.
04:33
Il nous fallait un capitaine dans le bateau.
04:35
Donc nous sommes...
04:36
Est-ce que ça serait un bon capitaine ?
04:38
Alors, écoutez, on demande de voir.
04:39
Là, nous avons l'impression de mettre en place quelque chose de cohérent,
04:44
un travail qui va se mettre en place avec les services de police.
04:48
Mais là, les axes développés par notre nouveau ministre
04:52
sont effectivement légitimes.
04:53
Mais la question est, quelles sont les lignes
04:55
qui vont réellement bouger maintenant ?
04:56
Qu'est-ce qui va évoluer ?
04:57
Parce que je voudrais quand même rappeler trois choses.
05:00
D'abord, on est dans un contexte où les policiers sont fatigués.
05:03
Les policiers sont fatigués parce que ça fait de nombreuses périodes
05:08
qu'ils sont engagés dans des services lourds,
05:11
les Gilets jaunes, les attentats de 2015,
05:14
la Coupe du monde de rugby et dernièrement les Jeux olympiques.
05:16
Donc les policiers, là, ils tirent un petit peu la langue,
05:18
ils sont fatigués.
05:20
Donc notre ministre nous a entendus à ce sujet.
05:22
Mais effectivement, il est important que tout cela soit pris en compte
05:25
parce que c'est un contexte qui est important pour nous.
05:28
On a aussi des policiers qui sont déstabilisés
05:30
par des réformes incessantes.
05:31
Nous avons un millefeuille de réformes dans la police nationale
05:35
qui se réforment très, très régulièrement,
05:37
pour ne pas dire trop régulièrement.
05:38
Et avec la dernière réforme de la police nationale
05:40
qui a été en place au 1er janvier 2024.
05:43
Donc aujourd'hui, notre ministre nous a assuré
05:47
qu'il allait mettre en place un audit justement
05:49
pour évaluer cette réforme.
05:51
Mais la question qu'on se pose aujourd'hui,
05:54
c'est que la police nationale n'est qu'un maillon de la chaîne pénale.
05:58
C'est l'ensemble de la chaîne pénale qu'il faut revoir,
06:01
pas simplement le maillon police nationale en permanence.
06:04
Pourtant, quand 5% des délinquants sont multiréitérans
06:08
et qu'ils commettent 50% de la délinquance,
06:11
c'est bien que finalement,
06:13
en traitant ce micro-problème-là de ces 5%-là,
06:16
on arriverait à limiter doublement le travail des policiers
06:20
et le travail de la justice.
06:22
Mais on a aussi un découragement des policiers
06:25
face à une procédure pénale qui est de plus en plus lourde.
06:28
On appelle tous les six mois à une procédure de simplification.
06:32
Une procédure qui, en réalité,
06:34
amène de plus en plus de contraintes procédurales
06:36
avec des policiers qui ne sont plus sur la voie publique,
06:39
mais qui sont dans leur bureau à faire des actes de procédure
06:42
qu'on peut juger inutiles parfois.
06:44
Le dernier changement en date étant, par exemple,
06:49
qu'il est désormais interdit de filmer des personnes
06:52
qui sont placées sous le régime de la garde à vue
06:55
et qu'il faut donc une surveillance physique,
06:56
avec les yeux physiques, d'un policier.
06:58
Quelle aberration, parce que ça veut dire
07:01
que ce policier, il ne sera plus dehors,
07:02
mais il sera dedans à regarder le policier
07:04
à l'heure de l'intelligence artificielle,
07:06
des caméras et autres.
07:07
On enlève les caméras aux policiers
07:09
pour surveiller les gardiens à vue.
07:10
Bon, vous n'êtes pas obligé de me répondre,
07:13
mais je me dois de vous poser cette question.
07:15
Gérald Darmanin était plutôt populaire chez les policiers.
07:18
Plus ou moins bien que Bruno Retailleau ?
07:20
Alors, laissons arriver Bruno Retailleau.
07:23
Allez !
07:24
Écoutez, moi je ne demande qu'à voir,
07:26
on se revoit dans quelques semaines.
07:27
Votre perception, on a eu Sandra Blisson
07:29
à interviewer certains de vos collègues
07:30
qu'on a diffusés dans le cadre de Mininews.
07:31
Ils étaient plutôt, je vois, assez enjoués.
07:34
Donc, je vous pose directement la question.
07:35
On est enjoués.
07:36
On attend maintenant de voir quels sont les résultats.
07:38
Mais on est enjoués.
07:39
Après, c'est la méthode aussi qui plaît,
07:40
c'est qu'on a un parler vrai.
07:43
C'est ça que j'ai apprécié chez le ministre de l'Intérieur,
07:46
monsieur Retailleau.
07:48
Parce que jusqu'à maintenant, on a été habitué,
07:50
c'est pas possible, c'est pas possible, c'est pas possible.
07:52
Regardez, concernant le délit, la circulaire,
07:54
la fameuse circulaire Valls.
07:56
Là, il l'a dit, il a dit, je reviens dessus,
07:58
mais c'est une circulaire.
07:58
Ça n'a même pas besoin.
08:00
Je pense au contrôle de Jean-Sébastien et de lui.
08:04
Lui, c'est Louis Le Ragnel.
08:06
Vous avez oublié déjà son nom et son prénom.
08:07
Ça commence mal.
08:09
Non, mais je l'appelle lui, il m'appelle Naïma.
08:11
D'accord.
08:12
Et donc, là, c'est clair qu'on peut revenir sur cette circulaire.
08:16
Il y a deux choses qui sont importantes dans cette circulaire Valls.
08:19
C'est qu'on revient sur le...
08:21
On rétablit le délit de clandestinité
08:23
et puis la régularisation.
08:25
Parce que jusqu'à maintenant,
08:26
il était dit au préfet de régulariser au moins 30 000 personnes.
08:30
Donc, là, il remet, je veux dire,
08:34
la condition première,
08:36
c'est qu'il faut qu'il sache parler le français
08:38
et puis qu'il travaille.
08:39
Jusqu'à maintenant, ce n'était pas vraiment le cas.
08:41
Donc, on attend pour voir.
08:43
Absolument, on attend pour voir.
08:44
On est effectivement satisfait des premiers retours,
08:47
mais on attend de voir quelles sont les lignes qui vont bouger réellement.
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