Passer au player
Passer au contenu principal
Passer au pied de page
Rechercher
Se connecter
Regarder en plein écran
Like
Commentaires
Favori
Partager
Ajouter à la playlist
Signaler
Thierry Cabannes - Immigration illégale : un accord signé avec l'Italie
Europe 1
Suivre
04/10/2024
Aujourd'hui dans "Punchline", Thierry Cabannes et ses invités débattent de l'accord signé avec l'Italie.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline2
Catégorie
🗞
News
Transcription
Afficher la transcription complète de la vidéo
00:00
Allez, on termine par Bruno Retailleau qui était à Naples.
00:02
Déjà fini ?
00:03
Non, on a encore un petit tas de mots, mon cher Louis de Ragnel.
00:07
Un peu de rab, évidemment.
00:08
Bruno Retailleau était à Naples au G7 des ministres de l'Intérieur, vous le savez,
00:11
au menu, bien sûr, l'immigration.
00:13
Thomas Bonnet, notre envoyé spécial, et un accord,
00:15
je vais vous faire réagir là-dessus,
00:16
a été trouvé entre Bruno Retailleau et son homologue italien.
00:19
Thomas Bonnet.
00:22
À l'issue de ce sommet du G7 et après s'être entretenu avec son homologue italien,
00:27
Bruno Retailleau a annoncé la signature d'un accord entre la France et l'Italie
00:31
pour la création d'une unité de coopération en matière de lutte contre l'immigration illégale.
00:37
Très concrètement, cela veut dire qu'à l'avenir,
00:39
il pourrait y avoir des enquêtes qui seront menées conjointement entre la France et l'Italie,
00:43
qu'il y aura plus de coopération entre les deux pays.
00:47
Cette unité, elle sera basée, et c'est un symbole évidemment, dans la ville de Vintimille,
00:50
lieu de passage privilégié, on le sait, pour l'immigration illégale entre la France et l'Italie.
00:55
Cette unité devrait voir le jour à partir de janvier 2025.
00:59
C'est une réussite pour Bruno Retailleau qui va donc repartir d'Italie avec cet accord.
01:04
Avec un accord aussi, nous dit-il, obtenu avec son homologue allemande
01:07
sur la question de la directive retour de l'Union européenne.
01:11
Et puis en matière de message, Bruno Retailleau aura montré lors de ce sommet du G7
01:16
qu'il y a d'autres pays en Europe, le Royaume-Uni, l'Allemagne ou encore l'Italie
01:20
qui ont fait de la lutte contre l'immigration un chantier prioritaire.
01:23
C'est aussi le souhait de Bruno Retailleau et c'est un message, sans doute,
01:26
destiné aux nombreuses critiques émises en France.
01:30
Voilà, message envoyé aux nombreuses critiques en France.
01:33
C'est Bruno Retailleau qui a reçu le soutien, on en a parlé, d'un certain nombre de députés.
01:38
Louis de Raguenel.
01:39
Et du Premier ministre Michel Barnier.
01:40
Et du Premier ministre, évidemment, il va s'en dire.
01:43
Il vaut mieux d'ailleurs.
01:44
Non mais absolument, il vaut mieux.
01:46
Toujours mieux parce que sinon vos jours sont comptés assez vite.
01:49
Non mais Bruno Retailleau a fait un constat assez simple,
01:51
c'est que Giorgia Meloni a réussi à faire baisser l'arrivée sur les côtes italiennes
01:56
de 66% depuis le début de l'année.
01:59
Et tout le monde s'était moqué d'elle au moment où elle avait mis en place sa politique
02:03
de lutte contre l'immigration illégale,
02:05
mais aussi elle avait mis en place une politique de réduction de l'immigration légale.
02:10
Donc il y a vraiment les deux volets, illégal plus légal.
02:14
Et on a vu que ça a fonctionné et le discours politique d'autorité,
02:18
mêlé en plus à des accords avec chaque pays qui laisse partir les migrants
02:23
et en plus à un arsenal juridique assez puissant, eh bien ça fonctionne.
02:27
Donc Bruno Retailleau se dit, je vais essayer de faire un peu pareil
02:30
et on va signer un accord avec les Italiens,
02:33
puisqu'il y a quand même une grande partie,
02:35
en tout cas avant l'arrivée de Giorgia Meloni au pouvoir,
02:37
il y avait une grande partie de l'immigration qui arrivait en France,
02:40
qui arrivait justement par le biais de l'Italie,
02:42
qui laissait passer le long de la frontière franco-italienne
02:45
des migrants dont ils ne voulaient pas
02:46
parce qu'ils savaient de toute façon en tant que pays de transit
02:50
que des migrants voulaient remonter vers les pays du Nord.
02:53
Et donc la France était un pays de destination.
02:57
Et donc voilà, Bruno Retailleau essaye de montrer dès son premier déplacement
03:02
qu'il veut du concret, ensuite on verra les résultats.
03:05
Mais interrogé chez nos confrères de France 2,
03:07
Michel Barnier était, puisque Carine Roux lui avait posé la question
03:10
sur l'exemple italien, plus nuancé.
03:12
En disant oui, je regarde, il y a peut-être des choses à prendre,
03:14
mais ce n'est pas tout à fait l'organisation que je souhaite donner.
03:17
Et Michel Barnier, il ne peut pas s'autoriser à être clivant
03:20
et je crois d'ailleurs que ce n'est pas très culture.
03:22
Bruno Retailleau, lui, il a une carte à jouer.
03:25
Il porte des convictions qu'il a toujours portées
03:28
quand il était le patron des sénateurs de la droite.
03:31
Donc la façon dont il agit n'est pas très étonnante,
03:35
elle est même plutôt encourageante parce que vous vous dites
03:38
c'est le même homme aujourd'hui que celui qui défendait
03:43
les textes de loi sur l'immigration il y a six mois ou un an.
03:48
Ce qui est intéressant, c'est que l'Italie est un laboratoire.
03:51
Il y a effectivement la volonté politique de Giorgia Meloni
03:54
qui commence à porter du fruit.
03:55
Il y a le fait aussi que sa volonté politique est clairement assumée
04:00
sur l'immigration légale et illégale, mais sur aussi le choix des migrants.
04:04
C'est-à-dire qu'on ne veut pas non plus accueillir n'importe qui.
04:07
Et on l'assume, on préférait accueillir des chrétiens que des musulmans.
04:10
Voilà, c'est assumé, c'est dit.
04:12
En France, évidemment, ça donnerait sans doute des débats sans fin.
04:15
Pas en Italie.
04:16
Il y a aussi cette idée, bien entendu, de passer
04:20
non seulement des accords avec la Tunisie, mais aussi avec l'Albanie
04:24
qui devient donc un pays tiers pour traiter des demandes d'asile.
04:28
Pour l'instant, la France ne s'est pas du tout lancée
04:30
dans ce genre de politique.
04:32
Donc Bruno Retailleau, bien entendu, a raison d'envoyer
04:36
le signal qu'il envoie en ce moment parce que ça veut dire
04:38
que si l'Italie l'a fait, la France peut tenter de le faire.
04:41
En tout cas, moi, je ferai tout pour m'y plier.
04:45
Dernière chose, Louis de Ragonel l'a signalé,
04:49
l'Italie, ce n'est pas n'importe quelle frontière.
04:51
Il y a énormément de migrants qui passent à Vintimille,
04:54
qui passent aussi de Brionson et tout cela en toute impunité,
04:58
si j'ose dire, même s'il y a énormément de forces de l'ordre
05:01
qui sont sur le terrain.
05:02
Chaque fois, c'est une bataille dans les trains entre Vintimille et Nice
05:06
pour arrêter les migrants qui montent en toute impunité.
05:09
Moi, je suis monté dans ce train cet été, je peux vous dire
05:11
que vous n'avez pas besoin de leur demander leur papier
05:13
pour savoir qu'il n'a rien à faire dans le train que vous empruntez.
05:16
Donc, il y a énormément de travail à faire
05:18
et je crois que là, le ministre est dans son rôle,
05:21
effectivement, quand il va en Italie pour jouer sur tous les leviers.
05:24
Naïm M. Fadel.
05:25
C'est vrai que le ministre de l'Intérieur, ce qui est étrange,
05:27
complètement avec le garde des Sceaux,
05:29
il a une volonté très forte, il est déterminé.
05:32
Et ce qui est intéressant, c'est que lui, sans tabou,
05:34
il va traiter aussi avec les pays sources.
05:36
Il le dit, la question des visas,
05:38
la question de l'aide au développement,
05:41
la question aussi du transfert des détenus
05:44
pour qu'ils purgent leur peine dans leur pays d'origine.
05:47
Moi, je pensais que ça n'existait pas,
05:49
mais apparemment, ça existe, mais ce n'est pas utilisé.
05:52
Et puis aussi, la négociation au niveau des relations commerciales
05:56
où il dit, nous, en fonction de si le pays source joue le jeu,
06:01
on traitera pour le commerce ou pas.
06:04
Donc, c'est extrêmement intéressant.
06:05
Et il va revenir aussi sur le délit de clandestinité.
06:08
Nathan Devers.
06:10
Oui, moi, je prends aussi assez souvent le train Nice 26 000.
06:14
Alors, je ne sais pas reconnaître qui...
06:16
Non, je précise ma pensée.
06:18
Quand j'étais dans ce train,
06:20
des policiers sont montés pour arrêter des gens
06:22
qui étaient sans papier.
06:23
Et donc, ils contrôlaient les papiers
06:25
et ils les ont fait descendre.
06:26
Et on a eu un message dans le train
06:28
disant qu'il y avait des gens qui n'étaient pas à leur place
06:30
et qu'on les faisait descendre
06:31
et que c'est pour ça qu'ils avaient un retard assumé.
06:33
Donc, il y a eu une communication de la part de la SNCF.
06:36
Il y a énormément, en effet, de policiers dans ce train
06:39
qui passent déjà leur temps à descendre les gens.
06:41
Pas toujours, d'ailleurs.
06:42
Donc, ça devient presque quotidien.
06:45
Et parfois, c'est des scènes assez désagréables à voir,
06:48
c'est le moins qu'on puisse dire.
06:49
Le problème de l'Italie, je pense, sur la question migratoire,
06:52
c'est que l'Italie est dans une situation
06:54
de grande proximité géographique
06:56
avec la plupart des pays de départ.
06:58
Et donc, il y a une sorte d'irresponsabilité
07:01
et même de manquement à ces responsabilités
07:03
de la part de l'Union européenne,
07:04
en tout cas, de la plupart des pays européens,
07:05
qui avaient pris des engagements de répartition de migrants.
07:08
Engagements qu'ils n'ont pas tenus.
07:10
Qu'ils n'ont pas tenus.
07:11
Et donc, l'Italie s'est retrouvée dans une situation,
07:13
je parle avant Mélanie,
07:14
une situation intenable
07:15
où, en effet, ils sont un des principaux pays d'accueil
07:18
des exilés qui fuient les rives sud de la Méditerranée
07:22
et personne ne se les répartisse.
07:25
Donc, là, il y a un vrai sujet.
07:27
Moi, je pense que la vraie question,
07:28
c'est que les pays européens tiennent leurs engagements.
07:30
Des engagements qu'ils ont proposés.
07:32
Et s'ils ne le font pas,
07:33
évidemment qu'ils mettent l'Italie
07:35
dans une situation extrêmement délicate.
07:37
Vous savez que les Anglais disent ça de nous ?
07:38
Très seuls.
07:39
Et les Anglais le disent de nous.
07:40
Nous, on est les Italiens des Anglais.
07:41
Oui.
07:42
Exactement. Et c'est vrai.
07:43
Parce qu'ils passent l'espace chez nous.
Recommandations
14:46
|
À suivre
Thierry Cabannes - Immigration, est-ce impossible prendre exemple sur l'Italie ?
Europe 1
18/10/2024
11:54
Thierry Cabannes - Une crise démocratique profonde en France ?
Europe 1
25/10/2024
3:44
Thierry Cabannes - Il refuse d'obtempérer et abandonne ses enfants
Europe 1
20/09/2024
16:50
Thierry Cabannes - Colère agricole : comme un air de déjà-vu ?
Europe 1
15/11/2024
16:36
Thierry Cabannes - «L'Hémicycle est en train d'incarner le désordre» : Quand l'Assemblée se transforme en cour d'école
Europe 1
29/11/2024
27:37
Thierry Cabannes - Narcotrafic : Les mesures présentée sont-elles suffisantes ?
Europe 1
08/11/2024
13:05
Thierry Cabannes - Une avocate des accusés provoque le tollé
Europe 1
20/09/2024
14:30
Thierry Cabannes - CPI/Netanyahou : mis sur le même plan que les terroristes ?
Europe 1
22/11/2024
13:16
Thierry Cabannes - Quand la réalité dépasse la fiction à Grenoble
Europe 1
11/10/2024
15:04
Thierry Cabannes - Gouvernement, des noms font grincer des dents
Europe 1
20/09/2024
18:13
Thierry Cabannes - Précarité, peut-on parler d'aggravation de la pauvreté dans le pays ?
Europe 1
15/11/2024
7:39
Thierry Cabannes - Inondations de masse, un avant-goût du futur ?
Europe 1
18/10/2024
15:10
Thierry Cabannes - Un antisémitisme désinhibé en France ?
Europe 1
22/11/2024
11:07
Thierry Cabanes - La Manche : théâtre d'un désastre humanitaire
Europe 1
29/11/2024
10:21
Thierry Cabannes - Loire-Atlantique : un lycéen interpellé pour des menaces de mort
Europe 1
13/09/2024
13:31
Thierry Breton quitte le Commissariat européen et règle ses comptes avec Ursula Von Der Leyen
Europe 1
16/09/2024
14:36
Golan : B. Netanyahou promet une « réponse sévère »
Europe 1
29/07/2024
13:04
Thierry Cabannes - Matignon : Cap sur le discours de politique générale
Europe 1
27/09/2024
9:27
Thierry Cabannes - Réhabiliter les quartiers : la solution face à la drogue ?
Europe 1
25/10/2024
6:38
Thierry Cabannes - Dérapage budgétaire, à qui la faute ?
Europe 1
15/11/2024
18:45
Thierry Cabannes - Budget 2025 : quel impact pour les Français ?
Europe 1
11/10/2024
8:50
Thierry Cabannes - Bruno Retailleau : un ministre sur plusieurs fronts ?
Europe 1
11/10/2024
6:23
Thierry Cabannes - Marseille : Trafics de drogues, Balles perdues.. Un combat sans fin ?
Europe 1
27/09/2024
3:04
Thierry Breton: "On va enfin avoir un droit d'asile unifié" dans l'Union européenne
BFMTV
12/06/2023
9:17
Thierry Cabanes - Agressions antisémites à Amsterdam à quelques jours de France-Israël au Stade de France
Europe 1
08/11/2024