- 21/09/2024
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00:00Nous allons parler actuellement d'un sujet qui va vous toucher dans quelques temps,
00:04puisqu'il semblerait qu'on s'oriente vers une pénurie de médecins qui va s'accentuer.
00:09C'est déjà un petit peu le cas si vous vivez en dehors des villes,
00:12vous avez peut-être des difficultés à avoir des rendez-vous, ou simplement avoir un médecin traitant.
00:16Et il se trouve que dans ce contexte, le gouvernement a jugé bon
00:20de supprimer 1500 postes d'internes à l'hôpital à la rentrée.
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01:22On va voir un petit peu ce qui s'est passé autour de cette histoire, parce que ça fait quand même beaucoup.
01:26On nous indiquait ici qu'il y avait 9484 postes ouverts en 2023, et donc il n'y en a plus que 7900 cette année pour cette promotion.
01:35Il faut savoir qu'il y a des disparités aussi en fonction des spécialités.
01:39Moins 18% pour l'ophtalmologie, la médecine générale encore, moins 18%.
01:44Moins 15% pour la médecine d'urgence. Donc on peut comprendre que peut-être la chirurgie plastique, ça diminue.
01:49C'est pas forcément le truc le plus essentiel, quoique si on va au tas avec les Russes, la chirurgie plastique, on va en avoir besoin.
01:57Mais bon, médecine générale, médecine d'urgence, on se demande pourquoi il diminue le nombre de postes potentiels.
02:03Le gouvernement affirme qu'il s'agit d'une diminution de candidats.
02:07Donc on comprend qu'il y a toujours cette connerie de numerus clausus.
02:12On adapte le nombre de postes disponibles au nombre de candidats pour soi-disant maintenir le même niveau d'exigence
02:18et garder seulement les 20% meilleurs, par exemple.
02:21Et le gouvernement a dit que les candidats ne se sont pas présentés, donc moins de postes, terminé.
02:25Donc apparemment, c'est aussi ce que vont dire les syndicats,
02:28il y a beaucoup d'étudiants qui ont préféré redoubler pour ne pas faire partie d'une promotion crash test.
02:34Cette promotion est la première à avoir passé le concours dans sa nouvelle version, après la réforme du deuxième cycle des études de santé.
02:41Cette dernière instaure, entre autres, une note couperaie à 14 sur 20 à l'écrit, nécessaire pour ensuite passer à l'oral.
02:47Il y a ici, sur Facebook, un collectif de santé, le collectif national Paslas,
02:53qui a parlé un petit peu de cette histoire et qui en a un peu gros sur la patate
02:57de voir le gouvernement se décharger de ses responsabilités.
03:00La réponse, aujourd'hui, par le futur ex-ministre de la Santé Valéry Valtout,
03:04les gens un peu baltringues, un peu démissionnaires,
03:07donc pour expliquer cette situation, cette diminution de poste,
03:10est de désigner coupables les étudiants qui ont fait le choix de retoubler leur cinquième année.
03:14Il omet pourtant d'expliquer les raisons qui les ont conduits à faire ce choix effarant.
03:18Des EDN, examens dématérialisés nationaux, avancés de 8 mois,
03:23et la nouvelle épreuve, l'ECOS, apparemment examen clinique, objectif, structuré,
03:28aux modalités obscures et à la mise en place douteuse en matière d'inéquité,
03:32donc on sait pas trop où on met les pieds,
03:34et finalement, quoi de plus normal de la part des étudiants que de refuser de passer l'obstacle
03:38quand celui-ci ne semble pas stable.
03:41Il y a eu une pétition qui a été faite pour exiger des changements
03:45et l'ouverture de postes supplémentaires,
03:47puisqu'évidemment, les gens craignent une dégradation des conditions de travail,
03:50parce que ça veut dire que dès l'an prochain,
03:52il y a 1500 GUS en moins sur lesquels on pouvait compter à l'hôpital qui seront pas là.
03:56Alors peut-être que ces candidats se présenteront à l'évaluation l'année suivante
04:02et qu'il y aura une sorte de rattrapage, un pic de 1500 de plus l'année suivante,
04:07mais en attendant, ils sont pas là, ils seront pas internes à l'hôpital,
04:11et nous avons ici une soignante qui avait été interrogée par BFM
04:16qui expliquait qu'en plus, d'ici 4-5 ans,
04:19donc le temps que les internes de cette promotion deviennent médecins,
04:23eh bien ça coïncide avec des départs à la retraite.
04:26Donc on aura, dans 4-5 ans, des départs en retraite
04:29qui devront être remplacés par une promotion dont on vient d'amputer 1500 postes.
04:33Donc tout ça va causer des petits problèmes de manque de personnel d'ici quelques temps.
04:37Et le journaliste, ici, pose une question assez justifiée que l'on va écouter.
04:44... qui habite peut-être dans des quartiers où il n'y a pas de médecins,
04:47ou si je prends un exemple très personnel, j'ai une zone rurale dans le Poitou-Charentes,
04:52dans la Vienne, où parfois, pour avoir fait le test,
04:55il faut attendre peut-être une heure avant d'avoir un rendez-vous
04:59dans un autre département, par exemple pour un dentiste,
05:02c'est assez dingue, mais j'ai vécu ça, un mois même parfois,
05:05c'est absolument dingue, vous pensez, j'imagine, à toutes ces personnes
05:09qui ne comprennent pas pourquoi on supprime des postes
05:11alors que près de chez elles, il n'y a plus de médecins ?
05:14Tout à fait, c'est autour de médecins-traitants, rien que ça.
05:17Nous sommes submergés aux urgences parce qu'il y a plein de personnes
05:20qui n'ont plus de médecins-traitants, parce que malheureusement,
05:23on ne peut plus prendre de nouveaux patients, parce que malheureusement,
05:25il n'y a pas assez de médecins, et c'est un cercle continu qui n'est pas prêt
05:28de s'arrêter avec ce genre de prise de décision par le gouvernement.
05:32Alors j'ai vu qu'il y avait une question sur le numerus clausus,
05:34on va y revenir parce que c'est un peu le bordel.
05:37Donc là, elle explique effectivement, il y a parfois des gens qui disent
05:40que pour éviter d'engorger les hôpitaux, il faudrait éviter que la bobologie
05:44se retrouve aux urgences et aille plutôt chez le médecin.
05:47Le problème, c'est qu'effectivement, il y a des médecins qui ne prennent plus
05:50de rendez-vous, qui ne prennent plus de nouveaux patients.
05:53Pour avoir un médecin-traitant, par exemple, là où je vis,
05:56c'est impossible, il n'y en a plus, il n'y a plus de place.
05:58Résultat, quand tu as besoin d'un rendez-vous chez le médecin,
06:01si il veut bien, tu peux en avoir un sous trois semaines, un mois.
06:04Si tu as besoin d'un arrêt maladie, par exemple, tu vas aux urgences,
06:08tu vas à la permanence de l'hôpital, et puis t'encombres les salles.
06:12Alors pour revenir un peu sur cette histoire, parce que j'ai nommé ça
06:15Numerus Clausus, je n'ai pas été chercher beaucoup plus loin,
06:19parce que c'est apparemment le bordel.
06:22Vous avez ici une interview d'un chef de service du urologique,
06:26et il explique que ce sont donc les ARS qui vont ouvrir ou fermer des postes
06:30en fonction de critères qui ont l'air bureaucratiques, abscons,
06:34on ne comprend pas, bon vous allez voir.
06:37Donc la situation des internes est variable selon les régions,
06:40les hôpitaux et les spécialités.
06:42Ce sont les ARS qui répartissent les postes de chaque spécialité
06:45en fonction du besoin présumé du territoire,
06:48donnant parfois le sentiment de décision technocratique,
06:50déconnectée du terrain, voire injuste.
06:53Par exemple, alors que 16 ou 17 nouveaux postes d'internes en urologie
06:57sortaient traditionnellement chaque année en Ile-de-France,
06:59ce nombre a été brutalement divisé par deux.
07:01On ne sait pas pourquoi.
07:02Donc le résultat est que depuis quelques années,
07:04presque tous les services d'urologie manquent d'internes.
07:07Donc visiblement, le besoin présumé, établi par les bureaucrates de l'ARS,
07:11n'est pas en corrélation avec la réalité.
07:13Il y a peut-être des impératifs financiers, on va en parler.
07:16Globalement, le nombre d'internes reflète le nombre de médecins en formation,
07:20et en France, il est assez faible,
07:21si on le compare à celui de nos voisins européens comme l'Allemagne et l'Italie.
07:25Ici, on nous parle de cette situation un peu bizarre
07:27où les gens ont préféré redoubler plutôt que de passer ce nouvel examen
07:30et servir à deux crash-test.
07:32Ici, il nous explique qu'effectivement, il y a une dimension un peu plus pratique
07:36qui a été rajoutée à l'examen, qui n'est pas forcément mauvaise,
07:39mais c'est en rodage, etc.
07:41Enfin bref, j'aimerais attirer votre attention ici sur ce troisième volet
07:45qui a été rajouté à la réforme et qui paraît plus discutable,
07:48la valorisation du parcours de l'étudiant
07:51qui juge ses activités non médicales comme ses engagements associatifs.
07:55Il faudra qu'on explique l'intérêt de ce critère
07:57qui compte quand même pour 10% de l'évaluation finale.
08:00Donc si tu vas, je sais pas, au resto du cœur,
08:03apparemment tu peux avoir des points en plus.
08:06Si t'es engagé dans une association écolo-bobo-gaucho-je-sais-pas-quoi,
08:10t'as peut-être des points en plus.
08:12Je pense que si t'es à génération identitaire, même si ça a été dissous,
08:16je sais pas s'ils t'accordent une bonne note à l'évaluation finale de médecine.
08:20C'est un truc complètement con, ça.
08:22C'est un peu la grande mode maintenant dans les ressources humaines
08:25où ils regardent plus le parcours professionnel, les diplômes.
08:28Ils regardent les activités extra-professionnelles.
08:32J'allais dire extra-scolaires.
08:34Et là-dessus, ils vont essayer de profiler ou faire des conjectures
08:38sur ta personnalité.
08:40Et donc, visiblement, cette connerie managériale
08:43a contaminé les esprits de nos bureaucrates.
08:46Et maintenant, tu as 10% de l'évaluation de la médecine
08:49qui repose sur les engagements associatifs du candidat.
08:52C'est complètement con.
08:54Par contre, on va réduire le nombre de postes par rapport au nombre de candidats.
08:57C'est ce qui était donné dans les articles.
08:59J'ai essayé de me renseigner sur la manière dont le nombre de candidats était déterminé.
09:04On sait pas.
09:05En fonction du nombre de candidats, on définit un nombre de postes
09:08qui est donc systématiquement inférieur.
09:10Donc même si tu as 100 candidats qui se présentent,
09:13les 100 sont capables de devenir médecins.
09:15On dira non, on va en prendre que 30 pour maintenir une forte exigence.
09:19Tu vois, c'est des trucs de cons, quoi.
09:21Face à l'état de l'hôpital en France,
09:23vous avez des étudiants qui envisagent de se barrer
09:25et du coup d'aller faire leur internat à l'étranger.
09:27Ils ont fait leurs premières années d'études théoriques, etc.
09:30Quand il s'agit de passer à la pratique,
09:32comme le système a l'air extrêmement casse-couille,
09:34eh bien ils vont continuer leur apprentissage et leur diplôme
09:37en Belgique, en Suisse, au Canada.
09:39Parfois, ils reviennent pas, d'ailleurs.
09:41Le cas d'étudiants français qui partent faire médecine en Roumanie
09:45après avoir été recalés en première année est très connu.
09:48Donc là, c'est plutôt sur le numerus clausus.
09:50J'imagine que c'est pas la même sélection que pour les internes.
09:53Donc vous avez pas mal de médecins qui se barrent à l'étranger,
09:56soit parce que faire ses études est compliqué,
09:58parfois dès la première année,
10:00parfois quand il faut aller en internat,
10:02choisir la bonne spécialité.
10:03Ça a l'air complètement bizarre,
10:05la manière dont les postes sont ouverts ou fermés.
10:08Et donc ils vont faire leurs études à l'étranger
10:10et quand bien même ils finissent leurs études en France,
10:12vous avez pas mal de médecins qui se barrent
10:14parce que vous avez des conditions de travail
10:17qui sont pas les meilleures du monde.
10:19Et donc les talents vont plutôt ailleurs.
10:22Ailleurs en Europe, aux États-Unis, au Canada, etc.
10:25Et pour compenser, on fait venir des médecins étrangers
10:28qui viennent de Liban, de Roumanie, d'Italie.
10:31Et forcément, 1500 internes en moins,
10:34on se dit qu'on va les compenser avec des médecins immigrés.
10:38Les hôpitaux universitaires dont 40% des ressources médicales
10:41sont constitués par des internes,
10:43ils vont être particulièrement touchés par le fait
10:45qu'il y a 1500 postes de moins.
10:47Alors que l'hôpital manque déjà cruellement de soignants.
10:49Le président estime que l'hôpital risque de compenser
10:52avec d'autres ressources, probablement des médecins étrangers,
10:55ou de modifier les organisations.
10:57Donc ça veut dire fermer des lits.
10:59Le gouvernement a en effet assuré qu'en cas de sous-effectifs,
11:02les services hospitaliers embaucheront des médecins
11:04au statut particulier des faisant fonction d'interne.
11:08Ça a changé les FFI.
11:10C'est-à-dire des médecins venus de l'étranger,
11:12moins coûteux et parfois moins bien formés.
11:14On va faire des économies.
11:16C'est ça le but en fait.
11:19Dans d'autres pays.
11:21Parce qu'un médecin, ça coûte cher à former.
11:23Donc voilà, il explique ici que dans son service
11:25où il y a 5 postes d'interne,
11:27il y a du libanais, du roumain, un italien.
11:293 sur 5 sont des étrangers.
11:31Si nos autorités de tutelle ne comblent pas
11:33le déficit de postes d'interne,
11:35on va avoir recours à ces fameux FFI.
11:37Le fond du problème est que nous ne formons pas
11:39assez de médecins en France pour répondre
11:41aux besoins de la population vieillissante.
11:43Il est vrai que le numerus clausus a été desserré,
11:45mais seulement d'environ 15%,
11:47pour répondre à des enjeux actuels et futurs.
11:49La question que tout le monde se pose est
11:51pourquoi ? Et lui-même, il l'ignore.
11:53Mais on peut penser que les capacités
11:55d'accueil de nos facultés sont trop restreintes.
11:57Peut-être n'ont-elles pas assez de place
11:59ou de moyens.
12:01Et voilà, elle a bouclé bouclé.
12:03Former un médecin, ça coûte de l'argent.
12:05C'est des années d'études. Il faut des structures.
12:07Il faut investir.
12:09On a parlé ici d'hôpitaux universitaires
12:12qui fonctionnent avec 40% d'interne.
12:14Parce qu'en fait, les cliniques privées
12:16ne forment personne. Ils ont que des médecins
12:18diplômés, et ils prennent
12:20pas de jeunes en formation.
12:22Donc il y a carrément eu un plan blanc déclenché
12:24dans l'hôpital Nord-Franche-Comté
12:26parce qu'ils étaient en manque d'effectifs.
12:28Il explique que l'interne est un peu le larbin
12:30qui fait toutes les tâches quotidiennes,
12:32visite des patients, prescription, etc.
12:34Donc il est assez essentiel. Pour envisager
12:36un hôpital sans interne, il faudrait donc
12:38revoir son modèle de fond en comble
12:40et imiter celui des cliniques privées
12:42où aucun médecin n'est formé.
12:44C'est un des rôles cruciaux de l'hôpital public.
12:46En plus des soins, de la recherche,
12:48c'est justement de former des médecins.
12:50Donc si demain, l'hôpital public commence
12:52à copier la clinique et à s'organiser de manière
12:54à ne plus former personne, parce que finalement,
12:56on ne leur en envoie plus vraiment,
12:58si c'est pour prendre des médecins étrangers
13:00diplômés et leur dire que vous êtes des faisans
13:02en fonction d'interne,
13:04on ne va plus former de médecins, tout simplement.
13:06Donc on va pouvoir faire des économies.
13:08Parce que si vous formez moins de médecins, ça vous coûte moins cher
13:10la formation. Vu qu'il y a un besoin,
13:12vous allez les chercher à l'étranger.
13:14Donc vous pillez les étudiants formés à l'étranger.
13:16Je crois qu'il y avait eu des calculs
13:18qui avaient été faits comme quoi
13:20l'équivalent d'un bac plus deux
13:22ou un truc comme ça
13:24coûtait 200 000 euros à la société.
13:26Parce qu'il faut s'en occuper jeune,
13:28lui apprendre à écrire,
13:30lire, compter. Il n'est pas productif pendant ce temps-là,
13:32il faut le nourrir,
13:34il faut l'éduquer, il faut le diplômer.
13:36Et donc quand vous avez un diplômé
13:38qui part d'un pays pauvre, ce pays
13:40s'appauvrit d'une somme qui se compte
13:42en centaines de milliers d'euros et qui va aller
13:44au moment où il est productif,
13:46aller produire de la valeur dans un autre pays
13:48qui, lui, n'a pas investi sur cette personne.
13:50Donc vous avez des médecins,
13:52quand un médecin se barre, c'est des centaines de milliers d'euros
13:54d'investissement qui vont manquer
13:56dans des pays comme la Roumanie,
13:58comme les pays de départ.
14:00Et donc on le retrouve en France et quelque part
14:02peut-être qu'il est moins bien formé.
14:04Et encore, vu la gueule du système
14:06éducatif français, ça sera bientôt une
14:08plus-value d'aller les chercher ailleurs.
14:10Mais bon, même s'il est moins bien formé, vu que t'as rien payé,
14:12c'est quand même une plus-value.
14:14Donc il y a d'un côté ne pas former de médecin
14:16et aller les chercher à l'étranger.
14:18C'est une économie, un gain économique
14:20tangible. Mais en plus,
14:22si vous avez moins de médecins,
14:24vous avez moins de visites.
14:26Quand il faut trois semaines, un mois
14:28pour avoir une visite, vous y allez pas, tout simplement.
14:30Vous êtes guéri le temps d'aller chez le médecin.
14:32À moins d'être à l'article de la mort
14:34et donc là, à ce moment, tu finis aux urgences.
14:36On va voir d'ailleurs comment ça va se passer aux urgences.
14:38S'il y a moins de médecins, il y a moins de visites,
14:40donc moins de remboursements par la Sécu.
14:42Et comme le gars n'est pas allé chez le médecin,
14:44il a pas d'ordonnance, donc moins de remboursements
14:46par la Sécu. Et voilà.
14:48Moins de médecins, moins de dépenses de santé.
14:50Il fallait y penser. C'est l'esprit Jean Castex,
14:52qui pendant la pandémie nous avait
14:54expliqué que pour pas engorger les hôpitaux,
14:56il suffisait de pas tomber malade.
14:58Pourquoi mettre plus de lits, plus de soignants,
15:00plus de médecins, quand les gens peuvent faire un effort.
15:02Voilà.
15:04Au nom des finances publiques, vous arrêtez de tomber malade,
15:06vous prenez soin de votre santé en amont, vous vous démerdez.
15:08Et vous arrêtez de nous embêter
15:10avec des histoires de services publics, là, ou je sais pas quoi.
15:12Clairement, vous abusez.
15:14Vous abusez, vous arrêtez de tomber malade maintenant.
15:16Ça suffit.
15:18Voilà, il y a un intérêt économique et financier
15:20à pas former de médecins et aller les chercher ailleurs.
15:22A mon avis, c'est ça.
15:24La mentalité tableur excelle.
15:26Et donc, nos génies qui sont dans les bureaux,
15:28par contre, ils ont une conception
15:30de la dépense utile qui, comme vous allez le voir,
15:32est un petit peu discutable.
15:34Le CHU de Nantes s'est donc offert
15:36un logo, toute une rénovation
15:38de sa communication, vous allez voir,
15:40pour 185 000 €. Dans le même temps,
15:42ils ont fermé 100 lits. Alors j'imagine que
15:44maintenir 100 lits aurait coûté plus que
15:46185 000 €. Mais enfin, ils auraient peut-être
15:48pu en garder un ou deux. Je sais pas.
15:50Alors qu'est-ce qui s'est passé
15:52au CHU de Nantes ? Apparemment, ils ont eu
15:54un problème avec les priorités.
15:56À la direction, on nous explique que c'est pas de la
15:58coquetterie. Le sujet n'est pas
16:00de faire beau, surtout sur des
16:02sujets de santé publique.
16:04Le sujet est avant tout de faire de la marque
16:06de CHU de Nantes un
16:08porte-étendard de nos actions.
16:10Je vois pas la différence.
16:12C'est scandaleux, mais ça, c'est le délégué CGT.
16:14Oh, ils exagèrent toujours.
16:16L'établissement est déjà dans le rouge, et nous accusons également
16:18un cruel déficit
16:20de personnel. Ils ont qu'à aller les chercher
16:22en Roumanie.
16:24C'était pas vraiment le mieux avisé. Oh...
16:26Allons. Comme si lui savait gérer
16:28un hôpital. Hein ? Franchement.
16:30Ah oui, la fresque du CHU de Rouen aussi,
16:32qui avait coûté 100 000 balles. Oui, je m'en souviens.
16:34C'est régulier. Vous avez un mec
16:36dans les bureaux qui gaspille l'argent.
16:38J'ai honte de la direction et de cette
16:40dilapidation qui ne va en rien
16:42d'améliorer les conditions de travail du personnel.
16:44Alors,
16:46voilà à quoi ça ressemble. Les bonnes pratiques
16:48et les interdits. Afin de garantir
16:50la lisibilité et l'intégrité
16:52de la marque CHU Nantes,
16:54merci de ne pas modifier l'apparence du logo
16:56en suivant ces règles. Il ne faut pas
16:58mettre le logo sur des fonds de couleur.
17:00Non plus sur un fond monochrome.
17:02Vous ne changez pas
17:04la couleur du logo. Vous ne
17:06mettez pas le logo sur une
17:08image trop chargée, contrastée. Vous voyez,
17:10c'est moche. Voilà.
17:12Il ne faut pas effectuer de rotation du logo.
17:14Et puis là, t'as les bonnes pratiques.
17:16Voilà, un fond blanc ou gris clair.
17:18Couleur taupe.
17:20Et tout à fait à la mode.
17:22Ou alors, dans un coin
17:24suffisamment dégagé,
17:26avec des couleurs claires,
17:28qui permettent de mettre en valeur,
17:30d'améliorer la lisibilité
17:32de la marque CHU de Nantes,
17:34afin d'en faire le porte-étendard de nos actions.
17:36Est-ce que ça ne sentirait pas le cabinet
17:38de conseil de Dégénérer ?
17:40C'est un extrait du livre de marque CHU Nantes.
17:42Tu peux être sûr qu'ils font ce genre
17:44de conneries pour tous les logos
17:46et pour toutes les marques et pour tous leurs clients.
17:48Et ils te ressortent le kit clé en main.
17:50Ils ont fait le boulot une fois.
17:52Et puis simplement, ils ressortent le PDF.
17:54Ils changent en fonction du client, et c'est tout.
17:56Oh, même indignation côté France Ouvrière.
17:58Ils sont vraiment pas modernes.
18:00Ils trouvent ça hyper maladroit.
18:02La direction se pavoise et cherche à faire le buzz
18:04avec un nouveau logo, alors que l'hôpital
18:06est en train d'imploser carrément, franchement.
18:08Ces gens sont excessifs.
18:10C'est ridicule, à l'ombre.
18:12Encore, on nous parle de sous-effectifs.
18:14Mais c'est la faute des médecins.
18:16Ils candidatent plus. Vous avez vu ?
18:18On a été obligés de fermer 1500 postes
18:20pour les candidats.
18:22C'est pas la faute des hôpitaux, allons.
18:24On est contraints de fermer des lits.
18:26Nous avons connu un pic de 300 lits fermés
18:28l'an passé. Ce record est bien parti
18:30pour être dépassé dans les prochains mois.
18:32Écoutons un petit peu
18:34ce que nous explique la direction
18:36et comment elle valorise et comment elle justifie
18:38cette nouvelle charte graphique.
18:40Une source proche du dossier indique au Figaro
18:42que la marque a été déployée avec l'aide des professionnels
18:44du CHU, qui ont été volontaires
18:46et plus qu'enthousiastes vis-à-vis de ce projet.
18:48En l'occurrence, près de 150 soignants
18:50auraient été associés à cette création,
18:52confiés au cabinet francilien
18:54Sargues et Partners.
18:56Bon, Merguez et Partners, quoi.
18:58Parce que franchement, travail de cochon.
19:00Donc, ils ont encore dérangé
19:02150 soignants pendant leur boulot.
19:04J'imagine vraiment Josiane, tu sais.
19:06Et Sylvie, est-ce qu'on pourrait
19:08se voir à ZAP pour discuter de la nouvelle charte graphique
19:10dans un esprit
19:12volontaire et enthousiaste,
19:14s'il te plaît, tu vois ? Ou alors ils ont foutu
19:16un truc dans la salle de pause.
19:18Votre avis sur le nouveau logo ?
19:20Ces gens travaillent,
19:22ils ont des problèmes, des gens meurent à l'hôpital.
19:24Est-ce que tu peux être sûr qu'ils ont pas vu ?
19:26Bref.
19:28Par ailleurs, la direction
19:30estime que la création de la marque
19:32afférente relève notamment d'une stratégie
19:34de rayonnement à l'échelle nationale
19:36et européenne,
19:38afin d'attirer les meilleurs soignants,
19:40praticiens et chercheurs.
19:42Une façon de remédier à long et à moyen terme
19:44les problèmes des ressources humaines du CHU,
19:46qui est allé bosser dans une boîte
19:48parce que le logo est joli.
19:50Qu'est-ce que c'est que ces dégénérés ?
19:52J'allais faire médecin parce qu'ils ont
19:54un joli logo au CHU de Nantes,
19:56j'aime la marque,
19:58je suis touché par son rayonnement.
20:00Même quand je vais au niveau européen,
20:02la marque CHU de Nantes
20:04me baigne de sa lumière.
20:06Comment résister à l'attraction de ce logo,
20:08de venir tous les matins de la voir
20:10badger sur sa veste ?
20:12Vous êtes pas bien payé,
20:14vous êtes en sous-effectif et sous pression,
20:16vous êtes maltraité par votre direction,
20:18vous devez obéir à des impératifs
20:20complètement débiles financiers
20:22autour de tarification, la T2A,
20:24ces trucs-là.
20:26Mais le logo est sympa,
20:28ça a été fait par le cabinet Merguez et Partners,
20:30c'est trop bien.
20:32Tout ça a été fait dans la joie et la bonne humeur,
20:34faut pas critiquer.
20:36La marque CHU de Nantes, c'est bien plus
20:38qu'un changement de logo,
20:40qui intervient dans un contexte
20:42de transformation profonde
20:44de l'établissement et de son environnement,
20:46défend la direction du centre hospitalier.
20:48Cette commande s'inscrit
20:50dans le cadre de la transformation en cours
20:52de l'établissement, direction le Tiers-Monde.
20:54Face à l'enjeu d'attractivité,
20:56le CHU de Nantes se doit de dire
20:58haut et fort et de manière claire
21:00et structurée à l'ensemble
21:02de ses parties prenantes, qui il est,
21:04ce qu'il fait de bien, en quoi il se distingue,
21:06en quoi on peut lui faire confiance
21:08et pourquoi on aurait raison de le suivre.
21:12Est-ce que vous vous sentez
21:14l'âme, tout d'un coup, d'un médecin ?
21:16Est-ce que vous avez envie de suivre, soudainement,
21:18le CHU de Nantes ?
21:20Vous avez 4 bâtons colorés,
21:22ça ne veut rien dire.
21:24Ça n'évoque même pas la santé.
21:26Je sais pas, ça pourrait être
21:28une entreprise de produits plastiques
21:30qui s'appellerait CHU Nantes.
21:32Je sais pas, on fait des plastiques colorés.
21:34Voilà, c'est ça que ça m'évoque.
21:36Des morceaux de plastique colorés.
21:38Il n'y a rien autour de la santé.
21:40C'est complètement épuré.
21:42Et alors, vous avez effectivement ici
21:44tout le bullshit managérial
21:46complètement zinzin, des mecs
21:48qui foutent rien, qui veulent être payés
21:50et chers.
21:52Et vous avez plein de gens comme ça dans les bureaux,
21:54qui essayent de trouver une justification à leur existence
21:56et à leur emploi. Contexte de
21:58transformation profonde de l'établissement et de son environnement.
22:00On va dire haut et fort,
22:02de manière claire et structurée, l'ensemble
22:04de ce qui nous distingue.
22:06Mais ces trucs-là, tu vois, ne sont jamais
22:08clairement explicités.
22:10En quoi est-ce qu'on peut faire confiance
22:12au CHU de Nantes ? On va voir
22:14qu'il y a un petit problème, justement,
22:16de confiance que le logo va avoir
22:18du mal à redresser, puisque
22:20au CHU de Nantes, vous avez des
22:22décès indignes en zone d'attente
22:24qui scandalisent les soignants. Tout ça date
22:26du mois d'août.
22:28Ce sont deux informations.
22:30Ça, c'est juillet. Ils ont fait un nouveau logo pour attirer
22:32la confiance et donner envie
22:34aux gens de suivre le CHU de Nantes.
22:36Et bon, il y a des décès indignes dans les
22:38zones d'attente, quoi.
22:40Quatre patients seraient décédés aux urgences en trois semaines
22:42entre fin juillet et début août. Mais
22:44le logo était sympa.
22:46Une de ces personnes, âgée de 72 ans,
22:48aurait été retrouvée morte dans la nuit du 2 au
22:503 août, après 10 heures d'attente sur un brancard.
22:52Un autre malade serait décédé
22:54après avoir attendu 50 heures avant
22:56d'être transféré dans le service
22:58adéquat. Une situation
23:00totalement inacceptable.
23:02Ça fait depuis juin que certains patients doivent patienter
23:04jusqu'à 70 heures avant d'être pris en charge.
23:06Encore une fois, c'est ces cons de
23:08syndicalistes force ouvrière, là.
23:10Ils inventent des choses, ils racontent
23:12n'importe quoi, ils aiment pas le logo.
23:14Évidemment, tout ça pèse sur le moral des soignants
23:16qui ont un peu du mal à faire leur
23:18boulot dans des conditions qui leur conviendraient.
23:20Selon la CGT, la zone d'attente des urgences
23:22est censée accueillir des patients jusqu'à
23:2412 heures sur des brancards.
23:26Le temps moyen observé au CHU de Nantes
23:28serait pourtant d'environ 48 heures.
23:30Évidemment, dans un contexte de
23:32confiance et de
23:34réorientation du business plan
23:36dans son environnement européen,
23:38le CHU de Nantes a démenti
23:40avoir laissé mourir 4 patients
23:42au fil d'attente. Ça pourrait entacher
23:44la confiance envers toutes les parties
23:46prenantes et entacher le logo d'une image
23:48un peu moins positive.
23:50On va quand même payer sa 185 000 balles.
23:52Faut que ça dure un peu. Comme l'établissement
23:54de santé l'avait signalé en début de mois, il ne considère
23:56comme accidentel qu'un seul
23:58des 4 décès pointés du doigt.
24:00C'est faux.
24:02C'est faux, il n'y en a pas eu 4, il n'y en a eu qu'un.
24:04Arrêtez de dire n'importe quoi.
24:06Ce décès est intervenu
24:08après qu'une première prise en charge infirmière
24:10et médicale
24:12ait été mise en oeuvre dès l'arrivée
24:14de la patiente en urgence conformément
24:16au protocole en vigueur.
24:18Tu arrives aux urgences et c'est vrai qu'assez
24:20rapidement tu peux avoir quelqu'un de paniqué
24:22qui court partout avec
24:24un bout de stylo et une feuille
24:26qui vient te voir et qui dit bonjour, vous êtes qui ?
24:28Vous venez pour quoi ? Machin bidule
24:30vient pour Amalopied.
24:32Et elle fout le camp. Et là tu la reverras
24:34pas avant 72 heures. Donc c'est peut-être
24:36ça la première prise en charge infirmière
24:38et médicale. Ça peut se limiter à ça.
24:40Faut voir un peu le détail du protocole
24:42parce qu'il y a peut-être un malentendu.
24:44L'état de la patiente...
24:46Oui voilà, donc la patiente décédée
24:48en zone d'attente ne présentait pas de critères
24:50nécessitant de la faire passer avant les patients
24:52déjà présents. Pour préciser le diagnostic
24:54on a peut-être pas vu qu'elle était mourante
24:56on est peut-être allé un peu vite, c'est peut-être ça.
24:58Bonjour, comment ça va ? Ça va pas
25:00trop mal ? Bon on va aller voir les autres.
25:02Les trois autres décès dont les
25:04syndicats se sont fait écho
25:06seraient intervenus après prise en charge médicale.
25:08Ils seraient aussi arrangés
25:10parmi les morts usuelles que compte
25:12ce service qui accueille
25:1490 000 patients par an.
25:16Donc c'est une bataille de chiffres.
25:18Ici on nous parle d'un délai d'attente pour être pris en charge
25:20et soigné par l'équipe médicale.
25:22Voilà, c'est pas le délai d'attente, c'est bien le temps
25:24passé au sein du service des urgences.
25:26Personne ne reste 50 ou 70
25:28heures aux urgences avant d'être soigné.
25:30C'est faux.
25:32Le délai de passage a été en moyenne de 9 heures.
25:34On l'a même fait passer à 7 heures.
25:36Ouais, on s'est bougé le cul,
25:38on a fouetté les gens, vous faites tout en 7 heures.
25:40De leur côté les syndicats ne veulent pas
25:42rentrer dans une bataille de chiffres, ils disent faire confiance
25:44à leurs collègues. Qu'il s'agisse d'un
25:46ou quatre morts, cela n'est pas acceptable.
25:48On manque de bras humains,
25:50d'humanité.
25:52L'hôpital maltraite autant les soignants
25:54que les soignés, on en vient à être dégoûté
25:56du métier.
25:58Je le vois avec les artisans,
26:00il y a beaucoup d'infirmières
26:02qui se reclassent après 40 ans
26:04et qui plus ou moins
26:06pètent un câble et se mettent à aller
26:08cultiver le jardin, faire des biscuits,
26:10faire de l'artisanat, faire du zéro
26:12déchet, on va faire autre chose.
26:14L'hôpital s'est terminé.
26:16Pourtant le logo est bien.
26:18Je ne comprends pas.
26:20Ça doit être des ingrats. On commence peut-être
26:22à pointer du doigt le problème. Dans les
26:24hôpitaux français, presque 34%
26:26des personnes n'ont en fait aucune tâche
26:28médicale. Alors il faut
26:30bien une part d'administratif, mais de là à en mettre
26:3234%, ça fait quand même une moyenne
26:34un petit peu élevée par rapport
26:36aux autres pays européens, donc il faut prendre des
26:38pincettes quand on compare ce genre de choses,
26:40mais tout de même.
26:42Selon l'OCDE, dans les hôpitaux français,
26:44405 000 personnes en équivalent
26:46temps plein oeuvrent à des tâches
26:48autres que médicales, soit
26:5054% de plus qu'en Allemagne,
26:52dont la population est pourtant près de
26:5425% supérieure à celle de la France.
26:56On commence à croire qu'il y a quand même
26:58un petit problème
27:00de personnel administratif à la fois
27:02excessif et dégénéré.
27:04Parce que à la fois
27:06sur les priorités au sein
27:08des dépenses dans l'hôpital,
27:10il y a visiblement des gens qui n'ont rien
27:12à faire, qui devraient peut-être démissionner
27:14et aller trouver un vrai travail plutôt que de
27:16gaspiller l'argent public dans des trucs
27:18de bullshit complètement inutiles.
27:20Et puis on a aussi des gens qui sont nuisibles,
27:22par exemple, là, dans la formation,
27:24dans la manière dont le cursus
27:26est mené, dont les postes
27:28de médecins sont ouverts
27:30ou fermés. Là aussi, il y a peut-être
27:32des problèmes au niveau de l'administratif.
27:34On peut peut-être embaucher un peu
27:36plus de soignants et d'infirmières et virer des gens
27:38dans les bureaux qui sont en plus chers,
27:40mais qui sont inutiles et assez nuisibles,
27:42de toute évidence. Parce que là, on s'oriente vers
27:44pléthore de types qui foutent rien
27:46dans les bureaux et une pénurie de médecins
27:48qu'on va aller chercher en Roumanie.
27:50À la limite, on devrait délocaliser le service administratif
27:52en Roumanie et former
27:54plus de médecins. Je pense que ce serait
27:56dans le bon ordre des choses.
27:58Est-ce que vous vous souvenez de ça ?
28:00On va terminer là-dessus. Le ségur de la santé,
28:02mesdames, messieurs. Suite au COVID,
28:04on n'allait pas reprendre comme avant,
28:06on allait respecter davantage le personnel
28:08et les soignants qui étaient trop souvent
28:10maltraités. On a trop raboté sur l'hôpital
28:12et la santé. Bon, on a continué
28:14à fermer des lits pendant le COVID et on n'a
28:16absolument pas changé la politique.
28:18Mais après, on a promis le ségur de la santé,
28:20des milliards déversés pour
28:2215 000 recrutements à l'hôpital public.
28:24Ils n'ont pas dit 15 000 soignants, je crois.
28:26On va accélérer la sortie de la T2A,
28:28on va financer
28:30l'ouverture ou la réouverture
28:32de 4 000 lits à la demande.
28:34Apparemment, ça a l'air d'être un truc
28:36un peu flottant. Mettre fin
28:38au mercenariat
28:40et à l'intérim médical
28:42à l'hôpital public. Ça va être compliqué,
28:44vu qu'on a supprimé 1 500 postes d'internes.
28:46Il va falloir les remplacer par des
28:48intérims, des gens qu'on va piocher un peu à droite à gauche.
28:50On va redonner toute sa place
28:52aux services hospitaliers. Enfin bon, vous voyez
28:54un petit peu le délire.
28:56On va mieux payer les gens, embaucher plus de personnel,
28:58soi-disant soignants,
29:00on verra bien. On va redorer
29:02l'hôpital public et mettre fin
29:04à toutes ces situations indignes
29:06où les soignés et les soignants sont maltraités.
29:08Et ça, c'était en 2021.
29:10Maintenant, on est en 2024 et vous avez les démissionnaires
29:12qui, aux ordres de Bruxelles,
29:14du FMI, et vous n'êtes pas sans savoir
29:16que la France est sur le point d'être mise sous tutelle,
29:18il faudra que j'en parle,
29:20eh bien Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire,
29:22a fait une lettre de
29:24rabotage budgétaire assez important,
29:263 milliards sur le budget du travail.
29:28On va raboter 2,9 milliards,
29:30mais en tout, ce sera 3,2,
29:32puisque comme il y a des dépenses qui sont susceptibles
29:34de s'échelonner sur plusieurs exercices,
29:36la baisse atteindrait 3,2 milliards,
29:38soit, dans les deux cas, une diminution,
29:40comprise entre 5 et 6 %,
29:42ce qui est assez important pour
29:44des crédits accordés au cours d'année.
29:46Tu pars au début de l'année avec un budget
29:48et puis, au fil de l'eau, on te dit, au fait,
29:50il y a 6 % de crédits en moins,
29:52sachant qu'il y avait déjà eu
29:54des crédits gelés l'année précédente.
29:56Bref. Alors il s'agit là d'une moyenne
29:58au sein du ministère du Travail,
30:00mais dans l'enveloppe globale,
30:02les crédits prévus en faveur
30:04de la solidarité, de l'insertion
30:06et de l'égalité des chances,
30:08eux, ils progressent.
30:10Par contre, ceux liés aux investissements
30:12du Ségur de la Santé reculent
30:14de plus d'un milliard,
30:16les projets étant moins nombreux.
30:18Ah, c'est encore la faute des gens qui ont oublié de proposer leurs projets.
30:20Ils n'ont pas fait de candidature aux subventions.
30:22Et du coup, les crédits se perdent dans la nature.
30:24Vous n'en voulez pas ? On va garder l'argent.
30:26Pareil aussi, les dépenses
30:28concernant travail, emploi.
30:30Coup de rabot de 11%.
30:32Insertion, égalité des chances,
30:34solidarité. Là, on met plus de fric
30:36pour l'assistanat, pour encourager
30:38les gens, j'imagine, à la formation
30:40professionnelle, pour qu'ils puissent retrouver un boulot.
30:42La politique de l'emploi,
30:44former les gens, ça, on rabote.
30:46Le Ségur de la Santé, ça dégage.
30:48Donc encore une fois, pour des coupes budgétaires,
30:50visiblement, on a fait certains choix.
30:52On a encore fait des choix financiers discutables.
30:54Donc il y aura toujours de l'argent pour les logos,
30:56puisque c'est ceux qui dépensent
30:58pour ce genre de conneries
31:00qui tiennent les cordons de la bourse.
31:02Et il s'imagine vraiment que
31:04on peut embaucher des gens
31:06avec des logos. On va pas proposer
31:08des salaires attractifs et des conditions de travail intéressantes.
31:10On fout les gens dans la merde.
31:12On les dégoûte de leur travail.
31:14On a du mal à les garder. Mais on va faire
31:16un joli logo pour embaucher plus de monde.
31:18Ça, c'est la mentalité des types qui dirigent l'hôpital.
31:20Idem pour, ici,
31:22la priorité.
31:24On va mettre de l'argent sur de l'assistanat.
31:26Solidarité, insertion, égalité des chances.
31:28Ça sent les subventions
31:30à des associations qui servent à rien, quand même.
31:32Mais la santé, les politiques
31:34de l'emploi, ça, ça dégage
31:3611% de rabotage un milliard de mois.
31:38On évite aussi de former des médecins,
31:40parce que ça coûte cher et qu'il vaut mieux aller
31:42les chercher en Roumanie une fois
31:44qu'ils sont formés. Puis moins il y a de médecins,
31:46moins il y a de rendez-vous qui sont pris,
31:48moins il y a d'ordonnances qui sont données.
31:50On règle même la pénurie de médicaments, parce que ça,
31:52on va en parler après, dans un autre sujet.
31:54Est-ce qu'on va avoir une pénurie de médecins
31:56dans les années qui viennent ? Oui.
31:58Parce qu'il y a un moment, la Roumanie va pas former
32:00tous nos médecins à notre place. Ils vont peut-être
32:02mettre en place des solutions
32:04qui vont bloquer les médecins dans leur pays.
32:06Exactement, on va soigner des gens avec des
32:08happiness managers, des smile process leaders.
32:10Je pense qu'en changeant de mindset,
32:12on peut arrêter d'être malade.
32:14Tout ça, c'est dans la tête des gens.
32:16Donc on s'oriente vers une pénurie de médecins,
32:18ça va continuer. Puis comme on a pas de médecins,
32:20on délie.
32:22Et puis, comme les conditions sont de plus en plus
32:24merdiques pour devenir médecin, avec
32:26un cursus dans les études qui a l'air
32:28un petit peu bizarre, on fait fuir
32:30même les étudiants en médecine dans d'autres
32:32pays, il y a un moment où il va y avoir un problème.
32:34Donc moins de médecins formés,
32:36moins de médecins qui viendront de l'étranger aussi.
32:38Il y a un moment où on se demande qui c'est qu'on va mettre
32:40dans les services de santé, dans les hôpitaux,
32:42dans les cabinets de médecine,
32:44il y aura simplement plus personne.
32:46C'est vrai que si les gens meurent, ça fait moins de gens à soigner.
32:48Alors, il y a une nouvelle innovation qui va remplacer
32:50la médecine, c'est l'euthanasie.
32:52Vous avez peut-être vu qu'il y a un projet
32:54de loi sur l'euthanasie, sur la fin de vie,
32:56qui a eu des applications beaucoup plus larges
32:58que prévues. Alors, le gouvernement ayant
33:00sauté, tout ça est dans les cartons
33:02et c'est en attente, mais il y avait des
33:04discussions assez bizarres sur la fin de vie.
33:06Et vous avez déjà des cas
33:08au Canada, où vous avez des
33:10assurances privées. Quand les gens ont
33:12des cancers ou des maladies un petit peu coûteuses,
33:14ils vous disent écoutez, votre contrat
33:16ne prévoit pas le remboursement des médicaments
33:18très chers pour votre maladie.
33:20Par contre, si vous choisissez
33:22l'euthanasie, vous serez remboursé.
33:24Vous êtes trop cher pour la société
33:26pour qu'on vous soigne, mais on veut bien
33:28vous accompagner dans une fin de vie décente.
33:30Voilà, ça va être ça. Moins de médecins,
33:32plus d'euthanasie.
33:34C'est le programme d'Emmanuel Macron.
33:36Et pour les riches, il y aura toujours les cliniques privées.
33:38Donc j'espère que vous avez la santé.
33:40C'est pas le moment d'être malade, quoi. Là, les dix
33:42prochaines années, il faut éviter. On va être
33:44de moins en moins bien soignés,
33:46par des gens qui ont de moins en moins de temps,
33:48de moins en moins de budget,
33:50et puis vous allez voir en plus qu'on a de moins en moins
33:52de médicaments, mais ça, ce sera
33:54un autre sujet.
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