Pour Pierre Moscovici, la réduction de "notre dette climatique" passe par la réduction du déficit

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Venu présenter son rapport sur l’action publique en faveur de l’adaptation au changement climatique, le premier président de la Cour des comptes a alerté les sénateurs sur le « mur d’investissements » qui attendait l’État. De nouvelles dépenses à venir qui passent nécessairement par une réduction de la dette publique, « pour retrouver des marges de manœuvre ».   Pour suivre toute l'actualité politique et parlementaire, abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/user/publicsenat?sub_confirmation=1    Notre site internet : http://www.publicsenat.fr   ▶️ Découvrez l'ensemble de nos replays : https://www.publicsenat.fr/replay    Abonnez-vous à notre newsletter : https://bit.ly/NewslettersPublicSenat    Suivez-nous sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/publicsenat X : https://twitter.com/publicsenat Instagram : https://instagram.com/publicsenat LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/2996809/

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00:00Notre situation est très ennuyeuse, parce que je veux bien qu'on explique qu'on va investir massivement pour le changement climatique,

00:07ou contre le changement climatique, et j'en suis mille fois d'accord, qu'on va investir massivement pour notre défense,

00:14ça aussi se fait partie, et même au premier chef, c'est la définition de l'économie de guerre, qu'on va investir pour la transition numérique,

00:20qu'on va développer notre innovation et notre recherche, sans laquelle nous ne sommes pas compétitifs dans le monde d'aujourd'hui.

00:25Mais comment faites-vous, comment faisons-nous, si nous n'avons pas de disponibilité financière ?

00:30Le préalable à tout investissement intelligent, c'est de réduire la dette, pour retrouver des marges.

00:35Or, de ce point de vue-là, je veux quand même le dire, monsieur le sénateur, vous avez quand même prononcé une phrase qui m'a...

00:43Je n'ai pas fait sourire, je ne me permettrais pas, mais fait réfléchir.

00:46Vous dites, dans l'économie de guerre, on fait des déficits, mais on doit être en guerre depuis longtemps, nous,

00:51parce que ça fait quand même 50 ans qu'on a des budgets en déficit, et ces dernières années ont été un festival.

00:57Nous avons augmenté notre dépense publique de 600 milliards au cours des cinq dernières années,

01:03pas uniquement pour la crise Covid, ou pas uniquement pour faire face à l'énergie, à la crise énergétique, mais des dépenses ordinaires.

01:12Est-ce que ces dépenses sont de qualité ? Est-ce que vous avez la sensation, dans votre diversité politique,

01:17mesdames et messieurs les sénateurs, que les services publics marchent beaucoup mieux dans ce pays,

01:21avec 57% de dette publique et 600 milliards d'euros de dépenses publiques ?

01:24Non, nous avons un problème massif de qualité de la dépense publique.

01:27Et j'ajoute que nous faisons quand même beaucoup plus de déficits que les autres.

01:31Nous sommes les champions d'Europe, derrière les Italiens, en termes de déficit.

01:34Nous sommes le pays dont la dette publique ne cesse de croître.

01:37Nous sommes les seuls, les seuls.

01:40Nous sommes le pays qui a le taux de dépense publique dans le PIB le plus important.

01:43Enfin bref, je vais m'arrêter, parce que je pourrais être intéressable sur le sujet.

01:47Mon message, vous l'avez compris, il est au contraire.

01:50Ce n'est pas opposé à ce que vous dites, c'est une réponse de ma part.

01:54Nous ne ferons rien pour réduire notre dette climatique si nous ne réduisons pas notre dette financière.

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