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Coupe du monde de rugby : "On évoque deux milliards d’euros de retombées directes et indirectes", explique l’expert en économie du sport Virgile Caillet
franceinfo
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08/09/2023
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News
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00:00
L'invité éco, Camille Revel.
00:04
Bonsoir à toutes et à tous, l'invité éco se met au rugby ce soir, en ce soir d'ouverture
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de la Coupe du Monde en France.
00:10
Bonsoir Virgile Cahier.
00:11
Bonsoir.
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Vous êtes expert en économie du sport, déléguée générale de l'union Sport & Cycle,
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première organisation professionnelle de la filière sport.
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Est-ce qu'on sait combien elle va rapporter cette Coupe du Monde ? Est-ce qu'on a déjà
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un chiffrage des retombées directes et indirectes ?
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Alors écoutez, on a déjà une étude, une étude exsantée comme on le dit, sauf que
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c'est une étude qui date de 2017, donc une étude plutôt rassurante, plutôt encourageante
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pour cet événement qui est la Coupe du Monde de rugby France 2023.
00:41
On évoque un montant d'un milliard de retombées directes donc liées au coût d'organisation,
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plus les délégations et la consommation de tous les visiteurs, supporters qui vont
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venir sur le territoire.
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Et on parle également d'environ un milliard d'euros de recettes indirectes, ce sont les
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sous-traitants qui vont pouvoir travailler dans le cadre de cet événement et puis la
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consommation indirecte des ménages qui auront gagné de l'argent grâce à cet événement.
01:06
Donc vous le voyez, deux milliards, c'est plutôt une belle enveloppe.
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Rappelons que pour les Anglais en 2015, les retombées ont été estimées à 2,7 milliards
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d'euros.
01:17
Donc voilà les chiffres dont nous disposons et il y aura bien entendu une étude juste
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après l'événement qui sera beaucoup plus fiable probablement.
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Alors double question dans la foulée, combien elle coûte l'organisation de cette Coupe
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du Monde et combien elle va rapporter ? Est-ce que ça va être rentable ?
01:30
Alors ça c'est la bonne question parce qu'on est sur un modèle assez original en vérité.
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Il y a trois structures, la structure d'organisation, une structure plutôt commerciale et la structure
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de formation qui porte tout le programme de formation des alternants Campus 2023.
01:46
Au global, on parle d'un budget aux alentours de 800 millions d'euros et puis un budget
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qui s'établit essentiellement autour de la billetterie qui va être vraiment le point
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central du budget.
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On parle de 350 millions d'euros de revenus grâce à la billetterie et normalement c'est
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un événement qui devrait dégager un excédent.
02:06
Ça tord le coup à toutes les idées reçues comme quoi les grands événements sportifs
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ne sont pas rentables.
02:10
Et bien là, on attend un dividende, un excédent de l'ordre de 30 à 40 millions d'euros
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qui sera reversé en direction du rugby amateur.
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2,5 millions de spectateurs attendus dont 600 000 visiteurs étrangers.
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Elle dure 51 jours.
02:24
Cette Coupe du Monde, puisqu'elle s'ouvre ce soir, se termine le 28 octobre, ça en
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fait du monde qui vient et qui reste entre les matchs aussi et qui consomme.
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C'est exactement ça.
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Il faut savoir que cette Coupe du Monde est un petit peu plus longue que les précédentes.
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Il y a quelques jours de plus.
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Il faut savoir également que les publics de rugby sont plus consommateurs, ont un payer
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moyen plus élevé.
02:45
Il y a cette fameuse convivialité, la troisième mi-temps du rugby.
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On fête ça, on consomme ça, on consomme beaucoup.
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Donc, on est sur en général des événements qui bénéficient de plus de retombées économiques.
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Et puis, on est sur neuf villes.
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Alors, il y a dix villes hautes mais neuf stades.
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Et donc, c'est un événement qui va bénéficier à l'ensemble du territoire.
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Je reviens un petit peu en arrière.
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Pas besoin de construire d'infrastructures.
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On avait déjà les stades pour se rendre des volets.
03:11
Et ça, c'est la force de la France.
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On est un pays qui dispose déjà de beaucoup d'infrastructures de grande qualité.
03:17
Rendez-vous compte, sur les neuf stades, on va être à une moyenne de 50 000 spectateurs
03:21
par stade.
03:22
80 000 pour le Stade de France.
03:25
Des stades assez neufs, assez récents comme à Marseille, comme à Bordeaux, comme à
03:30
Nice.
03:31
Donc, ça aussi, c'est un gage de réussite pour un grand événement sportif.
03:34
Et puis, il y a aussi les droits de diffusion.
03:37
Ça aussi, c'est un jackpot maintenant, le rugby pour les diffuseurs.
03:39
Alors, le rugby, ça fonctionne bien.
03:41
En particulier, le 15 de France.
03:45
Et évidemment, là, on a le combo parfait.
03:47
Le 15 de France qui brille, qui laisse espérer enfin une victoire en Coupe du Monde.
03:54
Un temps idéal, presque trop chaud.
03:57
Et puis, voilà.
03:59
Donc, des matchs qui devraient être suivis.
04:01
Rendez-vous compte, ce soir, on pourrait dépasser la barre des 10 millions de téléspectateurs
04:06
sur ce premier match sur TF1.
04:08
Ce sont des scores juste incroyables, dignes du foot.
04:12
Donc, je pense que là aussi, les diffuseurs sont très en attente de ces matchs.
04:17
Sachant qu'il va peut-être faire un petit peu moins chaud normalement à partir de la
04:20
semaine prochaine.
04:21
Ce match, vous le suivez aussi sur France Info.
04:23
On parlait de si la France gagne.
04:25
Est-ce que là aussi, il y a des retombées qui seront plus fortes indirectes ?
04:29
Alors, il y a des retombées assez exceptionnelles d'ores et déjà pour le rugby, qui jouit
04:34
d'une image assez extraordinaire.
04:36
Il y a une sorte de coefficient de sympathie, d'affection qui se dégage pour cette équipe
04:40
de France.
04:41
Et évidemment, si la France va très loin, ce qu'on souhaite tous, si elle soulève
04:45
le trophée Webelis, on peut imaginer qu'il y a un afflux énorme dans les clubs, que
04:51
les diffuseurs, les médias s'intéressent de plus en plus au rugby.
04:54
Et qu'évidemment, par effet mécanique, ça draine également des sponsors, des partenaires.
05:00
Donc, de l'argent pour permettre de faire tourner les clubs, d'améliorer l'encadrement.
05:04
Et puis, on l'espère de maintenir l'équipe de France au plus haut niveau.
05:08
Elle commence à peine cette Coupe du Monde, Virgile Cayet, que je nous projette déjà
05:11
en 2024.
05:12
Forcément, on a la Coupe du Monde de rugby en France cette année, mais on a les Jeux
05:17
Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
05:19
C'est un peu un avant-goût, un test, cette compétition-là ?
05:23
Alors, c'est sûr que les organisateurs de France 2023 ne vont pas apprécier qu'on
05:27
dise que c'est un test.
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Mais effectivement, c'est une répétition générale.
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On a eu une piqûre de rappel assez douloureuse il y a deux ans avec la finale de la Champions
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League à Paris.
05:37
Vous vous souvenez un peu de ce fiasco.
05:38
Donc, ça a obligé à la fois les pouvoirs publics, à la fois les organisateurs à être
05:43
beaucoup plus attentifs, notamment sur les sujets de sécurité, de gestion des flux.
05:47
Donc, la Coupe du Monde sera scrutée avec beaucoup d'attention par le comité d'organisation
05:52
de Paris 2024, par les pouvoirs publics et puis par le comité international olympique
05:56
également.
05:57
Enjeux de gestion, enjeux de sécurité, enjeux économiques, on l'évoquait ensemble,
06:00
vous nous le dites.
06:01
Virgile Cayel s'annonce rentable.
06:03
Cette Coupe du Monde, 30 à 40 millions d'euros.
06:06
On verra effectivement l'étude après la compétition.
06:09
Merci d'avoir été l'invité.
06:11
Côte-France Info, vous êtes expert en économie du sport et délégué général de l'Union
06:15
Sport et Cycle.
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