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Agences de notations : "Finalement, la dette française est assez sûre”, selon l’économiste Anne-Sophie Alsif
franceinfo
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20/10/2023
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00:00
L'invité éco, Camille Revel.
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Bonsoir à toutes et à tous, nous parlons AAA, double A, à moins avec notre invitée,
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on parle l'agence de notation.
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Six mois après la rétrogradation de la note de la France par Fitch, c'est Moody's qui
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rend son verdict ce soir.
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Bonsoir Anne-Sophie Elsif.
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Bonsoir.
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Vous êtes chef économiste au cabinet BDO France, professeur d'économie à la Sorbonne,
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spécialiste des prévisions économiques.
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Justement, qu'est-ce qui peut faire que la note française baisse ou ne baisse pas ?
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C'est toujours le niveau d'endettement, c'est vraiment le point que regardent beaucoup les
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agences de notation et de dire quel est le niveau de notre dette qui, comme vous le savez,
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les dernières années a énormément augmenté.
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Et puis, quel est également notre trajectoire ? Est-ce qu'on a une trajectoire de désendettement
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solide concernant notre dette publique mais également notre déficit public ?
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Et là, notre dette a franchi la barre des 3 000 milliards.
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Qu'est-ce que ça veut dire ? Est-ce qu'on peut en faire une prévision ? On n'a évidemment
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pas de boule de cristal mais est-ce qu'on peut avoir une petite idée ?
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Alors, c'est sûr que la prévision, on peut se dire que ça va être assez négatif puisque,
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comme l'ont fait déjà les autres agences, il y a des perspectives négatives à cause
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notamment de ce taux d'endettement qui a énormément augmenté depuis la crise Covid
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mais aussi après avec la crise ukrainienne et l'inflation.
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Donc, c'est vrai qu'on va sûrement avoir une perspective négative et donc une vision
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qui est négative.
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Par contre, une fois qu'on a dit ça, ce qui peut être aussi intéressant, c'est qu'ils
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mettent en avant tout ce qui est dette mais également tout ce qui est perspective.
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Et dans les perspectives, c'est quelle est la trajectoire de désendettement et comment
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l'agence l'apprécie au regard du dernier projet de loi de finances.
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Oui, sachant que la France vient de présenter son budget pour 2024.
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Et alors, qu'est-ce qu'elles en pensent les agences de notre budget ?
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Alors, bien évidemment, souvent elles trouvent que les prévisions sont assez optimistes.
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Nous-mêmes qui faisons des prévisions, on trouve que c'est assez optimiste, notamment
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sur le niveau de déficit, par exemple sur le taux de chômage.
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C'est aussi le jeu que les perspectives soient plutôt positives aussi pour faire
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les chiffres et les projections.
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Par contre, ce qu'on peut voir à moyen long terme, c'est qu'une fois qu'on a fait ces
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perspectives, qu'est-ce que ça veut dire ?
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On l'a dit sur la trajectoire des finances publiques, des dépenses et des recettes.
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Et c'est là en fait où ça peut être compliqué.
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C'est vrai que la méthode du gouvernement, c'est quoi ?
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C'est qu'on conserve la croissance coûte que coûte.
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Et ça, c'est plutôt une bonne nouvelle parce que par exemple, au sein de la France,
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on s'attend cette année à avoir une croissance de 0,8 - 0,9 %.
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C'est un des taux de croissance les plus élevés de la zone euro.
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Et parce qu'on aura de la croissance économique, qu'on n'est pas en récession, comme par
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exemple l'Allemagne, on aura des recettes.
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Et grâce à ces recettes, on va se désendetter.
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C'est ça un petit peu le pari qui est fait.
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On mise tout sur la croissance, même si on doit faire de la politique d'échec.
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Et donc creuser la dette et les déficits pour garder la croissance économique et se
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désendetter.
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Et si notre note n'est pas très bonne, quel impact ça a sur la charge de notre dette
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et sur notre capacité à emprunter ?
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Alors c'est sûr que c'est toujours négatif puisque ça peut avoir une conséquence d'augmenter
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la charge de la dette, c'est-à-dire les intérêts que la France rebourge chaque année
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parce qu'on a une dette importante et que le coût augmente.
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Alors là aussi, il faut faire attention.
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C'est vrai que quand on a vu les autres agences de notation et qu'il y a eu ces perspectives
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négatives, il peut y avoir un impact ponctuel, conjoncturel, mais sur le moyen long terme.
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C'est sûrement d'autres facteurs qui peuvent expliquer l'augmentation des taux, dont notamment
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la fameuse politique monétaire de hausse des taux entrepris par la Banque Centrale
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Européenne depuis plus de deux ans avec plus de 10 hausses des taux d'intérêt.
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Donc c'est beaucoup plus ça qui joue que ces perspectives, mais c'est sûr que ce
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n'est jamais positif.
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Et quel impact ça peut avoir, si ça en a, pour nous, simples citoyens ?
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Alors pour nous, à court terme, quand on se parle, ça n'a pas d'impact.
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Par contre, l'impact, on l'a dit, si le niveau de remboursement de cette dette et
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la charge de la dette augmente, ça veut dire surtout pour les générations futures, vos
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enfants, vos petits-enfants, qu'il y aura cette dette toujours plus lourde à rembourser.
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Est-ce que la dette française aujourd'hui est une valeur recherchée sur les marchés ?
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Est-ce que c'est un actif sûr ?
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Alors oui.
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Alors vous allez me dire, comment est-ce possible ? Les niveaux d'endettement, le déficit,
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les perspectives négatives.
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Je dis toujours, en fait, il faut toujours être au milieu de l'obscurité, être un
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petit peu en lumière.
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Pourquoi ? Parce que c'est vrai qu'on a des chiffres, et surtout de finances publiques
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qui sont dégradés.
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Mais quand vous regardez au niveau mondial, énormément de pays ont aussi des finances
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publiques dégradées.
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Et pour un investisseur qui veut justement financer, qui doit diversifier son portefeuille,
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finalement la dette française est assez sûre.
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Souvent on regarde pourquoi les investisseurs investissent en France et achètent de la
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dette française.
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Déjà parce qu'on a une très bonne capacité à recouvrir la dette.
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Donc demain, s'il y a un problème de finances publiques, on sait que le Trésor aura la
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capacité d'augmenter les impôts ou en tout cas d'honorer notre dette.
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Donc c'est vrai que malgré tout, la signature française est toujours une signature très
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valide.
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Avec six mois de recul, quel impact a eu notre rétrogradation par Fitch ?
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Alors je vous l'ai dit, ponctuellement il y a eu un impact sur la charge de la dette
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mais qui était très ponctuel.
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Et en plus c'est très difficile de dire que c'était juste dû à ça.
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Parce que comme vous le savez, il y a eu l'augmentation des taux d'intérêt, le contexte géopolitique
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aussi qui ne fallicite pas la situation.
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Donc c'est difficile de dire "c'est juste ça".
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Là, ça sera exactement la même chose.
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Le problème c'est ça encore.
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C'est plutôt ce qui est écrit dans les perspectives à moyen et à long terme.
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Certes on est dans le négatif, mais c'est quoi les perspectives ? Est-ce que si on met
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en place de bonnes réformes pour retrouver des finances publiques soutenables, c'est
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bien ? La déception un peu notamment pour le gouvernement, c'était la réforme des
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retraites parce que normalement ça aurait dû leur donner un crédit positif, notamment
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au niveau des agences de notation.
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Ils ont regardé des réformes structurelles.
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Ça n'a pas été le cas puisque c'est vrai que ça a été mené avec beaucoup de difficultés.
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Donc là on voit, c'est beaucoup plus ça qui est inquiétant.
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La trajectoire des endettements, c'est ça qui est vraiment à regarder.
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Que les niveaux d'endettement qui sont bien sûr élevés en France mais également dans
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d'autres pays.
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Une dernière question, la saison des agences de notation, si on peut le dire, est ouverte.
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Moody's, aujourd'hui, y aura Fitch la semaine prochaine en décembre standard and pause.
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Il y en a une dont la vie compte plus que les autres.
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Alors c'est sûr que traditionnellement, Moody's ou S&P étaient un peu plus regardés.
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Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, on l'a vu d'ailleurs après la crise de 2010, on a beaucoup
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critiqué ces agences de notation en disant qu'elles avaient un petit peu un monopole.
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Donc là on est plutôt en effet en égalité et surtout encore une fois on regarde plutôt
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leur perspective à moyen long terme.
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C'est ça que les analystes et les gouvernements regardent avec attention, plus que juste les
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perspectives dégradées qui correspondent en fait à des ratios niveau d'endettement
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qui sont aujourd'hui énormes.
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On regarde plus sur le long terme.
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Merci beaucoup Anne-Sophie Alcif, vous êtes chef économiste au cabinet BDO France, professeure
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d'économie à la Sorbonne, spécialiste des prévisions économiques et vous êtes
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ce soir l'invité Echo de France Info.
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