Paul Melun : «C'est symptomatique d'un effondrement global de nos services publics»

Paul Melun, essayiste, sur l'incident de la ligne 4 dans le métro parisien : «C'est symptomatique d'un effondrement global de nos services publics».

Transcript

00:00 Mais c'est quand même, pardonnez-moi, assez emblématique, assez symptomatique

00:04 d'un effondrement global de nos services publics et notamment nos infrastructures

00:07 de transport dans ce pays.

00:08 Quand on regarde le niveau de service

00:10 à la SNCF, à la RATP, je crois qu'ici tous autour de la table nous avons

00:14 une foultitude d'anecdotes qui nous viennent en tête

00:16 sur des déconvenues qu'on a eues avec les transports, peut-être nos téléspectateurs

00:19 aussi, et avec souvent, il faut bien le dire, une sorte de mutisme

00:23 des personnels dirigeants.

00:24 Je ne veux vraiment pas jeter l'eau propre contre les personnes qui travaillent

00:27 avec les trains, etc., mais plutôt contre les dirigeants de la RATP ou de la SNCF

00:32 qui, en général, c'est tout va très bien, Madame la Marquise.

00:35 On me rappelle l'été dernier, on était dans un TER qui allait abri avec des amis

00:38 Alors racontez-moi tout, ça m'intéresse.

00:39 Il faisait très chaud, Sonia.

00:40 Allongez-vous, vous avez un psychologue à côté.

00:42 Je vais me mettre sur le divan, moi qui ne suis pas très freudien.

00:45 Et si vous voulez...

00:46 On le devient, on le devient.

00:47 On le devient, oui, vous avez raison.

00:49 Enfin bon bref, j'allais dire autre chose.

00:50 Non, vous m'avez déstabilisé, Sonia.

00:52 Non, je t'en prie.

00:53 Je vais vous raconter mon histoire de TER quand même, si vous êtes sages.

00:57 Non, mais on était totalement bloqués, il faisait une chaleur terrible et la SNCF

01:01 avait porté deux packs d'eau en bout de voie et il y avait, là c'est beaucoup moins

01:04 drôle, des personnes âgées, des enfants.

01:06 Il faisait trente et quelques degrés dans le train.

01:07 Puis on nous disait bon, mais ça va se résoudre au bout de 20 minutes, puis après une demi-heure,

01:10 puis après une heure.

01:11 Alors on nous a dit qu'il y avait un suicide, puis après ça a été une autre histoire.

01:14 Ce n'était pas vrai.

01:15 Après, on nous a dit oui, mais c'est parce qu'il y avait un problème d'aiguillage.

01:17 Après, on nous a dit oui, mais il faut remplacer le train.

01:18 Quelqu'un qui dit quelque chose.

01:19 Oui, mais enfin qui ne vous dit rien du tout parce qu'au final, on est resté deux heures

01:22 en garde aux Sterlitz et le train n'est pas parti.

01:24 C'est vrai.

01:25 C'est vrai.

01:26 C'est vrai.

01:26 [Musique]