Howard Shore : Mythic Gardens
- il y a 10 mois
Henri Demarquette et l'Orchestre philharmonique de Radio interprètent Mythic Gardens, concerto pour violoncelle de Howard Shore sous la direction de Bastien Stil. Extrait du concert enregistré le 14 mai à l'Auditorium de la Maison de la radio et de la musique.
C’est le violoncelle qui vient incarner le troisième mouvement de notre concerto imaginaire. Mythic Gardens a été commandé, pour la violoncelliste Sophie Shao, par l’American Symphony Orchestra, avec des contributions financières de Linda et Stuart Nelson. Il a été achevé en 2012 et présenté en première mondiale par Shao et l’American Symphony Orchestra sous la direction de Leon Botstein au Richard B. Fisher Center for the Performing Arts du Bard College, le 27 avril 2012.
Shore a composé Mythic Gardens avec l’idée d’offrir un jumeau à son concerto pour piano de 2010 Ruin and Memory. Les mouvements (Cimbrone, Medici, et Visconti Borromeo Litta) portent les noms de trois jardins italiens classiques, dont l’architecture a inspiré Shore. Le plus long mouvement des trois, Cimbrone, ouvre ce concerto avec lyrisme. Après une introduction orchestrale, le soliste entre. L’utilisation du violoncelle par Shore est assez énigmatique, avec des thèmes qui s’interpénètrent, sans jamais quitter une certaine richesse de son. La fin du mouvement est plus agitée, le violoncelle joignant ses forces à l’orchestre une dernière fois.
Comme le premier mouvement, Medici présente une écriture très lyrique, comme si la conversation du mouvement précédent se poursuivait. Howard Shore se concentre néanmoins davantage sur l’écriture du soliste dans ce mouvement, à grand renfort de tirades passionnées. Le soliste et l’orchestre sont moins connectés, chacun faisant son propre trajet, ne se côtoyant que ponctuellement pour des thèmes et des résolutions, donnant ainsi à l’auditeur plusieurs directions à suivre.
Le mouvement final, Visconti Borromeo Litta, est enjoué et plein d’énergie. Shore utilise une écriture d’appels et de réponses pour réunir enfin l’orchestre et le soliste. Au fur et à mesure de la conversation, la musique se fait plus rapide et agitée. L’excitation qui s’ensuit pendant plusieurs minutes rend le point culminant encore plus efficace. Le concerto se termine par un thème enthousiaste, qui ne trouve sa résolution qu’à la toute fin du concerto.
#HenriDemarquette #HowardShore #BastienStil
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C’est le violoncelle qui vient incarner le troisième mouvement de notre concerto imaginaire. Mythic Gardens a été commandé, pour la violoncelliste Sophie Shao, par l’American Symphony Orchestra, avec des contributions financières de Linda et Stuart Nelson. Il a été achevé en 2012 et présenté en première mondiale par Shao et l’American Symphony Orchestra sous la direction de Leon Botstein au Richard B. Fisher Center for the Performing Arts du Bard College, le 27 avril 2012.
Shore a composé Mythic Gardens avec l’idée d’offrir un jumeau à son concerto pour piano de 2010 Ruin and Memory. Les mouvements (Cimbrone, Medici, et Visconti Borromeo Litta) portent les noms de trois jardins italiens classiques, dont l’architecture a inspiré Shore. Le plus long mouvement des trois, Cimbrone, ouvre ce concerto avec lyrisme. Après une introduction orchestrale, le soliste entre. L’utilisation du violoncelle par Shore est assez énigmatique, avec des thèmes qui s’interpénètrent, sans jamais quitter une certaine richesse de son. La fin du mouvement est plus agitée, le violoncelle joignant ses forces à l’orchestre une dernière fois.
Comme le premier mouvement, Medici présente une écriture très lyrique, comme si la conversation du mouvement précédent se poursuivait. Howard Shore se concentre néanmoins davantage sur l’écriture du soliste dans ce mouvement, à grand renfort de tirades passionnées. Le soliste et l’orchestre sont moins connectés, chacun faisant son propre trajet, ne se côtoyant que ponctuellement pour des thèmes et des résolutions, donnant ainsi à l’auditeur plusieurs directions à suivre.
Le mouvement final, Visconti Borromeo Litta, est enjoué et plein d’énergie. Shore utilise une écriture d’appels et de réponses pour réunir enfin l’orchestre et le soliste. Au fur et à mesure de la conversation, la musique se fait plus rapide et agitée. L’excitation qui s’ensuit pendant plusieurs minutes rend le point culminant encore plus efficace. Le concerto se termine par un thème enthousiaste, qui ne trouve sa résolution qu’à la toute fin du concerto.
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