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  • 31/05/2023
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Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du Service national, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de la fin du cordon sanitaire, du recadrage d'Elisabeth Borne par Emmanuel Macron en Conseil des ministres, du projet de loi Immigration et de la proposition de loi du groupe LIOT pour abroger la réforme des retraites.

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Transcription
00:00 8h13 sur Europe 1, votre invitée ce matin Sonia Mabrouk, elle est secrétaire d'état chargée de la jeunesse et du service national universel.
00:06 Bienvenue sur Europe 1 et bonjour Sarah Elhéry. - Bonjour. - Elle vous dit merci.
00:11 - Qui dit merci ? - Un grand merci.
00:14 - Qui dit merci ? - Vous ne voyez pas ?
00:17 Qui peut dire merci ce matin ?
00:20 Marine Le Pen bien sûr, elle vous remercie tous et en particulier le président de la République de reconnaître publiquement que le cordon sanitaire
00:27 n'existe plus. Elle a raison de vous dire merci. - Franchement ça c'est des anathèmes,
00:32 des petits coups de manchette. Moi ce que je vois c'est que notre gouvernement est assez pragmatique.
00:38 Aujourd'hui c'est quoi notre priorité ? C'est le quotidien des français. - Là vous nous faites de la langue de bois.
00:43 - Absolument pas. - Clairement Emmanuel Macron a pitié du fait que les arguments moraux font pchit et que le fameux cordon sanitaire a cédé depuis longtemps.
00:49 Vous êtes d'accord ? - Nous soyons très clairs. Comment on lutte contre le front national ?
00:53 Comment on lutte contre l'extrême droite dans notre pays ? Et bien en allant chercher des solutions.
00:58 Quand on installe des usines, quand on réindustrialise, quand on va chercher 8000 emplois supplémentaires,
01:04 1,2 millions d'emplois, ça aide qui ? Les ouvriers, les employés, sur les terres où l'extrême droite perdue ? - Donc le président de la République a raison.
01:11 - Mais vous savez, moi je veux dire,
01:13 luttez aujourd'hui contre les extrêmes. Parce que pour moi lutter contre l'extrême droite comme lutter contre l'extrême gauche... - Vous mettez sur le même plan ?
01:20 - Moi j'ai toujours mis sur le même plan la lutte contre les extrêmes parce que les deux fracturent chacun sa manière,
01:25 chacun sa méthode, c'est vrai. Mais dans le fond, lutter contre ces extrêmes, c'est aller chercher l'essence même de qu'est-ce qu'être français.
01:31 Être français, c'est avoir foi dans le mérite, c'est avoir une politique qui va chercher de la justice. - Mais vous mettez sur le même plan, ça rèlerait parce que je suis bien d'accord.
01:37 - Je vous l'ai dit. - Extrême gauche et extrême droite. - Je vous l'ai dit.
01:40 - À vos yeux, Rassemblement National et France Insoumise. - Moi je veux dire, ce qui fracture notre pays, je lutterai toujours contre.
01:46 Quelle que soit la forme, quelle que soit la forme. - Pourquoi ? - Parce que je suis profondément universaliste,
01:50 parce que je crois que la politique elle apporte des solutions. Ces solutions, elles doivent avoir deux piliers.
01:54 Le mérite, l'effort, la foi dans nos institutions et de l'autre côté, l'espérance.
02:00 - On va en parler. - Pour ses enfants, pour son travail, pour sa famille, pour sa santé. Et ces deux piliers, on a des mesures concrètes.
02:06 - On va en parler. Quelle est la définition pour vous ce matin du mot "désaveu", "recadrage" ou bien même "humiliation" ?
02:11 - Vous savez, moi je ne suis pas agrégée de langue moderne. - C'est l'illustration de ce qu'a fait hier en Conseil des ministres Emmanuel Macron
02:17 en rappelant à l'ordre Elisabeth Borne quant à sa sortie sur le RN et pétant, reprendre ainsi publiquement sa première ministre.
02:24 Comment vous appelez cela ? - Alors, je ne sais pas où est-ce que vous avez vu que c'était public.
02:28 Moi, il se trouve qu'on m'a toujours appris, et c'est le fruit de l'éducation qui a été la mienne, de ne jamais commenter des propos
02:33 quand tu n'as pas été témoin de ces propos. Il se trouve que hier matin... - Tout le Conseil des ministres en a été témoin.
02:37 - Eh oui, mais moi j'étais en Italie. - Vous pensez que le président de la République n'a pas prononcé ces mots ?
02:40 - Moi, je ne fais pas de supputations. Hier, je m'occupais des jeunes. - Dictionnaire des synonymes, recadrage, blâme, prise de distance, humiliation,
02:48 qu'est-ce que vous choisissez ? - Aucune. - C'est un prélude à sa sortie définitive de mois de pigeon.
02:52 - Moi, ce que je choisis, c'est action collective pour le quotidien des Français, pour retrouver la fierté de notre pays, pour rester dans le concert des nations.
03:00 - Quand rien ne va plus, quand une première ministre exaspère ainsi un président, qu'attend-il pour la remplacer ? Pourquoi l'user ainsi jusqu'à la corde ?
03:07 - Mais la confiance est là. Aujourd'hui, elle est la chef de notre gouvernement. - La confiance est là entre le président de la République et la première ministre,
03:12 en le disant, vous n'y croyez même pas. - C'est faux. Aujourd'hui, elle est la chef de notre gouvernement. C'est elle qui siège aux questions au gouvernement.
03:20 - Oui, factuellement. - Factuellement, c'est la nôtre. - Et demain, le sera-t-elle encore longtemps ?
03:25 - Vous savez, ça, c'est la prérogative du président de la République, et exclusivement de la présidente de la République.
03:28 Et vous savez, moi, je suis tellement gaulliste que j'adore notre Constitution. Il se trouve que les rôles et les responsabilités sont rappelés noir sur blanc.
03:36 Mais jamais je m'amuserais à rentrer dans des débats. Ça fait trois minutes qu'on commente ça. - C'est le président de la République qui a prononcé ces mots.
03:41 - Mais ça fait trois minutes qu'on commente des mots potentiellement dits pendant un Conseil des ministres. Moi, ce que je vous dis, c'est qu'au quotidien, les Français, ils me disent quoi ?
03:49 « Je veux un métier. Je veux accéder au logement. Je veux accéder aux soins. Je veux que mes enfants aient un avenir. » - Donc, sur le fond, il faut arrêter les arguments moraux contre le Rassemblement national.
03:57 - Sur le fond, tous les moyens sont nécessaires pour lutter contre les extrêmes. - Tous les moyens, y compris de dire que c'est l'héritier de Pétain.
04:04 - Vous pensez que les repères historiques ne sont pas nécessaires ? - Est-ce que vous pensez que le Rassemblement national est l'héritier de Pétain ?
04:09 - Moi, je pense qu'aujourd'hui, plus que jamais, nous avons besoin d'avoir conscience de notre histoire, des courants historiques qui ont bâti notre histoire, parce qu'on ne peut pas bâtir un avenir si on n'a pas confiance de ces repères.
04:19 - Ce n'est pas ma question, Sarah Héré. - Mais c'est ma réponse, madame Mamouk. - Vous avez dit tout à l'heure que vous n'étiez pas historienne.
04:25 - Non, je ne le suis pas. Et c'est pour ça que, très basiquement, en tant que citoyenne, je pense qu'il faut muscler l'esprit de nos citoyens avec, évidemment, toutes les idéologies qui ont pu traverser notre pays,
04:35 mais surtout répondre aux besoins maintenant, en ce moment, et dénoncer les facéties. Ça veut dire quoi ?
04:41 Quand le Rassemblement national ne vote pas, au niveau européen, un certain nombre de soutien pour les Français. Il faut le dire, c'est ce qu'on fait.
04:48 - C'est gonflé quand même, de la part d'un gouvernement qui a salué, il y a encore quelques semaines, l'attitude républicaine du Rassemblement national lors du débat sur la réforme des retraites.
04:55 Et aujourd'hui même, il y a quelques jours, la première ministre qui dit que c'est l'héritier de Pétain a avoué que, en même temps, est-ce qu'il n'a pas des limites ?
05:02 - Madame Mabrouk, nous avons toujours combattu et l'extrême droite et l'extrême gauche de manière assez ferme, pour plein de raisons.
05:09 La première, c'est parce que les deux veulent fracturer notre pays. L'extrême droite, c'est le fruit, ça a été une des raisons qui a fait que je me suis engagée en politique. Pourquoi ?
05:17 Parce qu'ils ne me regardent pas de la même manière qu'un autre Français. Donc, je ne veux pas qu'on me juge sur mon degré de Français.
05:24 Ça, ça a été un des enjeux qui a été le mien. Pourquoi ? Parce que moi, je crois au mérite, je crois à la force de cette France qui te regarde simplement par l'effort qu'est le tien et tes actes.
05:31 Ça, c'est important pour moi. Et de l'autre côté, une extrême gauche qui appelle à l'anarchie, au désordre et finalement à détruire tout ce qu'on a comme grand pilier d'autorité dans notre pays.
05:43 Et ça, c'est aussi mon combat. Donc, dans le fond, vous me trouverez toujours dans la lutte contre les extrêmes. L'extrême droite en premier et l'extrême gauche qui suit. Parce qu'en plus, ça pullule sur mon territoire.
05:51 Vous avez dit aimer la Constitution tout à l'heure. Je vais finir sur ce sujet. Vous aimez peut-être aussi des références cinématographiques comme les tontons-flingueurs.
05:59 Il lui a montré qui c'est Raoul. On l'a retrouvé parpillé façon puzzle aux quatre coins de Paris. Il ne correctionne plus le président. Il disperse. Vous êtes d'accord ?
06:06 Le président de la République, il donne un clap. Et je crois qu'il fait la fierté en réalité d'un grand pays qui est le nôtre. Et plus on fait attention à ce qu'on dit sur, d'une certaine manière, des grandes institutions, et je pense que plus on fait grandir la France.
06:20 Je vois que Dimitri sourit. Je crois qu'il n'a pas apprécié mon accent. Il y a mieux pour faire les tontons-flingueurs. Allez-y, Dimitri, intervenez dans l'interview.
06:28 - Le réalisateur était à deux droits d'envoyer le bruitage. - Bon, sur le fond, dans l'actualité, la proposition de loi du groupe Lyot-Sara El-Ery pour abroger la réforme des retraites arrive en commission aujourd'hui.
06:38 Une proposition qui affole la majorité et le gouvernement qui la juge anticonstitutionnelle. Hier, le président soumis de la commission des finances, Eric Coquerel, a jugé recevable. Mais de quoi vous avez peur ? Du débat ?
06:49 On est en débat permanent, madame Mabrouk. Entre le grand débat, le CNR, les rencontres à Matignon, l'été priorité Tavois. On ne peut pas dire qu'on est un gouvernement qui ne débat pas et une majorité qui débat, puisque les débats sont non-stop à l'Assemblée nationale.
07:02 Je rappelle juste, quand même, pour nos auditeurs, qui a fui le débat pendant la réforme des retraites ? C'est l'extrême-gauche. Qui a posé des amendements pour changer des virgules ? C'est l'extrême-gauche.
07:12 Donc moi, je veux bien qu'on nous fasse toutes les leçons. Mais comme vous savez, je suis une parlementaire née. J'adore l'Assemblée nationale. J'ai appris à aimer et à comprendre le Sénat.
07:22 Donc je ne m'amuserai même pas une seconde à aller faire la leçon sur comment devrait se passer ce texte à l'Assemblée nationale.
07:27 Vous aimez le Parlement et pourtant, il y a un député comme Charles de Courson, qui est devenu, dit-on, votre premier opposant aujourd'hui, qui parle de dérive autoritaire, d'un Parlement bafoué et même d'un gouvernement qui pourrait tomber.
07:38 Qu'est-ce qu'il incarne à vos yeux ?
07:39 C'est triste parce que Charles Amédée de Courson, il est le fruit et l'héritier d'une partie de ma famille politique. C'est un UDF. Il s'est perdu.
07:47 Écoutez, ce que je vous dis, ça peut arriver à tout le monde. Après des décennies à l'Assemblée nationale, c'était mon collègue en commission des finances.
07:54 Je ne reconnais plus ses propos, alors que c'était un homme de raison construit, très combatif. Il a toujours été. Mais là, je ne le comprends plus.
08:01 Parce qu'il s'oppose à la réforme des retraites ?
08:03 Non.
08:03 Il y a beaucoup de gens qui ne comprenaient plus alors.
08:05 Pas du tout. Je ne fais pas référence à la réforme des retraites exclusivement. Ça a commencé d'abord avec la question du pass sanitaire.
08:11 Ça a commencé quand il a quitté son groupe historique pour aller dans le groupe Lyot. Ça a quand même été un mouvement qui a pris maintenant quelques années.
08:18 Mais au-delà du cas particulier de Charles Amédée de Courson, moi j'ai profondément, franchement, confiance dans les députés qui trouveront les moyens.
08:27 Allez au vote.
08:28 Je ne suis toujours pas parlementaire en ce moment.
08:32 Je ne suis pas parlementaire. Je parle à une membre du gouvernement.
08:34 Vous savez, Mme Abrouk, au-delà du fait que je ne commenterai pas les moyens possibles pour faire ou pas faire ce vote, je sais une chose.
08:41 J'ai conscience d'une chose. Il ne faut pas laisser imaginer aux Français qu'il y a des choses qui ne sont pas démocratiques.
08:47 Toutes les mesures, toutes les mesures, toutes les positions.
08:49 Quand Éric Coquerel fait le choix d'une décision politique...
08:53 Vous avez vu tout ce qui a été dit sur lui hier par la majorité ?
08:55 J'ai vu, bien sûr.
08:56 Vous êtes d'accord ?
08:57 Évidemment, je m'intéresse.
08:57 Mais vous savez, moi, ça n'a pas été mon président de commission.
09:00 Mon président de commission a été Éric Werch à l'époque, qui était dans l'opposition.
09:04 C'est incompréhensible, cette recevabilité.
09:07 Maintenant, ça a été sa décision.
09:09 Les autres députés ne sont pas moins légitimes pour utiliser les outils de notre Assemblée.
09:14 Et donc pourquoi ?
09:14 Des mesures seraient plus légitimes que d'autres.
09:16 Alors, laissons les parlementaires entre représentants du peuple de France décider quel sera le sort de cette promotion.
09:22 Sarah Elhéry, vous êtes en charge de la jeunesse et du service national universel.
09:25 Le SNU qui est mis en place, rappelons-le, expérimenté depuis 2019.
09:29 On va en parler.
09:30 D'abord, vous étiez hier à Rome pour l'élaboration d'une sorte de service civique franco-italien.
09:35 Mais de quoi s'agit-il ?
09:36 Traité du Quérinal, un traité historique entre la France et l'Italie.
09:40 Vous savez, moi, je crois que quand il y a des peuples frères, il faut construire des liens, mais des liens forts.
09:45 Les liens diplomatiques en ce moment entre ces peuples frères sont compliqués.
09:48 Entre ce qui se passe entre M. Darmanin et Mme Méleny.
09:50 Il faut séparer les liens historiques des aléas politiques.
09:53 Moi, j'ai toujours cru qu'il fallait enraciner plus en profondeur les relations entre des peuples.
09:57 Au-delà, évidemment, des actualités gouvernementales qui nécessitent parfois beaucoup de dialogues,
10:03 beaucoup de pédagogie.
10:03 Alors le dialogue, vous parlez beaucoup aussi du SNU, évidemment.
10:07 Vous êtes en charge de cela avec une évolution et la mise en place de classes d'engagement.
10:12 Je le dis à nos auditeurs, c'est une nouvelle formule sur la base du volontariat des enseignants
10:16 dans le cadre de séjour de 12 jours pour les lycéens, avec un encadrement partagé
10:20 entre personnel de l'éducation et des anciens militaires.
10:23 D'abord, est-ce que c'est en bonne voie ?
10:25 C'est en très bonne voie et c'est même plus que ça.
10:27 Les séjours de juin et de juillet dépassent toutes nos espérances.
10:30 On a une liste d'attente de plusieurs milliers de jeunes qui souhaitent y aller.
10:33 Alors là, c'est vraiment le coup de l'extrême droite, l'extrême gauche qui a essayé de
10:37 fragiliser...
10:38 Elles vous accusent de faire l'entrée, l'armée à l'école, de vouloir militariser la jeunesse.
10:41 Voilà, des excès, des excès, la tyrannie d'une minorité bruyante, rien d'autre.
10:46 Ceux qui ont vu le projet, ceux qui ont été et ceux qui ont discuté avec des jeunes qui l'ont fait,
10:50 en réalité adhèrent et viennent au point où on a plus de jeunes volontaires à ce projet que de place.
10:56 Ce qui nous amène évidemment à trouver d'autres modalités.
10:59 Certains mettent en cause justement cet engouement et ces chiffres.
11:02 Vous savez, aujourd'hui, le doute, il est permis.
11:05 Moi, ce que je vois, c'est des familles qui, du coup, appellent à ce que leurs enfants participent.
11:10 Et j'en suis particulièrement fière parce que ça veut dire quoi ?
11:12 C'est des jeunes qui viennent pendant leurs vacances scolaires prendre du temps,
11:16 qui lèvent un drapeau, qui vivent un temps de patriotisme.
11:18 C'est quoi, c'est une période de cohésion ?
11:20 C'est l'école du patriotisme.
11:21 Ça peut être une réponse à la décivilisation, l'une des réponses dont a parlé Emmanuel Macron.
11:25 C'est une chance pour les jeunes, pour le pays ?
11:27 Bien sûr que c'est une chance.
11:28 C'est une chance pour le jeune et c'est une chance pour la France.
11:30 Pour deux raisons.
11:31 La première, c'est que pour faire nation, on a besoin de se respecter.
11:34 On a besoin d'avoir conscience de la grandeur de notre héritage.
11:38 On a besoin de vivre, moi, je crois, à la force du rituel.
11:40 Et ce rituel, c'est quoi ?
11:41 Se lever le matin, dormir dans un dortoir avec peut-être quelqu'un qu'on ne connaît pas,
11:45 d'un autre milieu social, d'un autre territoire, qui vient d'un territoire rural.
11:48 C'est aussi les ordres, etc.
11:49 Et certains disent que justement, c'est une militarisation d'une partie de la société.
11:54 Mais ça, c'est les mots faciles et basiques du discours d'ultra-gauche classique,
11:59 anti-militariste.
12:00 Moi, ce que je vois, c'est des hommes et des femmes qui ont servi nos armées,
12:04 qui ont servi nos drapeaux, qu'ils soient pompiers ou militaires,
12:07 des enseignants et des gens qui viennent du monde associatif,
12:10 qui mettent leurs efforts et leurs connaissances en commun pour notre jeunesse.
12:13 Quand on voit les défis qui nous attendent aujourd'hui devant eux,
12:15 je pense évidemment aux questions démocratiques.
12:18 Je pense évidemment à la guerre qui est en retour en Ukraine.
12:21 Je pense même à cette dislocation de notre société.
12:24 La réalité, elle est là.
12:25 Comment tu vas chercher de l'unité ?
12:26 Eh bien, en allant donner les moyens à cette jeunesse d'avoir conscience
12:30 de sa capacité de faire.
12:31 Et donc, il faut de la transcendance.
12:33 - Il y a 80 ans, en 1943, a été créé le chant des partisans,
12:37 devenu chant emblématique de la Résistance,
12:40 un chant entonné par de nombreux volontaires du SNU.
12:43 Écoutons.
12:44 - Allez, à nous, c'est la fin qui nous pousse à miser.
12:54 Il y a des réélus, tous les chants de l'élu font qu'éternelle.
13:00 - Ça participe de la transmission ?
13:01 - Bien sûr, transmission, héritage, transcendance.
13:05 Pourquoi ?
13:06 Parce que quand on chante le chant des partisans,
13:08 quand on chante la marseillaise ensemble,
13:10 eh bien, on fait communauté.
13:11 On fait communauté nationale.
13:12 Et moi, ça me fait toujours de l'émotion quand je vois des jeunes de 16 ans
13:15 entonner la marseillaise et le chant des partisans,
13:17 alors même que certains récannent.
13:19 - Certains récannent.
13:21 Alors, certains récannent et aussi, vous avez été cible de beaucoup de...
13:25 Non, pas de critiques, Sarah El Rey.
13:27 - Oui.
13:27 - Vous dites oui.
13:28 Vous êtes...
13:29 Faites partie de la...
13:29 Vous êtes Benjamine du gouvernement, je crois, avec Gabriel Attal.
13:32 Vous n'avez pas froid aux yeux quand il s'agit de différents sujets.
13:35 Vous avez été, même si c'est la sphère privée,
13:38 mais vous l'avez dit publiquement,
13:39 la première ministre femme a déclaré publiquement,
13:43 en tous les cas, son homosexualité.
13:45 Tout ça fait partie d'un tout.
13:45 C'est une manière de faire de la politique aujourd'hui.
13:48 - Il y a plusieurs choses différentes.
13:49 La première, c'est...
13:49 Moi, je ne serai jamais partie des lâches,
13:51 de ceux qui mèneront pas les combats nécessaires
13:53 pour que notre pays reste fort
13:54 et prépare nos jeunesses dans leur diversité
13:58 à aller trouver les voies et moyens pour construire notre pays.
14:00 Par contre, ma vie privée, je ne l'ai jamais...
14:02 Je ne l'ai jamais mise en public.
14:04 Maintenant, quand vous répondez à une question sur la violence des réseaux sociaux
14:06 et que vous dites que ça fait de la peine à ma compagne,
14:10 ça fait un titre dans l'article web.
14:12 Ça ne fait pas le même titre dans l'article papier.
14:14 Dans le fond, c'est une manière médiatique de traiter le sujet.
14:17 Mais si ça a permis à une jeune fille de parler à ses parents,
14:19 c'est une chance.
14:21 - Merci Sarah Elhery.
14:22 Très bonne journée à vous.
14:23 - Merci Sarah Elhery.
14:24 Et restez avec nous, Gaspard Proust arrive dans un instant.
14:26 Il va nous rejoindre.
14:27 - Il devrait être inspiré entre le chant des partisans
14:29 et les tontons-flingueurs dans la même interview.
14:31 - Il y a de la matière.

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