Prix Europe 1 - GMF : Stéphanie Janicot et son roman « Disco Queen »

Europe 1

25/05/2023

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00:00 On va parler littérature avec vous Nicolas Caro.

00:02 Chaque matin, vous nous présentez un roman,

00:05 chaque matin de la semaine, un roman sélectionné pour le prix Europ1 GMF.

00:08 Aujourd'hui, ah ! Un roman qu'on aime beaucoup, on l'avait reçu ici,

00:12 on a même mis la bande-son, c'est le roman de Stéphanie Janico, Disco Queen.

00:17 Ok, chez Albin Michel, l'histoire de Swazik, je vous laisse raconter.

00:21 Allez-y Nicolas.

00:23 Pendant 40 ans, elle a été mariée puis divorcée, deux enfants.

00:26 Elle habite dans un village en île évilène.

00:28 Or ça va mal puisque Swazik est malade, c'est grave,

00:32 elle cumule, infarctus plus le sémi.

00:35 Bonjour.

00:36 Ça lui fait prendre conscience que c'est maintenant ou jamais.

00:38 Ce qu'elle ne veut pas, c'est traînasser le reste de ses jours.

00:41 Alors elle décide d'y aller franchement

00:43 et de renouer avec l'insouciance de sa jeunesse

00:45 et l'insouciance de sa jeunesse, c'est le disco.

00:47 Et là je ne raconte pas tout mais elle va prendre des cours de danse,

00:49 je dis ça de mémoire.

00:50 Mieux que ça.

00:51 Pour l'instant, elle écrit un roman qui raconte son rêve,

00:53 monter un club, une discothèque dans son village pas très loin de Rennes.

00:57 Or ses filles lisent ce roman et décident de réaliser le rêve en question.

01:01 Pourquoi écrirait-elle pas après tout une discothèque dans son village ?

01:04 C'est compliqué, c'est vrai, mais tout le monde s'y met

01:07 et chaque problème a sa solution.

01:09 Et les enfants, et les amis, et les villageois, tout le monde y va.

01:11 Mais quand même quand Swazik se met en tête que John Travolta

01:14 devrait lui aussi danser sur ce dancefloor,

01:17 là on y croit un peu moins, à moins que, à moins que, on va voir.

01:20 Et donc on alterne entre le roman qu'on a entre les mains, la réalité,

01:24 et le roman dans le roman, le rêve, et les deux s'imbriquent

01:27 et se répondent et se confondent.

01:28 Et aussi chaque chapitre est un titre de disco.

01:31 Et donc c'est vrai que vous lisez un peu en "checkant" un peu votre bouti,

01:34 comme on dit.

01:35 C'est un appel à la légèreté, une ode à l'insouciance, et où tout est possible.

01:39 - Vous checkez votre bouti, vous, Nicolas Caron ?

01:46 - Mais vous savez ce que j'avais fait, moi, ce jour-là ?

01:48 J'avais tellement aimé le livre, regardez, j'ai une liste

01:51 "Jeannico Disco Queen", et c'est tous les morceaux dont elle parle.

01:55 - C'est dans votre téléphone.

01:56 - Je me suis fait une liste comme ça, c'est dans mon téléphone.

01:57 Voilà, Stéphanie Jeannico s'appelle Disco Queen chez Albin Michel,

02:00 le nom du lauréat ou de la lauréate, je le répète, du prix Europe 1 GMF

02:05 sera dévoilé le 14 juin, merci beaucoup Nicolas.

02:08 Vous avez le temps de lire, Salch ou pas du tout ?

02:10 - J'avoue, je lis pas beaucoup de livres, je lis les journaux surtout.

02:14 - Par plaisir, ou parce que si vous dessinez dans Charlie

02:18 et qu'il faut être au courant de ce qui se passe ?

02:19 - Les deux, j'avoue que j'aime bien l'actu, et il faut aussi que je dessine.

02:25 - Il vous oblige, qu'est-ce qui vous oblige ?

02:26 - Non, non, j'aime ça.

02:28 - Voilà, pourquoi ce choix, pourquoi d'aller à Charlie Hebdo ?

02:32 Je veux dire le sens de ma question, vous y êtes depuis 2018.

02:34 - Oui.

02:35 - Il y a eu les attentats, c'est pas la peine de rappeler ce funeste souvenir,

02:38 et il y a beaucoup de dessinateurs qui ont refusé d'y aller.

02:40 Pourquoi vous avez dit oui ?

02:42 - Bah, j'y suis allé, déjà ils m'ont rappelé, donc j'étais content.

02:46 - Oui, ils ont appelé beaucoup de gens, et beaucoup de gens ont dit non.

02:49 - Possible, bah pour moi, Charlie Hebdo, je connais depuis tout petit,

02:53 même à l'époque de Reiser, il y avait Jacques Habut, tout ça,

02:57 donc moi c'est ma culture, donc pour moi c'était naturel de m'y retrouver en fait.

03:03 C'était limite presque inexorable.

03:05 - Ouais.

03:06 - Donc ouais, c'est normal que j'y sois aujourd'hui.

03:08 - Mais vous n'êtes pas posé la question de la sécurité comme beaucoup d'autres,

03:11 et je salue votre courage.

03:12 - Oui, bah bien sûr que si, on y pense tout le temps, même maintenant.

03:15 Vous voyez, par exemple là je suis filmé.

03:17 - Non mais vous voyez, même montrer son visage, ça reste un peu inquiétant quand on dessine dans le journal.

03:21 - Vous avez raison, parce que j'ai regardé, j'ai essayé de trouver des vidéos de vous,

03:24 il y en a très très très peu.

03:26 - Bah, on évite, puis de toute façon c'est pas le but d'un dessinateur de se mettre en valeur,

03:29 et de faire le people quoi, c'est pas du tout, je suis pas là pour ça,

03:33 moi je suis là pour faire des dessins, pour...

03:35 - Pour rigoler.

03:36 - Pour déconner, ouais.

03:37 - Dans le dernier Charlie j'ai regardé, je dis pas la chute,

03:39 il y a la France qui envoie des épluches patates, dernière génération, à l'Ukraine.

03:42 C'est une invention de Salch ou c'est vrai ? Non, vous l'avez inventée.

03:45 - Bah oui, évidemment que c'est une connerie.

03:46 - Ils sont capables de faire des conneries.

03:48 - Mais ça aurait pu être possible, ouais.

03:50 - Hein ? Et je me souviens plus dans quelle...

03:52 Je crois que c'est dans la guerre du Golfe, et les Danois ou les Norvégiens

03:54 ont réit des tenues pour aller dans la neige.

03:56 Vous vous souvenez pas de ça ?

03:58 C'est le miracle des classifications militaires.

04:01 Culture Média continue, je salue Nicolas Carreau, je vous dis à demain !

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