- 27/02/2023
Midi actu avec Anthony Cortes, Journaliste à Marianne, auteur du Réveil de la France oubliée (Éditions du Rocher, 2021) et Sébastien Leurquin, Journaliste indépendant, il enquête pour différents médias.
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00:00 C'est l'heure de la réflexion approfondie à base d'un livre qui va faire référence
00:06 jusqu'où iront-ils, Extinction, Rébellion, Dernière Rénovation, Les Soulèvements de la Terre ou encore Deep Green Résistance,
00:13 ces mouvements écolo-radicaux.
00:17 Le livre dont on parle, L'affrontement qui vient, de l'éco-résistance à l'éco-terrorisme aux éditions du Rocher,
00:23 c'est une enquête menée par deux journalistes, Anthony Cortes que je salue.
00:28 Bonjour Anthony. Bonjour.
00:30 Journaliste à Marianne, auteur également du Réveil de la France oubliée.
00:35 Et puis Sébastien Leurquin. Bonjour Sébastien. Bonjour.
00:39 Journaliste indépendant, il enquête pour différents médias, nous dit-on,
00:44 et on sait que vous menez des enquêtes de manière costaude et précise.
00:50 Vous êtes sans concession, messieurs, dans ce livre, sans concession pour ces mouvements,
00:55 mais aussi pour le gouvernement.
00:58 Vous parlez, Anthony, finalement, d'un bras de fer.
01:01 C'est ça qui est le plus affolant dans ce livre ? C'est le bras de fer ?
01:04 C'est un bras de fer et c'est un bras de fer qui a pour dénominateur commun la radicalité.
01:08 Il y a une radicalité d'un côté, du côté des écologistes, parce que voilà, on veut monter en tension,
01:13 on veut créer un rapport de force pour faire reculer certains projets qu'on dit néfastes pour l'environnement.
01:19 Et puis de l'autre côté, il y a l'État qui durcit aussi son jeu,
01:22 qui amène une répression, qui criminalise un mouvement et qui essaie aussi de le décrédibiliser.
01:27 On l'a vu avec Gérald Darmanin qui les a qualifiés d'éco-terroristes.
01:30 Voilà, ça c'est le terme, on va dire, qui est le point de départ de la réflexion, finalement.
01:35 Mais quand vous dites que l'État les criminalise, finalement, ça c'est une décision de justice, ce n'est pas l'État.
01:41 Simplement, c'est le débat politique, peut-être, Sébastien Leurquin, que vous dénoncez,
01:48 parce qu'il y a quand même une dénonciation des politiques.
01:50 Tout à fait. En fait, ce qu'on observe, c'est qu'il y a un double glissement sémantique.
01:53 C'est-à-dire que d'un côté, vous avez le ministre, lui, qui va parler d'éco-terrorisme pour qualifier les militants, les activistes.
01:59 Et puis les activistes eux-mêmes, aujourd'hui, ils sont dans une espèce de réflexion autour, notamment, du terme de violence.
02:05 C'est-à-dire qu'ils vont essayer de le déconstruire pour ouvrir, quelque part, leur champ de possible à des actions nouvelles.
02:11 On le voit, par exemple, quand ils parlent de désarmement plutôt que de sabotage,
02:16 pour qualifier, par exemple, les actions qu'ils ont menées, notamment contre l'usine Lafarge, près de Marseille, qui avait été sabotée,
02:21 ou contre le chantier de bassines agricoles, près de Saint-Sauline.
02:25 Oui, alors, il y a l'exemple de ces bassins de rétention d'eau dans les Deux-Sèvres.
02:30 Alors, d'un côté, il y a des individus qui sont quand même terriblement radicaux.
02:33 De l'autre, des agriculteurs qui sont acculés face aux problématiques.
02:37 Bon, vous, auditeurs de Sud Radio, 0 826 300 300,
02:41 si, comme Anthony Cortez et Sébastien Lurquin, vous pensez que la tension monte et que, peut-être, on se dirige vers des situations chaotiques,
02:50 n'hésitez pas, intervenez.
02:52 Bon, moi, j'ai adoré un livre "Les Justes" de Camus.
02:55 Est-ce que, finalement, ces militants ne se placent pas dans la situation de, pour ceux qui ne l'ont pas lu,
03:05 de terroristes qui agiraient pour le bien, finalement ?
03:09 Alors, d'abord, avant de parler d'éventuel terrorisme, c'est vrai que, quand on les écoute, quand on regarde leurs actions,
03:15 on voit qu'ils ont un cœur de montrer que leur cause est juste.
03:19 Et, parce qu'elle est juste, elle pourrait valoir d'employer tous les moyens.
03:23 Tous les moyens, ça peut être la violence matérielle et ça peut être la violence physique.
03:27 Par contre, le mot "terrorisme", pour l'instant, il est beaucoup trop connoté, exagéré.
03:32 Ce n'est pas vraiment une réalité en France.
03:34 Ce n'est même pas une réalité dans le droit français, l'écoterrorisme.
03:37 C'est quelque chose qui n'est pas reconnu.
03:39 Zéro mort, on peut le dire, zéro mort.
03:41 Zéro mort, exactement.
03:43 Et puis, la philosophie pacifiste du mouvement écologiste est encore là.
03:46 Elle se maintient vraiment, durablement.
03:49 Cependant, il y a un vrai débat à l'intérieur des mouvements,
03:52 où il y a une impatience qui est là, une exigence.
03:55 Et puis, il y a un contexte à rappeler, c'est aussi celui de l'urgence climatique.
03:58 Donc, on se pose la question, est-ce qu'on ne doit pas aller vers d'autres actions,
04:02 des actions plus dures pour installer un rapport de force avec l'État, avec le pouvoir politique ?
04:06 - On vous interrogeait dans votre livre "Enquête", plusieurs personnalités,
04:10 notamment un ancien président de la République, François Hollande, qui dit
04:13 "il peut y avoir un terrorisme climatique, c'est-à-dire considérer qu'au nom d'une cause légitime,
04:18 j'ai le droit de saboter, d'empêcher, d'interdire, voire même de faire exploser."
04:23 Là, du coup, on y est.
04:25 - Là, ce serait le cas extrême.
04:26 Après, on voit que, on l'a vu par exemple ce week-end aussi au salon de l'agriculture,
04:30 où le président Emmanuel Macron a été interpellé par un militant de dernière rénovation.
04:33 Il lui dit "on en a marre de demander gentiment, écoutez-nous, sinon ça va être terrible."
04:38 Le message est à double sens, c'est-à-dire que ça va être terrible, c'est le réchauffement climatique,
04:41 les conséquences du réchauffement vont être terribles,
04:44 mais aussi, dernière rénovation, qui est un mouvement non-violent et qui se dit de résistance civile,
04:49 prévient là aussi le président Macron en disant "attention, si le pouvoir politique reste sourd à nos alertes,
04:55 on sait très bien qu'il y a d'autres groupes qui seraient potentiellement tentés de faire des actions beaucoup plus dures."
04:59 - Oui, mais alors dans le genre, il y a Arnaud Schwartz, le président de la France Nature Environnement, qui dit
05:04 "quand l'État ne respecte pas le droit, pourquoi respecter l'État ?"
05:08 Bon, pardonnez-moi, je vais faire le petit clin d'œil, mais il va vite en besogne en disant que l'État ne respecte pas le droit.
05:14 - Alors, il va vite, mais à la fois c'est basé sur des faits réels et concrets,
05:18 c'est-à-dire que par exemple, nous dans le livre, on parle du grand contournement ouest de Strasbourg,
05:22 qui est un projet autoroutier, contre lequel il y a eu 10 décisions négatives.
05:26 Et malgré cela, on voit le préfet de région qui autorise le projet à aller à son terme,
05:32 et vous avez même un mondial de justice qui qualifie l'autoroute d'illégale, mais qui,
05:36 contrainte et forcée, laisse les travaux se poursuivre.
05:38 Donc je pense que c'est dans cette optique-là qu'il dit que l'État ne respecte pas le droit.
05:42 - Mais il y en a beaucoup des cas comme ça, parce qu'on l'entend pour Strasbourg,
05:45 mais c'est-à-dire qu'en fait, il y a des conseils, des recommandations donnés par des spécialistes de l'environnement,
05:54 et l'État ne suit pas, c'est ça ?
05:56 - Il y en a un certain nombre, c'est vrai, alors on les énumère dans ce livre,
06:00 et puis ce qu'on montre aussi dans ce livre, c'est que derrière ce passage en force,
06:04 cette doctrine du rouleau-compresseur, comme on l'appelle,
06:06 il y a une vraie philosophie, et même une philosophie sur le plan juridique et aussi législatif.
06:11 On voit en fait, par exemple, avec les différentes lois,
06:13 alors il y a la loi ASAP, par exemple, de 2020,
06:15 il y a aussi la loi de renforcement des énergies renouvelables, d'accélération,
06:19 qui amène à réduire les espaces de discussion, les espaces de concertation,
06:25 et même à réduire les délais qui touchent aux enquêtes publiques,
06:28 et les enquêtes publiques donc qui sont menées par l'autorité environnementale,
06:31 qui est une autorité indépendante.
06:33 Donc on voit en fait, je parlais au tout début de deux radicalités,
06:36 la radicalité de l'État, elle se place là-dessus,
06:38 c'est dans la volonté de contourner parfois la justice, pour mener à bien ses projets.
06:45 - Bon, messieurs, vous avez fait une enquête journalistique,
06:47 donc c'est-à-dire totalement objectif, mais j'entends quand même,
06:50 et j'invite les auditeurs de Sud Radio à réagir, au 0826 300 300,
06:55 j'entends quand même dans vos propos, une invective à l'encontre de ce gouvernement,
07:01 c'est-à-dire que le premier quinquennat et le deuxième qui s'enchaînent d'Emmanuel Macron
07:07 est pour vous problématique sur ce dossier-là ?
07:10 - C'est-à-dire qu'on a un État qui est condamné pour inaction climatique,
07:13 et ça c'est vraiment quelque chose qui a marqué très fort les militants,
07:16 et c'est ce à quoi ils se rattachent pour justifier leurs actions.
07:20 C'est-à-dire qu'ils se disent que si l'État est condamné pour inaction climatique,
07:22 qu'est-ce qui nous reste pour le faire dévier de sa trajectoire ?
07:25 Et donc, Anthony le disait, il y a la radicalité de l'État qui cherche à aller toujours plus vite,
07:29 toujours plus fort pour mener des projets, notamment d'infrastructures,
07:32 et pour les mener à bien.
07:33 Et donc les militants se disent, si l'État, comme vous le disiez avec M. Schwarz,
07:36 si l'État se détourne du droit, alors qui peut finalement être le garant du droit ?
07:41 Et est-ce que finalement les militants écologistes, eux aussi,
07:43 ne doivent pas se détourner du droit pour mener leur campagne ?
07:47 C'est pour ça qu'ils parlent de résistance civile, de désobéissance...
07:49 - Mais quand vous interrogez François Hollande, avant lui Nicolas Sarkozy,
07:54 peut-être même Jacques Chirac avant,
07:56 parce que le contexte économique et climatique, finalement, a été alerté par Jacques Chirac.
08:01 Mais est-ce que ce gouvernement, par rapport à cette nécessité climatique,
08:07 vous semble plus critiquable que les précédents ?
08:11 Ou alors est-ce que c'est une dynamique économique qui s'oppose ?
08:16 - Alors pour répondre à cette question, je pense qu'il faut prendre un peu de recul.
08:18 Il faut d'abord même se baser sur les propos d'Antoine Gatté,
08:21 qui est de France Nature Environnement, on citait tout à l'heure cette fédération-là.
08:25 En gros il nous dit, sous Nicolas Sarkozy on pouvait discuter.
08:28 Bon, il y avait certains projets qui étaient discutables, mais au moins on pouvait discuter.
08:31 Sous François Hollande, l'espace de discussion s'est à peu près réduit,
08:34 mais on pouvait encore peser.
08:37 Par contre, sous Emmanuel Macron, tous les contre-pouvoirs écologistes,
08:40 donc les associations, les partis, puis la société civile dans son ensemble,
08:45 a été déconsidéré, voire invisibilisé. C'est ce que nous dit Antoine Gatté.
08:49 Donc après, pour répondre sur le bilan d'Emmanuel Macron,
08:52 oui, il porte une certaine responsabilité. Pourquoi ?
08:54 Parce que Emmanuel Macron, c'était un espoir aussi.
08:57 Il faut se souvenir de qui était Emmanuel Macron le candidat,
08:59 et qui était Emmanuel Macron le président des premiers mois.
09:02 Emmanuel Macron le président des premiers mois, c'est celui de "Make Planet Great Again".
09:06 C'est-à-dire que Donald Trump annonce que les États-Unis sortent des accords de Paris,
09:09 tout de suite il réagit avec une intervention télévisée en disant
09:13 "Je mènerai le combat écologiste, écologique,
09:16 je vais réussir à convaincre toutes les grandes puissances qui polluent la planète,
09:22 et on va mener le combat malgré Donald Trump".
09:24 Et malgré tout ça, on le voit dans les mois à venir et puis les années à venir,
09:28 il y a eu beaucoup de reculades. C'est-à-dire que par exemple,
09:32 la Convention citoyenne pour le climat, un quart des propositions ont été retenues,
09:36 alors que c'est une démarche menée par Emmanuel Macron.
09:38 - Est-ce que... alors, bon, j'ai deux questions.
09:42 Je vais garder celle de l'internationalisation pour après.
09:45 Je vais revenir sur l'histoire dont vous citez Emmanuel Macron le président de la République,
09:50 mais est-ce qu'on peut faire référence à ces ministres de l'écologie ?
09:53 Il y a bien sûr le précédent Nicolas Hulot qui est parti, qui a quitté le gouvernement.
09:58 Est-ce que nous n'avons pas aussi un manque d'un ministre de l'écologie
10:06 qui incarnerait ce dialogue ? Parce que c'est la question du dialogue que vous posez là.
10:10 - Tout à fait. Et effectivement, le rôle du ministre de la transition écologique pose question aujourd'hui
10:15 quand on voit que les conséquences du réchauffement climatique vont être plus que sérieuses
10:20 et que le ministre prépare, d'ailleurs la semaine dernière, l'opinion à s'adapter.
10:25 Il demande à l'opinion de s'adapter à une situation à +4°C.
10:29 Il est peut-être dans une dynamique de "adaptez-vous plutôt que je vais vous protéger du réchauffement".
10:36 Donc c'est vrai qu'en ce sens, il ne porte pas quelque part la prévention,
10:40 il est déjà dans l'après et c'est ce que ne veulent pas justement les militants écologistes
10:44 qui se disent "mais il n'est pas trop tard pour agir, il faut agir maintenant,
10:47 il est hors de question d'attendre qu'on soit à +4°C". C'est ce qu'ils nous disent dans notre enquête.
10:51 - Avec dans l'actualité bien sûr la question prégnante de la sécheresse, rencontre de Christophe Béchu
10:55 avec les préfets notamment aujourd'hui.
10:58 Bon, je reviens sur votre livre, "L'affrontement qui vient de l'éco-résistance à l'éco-terrorisme".
11:06 Vous prenez partie en disant "on y va tout droit"
11:10 ou est-ce que vous dites finalement "on est en face de gens qui essayent de se faire entendre
11:16 mais qui s'ils se battent finalement pour un idéal d'une meilleure planète,
11:22 ils ne vont pas non plus se faire hara-kiri".
11:25 - Non, non, non. Alors on se pose la question, en fait on part du milieu des années 2010
11:29 avec les marches pour le climat. Alors tout le monde s'en souvient,
11:31 il y avait des dizaines de milliers de personnes qui défilaient
11:34 et qui avaient de l'espoir pour changer de système, changer de cap.
11:39 On se souvient que dans ces marches-là, il y avait même des ministres, des élus de premier plan.
11:43 Il y avait un espoir et une volonté de régler la chose de manière pacifique.
11:47 Sauf que ça n'a rien donné. On est en 2023, il y a tout ce qu'on a rappelé,
11:52 toutes ces promesses non tenues. Alors maintenant on se pose la question
11:56 d'éventuellement passer un cap. Alors est-ce qu'on va aller vers l'éco-terrorisme ?
12:00 Ça c'est une grande question et pour cela on a interrogé les services de renseignement.
12:04 C'est vrai qu'on a fait une grande immersion aussi au cœur de la machine étatique.
12:07 Oui, nous y venons parce que ça c'est très intéressant,
12:10 parce que vous avez des réponses aussi sur les risques.
12:12 Oui, en fait sur les risques, en tout cas ce qui inquiète les services de renseignement,
12:16 c'est une porosité entre le milieu écologiste et l'ultra-gauche.
12:19 Alors l'ultra-gauche, que ce soit les libertaires, les antifascistes, etc.
12:22 et ceux qui pratiquent le Black Bloc. On l'a vu par exemple à Seine-Solide.
12:25 Seine-Solide c'était représentatif parce que, alors nous on y était en reportage,
12:28 on l'explique d'ailleurs dans le livre, ce qui était intéressant c'est que
12:32 il y avait la présence de ces membres de groupuscules d'ultra-gauche
12:35 qui pratiquaient le Black Bloc. Habituellement, les écologistes,
12:38 ils ne les reconnaissent pas. Ils leur disent en gros,
12:41 on peut vous accepter dans nos rangs, mais par contre vos pratiques,
12:43 elles restent à l'extérieur. Là, au contraire, c'était pas du tout ça.
12:46 On les envoyait au front en première ligne pour faire face aux forces de l'ordre.
12:50 Il y avait une volonté de défier l'État et ses représentants.
12:53 Bon, ça c'était extrêmement dangereux.
12:56 Sur ces prises de position, donc il y a eu des discussions avec ces représentants,
13:03 des discussions que vous avez menées. Est-ce qu'on peut vraiment différencier
13:09 ces mouvements écologistes du parti, on va dire aujourd'hui,
13:14 qui fait référence, Europe Écologie Les Verts ?
13:17 Est-ce qu'il y a des connexions politiques avec Sandrine Rousseau,
13:22 avec Yannick Jadot, peut-être un peu moins on imagine ?
13:25 Quel relationnel vous avez analysé ?
13:31 Ce qu'on a massivement retrouvé sur le terrain pendant nos reportages,
13:35 c'est qu'on est face plutôt à des jeunes qui se sont détournés
13:38 des partis politiques traditionnels.
13:40 Et qui l'ont dit à Yannick Jadot sur une fameuse manifestation.
13:43 Des jeunes qui n'y croient plus vraiment et qui vont plutôt chercher
13:47 à s'engager dans des mouvements de terrain et notamment dans des mouvements
13:52 qu'on voit apparaître comme les soulèvements de la terre ou Terre de lutte,
13:55 qui sont des mouvements répartis partout en France et qui s'engagent
13:58 sur des luttes locales. Et c'est plutôt comme ça que se manifestent
14:01 leurs combats politiques, plus qu'en lien avec des partis établis.
14:05 Bon, dernière question, parce que ça va très vite et vraiment
14:08 votre sujet est passionnant. Mais Anthony Cortez,
14:11 est-ce qu'ils ont conscience que ce n'est pas seul Emmanuel Macron
14:14 qui va régler le problème de la planète ?
14:16 Et que c'est un problème international quand même ?
14:18 Bien sûr, bien sûr, mais la France peut être leader,
14:21 peut être locomotive dans ce mouvement-là.
14:24 Bon, la France, on n'est pas les pires, on n'est pas l'Inde,
14:28 on n'est pas la Chine. Mais cependant, on pourrait,
14:31 comme on l'a été avec François Hollande sous la Coupe XXI,
14:33 on pourrait être fer de lance. Aujourd'hui, on n'a plus du tout
14:37 cette ambition-là. On l'a dans les propos, mais on l'a pas dans les actes.
14:40 Seul problème, c'est ce greenwashing qui est dénoncé par les militants.
14:43 Messieurs, bravo pour votre enquête. J'invite donc tous les auditeurs
14:46 de Sud Radio à lire l'affrontement qui vient de l'éco-résistance
14:51 à l'éco-terrorisme. Je vais aller vite, moi aussi, en besogne, finalement.
14:54 Rosé Dixion, du Rocher, bravo à vous, Anthony Cortez et Sébastien Lhorquin.
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