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Clash Pulvar vs Tapie Il refuse de répondre aux questions

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Transcription
00:00Un sujet qui vous intéresse probablement, Bernard Tapie, c'est l'affaire Adidas, l'affaire Tapie, l'affaire arbitrage, on ne sait plus comment elle s'appelle.
00:08Comme c'est très compliqué, je vais vous poser un peu des questions de Béotienne, parce que voilà, moi je suis assez binaire, je ne comprends pas toujours tout ce qu'on me dit.
00:16Vous m'interrompez si je me trompe. En 1990, vous faites l'acquisition de...
00:21J'ai pas envie. Alors, excusez-moi, madame.
00:23Oui, dites-moi.
00:23Je vais vous dire, excusez-moi. Franchement, je voudrais que vous respectiez ça.
00:26Vous allez me parler d'une affaire pénale qui est en cours. Il y a trois juges d'instruction.
00:30Il y a je ne sais pas combien de perquisitions, il y a je ne sais pas combien de garde à vue, et je ne me prêterai pas au jeu inverse de celui auquel certains journalistes se prêtent.
00:40C'est-à-dire, par un rapport de police tronqué, on fait la une d'un journal, on fait l'opinion. Et je vais vous expliquer pourquoi.
00:46Avant de parler du rapport de police, il y a des faits, il y a ce qui s'est passé.
00:49J'ai même pas encore commencé ma première question.
00:52C'est ça. Je n'ai pas envie de parler d'une affaire qui me concerne et qui est en tendance devant les juridictions.
00:58Voilà. C'est la Cour d'appel qui va décider d'un certain nombre de choses sur l'arbitrage en ce qui concerne le côté civil.
01:05Je vais vous dire pourquoi.
01:07Il y a un an, un grand professeur, grand, enfin surtout grand parce qu'il était pote à l'époque avec Montebourg,
01:13il faisait votre plateau. Je l'ai vu presque tous les jours. Et il a lui ici, sur cette chaîne, annoncé au mois d'avril 2013,
01:22dans un an, tapis, on va l'annuler, son arbitrage, il rendra tout ce qu'on lui a donné.
01:28On n'y est pas. Pas du tout. Au contraire, les recours en annulation ont été rejetés.
01:32Voilà. Mais vous n'en avez pas parlé. C'est-à-dire qu'il a perdu...
01:35Mais on est là pour en parler. Vous refitez d'en parler.
01:37Non, madame, je vous en supplie. Je vous en supplie. Ils ont demandé l'annulation. Ils ont perdu.
01:41Oui.
01:42S'ils avaient gagné, s'ils avaient gagné, vous imaginez le merdier que ça aurait fait ?
01:47Toutes vos unes répétées, trois fois, cinq fois, trente fois par jour, les camions qui seraient de nouveau venus...
01:53Donc, je ne peux pas avoir de respect pour des gens qui ne font pas la part des choses entre les bonnes nouvelles et les mauvaises nouvelles.
02:01Vous êtes des marchands de mauvaises nouvelles.
02:03D'accord.
02:04La seule chose...
02:04Laissez-moi vous dire.
02:05Ça vous emmerde que je dis ça.
02:06La seule chose qui vous intéresse, c'est le sang. Voilà.
02:11Tout ce qui sent mauvais, tout ce qui est crapuleux.
02:14Comme je ne doute pas de votre respect pour nos téléspectateurs, je n'imagine pas que vous ne répondiez pas à mes questions
02:19et que vous ne me laissiez pas au moins formuler une question, si vous permettez.
02:22Je voulais juste repréciser un certain nombre de choses avec vous avant de parler...
02:27Ça ne m'intéresse pas. Je ne répondrai pas.
02:29Ah ben écoutez...
02:30Je ne répondrai pas.
02:31On joue aux cartes ?
02:32Comment ?
02:33On joue aux cartes, on fait quoi ?
02:34Si vous ne voulez pas répondre à mes questions...
02:35Si vous ne m'avez fait venir que pour parler de l'arbitrage, vous perdez votre temps.
02:39Non, vous savez que ça fait 35 minutes qu'on a commencé, on a parlé de beaucoup d'autres choses.
02:42Je ne vous parlerai pas de l'arbitrage. Je ne vous en parlerai pas.
02:46C'est logique.
02:48Mais pourquoi ? Ce n'est pas devant vous.
02:49Regardez, ce n'est pas un trait de mauvaise humeur.
02:53Je vais vous donner simplement un autre exemple.
02:56De 1995 jusqu'en 2002, grâce à des rapports de police, grâce aux enquêteurs, grâce aux journalistes investigateurs,
03:08j'ai été cette fois mis en examen par Mme Jolie.
03:12Ça s'est terminé par six non-lieu et une relaxe.
03:16C'est irréparable ce qui s'est passé pendant ces années-là.
03:19Les caméras dans ma cour, la liquidation des biens, le fossé assaisi, les unes partout, partout.
03:2645 millions d'euros de préjudice moral.
03:28Tout ça, ça a été largement raconté et vous en étiez et vous vous délectiez.
03:35Deuxième chose, car j'ai eu deux vraies affaires.
03:38Celle-là, elle m'a pourri la vie pendant des années.
03:41Une autre.
03:42On m'a mis en prison.
03:44On m'a mis en prison pour un match de football truqué.
03:47Et il y a trois mois, je vois une émission de télévision sur la 2.
03:52Où on interroge celui qui m'a mis en prison, qui s'appelle M. Montgolfier, le procureur de la République.
03:57Alors d'un côté, j'étais rassuré de voir que c'est un homme qui a du cœur et qui est capable de dire « je me suis trompé ».
04:02Mais d'un autre côté, j'ai pris conscience que je les ai bien faits pour rien.
04:06Il a dit mot à mot.
04:08C'est vrai qu'il ne méritait pas d'aller en prison.
04:10Il n'y avait pas vraiment de preuves.
04:12Et d'autre part, ça ne le méritait pas.
04:13En tout cas, je le regrette.
04:14Si c'était à refaire, je ne le referais pas.
04:17Donc les deux affaires qu'ont fait de moi un des grands voyous du XXe siècle sont deux affaires qui n'existaient pas.
04:24Et qui se sont terminées juridiquement par un procureur qui dit « je n'aurais pas dû le faire »
04:29et une juge d'instruction qui m'a mis, après m'avoir mis les menottes, qui m'a donné des non-lieux.
04:34Alors celle-là, je vais vous dire, elle va se finir par règles.
04:38Vous serez comme d'habitude déçus.
04:41Vous n'en parlerez pas comme vous avez fait pour l'arbitrage.
04:44L'arbitrage devait être annulé.
04:45Il n'a pas été annulé.
04:47J'ai gagné devant la Cour d'appel.
04:48Et vous n'en avez pas parlé.
04:50Et vos bandeaux qui tournent à longueur de journée...
04:52Vous savez qu'il y a une instruction en cours, hein ?
04:53Qu'il y a une instruction en cours.
04:54Non, mais je m'excuse, je parle de l'arbitrage, madame.
04:57Et l'arbitrage, il n'a pas été annulé.
04:58L'arbitrage qui est considéré comme factice par les juges qui sont en train d'enquêter.
05:02Non, mais attendez.
05:03Il y a plusieurs mises en examen, dont la vôtre pour escroquerie en bande organisée, dont celle de Christine Lagarde.
05:08Mais qu'est-ce que vous êtes en train d'essayer de faire, là ?
05:10Vous essayez d'annuler une décision qui m'est favorable ?
05:13Mais pas du tout.
05:14Alors l'autre décision...
05:15C'est important de pratiquer un exercice qui s'appelle l'interview politique.
05:18Vous savez qu'on n'est pas dans un cabinet de psychanalyse ici.
05:20Je ne suis pas psychanalyste, je ne suis pas là pour écouter vos confidences.
05:22Mais vous n'avez pas non plus à m'obliger de vous répondre.
05:24Je n'ai pas envie de vous répondre.
05:26Et je ne vous répondrai pas.
05:27Et je ne vous répondrai pas.
05:29Pour une raison extrêmement simple, c'est que le juge d'instruction...
05:32On n'est pas chez le juge d'instruction ici.
05:34On est dans un cabinet, on est dans un plateau de télévision.
05:37Le juge d'instruction, lui, il fait son métier en tant que juge d'instruction.
05:41Tant qu'on est dans l'instruction, je vous demande de bien vouloir
05:44m'éviter de vous parler d'un dossier qui...
05:45Donc vous venez dans une émission pour une interview politique
05:49qui dure 40 minutes avec l'intention de ne pas répondre aux questions qui vous dérangent.
05:52De ne pas répondre à des questions qui sont actuellement en cours.
05:55La justice, ça ne veut rien dire pour vous,
05:56mais pour moi, ça veut dire quelque chose.
05:58Vous savez que je n'ai même pas eu le temps de formuler une première question.
06:00Mais parce que je sais ce que vous allez me demander,
06:02que ça ne m'intéresse pas.
06:04C'est les juges devant qui il faut répondre, pas devant les journalistes.
06:07Je ne vous dois aucune réponse sur ce sujet.
06:09Si c'était ça votre envie de me téléphoner 4 fois par semaine
06:13pour que je vienne, vous n'auriez pas dû le faire.
06:16Il fallait inviter...
06:17Il y a plein de gens qui seraient contre.
06:18Inviter Davé, Lôme, à longueur de journée,
06:21ils parlent dans les journaux de ça.
06:22Moi, je n'ai pas envie de vous répondre là-dessus.
06:24Et si vous étiez un peu respectueuse du droit,
06:27vous sauriez qu'on ne parle pas d'une affaire
06:28qui est en cours d'instruction.
06:30Et votre métier de journaliste...
06:32Attendez, je vais vous dire la vérité.
06:34Ah, ça vous embête que je vous dise la vérité.
06:35C'est qu'une journaliste qui veut faire savoir
06:38que son pouvoir, il est très important, il est légitime,
06:42c'est pour dénoncer des affaires que la police,
06:45la justice ou la politique ne sortent pas.
06:48C'est-à-dire que vous devez aider à ce que les affaires sortent.
06:50Mais quand elles sont sorties, taisez-vous,
06:53laissez faire la justice tranquillement.
06:55Donc, ne faisons plus de questions.
06:55La vérité, Bernard Tapie, c'est qu'effectivement,
06:58comme beaucoup de journalistes,
06:59je vous demande à plusieurs reprises depuis des semaines,
07:02voire depuis des mois, de venir sur mon plateau.
07:05Et que vous m'avez toujours dit,
07:06vous me l'avez encore dit pas plus tard qu'hier,
07:08lorsque nous nous sommes parlés,
07:09que je pourrais poser toutes les questions que je voulais.
07:11Oui, et moi j'ai le droit de répondre.
07:13Comme je n'ai pas de quelle interview.
07:14Je ne sais pas à quoi on joue exactement depuis 10 minutes.
07:17Moi j'ai le droit de ne pas vous répondre.
07:18Et vous savez qui je vais faire heureux ?
07:20Les gens que je vais faire heureux ?
07:22Même s'ils ont un a priori négatif,
07:27ce sont tous ceux qui sont chargés de l'enquête.
07:29qui vont enfin apprécier quelqu'un
07:31qui ne vient pas se vendre sur un plateau
07:33pour essayer d'emporter l'opinion publique.
07:35Ça c'est sûr.
07:36Donc quand vous nous avez parlé tout à l'heure
07:39de Nice Matin et de Corses Matin,
07:40alors que le tribunal de commerce est en train d'examiner...
07:43C'est pas une affaire pénale ça.
07:43Le tribunal de commerce est en train d'examiner...
07:45C'est une affaire commerciale.
07:46Laissez-moi terminer s'il vous plaît, monsieur Tapie.
07:48Je crois que je vous ai laissé parler.
07:49Le tribunal de commerce est en train d'examiner
07:52les différentes offres qui lui sont proposées
07:55pour la reprise de Nice Matin
07:56qui est en redressement judiciaire.
07:57Vous faites partie des candidats.
07:59Vous êtes venu sur ce plateau.
08:00Non, je ne suis pas candidat du tout.
08:02Vous faites partie d'un des projets,
08:03celui de la société coopérative.
08:05Mais pas du tout.
08:05J'ai un projet, mais je ne suis pas dedans.
08:07Oui, mais vous faites partie de ce projet.
08:09Vous êtes venu ou vous êtes exprimé sur ce plateau.
08:11Ça ne vous a pas dérangé de parler
08:13alors que le tribunal n'a pas encore rendu sa décision.
08:15On voit que vous ne connaissez vraiment rien au droit, ma pauvre.
08:17Mais là, vous ne pouvez pas parler de l'affaire de l'arbitrage.
08:20Je vous invite à celui qui vous souffle les réponses idiotes.
08:23Personne ne me souffle les réponses idiotes.
08:25Dites-lui qu'il n'y a pas de secret d'instruction
08:27dans un tribunal de commerce
08:29et il y a un secret d'instruction dans les matières pénales.
08:31Ça vous a échappé, mais voilà.
08:32Vous êtes le premier à vous plaindre
08:34que le secret de l'instruction n'est pas respecté.
08:36Je vous donne la possibilité de donner votre version de l'affaire
08:38en vous posant des questions.
08:40Il existe aujourd'hui.
08:41Je suis un de ceux qui pensent qu'il ne faudrait plus qu'il existe
08:43pour que chaque journaliste ait le droit à la même information
08:46et que ce soit un débat contradictoire.
08:49Je vais vous dire quelque chose qui va peut-être vous sembler curieux.
08:52Vous voyez, vous me parlez d'une affaire
08:53pour laquelle il y a eu des mises en examen.
08:56Je vous rappelle que Mme Lagarde,
08:58elle était soi-disant la chef de bande.
09:00Elle est pour l'instant mise en examen pour...
09:02Pour imprudence, par la Cour de justice de la République.
09:04Pour négligence.
09:06Donc vous voyez, la bande organisée,
09:07elle commence à se désorganiser.
09:09Et moi, qui suis le principal concerné,
09:11je n'ai encore pas été interrogé par les juges.
09:14Vous êtes mis en examen pour escroquerie en bande organisée.
09:16Redites-le encore, ils n'ont pas compris.
09:18Vous êtes mis en examen pour escroquerie en bande organisée.
09:20Comme l'un des juges arbitraux...
09:23Et je n'ai pas encore été mis,
09:25et je n'ai pas encore eu l'occasion de répondre aux questions
09:28car je n'ai pas encore été interrogé.
09:30Oui, parce que vous avez été placé un garde-à-fille
09:31et mis en examen au mois de juin dernier.
09:33Et vous voudriez que je réponde à vos questions à vous
09:35alors que je n'ai pas encore été interrogé par mes juges.
09:38Mais je serai complètement un citoyen anormal.
09:41Je vais d'abord répondre à mes juges
09:42et je vous répondrai éventuellement après.
09:44Mais pas avant.
09:45Donc on vous réinvitera et vous viendrez nous expliquer
09:48que vous ne répondez pas à nos questions.
09:49Je ne crois pas.
09:51On va parler de foot.
09:52Ça au moins, ça ne vous intéresse pas non plus.
09:55Bon, écoutez...
09:56Je parle de foot avec des gens qui connaissent le foot.
09:58D'accord.
09:58Voilà.
09:59Pas avec vous.
10:00Parlez quoi ?
10:01Parlez avec le mec qui a l'oreillette.
10:03Vous savez ce qu'on va faire.
10:04On va lancer une page de pub.
10:06Et puis on va clore cette interview.
10:07Eh bien, très bien.
10:09Et ensuite, on va passer au reste de cette émission
10:13avec Michael Darmon.
10:14On va faire le journal politique.
10:15On va vous remercier, Bernard Tapie,
10:17d'avoir répondu à notre invitation.
10:18Oui.
10:21Michael Darmon est là.
10:22Il peut rentrer.
10:23Peut-être que vous allez répondre à ces questions à lui.
10:25Vous voulez rentrer, Michael ?
10:26Entrez.
10:27C'est du live, hein, donc ?
10:32Donc, Michael Darmon a encore une question à vous poser.
10:35Petit jingle.
10:37Essayons de faire les choses bien, au moins.
10:38Et puis, on va faire les choses bien.

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