Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • hier
Documentaire sur Maradona, le génie du football au destin brisé - Documentaire complet

Diego Maradona Site officiel : https://themaradonastore.com/?srsltid=AfmBOoocf07qevSZsg9qQ2MVO7X6fdg5UFdpL_hTa4znLj5actz6llFW

Catégorie

🥇
Sport
Transcription
00:0010 novembre 2001, Buenos Aires, c'est fini.
00:13Diego Armando Maradona effectue son dernier tour de piste chez lui, dans son stade fétiche de la Bombonera.
00:21Tout semblait oublier, tout pouvait recommencer dans cette bombonnière déchaînée.
00:24Un beau moment de communion pour arborer l'un après l'autre ses deux maillots de cœur,
00:30l'argentin du devoir, mais plus encore celui de Bocca la pauvre,
00:34le club des sans-grades et des sans-avenir à jamais reconnaissant.
00:43Une connivence qui fonde l'histoire même du footballeur le plus populaire et le plus controversé de l'histoire,
00:49et son discours tout autant.
00:51Ojalá que no se termine nunca este amor que siento por el fútbol
01:00y que no termine nunca esta fiesta, que no termine nunca el amor que me tienen.
01:05Les agradezco en nombre de mis hijas, en nombre de mi vieja, en nombre de mi viejo, de Guillermo
01:11y de todos los jugadores de fútbol del mundo.
01:14El fútbol es el deporte más lindo y más sano del mundo.
01:18Eso no le quepa la menor duda a nadie.
01:22Porque si se equivoque uno, no, no tiene que pagar el fútbol.
01:26Yo me equivoqué y pagué.
01:27La pelota no se mancha.
01:57La pelota no se mancha.
02:28Celui de Diego Maradona s'envole à la lisière de Buenos Aires dans un décor d'extrême dénuement.
02:36A 12 ans, Diego porte déjà un maillot au numéro prédestiné et jongle à la perfection.
02:42Mieux encore, une caméra est là pour accompagner l'exercice et annoncer à l'Argentine toute entière la naissance d'un enfant roi capable un jour de régner sur la planète football.
02:52Deux ans encore et El Pelucita, la peluche, son premier surnom, livre ses rêves et sans doute son programme.
03:03Quelques années plus tard, Diego, amoureux de Claudia, rencontré à deux pas de chez lui, ne saurait se passer de sa famille.
03:24Dona Tota, sa mère.
03:25Et Don Diego, ancien docker et père exemplaire.
03:37Sacré champion du monde junior en 1979, tous le sollicitent.
03:42Pour Maradona, le choix tombe sous le sens.
03:45Il rejoint, le 20 février 1981, l'équipe du Boca Junior, la chérie des quartiers pauvres et populaires dont son père était depuis toujours un fervent supporter.
03:55Une équipe où quel que soit l'adversaire, il caracole, drible, s'amuse comme un enfant.
04:15Ou il anticipe toujours les réactions du gardien adverse.
04:18Ou toujours, il tente les choses les plus folles, rate un lobe impossible, mais le réussit dès l'occasion suivante.
04:39Ou, incontrôlable tête chercheuse, sans cesse, il repart à l'assaut et jamais ne renonce.
04:45Et une Rabona de plus.
05:08Le plaisir est palpable.
05:09Le sien, mais aussi celui de son public, qui vont lui permettre de marquer un but décisif contre River Plate, l'ennemi juré, et de devenir au bout du compte champion d'Argentine.
05:20Maradona a réalisé son premier rêve, être champion d'Argentine.
05:44Un culte aîné, qui pour l'heure consacre sous une pluie de confettis, un petit taureau, capable de faire tourner ses adversaires en bourrique, et qui, par-delà les stades, rassemble un peuple tout entier.
05:57Jorge Sitterspieler, son ami d'enfance, promu manager, accepte alors la proposition du football club de Barcelone.
06:068 millions de dollars.
06:09Diego Maradona n'est pas dupe.
06:11Il sait qu'il a signé le plus gros contrat de l'histoire du football, et que ses jambes sont assurées pour une somme à peine moins déraisonnable.
06:17Il est bien là, le toreador réincarné, le footballeur malicieux, le pibé de oro, le gamin en or, récompensé meilleur joueur du championnat espagnol dès sa première saison.
06:37Même au pinacle, Maradona reste un étranger, un Sudaka, un Métek.
06:5424 septembre 1983, contre l'Atletico de Bilbao, Diego continue sa danse.
07:00Toujours correct, il pourrait en remontrer à tous ces basques si fiers de leur origine, et qui en fait le méprisent.
07:06Bientôt, il offre une passe décisive à son coéquipier, Alonso.
07:15Un but de trop.
07:21Après la joie, les représailles.
07:24Comme un gibier en fuite, le sprinter fou est fauché, en pleine course.
07:31Bisse et autre angle caméra.
07:33Le boucher, Andoni Goi Goetia, ne s'arrête même pas.
07:40Diego est seul et sa cheville gauche est en lambeau.
07:42Il faut peu de choses pour descendre les marches de la gloire, passer de la lumière du stade à l'obscurité des coulisses.
07:54Maradona n'est pas seulement blessé, il est délaissé, abandonné,
07:59attendant qu'une ambulance daigne enfin l'emmener à l'hôpital pour y être opéré,
08:02et se faire poser deux broches dans le péronné.
08:05Ensuite, retour en Argentine.
08:12Le secret de son médecin évitait que la blessure ne s'enquiste.
08:16Et puis, la famille.
08:19Et d'abord, Dona Tota, bien sûr.
08:22La mère qui sait toujours comment et quoi faire.
08:25Mais aussi, l'ensemble du clan, les frères, les sœurs, qui savent transformer en jeu ce qui en réalité est une souffrance.
08:40Le soleil décline maintenant sur la ville de Buenos Aires,
08:44mais pas son fils le plus glorieux,
08:46qui recouvre peu à peu ses gestes de prestidigitateur.
08:50À quoi pense-t-il avant de repasser sur le billard ?
08:58Il est vrai qu'il n'y a pas encore 24 ans,
09:00et qu'à cet âge, rien ne saurait vous inquiéter.
09:05Ça n'a pas l'air d'être le cas de Sitter Spiller,
09:08ni celui de Claudia,
09:09qui l'un et l'autre s'inquiètent de voir malmener
09:11leur plus que précieux footballeur
09:13qui doit être enfin délivré de ses broches.
09:20Décidément, malgré l'éclat des apparences,
09:25cet exil à Barcelone n'est que contrariété et incompréhension.
09:31Et ce n'est pas ce nouveau match,
09:32une finale de la Coupe du Roi entre le Barça
09:34et l'inévitable Bilbao,
09:35qui fait croire l'inverse à Maradona.
09:38106 jours après son opération,
09:41les intentions sont identiques,
09:43même si le bourreau s'appelle cette fois-ci
09:44l'Igiranzo.
09:50Comment imaginer un déroulement plus serein ?
09:56Comment, au contraire, ne pas craindre le pire
09:58qui survient et s'emmenime ?
10:01Diego n'a pas seulement perdu son innocence,
10:12il a perdu son self-control.
10:15Bientôt, il n'est plus question de football
10:17ni même de sport,
10:18mais de règlement de compte.
10:20Certes, dans la tribune d'honneur,
10:33Juan Carlos et la reine donnent le change.
10:36C'est leur rôle, bien sûr.
10:37Mais le cœur n'y est pas,
10:38et la fête définitivement gâchée.
10:40En juin 1984, Maradona et son ami manager
10:47quittent Barcelone sans regret.
10:51Quand il réapparaît en pleine baie de Naples,
10:53Maradona est immédiatement reconnue
10:55par les premières « mamma » du port,
10:58forcément fan de typhosie.
11:01Les bruits couraient,
11:03maintenant justifiés,
11:04qu'il allait être engagé par un outsider inattendu.
11:07Naples,
11:09un club qui, en 53 ans d'existence,
11:11n'a jamais remporté le championnat.
11:13Une équipe populaire,
11:14une équipe du Sud,
11:16qui obéit à ses propres codes et usages.
11:20C'est en mer et au pied du Vésuve,
11:22loin des curieux,
11:23que Maradona
11:24scelle le pacte de sa nouvelle idyme.
11:26Une fois n'est pas coutume,
11:30on trinque avant même de signer.
11:32Avec une brochette d'avocat,
11:33de conseil,
11:34mais surtout avec celui
11:36dont tout le monde ignore
11:37comment il a pu réunir
11:38les 13 millions de dollars
11:40nécessaires à cet inespéré transfert.
11:42Le maître de cérémonie
11:44et président du club,
11:45Corrado Ferlaíno.
11:50Il signe en cité Spiller,
11:52se gratte l'oreille.
11:53Question de langue ?
11:55Peut-être,
11:56mais il n'est pas sûr non plus
11:57qu'il soit en terrain de connaissances,
11:59tandis que Maradona
12:00signe apparemment
12:02sans lire ni réfléchir.
12:06Ce sont pourtant
12:06les sept prochaines années
12:07de sa carrière
12:08qui l'engagent.
12:17Mais autant de formalités l'ennui.
12:25Tant mieux pour Ferlaíno,
12:30le roi des travaux publics de Naples
12:32qui, dans l'ombre,
12:34semble rapporter à d'autres
12:35le bon déroulement des négociations.
12:37Ça y est,
12:48cette fois,
12:49tous les téronis,
12:50les cutéreux napolitains
12:51se sont trouvés un roi.
12:53Manière Robin des Bois,
12:54capable peut-être
12:55de restaurer bientôt
12:56leur honneur perdu.
12:5724 février 1985,
13:05jour de son premier chef-d'œuvre.
13:07Naples rencontre
13:07la Lazio de Rome,
13:09une des valeurs sûres
13:10du Calcio.
13:11Maradona est au sommet.
13:19Première tentative de but.
13:23De la main.
13:25Ça valait le coup d'essayer.
13:26À Naples,
13:27ça ne mange pas de pain.
13:31Et maintenant,
13:32un retourné spectaculaire,
13:34histoire de mieux se mettre en train.
13:38Puis,
13:38un premier but,
13:39merveille de lucidité
13:40et d'opportunisme.
13:53Puis,
13:54un deuxième but encore,
13:56calculé au millimètre.
14:03Un véritable théorème de Pythagore.
14:09Mais le Saint-Paolo,
14:10les siens n'ont encore rien vu.
14:11Il s'y reprend deux fois
14:12pour marquer le troisième,
14:13façon Garincha,
14:14depuis le point de corner.
14:16Première tentative manquée.
14:17mais la deuxième
14:22est la bonne.
14:29Mieux qu'une gageure,
14:30un authentique affront
14:31pour le portier de la Lazio
14:32dans les cordes,
14:33comme un boxeur groggy.
14:34Et pour finir,
14:41un bras d'honneur
14:42bien envoyé
14:42à l'entraîneur adverse
14:43qui avait dit,
14:44avant match,
14:45que trois enfants de cœur
14:46suffiraient à mettre l'idole
14:47sous été noirs.
14:48En Argentine,
14:59ce pays de tourments,
15:00l'oppression et la terreur
15:01font loi.
15:04Le peuple se révolte
15:05contre le général Videla
15:06et le dictateur
15:07est envoyé en prison.
15:08Le pays renoue
15:20avec la démocratie
15:21mais ne peut oublier
15:22la torture,
15:23les morts
15:23et les disparus
15:24par milliers.
15:34Ni cette guerre
15:35des Malouines
15:36perdue contre les Anglais
15:37dont la mémoire
15:38va ressurgir
15:39lors de la Coupe du Monde
15:40disputée au Mexique
15:41ce mois de juillet 1986.
15:50Grâce à lui aussi,
15:52le peuple argentin,
15:54du stade de Mexico
15:55à la place de mai
15:55à Buenos Aires,
15:57a retrouvé
15:57un minimum de fierté
15:58et d'espoir.
16:07mais Maradona vise
16:10toujours le titre
16:11de champion d'Italie 87.
16:15Encore faut-il battre
16:16toutes ces équipes du Nord,
16:17depuis toujours
16:18plus riches,
16:19plus puissantes,
16:19plus méprisantes aussi.
16:22Qu'importe,
16:22sous le soleil de Naples,
16:24on préférera toujours
16:25aimer qu'haïr
16:26et ignorer le racisme.
16:29Première cible,
16:29Véronne,
16:31tenant du titre
16:32et l'équipe
16:33la plus xénophobe
16:33du pays.
16:36Nouvelle tentative
16:37de la main ?
16:39Décidément,
16:40c'est devenu
16:41une habitude.
16:41Avant de planter
16:47un nouveau but
16:48dont il a le secret.
17:05Maintenant,
17:06et sous une pluie
17:07de circonstances,
17:09Naples reçoit
17:10une très vieille dame
17:11la reine des équipes du Nord,
17:14la juve
17:14de M. Platini
17:15et de Gianni Agnelli.
17:18Certes,
17:18sous l'artiste,
17:19il y a aussi
17:19le comediante
17:20qui chipote
17:22sur l'endroit
17:22où s'est passée la faute
17:23cherchant à obtenir
17:24un pénalty
17:24plutôt qu'un coup franc difficile.
17:29Tout cela,
17:29bien sûr,
17:30n'est pas pour déplaire
17:31au public napolitain.
17:41Surtout quand l'artiste
17:42reprenant le dessus
17:43sur le comédien
17:44vient encore
17:45de réussir
17:46un coup franc renversant
17:47qui envoie les siens
17:47au paradis
17:48de la vieille dame
17:49en enfer.
17:4926 avril 87
17:59et à trois journées
18:01de la fin du championnat
18:02devant le Milan AC
18:03du richissime
18:04et omnipotent
18:04Silvio Berlusconi,
18:07Maradona,
18:07pour une fois
18:07pas totalement superstitieux,
18:09arbore déjà
18:10l'emblème tricolore
18:11du champion d'Italie.
18:14Et comme il se doit
18:15ce jour-là,
18:16Maradona marque encore
18:17un but en deux temps,
18:19trois mouvements.
18:34Naples peut pavoiser,
18:37s'enluminer,
18:38convoquer ses musiciens
18:40et aussi
18:41tous ses saints
18:42et toutes ses vierges,
18:44confondre processions religieuses
18:46et incantations païennes.
18:47L'instant d'une fête
18:48et l'instant d'une consécration,
18:50le football semble avoir
18:52défini comme par miracle
18:53un langage compris
18:54de tous ses habitants,
18:55des plus simples
18:56hommages les plus illuminés.
19:04Encore une petite rencontre
19:05contre Florence
19:06et Il Bambino
19:08goûtera peut-être
19:09sa plus belle consécration.
19:11Ils sont tous venus
19:12assister au sacre.
19:14Don Diego,
19:14le père,
19:15heureux comme un enfant.
19:16Le nouveau manager,
19:18Guillermo Coppola,
19:20pas vraiment un ange,
19:21qui a abandonné
19:22tous ses joueurs
19:22sous contrat
19:23pour ne servir
19:23désormais que Diego.
19:28Pour une fois,
19:29la tenue de Claudia
19:29semble sage.
19:33Tandis que son diable
19:34d'homme s'échauffe
19:35et que les deux petits frères
19:36se sont installés
19:37aux premières loges.
19:38même si le ballon
19:43lui colle toujours
19:43à la peau,
19:44Maradona ne marque pas
19:45ce jour-là.
19:46Mais l'important,
19:48en l'espèce,
19:48n'est-il pas de soutenir,
19:50de porter
19:50et d'offrir sur un plateau
19:52le but de la victoire.
19:53Ça y est,
20:06c'est fait.
20:07Vingt siècles
20:08que le Vésuve
20:09a fait éruption.
20:10Soixante années
20:11que toute une ville
20:12attendait cela.
20:13Comment imaginer
20:27plus belle joie,
20:28plus beau tour d'honneur
20:29pour cet enfant d'adoption
20:31tellement à l'aise
20:31au milieu des siens.
20:33Pour ce pied magique
20:34qui offre sa chaussure
20:36au hasard.
20:38Parce qu'il sait
20:39qu'elle terminera
20:40forcément sa course
20:41contre le cœur
20:41de celui
20:42qui la récupérera.
20:43Après la fraternité
21:09des vestiaires,
21:10l'intimité de la famille
21:11et un peu de vacances.
21:13les Maradona
21:15se retrouvent loin
21:15de la folie napolitaine
21:17dans la chaleur
21:17d'une auberge espagnole
21:19à Grenade
21:19où Diego
21:20peut enfin profiter
21:21de sa fille.
21:22Quelques minutes volées
21:36pour danser avec Dalma
21:38avant d'entraîner Claudia
21:41dans un tango
21:41bien sûr
21:42macho.
21:45Comme quoi,
21:46le gamin en or
21:47sait aussi
21:47se moquer de lui-même.
21:48Mais la vie d'Esther
21:58est fragile
21:59et les marchands
22:00de vérité
22:00savent en profiter.
22:03Il faudrait tout dire,
22:04tout montrer,
22:05tout révéler.
22:07Dès lors,
22:07quoi de plus indiqué
22:08qu'un détecteur de mensonges
22:09convoqué à grand frais
22:10sur un plateau de télévision
22:12ou sous l'égide
22:12d'un spécialiste
22:13de la CIA,
22:15Christina Sinagra,
22:16maîtresse révélée
22:17répond aux questions
22:18devant toute l'Italie.
22:20Quand le bambino
22:20fut concepito,
22:21elle avertit
22:22Diego Armando Maradona
22:23qu'il était
22:24en période
22:24d'ovulation ?
22:26Oui.
22:34Est Diego Armando Maradona
22:36le père de son fils ?
22:37Oui.
22:37È Diego Armando Maradona
22:49il padre di suo figlio
22:50siamo arrivati al dunque
22:51che risposta ha dato ?
22:52La rumeur est ainsi
23:18qui jamais ne pardonne
23:19ni les amours coupables
23:21ni les fréquentations
23:22interdites.
23:24Depuis plusieurs mois
23:24déjà la famille Giuliano,
23:26pilier essentiel
23:27de la mafia locale,
23:28rôde autour de l'idole
23:29qui se défend
23:30comme il peut.
23:31Mais je ne vais pas
23:32avec les gens mauvais,
23:33je ne sais pas
23:34qui est mauvais
23:34ou qui est bon.
23:36Je ne vais pas
23:37de l'opinion
23:40pour l'opinion
23:41demander à la gens
23:42si est bon
23:43ou est mauvais
23:43de Napoli.
23:44Je ne l'ai jamais fait
23:45en Argentine,
23:45en Napoli.
23:46Je vais pour la bambine,
23:49pour la bambine
23:49ou le bambine
23:50qui veut que Maradona
23:51soit
23:51avoir une photo
23:53avec Maradona.
23:54Surtout pour cela.
23:56Mais après,
23:57si parle
23:58que Maradona
23:59est venu là
24:00pour la camorra
24:03que c'est ce que l'autre.
24:04Si un jour
24:05je vais de Napoli
24:06ce sera pour cela.
24:06Non,
24:07parce que
24:07je ne sais pas
24:08l'affectation
24:08de la gente
24:09de calcio.
24:14L'Argentine bouge
24:16et se cherche
24:16une nouvelle identité.
24:18La campagne présidentielle
24:19de mai 89
24:20bat son plein
24:21et soulève
24:22beaucoup d'espoir.
24:23Elle pousse
24:24sur le devant
24:24de la scène
24:24Carlos Menem,
24:26tribun lyrique
24:27qui enflamme
24:28une population
24:28trop longtemps bafouée.
24:30Pour les jeunes
24:31pauvres
24:31qui ont hambre,
24:33pour les jeunes
24:34ricos qui ont tristeza,
24:36pour les jeunes
24:37sans travail,
24:38pour les solares
24:39sans techo,
24:41pour les messes
24:42sans pan,
24:43pour notre patrie.
24:45Je vous demande
24:46que me sigan,
24:48siganme.
24:50Je ne vais
24:51vous défendre,
24:51je ne vais
24:53vous défendre,
24:54je ne vais
24:55vous défendre.
24:57Je ne vais
24:57vous défendre.
24:58vous défendre.
24:58Je vous défendre.
24:59Je vous défendre.
25:13Des champs politiques
25:15aux champs du stade,
25:16la différence en Argentine
25:18n'est jamais tranchée.
25:19surtout quand son chef d'état
25:26se met en tête
25:27de poursuivre
25:28jusque sur son terrain
25:29l'homme le plus charismatique
25:31du pays,
25:32Maradona.
25:32L'Argentine est un pays
25:39en déroute,
25:39inflation,
25:40chômage,
25:41misère.
25:46Brôle de contexte
25:47pour organiser
25:48le mariage
25:49le plus dispendieux
25:50que l'on puisse imaginer.
25:51Il pense à quoi
26:07le gamin de Fiorito,
26:10habillé comme un milord
26:11en voyant s'avancer
26:12dans la nef
26:12de la cathédrale Sacramento
26:13la petite voisine
26:14d'à côté,
26:16revêtue comme une princesse
26:17dans sa robe
26:18constellée de perles
26:19et coiffée d'un diadème
26:21piqué de diamants.
26:29À sa revanche sociale
26:31ou tout simplement
26:32au pied de nez
26:33lancé à l'establishment
26:34qui apprécie rien moins
26:35que de voir un pauvre
26:36épouser ses propres règles
26:37et protocoles ?
26:49Quant à Claudia,
26:57sourit-elle maintenant
26:57à cause de cette bague
26:58que Diego lui passe
26:59enfin aux doigts
27:00ou tout simplement
27:01parce qu'elle récupère
27:02là le plus précieux
27:04bijou de sa collection ?
27:051500 invités,
27:13un festin de rois,
27:13des amis et connaissances
27:14débarqués de partout
27:15dans le monde,
27:16sans compter le jet
27:17qu'il a lui-même
27:18affrété bien sûr
27:19pour tous ses invités
27:20de Naples.
27:23Huit mois après
27:23la Coupe du Monde,
27:24Maradona a contesté
27:25comme jamais
27:26et déclaré positif
27:27à la cocaïne.
27:29Suspendu,
27:29il n'a d'autre alternative
27:30que de battre en retraite
27:32en Argentine.
27:35Il sera arrêté
27:36quelques temps plus tard
27:37à Buenos Aires,
27:39coupable d'être
27:40en possession
27:40de 30 grammes
27:41de poudre.
27:42Curieux quand même,
27:45toutes ces caméras
27:46et ces micros
27:47déjà rassemblés
27:47à 6h du matin
27:48ce 26 avril 1991
27:51lors d'une interpellation
27:52supposée
27:53rester secrète.
27:55Le pouvoir
27:56voudrait faire diversion
27:57qu'il ne s'y prendrait
27:58pas autrement.
27:59Maradona est conduit
28:08au département
28:08anti-drogue
28:09de la police fédérale
28:10où il est gardé à vue
28:11plus de 24 heures
28:12avant d'être libéré
28:13le lendemain.
28:21Presque trois ans déjà
28:22depuis ce bel été
28:231991.
28:25Bien sûr,
28:25il a rejoué,
28:26suivi une psychothérapie
28:27pour vaincre ses démons
28:28et pris du poids
28:29qu'il faut perdre maintenant
28:30loin de tout
28:31en pleine pampa
28:32en compagnie
28:34de son nouveau
28:34préparateur physique
28:35Fernando Signorini
28:36car tout le pays
28:38compte encore une fois
28:38sur Maradona
28:39pour la prochaine
28:40Coupe du Monde
28:40aux Etats-Unis.
28:49Plus que quelques mois
28:50pour passer de 88
28:52à 77 kilos
28:53et surtout
28:54retrouver toute sa forme
28:56avant la compétition américaine.
28:58la compétition américaine
28:59est-elle
29:00la compétition américaine
29:01la compétition américaine
29:02la compétition américaine
29:02Diego est peut-être aux anges, pourtant,
29:30ce n'est pas vraiment vers le paradis qu'il part, mais vers les locaux du contrôle antidopage.
29:40Quatre jours plus tard, à Dallas, l'attente de l'expertise semble nettement moins amusante.
29:45De vilains bruits courts et les filets du but où ils se réfugient ressemblent de plus en plus au grillage d'une prison.
29:52Le verdict de la FIFA est en effet sans appel.
30:00Il y a des aspects disciplinaires du cas après ce député.
30:05Et jusqu'à ce cas est finalement s'est terminé,
30:07Diego Maradona reste s'abstant de toutes activités de football.
30:11Je ne veux pas dramatiser, mais je pense que ils se sont dans les pattes.
30:16Ils se sont dans les pattes de moi, ils se sont dans les pattes de ma famille.
30:20Mais ils se sont sur le côté de moi.
30:22Il se sont sur le côté de moi.
30:24exacto, ceux qui sont à l'autre de moi, ceux qui continuent à l'autre de moi
30:28je dis ceux qui étaient parce que nous avons joué tout le mondial
30:32maintenant nous avons pris du mondial, nous avons pris de la illusion
30:37mais surtout les choses, je pense que nous avons pris du football
30:40definitivement parce que je ne crois pas que je veux une autre revanche
30:46j'ai les bras caillés, j'ai tout le monde est cassé
30:52je ne pouvais pas dire, mais j'ai promis à ma femme qu'elle n'allait pas
30:59et j'ai promis à mes filles, je ne pouvais pas parler
31:03mais...
31:08je veux que les argentinos qu'on ne me drogues
31:13qu'on ne corris pour la droga, qu'on ne corris pour le corps et pour la camisette
31:19s'il n'en reste qu'un, ce sera lui, Castro, le leader Massimo
31:22chez qui il était déjà venu se réfugier une fois
31:24le seul à prendre Diego sous son aile
31:26tandis que tous les autres puissants le vouent hégémonie
31:30comment est-ce ?
31:32elle est la qui a pris les bras
31:34et cette est la nouvelle
31:36et cette est la nouvelle, qui ne connaît pas
31:37elle n'est pas la connaît
31:38elle n'est pas la connaît
31:40comment est-ce que tu ?
31:41comment est-ce que tu ?
31:43comment est-ce que tu ?
31:44Maradona continue de faire rêver et bien au-delà des frontières cubaines
32:05chez les vainqueurs des Malouines par exemple et jusqu'à Oxford
32:09où il amuse la galerie des étudiants avec une simple balle de golf
32:25preuve que les anglais ne sont pas rancuniers
32:27preuve surtout que les inventeurs du football savent parfaitement qu'un champion est d'abord un homme
32:32qui se cherche avant d'être un modèle préétabli
32:35ce qui lui vaut d'être élevé au titre de docteur Honoris Causa
32:39le joueur de football en ce pays était ignorant
32:42parce qu'il venait de l'autre
32:43parce qu'il venait de la ville
32:44parce qu'il venait de la ville
32:45parce que le football était simplement
32:48avec une balle
32:50il jouait 22 jeunes
32:53mais aujourd'hui
32:55on ne peut pas parler d'ignorance
32:57aujourd'hui on peut parler d'un joueur de football
33:00mettant dans la société
33:01avec beaucoup de force
33:03et à la hauteur de quelque homme de la société
33:07il a 37 ans
33:12mi bouffon crépusculaire
33:15mi archange
33:16il profite encore de l'indéfectible compassion d'un public à son encontre
33:20pour refuser d'admettre que le sport de haut niveau n'est plus fait pour lui
33:24un mois plus tard le capitaine Diego Maradona motive encore une fois les soldats du boquin
33:44et plante son 150e et dernier but dans le cadre du chanquin argentin
33:49à le voir manifester sa joie on se dit que les élixirs doivent vraiment être explosifs
33:54et sa réaction extravagante fait craindre le pire
33:58le 4 janvier 2000 à Punta del Este en Uruguay
34:09le coeur de Diego lâche
34:11il est rapatrié d'urgence
34:13crise d'hypertension avec arythmie aiguë
34:15fatigue
34:16stress
34:17alcool
34:18drogue
34:19900 mg de cocaïne dans ses urines
34:21dose mortelle pour un homme normal
34:28anéanti
34:29fracassé
34:30Maradona n'a d'autre solution que de fuir
34:32l'homme fatigué qui débarque sur le tarmac de l'aéroport de la Havane fait peine à voir et ne fait sourire que Coppola
34:54à le voir ainsi on se dit que la médecine cubaine va avoir bien du travail
35:01au bout de quelques semaines Marlon Brando a muté
35:09c'est maintenant une sorte de Pinocchio aux cheveux jaunes et à la démarche de tomate qui parcourt les jardins de la révolution
35:16huit bons mois encore et la cure cubaine alliée au calme et à la douceur des tropiques portent enfin ses fruits
35:25here on cuba
35:27Ndj
35:280
35:33fideel
35:36ole ole ole ole, ole ole
35:40asi que c'est un cahouette
35:43cool
35:44yz
35:46uzông
35:48snug
35:49knows
35:50fulfil
35:51Les gens de l'Europe vont voir les gens de l'Amérique plus que le pouvoir.
36:21Il faut le soulager qu'il soit venu.
36:51Il faut le soulager qu'il soit venu.
37:21Si vous préférez voter eux-mêmes pour élire leur numéro 1, plus conforme, c'est pas lycée.
37:25Pelé, numéro 1, vincitore.
37:29Eccolo qua.
37:31Eccolo qui, numéro 1 au monde.
37:33Je pense que Dieu est pour la victoire.
37:45Dieu est pour la victoire, le plus important de tous nous.
37:49Je me souviens de nommer Maradona pour venir ici, mais il me semble que je n'ai pas vu Maradona.
37:54Il est venu à Maradona, nous avions voulu faire cet abbraccio final.
37:58Pas envie de voir triompher Pelé, ce bigot bien-pensant.
38:04Chez lui, on est prêt à l'entendre.
38:07Et d'abord, le premier des Argentins, Fernando de la Rua.
38:10Qu'est-ce que vous racontez un peu de l'elecció de l'elecció de l'elecció de l'elecció de l'elecció ?
38:15C'est quoi ?
38:15Je lui ai gagné tous, par mort.
38:21C'est ce qui est la gracie.
38:23Non, parce que l'elecció de l'elecció de l' gekoine.
38:27L'elecció de l'hoc, c'est le perfection.
38:28Non, l'elecció mondiale através de Internet.
38:32L'expérience de Internet.
38:34Et 프로, c'est-ce que le gagné à Pelé pour un marge, beaucoup grand.
38:39Et alors la FIFA, il dit que ceux qui votent sont très chers.
38:43Il a raison d'en profiter d'Elarua.
38:58Ici, l'euphorie de la victoire, qu'il s'agisse de sport ou de politique,
39:03n'est jamais très éloignée des affres de la défaite.
39:07Dans l'apocalypse d'un pays en croix à la banqueroute,
39:10dans une Buenos Aires à feu et à sang où les émutiers poussent à la révolte,
39:15subsistent quelques maillots argentins,
39:17mais cette fois-ci au milieu des blessés et des morts.
39:2530 au total.
39:30Terrible gâchis.
39:32Septième puissance planétaire au sortir de la Deuxième Guerre mondiale,
39:36l'Argentine maintenant n'en finit plus de se désintégrer.
39:40Délarua doit partir à son tour,
39:44tout comme Videla le dictateur ou Carlos Ménén, accusé de corruption.
39:50Diego, lui, n'a jamais oublié.
39:54Même si la main suprême semble encore une fois vouloir l'abandonner.
40:00Ce 18 avril 2004,
40:04alors qu'il est foudroyé par une seconde crise cardiaque
40:06est que les premiers bulletins de santé sont plus qu'alarmistes.
40:13La religion du football ne supporte pas l'absence.
40:17Celle que les Argentins vouent à Maradona moins encore.
40:20Quelques mois plus tard,
40:32l'ex-gamin en or ressurgit sur le seuil d'une clinique colombienne.
40:36Il dépasse désormais le quintal.
40:37124 kilos.
40:40Il dépasse,
40:41il dépasse.
40:43Il dépasse
40:57Et le respect que j'ai à vous, j'espère que vous le ayez à moi aussi.
41:02Ok ?
41:02Bonne soirée.
41:07Respecté ? Quoi ?
41:09Un métabolisme totalement déréglé ?
41:11Une boulimie irrépressible ?
41:13Les médecins n'ont qu'une proposition.
41:15Une intervention et la pose d'un anneau gastrique.
41:17Une année encore et il retrouve la marmite de son cher stade de San Paolo à Naples.
41:33Des retrouvailles comme un retour aux sources,
41:36alors qu'il vient participer au jubilé de son ex-coéquipier,
41:39Chiro Ferrara, qui tire à son tour sa révérence.
41:47Trop loin ce public qu'il aime et qui le lui rend si bien.
42:12Trop près tous ses intermédiaires, tous ses importuns.
42:16Comment s'en débarrasser jamais pour se rapprocher plus encore,
42:20se fondre dans la masse,
42:22ne faire qu'un avec les siens,
42:24ceux qui ne l'ont jamais trahi comme tous ses fans du virage Maradona ?
42:28Quelle image voudrait-il que l'on conserve de lui,
42:40ce petit homme maintenant poussé vers la sortie ?
42:44Sans doute celle d'un footballeur hors pair,
42:48doublé d'un homme comme les autres,
42:51qui a fauté, déraillé, exagéré,
42:53mais qui n'a jamais trahi l'espérance de ceux qui lui ressemblent.
42:56,
43:00Sous-titrage ST' 501,

Recommandations