00:00Il est le nom de plusieurs choses, d'abord l'antisémitisme, l'antisionisme, vous l'avez dit, on attaque parce qu'il est juif, donc pro-israélien, il est franco-israélien, donc génocidaire, etc.
00:11C'est la musique qu'on entend dans le fond.
00:16Maintenant, ce qu'il a fait, lui, hier au francophonie, quand il est arrivé sur scène et qu'il a été hué, hué par quelques-uns, et c'est toujours le cas, hué par quelques-uns dans les différences de la majorité.
00:26Et qu'il a pris la parole et qu'il a expliqué que, en fait, la réponse à la haine, c'est la culture, c'est la chanson, c'est la capacité qu'on peut avoir à discuter.
00:37Plutôt que de se jeter des invectives les uns envers les autres, il a fait un discours qu'aucun politique, jusqu'à présent, n'a réussi à faire, et avec une telle efficacité, pour dire, en fin de compte, on est là pour se parler, on est là pour discuter.
00:50La paix, elle se fait entre des gens qui parlent, elle ne se fait pas avec des gens qui s'envoient des bombes sur la tête.
00:56Donc, il a joué, pour moi, un rôle salutaire dans la lutte contre l'antisémitisme, vous l'avez rappelé, et il était important dans ce contexte.
01:05Et ce contexte, hier, il était aussi intéressant, parce qu'hier, il y avait la cérémonie pour le rafle du Vénélivre.
01:13Et dans lequel le président du CRIF, Jonathan Arfi, a rappelé que les mêmes histoires se sont passées 80 ans plus tôt, où certains artistes ont pris fait et cause pour le régime nazi,
01:25parce qu'ils allaient y être protégés, parce que c'était l'ambiance, parce que c'était le ton du moment.
01:30Et que certains, au contraire, se sont élevés, se sont opposés à cette forme de lâcheté, en fait, contre la société, contre ce qui fait notre vivre ensemble, ce qui fait notre société aujourd'hui.
