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Le préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch, revient sur les incidents à Béziers : «Aujourd’hui, les personnalités politiques et les intervenants ont le droit de mentir et ils ne sont pas sanctionnés, c’est ça qui vient nous énerver, nous, les agriculteurs».

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Transcription
00:00La nuit a été très calme, j'étais moi hier soir dans le quartier avec une soixantaine de policiers
00:06puisque nous avions le renfort d'une compagnie républicaine de sécurité de nouvelle génération.
00:12On en a profité pour faire beaucoup de contrôles, plus d'une dizaine de personnes, 25 véhicules.
00:16On a interpellé trois personnes qui également visionnaient vraisemblablement des vidéos de la veille.
00:22Donc l'ordre républicain dans le quartier de la Devese a été tenu cette nuit et on continuera autant que nécessaire.
00:30Vous dites que l'ordre républicain a été tenu cette nuit.
00:33Est-ce qu'il faut comprendre que vous avez besoin de moyens exceptionnels au sens propre comme on s'en figurait
00:41puisque c'est souvent des bataillons de la CSRS 8 spécialisés dans les émeutes, spécialisés dans le trafic de stupéfiants
00:51pour contrôler et finalement protéger, sécuriser ce quartier-là ?
00:57Vous savez, ces moyens, je les ai. Ces CRS de nouvelle génération, elles sont à peu près une fois par semaine dans le département.
01:03Nous avons également une unité de CRS qui est fidélisée dans le département de l'Hérault.
01:08Évidemment, les effectifs de la circonscription de Béziers.
01:11Et très clairement, ce fait gravissime de l'entière apparaît comme une réponse à des interpellations.
01:19Vous l'avez dit vous-même, six trafiquants ont été interpellés dans ce quartier au début du mois de juillet.
01:25Ces faits sont clairement une réponse à l'activité des services de police.
01:30Et le quartier de la Devesse fait partie de nos priorités puisque s'ils tiennent deux points de deal très importants.
01:36Et évidemment, en allant dans le quartier hier, je répondais aussi à la demande de Robert Ménard d'avoir une sécurité encore plus importante à la Devesse,
01:44à la demande des habitants également qui souffrent de ces trafics.
01:48Et je ne doute pas qu'avec M. le maire, on aura à se revoir encore cette semaine.
01:52Je l'ai eu ce matin pour intensifier ce travail entre la police nationale et la police municipale qui est également très active dans ce quartier.
02:00M. le préfet, est-ce que depuis 48 heures, il y a eu des interpellations ?
02:06Est-ce que des personnes qui ont participé justement à ce guet-apens contre les forces de l'ordre et les policiers ont été interpellées ?
02:13Non, nous n'avons malheureusement pas encore d'interpellations.
02:16J'en discutais avec le procureur de la République hier soir qui était avec moi.
02:21Ce qui a étonné les policiers dans ce guet-apens, c'est le fait que les individus, et c'est assez inhabituel à la Devesse, étaient complètement masqués.
02:29On a pour autant des images de vidéoprotection.
02:31Je remercie le maire de Béziers d'ailleurs qui fait en sorte que ces systèmes fonctionnent à la Devesse
02:36parce qu'il faut savoir qu'un certain nombre de ces voyous s'en prennent au mal de vidéoprotection
02:41et donc on reconstruit régulièrement les dispositifs.
02:44Moi, j'ai bonne histoire que l'enquête permette de déterminer qui sont les auteurs.
02:49Je rappelle que ce sont des faits extrêmement graves.
02:51D'abord, ils s'en sont pris aux policiers que je salue, que j'ai salué hier soir.
02:54J'ai vu le policier blessé qui était déjà à nouveau en patrouille.
02:58Les quatre personnes qui étaient dans l'appartement ont failli périr.
03:02Il faut bien le comprendre.
03:04Heureusement que les sapeurs-pompiers en coordination avec les policiers sont intervenus rapidement.
03:08Donc, ce sont des faits extrêmement graves qui se sont produits, intolérables.
03:13Évidemment, mon rôle, c'est de faire en sorte que ça ne se reproduise pas.
03:17Je disais que quand on voit les faits qui leur sont reprochés,
03:21les individus, s'ils sont interpellés, risquent jusqu'à dix ans de prison.
03:25Les Français qui vous écoutent, M. le Préfet, ont confiance évidemment aux forces de l'ordre,
03:32en la puissance de l'État pour interpeller, protéger aussi la population.
03:37En revanche, ils émettent souvent des doutes sur la réponse pénale.
03:41Et c'est vrai qu'il y a parfois un décalage entre les peines qui sont requises
03:46et les peines qui sont prononcées.
03:47Et je ne parle même pas des peines qui sont appliquées.
03:50Allons un peu plus loin sur le département.
03:52Comment vous expliquez cette contagion insécuritaire sur fond de trafic de stupéfiants, encore une fois ?
04:00Écoutez, d'abord, je vais vous répondre sur les peines.
04:02Moi, je veux dire aux personnes qui nous écoutent qu'un préfet, un procureur de la République,
04:07dans un département, ça travaille main dans la main sur ce sujet du trafic de stupéfiants.
04:11Moi, je n'ai jamais eu à me plaindre de réponse pénale donnée par le tribunal de Béziers.
04:16Et vraiment, c'est une priorité commune que cette lutte contre les trafics.
04:20Alors, oui, qu'est-ce qui se passe très concrètement en ce moment ?
04:23Je pense que c'est, encore une fois, la réponse à des actes que nous avons posés, des interpellations.
04:29Six, vous savez que depuis le début de l'année, on a interpellé à Béziers deux fois plus de trafiquants
04:33que l'année précédente.
04:35Donc, il y a des résultats qui sont donnés.
04:37J'entends que les habitants nous disent que ce n'est pas encore assez.
04:40Et puis, il y a sans doute vraisemblablement un effet d'entraînement par les réseaux sociaux,
04:45par l'effet qui se sont produit dans d'autres villes,
04:49qu'on fait tout pour stopper avec cette présence policière renforcée,
04:52autant qu'il le faudra dans le quartier de la Devese.

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