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Aujourd'hui, dans « Les 4V », Jeff Wittenberg revient sur les questions qui font l’actualité avec Thomas Ménagé, député du Loiret et Porte-Parole du RN.
Aujourd'hui, dans « Les 4V », Jeff Wittenberg revient sur les questions qui font l’actualité avec Thomas Ménagé, député du Loiret et Porte-Parole du RN.
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00:00Bonjour Thomas Ménager, on l'entendait dans le journal de 7h30, l'Union Européenne va prendre de nouvelles sanctions contre la Russie.
00:09Qu'en pense le Rassemblement National ? On dit parfois que vous voulez ménager la Russie de Vladimir Poutine. Quelle est votre réaction ?
00:15Absolument pas, on ne veut pas ménager la Russie de Vladimir Poutine. On a toujours dit qu'on était favorable aux sanctions,
00:19dès lors qu'elles ne sont pas néfastes pour le pouvoir d'achat des Français, pour le quotidien des Français.
00:23Dès lors, et c'est le cas semble-t-il de ces sanctions qu'il faudra étudier en détail,
00:26parce qu'elles vont mettre en difficulté l'économie russe, les oligarques, et notamment sur la question du pétrole.
00:31On a été les premiers à alerter en disant, attention, le pétrole transite par d'autres pays à des tarifs qui au final vont bénéficier à l'économie russe.
00:39Donc ces sanctions, elles semblent aller dans le bon sens et donc bien entendu, on les soutient.
00:42Vous dites depuis longtemps qu'il faut favoriser la diplomatie avec Poutine, forcer de reconnaître, forcer de constater,
00:48même le plan proposé par Donald Trump, ça ne marche pas et Vladimir Poutine est toujours inflexible.
00:53Il veut contrôler plusieurs provinces ukrainiennes, sinon rien.
00:58C'est la raison pour laquelle il faut continuer les sanctions pour mettre en difficulté Vladimir Poutine
01:02et le forcer à venir à la table des négociations et qu'il ait intérêt.
01:05Aujourd'hui, toutes les sanctions, les 17 paquets précédents de sanctions, au final, profitaient en quelque sorte à l'économie russe.
01:11Et vous pensez que ça sera différent ?
01:12On l'espère, parce que notamment, ça va éviter cet effet d'aubaine où d'autres pays prenaient le pétrole, le revendaient à l'Europe,
01:20faisaient du mal à l'Europe tout en ne faisant pas du mal à l'économie russe.
01:23On en vient à la situation française. La semaine politique a été agitée, bien sûr.
01:27Vous avez été aux premières loges avec la présentation de la première mouture du budget de François Bayrou.
01:32Vous, au Rassemblement national, c'est simple, vous dites, cette copie-là, si elle est présentée telle qu'elle, ce sera la censure.
01:38Est-ce que ça veut dire qu'aujourd'hui, je vais droit au but, vous voulez faire tomber le gouvernement de François Bayrou ?
01:42On ne le veut pas tant que tel, ce n'est pas une fin en soi.
01:45Mais avec ce budget où il y a plus de 20 milliards d'augmentation d'impôts, mais que 2 milliards d'économies structurelles,
01:52qui est à l'opposé de ce qu'il faut faire pour les Français, qui va faire souffrir les Français, les retraités notamment, cette France qui travaille,
01:58on ne pourra pas faire autrement que de censurer.
02:00Mais on espère, et c'est l'objectif des négociations et des échanges qu'on va avoir avec François Bayrou dans les prochaines semaines,
02:05je l'espère, qu'il entendra raison, qu'il verra qu'on peut faire autrement.
02:08Qu'il entendra raison sur quoi, par exemple, monsieur Ménager, la suppression des deux jours fériés,
02:12est-ce que vous-même, vous seriez prêt à accepter, par exemple, une seule journée fériée supprimée pour les salariés ?
02:18Ça, c'est sûrement la technique de François Bayrou qui annonce le pire, et puis après, qui donnera l'impression de donner du lest,
02:23et de montrer qu'il est généreux.
02:24Et alors, qu'est-ce que vous ferez en face ?
02:25Non, parce qu'aujourd'hui, on peut faire autrement. Contrairement à ce qui est dit, on peut faire autrement.
02:29On n'est pas obligé de faire souffrir les Français. On nous a déjà fait le coup, vous vous souvenez.
02:31C'est-à-dire qu'on peut faire autrement. Alors, vous allez me dire la politique de l'immigration, par exemple.
02:34Je vais vous donner un certain nombre de chiffres. Mais sur la question du jour férié,
02:38n'oublions jamais qu'on nous a déjà fait le coup une première fois, en supprimant le lundi de Pentecôte,
02:42il y a un certain nombre d'années, pour financer notamment nos aînés.
02:46Et on voit que dans mon territoire, il y a des EHPAD qui ferment, qu'on voit que là, en ces périodes de canicule,
02:50il n'y a même pas la climatisation dans les EHPAD.
02:52Il y a d'autres possibilités. Il y a bien entendu la question de l'immigration, qui a été un tabou.
02:56À aucun moment, François Bayrou n'a évoqué la question de l'immigration, l'aide médicale d'État,
03:01de la priorité nationale, c'est 15 milliards.
03:03Il y a la question du budget de l'Union européenne, qui est le budget qui va augmenter de 7 milliards l'année prochaine.
03:08Il y a la question des énergies intermittentes, notamment de l'éolien, qui coûte 6 milliards d'euros.
03:12Il y a la question des agences, 4 milliards. Je pourrais vous donner un certain nombre de chiffres.
03:16Et nous ferons un contre-budget.
03:16La question des énergies renouvelables, la question, vous le citiez, des agences, c'est utile aussi pour les Français.
03:25En tout cas, c'est ce que vous oppose le gouvernement.
03:28La transition, on le voit aujourd'hui avec des conséquences sur la sécheresse, les incendies.
03:31La transition écologique, notamment via des énergies renouvelables, c'est utile.
03:36Qu'est-ce que vous répondez à cet argument ?
03:38Non, mais déjà, c'est un mensonge.
03:39Aujourd'hui, la question notamment de l'éolien, qui coûte 6 milliards et qui est une escroquerie environnementale,
03:45avec des éoliennes qui viennent de l'autre bout de la planète, qui mettent du béton dans nos sols,
03:50qui est une folie et qui coûte 6 milliards.
03:51Il y a le nucléaire, il y a d'autres énergies renouvelables.
03:57On peut penser à la géothermie, à la biomasse.
03:59On n'est pas contre les énergies renouvelables, mais celle-ci, elle coûte cher et elle n'apporte pas grand-chose aux Français.
04:04Donc, il y a des choix à faire aujourd'hui et des choix qui vont préserver à la fois notre situation de finances publiques,
04:10mais l'environnement et la situation des Français.
04:12Vous parliez de l'aide médicale d'urgence qu'il faudrait supprimer, dites-vous.
04:16Alors, il y en a un qui dit la même chose que vous au sein du gouvernement.
04:18Vous l'avez entendu, vous me voyez venir, c'est Bruno Retailleau.
04:21Alors, je reparle d'Agnès Pannier-Runacher.
04:23Elle disait hier, à votre place, qu'il faisait la course à l'échalote avec votre parti, avec le Rassemblement National.
04:29Vous avez la sensation que M. Retailleau court après vous ?
04:31Dans les paroles, oui. Dans les paroles, il dit comme nous, mais aujourd'hui, il est incapable d'obtenir des arbitrages dans ce sens.
04:38M. Bayrou a consulté tous les ministères avant de faire son budget.
04:40Et il n'y a aucune économie, je vous le disais, sur la question de l'immigration, sur l'aide médicale d'État.
04:44Il l'annonce après.
04:46On se demande, en fait, si M. Retailleau, excepté être parfois indirectement le porte-parole de ce que l'on porte depuis un certain nombre d'années,
04:52n'est que là pour des ambitions personnelles.
04:53Chaque semaine, excepté aller s'asseoir entre un ministre socialiste et un ministre macroniste
04:57et préparer sa campagne présidentielle pour 2027,
04:59les chiffres sont catastrophiques sur l'immigration.
05:0125% de titres de séjour en plus en primo-délivrance.
05:04La situation sur l'Algérie et le bras de fer prétendu avec l'Algérie n'a pas marché tant sur le dossier sans salle.
05:09Vous ne lui accordez aucun satisfait-ci ?
05:10Ça fera bientôt un an qu'il est ministre de l'Intérieur.
05:12Pour vous, ce ne sont que des paroles, il n'y a pas de résultats ?
05:16Les résultats ne sont pas là.
05:17Les chiffres le prouvent.
05:18La question du dossier algérien, la question du budget, vous l'avez dit, sur l'aide médicale d'État,
05:22où il le demande, mais il n'est pas entendu.
05:23Il est aujourd'hui en minorité et on peut maintenant totalement douter de sa sincérité
05:28parce qu'il voit bien qu'il est en échec total, mais il continue, je pense, pour 2027, à vouloir être ministre.
05:33Alors vous parlez vous-même de 2027.
05:34Il séduit, c'est les sondages qui le montrent, une partie de vos électeurs
05:38parce que, notamment chez vous, c'est un peu le brouillard.
05:41On ne sait pas qui va se présenter en 2027.
05:43Marine Le Pen a quelques ennuis judiciaires.
05:45Est-ce que Jordan Bardella sera candidat ?
05:48Notamment pour ces raisons-là, beaucoup de vos électeurs se tournent vers Bruno Retailleau.
05:52Aujourd'hui, ce n'est pas prouvé.
05:53Nos électeurs, ils nous sont fidèles, ils savent très bien que la droite et les Républicains
05:57ont été en trahison perpétuelle quand ils se présentaient.
06:01On s'en souvient sur la question de l'immigration, sur la question de la sécurité.
06:04Donc attendons de voir avant de penser réellement que nos électeurs vont aller vers M. Retailleau.
06:08Et il faut les rassurer, il y aura un candidat du Rassemblement National
06:11et ils nous feront tout pour que ce soit Marine Le Pen en 2027.
06:13C'est assez mal engagé, vous le constatez, puisqu'aujourd'hui, jusqu'au deuxième procès,
06:19elle est en première instance rendue inéligible.
06:22Comment on fait quand on est inéligible pour être candidat ?
06:25Marine Le Pen, on aura déjà le temps jusqu'au mois de juin prochain pour prouver son innocence.
06:30Aujourd'hui, elle est présumée innocente.
06:31Elle a fait appel de cette décision injuste et notamment de cette exécution provisoire
06:35qui l'empêche aujourd'hui et qui la rend inéligible.
06:37Et après, elle déposera, dans tous les cas, elle l'a dit, sa candidature
06:41parce que cette exécution provisoire, elle méconnaît deux grands principes.
06:45Un, le droit de faire appel qui est reconnu par la CEDH
06:47et la liberté de choix des électeurs, deux grands principes fondamentaux de notre démocratie.
06:51Y compris, elle déposera sa candidature, dites-vous,
06:53y compris à d'éventuelles élections législatives
06:55s'il devait y avoir une dissolution après une éventuelle motion de censure.
06:59Je le crois, après ça sera à elle de le dire.
07:01Mais vous, vous le souhaitez.
07:02Dans tous les cas, nous le souhaitons parce que c'est notre présidente de groupe.
07:04Elle porte une voix très forte.
07:05Elle défend l'intérêt des Français à l'Assemblée nationale.
07:08Ce qui est certain, c'est que cette dissolution, nous l'appelons de nos voeux.
07:11Marine Le Pen l'appelle de ses voeux elle-même
07:13parce qu'elle pense toujours à l'intérêt des Français, à l'intérêt général.
07:16Quand bien même elle ne serait plus députée, elle a dit,
07:18le plus important, c'est qu'il y ait un changement de cap pour notre pays,
07:21une majorité et que les Français soient protégées.
07:23Monsieur Ménager, on en revient au choix budgétaire d'un mot.
07:25Il y a eu un débat ces dernières semaines sur MaPrimeRénov'
07:28qui va donc finalement être maintenu.
07:31Est-ce que c'est quelque chose que vous souhaitez ?
07:33Pas le dispositif en tant que tel.
07:35Qu'il y ait un dispositif, et nous, nous ferons une contre-proposition
07:37au mois de septembre que je présenterai avec Jean-Philippe Tanguy,
07:40un dispositif sur la rénovation énergétique.
07:42Mais MaPrimeRénov' en tant que tel, aujourd'hui, c'est une usine à gaz
07:45qui exclut des millions de Français, notamment les classes populaires supérieures,
07:48les classes moyennes, les retraités du dispositif.
07:50Et qui est une source de fraude très très nombreuse.
07:55Aujourd'hui, il y aura un nouveau dispositif,
07:58je ne vous le dévoilerai pas en totalité ce matin,
07:59mais un dispositif de financement innovant
08:01qui permettra de peser moins sur les finances publiques,
08:04de rénover la totalité de notre parc de bâtiments
08:08qui aujourd'hui souffre et qui aussi permettra du meilleur confort
08:11pour les Français, notamment vis-à-vis de ces bouilloires thermiques
08:14et de ces passoires thermiques,
08:15avec un dispositif ouvert à tous les Français.
08:17Et ça, nous le proposerons au mois de septembre,
08:20parce que ça doit être une priorité, bien entendu,
08:21cette rénovation, tant pour le confort que pour l'environnement.
08:24– Vous le proposerez, vous le mettrez au vote des députés ?
08:25– Je ne sais pas si le gouvernement nous donnera la possibilité d'en débattre,
08:29mais au moment du PLF, dans tous les cas, on le proposera,
08:32parce que c'est une priorité.
08:33Et l'objectif avec ce dispositif, c'est d'atteindre l'objectif,
08:37notamment du rapport Pisaniféri, et de rénover l'ensemble de notre parc.
08:40– De montrer que finalement, le RN s'intéresse aussi à l'écologie,
08:42parce que ce n'est pas forcément votre cœur de métier aux yeux des électeurs.
08:45– On a souvent été caricaturés, mais tout notre projet,
08:47vous savez qu'on voulait relocaliser nos activités en France,
08:50développer le nucléaire, relocaliser nos activités,
08:52c'est réduire de 50% les gaz à effet de serre liés aux importations.
08:56Donc tout notre projet écologique, on continuera à le développer,
08:58parce que c'est une priorité, bien entendu, pour le monde.
08:59– Merci Thomas Ménager, député RN du Loiret et porte-parole du groupe.
09:03– Merci beaucoup, bonne journée.
09:04– Merci.
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