«Il s'est exprimé pour mettre l'opinion publique dans l'ambiance», affirme Vincent Arbarétier

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Lors de l'émission Punchline WE du 11 juillet, l'historien militaire Vincent Arbarétier a évoqué le discours du Général Thierry Burkhard, Chef d'état-major des armées : «Il s'est exprimé pour mettre l'opinion publique dans l'ambiance».

Transcript

00:00C'est la seule fois dans l'époque contemporaine où un chef d'état-major des armées

00:03parlait comme ça à la presse devant les télévisions.

00:07C'est la seule fois. Il n'y en a pas eu avant.

00:09Il me semblait bien.

00:11Les généraux ou maréchaux qui seraient exprimés,

00:14le maréchal Pétain le 17 juin et le général de Gaulle le 18.

00:18Mais pas dans ce cadre-là.

00:20Pourquoi ?

00:21D'abord parce que depuis l'époque du général de Gaulle,

00:25les armées n'avaient pas à s'exprimer publiquement.

00:28Même déjà dans des livres.

00:30Deuxième chose, pourquoi c'est lui ?

00:31C'est la grande muette.

00:33D'ailleurs c'était un terme employé dans le Figaro.

00:37On ne peut pas dire ça parce qu'on n'écoute pas les généraux mais ils parlent.

00:40Alors maintenant oui, depuis la loi de Michel-Aliou-Marie

00:45où on a le droit de publier des livres.

00:48Ce que je voulais dire, pourquoi c'est le général Burka ?

00:50Parce que le général Burka a d'abord été chef d'état-major de l'armée de terre

00:53avant d'être chef d'état-major de l'armée.

00:55C'est un guerrier, un saint-syrien,

00:57mais il a été officier de la région étrangère, il a fait des opérations,

01:01il est crédible dans son rôle

01:03et surtout par rapport à l'opinion publique,

01:06il est le meilleur professionnel de la menace sous tous ses aspects.

01:09Inter-armée puisqu'il est chef d'état-major,

01:11pas simplement de l'armée de terre mais aussi de la marine,

01:14de l'armée de l'air,

01:15il est au-dessus des chefs d'état-major d'armée.

01:17Pourquoi il s'exprime aujourd'hui,

01:20avant le président de la République qui s'exprimera le 13 ou le 14 ?

01:23Le 13 au soir ?

01:24Le 13 au soir, avant le 14.

01:25Eh bien, tout simplement pour mettre l'opinion publique dans l'ambiance.

01:28Ah, attendez, mais on a vécu, nous, cette intervention.

01:33La France a peur, là, quand même.

01:34Oui, en fait, il ne s'agit pas d'être raisonnable,

01:37mais de définir de manière très pragmatique les menaces.

01:40Et ça vient après les liens qui se sont resserrés

01:45entre les Français et les Britanniques

01:47sur le plan des forces nucléaires,

01:48sur le plan de la coopération militaire,

01:49parce qu'en fait, la France et la Grande-Bretagne

01:52et le Royaume-Uni sont les deux plus vieilles démocraties européennes,

01:56sinon du monde,

01:57et qui ont toutes les deux qui sont soumises à la même menace,

02:01qui sont en Europe la Russie,

02:02mais on n'appelle pas exactement ça des...

02:06Ce sont des menaces, mais ce sont des compétiteurs.

02:09Alors, chez nous, évidemment, en Europe,

02:11c'est la Russie qui joue le rôle principal.

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