00:00Effectivement, c'est un point stratégique, puisque le regard vers la Nouvelle-Calédonie vient des États-Unis,
00:09parce qu'ils ne veulent pas que de l'autre côté, les Chinois puissent avoir une influence à moyen terme sur ce territoire, au milieu du Pacifique.
00:18Donc, je ne crois pas qu'il y ait des craintes à avoir sur un abandon.
00:23Parce que si on regarde la situation politique qui vient d'être évoquée, avec le Congrès de la Nouvelle-Calédonie,
00:29il y a 54 sièges, voyez-vous, et donc la majorité à 27, et normalement, n'est-ce pas ?
00:37Et donc, 28 sièges sont détenus par des indépendantistes, loyalistes, mouvements associés.
00:43Donc, il y a un équilibre, et je pense que tout le jeu diplomatique, politique qui est mis en œuvre depuis des années,
00:51c'est de maintenir des dialogues.
00:53Et ce que nous voyons à Bougival ces derniers jours, c'était effectivement pour maintenir en permanence le dialogue,
01:01afin d'éviter la violence.
01:04Parce que comme la situation est très équilibrée en termes de voie politique,
01:09il faut que cet échange de points de vue, cette construction du futur,
01:13eh bien, se fasse de façon équilibrée.
01:16Et à partir du moment où vous parlez, vous n'avez moindre chance d'avoir des manifestants dans la rue.
01:23C'est à partir du moment où il n'y a pas d'échange qu'effectivement, à ce moment-là, on est en violence.
01:28Et à très loin, vous avez Tahiti.
01:32Donc, on a aussi un modèle politique dont on peut, je dirais, s'inspirer.
01:37Qu'est-ce qui fait qu'à Tahiti, les choses se passent de façon harmonieuse,
01:42alors que ce n'est pas le cas en Nouvelle-Calédonie ?
01:46Donc, il y a des raisons, je dirais, psychologiques, des raisons ethniques, peut-être, de psychologie différente.
01:54Mais il y a peut-être aussi des influences politiques qui ont lieu.
01:58Il y a peut-être des structures politiques, je dirais, du poids d'élus locaux plus importants d'un côté que de l'autre.
02:05Donc, il y a toute cette batterie de précautions à prendre.
02:09Et surtout, vraiment, l'important, et c'était la mission de Manuel Valls, c'est de continuer le dialogue.
