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Invité sur le plateau de Punchline, le directeur général de Contribuables associés a reconnu le «courage» dont a fait part François Bayrou lors de sa prise de parole.

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Transcription
00:00Alors juste deux chiffres pour rappeler un petit peu le contexte.
00:02Un, dire effectivement, on parle de 40 milliards d'économies,
00:04c'est, il faut le rappeler, pour atteindre l'objectif de déficit
00:07qui est donc fixé à 4,6%.
00:0940 milliards d'économies, c'est seulement 2,5% de la dépense publique.
00:13Donc quand on parle de politique de rigueur, il y a de quoi rire
00:15parce qu'en fait, effectivement, c'est finalement des économies très modestes.
00:18Deuxième point, chiffre vraiment important, c'est de comprendre
00:21qu'en fait, on est au début d'une histoire.
00:24C'est-à-dire qu'on sait que pour stabiliser la dette,
00:26et ce qui est effectivement extrêmement important pour les marchés financiers,
00:29il va falloir faire cet effort pendant 2, 3, 4 ans.
00:32C'est-à-dire qu'on est vraiment au début de cette histoire
00:34des 40 milliards d'économies.
00:36Ensuite, sur le fond, je reconnais que François Bérou a un certain courage
00:40parce qu'il a été assez bon pédagogue.
00:42Et puis on se posait la question, en fait, une fois qu'il a bien expliqué les choses,
00:45de se dire, est-ce que vraiment il va présenter des choses précises ?
00:47Eh bien, non seulement il atteint l'objectif, mais il le dépasse
00:50puisque l'effort budgétaire d'à peu près 43 milliards.
00:54Et l'autre point, c'est de comprendre, je crois, qu'il tape finalement sur tout le monde.
00:58C'est-à-dire qu'en fait, tout le monde est concerné.
01:00Vous avez ceux qui touchent des prestations sociales qui sont concernés.
01:02Vous avez les fonctionnaires, vous avez les agences,
01:04vous avez ceux qui paient des impôts, vous avez les ménages aisés,
01:07vous avez ceux qui bénéficient du système de santé, vous avez les retraités.
01:11Or, revanche, il y a une cible qui n'est pas précisée,
01:15et je crois que c'est suite à la pression d'Emmanuel Macron,
01:17ce sont les entreprises.
01:18Emmanuel Macron, depuis plusieurs années, effectivement,
01:21stimule ce qu'on appelle la politique de l'offre,
01:23c'est-à-dire, tente de faire une politique, à mon sens, pas assez pro-business,
01:26mais enfin, il y a quand même quelques progrès dans ce sens-là.
01:29Et je crois qu'il a, en quelque sorte, un peu sanctuarisé les entreprises
01:32pour ne pas pénaliser la compétitivité des entreprises.
01:35Et quand on tape sur tout le monde, qu'est-ce qui se passe ?
01:37Évidemment, on a exactement les réactions qu'on a maintenant.
01:39C'est-à-dire que chaque parti politique,
01:41qui n'a, je crois, pas assez le sens du bien commun,
01:43mais qui essaie de flatter son électorat,
01:45se dit, écoutez, moi, ça ne me va pas.
01:47Vous avez ceux qui vont défendre les retraités,
01:49ceux qui vont défendre l'impôt sur le revenu,
01:50ceux qui vont défendre ceux qui vivent des minima sociaux.
01:54Donc, autrement dit, ça va être très, très difficile
01:56pour François Béroud d'aller au bout.
01:58Et ce qu'il faut bien comprendre, c'est que là aussi,
02:01une fois que ce projet de loi va passer devant le Parlement,
02:03tout peut être détricoté.
02:04Sous-titrage Société Radio-Canada

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