Emmitouflé dans une méchante veste un peu trouée, c’est là tout mon viatique pour ce périple. Qu’importe le bagage limité, il faut avoir foi en soi, cette énergie et vitale pour combattre ce froid cinglant qui ne paraît jamais vouloir s’arrêter. Il y a une éternité que je suis parti, mes pieds endoloris, foutu milieu hostile.
00:00Prendre la route, comme on dit, et aller là-bas, au loin, la faible clarté donne à penser, tout peut arriver, le courage en bandoulière, se laisser hypnotiser par la monotonie du mouvement, ce blizzard qui me percute, il faut conjurer le froid,
00:20Le ciel se confond avec la terre, la grisaille partout, malgré tout, être sûr de soi, croire, à quoi, je ne sais pas, tout ce mélange dans ma tête, est-ce soleil, fallot, est-ce mauvais présage ?
00:38En m'étoufler dans une méchante veste, un peu trouée, c'est là tout mon viatique pour ce périple, qu'importe le bagage limité, il faut avoir foi en soi, cette énergie est vitale pour combattre ce froid cinglant, qui ne paraît jamais vouloir s'arrêter,
00:58Il y a une éternité que je suis parti, mes pieds endoloris, foutus milieu hostile, une fin tenace, je dois tenir, pauvre automate aux mille pensées, l'horizon, où est l'horizon ?
01:15Je dois suivre ce soleil pâle, tu es censé me réchauffer, voilà que je gourmande ce disque jaunâtre, une colère salvatrice qui me fait oublier mes doutes,
01:31Pourquoi ai-je pris la route ? Était-ce un dépit amoureux ? Un manque, une absence, y avait-il un autre motif ? En faut-il un ?
01:41Peut-être une envie soudaine d'éprouver mes pieds ? Je dois m'accrocher, ce n'est pas le moment de flancher, croire en sa destinée, et si tout cela relevait du hasard ?
01:56Le chemin effacé est sans doute mon unique chance de me reconnecter à mon être intérieur, et si...