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  • 07/06/2025
Il se voit vieilli, les yeux fatigués, les rides là, arrivées sans crier gare, le front soucieux, il a perdu quelque chose de capital, il ne se reconnaît plus, victime d’une désillusion profonde.
Il déplace tel un automate, il aimerait dire :
STOP !
Transcription
00:00Un gars marche tête basse, paumé, c'est penser l'entraînant au bord du précipice.
00:05Il se voit vieilli, les yeux fatigués, les rides là, arrivé sans crier gare, le front soucieux.
00:12Il a perdu quelque chose de capital. Il ne se reconnaît plus, victime d'une désillusion profonde.
00:20Il se déplace tel un automate, il aimerait dire stop !
00:24Figez le temps, c'est tournant, mais où sont allés les années ? Comment se fait-il qu'il...
00:31Une mousse fait jour et triture son visage. Il en oublie les piétons, il marmonne des pseudo-phrases.
00:38Le sablier implacable émiette son sable, et chaque grain passant de l'autre côté, celui du passé, vertige.
00:47Des morceaux de réalité fanées lui sont arrachés. Il hurle, je m'en fous !
00:53C'est un cri, une colère, un désenchantement. Il repense à tous ceux qui se sont évaporés et ne pas sombrer, espérer.
01:03Demain sera, c'est une promesse d'une histoire vécue comme mille éternités.
01:08Se lancer, le ciel s'assombrit, l'orage éclate dans sa caboche, exister, une urgence, rester le plus possible debout, éviter le déséquilibre.
01:19Mais il y a toujours une petite voix qui lui susurre bien des méchancetés surannées.
01:26Son extravagance le fait sourire.
01:28C'est la dernière provocation du marcheur pensif au geste automatique, la tête basse perdue au bord de son précipice.