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  • 20/06/2025
Un gars à la mine grise, en cravaté au journal de 20h00, pleure sur les affaires d’un état moribond.
Enfin, c’est ce qu’il répète sans cesse.
Vous ne travaillez pas assez ; vos 35 heures tant convoitées, nous ne pouvons plus les financer.
En disant cela, le premier sinistre transpire, il enchaîne :
Transcription
00:00Un gars à la mine grise, encravaté, au journal de 20h, pleure sur les affaires d'un état moribond.
00:06Enfin, c'est ce qu'il répète sans cesse,
00:09« Vous ne travaillez pas assez. Vos 35 heures tant convoitées, nous ne pouvons plus les financer. »
00:15En disant cela, le premier sinistre transpire, il enchaîne.
00:19Les taux d'intérêt sont trop élevés et la dette abyssale.
00:24Il semble que les grands argentiers commencent à douter.
00:26« Vous êtes fainéant. Son venin fait son chemin dans un système veineux bien trop vieux.
00:34À l'entendre, il aimerait nous faire cadeau de quatre planches en sapin.
00:38Allons, quoi encore ? Offrez-nous au moins du chêne. Pourquoi pas du boulot ?
00:44Non, certainement pas cet arbre-là, à l'écorce blanchâtre, couleur de notre désespérance.
00:50Devant ma téloche, je fulmine. Il rit. Sa bonne humeur ferait presque plaisir.
00:57Il enfonce le clou sur le couvercle de notre cercueil et brandit l'arme fatale.
01:03La courbe graphique. 62 ans, ce serait trop jeune.
01:07Les années qui nous resteraient seraient scandaleusement trop nombreuses.
01:11Il démontre sa haine d'une population qui ne souhaite que s'amuser à l'en croire.
01:17Nous serions un peuple de nabab. Il paraîtrait que dans certains pays, on penserait à repousser l'âge de la retraite à...
01:2770 ans. Ils bavent à l'énoncier.
01:31Et l'imaginent un régiment de vieillards sur les chantiers.
01:34Attention ! Trop tard !
01:36Le presque jeune, pas tout à fait leste, enseveli sous un tas de gravats.
01:41Belle économie ! En voilà un qui ne coûtera rien à la sécu.
01:45Les Français ne seraient pas rentables.
01:47Et il prend en exemple le Chinois content de travailler 12 heures par jour.
01:51Et comme tout cela ne suffisait pas, il enchaîne sur la Commission européenne qui nous demande de remettre en cause notre modèle social.
02:00Il faudra faire des efforts !
02:02Lance-t-il d'un ton péremptoire ?
02:05Après m'avoir sonné, le Premier ministre lance un petit compliment.
02:09Je crois que le citoyen comprendra et qu'il sera prêt à se serrer la ceinture.
02:14Je lui fais confiance.
02:15Après nous avoir ôté tout espoir, il nous dit bonsoir.

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