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  • 03/07/2025
Avec Jérémie Patrier-Leitus, député Horizons du Calvados et rapporteur de la proposition de loi relative à "la réforme de l’audiovisuel public et à la souveraineté audiovisuelle".

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##SUD_RADIO_MEDIA-2025-07-03##

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News
Transcription
00:00Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
00:05Bonjour à toutes et à tous, bonjour Gilles.
00:07Et lui, vous allez regarder ?
00:08Je vais regarder quoi ?
00:09Vous n'écoutez pas le journal, vous parlez aux députés.
00:12Interville !
00:13Interville, effectivement, notre invité aujourd'hui, Jérémy Patrier-Lettus.
00:18Bonjour, merci d'être avec nous.
00:20Vous êtes donc député Horizon du Calvado.
00:24C'est vous qui êtes le rapporteur de la loi audiovisuelle.
00:27On va parler avec vous de cette loi qui a été donc rejetée à l'Assemblée il y a quelques jours avant-hier
00:33et qui va malgré tout partir au Sénat.
00:37Donc on va essayer de faire de la pédagogie pour comprendre ce que cette loi,
00:41quelle est cette réforme de l'audiovisuel qui est voulue par la ministre de la Culture.
00:45Vous vous attendiez à ce qu'elle soit rejetée ?
00:47Alors elle n'est pas rejetée la loi, il faut expliquer aux auditeurs qu'il y a une motion de rejet.
00:50C'est-à-dire que ce qui a été rejeté, c'est le fait qu'on puisse débattre de cette loi à l'Assemblée nationale.
00:53Vous avez évité l'émotion de censure pour aller directement au Sénat.
00:58Il n'y a pas eu de vote contre cette loi, elle a même été adoptée en commission.
01:01Donc il faut dire aux téléspectateurs, on a refusé le débat, certains députés ont refusé le débat,
01:04elle aurait partie au Sénat et elle reviendra à l'Assemblée j'espère en septembre ou en octobre.
01:08Ça veut dire que la fusion va se faire ?
01:10Ça veut dire qu'on pourra voter à l'Assemblée nationale en septembre ou en octobre.
01:14Et si les députés votent comme en commission culturelle, alors j'espère que ce texte sera adopté.
01:18Alors expliquez-nous peut-être les objectifs de ce texte, qu'est-ce que c'est que cette loi audiovisuelle ?
01:23Qu'est-ce qu'elle a d'important et quels sont ses objectifs ?
01:28L'objectif c'est de dire qu'il faut dans notre pays, à côté d'un audiovisuel privé fort, des radios privées, des télés privées,
01:34un audiovisuel public fort, puissant, qui est capable de résister aux plateformes du numérique,
01:40capable de résister aux réseaux sociaux, qui est capable de répondre à un chiffre qui devrait tous nous alerter.
01:4470% des jeunes s'informent aujourd'hui exclusivement sur les réseaux sociaux.
01:49Et nous nous disons que face à cette concurrence des plateformes étrangères, des réseaux sociaux,
01:54dans cette guerre de l'information, des ingérences étrangères,
01:56il faut que l'audiovisuel public rassemble ses forces, travaille ensemble, coopère,
02:01pour pouvoir répondre à des défis qui sont majeurs.
02:03Et on considère que le statu quo, aujourd'hui, n'est pas acceptable.
02:06Mais vous ne pensez pas que c'est le contenu plutôt que la forme ?
02:08Le fait que les gens se réunissent dans une même unité, ça ne change pas qu'il n'y ait pas d'émission sur le rap,
02:13qu'il n'y ait pas d'émission sur le look, qu'il n'y ait pas d'émission sur les problèmes des jeunes,
02:18mon père est alcoolo, je fume du cannabis, il n'y a rien pour les jeunes.
02:23Donc évidemment, ils vont voir les influenceurs, et les influenceurs leur donnent des conseils,
02:27ils ont l'impression d'être amis, il y a la télé-réalité.
02:29Ce n'est pas parce que France Télévisions sera en fusion que d'un seul coup,
02:32on va parler des vrais problèmes des jeunes.
02:34Par exemple, il n'y a pas d'émission de rap, alors que vous allez sur le streaming,
02:38on a reçu avec Valérie les patrons du streaming, c'est la première musique écoutée en France,
02:42aucun relais sur nos chaînes audiovisuelles.
02:45Mais l'idée que l'audiovisuel public rassemble ses forces, ça ne nous épargne pas,
02:50ça ne nous économise pas d'un débat important sur les contenus.
02:53Et bien sûr, le président demain, ou le président de cet audiovisuel public,
02:57de cet holding, il posera la question, il aura dans ses objectifs,
03:00que le Parlement lui confiera, que le ministre ou la ministre de la Culture lui confiera,
03:04toutes ses réflexions sur les nouveaux usages, sur les nouveaux contenus,
03:07et donc c'est un débat qui devra avoir lieu.
03:08Mais nous, on considère que ce débat, il doit avoir lieu dans une structure
03:11qui rassemble les forces de l'audiovisuel public.
03:13On va en parler, on va expliquer ce que c'est que rassembler ses forces,
03:16mais tout de suite, c'est là où on se retrouve dans un instant
03:18avec Jérémy Patrier-Lettus pour parler de la loi audiovisuelle.
03:23A tout de suite.
03:24Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansmane.
03:31Et pour des soldes encore plus énormes ?
03:33Oui, c'est la deuxième des marques des soldes chez Conforama.
03:36Jusqu'à moins 80% sur le meuble, la déco et l'électroménager.
03:39Et ça, c'est carrément énorme.
03:41Conforama, offre valable selon date des soldes et dans la limite des stocks,
03:44voire conditions sur Conforama.fr.
03:48Sud Radio Média, l'invité du jour.
03:50L'invité du jour, Jérémy Patrier-Lettus, vous êtes député Horizon du Calvados,
03:55vous êtes également le rapporteur de la loi audiovisuelle,
03:59donc vous nous l'avez expliqué, cette loi audiovisuelle vise à rassembler les forces,
04:03donc je vous interrogeais pendant la pub, rassembler les forces,
04:06qu'est-ce que ça veut dire concrètement ?
04:08Ça veut dire, est-ce qu'on peut accepter dans le pays que la télévision France Info
04:12ne travaille pas avec la radio France Info ?
04:14Est-ce qu'on ne peut pas demander à notre...
04:15Oui, parce que deux rédactions peuvent être indépendantes.
04:17Non, mais est-ce qu'il ne faut pas, à un moment donné, rassembler les forces de France Info
04:22et de créer un grand acteur, un média de l'information publique,
04:24à côté des médias d'information privée ?
04:26Est-ce qu'il ne serait pas important de demander à France Bleu de travailler avec France 3
04:30pour créer un grand média de la proximité,
04:31qui aurait pour mission de parler aux habitants des territoires ruraux ?
04:34Ma France fonctionne très bien, sur France Bleu, on a des émissions de France 3 qui fonctionnent bien,
04:38il est peut-être temps que ces deux acteurs publics travaillent véritablement ensemble,
04:42pas avec des coopérations par le bas qui ne fonctionnent pas.
04:44Et pourquoi ne fonctionnent pas ces coopérations ?
04:46Pas parce que les salariés s'y refusent, mais parce qu'à un moment donné, il faut un arbitre,
04:50quelqu'un qui soit un chef d'orchestre, qui prenne des décisions et qui décide.
04:53Et ça ne se fera pas tant qu'il n'y aura pas en France un véritable arbitre,
04:57un véritable chef d'orchestre qui sera là pour prendre des décisions stratégiques,
05:00pour dire à un moment donné, France Info TV, France Info Radio, il faut travailler ensemble.
05:03France Bleu et France 3, il faut travailler ensemble.
05:05Alors quand il y a deux rédacteurs chefs, on en vira ?
05:07Ce n'est pas une question de rédacteur en chef ou de journaliste.
05:11Évidemment, quand on regroupe un groupe comme ça, ça fait beaucoup de licenciements.
05:16Pas forcément.
05:17Pas forcément, si vous êtes capable de faire mieux.
05:18Il y aura deux comptabilités, deux services de gestion ?
05:21Pas forcément.
05:21Vous savez, pour lutter contre la désinformation, les réseaux sociaux, l'ingérence étrangère,
05:26il y a besoin de monde.
05:27Mais peut-être pas exactement les mêmes personnes, peut-être pas exactement au même endroit.
05:30Donc ça serait une redistribution au sein du groupe ?
05:32C'est la mission du président ou de la présidente.
05:34Je ne suis pas là pour tracer la feuille de route du président ou de la présidente de cette holding.
05:38Ce que je dis, c'est que sans holding et avec le statu quo,
05:41l'auditiel public n'arrivera pas à répondre aux défis.
05:43Ce n'est pas une punition de l'auditiel public.
05:45L'auditiel public, il fait des très bonnes audiences.
05:46Vous le savez, la radio fonctionne très bien.
05:48France Inter est l'un des leaders radio.
05:50Les audiences de France Télévisions sont importantes.
05:52Donc il ne débat.
05:53Je ne suis pas là pour dire que ça ne fonctionne pas, il faut tout changer.
05:55Je suis là pour dire qu'il y a des choses que l'auditiel public pourrait faire mieux,
05:57plus efficacement pour répondre aux défis importants auxquels il fait face.
06:01Et ça, c'est en se mettant ensemble, en travaillant ensemble.
06:03Alors il y a une grève en ce moment dans le service public, Radio France en particulier.
06:09Donc il y a une très forte opposition des syndicats.
06:11Comment est-ce que vous comptez vous débrouiller de cela ?
06:16Parce qu'il y a une très très forte résistance, en tout cas des personnels du service public, à cette réforme.
06:20Moi, j'ai siégé au Conseil d'administration de Radio France.
06:23Je connais ces salariés, pas tous.
06:24Il y en a 16 000, ils font un travail remarquable.
06:26Mais c'est normal qu'il soit inquiet et qu'il se mobilise.
06:29N'importe quel salarié qui vous allez dire,
06:30demain, on va devoir se rapprocher d'une autre entreprise,
06:34même si c'est une entreprise publique, ça pose des questions.
06:36On se pose des questions.
06:37Est-ce que j'aurai encore mon poste ?
06:38Est-ce qu'on pourra travailler de la même manière ?
06:39Est-ce qu'il y aura des changements ?
06:40C'est normal que ça se suit des inquiétudes.
06:41Ça serait pareil dans le privé.
06:43N'importe quelle entreprise qui se rapproche,
06:44on l'a vu dans des rapprochements,
06:46dans des médias de duel privé,
06:47ça crée toujours des préoccupations, des inquiétudes.
06:50Ce qu'il faut, c'est expliquer pourquoi on fait cette réforme,
06:52expliquer que ce n'est pas une punition des salariés,
06:54expliquer qu'au contraire, nous, notre vision,
06:56c'est de dire que c'est la condition pour continuer dans le pays
06:59d'avoir un duel public qui soit puissant et pas qui s'affaisse.
07:02Et que le statu quo, demain, pour les salariés,
07:04c'est la garantie d'un affaissement de l'eau duel publique.
07:08Certains disent que c'est une perte d'autonomie
07:10ou une volonté même de contrôle politique.
07:12Comme ce fut le cas pour le RTF.
07:15C'est totalement faux.
07:16Regardez, on avait dit la même chose quand on a créé France Télévisions.
07:18Tout le monde a oublié qu'avant, France 2, France 3,
07:20c'était des entreprises séparées.
07:21Quand on a créé en 2009, France Télévisions,
07:23qu'on a rassemblé les télévisions publiques.
07:25On a dit la même chose.
07:26Il va y avoir un directeur de l'information unique,
07:28ça sera un censeur.
07:30Il y a aujourd'hui un directeur unique de l'information
07:31pour France Télévisions.
07:33Est-ce que ça a empêché de faire un reportage
07:35sur complément d'enquête sur la ministre de la Culture ?
07:37Non.
07:38Donc expliquer qu'un seul directeur de l'information
07:39pour le public, c'est une censure et une tutelle politique.
07:43C'est se raconter des histoires.
07:44Est-ce que, alors j'ai vu votre débat,
07:46vous aviez deux syndicalistes présents sur le plateau de LCP.
07:51Donc je vous ai vu face à eux.
07:52Et il y a un argument qui était assez fort de leur part,
07:55de dire on ne sait pas quel gouvernement va diriger la France
07:59dans deux ans.
08:00Est-ce que le fait de regrouper, c'était leur argument,
08:03de regrouper l'audiovisuel public,
08:05permettrait à un gouvernement de Marine Le Pen,
08:08si jamais elle passe,
08:10et on a vu que c'était un peu leur volonté
08:11de supprimer le service public,
08:13au lieu d'avoir France Inter à privatiser, etc.
08:17Le fait que tout soit groupé,
08:19vous leur donnez la main pour privatiser tout d'un seul coup.
08:22Vous vous souvenez de ce débat ?
08:24Moi je crois que c'est tout le contraire.
08:25Je pense que si on a un acteur unique,
08:28c'est beaucoup plus compliqué de le privatiser.
08:29C'est beaucoup plus compliqué juridiquement.
08:31On ne va pas rentrer dans le détail,
08:32mais les juristes vous expliquent
08:33que privatiser une structure unique,
08:35c'est plus compliqué,
08:35parce qu'ensuite il y a des filiales.
08:37Et donc au contraire,
08:38on préserve l'audiovisuel public d'une privatisation.
08:41Et puis si l'audiovisuel public fait mieux,
08:43rassemble ses forces, travaille ensemble,
08:45peut-être que certains réfléchiront à deux fois une privatisation.
08:48Si demain, on a un média public de proximité,
08:52ici, qui fonctionne et qui offre aux habitants des territoires ruraux
08:55des contenus, des programmes remarquables,
08:57comme ils le font aujourd'hui, mais ensemble.
08:59Peut-être que certains politiques réfléchiront à deux fois
09:01avant de le privatiser.
09:02Si demain, on a une grande chaîne publique de l'information,
09:05on ne peut pas satisfaire tout à fait des audiences
09:07de France Info Télévisions,
09:08qui est loin derrière les acteurs privés.
09:10Si demain, cette chaîne d'information publique
09:13remonte dans les audiences et offre aux téléspectateurs
09:16des contenus qui sont...
09:18Pourquoi elle remonterait ?
09:19Pourquoi il y a besoin d'une loi ?
09:20C'est ce que les auditeurs aussi cherchent à comprendre.
09:23Pourquoi on a besoin d'une loi ?
09:24Si France Télévisions Télé est loin derrière,
09:27c'est peut-être parce qu'elle est moins bonne,
09:28c'est peut-être parce qu'elle ne...
09:30Donc en quoi une loi va renforcer...
09:31Les plans sont plutôt pas mal de France Télévisions.
09:32Ben 0,9 face à des 4 points de CNews ou 3...
09:37Ah, France Info, vous parlez de la chaîne Info.
09:38Ah, France Info, oui.
09:39Vous avez dit France Télévisions.
09:40France Télévisions avec la fiction et tout ça marche très bien.
09:43Je parlais de France Info, pardon.
09:44Mais c'est peur.
09:44Qu'est-ce qui fonctionne dans les médias privés,
09:47dans ce que fait par exemple Bolloré,
09:48que certains députés critiquent,
09:50c'est que la radio et la télévision travaillent ensemble.
09:52On lance une info le matin sur Europe 1,
09:53elle est reprise sur CNews.
09:54Et parfois c'est en simultané.
09:56Et parfois c'est en simultané.
09:56Je ne dis pas qu'il faut copier l'audituel privé.
09:58L'audituel public a une singularité.
10:00C'est manière de faire.
10:01Mais je suis convaincu,
10:03qui peut dire ici que si demain,
10:04France Info, Radio et TV travaillent ensemble,
10:06ça ne renforcera pas les deux.
10:07Oui, d'accord.
10:08Et donc effectivement,
10:09on sera capable peut-être demain
10:10de créer une télévision publique d'information,
10:12France Info TV,
10:13qui soit beaucoup plus puissante
10:14qu'elle ne l'est aujourd'hui.
10:15Tout ça,
10:16parce qu'on aura un patron de l'audituel public
10:18qui aura des missions,
10:19qui aura des objectifs,
10:20et qui mettra en place des synergies,
10:22des coopérations,
10:23peut-être des figures communes
10:24entre la télévision et la radio.
10:26C'est ça aussi qui fonctionne,
10:27des têtes d'affiches
10:28qui seront à la fois sur la télévision et la radio.
10:30Tout ça, c'est une stratégie qu'il faudra penser.
10:32Mais moi, c'est une conviction que j'ai,
10:33je ne suis pas le seul à la partager,
10:35qu'il est temps quand même
10:36d'avoir en France un acteur public puissant.
10:39Oui, mais en ce qui concerne la résistance,
10:44est-ce qu'on peut comparer l'audiovisuel public
10:48à un mammouth ?
10:50C'est-à-dire avec une difficulté,
10:52je le fais la comparaison
10:52avec l'éducation nationale,
10:54c'est-à-dire avec des habitudes,
10:56avec des manières de fonctionner
10:58qui sont enquistées,
11:00qui sont là depuis des années
11:01et qui sera très, très, très difficile
11:03de remettre en cause.
11:04Je ne dirais pas ça comme ça.
11:05Vous voyez, moi, j'ai beaucoup participé
11:07au conseil d'administration de Radio France
11:09et j'ai vu une radio publique se transformer.
11:11Aujourd'hui, Radio France est leader dans les podcasts.
11:14Elle a pris vraiment le virage du numérique.
11:16Aujourd'hui, France Inter a su renouveler ses programmes
11:19pour devenir la première radio de France.
11:20Donc, je pense qu'il y a...
11:21Mais est-ce que c'est parce qu'ils n'ont pas de publicité
11:23que ça renforce le service public
11:26ou est-ce que c'est par rapport à son contenu ?
11:28Alors, il y a les deux.
11:29Bien sûr que certains auditeurs
11:30vont vers l'audiovisuel public
11:31parce qu'ils savent que c'est un sanctuaire,
11:33qu'il n'y a pas de publicité,
11:34qu'on a des contenus dans la durée.
11:35Mais je pense qu'aussi, c'est une capacité
11:36d'avoir pris le virage du numérique.
11:38Regardez ce que fait Radio France pour les enfants
11:40avec des programmes dédiés, des podcasts.
11:42Donc, il y a une capacité d'innovation formidable
11:44dans l'audiovisuel public, vraiment,
11:46qu'il faut saluer et encourager.
11:48Et je pense que cette holding,
11:49elle sera une chance.
11:50L'intelligence artificielle.
11:52Est-ce que franchement,
11:52il ne faut pas une stratégie commune
11:53entre Radio France et France Télévisions ?
11:55C'est tout ça que la holding va permettre.
11:56Parce que chacun ne peut pas avoir une politique sur l'IA ?
11:59Mais chacun peut en avoir une.
12:00Mais est-ce qu'on ne peut pas en avoir une commune ?
12:04L'éducation aux médias.
12:05C'est un vrai sujet.
12:06Comment nos jeunes, aujourd'hui,
12:07qui sont soumis à un flux d'informations
12:09et à des fausses informations ?
12:11Bien sûr que Radio France peut y aller tout seul
12:13dans l'éducation aux médias.
12:14Bien sûr que France Télévisions peut y aller tout seul.
12:16Mais est-ce que demain,
12:17on ne peut pas avoir un grand programme
12:18de l'audiovisuel public
12:20qui va dans les écoles ?
12:21Je crois sûr que Thévin ne va mettre France Inter.
12:23Vous dites ça au même moment
12:24où le mouv' est supprimé.
12:26Ça n'a rien à voir.
12:27Là, je vous parlez d'éducation aux médias.
12:29Ah oui, mais vous parlez des jeunes.
12:30On leur enlève leur radio.
12:32Enfin, on la met sur le numérique.
12:32On la met sur le numérique.
12:34Et puis, les autres chaînes et antennes
12:37de Radio France et de France Télévisions
12:38ont aussi des contenus sur les jeunes.
12:39Il y avait encore un reportage assez remarquable
12:41il y a deux jours sur France 2
12:42pour donner la parole aux jeunes
12:43grandir en France.
12:44C'était assez remarquable.
12:45C'était le prime terme.
12:46Assez étonnant.
12:46Assez étonnant.
12:47La proposition de loi,
12:48on l'a dit tout à l'heure,
12:49a été rejetée en séance publique.
12:52Comment vous l'expliquez ?
12:53Il y a eu une alliance...
12:55Pas rejetée.
12:55Pas rejetée.
12:56C'est simple.
12:57Les députés ont voté
12:57pour savoir est-ce qu'on avait le droit
12:58de débattre ou non
12:59dans l'hémicycle de cette loi
13:01ou est-ce qu'il fallait renvoyer au Sénat ?
13:02Les députés ont considéré
13:04qu'il fallait renvoyer le texte au Sénat.
13:06Sans doute par stratégie politique
13:08pour renvoyer le texte au caland grec.
13:11Mais je regrette
13:11parce que c'est un débat important.
13:13En commission,
13:14les députés l'avaient voté ce texte.
13:15Il y a eu une majorité
13:16à l'Assemblée nationale
13:17aujourd'hui
13:18pour créer cette holding.
13:20Et donc, j'espère que le texte
13:21reviendra vite à l'Assemblée nationale.
13:22Il est aujourd'hui au Sénat.
13:24Il doit revenir à l'automne
13:25à l'Assemblée nationale.
13:26Vous regrettez vraiment
13:27qu'il n'y ait pas eu de discussion
13:28sur ce projet de loi
13:29avant qu'elle parte au Sénat ?
13:31Bien sûr.
13:31Parce que moi,
13:32je suis attaché à l'audituel public.
13:34Les députés de gauche
13:34qui ont fait de l'obstruction parlementaire,
13:36ils sont attachés.
13:36On n'a simplement pas
13:37les mêmes manières de répondre
13:39à cet attachement
13:40et à cette conviction.
13:41Eux pensent qu'on peut continuer
13:42avec le statut quo.
13:43Nous, on pense
13:43que le statut quo,
13:45c'est une menace
13:45pour l'audituel public.
13:46On aurait dû débattre
13:47argument contre argument,
13:48projet contre projet,
13:49vision contre vision,
13:51au lieu de faire
13:51de l'obstruction parlementaire
13:52avec des socialistes
13:53qui déposent
13:54plus de 1000 amendements.
13:55Ce n'est pas sérieux.
13:55On va marquer une pause
13:57et on se retrouve avec vous
13:58dans un instant,
13:58Jérémy Patrier-Laitus,
14:00député horizon et rapporteur
14:02de la loi audiovisuelle publique.
14:04A tout de suite.
14:07Le 10h midi,
14:08Sud Radio Média,
14:10Valérie Expert,
14:11Gilles Ganzmann,
14:13Sud Radio,
14:14le supplément média.
14:15Le supplément média
14:17pour parler de la loi
14:18audiovisuelle,
14:19Jérémy Patrier-Laitus,
14:21vous êtes député
14:21horizon du Calvados,
14:23rapporteur de cette loi
14:25audiovisuelle.
14:26On a compris avec vous
14:27que l'idée était
14:28de rassembler les forces,
14:29de mutualiser les moyens
14:31pour être fort
14:33face à une concurrence
14:34qui est de plus en plus importante.
14:35C'est qui les concurrents
14:36aujourd'hui de France Télévisions ?
14:38C'est déjà le changement
14:39des usages.
14:40Moi, j'entends
14:40les oppositions de la gauche,
14:42mais les jeunes délaissent
14:43la radio et la télévision
14:44pour s'informer
14:45sur les réseaux sociaux
14:46et nous devrions
14:46ne rien faire,
14:47rester les bras croisés.
14:49Les géants du numérique
14:50assoient leur domination
14:51et on devrait nous résigner.
14:53On a aujourd'hui Google
14:54qui veut devenir
14:55un acteur majeur
14:56de la télé.
14:56YouTube aujourd'hui,
14:57c'est 15% de la consommation
14:58de télé aux Etats-Unis
14:59et on devrait se contenter
15:01du statu quo
15:02et accepter ces menaces.
15:03On est dans un moment
15:04où la guerre de l'information,
15:06ce n'est pas un petit mot,
15:07ferrage,
15:07où il y a de la désinformation,
15:09où il y a la concurrence
15:09des plateformes étrangères,
15:11des réseaux sociaux
15:11et il faut qu'on se batte
15:13contre ça.
15:13Et c'est l'enjeu aussi
15:15et l'objectif
15:16de cette réforme.
15:17Moi, je ne me résigne pas
15:18à ce que des jeunes
15:19s'informent exclusivement
15:20sur les réseaux sociaux
15:21et arrêtent de regarder
15:21la télévision et la radio.
15:22Vous me le disiez hors-en-tête,
15:24mais aujourd'hui,
15:24des gens,
15:25même des gens attachés
15:26aux médias
15:26qui aujourd'hui
15:27ne regardent plus
15:27la télévision et la radio.
15:29Et donc,
15:29ce changement d'usage,
15:30ces mutations technologiques,
15:32cette concurrence
15:33des plateformes étrangères
15:34et des réseaux sociaux,
15:35il faut y répondre.
15:36Chaque entité
15:37de l'usage public
15:37le fait avec ses moyens,
15:39c'est comme il peut,
15:39mais il n'y arrivera pas
15:40tout seul
15:41si on ne se met pas ensemble
15:42pour avoir un accès
15:43à une plateforme.
15:44Il y a eu une plateforme,
15:45alors je ne me souviens
15:46plus de son nom.
15:47Salto, mais ça c'était...
15:48Mais oui,
15:48mais là, il y avait TF1,
15:50la chaîne la plus puissante
15:51d'Europe.
15:51Il y avait M6,
15:52il y avait le groupe
15:53France Télévisions.
15:54Ça n'a pas plu,
15:55ça n'a pas adhéré.
15:56Ça n'a pas fonctionné.
15:57Ça n'a pas fonctionné.
15:58Pourquoi ?
15:58Parce qu'ils n'ont fait
15:59que de la rediffusion,
16:00ils n'ont pas financé
16:01de grands séries,
16:02de grands téléfilms.
16:04Là, on en est quand même
16:05à quelque chose
16:06d'assez incroyable.
16:08C'est que TF1
16:08coproduit la plupart,
16:10il y a eu sa conférence
16:11de presse avec Netflix.
16:12Il y a un feuilleton
16:13qui a été lancé
16:14tout pour la lumière
16:15qui est diffusé
16:16en priorité sur Netflix.
16:18La chaîne va être diffusée
16:19sur Netflix.
16:21Et ensuite,
16:21il y a deux gros feuilletons,
16:24deux grosses séries
16:24de prime time
16:25qui vont arriver
16:26qui ont été coproduites
16:27par Netflix.
16:28Donc là aussi,
16:29il y a un retard
16:29de la part de France Télévisions
16:30qui ne fait aucun partenariat
16:32avec...
16:33Alors peut-être
16:33ils ne le veulent pas
16:34avec ces gros réseaux.
16:37C'est toutes ces questions
16:37que le président de la holding
16:38devra trancher.
16:39Il aura des missions,
16:40des missions de service public
16:41et puis des missions stratégiques.
16:42Ça sera d'Alphine Ernaut ?
16:43Parler stratégique.
16:44J'en sais rien.
16:45Mais il sera nommé
16:47par l'ARCOM.
16:49Et ça veut dire
16:50que dès la fusion est faite,
16:52elle perd son mandat
16:52d'Alphine Ernaut ?
16:53C'est au 1er janvier 2020
16:55dans notre proposition de loi
16:57de Laurent Laffont.
16:58Je rappelle
16:58que c'est une proposition de loi
16:59qui vient du président
17:00de la commission
17:01des affaires culturelles du Sénat
17:02et donc dans sa loi,
17:04dans la loi dont je suis le rapporteur,
17:06c'est le 1er janvier 2026.
17:07Et quand Édouard Philippe
17:08sera président,
17:08vous serez ministre de la culture ?
17:10Il faut lui demander.
17:11Mais vous,
17:11est-ce que vous en avez l'envie ?
17:13Moi, je travaille.
17:14Je suis un député très serein.
17:15Non, non,
17:16ça ne veut pas dire oui.
17:16Ça veut dire que je travaille.
17:18Bien sûr qu'on a toujours
17:19envie de servir son pays.
17:20Déjà, vous savez,
17:21quand on voit l'état du pays,
17:22déjà travaillons aujourd'hui.
17:24Moi, je pense
17:24qu'on a deux ans devant nous
17:26qui doivent être deux ans utiles
17:27pour le pays.
17:27On voit bien
17:28que la situation du pays
17:29est compliquée.
17:30Regardez,
17:30même sur une loi,
17:31sur le duel public,
17:32on en est à faire
17:32de l'obstruction parlementaire.
17:34L'Assemblée nationale
17:34n'est pas capable
17:35de prendre ses responsabilités.
17:36On renvoie au Sénat.
17:37Est-ce que tout ça,
17:38c'est acceptable et c'est sérieux ?
17:39On a travaillé pendant des mois
17:40sur cette loi
17:41et les députés considèrent
17:42que l'Assemblée
17:42ne doit pas en discuter,
17:43que ça doit partir au Sénat.
17:44Ce n'est pas acceptable.
17:45Il y avait très peu de députés
17:47d'ailleurs ce jour-là.
17:48C'était assez fou.
17:49Moi, j'ai regardé.
17:50C'est complètement dingue.
17:52Et il y avait peu de députés.
17:53Alors les députés,
17:54ils ne sont pas en vacances.
17:55Ils sont dans leur circonscription,
17:56ils labourent le terrain,
17:57ils vont à la rencontre
17:58des Français.
17:58Aujourd'hui,
17:59les Français nous demandent
18:00beaucoup de choses aussi.
18:00Ils nous demandent à la fois
18:01d'être à l'Assemblée
18:02pour voter des lois
18:02et en même temps,
18:03à leur côté,
18:04parce qu'ils vivent
18:04des situations difficiles
18:05et qu'on a besoin du député
18:06aussi parfois
18:07pour résoudre les problèmes
18:07du quotidien.
18:08Donc c'est parfois un peu...
18:09Ce soir, c'est le grand retour
18:10d'Interville.
18:10Vous avez regardé ?
18:11Je suis regardé d'Interville, moi.
18:12C'est vrai ?
18:22Des enfants et des écrans
18:24et des smartphones en particulier.
18:25Vous avez vu que la Chine
18:27aujourd'hui a décidé
18:28de limiter les écrans aux mineurs.
18:31La Chine, le pays de TikTok.
18:33Oui, absolument.
18:33C'est quoi les winners ?
18:34Les mineurs.
18:34Ah, les mineurs !
18:35J'ai compris les winners.
18:36Les mineurs, limitation d'accès,
18:37interdiction des jeux vidéo,
18:38couvre-feu digital.
18:40C'est le Figaro
18:41qui a mené l'enquête.
18:42La patrie de TikTok
18:43a mis à la diète numérique
18:44les enfants chinois.
18:45Alors, est-ce que ça peut être
18:46effectivement un modèle
18:47pour la France ?
18:48Est-ce qu'on peut y arriver ?
18:50Je ne sais pas si c'est un modèle,
18:51mais je pense qu'il faut effectivement
18:52un sursaut.
18:53Vous regardez tous les chiffres,
18:54tous les experts
18:55à l'aide sur la santé mentale
18:57des jeunes.
18:57Nos jeunes, aujourd'hui,
18:58ne vont pas bien.
18:59Moi, je vais beaucoup dans les classes.
19:00Je vais échanger avec les CM2,
19:01les jeunes.
19:02Et ils sont très conscients.
19:03Ils sont à la fois très consommateurs
19:04des réseaux sociaux et des écrans,
19:05mais très conscients
19:06de ce que ça peut entraîner.
19:07Harcèlement, insomnie,
19:10problèmes psychiques
19:11sur la santé mentale,
19:12montée des violences.
19:13On le sait maintenant,
19:14tout ça, c'est documenté.
19:14Mais ça ne vient du contenu,
19:15ça ne vient pas du portable.
19:16Quand vous êtes insulté sur Twitter,
19:18quand vous êtes insulté sur Twitter,
19:20quand vous parlez...
19:21L'addiction, c'est un enfant de...
19:23Il y a deux choses différentes.
19:24Il y a deux choses différentes.
19:25Parce que vous avez parlé
19:26du harcèlement, etc.
19:28Ça, c'est le fait
19:29que personne ne contrôle Twitter
19:30et que tout le monde se lâche
19:32sans aucune sous l'anonymat.
19:34Vous avez raison,
19:34il y a deux choses différentes.
19:35Il y a les contenus
19:37et c'est pour ça
19:37qu'on avait porté avec horizon.
19:39D'ailleurs, Laurent Marcangeli,
19:40il loi pour interdire
19:40les réseaux sociaux.
19:41D'ailleurs, je le dis ici,
19:42ça fait deux ans qu'elle est votée,
19:44adoptée à l'unanimité,
19:45promulguée par le Front de la République,
19:46elle dort dans un tiroir.
19:47C'est quoi cette loi
19:50qui a interdit les réseaux sociaux ?
19:51On a voté il y a deux ans
19:52à l'Assemblée nationale
19:52portée par le groupe horizon.
19:54Elle dit quoi cette loi ?
19:55Elle dit à moins de 15 ans
19:56qu'on ne peut pas avoir
19:57un réseau social
19:57sauf si les parents sont d'accord.
19:59C'est une loi importante
19:59qu'on a votée.
20:00Voter au Sénat, l'unanimité.
20:02Et aujourd'hui,
20:02elle n'est pas adoptée.
20:03Elle n'est pas appliquée.
20:05Elle n'est pas appliquée.
20:05Vous aviez la ministre du Numérique.
20:07C'est parce que c'est un combat européen.
20:09Très bien.
20:09Mais il faut que la France mène ce combat.
20:11On ne peut pas voter des lois importantes
20:12et ensuite qu'elles ne soient pas appliquées.
20:14Donc ce combat européen
20:15le président de la République
20:15l'a pris en main.
20:17Et je m'en réjouis.
20:17Il essaye de convaincre ses partenaires
20:19pour la mettre en place.
20:20Majorité numérique à 15 ans.
20:21C'est-à-dire pas de réseaux sociaux
20:22avant 15 ans
20:23sauf accord des parents.
20:24Donc ça, c'est une chose.
20:24On lutte contre les contenus et les réseaux.
20:26Mais à côté de ça,
20:27il y a une véritable addiction aux écrans.
20:29Les jeunes me le disent.
20:29On s'isole.
20:30On ne sort plus.
20:31Vous imaginez que des frères et soeurs
20:32ne se parlent plus ?
20:33Moi, c'est ça que me disent des jeunes.
20:34Ils disent.
20:34Moi, mon grand frère,
20:35les réseaux sociaux,
20:36oui, je veux interdire les écrans
20:37et les smartphones
20:37parce que mon frère, ma soeur,
20:38elle est enfermée toute sa journée
20:39dans sa chambre.
20:41Elle ne nous parle plus.
20:41Et vous ne croyez pas
20:42que ça va créer un besoin
20:44comme un peu l'alcool aux Etats-Unis ?
20:47Qu'on va se passer des portables
20:48sous le manteau à l'école ?
20:51T'en as un ?
20:51Oui, j'en ai un.
20:52Oui, j'ai pris celui de mon père.
20:53Mais c'est la responsabilité
20:54des parents aussi ?
20:55Si un parent veut donner une cigarette
20:57ou un verre d'alcool à son gamin,
20:58il peut le faire.
20:58Non, non, mais il peut le faire.
20:59Vous comprenez ce que je veux dire.
21:01Mais si un parent veut donner
21:02un smartphone à son enfant,
21:04il le fera.
21:04Je vous le dis parce qu'on nous a opposé ça.
21:06On nous a dit,
21:07quand les députés sont complètement débiles,
21:09les parents pourront acheter
21:11un téléphone pour leurs enfants.
21:12Très bien.
21:12Sauf que nous,
21:13on aura posé le principe.
21:14On aura dit clairement
21:15que de la même manière
21:16qu'il n'y a pas de cigarette,
21:17pas d'alcool avant 18 ans,
21:18nous, on considère
21:18qu'il ne doit pas y avoir
21:19de smartphone avant 15 ans.
21:20Maintenant, si les parents
21:21veulent donner un smartphone
21:22à leurs enfants,
21:23on ne l'empêchera pas,
21:24mais ce sera leur responsabilité.
21:25C'est smartphone aux réseaux sociaux ?
21:27C'est smartphone.
21:27C'est-à-dire que moi,
21:28si je veux pouvoir joindre mon enfant
21:30ou qu'il puisse appeler sa grand-mère
21:33ou avoir des alertes
21:35« la maîtresse n'est pas là »,
21:36etc., on ne pourra pas.
21:38Si.
21:38Alors, nous, on dit
21:39qu'il faut créer des téléphones
21:41adaptés aux enfants.
21:42Alors, il y a une femme qui a fait ça.
21:43Il y a une femme qui a été passée
21:45sur MC.
21:46Je ne sais pas si vous l'avez vue.
21:48C'est ce qu'a proposé Bouygues.
21:50Messieurs, je vous ai envoyé le téléphone.
21:52On dit quelque chose de très simple,
21:53c'est qu'il faut créer des téléphones
21:55avec des fonctionnalités,
21:56des services limités.
21:58Ça existe.
21:59Il y a des constructeurs aujourd'hui
22:00qui proposent des téléphones.
22:01Ça ressemble à un smartphone,
22:02mais ça n'en est pas un.
22:03Vous pouvez téléphoner,
22:04vous pouvez faire des SMS,
22:05vous pouvez avoir un minimum d'échange,
22:07mais vous n'avez pas de réseaux sociaux.
22:09Vous savez, dans tous les secteurs
22:10de l'économie,
22:11il y a des produits adaptés
22:12pour les enfants.
22:13Il y aurait juste des téléphones
22:14pour lesquels on pourrait donner
22:15le même produit
22:16à un adulte et à un enfant.
22:17Mais cette loi,
22:18elle est difficilement applicable.
22:21C'est comme la loi pour l'alcool,
22:22vous avez raison,
22:22puisqu'on vient de voir
22:23que 75% des grandes surfaces
22:25ne respectent pas cette interdiction.
22:27Donc il y a la loi.
22:28C'est la même chose,
22:29en fait,
22:29on peut faire le parallèle.
22:30Il y a une loi qui dit,
22:31voilà,
22:31nous on a pris nos responsabilités,
22:33l'État estime que les écrans
22:34avant 15 ans,
22:35c'est dangereux.
22:37Après,
22:37charge aux parents
22:38de la faire respecter.
22:40Mais vous avez parfaitement raison.
22:41Parfois,
22:42la loi,
22:42elle sert aussi à poser des principes,
22:44à poser des règles,
22:45à aider les parents.
22:46Qu'est-ce qu'ils nous disent les parents ?
22:47On a une pression sociale.
22:48Nos gamins nous disent,
22:50nous demandent des smartphones
22:51parce que les copains en ont.
22:53Là,
22:54le parent,
22:54il pourra répondre à son enfant,
22:55écoute,
22:56la loi interdit les smartphones.
22:58Si tes camarades ont un smartphone,
22:59c'est la responsabilité de ses parents.
23:00Moi,
23:00je respecte la loi.
23:01Donc c'est aussi aider les parents
23:03qui aujourd'hui ont du mal,
23:04et même les parents les plus volontaires,
23:06à asseoir leur autorité
23:07dans une société qui évolue quand même
23:10et où la place de l'enfant
23:10est de plus en plus importante,
23:12on l'a vu dans le documentaire.
23:14Et donc,
23:14c'est aussi une loi
23:15pour accompagner
23:15les parents,
23:16les aider à faire respecter
23:17leur autorité.
23:18Aujourd'hui,
23:18les parents,
23:19ils nous demandent cela.
23:20Ils nous disent,
23:20aidez-nous.
23:21On n'arrive plus à résister
23:21à la pression sociale.
23:22Les écrans ont envahi
23:24les vies de nos enfants
23:25et on n'arrive plus à résister.
23:27Et je vous parle
23:27même de parents
23:28les plus volontaires
23:29et les plus engagés
23:31dans l'éducation de leurs enfants.
23:32Mais on voit,
23:32pour ceux qui ont des enfants petits,
23:35le réflexe,
23:36parce qu'on a tous des smartphones,
23:37donc dès la naissance,
23:39ils nous voient
23:39avec des téléphones,
23:40le geste de,
23:41comment on dit,
23:42sweeper,
23:43sweeper,
23:44ils l'ont tout de suite
23:45quand ils prennent le téléphone,
23:46ils vous le font
23:48et on voit la fascination
23:49des écrans.
23:50Aujourd'hui,
23:51un jeune de 3 ans,
23:51il s'est swipé sur un smartphone
23:53avant de parler et de compter.
23:54Absolument.
23:54La prochaine étape
23:55pour la loi audiovisuelle,
23:57c'est le Sénat.
23:58C'est au Sénat,
23:58aujourd'hui.
23:59C'est en ce moment même
24:00examiné en commission,
24:01c'était à 9h30.
24:02La semaine prochaine,
24:03en séance,
24:04dans l'hémicycle du Sénat
24:05et puis du Sénat.
24:06Et puis ensuite,
24:06il faudra que la ministre
24:07de la Culture
24:08trouve un créneau
24:09à l'Assemblée
24:09en septembre ou en octobre.
24:11Vous avez un nom
24:11pour la holding ?
24:12Comment ?
24:13Vous avez un nom
24:13pour la holding ?
24:14France Média.
24:15D'accord.
24:15France Média
24:16qui va regrouper
24:17France Télévisions,
24:17Radio France et l'INA.
24:19Et l'INA.
24:20Il y a la question aussi
24:21de France Média Monde.
24:22Avec TV5 et RG.
24:23Voilà.
24:24Donc là,
24:24ça va être...
24:26Ça, c'est une des questions...
24:27Je le dis ici pour...
24:28Vous, vous voulez inclure
24:30France Média Monde ?
24:31Moi, je siège
24:31au conseil d'administration
24:32de France Média Monde.
24:32Je l'ai dit,
24:33pour être transparent,
24:34moi, j'ai considéré
24:36que c'était un risque
24:37d'exclure France Média Monde
24:39et que ça risquerait
24:39de l'affaiblir
24:40en le laissant à côté
24:42d'une holding,
24:43et vous l'avez compris,
24:43que je considère
24:44puissante et importante.
24:46Et je considère
24:46que c'était vraiment
24:47un danger pour France Média Monde
24:49que de ne pas participer
24:50à cette grande holding
24:51de l'audiovisuel public.
24:52Et puis, ça aurait eu du sens.
24:53On a parlé
24:54d'un grand média
24:55d'information publique.
24:56On aurait pu avoir
24:57un grand média
24:57d'information publique
24:58pour les Français,
24:59pour l'Hexagone
25:00et puis pour porter
25:01la voix de la France
25:01à l'international.
25:03J'aurais préféré
25:04qu'on rassemble
25:05effectivement France Média Monde
25:06dans cette holding,
25:06mais je respecte pour le coup
25:07ce que pensent
25:09de nombreux parlementaires,
25:10de députés,
25:11de sénateurs
25:11de tous les bords politiques
25:12qui considèrent
25:13qu'il faut écarter
25:14France Média Monde.
25:15Mais est-ce que
25:16le problème de tout ça,
25:16est-ce qu'on n'a pas
25:17un service audiovisuel public
25:19qui coûte trop cher ?
25:20Je ne pense pas
25:21que ce soit une question d'argent.
25:22Quand on voit
25:22les défis
25:23auxquels notre pays fait face,
25:25c'est important
25:26d'avoir un audiovisuel public fort.
25:27Regardez ce qui se passe
25:28dans d'autres pays.
25:29On a la chance
25:29d'avoir un audiovisuel public fort.
25:31On a tous ici
25:32une histoire,
25:33un souvenir
25:33avec l'audiovisuel public
25:34qui dans notre pays
25:35permet d'avoir
25:36des grands débats politiques.
25:37C'est encore l'audiovisuel public
25:38qui au moment des élections
25:39crée ses grands rendez-vous électoraux.
25:41C'est encore l'audiovisuel public.
25:42Non, tout le monde le fait.
25:43Oui, mais on a...
25:44PF1 le fait.
25:45PFM.
25:46Aujourd'hui, l'audiovisuel public
25:48permet encore...
25:48Vous savez, dans les législatives,
25:49il n'y a pas beaucoup d'acteurs
25:50qui organisent des débats
25:51dans les territoires ruraux.
25:52Qui donne la voix ?
25:54C'est complémentaire.
25:55C'est complémentaire.
25:56Je ne dis pas que c'est explicite.
25:56Il y a aujourd'hui...
25:58Est-ce qu'il y a une spécificité
25:59de France Télévisions ?
26:01C'est la question aussi.
26:01Je ne dis pas que c'est exclusif,
26:02mais ils sont capables
26:03d'organiser des émissions
26:04parfois que d'autres acteurs
26:05ne pourraient pas.
26:06Qui peut se permettre
26:07de mettre la culture,
26:08du théâtre,
26:09dans des heures de grande écoute ?
26:11Où il y a du théâtre ?
26:12Sur France 2, il y en a.
26:13Il y en a.
26:13Il y en a tous les deux mois.
26:15C'est déjà ça.
26:15Des grands documentaires historiques,
26:17il n'y en a pas tout le temps.
26:18Non, mais...
26:18On peut se poser la question.
26:19Il y a un produit Bruno Solo
26:19sur France 5.
26:20On peut se poser la question,
26:21mais moi, je considère
26:22que le dialogue public
26:23est important dans le pays,
26:24qui doit offrir, effectivement...
26:25Moi, je vais vous parler
26:26de magazine d'art,
26:27je vais vous parler
26:27de magazine sur la photo,
26:29magazine cinéma.
26:30Aucun magazine cinéma.
26:31Je pourrais vous...
26:32Il y a Pierre Descure.
26:34Je pourrais vous parler
26:35d'un grand-librairie,
26:36je pourrais vous parler
26:37de beaucoup d'émissions.
26:39Mais que...
26:40Musique classique, il n'y a plus.
26:42Musique rap, il n'y a plus.
26:43Non, Musique classique, il n'y a plus.
26:44Dites-moi.
26:44Si, si, si.
26:45Il y a l'émission
26:47d'Anne Sinclair
26:47qui revient, il y a régulièrement...
26:48Oui, le fauteuil, c'est ici.
26:50Il y a régulièrement des...
26:52On ne va pas faire le débat.
26:54On ne va pas faire le débat ici.
26:55Qu'il faille poser...
26:56Arte fera partie de la holding aussi ?
26:57Non.
26:57Ah, non, non.
26:58Arte fera pas partie de la holding.
26:59Non, mais ce que je veux dire,
27:00c'est que l'audiol public,
27:01il a une singularité.
27:03Et si France Inter, aujourd'hui,
27:04est la radio leader des Français,
27:05que France Télévisions connaît
27:06des audiences,
27:07c'est qu'aujourd'hui,
27:08il répond aussi aux intérêts
27:09des Français.
27:10Ce qu'il faut, maintenant,
27:11c'est qu'ils travaillent ensemble.
27:12Et je suis d'accord avec vous,
27:14cette holding devra être
27:15l'occasion aussi de poser la question
27:16des programmes, des antennes,
27:18des contenus,
27:19de répondre aux nouveaux usages.
27:20Quand on a 70% des jeunes
27:22qui s'informent sur les réseaux sociaux,
27:23bien sûr qu'il faut répondre à ça.
27:24Mais regardez les podcasts.
27:26Aujourd'hui, Radio France
27:26est leader dans les podcasts,
27:27il faut le dire quand même.
27:28Ils ont réussi à offrir
27:29des contenus remarquables.
27:30La règle de question
27:31pour un champion, ça vous...
27:33Moi, j'y ai participé.
27:34Oui, c'est vrai.
27:35Il y a longtemps.
27:36Non, on va aller chercher
27:37les archives.
27:37Ah, vous avez participé au jeu ?
27:39Vous avez rapporté combien ?
27:40Trois dictionnaires ?
27:41Non, mais pour le coup,
27:44c'est une émission patrimoniale.
27:45On a un petit peu de mal
27:46à comprendre que ça s'arrête.
27:47C'était une émission emblématique,
27:48mais c'était vrai
27:49à déchiffrer les lettres.
27:50C'était vrai à déchiffrer les lettres.
27:51Après, c'est toujours pareil.
27:52Une émission emblématique
27:53qui s'arrête,
27:54ça suscite toujours de l'émotion.
27:55Il faut voir derrière
27:56les propositions
27:57que formuleront les chaînes.
27:5941 millions de déficits,
28:01tout de même.
28:02C'est pour ça que je parlais d'argent.
28:04En télévision.
28:05Mais c'est un enjeu, aujourd'hui.
28:06Le financement, ça...
28:07Donc, il y a aussi
28:08un objectif d'économie aussi.
28:11Nous, on ne la défend pas pour ça.
28:12D'accord.
28:12Honnêtement, on ne la défend pas pour ça
28:13parce que je pense qu'aujourd'hui,
28:14on a intérêt d'investir
28:16dans le duiel public.
28:17L'éducation aux médias,
28:19le duiel privé peut le faire,
28:20bien sûr.
28:21Mais s'il y a un acteur en France
28:22qui doit aller éduquer nos gamins
28:23dans les écoles
28:24pour leur expliquer
28:25comment on s'informe,
28:26comment on lutte
28:26contre les informations,
28:27c'est le duiel public.
28:28Et ça coûte de l'argent,
28:29mais il faut l'assumer.
28:30Donc, il ne s'agit pas forcément
28:31de faire avec moins d'argent,
28:33mais d'utiliser l'argent
28:34peut-être différemment.
28:35Et le député du Calvados
28:36que vous êtes,
28:37vous serez pour Beauvais
28:38ou plutôt Coulange-les-Nevers ?
28:40Ce soir, vous allez défendre qui ?
28:42Allez, mouillez-vous.
28:42Moi, je suis Normand.
28:43Ah, donc Coulange-les-Nevers ?
28:44J'ai de la famille dans l'Oise
28:45et dans le nord de la France.
28:47Vous allez défendre Beauvais.
28:48Merci Jérémy Patrier-Létuz
28:50d'avoir été avec nous,
28:52donc rapporteur de la loi audiovisuelle.
28:55Tout de suite, les débats
28:55sur Sud Radio.
28:58Dans un instant,
28:59mettez-vous d'accord,
29:01Valérie Expert.

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