- 03/07/2025
Le maire de Meaux Jean-François Copé était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00Bonjour Jean-François Copé, bienvenue à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:06Vous êtes le maire à l'air de Meaux, ancien ministre et désormais dans l'équipe de Bruno Rotaillot,
00:11en charge avec d'autres de la préparation du projet, du programme.
00:14On va parler d'une bombe énergétique ce matin, Jean-François Copé,
00:17qui est en train de dynamiter le gouvernement et le socle commun,
00:20à savoir les éoliennes, les énergies renouables.
00:22Mais d'abord, avant que je vous pose des questions dans ce domaine, il faut clarifier les choses.
00:26Est-ce que vous avez un potentiel ? Conflit d'intérêts, oui ou non, dans ce domaine ?
00:30Est-ce qu'en tant qu'avocat, vous êtes le défenseur des intérêts d'un géant allemand
00:35face à un village qui résiste aux éoliennes ?
00:37Écoutez, d'abord, c'est un magnifique exemple d'instrumentalisation
00:41comme seule la fachosphère et la gauchosphère à ses fers.
00:44En gros, on utilise un cas d'usage qui n'a rien à voir.
00:50En fait, c'est très simple. En tant qu'avocat, j'ai été appelé pour intervenir,
00:54pas du tout sur la partie contentieuse, mais en médiation, je fais de la médiation,
00:57à propos d'une histoire d'une entreprise qui avait recueilli l'accord de l'État
01:02depuis de nombreuses années et de trois communes pour faire un projet photovoltaïque.
01:05Au dernier moment, l'une des communes a changé d'avis.
01:07L'entreprise avait entre-temps engagé beaucoup de frais.
01:10Et donc, j'ai été appelé pour négocier ce qu'on fait avec mes confrères avocats.
01:14Je n'en dis pas plus, on est d'ailleurs dans le document professionnel, c'est en cours.
01:18Et on verra bien ce qu'il en sera pour une solution.
01:20Mais vous êtes l'avocat de ce géant, d'une entreprise allemande face à une commune.
01:27Nous sommes d'accord qu'elle résiste à l'installation des éoliennes.
01:30Encore une fois, c'est un dossier avec le secret professionnel qui va bien.
01:34Il y a eu un changement de position, donc on trouve une solution.
01:37Comme ça se fait, c'est le rôle de l'avocat auprès de ses clients.
01:40J'aurais pu le faire sur d'autres sujets d'infrastructure de toute autre nature.
01:43Mais moi, c'est le rôle du journaliste de vous demander si, pour les prochaines questions, votre réponse sera tributaire de ce rôle.
01:51Justement, donc ça, c'est un sujet d'avocat.
01:54Et donc, en droit français, on ne met pas en cause l'avocat, excusez-moi, par rapport à des dossiers qui peuvent être amenés à défendre dans d'autres domaines.
02:00Ça aurait pu être d'autres infrastructures, de l'hydraulique, des routes, etc.
02:03Bon, le vrai sujet, c'est que ça n'engage en rien ma position personnelle sur la question des énergies renouvelables.
02:10Et de ce point de vue, Sonia Mamou, que les choses soient très claires, ma position globale, c'est celle de ma famille politique depuis toujours.
02:16On va en parler, mais les choses sont claires.
02:19L'avocat qui défend cette entreprise qui met en place du photovoltaïque et des éoliennes,
02:25il y a une muraille des Chines avec l'homme politique qui va me dire dans quelques instants qu'il est pour le mix énergétique et les éoliennes.
02:30Mais je ne suis ni pour ni contre, on va y venir, mais c'est un sujet spécifique qui n'a aucune raison d'être instrumentalisé.
02:38Et quand elle l'est, c'est par des extrémistes comme d'habitude.
02:41Pourquoi ? Moi, je trouve que la question est légitime ce matin.
02:43Non, non, la question, elle est récupérée. Ce n'est pas la même chose. Non, non, elle est récupérée.
02:47Ma position...
02:47Pas du tout, oui.
02:49Bien sûr que c'est récupérée.
02:50Monsieur Copé.
02:50Quand vous voyez que c'est envoyé par Twitter dans tous les sens et que vous avez...
02:54C'est la réalité, ce n'est pas inventé.
02:56Bon, je ne dis pas que c'est inventé, je dis qu'on instrumentalise un cas d'usage
03:00qui n'a rien à voir avec une position qui peut être celle plus globale sur la mienne,
03:05sur la politique énergétique.
03:07Parlons-en.
03:08Donc c'est tout.
03:08Parce qu'il y a votre position.
03:09La politique énergétique, ma position, elle a toujours été la même et c'est celle de ma famille politique.
03:13On ne comprend plus rien.
03:14J'ai toujours été...
03:15Oui, allez-y.
03:15Arrêtez pas d'arrêter de dire ça.
03:17Je termine ma phrase.
03:19Ma position a toujours été la même.
03:20Point numéro un, j'ai toujours été un grand avocat, c'est le cas de le dire,
03:24de la filière nucléaire.
03:25Comme tout le monde, j'ai été désespéré, je me souviens d'en avoir débattu avec Hollande
03:30à l'époque de la décision de Hollande puis de Macron de démanteler une partie de cette filière.
03:35Pendant 15 ans...
03:35Sur le nucléaire, nous sommes d'accord.
03:37Pendant 15 ans...
03:38Vous êtes le parti héritier quand même du gaullisme, heureusement que vous défendez le nucléaire.
03:41Pendant 15 ans a été développée une filière du renouvelable avec solaire, photovoltaïque, hydraulique, géothermique.
03:49Je vois bien la plaidoirie de l'avocat, mais permettez une question s'il vous plaît,
03:52parce que très honnêtement, on ne comprend plus rien à la position de votre famille politique.
03:56Est-ce que je peux résumer en une minute ce qui s'est passé ces derniers jours ?
03:59La commission des affaires économiques du Sénat a donc rejeté M. Copé le moratoire
04:03qui visait à suspendre toute nouvelle installation éolienne et photovoltaïque.
04:07A l'Assemblée, un amendement avait été déposé par le groupe Les Républicains imposant ce moratoire.
04:12Donc au Sénat, les LR ne sont pas sur la même ligne que les LR à l'Assemblée.
04:16Pour l'instant, j'ai tout bon.
04:17Hier, il y a une tribune de M. Rotaillot, de M. Bellamy, de M. Aubert
04:21pour dénoncer l'impact de l'éolien.
04:24Ce qui a provoqué, entre autres, on en parlera,
04:25les foudres de l'ancien Premier ministre Gabriel Attal, du ministre Marc Ferracci.
04:30Franchement, quelle est la ligne ? Quelle est la doctrine des LR ?
04:32D'accord, donc ça c'est autre chose.
04:33On est bien d'accord, maintenant on va rentrer sur le fond.
04:35Voilà, donc vous mettez de côté ce qu'on a évoqué tout à l'heure et on va sur le fond.
04:39Sur le fond, le sujet, il est extraordinairement complexe et il est normal qu'il y ait un débat.
04:43Quelle est la position que je crois utile de défendre
04:46et qui est très proche de celle de Bruno Rotaillot ?
04:48Elle est de dire, après 15 années de développement du renouvelable,
04:52il n'est pas absurde de faire une évaluation de ce que ça coûte,
04:55de ce que ça rapporte, en ayant en tête qu'il faut redémarrer la filière nucléaire,
04:59qu'un mix énergétique, aujourd'hui, existe,
05:03qui a près de 30 000 emplois sur la filière quand même.
05:06Vous reprenez les arguments du ministre Marc Ferracci ?
05:09Ce n'est pas une attaque, M. Coppé, c'est un constat.
05:12Oui, mais c'est un fait.
05:13Je vous dis, vous reprenez les arguments de l'exécutif.
05:15Mais c'est un fait, c'est pour l'exécutif ou pas.
05:18Mais c'est des arguments qui sont contestés par votre famille politique.
05:20Mais vous n'auriez pas...
05:21Écoutez, pardonnez-moi, est-ce que vous n'auriez pas voté le moratoire sur les énergies renouvelables ?
05:25Mais je n'en sais rien, ce que je sais...
05:27Vous l'auriez voté ou pas ?
05:28Mais je ne sais pas, je n'étais pas dans le débat.
05:30Vous avez dit il y a quelques jours que vous n'auriez pas voté le moratoire sur une autre antenne ?
05:34Sonia Mabrouk, je vous dis juste que sur ce point précis,
05:38moi, personnellement, ma position, elle a toujours été d'être pragmatique.
05:42On a d'un côté une filière nucléaire qu'il faut développer et protéger,
05:46de l'autre un mix énergétique qui existe,
05:48dont il faut évaluer s'il coûte plus qu'il rapporte.
05:50Point barre !
05:50Est-ce que vous pouvez répondre juste à la question ?
05:52Est-ce que vous auriez voté ou pas le moratoire sur les énergies renouvelables ?
05:56Je ne sais pas, parce qu'on...
05:57Écoutez, dedans...
05:58Vous voudriez voter ou pas ?
06:00Mais non, mais dedans, vous avez la réouverture de Fessenheim.
06:02C'est absurde.
06:03Pourquoi voulez-vous que je vote un truc qui est absurde,
06:06qui a été demandé par le Rassemblement national ?
06:08C'est absurde.
06:09Moi, je pense...
06:10Écoutez, je vous dis, je pense qu'il faut être très ferme
06:13sur l'évaluation de ce que ça coûte par rapport à ce que ça rapporte.
06:17Voilà, le photovoltaïque, le solaire, existe.
06:21On ne va pas démanteler ce qui existe.
06:22Maintenant, mettre sur pause en regardant ce qu'il en est.
06:25C'est plus qu'une pause.
06:27Votre famille dit l'arrêt des subventions à l'éolien et aux renouvelables.
06:30Arrêter de, justement, favoriser l'éolien, le solaire,
06:34qui permettrait donc de se concentrer sur le nucléaire.
06:36Là, c'est plus qu'une pause.
06:37C'est un coup d'arrêt.
06:38En tout cas, moi, mon point, c'est que l'évaluer ce que ça coûte
06:42par rapport à ce que ça rapporte, ça ne me paraît pas absurde.
06:44C'est pas ce qui est dit.
06:45C'est du pragmatisme.
06:46C'est pas ce qui est dit.
06:47Vous avez des nuances.
06:48Mais en même temps, cette nuance-là n'empêche en rien
06:51le fait de dire qu'il faut faire une pause pour regarder ce qu'il en est.
06:55Moi, ce qui me gêne dans tout ça, c'est que les partis de gouvernement,
07:00c'est quand même très différent des partis extrémistes.
07:03Un parti de gouvernement, ça considère que des problèmes sont complexes
07:06et que ces problèmes complexes apportent des réponses un peu plus sophistiquées
07:10que simplement bloquées.
07:10Non, c'est à cause du RN aussi ?
07:12Non, écoutez.
07:13OK.
07:14Là, vous êtes excessives.
07:15Pas du tout.
07:16J'essaie de comprendre honnêtement.
07:17Mais vous m'avez compris.
07:19Moi, je suis...
07:19Pas vraiment, je vous avoue.
07:21Bon, alors, je vais recommencer.
07:22Je suis dans l'équilibre.
07:25Voilà.
07:25Je pense qu'aujourd'hui, nous avons une priorité sur le nucléaire
07:29et que, deuxièmement, en ce qui concerne le renouvelable,
07:32il y a des installations qui existent.
07:34Il faut regarder ce qu'elles coûtent à l'État,
07:37ce qu'elles rapportent à l'État,
07:38parce qu'il y a aussi des redevances.
07:39Et sur cette base, prendre des positions qui préservent l'avenir.
07:44D'accord.
07:44Donc, pas d'arrêt, pour M. Copé,
07:46pas d'arrêt des subventions à l'éolien et au renouvelable.
07:49Je n'ai pas dit cela.
07:49J'ai dit qu'il fallait l'évaluer aujourd'hui,
07:51voir ce que ça coûtait par rapport à ce que ça rapportait,
07:54avant, ensuite, de voir si on arrête ou si on continue.
07:57Vous n'avez pas dit cela ?
07:57C'est ce que dit la tribune de votre famille politique.
07:59Bon, écoutez.
08:00Voilà.
08:01J'espère avoir été claire.
08:03Oui.
08:03Dites-moi.
08:04Je suis sans doute mal réveillée.
08:05J'ai essayé de comprendre.
08:06Non, mais bon, écoutez.
08:07Honnêtement.
08:08Non, vous avez...
08:09Très bien, passons plus de temps dessus.
08:11Si vous le souhaitez, moi, ce que je...
08:12C'est important, c'est les factures des Français.
08:13D'accord.
08:13Mais c'est les factures des Français.
08:14Mais regardez ce que cela rapporte aussi.
08:16Voilà, c'est tout ce que je dis.
08:17Qu'est-ce que ça rapporte ?
08:18Donc, nous avons besoin...
08:19Mais lorsque le prix de l'énergie est plus cher que le marché,
08:23à ce moment-là,
08:24les entreprises remboursent à l'État une partie de ces subventions.
08:28Bon, donc, il faut l'évaluer.
08:29Par exemple, dans les deux dernières années,
08:30ça a rapporté plus à l'État que ça n'a coûté.
08:32Mais si ça coûte plus dans les prochaines années,
08:34c'est ça que nous devons évaluer.
08:36D'accord, j'entends.
08:36C'est un sujet.
08:37Ce que je veux juste vous dire...
08:38Et l'argument de dire que les éoliennes sont fabriquées
08:40pour la plupart en Chine,
08:41que les sociétés d'exploitation appartiennent
08:42à des fonds de pension américains,
08:44c'est une réalité ?
08:46Mais sauf que ce que vous devez mettre...
08:47On travaille sur le sujet depuis des années.
08:48Ce que vous devez mettre en parallèle à tout cela,
08:50c'est que nos centrales énergétiques nucléaires,
08:53elles ont besoin d'être développées.
08:55Elles ne le sont pas complètement.
08:56Si on a des pannes, il faut bien le compenser.
08:58que ce que nous payons aujourd'hui de plus cher,
09:00c'est le gaz russe.
09:01Donc, moi, ce qui me paraît intéressant,
09:04c'est surtout de regarder comment un mix énergétique
09:06peut être conçu de manière pragmatique.
09:09Donc, de ce point de vue, dire on suspend,
09:12on évalue et on regarde,
09:14ça me paraît du bon sens.
09:15Si à chaque fois que je vous parle de cette nuance,
09:18vous me dites que vous n'y comprenez rien,
09:19on ne sera pas d'accord et je le regrette.
09:21Le plus important, c'est que les Français le comprennent,
09:23M. Copé.
09:23Oui, mais encore une fois, les Français,
09:25ils sont comme tout le monde,
09:26un peu partagés par rapport à ces sujets.
09:29Lorsque brutalement...
09:29Pas le peuple de droite.
09:30Dans les sondages sur les éoliennes,
09:31c'est assez clair.
09:32Lorsque brutalement, il y a 15 ans,
09:33on a arrêté...
09:33Dans les sondages sur les éoliennes,
09:35c'est assez clair.
09:35Oui et non, parce qu'en réalité,
09:37les sondages montrent aussi
09:38qu'il y a un attachement aux énergies propres
09:40et que dans ces énergies propres,
09:42il y a des régions dans lesquelles
09:44il y a trop d'éoliennes,
09:46trop de solaires,
09:47d'autres dans lesquelles on se dit
09:48ça coûte quand même moins cher
09:50et ça doit coûter moins cher
09:51et c'est ça qu'il faut regarder.
09:53Est-ce que ça peut être un motif de rupture ?
09:55Gabriel Attal parle d'un non-sens historique.
09:57Le ministre Marc Ferraci,
09:58je vous ai dit ce qu'il a dit de cette tribune.
10:01Est-ce que ça peut être un motif de rupture
10:03dans le socle commun et avec les LR ?
10:06En tout cas, c'est un point de désaccord
10:07que nous avons avec effectivement
10:09les macronistes qui sont excessifs
10:12parce que tenus par les Verts.
10:14Moi, encore une fois,
10:15je pense que la position est la nôtre
10:16et celle d'une évaluation...
10:17Et vous, vous êtes tenu par qui ?
10:19Je ne suis tenu par personne.
10:20Je viens de vous dire,
10:22mais vous ne voulez pas l'entendre.
10:23Pas du tout.
10:24Je ne vais pas y passer toute l'émission.
10:25Mais je vous ai dit depuis tout à l'heure
10:26que j'étais tout à fait dans la ligne
10:27de ce qui a été évoqué par Bruno Retailleau
10:29dans l'idée d'évaluer les choses.
10:32C'est pas ce qu'il dit, M. Corré.
10:33Bon, écoutez, très bien.
10:34Pardonnez-moi, ou alors on lit...
10:35C'est important comme sujet.
10:36Est-ce que vous êtes d'accord
10:37que ça pourrait contribuer malheureusement
10:38à faire exploser la facture des Français d'électricité ?
10:41C'est tout l'intérêt d'évaluer objectivement les choses.
10:44Si c'est le cas, il faut l'arrêter.
10:45Bien.
10:45Ben oui, voilà.
10:46Mais je veux simplement que ceci soit posé.
10:48Voilà.
10:49Et c'est très exactement les enjeux d'un dossier complexe
10:52sur lesquels le Rassemblement national
10:54ou les Verts et l'extrême-gauche sont excessifs.
10:57Voilà.
10:57Donc je pense qu'il faut être nuancé.
10:59Le Rassemblement national, il était pour le moratoire.
11:02Il est pour la réouverture de Fessenheim.
11:04Ce sont des milliards d'euros qui n'ont aucun sens.
11:07Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
11:08Il aurait fallu qu'il y ait plus d'opposition
11:10à la fermeture de Fessenheim.
11:12Oui, sauf qu'à l'époque,
11:13le président de la République, Hollande,
11:14avait la majorité absolue
11:15et que tout ce petit monde,
11:17contre notre avis,
11:18a démantelé la filière.
11:19Avec qui appuie sur le bouton ?
11:20Madame Borne,
11:22qui est dans le socle commun
11:23avec lequel vous travaillez.
11:24Oui, mais en même temps,
11:25heureusement que nous travaillons
11:26dans ce gouvernement
11:28et que d'ailleurs,
11:28regardez les meilleurs ministres
11:29et les ministres de droite.
11:30Regardez Bruno Retailleau,
11:31regardez Philippe Tabarro
11:33au transport qui tient bon
11:34face aux contrôleurs du ciel,
11:37qui font des grèves absolument scandaleuses.
11:39Voilà, c'est heureusement qu'on y est.
11:41Jusqu'à quand allez-vous tenir, par exemple,
11:42est-ce que l'augmentation des impôts,
11:44potentiel, éventuel,
11:45est une ligne rouge ?
11:46Je rappelle que ce qu'a dit
11:47Yael Brun-Pivet a été démenti hier,
11:49en tout cas,
11:50dénoncé par la porte-parole
11:51du gouvernement, Sophie Prima,
11:52qui a dit pas question
11:53d'augmenter les impôts
11:54dans le prochain budget.
11:54J'espère bien que le gouvernement
11:55tiendra là-dessus,
11:56mais en réalité,
11:57tout le monde se ment
11:57parce que ce budget est infaisable
12:00et que ça risque d'être
12:00un élément de rupture
12:01absolument majeur.
12:03Et c'est ce qui nous inquiète tous
12:04parce que c'est un théâtre d'ombre,
12:06en fait,
12:06où chacun défend des positions
12:07qui sont des positions intenables.
12:09Donc pour la droite,
12:10Non seulement pas d'augmentation d'impôts,
12:13mais des vraies baisses de dépenses
12:14qu'il faut assumer courageusement.
12:16Et c'est toute la difficulté
12:17de ce que nous sommes
12:18en train de faire en ce moment.
12:20L'aspect budgétaire,
12:21l'aspect énergétique,
12:22on en a parlé,
12:22il y a l'aspect sécuritaire.
12:24Et là, il faut bien reconnaître
12:25que vous marquez des points localement
12:27puisque votre ville de Moé,
12:28on va voir le sondage,
12:30le baromètre de valeurs actuelles,
12:33la place en ville la plus sûre,
12:34l'une des plus sûres
12:35en tous les cas de France.
12:36Localement, en tous les cas,
12:37c'est important pour les maires
12:38qui nous regardent,
12:39quelle que soit leur partie
12:40et leur conviction politique,
12:41ça marche.
12:42Écoutez, moi je suis très heureux
12:44qu'effectivement,
12:44en valeur actuelle,
12:45nous ait classé la ville de Moé
12:46comme première ville
12:47la plus sécurisée
12:48pour les villes
12:49de plus de 50 000 habitants.
12:50C'est le résultat
12:50d'un énorme travail
12:51que nous faisons depuis des années
12:53avec une police municipale armée
12:55très nombreuse,
12:56avec des caméras de vidéosurveillance,
12:58avec un continuum de sécurité
12:59police nationale parquet
13:00qui a permis d'avoir
13:02des résultats importants.
13:03Tout n'est pas réglé,
13:03mais au moins,
13:04ce travail-là,
13:05moi je rêve
13:05qu'on puisse le faire
13:06pour toute la France.
13:07Et c'est vrai que le Beauvau
13:08des polices municipales...
13:09Qu'est-ce qui nous empêche ?
13:09Qu'est-ce qui empêche Bruno Rotaillot
13:10de le faire pour toute la France ?
13:11Il est très critiqué
13:12par le Rassemblement National
13:13qui parle de fiction et de l'action.
13:15Oui, mais c'est parce que
13:15vous le voyez bien,
13:16le Rassemblement National
13:16est en grande difficulté.
13:18C'est pour ça qu'ils m'ont d'ailleurs...
13:18On ne voit pas dans les sondages.
13:20Écoutez, écoutez,
13:22super, tout va très bien.
13:23Enfin, moi j'observe quoi ?
13:24Le Rassemblement National,
13:25ils ont envoyé un député hier
13:29expliquer que j'étais
13:30un islamo-droitiste.
13:31Il faut quand même se lever le matin
13:32pour expliquer ça
13:33toujours sur ces histoires
13:34d'éoliettes.
13:34Un islamiste,
13:36il faut quand même le faire.
13:37C'est moi qui ai fait
13:37la loi d'interdiction de la burqa.
13:40Ça en dit long
13:40sur quand même
13:41l'état d'énervement.
13:42La tribune de Mme Le Pen...
13:43Il y a jamais eu d'incointance
13:44entre la droite
13:46et...
13:47Parce qu'on parle d'islamo-gauchisme,
13:48il n'y a pas d'islamo-droitisme ?
13:49On n'a pas de certains maires ?
13:50Certains élus ?
13:51Écoutez, je n'en sais rien,
13:52mais en tout cas,
13:52me taxer moi d'islamo-droitisme,
13:54c'est quand même...
13:55Je sais bien que la bêtise humaine
13:57peut parfois être infinie
13:58chez les extrêmes,
13:59mais là,
13:59on atteint un niveau de l'espace
14:00assez élevé quand même.
14:01Mais la seule chose
14:02que je peux vous dire
14:02par rapport à ça,
14:03c'est que la tribune
14:03de Mme Le Pen hier
14:05dans le Figaro
14:05contre la politique
14:06d'immigration de Bruno Retailleau
14:09est totalement lunaire
14:10par son agressivité,
14:12que de la même manière,
14:13on voit bien derrière tout ça
14:14que la remontée
14:15des Républicains
14:16depuis la mise en place
14:17de cette nouvelle équipe
14:18a visiblement l'air d'inquiéter
14:20un peu du côté
14:21de nos adversaires
14:22ou concurrents.
14:23M. Copé,
14:24remontez jusqu'où
14:24il y a un rendez-vous
14:25qui a beaucoup fait parler
14:26entre l'ancien président
14:27Nicolas Sarkozy
14:28et le président
14:28du Rassemblement National,
14:29comme quoi vous ne parlez pas
14:31de la même manière
14:31comme vous les qualifiez
14:32aux extrêmes,
14:33puisque l'ancien président
14:34leur parle et a même qualifié
14:35le rendez-vous
14:36de chaleureux et courtois.
14:37Je suppose qu'il y a
14:38une signification politique
14:39à un tel rendez-vous ?
14:40Écoutez,
14:40j'en sais rien.
14:41Moi, personnellement,
14:42j'aurais pas su...
14:42Vous devez avoir une petite idée.
14:43Non, mais je ne veux pas
14:44faire l'exégèse de tout ça.
14:45Portant trop verte
14:46à l'alliance des droites ?
14:47Écoutez, moi,
14:47personnellement,
14:48je ne l'aurais pas fait.
14:49Après, voilà,
14:50j'ai compris que ce n'était
14:50pas un rendez-vous politique.
14:52Voilà, c'est ce qui a été...
14:53Entre un ancien président
14:54et un président
14:55de la formation politique,
14:56la première dans l'opposition.
14:58Vous lui demanderez.
14:59Moi, la seule chose
14:59que je peux vous dire,
15:00c'est que nous,
15:01nous avançons dans notre couloir,
15:02qui est un couloir
15:03de partis de gouvernement.
15:04Pourtant, 74% des Français de droite
15:06sont pour l'alliance des droites.
15:07C'est exact.
15:08Et vous en trouverez toujours
15:09qui le diront.
15:10Mais je ne sais pas
15:10s'ils ont tort.
15:11Je dis qu'il y a un moment
15:12où chacun doit faire
15:13selon ses convictions.
15:14Moi, j'ai une idée
15:15que je défends chez vous
15:16comme ailleurs,
15:17c'est qu'un parti de gouvernement,
15:18ce n'est pas un parti démagogique.
15:20Voilà.
15:20La démagogie,
15:21par rapport à un parti de gouvernement,
15:22c'est de faire croire aux gens
15:23que les choses,
15:24on peut répondre facilement
15:25à des problèmes complexes.
15:27Ce n'est pas vrai.
15:28Et ça, c'est un métier.
15:29Alors, quand je vous dis ça,
15:30vous allez me dire,
15:34« Entre le médecin et le charlatan ».
15:35Quand on a une maladie,
15:38on va voir un professionnel.
15:39Alors, bien sûr que les professionnels
15:41ne règlent pas tous les problèmes,
15:42qu'on n'est pas des magiciens,
15:44mais on fait le maximum
15:45et on essaie de le faire
15:46avec pragmatisme.
15:47Contre l'idéologie,
15:49c'est vrai sur le renouvelable,
15:50c'est vrai sur les finances publiques
15:52où on ne raconte pas n'importe quoi,
15:54où on ne fait pas croire
15:55qu'en mettant la retraite à 62 ans,
15:56on va régler le problème des retraites.
15:58Voilà.
15:58On essaie de faire les choses
15:59de manière pragmatique.
16:01C'est la droite des professionnels.
16:02Qu'est-ce que vous répondez
16:03à ceux qui disent
16:03« Regardez, M. Copé, M. Barnier et d'autres,
16:07ce n'est pas vraiment
16:07la droite de rupture
16:08autour de M. Retailleau ? »
16:10Je ne sais pas ce que vous appelez
16:11la droite de rupture.
16:12Moi, j'ai inventé un concept
16:14qui s'appelle la droite décomplexée.
16:16Vous vous en souvenez peut-être ?
16:17Il consiste à dire
16:18qu'on va assumer d'être de droite,
16:19qu'on va arrêter de s'excuser
16:21et qu'on va assumer l'ordre,
16:23l'ordre à l'école,
16:24dans la rue,
16:25dans les comptes publics
16:26et c'est exactement
16:26ce qu'on a vocation à faire ensemble.
16:28« La droite au gouvernement,
16:28ce ne sera pas la droite molle ? »
16:30Il n'y en a pas question.
16:32D'ailleurs, ce sur quoi
16:33on va travailler
16:34avec François-Xavier Bellamy,
16:36avec Philippe Juvin,
16:37c'est vraiment d'essayer
16:37de proposer un programme
16:38qui soit un programme,
16:40je ne sais pas si c'est de rupture,
16:40mais en tout cas de remettre
16:42l'église au milieu du village.
16:43C'est de faire en sorte
16:44qu'on rétablisse l'ordre,
16:46mais qu'en même temps
16:46on rétablisse
16:47la liberté économique,
16:48qu'on gère mieux
16:48les comptes publics.
16:50Ok, ce n'est pas du rêve,
16:51mais ce n'est pas du mensonge non plus.
16:53C'est du courage politique.
16:54C'est beaucoup plus facile
16:55quand vous êtes au RN
16:56ou à LFI
16:57de raconter des tas de trucs
16:58un peu violents
16:59dont on sait pertinemment
17:00qu'ils n'ont pas
17:00de réalité concrète.
17:02Parce que le monde est complexe
17:03et que face à un monde complexe,
17:05on est obligé
17:06d'apporter un certain nombre
17:06de solutions,
17:07d'y passer du temps
17:08et d'aller vite
17:09dans la mise en oeuvre,
17:10d'où l'intérêt
17:10de gouverner par ordonnance.
17:11Je voudrais conclure par ça.
17:12Vous avez parlé de courage,
17:13d'un monde complexe.
17:14Nous y sommes
17:15avec des Français détenus
17:16dans les geôles algériennes
17:17et iraniennes.
17:18Il y a Boalem Sansal,
17:19bien sûr.
17:20Il y a Cécile Collère,
17:20Jacques Paris,
17:21dont on a appris hier
17:22pour ces deux personnes,
17:24l'inculpation
17:25pour espionnage en Iran.
17:28Vous faites confiance
17:28à l'action de la France,
17:29au gouvernement,
17:30pour les libérer tous ?
17:32La fermeté
17:32de l'action de la France ?
17:33Écoutez, en tout cas,
17:34on n'a pas d'autre choix
17:35que d'essayer
17:36de faire ce travail
17:37et c'est vraiment
17:38aux autorités gouvernementales
17:39de le faire.
17:39Moi, en d'autres temps,
17:40j'ai été en responsabilité
17:41gouvernementale.
17:43Je sais que sur ces sujets,
17:44cela nécessite
17:45beaucoup de discrétion,
17:46de doigté,
17:48parce que la priorité,
17:48c'est de préserver
17:49la vie et la liberté
17:51de nos compatriotes.
17:52Ce qui n'empêche pas
17:53la fermeté aussi
17:54par rapport à des puissances
17:55dont on n'a pas...
17:56Vous avez tout à fait raison,
17:57ce qui n'empêche pas
17:58la fermeté
17:58et qui surtout interdit
17:59l'ambiguïté.
18:00Et les discours diplomatiques
18:01sur ce sujet
18:02comme sur d'autres
18:03me paraissent
18:03beaucoup trop ambigus,
18:05manquant de clarté
18:06et oubliant
18:07où sont nos alliés
18:09et où sont surtout
18:10les intérêts supérieurs
18:11de la France et de l'Europe.
18:12J'espère que ça aura été
18:13un entretien de clarté.
18:14Merci Jean-François Copé.
18:15C'était votre rendez-vous.
18:15J'espère,
18:16parce que chaque fois
18:17que vous me disiez
18:17que vous ne compreniez pas,
18:18j'étais ravi de pouvoir
18:19recommencer une nouvelle fois
18:20et j'espère qu'à la fin,
18:22ça vous a permis de comprendre.
18:22N'est-ce pas ?
18:23Merci beaucoup.
18:23En tout cas,
18:23je fais du mieux que je peux.
18:24Bonne journée,
18:25moi de même.
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